vendredi 13 mai 2022

Fondements de la Royauté du Christ - 1 : Droit de nature



   LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 5 

FONDEMENTS DE LA ROYAUTE UNIVERSELLE DU CHRIST - 1 :

DROIT DE NATURE 

 

     Ayant établi sur la Sainte Ecriture la Doctrine du Christ-Roi, ainsi que sa royauté s’exerçant sur toutes les créatures, le Pape Pie XI va maintenant en préciser le fondement. Pour cela, il s’appuie sur Saint Cyrille d’Alexandrie en faisant remarquer : 

     - D’abord, sur quoi elle n’est pas fondée :

     « Il possède, en un mot, la puissance sur toutes les créatures, non  pour l’avoir prise par violenceou  par un autre moyen (…) »

     Et  certainement pas comme un certain ''prophète'' guerrier, adepte du pillage et du cimeterre.

     - Ensuite, à quels titres Il la possède, ce qui lui permet de mettre en évidence un double droit : le droit de nature  et le droit de conquête. Pour aujourd’hui, on s’arrêtera au premier droit :

     1 - PAR DROIT DE NATURE 

     En vertu de ce qu’Il est par son nomson rang et sa naissance, ce que les théologiens appellent : l’union hypostatique (1) avec comme conséquence un devoir d’obéissance à son égard pour toutes les créatures. 

     En effet Jésus-Christ est Roi par nature de toute éternité car il est Dieu incarné. Sa royauté est donc universelle et absolue puisque Notre-Seigneur est, Lui-même, le principe et la fin de toute la Création. Cette royauté, ne surgit pas avec le temps, au moment de sa venue sur terre : elle a toujours été. 

« Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin (…) » (Apocalypse XXI, 6). 

     Le « commencement » dont il est question ici ne signifie pas que Dieu aurait eu un début d’existence puisqu’il est éternel. Il s’agit du commencement dans la nature humaine du Verbe de Dieu qui se fait chair. 

« Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous (…) (St Jean I, 14) 

     Il est bien évident que ce « Verbe de Dieu » appelé aussi « Parole de Dieu » est de même substance que Dieu. De même que l’enfant est de même substance que son géniteur. Il y a bien différence des personnes mais identité de substance. Concernant le l’acte créateur du Verbe de Dieu, saint Jean écrit :

« Toutes choses ont été faites par lui ; et sans lui rien n’a été fait de ce qui a été fait » (St Jean I, 3) 

     Avant l’Encyclique « Quas Primas » du Pape Pie XI, en 1925, dans son panégyrique de Saint Emilien, en parlant de cette royauté du Christ, Mgr Pie (1815-1880) fait aussi mention de l’ancienneté de ce premier droit en disant :

« Elle date de loin et elle remonte haut cette universelle royauté du Sauveur. En tant que Dieu, Jésus-Christ était roi de toute éternité ; par conséquent, en entrant dans le monde, il apportait avec lui déjà cette royauté. »

     Ce  droit de nature permet au Pape d’en affirmer les conséquences : 

« Par suite (…) Les anges et les hommes doivent obéir avec soumission à la puissance de cet Homme (…) Le Christ a puissance sur toutes les créatures, bien que durant sa vie terrestre il n’ait pas voulu user de ce pouvoir royal »

     Retenons bien que le ciel et la terre sont concernés par cette royauté bien que, comme le fait observer le Pape, Jésus-Christ n’ait pas voulu « exercer le pouvoir royal » ici-bas. Ce pouvoir royal est bien réel mais la mission de Jésus-Christ, sur la terre, était d’une autre nature que celle d’exercer ce pouvoir qu’il possède légitimement de toute éternité. Cette mission consistait, par amour pour le genre humain, en l’offrande volontaire de sa vie pour la Rédemption des péchés du monde.    

     Etendue au ciel et à la terre, cette royauté s’exerce donc dans l’ordre surnaturel et dans l’ordre naturel. C’est pour cette raison que Jésus-Christ pouvait affirmer avec autorité en envoyant ses disciples évangéliser le monde :  

« Toute  puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (St Matthieu XXVIII, 18) 

     Puissiez-vous, chers lecteurs, vous en convaincre et amender, sans tarder, votre existence en souscrivant à ses commandements. Ce sont aussi vos péchés, aussi noirs et nombreux soient-ils, qu’Il a accepté de porter sur la Croix. C'est encore pour vous, qu’Il a été mis au rang des malfaiteurs sans brancher, et, sans avoir fait aucun mal, a enduré les souffrances morales et physiques, la flagellation et la mort par crucifixion. Il vous a aimé jusqu’à faire le don de sa vie humaine, malgré vos ingratitudes. Pouvait-il faire plus pour vous, pour mériter votre amour et votre obéissance à ses préceptes ?

(A suivre…« Fondements de la royauté universelle du Christ : Droit de conquête »…si Dieu veut)  

René Pellegrini 

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte.

 

(1L’union hypostatique, c’est-à-dire selon la définition dogmatique, l’union substantielle de la nature divine et de la nature humaine en une seule personne, la Personne même de Jésus-Christ, le Fils de Dieu… » (Dictionnaire de Théologie catholique – Tome VI, colonne 438) 

 

Mis sur un autre blogue le 27 avril 2014

Traité du Saint-Esprit - 5 : L'intérêt de la société - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 5

 

L'INTERÊT DE LA SOCIETE - MOTIF 4 

 

     Dire que, depuis la prédication de l’Evangile, il ne s’est jamais vu une insurrection contre le christianisme aussi générale et aussi opiniâtre qu’aujourd’hui, c’est dire une chose triviale à force d’être répétée, et malheureusement à force d’être vraie. Mais dire cela, c’est avouer que jamais le monde n’a été aussi malade, par conséquent aussi menacé de catastrophes inconnues ; c’est déclarer, en dernière analyse, que jamais, depuis dix-huit siècles, Satan n’a régné avec un pareil empire. (2)

    Qui sauvera le malade ? Les hommes ? Non. Au temporel comme au spirituel, il n’y a qu’un Sauveur, l’Homme-Dieu, le Christ Jésus. Lui seul est la voie, la vérité et la vie : trois choses sans lesquelles tout salut est impossible. (3) Comment l’Homme-Dieu sauvera t-il le monde, si le monde doit être sauvé ? Comme il le sauva il y a deux mille ans : par le Saint-Esprit. Pourquoi ? Parce que le Saint-Esprit est le négateur adéquat de Satan ou du mauvais Esprit.

     Allons plus loin. Si, à nulle époque des siècles évangéliques, le règne de Satan n’a été aussi général et aussi accepté qu’il l’est aujourd’hui, l’action du Saint-Esprit devra revêtir des caractères d’une étendue et d’une force exceptionnelles. Les axiomes de géométrie ne nous paraissent pas plus rigoureux que ces propositions. De cette nécessité pour le monde actuel d’une nouvelle effusion du Saint-Esprit, il existe je ne sais quels pressentiments dont l ne faut pas exagérer la valeur, mais dont il semblerait téméraire de ne tenir aucun compte.

     Acceptés par le comte de Maistre (4), manifestés par un grand nombre d’hommes respectables, au double titre du savoir et de la vertu, ils sont descendus dans le monde de la piété et forment les bases d’une attente assez générale. Abusant de ce fond de vérité, le démon lui-même en a fait une sortir une secte (5) récemment condamnée par l’Eglise. A l’influence nouvelle du Saint-Esprit, on attribue le triomphe éclatant de l’Eglise, la paix du monde, l’unité de bercail annoncée par les Prophètes et par Notre-Seigneur lui-même (6), ainsi que les autres merveilles dont le dogme de l’Immaculée Conception (7) paraît être le gage.

     Quoi qu’il en soit, une chose demeure certaine et donne à un Traité du Saint-Esprit tout le mérite de l’à-propos. Le monde ne sera sauvé que par le Saint-Esprit. Mais comment le Saint-Esprit sauvera t-il le monde, si le monde le repousse ? Et il le repoussera, s’il ne l’aime pas. Comment l’aimera t-il ? Comment l’appellera t-il ? Comment courra t-il, éperdu, se placer sous son empire, s’il ne le connaît pas ? Faire connaître le Saint-Esprit nous semble donc, à tous les points de vue, une nécessité plus pressante que jamais.

(A suivre…« Le combat contre le Mauvais Esprit du paganisme »…si Dieu veut)

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

(2) Le traité du Saint-Esprit a été écrit au XIXe siècle. La situation mondiale peu reluisante à son époque s’est considérablement dégradée, depuis cette époque, dans le domaine de la foi et des moeurs.

(3) Proposer aux peuples, pour un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants, une autre solution que cette « voie, vérité et vie » tracées par l’exemple de la vie et de l'enseignement du Christ relève de l'ignorance, de l’inconscience ou de la tromperie délibérée. 

(4) Le comte Joseph de Maistre (1753-1821) fut un haut initié de la Franc-maçonnerie. Imprégné d’illuminisme maçonnique on peut le considérer comme un précurseur de l’illuminisme charismatique en milieu catholique. Il commit l’erreur de penser que la Franc-maçonnerie était compatible avec le catholicisme.

(5) La Franc-maçonnerie condamnée pour la première fois le 24 avril 1738 par la Bulle In eminenti apostolatus specula, du Pape Clément XII.

(6) Mgr Gaume se projette dans l’avenir.

(7) Dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie proclamé le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la Bulle Ineffabilis Deus. Cette doctrine latente dans l’Eglise depuis le IIe siècle (Saint Justin et Saint Irénée), s’inscrit dans le prolongement des mystères de l’Incarnation et de la Rédemption rendus possibles par l’acceptation et la réponse de la Vierge Marie suite à l’annonce angélique « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole 

René Pellegrini ». ( Saint Luc I,38 )

La Révolution face à la patience chrétienne



 LA REVOLUTION FACE A LA PATIENCE CHRETIENNE

     Après les « Les chrétiens et les manifestations » anciennement « Les mouvements de masse » et « Les appels à la Révolution ou à manifester » et pour ne pas tirer de conclusions erronées, je tiens à préciser que si l’obéissance envers les autorités supérieures est enseignée dans les Saintes Ecritures, cela ne signifie pas, si un individu nous agresse, que nous devons rester les bras ballants. C’est un devoir chrétien de pardonner les offenses personnelles et de prier pour la conversion des pécheurs et des criminels, mais pardonner ne signifie pas faiblesse, ni silence sur la vérité connue et enseignée par l'Eglise.

    Evidemment, obéissance aux autorités supérieures en tout ce qui n’est pas en opposition avec les lois divines ou en contradiction avec le témoignage de la foi chrétienne. Témoignage qui doit être porté, jusqu’à la fin du monde, par ceux qui se réclament du Christ et selon son enseignement très clair, très précis et irréformable par qui que ce soit, à savoir « (…) Je suis la voie, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi. » (St Jean XIV, 6). Inutile d’enfumer le discours religieux, en écartant ou en taisant Jésus-Christ pour complaire aux négateurs de sa messianité et de sa divinité. Tout enseignement qui va à l’encontre de cette vérité fondamentale synonyme de salut n’est qu’imposture diabolique, disqualifiant totalement les doctrines religieuses messianiques, politiques et sociales du judaïsme rabbinique talmudiste et kabbaliste et celles de l’islam toutes tendances confondues. Pour le bien éternel des âmes, celle des Juifs et des musulmans eux-mêmes, il faut avoir le courage et la franchise de le dire, et combattre doctrinalement ou philosophiquement ces enseignements corrupteurs de la foi chrétienne, plutôt que se contorsionner politiquement et religieusement en tous sens pour ne pas voir, ou refuser de voir la tragique réalité culturelle, politique et sociale de leurs applications pratiques dans la société française et ailleurs.

     Dans le contexte actuel, l’attrape-nigauds œcuménique du ‘’vivre ensemble’’, (enfourché par des politiques et des religieux) associé au blasphémateur égalitarisme religieux de l’auberge espagnole judéo-maçonnique et des rêveurs conciliaires, est irrecevable de quelque autorité politique ou religieuse qu’il émane. Ce qui signifie en clair que le judaïsme actuel kabbaliste et talmudiste et l’enseignement coranique sont incompatibles avec l’enseignement de Notre-Seigneur et la civilisation chrétienne qui en est issue par l’Evangile. Catholiques ne vous laissez plus berner par les bêlements fraternels, hypocrites et orientés de la fausse fraternité prêchée par les apostats du Vatican, ni intimider par les adeptes de Mahomet dont la vie de pilleur de caravanes, de combats et d’enseignements guerriers contredit, et met à mal, la présentation pacifique, tolérante et miséricordieuse de sa religion, la mettant aux antipodes de  la vie de paix enseignée, vécue et pratiquée sans crainte - en paroles et en actes - par le Christ, face à ses meurtriers juifs (et romains) devenus pères spirituels de ceux qui, depuis, se sont infiltrés dans le corps social de l’Eglise pour œuvrer à la destruction du christianisme et de notre religion. Il faut être aveugle ou complice pour ne pas voir.

     Il ne faut pas confondre ne pas se révolter contre les autorités supérieures, selon les motifs indiqués dans les articles précédents, avec l’agression subie par des particuliers n’ayant aucune autorité sur nous. Dans ce cas, le droit naturel de légitime défense pour protéger sa famille, ou soi-même, n’est pas interdit pour repousser l’agresseur par la force. L’expression évangélique « tendre l’autre joue » est une hyperbole comme l’atteste l’attitude de Saint Paul et de Jésus qui, frappés, n’ont pas présenté l’autre joue. Ceci étant, combien il est affligeant et horrible d’entendre des chrétiens après avoir subi ou vécu certains drames dire : « Jamais je ne pourrai pardonner ! » Paroles et réflexes qui, s'ils peuvent se comprendre sous le coup de l’émotion et de la douleur, ne sauraient être maintenus sans être le fruit d’un christianisme de contrebande à l’opposé des exigences de la Charte du Royaume de Dieu dans laquelle Notre-Seigneur et Maître nous enseigne :

« Aimez vos ennemis et faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient » (St Matthieu V, 44) 

(A suivre…« La Patience chrétienne face aux abominations »… si Dieu veut )


 René Pellegrini 

 

 Mis sur un autre blogue le 6 août 2016

jeudi 12 mai 2022

Adultère et fornication - 1 : La morale dans une République en état d'apostasie - 1



                                               ADULTERE ET FORNICATION – 1

 

LA MORALE DANS UNE REPUBLIQUE EN ETAT D’APOSTASIE – 1

 

     Dans une société révolutionnaire démocratique et républicaine ayant apostasié par rejet constitutionnel de Dieu, et se montrant généralement indifférente à son égard au niveau particulier, les ''grands prêtres'' diplômés, voire surdiplômés et antidogmatiques - c’est ce qu’ils disent mais ne font pas - du dogme de la laïcité et de la tolérance morale avec l’appui de leurs partisans, dictent le bien et le mal émanés de leur haute et profonde sagesse acquise dans le domaine des mœurs dans les lupanars, la fréquentation des escort-girls ou dans les fables androgynes des gnostiques et des kabbalistes qui favorisent et désinhibent la pratique des joyeusetés de Sodome, ou par la respiration de leurs relents. Cet article sera suivi de plusieurs autres sur l’adultère et la fornication.

     Dans une structure institutionnelle et sociale dont l’action empreinte d’esprit satanique et luciférien (1) inavoué, mais perceptible dans les faits, est de corrompre moralement et intellectuellement la société, en favorisant le piétinement des lois morales divines et la débauche du plus grand nombre, tous les moyens sont utilisés pour maintenir en permanence un milieu ambiant baigné d’érotisme, exalter et exciter la sensualité, propager et banaliser sans vergogne les pratiques impudiques et immorales telles que l’adultère et la fornication : affiches, photos, blogues, sites Internet, chansons, musique, livres, romans, pièces de théâtre, spectacles, publicités, films, séries TV, feuilletons, téléréalité, promotion de tenues vestimentaires féminines suggestives ou indécentes, etc., et, à leur grande honte, s’ils sont encore capables d’en manifester, exhibés sans sourciller, même par des groupes dits catholiques adeptes de mœurs païennes.

     Mais l’inconséquence, la désinvolture et l’ignominie morales ne s’arrêtent pas au niveau des frasques de dirigeants politiques, des faiseurs d’opinions, des vendeurs et programmateurs de variétés, des chrétiens de contrebande, des excréments cinématographiques et publicitaires, car elle est secondée par des ''éducateurs'', des pères et des mères de famille encourageant ou se montrant laxistes envers les pratiques immorales de leurs propres enfants « Il faut bien que jeunesse se passe » ou « c’est de leur âge » disent-ils. Paroles effroyables et irresponsables dans la bouche d’éducateurs et de parents mettant leurs propres enfants sur des chemins de perdition, les autorisant ou les encourageant ainsi à commettre des péchés mortels qui, s’ils ne sont pas remis par la confession et la contrition sincères, et expiés par la pénitence, les entraîneront vers la damnation éternelle. Car on ne se moque pas impunément de la patience de Dieu, nous dit la Sainte Ecriture (Galates VI,7)

Ces comportements méprisants à l’égard de l’autorité divine, qui visent à la corruption du plus grand nombre, font descendre leurs auteurs dans le paganisme le plus abject, si on considère et médite ce qu’écrivait, avec bon sens, un illustre païen comme Cicéron :

« Pour établir le droit, il faut remonter à cette loi souveraine, qui est née avant tous les siècles et avant qu'aucune loi eût été écrite, ni aucune ville fondée. Pour y parvenir, il faut croire  avant tout que la nature entière est gouvernée par la divine Providence, que l'homme a été créé par le Dieu suprême, et que par la raison il est en société avec Dieu. Cette raison commune à Dieu et à l'homme, voilà la loi qui fait de cet univers une seule cité sous le Dieu tout-Puissant (…) Si les volontés de la multitude, les décrets des chefs de l'État, les sentences des juges fondaient le droit, le vol, l'adultère, la supposition d'un testament seraient légitimes dès qu'on aurait les suffrages du peuple » (Cicéron, Des Lois, Livre 1)

     C’est bien à ces genres de turpitudes et de méfaits décrits par Cicéron qu’aboutissent l’oubli ou le mépris de « la loi souveraine de Dieu » substituée par les « suffrages du peuple »

(A suivre…« La morale dans une République en état d’apostasie – 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) En France, cet esprit satanique et  luciférien est objectivement et incontestablement manifesté par le caractère anti-christique de la laïcité révolutionnaire travaillant sans répit l’opinion publique, pour permettre l’expulsion de Notre-Seigneur Jésus-Christ de toutes les institutions et des lieux publics nationaux, et l’évacuation dans l’éducation et l’enseignement de la jeunesse des références morales, philosophiques et métaphysiques catholiques, pour leur substituer un environnement destiné à laisser le champ libre aux références philosophiques et métaphysiques gnostiques, kabbalistes - anticatholiques et antichrétiennes - dont est issue la Révolution dite française, dont sont imbibés les différents courants de pensée politique et qui façonnent la morale et l’opinion publique contemporaines.

 

Mis sur un autre blogue le 25 novembre 2012

Faut-il observer le Sabbat ? - 1 : Introduction



 FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? - 1

 

INTRODUCTION

 

 (Réfutation doctrinale)

 

     L’article sur le Sabbat fera l’objet de plusieurs livraisons. Il fut rédigé en réponse à une lectrice adventiste de mon bulletin, qui m’écrivait : 

« Que pensez-vous du passage d’Apocalypse XII, 17 ? Ne pensez-vous pas que lorsqu’on parle de ces commandements, ce sont les dix commandements ? Donc, si c’est les 10 commandements, le Sabbat est inclus dedans ! Voilà pourquoi j’ai une attirance pour l’église adventiste, car ils respectent ce jour sacré. De plus, on dit dans la Bible que Dieu ne change pas, donc s’il a écrit lui-même de sa main ces 10 commandements, à mon avis ils sont éternels (…) » (Sic)

     Avant de répondre aux diverses questions soulevées par cet extrait mentionnons, pour les lecteurs qui ne possèdent pas la Bible, ce passage d’Apocalypse X11, 17.

« Et le dragon s’irrita contre la femme, et il alla faire la guerre à ses autres enfants qui gardent les commandements de Dieu, et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. »

     Il est certain que les commandements de Dieu que gardent les enfants de la femme (qui n’est autre que la Sainte Vierge et l’Eglise qu’elle a rendue possible par sa maternité) sont bien les dix commandements du Décalogue, sans oublier les huit béatitudes qui constituent la Charte de tous ceux qui aspirent à devenir héritiers du Royaume de Dieu (St Matthieu V, 3-12).

« Bienheureux les pauvres d’esprit (1), parce qu’à eux appartient le royaume des cieux.

  Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu’ils posséderont la terre.

  Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés.

  Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, parce qu’ils seront rassasiés.

  Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront eux-mêmes miséricorde.

  Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu.

  Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu.

  Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce qu’à eux appartient le royaume des cieux. Vous êtes heureux, lorsque les hommes vous maudissent et vous persécutent, et disent faussement toute sorte de mal de vous, à cause de moi. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’ils ont été avant vous. »

     Combien ces Béatitudes sont à l’opposées des ''valeurs'' et des poncifs républicains. Ce qui permet de dire qu’une société dont les désirs et les recherches constantes sont l’antithèse de ces Béatitudes, n’a aucun avenir véritable à offrir à ses enfants, mais surtout des jours de malheur. 

     Cependant, concernant le Sabbat, pour bien être compris, ce troisième commandement doit être considéré sous un triple aspect :

     - Quelles sont les exigences de la nature ou de la raison ?

     - Qu’est-ce que Dieu nous demande ?

     - Quel est le rôle de l’Eglise ?

     Dans le prochain article, on examinera la première interrogation.    

 

(A suivre…« Les exigences de la nature ou de la raison »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) C’est-à-dire ceux dont l’âme est dégagée du désir des richesses, et non un manque de capacité intellectuelle. 

Salutation à la Vierge Marie



 SALUTATION A LA VIERGE MARIE

     Je vous salue, ô sainte dame, reine très sainte, Marie, Mère de Dieu, toujours Vierge, choisie du haut du ciel par le Père très saint, consacrée par lui et par son très saint Fils bien-aimé et par l'Esprit consolateur, vous en qui ont été et sont toute plénitude de la grâce et tout bien.

Je vous salue, ô palais de Dieu.

Je vous salue, son tabernacle. Je vous salue, sa demeure.

Je vous salue, son vêtement.

Je vous salue, sa servante.

Je vous salue, sa mère, et vous toutes, ô saintes vertus, qui, par la grâce et l'illumination du Saint-Esprit, êtes répandues dans les cœurs des fidèles, pour, d'infidèles qu'ils sont, les rendre fidèles à Dieu.

Ainsi soit-il.

 

Prière de Saint François d'Assise (1182-1226)

 

René Pellegrini

mercredi 11 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes 3


  Le mystère d’iniquité déjà à l’œuvre dans le jardin de Gethsémani, le Jeudi Saint, par un baiser de Judas et l’arrestation de Jésus.

ANTECHRIST – 6

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 3

 

CERTITUDE  3

 

     L’ANTECHRIST NE SERA PAS SATAN INCARNE, NI UN DEMON SOUS UNE APPARENCE HUMAINE, MAIS UN MEMBRE DE LA FAMILLE HUMAINE, UN HOMME RIEN QU’UN HOMME.

« L’homme de péché. » (II Thessaloniciens II, 3) 

     Par ces mots Saint Paul met en évidence la malfaisance de l’Antéchrist et de son œuvre car elle sera en opposition totale avec les œuvres du Christ tant au plan religieux que moral. Le Christ enseignait l’amour pour Dieu le Père, la vie vertueuse et la mortification des passions humaines. L’Antéchrist sera l’antithèse du Christ en voulant se faire adorer en exaltant l’esprit délétère de ses vices dont la mentalité de l’époque actuelle est déjà manifestement imprégnée. Cet Antéchrist « Homme de péché » fait donc parti des méchants qui seront châtiés par Dieu.

     Traitant cette question de l’Antéchrist, Saint Thomas d’Aquin pose la question suivante « L’Antéchrist peut-il être appelé tête de tous les méchants ? » et fait ressortir les trois difficultés suivantes, en apportant à chacune d’elles la solution. (1)

1 – Un corps unique ne peut avoir plusieurs têtes ; mais nous venons de dire que le diable est tête de la multitude des méchants ; l’Antéchrist ne peut donc aussi être leur tête.

Solution 1 – Le diable et l’Antéchrist ne constituent pas deux têtes, mais une seule ; car l’Antéchrist est appelé tête parce qu’en lui la malice du diable se trouve imprimée en plénitude. C’est pourquoi au sujet de cette parole : « Il se présente comme s’il était Dieu » la Glose écrit encore : « En lui se trouve la tête de tous les méchants, c’est-à-dire le diable qui est le roi de tous les fils d’orgueil. » Il s’y trouve à vrai dire, par l’effet de sa malice, et non par union personnelle ou par habitation intime, car il appartient à la Trinité seule de pénétrer l’intime de l’âme selon ce qui est écrit au livre des Dogmes ecclésiastiques.

2 – L’Antéchrist est membre du diable ; or la tête se distingue des membres ; l’Antéchrist n’est donc pas tête des méchants.

Solution 2 – Comme nous l’avons déjà dit, bien que Dieu soit tête du Christ, le Christ n’en est pas moins tête de l’Eglise ; ainsi tout en étant membre du diable, l’Antéchrist est tête des méchants.

3 – La tête exerce une influence sur les membres ; mais l’Antéchrist ne peut agir d’aucune manière sur les méchants qui l’ont précédé. Il ne peut donc être leur tête.

Solution 3 – Quand nous disons que l’Antéchrist est appelé tête de tous les méchants, nous faisons porter l’analogie non sur le pouvoir d’influence, mais sur le degré de perfection. En lui en effet le diable porte sa malice au degré suprême, tout comme nous disons que quelqu’un mène son dessein au sommet de la perfection, lorsqu’il l’achève.

     Les trois difficultés ayant été posées avec leur solution, il précise que trois choses sont à considérer au sujet de la tête naturelle : l’ordrela perfection et le pouvoir d’influence

     - Dans l’ordre temporel, l’Antéchrist n’est pas la tête des méchants, car son péché ne les a pas précédés, comme cela s’est produit pour le péché du diable.

     - Au point de vue du pouvoir d’influence, il ne l’est pas davantage : bien qu’en effet il doive, par suggestion extérieure, entraîner au mal ceux qui vivront de son temps, cependant ceux qui vivront avant lui, ne sauraient être entraînés par lui, ni même imiter sa malice. En ce sens il ne pourrait donc être tête que de quelques méchants.

      - Mais il reste qu’il est appelé tête de tous les méchants, en raison de la perfection de sa malice ; aussi à propos de cette parole de la 2e Epitres aux Thessaloniciens : « Il se présentera comme s’il était Dieu » la Glose écrit-elle : « De même que dans le Christ habite la plénitude de la divinité, ainsi dans l’Antéchrist se trouve la plénitude de la malice. » Certes l’humanité de l’Antéchrist ne doit pas être assumée par le diable dans l’unité de personne, comme l’a été l’humanité du Christ par le Fils de Dieu ; mais le diable lui communiquera par suggestion sa malice plus qu’à tous les autres méchants qui l’ont précédé sont comme une image de l’Antéchrist, selon cette parole de l’Apôtre : « Le mystère d’iniquité est déjà accompli. » (II Thessaloniciens II, 7) (2)

     Ainsi, pour Saint Thomas d’Aquin, l’Antéchrist « homme de péché » peut être appelé « tête des méchants » uniquement sous l’aspect du degré de perfection de sa malice car sous ce rapport il sera l’achèvement de son œuvre. Il ne sera pas Satan lui-même, ni un démon sous apparence humaine. Le Fils de Dieu ne permettra pas une singerie de l’Incarnation. Ainsi, c’est un homme, un vrai représentant de la nature humaine, qui sera l’Antéchrist de la fin des temps.

     Il sera le vrai fils spirituel de Satan, l’instrument de son règne maléfique. Il suivra ses inspirations, sera l’exécuteur de ses volontés, bénéficiera de son appui et de ses pouvoirs comme il les avait promis à Jésus-Christ et qu’il refusa, lors de la tentation au désert. Tout en lui sera porté à son paroxysme : criminalité, imposture, perversité, dictature, etc. Il sera l’archétype suprême du mal. De même que le Pape est le représentant, ici-bas, de Notre-Seigneur, de même l’Antéchrist sera le représentant du démon comme jamais il n’en avait possédé jusqu’alors sur la terre.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Somme théologique 3, question VIII, article 8.

(2) Ou, selon les traducteurs : le mystère d’iniquité est actif déjà ou est déjà à l’œuvre, ou encore : opère déjà.

 

Mis sur un autre blogue le 12 janvier 2018

 

Le retour des Juifs en Palestine - 4 : Versets d'Ezéchiel et St Matthieu et interprétation - 2



 LE SIONISME – 4

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis

 (Luc XXI, 24) 

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

  

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 4


Versets d’Ezéchiel et St Matthieu et interprétation -2

 

    Plusieurs prophéties d’Ezéchiel font mention d’un retour des Juifs en Israël. Comme toutes utilisent des mots identiques ou de même sens pour en faire état, je n’ai retenu que certaines d’entre-elles.

     Si on veut résumer succinctement le Livre d’Ezéchiel, dans une première partie allant de III, 22 à XXXII, 32, on lit les jugements de Dieu punissant la culpabilité de son peuple, et ensuite les crimes des païens. Dans une seconde partie allant de XXX, 1 à XLVIII, 35 l’annonce de grandes consolations pour un Israël régénéré et transformé. Dans cette partie prophétique figure l’institution des temps messianiques et de son Eglise

EZECHIEL XX, 42

     Ce verset s’inscrit dans une partie prophétique (III, 22 à XXXII, 32) qui annonce les terribles jugements de Yahvé pour châtier d’abord son peuple coupable, et ensuite les crimes des peuples païens.

« Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque je vous aurai ramenés dans le pays d’Israël, dans le pays que j’avais juré à vos pères de leur donner. Là vous vous souviendrez de vos voies, et de tous les crimes dont vous êtes souillés ; et vous vous déplairez à vous-mêmes, à la vue de toutes les méchancetés que vous avez faites ».

     En bonne exégèse, ce verset ne peut être interprété sans tenir compte du contexte dans lequel il s’insère. Notamment le chapitre XVII, versets 23 et 24 qui l’éclaire, et lui fait déborder l’accomplissement purement littéral (déjà réalisé avant la venue de Jésus-Christ) pour orienter vers l’accomplissement final de l’oracle : les temps messianiques et, comme le suggèrent les images champêtres d’Ezéchiel XVII, 23, son accomplissement final dans le même style d’mages illustrant la parabole de Jésus sur le « royaume des cieux » en Saint Matthieu XIII, 31-32.

« Je le planterai sur la haute montagne d’Israël ; il poussera des rejetons, il portera des fruits et deviendra un grand cèdre ; et tous les oiseaux habiteront sous lui, et tout ce qui vole fera son nid sous l’ombre de ces branches »  (Ezéchiel XVII, 23)

          SAINT MATTHIEU XIII, 31-32

« Il (Jésus) leur proposa une autre parabole en disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé (…) C’est la plus petite de toute les semences ; mais lorsqu’elle a crû, elle est plus grande que tous les autres légumes, et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter sur ses branches ».

EZECHIEL XVII, 24

« Et tous les arbres du pays sauront que c’est moi, le Seigneur, qui ai humilié le grand arbre et élevé l’arbre faible, qui ai desséché l’arbre vert et fait reverdir l’arbre sec. Moi, le Seigneur, j’ai parlé et j’ai agi ».

     Même orientation messianique pour la portée de cet oracle. Ce verset nous met en présence de deux contrastes frappants : « Humilié » et « élevé ou exalté » : Yahvé s’est complu à « humilier le grand arbre » (l’orgueil de la maison royale de Juda (lignum sublime) et « dessécher (siccavi) l’arbre vert » ; et à exalter son Christ (lignum humide = arbre faible) et fait reverdir l’arbre sec (fondere feci lignum aridum)

     Est-ce vraiment sérieux de penser que les « l’arbre humilié et desséché » que constitue les assassins haineux du roi de ce royaume des cieux et contempteurs séculaires de ses disciples, puissent aussi servir de refuge protecteur aux chrétiens qui suivent les traces de leurs illustres prédécesseurs ?

EZECHIEL 36 : 24-28

« Car je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre paysJe répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptesque vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu »

     Très belle promesse de salut futur dans les versets de ces deux chapitres. On peut dire qu’ils appartiennent par avance au Nouveau Testament. Comparer avec Jérémie XXXI, 31-34.

     Si les versets de ces deux chapitres sont significatifs pour accréditer le retour des Juifs en Palestine – depuis plus de 70 ans - et constituer un ‘’signe irréfutable’’ de la fin du temps des nations, alors des questions se posent :

- Quand ont-ils reçu et manifestent-ils par leurs actes les fruits attendus de ce « cœur nouveau et de cet esprit nouveau » permettant de « marcher selon mes préceptes » alors qu’ils sont toujours, depuis ce retour, ennemis du Christ et de son Eglise ?

- Depuis quand « marchent-ils dans mes préceptes » alors que depuis 70 ans ils bafouent par la loi du talion les commandements d’amour laissés par Jésus, et sa Charte du Royaume de Dieu d’aimer ses ennemis et de prier pour eux ?

- Depuis quand « marchent-ils dans mes préceptes » lors-même qu’ils rejettent, profanent et blasphèment, jusqu’à ce jour, Celui qui affirme « Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi. » (St Jean XIV, 6) et Celui dont Saint Jean déclare « Et nous savons que le Fils de Dieu est venu (…) C’est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle. » ? (I Jean V, 20)

     Les faits sont criants : loin de correspondre à la prophétie, ils perpétuent l’animosité rabbinique pharisienne de leurs ancêtres et pères spirituels contre Jésus et l’Eglise. Les Juifs devraient recourir aux anciens docteurs hébreux qui enseignaient que le Verbe est Dieu et une personne divine, distincte du Père. Voir Traité Sanhedrin au Chapitre Diné Mamonoth écrit par Petrus Galatinus, 1, III,3 : Targum d’Onkelos ; les Septante et même dans des livres comme le Zohar, les Targums de Jérusalem et de Babylone.    

 

(A suivre…« Le retour des Juifs en Palestine – 5 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

Preuves scripturaires de la Royauté du Christ : Nouveau Testament - 2


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 4

 

PREUVES SCRIPTURAIRES DE LA ROYAUTE DU CHRIST :

NOUVEAU TESTAMENT - 2 

 

     Ces textes du Nouveau Testament venant confirmer ses propos, le Pape pose cette question et la réponse qu’elle induit : 

« Que signifie ces paroles, sinon l’étendue de sa puissance et l’infinité de son règne ? » 

     Il poursuit la démonstration de cette doctrine du Christ-Roi par deux citations tirées du Livre de l’Apocalypse : 

« Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts, et le prince des rois de la terre, qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang. » (I,5) 

« (…) Il porte ce nom écrit : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs. » (XIX, 16) 

     Le Saint Père conclut l’affirmation de cette royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ par deux autres textes bibliques :

     - Le premier, soulignant l’origine et la raison de celle-ci : 

« Après avoir à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a créé le monde. » (Hébreux I, I,2) 

     - Le second, l’étendue et la conséquence de cette royauté : 

« Mais il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds» (I Corinthiens XV, 25) 

     Tel est le fondement scripturaire sur lequel le Pape Pie XI s’est appuyé pour établir la doctrine du Christ-Roi.

     Dans les prochains articles, l’examen de cette Encyclique permettra de préciser : le fondement ou les titres de Jésus-Christ à cette royauté universelle, les pouvoirs détenus par Notre Seigneur, sur quoi et sur qui s’exerce ce pouvoir universel. 

(A suivre…« Fondements de la Royauté universelle du Christ : Droit de nature »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

Mis sur un aubre blogue le 16 mars 2014 


 

mardi 10 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 4 : Le besoin des fidèles - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 4

 

LE BESOIN DES FIDELES – MOTIF 3

 

      Plus il est difficile de parler convenablement du Saint-Esprit, plus, il semble, on devrait multiplier les instructions sur ce dogme fondamental. Ne pas le faire et tenir en quelque sorte le Saint-Esprit dans l’ombre, pendant qu’on s’efforce de mettre en relief toutes les autres vérités de la religion, n’est-ce pas une anomalie, un malheur, une faute ? N’est-ce pas aller manifestement contre l’enseignement de la foi, contre les recommandations de l’Ecriture, contre la conduite des Pères, contre l’intention de l’Eglise et contre nos propres intérêts ?

     Pensons-nous bien que, placés entre deux éternités, nous tous, prêtres et fidèles, sommes obligés, sous peine de tomber en mourant dans les brasiers éternels de l’enfer, de monter sur des trônes brillants (1), préparés pour nous dans le ciel ? Pensons-nous bien que, pour y arriver, il nous faut devenir, par la perfection de nos vertus, des images parfaitement ressemblantes de la très sainte Trinité ? Pensons-nous bien qu’entre ces vertus et notre faiblesse, il y a l’infini ? Pensons-nous bien que, sans le secours du Saint-Esprit, il nous est impossible non seulement d’arriver à la perfection d’aucune vertu, mais encore d’accomplir méritoirement le premier acte de la vie chrétienne ? (2)

     Cependant, de la pénurie de doctrine dans le prêtre, viennent la maigreur et la rareté des instructions sur le Saint-Esprit. Les chrétiens réfléchis s’en étonnent et s’en affligent. Dans un langage qu’on nous permettra de citer, tel qu’il a frappé nos oreilles, ils demandent si le Saint-Esprit a été destitué, puisqu’on ne parle plus de lui ? Bien que, fondées sur des raisons différentes, les plaintes des fidèles sont aussi légitimes que celles du clergé. Elles appellent la satisfaction d’un besoin dont plusieurs peut-être ne se rendent pas bien compte, mais qui n’en est pas moins réel. Nous voulons parler de l’invincible tendance qu’éprouve tout homme venant en ce monde, à se développer en Dieu : Anima naturaliter christiana. (3)

     Image active de Celui qui est amour, l’âme aspire à lui ressembler. Or, ainsi que la foi nous l’enseigne, le Saint-Esprit est l’amour même, l’amour consubstantiel du Père et du Fils. Il en résulte que, sans la connaissance sérieuse du Saint-Esprit, par conséquent de la grâce et de ses opérations, le principe de vie divine, déposé en nous par le baptême, se trouve arrêté ou contrarié dans son développement. Le chrétien souffre, végète, s’étiole, et difficilement il parvient à la vérité de la vie surnaturelle. Pour arriver au sommet de l’échelle de Jacob, (4) il faut d’abord en connaître les échelons.

     Ces observations regardent les bons chrétiens, dont un grand nombre, malgré leur instruction, pourraient presque dire comme autrefois les néophytes d’Ephèse : « (…) S’il y a un Esprit-Saint, nous ne l’avons pas même ouïe dire ». (Actes XIX, 2)

     Que dire de ces multitudes innombrables qui se remuent au sein des villes ou qui peuplent les campagnes ? Sans autre science religieuse que les leçons nécessairement très imparfaites, et toujours trop vite oubliées, du catéchisme : que pensez-vous que soit pour elles le Saint-Esprit ? Nous ne craindrons pas de l’affirmer : il est le Dieu inconnu dont saint Paul trouva l’autel solitaire en entrant dans Athènes. Si elles ont conservé quelques notions des principaux mystères de la foi, l’expérience apprend qu’à l’égard du Saint-Esprit, de son influence nécessaire, de l’enchaînement et du but final de ses opérations successives, elles vivent dans une ignorance à peu près complète. Ces multitudes, personne ne le contestera, forment l’immense majorité des nations actuelles. Ainsi se trouvent tristement justifiée la rigoureuse exactitude de l’épigraphe de cet ouvrage : « Au Dieu inconnu » (Actes XVII, 23) (5)

     Si la connaissance imparfaite du Saint-Esprit est un obstacle à la perfection du chrétien, nous demandons ce que sera l’ignorance absolue ? Quelle peut être la vie divine  dans celui qui n’en connaît pas même le principe ? Un couvercle de plomb s’interpose entre lui et le monde surnaturel. Ce monde de la grâce, cette vraie, cette unique société des âmes, avec ses éléments divins, ses lois merveilleuses, ses glorieux habitants, ses devoirs sacrés, ses magnificences incomparables, ses réalités éternelles, ses luttes, ses joies, ses ressources et son but ; ce monde, pour lequel l’homme est fait et dans lequel il doit vivre, est pour lui comme s’il n’était pas. La noble ambition qu’il devait exciter se change en indifférence, l’estime en mépris, l’amour en dégoût.

     Au lieu d’être surnaturelle, la vie, ou ne l’est qu’à demi ; ou, concentrée dans le monde sensible, elle devient terrestre et animale. Le naturalisme, usurpant l’empire des âmes, forme le caractère général de la société. Divorce déplorable ! Qui, détournant l’humanité de sa fin, dépouille le Saint-Esprit de sa gloire et ravit au Verbe incarné (6) le prix de son sang, pour le livrer au démon.

 

(A suivre…« L’intérêt de la société – motif 4 »…si Dieu veut)

 

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

 

(1) « Je vis aussi des trônes, et il y en eu qui s’y assirent. Et le pouvoir de juger leur fut donné, et les âmes de ceux qui ont eu la tête tranchée à cause du témoignage de Jésus, et à cause de la parole de Dieu, et qui n’ont point adoré la bête ni son imageni reçu son caractère sur le front ou leurs mains ; et ils ont vécu et régné avec Jésus-Christ pendant mille ans ». (Apocalypse XX, 4)

(2) Dire Jésus est Seigneur

(3) Cette échelle de Jacob (Genèse XXVIII, 12) comporte des échelons  C’est par les divers échelons de cette échelle mystique : lecture, méditation, oraison et contemplation que nous nous élevons de la terre (l’appétit et le désir des choses terrestres) vers le ciel : l’appétit et le désir des choses célestes, avec Dieu en haut de cette échelle mystique.  

(4) L’âme naturellement chrétienne

(5) A Athènes saint Paul voit un autel dédié « au Dieu inconnu ».

(6) Verbe (ou Fils de Dieu) incarné ou encore le Verbe s’est fait chair. Ces mots affirment l’union de la nature divine et de la nature humaine en la Personne de Jésus-Christ. 

René Pellegrini

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...