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lundi 5 septembre 2022

Antilibéralisme - 5 : Le libéralisme est un péché - 5


ANTILIBERALISME – 5


LE LIBERALISME EST UN PECHE – 5

« Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de Pâque, beaucoup crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous. » (Saint Jean II,23,24)

« Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui se fait un bras de chair, et dont le cœur se retire du Seigneur » (Jérémie XVII,5)

COMMENT SE DIRIGER AVEC PLUS DE SÛRETE AUJOURD’HUI ? – 1

     Pour le Catholique la réponse n’est pas difficile : il suffit de se laisser instruire par Rome. Plus précisément par le Pape, représentant Notre-Seigneur ici-bas, s’exprimant par son double magistère : Extraordinaire ou Ex cathedra utilisé pour les définitions dogmatiques, et Ordinaire, celui de tous les jours, utilisé par exemple par les Encycliques, Bulles et autres documents par lesquels il enseigne, dirige et avertit l’Eglise, ne pouvant pas réunir à tout instant un Concile dont les décisions, toutefois, n’ont de valeur que parce qu’elles sont validées par le Pape et non pas l’inverse. Mais aussi, par le Magistère Ordinaire Universel des évêques en union avec Rome.

     Si la chose allait de soi jusqu’au Pape Pie XII pour tous les fidèles conscients de l’infaillibilité pontificale sous ces deux modes d’expression, et de l’obéissance qui lui est due selon l’affirmation de Notre Seigneur « Qui vous écoute m’écoute » (1) la question est devenue beaucoup plus délicate depuis le Concile Vatican II et les changements doctrinaux intervenus depuis, entre autres : la liberté religieuse, la réforme liturgique…Si on y ajoute, pour beaucoup de fidèles, l’ignorance historique de l’insidieux et pervers processus révolutionnaire et les tendances modernistes et progressistes à l’œuvre dans le domaine politique et religieux, ceci secondé - par ignorance, crainte (2) ou dissimulation malveillante d’infiltrée - par l’attitude incompréhensible de censure obstinément pratiquée par certains responsables de groupes catholiques Facebook sur des publications propres à mettre en garde et à éclairer aussi bien sur ces processus subversifs que moralement, voire doctrinalement, sans oublier la propagande médiatique, il y a de quoi avoir la conscience brouillée pour bien des fidèles et, sauf grâce spéciale, bien du mal à s’y retrouver ou à se préserver des voies de garage et des chausse-trappes.

     Alors comment faire ? Comment reconnaître qu’un livre, un journal, un blogue, un site Internet, une œuvre ou une personne est libéral(e) ? C’est très important pour pouvoir exercer son propre jugement et éviter de se fourvoyer.

     Un petit livre intitulé « Le libéralisme est un péché » écrit par un prêtre espagnol du XIXe siècle, Don Sarda y Salvany, lu et approuvé par la Sacré Congrégation de l’Index, va nous aider à discerner quelles genres de personnes nous fréquentons ou côtoyons obligatoirement ou occasionnellement, ou de journaux, ouvrages, sites que nous aimons lire, d’œuvres que nous soutenons. En nous rappelons que Bonum est ex intigritate causa et malum quoque defecta, c’est-à-dire : Le bien procède d’une cause dont tous les éléments doivent être bons, le mal se reconnaît à n’importe quel défaut. Le bon, terme de l’appétit pour une chose, se divise en trois catégories : il s’appelle utile en tant que moyen pour parvenir à une fin, honnête en tant que dernier but recherché pour lui-même, et délectable en tant que repos dans ce but atteint.

     Le libéralisme est un péché qui affecte à des degrés divers pratiquement toutes les personnes croyant(e)s ou incroyant(e)s. Il y a grosso modo trois types de libéraux : exaltés, modérés et entachés de libéralisme.

     Pour cette fois nous examinerons le type psychologique du libéral exalté et modéré :

LIBERAL EXALTE

     Le libéral exalté se reconnaît tout d’abord parce qu’il ne cherche ni à nier ni à cacher sa perversité. Il est l’ennemi déclaré du Pape, des prêtres, et de tout ce qui est ecclésiastique ; il suffit qu’une chose soit sacrée pour qu’elle excite son implacable haine.

     Parmi les journaux il recherche les plus incendiaires ; il vote pour les candidats les plus ouvertement impies, et de son funeste système il accepte jusqu’aux conséquences les plus extrêmes.

     Il se fait gloire de vivre en dehors des pratiques religieuses, et à grand peine il les tolère chez sa femme et ses enfants ; il appartient ordinairement aux sociétés secrètes et meurt presque toujours privé des secours de l’Eglise

LE LIBERAL MODERE

     Il est d’ordinaire aussi mauvais que le précédent ; mais il fait grand soin de ne pas le paraître. Les bonnes manières et les convenances sociales sont tout pour lui ; ce point excepté, le reste lui importe peu.

     Incendier un couvent ne lui paraît pas bien ; s’emparer du sol du couvent incendié lui semble beaucoup plus régulier et tolérable.

     Qu’une misérable feuille de mauvais lieu vende ses blasphèmes en prose, vers ou gravure à deux sous l’exemplaire, c’est un excès qu’il prohiberait, et il se plaint même qu’un gouvernement conservateur ne le prohibe pas ; mais, qu’on dise absolument les mêmes choses en style élégant, dans un livre bien imprimé ou dans un drame aux vers sonores, surtout si l’auteur est un académicien ou quelque chose de ce genre, il n’y voit plus d’inconvénient. Au seul nom de club il est pris de sueurs froides et de fièvre : parce que, dit-il, c’est là qu’on séduit les masses et qu’on bouleverse les fondements de l’ordre social ; mais, selon lui, on peut parfaitement consentir à l’ouverture d’athénées libres (3).

     Qui oserait condamner la discussion scientifique de tous les problèmes sociaux ? En effet, une école sans catéchisme est une insulte à la nation catholique qui la paie ; mais une Université catholique, c’est-à-dire une université entièrement soumise au catéchisme, ou plus exactement au critérium de la foi, n’était bonne qu’aux temps de l’Inquisition.

     Le libéral modéré ne déteste pas le Pape ; seulement il blâme certaines prétentions de la Curie romaine et certaines exagérations de l’ultramontanisme qui ne cadrent pas avec les idées du jour.

     Il aime les prêtres surtout ceux qui sont éclairés, c’est-à-dire ceux qui pensent comme lui à la façon moderne : quant aux ‘’fanatiques’’ et aux réactionnaires il les évite ou les plaint.

     Il va à l’Eglise et parfois même s’approche des sacrements ; mais sa maxime est que dans l’Eglise on doit vivre en chrétien, et que hors de l’Eglise, il convient de vivre selon le siècle où l’on est né, sans s’obstiner à ramer contre le courant. Il navigue ainsi entre deux eaux, meurt d’ordinaire avec un prêtre à ses côtés, et sa bibliothèque pleine de livres défendus.

(A suivre…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Saint Luc X,16

(2) Si c’est par crainte, sachez que le temps approche où vous devrez prendre des décisions beaucoup moins faciles que celles consistant à censurer. Réfléchissez bien à ce que vous faîtes car vous n’êtes pas sans savoir que vous privez certains de vos frères et sœurs de connaissances utiles (sociales, morales, doctrinales) qu’ils ignorent sans doute ou dont ils ne mesuraient pas forcément toute la portée.

(3) c’est-à-dire les collèges, les lycées dans lesquels tout est mis en œuvre pour faire oublier Dieu et sa loi car le but des programmes scolaires de l’école laïque des suppôts de l’enfer est surtout de prendre le fils d’un chrétien pour en faire un païen.

« Une fois le système de l’instruction laïque et obligatoire fonctionnant, on laïcisera les écoles communales, au besoin graduellement. Une fois la dernière école libre fermée, on matérialisera l’enseignement dans les écoles de l’Etat restées seules. » (Grand Orient, 1877)

« L’école laïque n’a pas pour but de faire acquérir à l’enfant des connaissances déterminées ; seule la méthode qui sera suivie restera et servira à l’enfant pour lui permettre d’acquérir plus tard une école de parti, enseignant les doctrines conformes à celles du parti démocratique qui est au pouvoir. » (Convent de la Grande Loge, 1911)

 

Pie XI (1857-1939) Pontificat du 6 février 1922 au 10 février 1939

 


 

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