Affichage des articles dont le libellé est éternité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est éternité. Afficher tous les articles

jeudi 15 décembre 2022

La conjuration antichrétienne - 6 : Les deux civilisations - 6


 Alexis de Tocqueville (1805-1859)

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 6

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 6

     De sorte que, comme l’a observé Montesquieu : « La religion chrétienne, qui semble n’avoir d’autre objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur en celle-ci (1). »

     M. de Tocqueville a donné de ce fait une raison qui n’est point la seule ni même la principale, mais qu’il est bon de signaler :

« Dans les siècles de foi, on place le but final de la vie après la vie. Les hommes de ces temps-là s’accoutument donc naturellement, et, pour ainsi dire sans le vouloir, à considérer pendant une longue suite d’années un objet immobile vers lequel ils marchent sans cesse, et ils apprennent, par des progrès insensibles, à réprimer mille petits désirs passagers pour mieux arriver à satisfaire ce grand et permanent désir qui les tourmente. Lorsque ces mêmes hommes veulent s’occuper des choses de la terre, ces habitudes se retrouvent. Ils fixent volontiers à leurs actions d’ici-bas un but général et certain, vers lequel tous leurs efforts se dirigent. On ne les voit point se livrer chaque jour à des tentatives nouvelles ; mais ils ont des desseins arrêtés qu’ils ne se lassent point de poursuivre.

Ceci explique pourquoi les peuples religieux ont souvent accompli des choses si durables. Il se trouvait qu’en s’occupant de l’autre monde, ils avaient rencontré le grand secret de réussir dans celui-ci. Les religions donnent l’habitude générale de se comporter en vue de l’avenir. En ceci elles ne sont pas moins utiles au bonheur de cette vie qu’à la félicité de l’autre. C’est un de leurs plus grands côtés politiques. Mais à mesure que les lumières de la foi s’obscurcissent, la vue des hommes se resserre, et l’on dirait que chaque jour l’objet des actions humaines leur paraît plus proche.

Quand ils se sont une fois accoutumés à ne plus s’occuper de ce qui doit arriver après leur vie, on les voit retomber aisément dans cette indifférence complète et brutale de l’avenir qui n’est que trop conforme à certains instincts de l’espèce humaine. Aussitôt qu’ils ont perdu l’usage de placer leurs principales espérances à long terme, ils sont naturellement portés à réaliser sans retard leurs moindre désirs, et il semble que du moment où ils désespèrent de vivre une éternité, ils sont disposés à agir comme s’ils ne devaient exister qu’un seul jour.

Dans les siècles d’incrédulité, il est donc toujours à craindre que les hommes ne se livrent sans cesse au hasard journalier de leurs désirs, et que, renonçant entièrement à obtenir ce qui ne peut s’acquérir sans de longs efforts, ils ne fondent rien de grand, de paisible et de durable. »

(A suivre…si Dieu veut)

(1) Esprit des lois, Livre XXVI, chapitre III.


René Pellegrini

Anciens articles à voir ou à revoir :

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/protection-contre-lilluminisme.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-chretiens-et-les-manifestations.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-propheties-sur-la-france-2.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/antechrist-1-caracteristiques-de.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-retour-des-juifs-en-palestine-2-les.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/ave-maria-entends-nos-prieres.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-marque-de-lesprit-revolutionnaire-et.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-gloire-du-saint-esprit-motif-1-suite.html

dimanche 11 décembre 2022

Ô Bonne Mère, je vous supplie


 

Ô BONNE MERE, JE VOUS SUPPLIE

     Ô Bonne Mère, je Vous en supplie par cet Amour dont Vous chérissez votre Fils, de même que vraiment Vous l'aimez et que Vous voulez qu'il soit aimé, accordez que moi aussi vraiment je L'aime.

     Ainsi, je Vous le demande : que s'accomplisse réellement ce qui est de Votre volonté.

     Pourquoi donc ne se ferait pas, à cause de mes péchés, ce qui est cependant en Votre pouvoir ? Ami des hommes, et qui avez pitié d'eux, Vous avez pu aimer, et jusqu'à la mort, vos coupables, et Vous pourriez, à qui vous le demande, refuser l'amour pour Vous et pour votre Mère ?

     Ô Mère de Celui qui nous aime, qui avez mérité de Le porter dans Votre sein et de l'allaiter à Vos mamelles, ne pourrez-Vous pas, ou ne voudrez-Vous point, accorder à qui vous le demande l'amour pour Lui et pour Vous ?

     Que mon esprit, comme Vous en êtes digne, Vous vénère ; que mon cœur, comme il est juste, Vous aime ; que mon âme, comme il lui est avantageux, Vous chérisse ; que ma chair, comme elle le doit, Vous serve ; qu'à cela se consume ma vie, afin que tout mon être Vous chante pendant l'éternité.

     Béni soit le Seigneur éternellement. Ainsi soit-il ! 

Saint Anselme de Canterbury (1033-1109) 

Anciens articles à voir ou à revoir :

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-chretiens-et-les-manifestations.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-propheties-sur-la-france-2.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/antechrist-1-caracteristiques-de.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-retour-des-juifs-en-palestine-2-les.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/ave-maria-entends-nos-prieres.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-marque-de-lesprit-revolutionnaire-et.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-gloire-du-saint-esprit-motif-1-suite.html

 

lundi 7 novembre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 4 : Histoire des Patriarches - 3


 Abraham Isaac Jacob

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 4

 

HISTOIRE DES PATRIARCHES - 3

 

     Avec lui et avec ses successeurs : Isaac, Jacob et Joseph, nous nous trouvons devant des hommes qui appartiennent à la plus haute Classe spirituelle de l’humanité. Les présenter comme de simples spécimens du milieu où ils ont vécu, comme des hommes semblables à tous les autres, à des Bédouins peu scrupuleux, est une grave erreur. Nous devons tenir pour assuré au contraire qu’ils ont brillé dans leurs temps comme la lumière dans les ténèbres, et qu’ils ont tranché sur leur entourage comme le blanc sur le noir. Et ce n’est pas une moindre erreur de penser que la perfection à laquelle ils ont été appelés, était une perfection toute relative, une perfection embryonnaire, proportionnée à leur « conscience crépusculaire », à l’état d’hommes encore à demi animaux qu’on voudrait leur attribuer. Le concept de perfection ne supporte pas plus d’amoindrissement que celui de vérité ou de justice. Il a les mêmes exigences sous la loi de nature et sous la loi de Moïse, que sous le Nouveau Testament. « Abraham, dit saint Epiphane, fut appelé par Dieu à la perfection évangélique, comme devait l’être plus tard Pierre et André, Jacques et Jean (11). »

     Toute la suite de cette histoire en fera la preuve pour lui et pour ses successeurs immédiats. Telle est l’opinion unanime de la Tradition. Et pour montrer à quel point cette affirmation doit être prise en rigueur de termes, saint Augustin ne craint pas de décerner à notre Patriarche cet éloge qui paraît à première vue dépasser la mesure : « Le mérite de la continence dans Abraham, qui engendra des enfants est égal à celui de saint Jean qui ne fut jamais marié (12). » En effet, explique saint Thomas d’Aquin : « Le mérite ne s’apprécie pas seulement d’après le genre de l’acte, mais surtout d’après l’esprit de celui qui agit.» Or Abraham avait le coeur disposé de telle sorte qu’il était prêt à garder la virginité si c’eût été convenable pour son temps. Ainsi le mérite de la continence virginale a égalé en lui le mérite de la continence virginale dans saint Jean (13). »

     Non seulement ces Patriarches pratiquèrent la perfection évangélique bien avant l’Evangile, mais ils eurent à la réaliser dans des conditions particulièrement difficiles. Ils durent la poursuivre non pas dans un désert, comme les premiers ascètes, mais au milieu du monde : non pas dans la pauvreté comme les Apôtres, mais à la tête de richesses considérables pour l’époque ; non pas dans le célibat, comme les religieux ; ni même dans l’état ordinaire de mariage, comme tant et tant de saints et de saintes, mais sous le régime de la polygamie, auquel ils se trouvaient astreints, nous verrons plus loin pourquoi. Avec une abnégation héroïque, ils n’usèrent du droit d’avoir plusieurs épouses que pour la multiplication du peuple élu, jamais pour la satisfaction de leurs passions. Dieu a voulu nous montrer en eux dès les origines du monde les prodiges que peut réaliser sa grâce, et comme elle a suffi, en plein pays païen, alors qu’il n’y avait sur la terre ni Evangile, ni Eglise, ni prédications, ni sacrements, à conduire ceux qui lui furent fidèles, jusqu’aux plus hautes cimes de la sainteté. C’est un exemple sur lequel tout homme sensé doit réfléchir, pour comprendre que, quelles que soient les conditions dans lesquels il est appelé à vivre, il peut lui aussi, s’il le veut, s’élever jusqu’à la perfection.

     La sainteté de ces hommes nous est garantie par l’Ecriture en termes qui ne peuvent laisser place à aucune équivoque. Ils ont été canonisés par la bouche de Dieu lui-même : Je suis, dit-il à Moïse, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. C’est là mon nom pour l’éternité, c’est celui qui doit me rappeler à la mémoire de génération en génération (14). Il les présente comme trois témoins irrécusables qu’il s’est choisis, de préférence à tous les hommes. Il se fait gloire d’avoir de tels serviteurs. Il les couvre de sa protection particulière, il les appelle, il les appelle « ses christs » - christos meos – et il interdit qu’on touche à leur mémoire (15). Le crédit dont ils jouissent auprès de lui est tel que, lorsque Moïse veut conjurer le déchaînement de sa colère, il ne trouve rien de plus efficace que de mettre en avant ces trois noms. L’Offertoire du VIIe dimanche après la Pentecôte rappelle chaque année ce trait en un raccourci saisissant, rendu encore plus impressionnant encore par la beauté et la puissance de la mélodie grégorienne : Moïse se mit à prier en présence du  Seigneur son Dieu, et il dit : Pourquoi, Seigneur, vous irritez-vous contre votre peuple ? Apaisez la colère de votre âme : souvenez-vous d’Abraham, d’Isaac et de Jacob auxquels vous avez promis de donner la terre où coulent le lait et le miel. Et le Seigneur s’apaisa, et il ne fit point le mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.

     Bien loin de les reléguer au second plan, Jésus-Christ qui venait pourtant remplacer l’Ancien Testament par le Nouveau, a contresigné ce texte de son sceau personnel quand il a dit : Beaucoup entreront dans le royaume des cieux avec Abraham, Isaac et Jacob (16), et tout son Evangile témoigne de l’estime profonde où il tenait les fondateurs de sa propre famille.

(A suivre…si Dieu veut)

Dom de Monléon

 

- Les italiques sont dans le texte

(11) Panarion, I.I.i, Patrologie grecque, I. VI.I, colonne 193. Et Saint Thomas d’Aquin, IIa IIae, quest. 186 a. 4.ad.

(12) De Bona conjugali, ch.XXIV.

(13) IIa Iiae, quest. 153, a. 4, ad. 1 et 3.

(14) Exode III, 6 et 15

(15) Psaumes CIV, 11  « Gardez-vous de toucher à mes oints et ne maltraitez pas mes prophètes » (105, 15 Bibles protestantes)

(16) St Matthieu VIII, 11.

 

René Pellegrini

dimanche 9 octobre 2022

Avis et Maximes - 12 : La pureté de conscience

Vierge Marie statue à la province de Chanthaburi en Thaïlande

 AVIS ET MAXISMES - 12  

 

LA PURETE DE CONSCIENCE

 

     Dieu estime plus le moindre degré de pureté de votre conscience

que toutes les œuvres que vous pouvez faire.

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

COMMENTAIRE PERSONNEL :

 

     La pureté de conscience doit être la finalité de nos actions en cette vie. Elle sera d’un grand secours lors des signes qui précèderont le jugement général. A cet effet, le Vénérable Père Louis Du Pont, Supérieur Jésuite enseigne concernant les consciences pures et les consciences souillées :

« Tous craindront, je l’avoue : mais la crainte des bons sera mêlée de confiance en la divine miséricorde ; ils se rappelleront ces paroles de leur Sauveur : Lorsque ces choses commenceront, regardez, et levez la tête, parce que votre rédemption est proche (St Luc XXI,28) que vos maux vont finir, et votre repos commencer. La crainte des méchants, au contraire, sera accompagnée de désespoir et de fureur, parce que, c’est la parole du Sage : une conscience troublée rend témoignage contre elle-même, et redoute toujours de cruelles extrémités (Sagesse XVIII,10). S’ils craignent, comme dit le Psalmiste, là où il n’y a pas lieu de craindre (Psaumes XIII,5), combien trembleront ils lorsqu’ils auront un si juste sujet de trembler, et que déjà commencera pour eux ce grincement de dents qui doit durer en enfer pendant toute l’éternité. »

 

René Pellegrini

samedi 16 juillet 2022

Prière du Saint Abandon


PRIERE DU SAINT ABANDON (1)

 

     Que m’arrive-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?

 

     Je n’en sais rien ; tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que Vous n’avez prévu, réglé, voulu, et ordonné de toute éternité !

 

     Cela me suffit, j’adore vos desseins éternels et impénétrables, je m’y soumets de tout cœur pour l’amour de Vous.

 

     Je veux tout, j’accepte tout. Je vous fais un sacrifice de tout et j’unis ce sacrifice à celui de mon Divin Sauveur.

 

     Je vous demande en Son Nom et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voulez et permettez.

 

     Ainsi soit-il.


 

(1) C’est la prière que récitait, Madame Elisabeth de France, sœur de Louis XVI, dans la prison du Temple, avant d’être conduite sur l’échafaud, le 10 mai 1794, par les sanguinaires adeptes et défenseurs des Droits de l’homme…sans Dieu, en haine de la foi catholique.

 

René Pellegrini

samedi 11 juin 2022

Prière sur la prédestination de la Sainte Vierge


PRIERE SUR LA PREDESTINATION DE LA SAINTE VIERGE

O Vierge, ô ma souveraine, je me réjouis de vous voir choisie comme le soleil.

Jamais l’ombre du péché ne s’est approché de vous ; sur la terre, vous avez toujours été éclairée des splendeurs de la grâce ; dans le ciel, vous êtes environnée d’une lumière de gloire qui surpasse autant celle des autres saints, que la lumière du soleil l’emporte sur celle des étoiles.

Soyez à mon âme un soleil qui dissipe toutes ses ténèbres ; faites que je brille comme les étoiles du firmament, dans toute l’éternité.

O Dieu éternel, qui, sans aucun mérite de notre côté, et par un pur effet de votre amour, nous avez choisis pour être purs et saints en votre présence, je vous rends grâces du choix spécial que vous avez fait de Marie, pour l’élever à une dignité si sublime.

Je vous supplie, par son intercession, de purifier mon âme de tous ses péchés, de l’orner de toutes les vertus, afin que je vive toujours en votre présence et que j’obtienne enfin la vie éternelle.

Ainsi soit-il.

 

(Vénérable Père Louis du Pont)

mardi 31 mai 2022

Prière du soir


PRIÈRE DU SOIR

 

Mettons-nous en la présence de Dieu et adorons-le. 

 

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-EspritAinsi soit-il. 

 

     Je vous adore, ô mon Dieu, avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur. Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même. J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon. Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes souverainement aimable ; et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous. 

REMERCIONS DIEU DES GRÂCES QU’IL NOUS A FAITES 

     Quelles actions de grâces vous rendrai-je, ô mon Dieu, pour tous les biens que j’ai reçus de vous ? Vous avez songé à moi de toute éternité ; vous m’avez tiré du néant, vous avez donné votre vie pour me racheter, et vous me comblez encore tous les jours d’une infinité de faveurs. Hélas ! Seigneur, que puis-je faire en reconnaissance de tant de bontés ? Joignez-vous à moi, Esprits bienheureux, pour louer le Dieu des miséricordes, qui ne cesse de faire du bien à la plus indigne et à la plus ingrate de ses créatures.

DEMANDONS A DIEU DE CONNAÎTRE NOS PECHES

     Source éternelle de lumière, Esprit-Saint, dissipez les ténèbres qui me cachent la laideur et la malice du péché. Faites m’en concevoir une si grande horreur, ô mon Dieu, que je le haïsse, s’il se peut, autant que vous le haïssez vous-même, et que je ne craigne rien tant que de le commettre à l’avenir.

EXAMEN GENERAL

     Examinons notre conscience sur les péchés commis pendant cette journée, envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mêmes : en pensées, en paroles, en actions et par omission. (1

 DEMANDONS PARDON A DIEU DE NOS PECHES 

     Me voici, Seigneur, tout couvert de confusion, et pénétré de douleur à la vue de mes fautes. Je viens les détester devant vous, avec un vrai déplaisir d’avoir offensé un Dieu si bon, si aimable et si digne d’être aimé. Etait-ce donc là, ô mon Dieu, ce que vous deviez attendre de ma reconnaissance, après m’avoir aimé jusqu’à répandre votre sang pour moi ? Oui, Seigneur, j’ai poussé trop loin mon ingratitude. Je vous en demande très humblement pardon, et je vous conjure, ô mon Dieu, par cette même bonté dont j’ai ressenti tant de fois les effets, de m’accorder la grâce d’en faire, dès aujourd’hui et jusqu’à la mort, une sincère pénitence.

 PRENONS UNE FERME RESOLUTION DE NE PLUS PECHER 

     Que je souhaiterai, ô mon Dieu, de ne vous avoir jamais offensé ! Mais puisque j’ai été assez malheureux pour vous déplaire, je vais vous marquer mon repentir, par une conduite meilleure que celle que j’ai gardée jusqu’ici. Je renonce, dès à présent, au péché et à l’occasion du péché, surtout de celui où j’ai la faiblesse de retomber le plus souvent. Et si vous daignez m’accorder votre grâce, ainsi que je la demande et que je l’espère, je tâcherai de remplir fidèlement mes devoirs, et rien ne sera capable de m’arrêter, quand il s’agira de vous servir. Ainsi soit-il.

 

Le Pater (Notre Père),

L’Ave Maria (Je vous salue Marie)

Le Credo (Je crois en Dieu),

Le Confiteor (Je confesse à Dieu) 

 

 RECOMMANDONS-NOUS A DIEU, A LA SAINTE VIERGE ET AUX SAINTS  

     Bénissez, ô mon Dieu, le repos que je vais prendre, pour réparer mes forces, afin de vous mieux servir. Vierge sainte, Mère de mon Dieu, et après lui ma plus ferme espérance, saint Joseph, mon bon Ange, mon saint Patron, intercédez pour moi, protégez-moi pendant cette nuit, tout le temps de ma vie, et à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il. 

 PRIONS POUR LES VIVANTS ET POUR LES FIDELES TREPASSES  

     Répandez Seigneur, vos bénédictions sur mes parents, mes bienfaiteurs, mes amis et mes ennemis. Protégez tous ceux que vous m’avez donnés pour supérieurs, tant spirituels que temporels. Secourez les pauvres, les prisonniers, les affligés, les voyageurs, les malades et les agonisants. Convertissez les hérétiques, et éclairez les infidèles. 

     Dieu de bonté et de miséricorde, ayez aussi pitié des âmes des fidèles qui sont dans le purgatoire, spécialement de celles pour lesquelles je suis obligé de prier. Donnez-leur le repos et la lumière éternelle. 

PRIÈRE A TOUS LES SAINTS  

     Âmes très heureuses, qui avez eu le bonheur de parvenir à la gloire, obtenez-moi deux choses de celui qui est notre Dieu et notre Père : que je ne l’offense jamais mortellement, et qu’il ôte de moi tout ce qui lui déplaît. Ainsi soit-il. 

 DEMANDONS A DIEU SA SAINTE BENEDICTION 

     Mon Dieu faites-moi la grâce de passer cette nuit dans votre saint amour, et sans vous offenser ; donnez-moi pour cela votre sainte bénédiction. 

     Cœur douloureux et immaculé de Marie, veillez sur moi et bénissez-moi. 

     Qu’avec son Enfant si bon, la Vierge Marie nous bénisse, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


(Prière prise dans mon Livre des Exercices spirituels de Saint-Ignace de Loyola)

 

(1) En considérant les commandements de Dieu et de l’Eglise.   

 

     Elle se fait à genoux, si les conditions de santé le permettent, et devant un Crucifix lorsque cela est possible

 

Nota bene :

     On récite cette prière en s’efforçant d’avoir les sentiments de piété que les mots expriment. Le respect de la ponctuation facilite l’expression de ces sentiments.

 

René Pellegrini

 

 

lundi 30 mai 2022

Faut-il observer le Sabbat ? - 8 : La non-célébration du Sabbat : Motif 5


 Jésus-Christ est Maître du Sabbat.

 

FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? - 8

 

LA NON-CELEBRATION DU SABBAT : MOTIF 5

 

     CINQUIEME MOTIF :

 

     - Pour que les maîtres témoignent de la bonté envers leurs subordonnés

 

« Observez le jour du sabbat, et ayez soin de le sanctifier, selon que le Seigneur votre Dieu vous l’a ordonné. Vous travaillerez pendant six jours, et vous ferez alors tous vos ouvrages. Mais le septième jour est celui du sabbat, c’est-à-dire du jour de repos du Seigneur votre Dieu. Vous ne ferez aucune œuvre servile ce jour-làni vous, ni votre fils, ni votre fille, ni votre serviteur, ni votre servante, ni votre bœuf, ni votre âne, ni aucune de vos bêtes, ni l’étranger qui est au milieu de vous ; afin que votre serviteur et votre servante se reposent comme vous» (Deutéronome V, 12-14) 

     En effet, en mentionnant ce cinquième motif, saint Thomas fait observer que :

« Certains hommes en effet, cruels à eux-mêmes et aux leurs, ne cessent jamais de travailler pour le gain ; et c’est le fait surtout des Juifs, à cause de leur extrême avarice. »

     Comme quoi la réputation sur la cupidité juive demeure constante à travers les siècles, et sous toutes les latitudes. (1)

     Récapitulons les cinq motifs qui justifièrent la promulgation du précepte de la sanctification du Sabbat et ses significations et applications dans le temps :

    En souvenir de la première création « souviens-toi » pour les Juifs, dans la seconde création en Jésus-Christ pour les chrétiens, et pour détruire l’erreur de l’éternité du monde.

    * Pour nous instruire dans la foi au Rédempteur, et dans le repos de sa chair dans le tombeau.

    * Pour figurer à l’avance le repos des labeurs de la vie présente par le repos de l’éternité promis par Dieu.

    * Pour que l’homme ravive en lui l’amour de Dieu par la prière et la louange.

    * Pour que les maîtres ou les employeurs témoignent de la bonté en accordant du repos à leurs serviteurs ou employés.

 

(A suivre…« La non-célébration du Sabbat : Le rôle de l’Eglise »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1)  C’est comme membre de la secte des négateurs du complot anticatholique et antichrétien que l’ombrageux et très agité M. Valls, lorsqu’il était encore ministre se constituait grand défenseur, devant l’Eternel, des Juifs déicides et talmudisés, prenant de plus en plus de français pour des imbéciles ou des oublieux du passé. Il doit être sous influence, ou sous hypnose, pour faire preuve d’un tel aveuglement spirituel en refusant de voir la cupidité séculaire et la totalité de la réalité (non fragmentée) de l’histoire nationale et internationale de l’ « l’avant-garde de la République » et leurs néfastes conséquences morales, philosophiques, sociales et politiques sur la société française, et le monde en général.

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 25 juillet 2016

vendredi 27 mai 2022

Faut-il célébrer le Sabbat ? - 6 : La non-célébration du Sabbat : Motif 3



 FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? – 6

Réfutation doctrinale

LA NON-CELEBRATION DU SABBAT : MOTIF 3

 

     TROISIEME MOTIF :

     . Pour figurer à l’avance le repos de l’éternité, promis par Dieu. En effet, à l’aide de deux textes de la Sainte Ecriture, Saint Thomas nous enseigne que Dieu nous fit la promesse d’un repos.

« En ce temps-là, lorsque le Seigneur t’aura donné du repoaprès ta fatigue et ton agitation, et après la dure servitude qui t’avait été imposée » (Isaïe XIV, 3)

« Mon peuple se reposera dans la beauté de la paix, dans des tabernacles de confiance et dans un repos opulent ». (Isaïe XXXII, 18)

     Ces textes qui concernaient le repos dont devait bénéficier les Hébreux, et dont l’application lointaine concernait l’éternité, attire notre attention sur l’espoir que nous avons de nous reposer de trois épreuves :

     - Le labeur de la vie présente

     - Le trouble des tentations

     - L’esclavage du démon.

     Ici-bas, Notre-Seigneur nous donne un avant-goût de ce repos qu’Il a promis à ceux qui viennent à Lui, quand il dit :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et recevez mes leçons parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (St Matthieu XI, 28-30)

     Saint Thomas achève l’explication de ce troisième motif par ces deux remarques :

     - Il faut achever ses œuvres avant de se reposer.

« Le Seigneur a travaillé six jours et le septième il s’est reposé ; car, il faut, avant de se reposer, achever ses œuvres ».

     - Le contraste entre la brièveté du travail et la durée du repos.

« De l’extrême brièveté du temps du labeur, comparée à la durée sans fin du temps du repos. La durée de l’éternité, en effet, excède toute la durée du temps présent incomparablement plus que mille ans, un seul jour ».

« Voyez de vos yeux que j’ai peu travaillé, et que je me suis acquis un grand repos » (Ecclésiastique LI, 35) (1)

 

(A suivre…« La non-célébration du Sabbat : Motif 4 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Ce sont les Pères latins qui appelèrent « Ecclésiastique » ce livre de l’Ancien Testament, à cause du fréquent emploi dont il était l’objet dans les Eglises, pour l’instruction des catéchumènes et des fidèles. Les textes grecs lui donnent le nom de « Sagesse de Jésus, fils de Sirach ». Les Juifs, les Protestants et toutes les sectes issues du protestantisme nient la canonicité de ce Livre, bien qu’elle soit attestée par une série ininterrompue de témoignages venant aussi bien de la tradition juive que chrétienne. Ce livre est inclus dans la Bible des Juifs d’Alexandrie, appelée version grecque des Septante, et diverses citations des apôtres, dans le Nouveau Testament, sont un écho des pages de « l’Ecclésiastique ».

samedi 21 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 7 : Plan du Traité du Saint-Esprit - 1


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 7 

 

PLAN DU TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 1

 

     Quant au plan de l’ouvrage, il est tracé par le sujet. Le Saint-Esprit en lui-même et dans ses œuvres ; l’explication de ses œuvres merveilleuses dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, par conséquent l’action incessante, universelle du Saint-Esprit, et l’action non moins incessante que tient dans le monde de la nature, aussi bien que dans le monde de la grâce, et que doit, sous peine de mort, tenir, dans notre vie, la troisième Personne, aujourd’hui si oubliée et si inconnue, de l’adorable Trinité ; la double régénération du temps et de l’éternité, à laquelle son amour nous conduit : la nature, les conditions, la pratique du culte que le ciel et la terre lui doivent à tant de titres : tel est l’ensemble des matières qui composent ce Traité.

     En voici l’ordre : Deux esprits opposés se disputent l’empire du monde. Comme il est impossible de connaître la Rédemption sans connaître la chute ; de même, il est impossible de faire connaître l’Esprit du bien sans faire connaître l’Esprit du mal. A peine avons-nous dit l’existence du Saint-Esprit, que nous sommes obligés de parler de Satan, dont la noire figure apparaît comme l’ombre à côté de la lumière.

     L’existence de ces deux Esprits suppose celle d’un monde supérieur au nôtre, la division de ce monde en deux camps ennemis, ainsi que son action permanente, libre et universelle sur le monde inférieur. La réalité de ces trois faits établie, nous constatons la personnalité de l’Esprit mauvais, sa chute, la cause et les conséquences de sa chute, par conséquent l’origine historique du mal. 

     Les deux Esprits ne sont pas demeurés dans des régions inaccessibles à l’homme, étrangers à ce qui se passe sur la terre. Loin de là ; maîtres du monde, ils se révèlent comme les fondateurs de deux cités : la Cité du bien et la Cité du mal. Cités visibles, palpables, aussi anciennes que l’homme, aussi étendues que le globe, aussi durables que les siècles, elles renferment dans leur sein le genre humain tout entier, en deçà et au-delà du tombeau. 

     La connaissance approfondie de ces deux Cités importe également à l’homme, au chrétien, au philosophe, au théologien.

     A l’homme, attendu que chaque individu, chaque peuple, chaque époque appartient nécessairement à l’une ou à l’autre ;

     Au chrétien, attendu que l’une est la demeure de la vie et le vestibule du ciel ; l’autre, la demeure de la mort et le vestibule de l’enfer ;

     Au philosophe, attendu que la lutte éternelle des deux Cités forme la trame générale de l’histoire, et seule rend compte de ce que le monde a vu, de ce qu’il voit, de ce qu’il verra jusqu’à la fin, de crimes et de vertus, de prospérités et de revers, de paix et de révolutions ;

     Au théologien, attendu que les deux Cités, montrant en action l’Esprit du bien et l’Esprit du mal, les font mieux connaître que tous les raisonnements.

     Ainsi, les deux Cités sont l’objet d’une étude dont l’importance, peut-être la nouveauté, feront pardonner la longueur.

     La formation, l’organisation, le gouvernement, le but de la Cité du bien ; son roi, le Saint-Esprit, révélé par les noms qu’il porte dans les Livres saints ; ses princes, les bons anges ; leur nature, leurs qualités, leurs hiérarchies, leurs ordres, leurs fonctions, la raison des uns et des autres : autant de sujets d’investigations particulières.

     Elles sont suivies d’un travail analogue sur la Cité du mal. Nous faisons connaître sa formation, son gouvernement, son but ; son roi, Satan, révélé par ses noms bibliques ; ses princes, les démons ; leurs qualités, leurs hiérarchies, leur habitation, leur action sur l’homme et sur les créatures.

 

(A suivre…« Plan du Traité du Saint-Esprit – 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 11 octobre 2012


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...