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samedi 24 septembre 2022

Traité du Saint-Esprit - 15 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 3


CHAPITRE 1  

TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 15

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL - 3 

     Qu’on ne croit pas que cette confiance au pouvoir et à la bonté des êtres surnaturels soit une chimère. D’abord, je voudrais qu’on me montrât une chimère universelle. Ensuite, personne ne méconnaît la valeur morale et intérieure de la prière. Par cela seul qu’elle prie, l’âme se soulage, se relève, s’apaise, se fortifie. Elle éprouve, en se tournant vers Dieu, ce sentiment de retour à la santé et au repos qui se répand dans le corps, quand il passe d’un air orageux et lourd dans une atmosphère sereine et pure. Dieu vient en aide à ceux qui l’implorent, avant et sans qu’ils sachent s’il les exaucera. S’il est un seul homme qui regarde comme chimériques ces heureux effets de la prière, parce qu’il ne les a jamais éprouvés, il faut le plaindre ; mais on ne le réfute pas.

     La prière a une forme plus élevée que la parole, c’est le sacrifice. Plus facile à constater, puisqu’elle est toujours palpable, cette seconde forme n’est pas moins universelle que la première. En usage chez tous les peuples, à toutes les époques, sous toutes les latitudes, le sacrifice s’est offert à des êtres bons ou mauvais, mais toujours étrangers au monde inférieur. Jamais le sang d’un taureau n’a ruisselé sur les autels en l’honneur d’un taureau, d’un être matériel, ni même d’un homme.

     Le droit au sacrifice ne commence pour l’homme que lorsque la flatterie voit un génie personnifié en lui, et c’est à ce génie que le sacrifice s’adresse ; ou, lorsqu’en le retirant du monde inférieur, la mort a fait de lui l’habitant du monde surnaturel. Or, dans la pensée du genre humain, le sacrifice a la même signification que la prière. Perpétuellement offert, il est donc la preuve perpétuelle de la foi de l’humanité à l’influence permanente du monde supérieur sur le monde inférieur.

     L’homme ne s’est jamais contenté d’admettre une action générale et indéterminée des agents surnaturels sur le monde et sur lui. Interrogé à tel moment qu’il vous plaira de son existence, il vous dira : Je crois au « gouvernement du monde matériel par le monde spirituel, comme je crois au gouvernement de mon corps par mon âme ; je crois que chaque partie du monde inférieur est dirigée par un agent spécial du monde surnaturel, chargé de la conserver et de la maintenir dans l’ordre. Je crois ces vérités, comme je crois que dans les gouvernements visibles, pâle reflet de ce gouvernement invisible, l’autorité souveraine, personnifiée dans ses fonctionnaires, est présente à chaque partie de l’empire, afin de la protéger et de la faire concourir à l’harmonie générale.

     Personne n’ignore que les peuples de l’antiquité païenne, sans exception aucune, ont admis l’existence de héros, de demi-dieux, auxquels ils attribuaient les faits merveilleux de leur histoire, leurs législations, l’établissement de leurs empires. Personne n’ignore qu’ils ont cru, écrit, chanté que chaque partie du monde matériel est animée par un esprit qui préside à son existence et à ses mouvements ; que cet esprit est un être surnaturel, digne des honneurs de l’homme et assez puissant pour faire de la créature, dont le soin lui est confié, un instrument de bien ou un instrument de mal. La même croyance est encore aujourd’hui en pleine vigueur chez tous les peuples idolâtres des cinq parties du monde. 

     Dans cette croyance unanime, base de la religion et de la poésie, aussi bien que de la vie publique et privée du genre humain, n’y a-t-il aucune parcelle de vérité ? A moins d’être frappé de démence, qui oserait le soutenir ? Le monde des corps est gouverné par le monde des esprits : tel est, bien que l’ayant altéré sur quelques points secondaires, le dogme fondamental dont le genre humain a toujours été en possession.

     Voulons-nous l’avoir dans toute sa pureté ? Relisons les divins oracles. Dès les premières pages de l’Ancien Testament, nous voyons l’Esprit du mal se rendre sensible sous la forme du serpent, et ce séducteur surnaturel exercer sur l’homme une domination qu’il n’a jamais perdue. Nous voyons, d’un autre côté, les Esprits du bien gouverner le peuple de Dieu, comme les ministres d’un roi gouvernent son royaume.

     Depuis Abraham, le père de la nation choisie, jusqu’aux Macchabées, (1) derniers champions de son indépendance, tous les hommes de la #Bible sont dirigés, secourus, protégés par des agents surnaturels, dont l’influence détermine les grands événements consignés dans l’histoire de ce peuple, type de tous les autres. Successeur, disons mieux, développement du peuple juif, le peuple chrétien nous offre le même spectacle. Mais, si les plus parfaites entre toutes les sociétés ont toujours été, si elles sont encore placées sous la direction du monde angélique, à plus forte raison les sociétés moins parfaites se trouvent-elles, à cause même de leur infériorité, soumises au même gouvernement.

(A suivre…« L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 4 »…si Dieu veut) 

- C’est moi qui mets la note ci-dessous

(1) Selon l’opinion la plus vraisemblable le mot Macchabée est un surnom qui dérive du substantif hébreu maqqâb (marteau). Ce surnom fut donné à Judas à cause de son courage pour défendre l’indépendance juive. Ce surnom fut ensuite étendu aux autres frères de Judas et à ceux qui subirent courageusement la persécution d’Antiochus Epiphane. Selon l’historien juif Flavius Josephe, les Macchabées seraient le surnnom donné aux membres d’une famille appartenant à la dynastie des Hasmonéens. Les deux livres des Machabées sont reconnus comme canoniques par l’Eglise catholique. Pour les #Protestants, depuis le #concile de Trente, ils sont rangés parmi les livres apocryphes.

 

René Pellegrini


 

mercredi 10 août 2022

Prière à Notre-Dame du Bon Conseil


#PRIERE A NOTRE-DAME DU BON CONSEIL

     O Très glorieuse #Vierge Marie, choisie par le Conseil éternel pour être la Mère du Verbe éternel fait chair, la Trésorière des grâces divines et l’Avocate des pécheurs, moi, le plus indigne de vos serviteurs, je recours à Vous afin que vous daigniez être mon guide et mon Conseil dans cette vallée de larmes.

     Obtenez-moi, par le très précieux Sang de votre divin Fils, le pardon de mes péchés, le salut de mon âme, et les moyens nécessaires pour l’opérer.

     Obtenez à la sainte Eglise le triomphe sur ses ennemis, et la propagation du #règne de Jésus-Christ sur la terre.

     Ô vrai trésor de vie et fleuve inépuisable de Grâce Divine, grande Reine des Cieux, très Sainte-Marie, Vous qui, par Vos Vertus ineffables avez plu aux yeux de Dieu et mérité de concevoir dans Votre sein virginal l'Auteur même de la #Vie de la Grâce, Jésus-Christ ;

     Ô vous, Mère de l'Homme-Dieu et Mère de l'humanité rachetée, Mère aussi de Grâce et de Vie, de Miséricorde et de Pardon, tournez vers moi Votre regard maternel ; jetez un œil de compassion sur mes nombreuses misères spirituelles et corporelles ; élevez-moi à l'état de parfaite amitié avec Dieu ; et obtenez-moi le don de la #persévérance finale.

     Et puisque Votre prière est toute-puissante auprès du Seigneur, Ô Marie, permettez que, malgré ma misère, je Vous choisisse pour ma patronne spéciale.

     Avec l'aide de Votre très puissante intercession, je suis sûr d'obtenir de Votre Divin Fils toutes les Grâces qui me sont nécessaires pour servir Dieu fidèlement par les #œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde Vous Vous montrerez ainsi envers moi telle que Vous êtes, la Mère de la Divine Grâce, et moi, après avoir vécu saintement sur la terre en m'aidant des Grâces que Vous m'avez obtenues, j'aurai le bonheur de Vous louer éternellement dans le Ciel. Amen.

Ainsi soit-il.

lundi 4 juillet 2022

La communion spirituelle


LA COMMUNION SPIRITUELLE

  

     O Jésus, mon aimable Sauveur, que je voudrais en ce moment, m’approcher de votre Table sainte, plein de confiance, non en mes propres mérites, mais en votre infinie bonté !

     Que je voudrais aller à Vous, Source de miséricorde ; être guéri par Vous, divin Médecin de mon âme ; chercher en Vous mon appui, en Vous, Seigneur, qui serez un jour mon Juge, mais qui ne voulez être, maintenant, que mon Sauveur ! 

     Je vous aime, ô Jésus, Agneau divin, innocente Victime, immolée par amour sur la Croix, pour moi et pour le salut du genre humain.

     O mon Dieu, souvenez-vous de votre humble créature, rachetée de votre Sang ! Je me repens de vous avoir offensé, et je désire réparer mes fautes par les efforts que je ferai pour obéir à votre sainte volonté.  

     O bon Jésus, qui, par votre grâce toute-puissante, me fortifiez contre les ennemis de mon âme et de mon corps, faîtes que bientôt, purifié de toute souillure, j’aie le bonheur de vous recevoir dans la Sainte Eucharistie, afin de travailler avec une constante générosité, à l’œuvre de mon salut. Ainsi soit-il. 

NOTA BENE :

     Si vous ne communiez pas sacramentellement, faites au moins la communion spirituelle. Elle consiste à désirer, avec foi et amour, recevoir Notre-Seigneur, dans le Sacrement de l’Eucharistie.

     Si vous avez le malheur d’être en état de péché mortel, implorez d’abord la miséricorde divine par un acte de contrition.

     Pour cette communion spirituelle, vous pouvez, par exemple, réciter lentement les actes ci-dessus, essayant d’avoir les sentiments qu’ils expriment.  


Prière extraite de mon Livre des Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola

 

René Pellegrini


A méditer par les adeptes de l’Eucharistie libérale


 


mercredi 18 mai 2022

Fondements de la Royauté du Christ - 2 : Droits de conquête


  LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 6

 

FONDEMENTS DE LA ROYAUTE DU CHRIST :

DROIT DE CONQUÊTE 

    

     Cette royauté universelle que lui confère sa personnalité divine, Notre-Seigneur n’a pas voulu l’asseoir uniquement comme un dû lié à son droit de nature, mais il a voulu la faire reposer sur ses mérites personnels ou comme le dit Mgr Pie : 

« (…) comme conséquences des actes de sa volonté humaine » et pas seulement parce que lié à « ce que la nature divine lui octroyait déjà par collation. » 

     Ce droit acquis, par des combats victorieux durant sa vie dans la chair, est appelé :

     2 - DROIT DE CONQUÊTE OU DROIT DE REDEMPTEUR 

     Dans son Epître aux Philippiens II, 8-10 (1) Saint Paul décrit admirablement comment et à quel prix Notre-Seigneur Jésus-Christ s’est acquis ce droit :

« Lui qui, existant en forme de Dieu, n’a pas cru que ce fût pour lui une usurpation d’être égal à Dieu ; mais il s’est anéanti lui-même, en prenant la forme d’un esclave, en devenant semblable aux hommes, et en se montrant sous l’apparence d’un homme. Il s’est humilié Lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. »

     L’exigence qui en résulte pour toutes les créatures, aussi bien célestes que terrestres : 

« C’est pourquoi Dieu l’a exalté, et Lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers. » 

     Droit d’essence et de nature, et droit de conquête ou de Rédempteur ayant été mis en évidence, le Pape s’emploie à nous rappeler deux conséquences :

a)    Ne pas oublier combien nous avons coûté à notre Sauveur :

« Vous n’avez pas été rachetés au prix de matières périssables comme l’or ou l’argent, mais par le sang précieux du Christ offert comme un agneau sans tache et sans défaut. » (I Pierre I, 18-19)

b) Ce qui en découle obligatoirement pour tous ceux qui ont fait de Jésus leur Seigneur et Maître :

- Nous ne nous appartenons plus car : 

« Vous avez été achetés à un grand prix. » (I Corinthiens VI, 20)

 - Nos corps eux-mêmes sont les membres du Christ

« Ne savez vous pas que vos corps sont les membres du Christ. » (I Corinthiens VI, 15) 

     Après avoir souligné, au passage, l’aspect agréable et doux de la qualité de Rédempteur de Notre-Seigneur Jésus-Christ et la confiance que les hommes Lui doivent, le Pape attire notre attention sur l’importance de cette Royauté qui, comme toute véritable royauté se caractérise par un triple pouvoir : législatif, judiciaire et exécutif.

(A suivre… « Le pouvoir législatif de Jésus-Christ »…si Dieu veut)

 

 René Pellegrini

 

(1) Ce texte n’est pas cité par le Pape. Je le mentionne pour étayer son argumentation.

 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...