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dimanche 22 janvier 2023

Qui aime Jésus-Christ n'a point d'ambition en dehors de Jésus-Christ


      Jésus disant à Saint Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Saint Jean XXI, 15)


QUI AIME JESUS-CHRIST N’A POINT D’AMBITION 

EN DEHORS DE JESUS-CHRIST

 

     L’âme qui aime dieu ne se met en quête ni de l’estime ni de l’amour des hommes : son seul désir est de gagner le coeur de Dieu, unique objet de son amour.

« Les honneurs du monde, observe saint Hilaire, font l’affaire du démon. » En effet, c’est bien pour l’enfer que travaille notre ennemi quand il fait entrer dans une âme tous ces désirs d’être estimé : car, l’humilité une fois perdue, il n’est point de précipice où l’on ne risque de tomber. D’après saint Jacques, Dieu, dans la distribution de ses grâces, ouvre largement sa main aux humbles, mais il la ferme aux orgueilleux et leur résiste. « Il résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles. » (St Jacques V, 6). Il leur résiste, ce qui revient à dire : il n’écoute même pas leurs prières. Et c’est faire acte d’orgueil, certes, que d’ambitionner l’estime et de tirer vanité des honneurs reçus.

     A ce sujet, bien effrayante est l’histoire du frère Justin, de l’Ordre de saint François. Il était parvenu à un degré éminent de contemplation. Mais peut-être, ou plutôt certainement, nourrissait-il en son cœur un certain désir d’être estimé du monde ; or, voici ce qui lui arriva. Un jour, sur sa réputation de sainteté, il fut mandé par le pape Eugène IV, lequel le combla d’honneurs, l’embrassa et le fit asseoir à ses côtés. Après une telle faveur, frère Justin conçut une haute opinion de lui-même, ce qui lui valut des avertissements de saint Jean de Capistran : « Oh ! Frère Justin, ange vous êtes parti, et vous êtes revenu démon. » De fait, son orgueil grandit de jour en jour avec ses prétentions d’être traité suivant son mérite. Il finit par tuer d’un coup de couteau un de ses confrères ; il abandonna son ordre et s’enfuit à Naples, où, après une série de crimes, il mourut en prison, impénitent.

     Aussi, fort sage est cette réflexion d’un serviteur de Dieu :

« Quand nous entendons raconter la chute d’un Salomon, d’un Tertullien, d’un Osius, vrais cèdres du Liban, qui étaient en grande réputation de sainteté, nous devons y voir la preuve que leur donation à Dieu n’était pas entière, et qu’ils avaient entretenu dans leur cœur des sentiments d’orgueil : d’où leur prévarication. »

     Tremblons, lorsque nous voyons s’élever en nous quelque ambition de paraître ou d’être estimés. Le monde nous entoure-t-il d’honneurs, gardons-nous de toute vaine complaisance : elle pourrait amener notre ruine.

     Gardons-nous particulièrement d’être attachés au point d’honneur. Sainte Thérèse disait : « S’il y a des points d’honneur, on n’avancera jamais beaucoup. »

     Bien des personnes font profession de piété, mais restent idolâtres de leur propre estime. Elles ont bien certaines vertus de surface, mais elles y joignent la prétention d’être louées dans tous leurs faits et gestes. Si personne ne s’en charge, elles y suppléent elles-mêmes. En somme, leur préoccupation est d’être jugées meilleures que les autres. Et, si jamais elles se sentent touchées en ce point délicat, elles perdent la paix, laissent la communion, abandonnent leurs dévotions : elles ne retrouvent le calme qu’une fois persuadées qu’elles ont retrouvé tout leur ancien crédit. Telle n’est pas la conduite des vrais amis de Dieu. Attentifs à éviter la moindre parole qui les fasse valoir, éloignés de toute complaisance dans les éloges qu’on leur décerne, ils vont plus loin encore : la louange les attriste et ils se réjouissent de la mauvaise opinion qu’on pourrait avoir à leur endroit.

     Ah ! Saint François d’Assise avait bien raison de dire : « Je ne suis, en réalité, que ce que je suis devant Dieu. » A quoi bon être en grande estime auprès des hommes, si aux yeux de Dieu nous sommes vils et méprisables ? Par contre, qu’importent les mépris du monde, si Dieu nous regarde avec amour et complaisance ? Saint Augustin écrivait :

« Les éloges ne guérissent pas une conscience mauvaise, les blâmes ne nuisent pas à une bonne conscience. » Les éloges ne nous préserveront pas du châtiment mérité, les blâmes ne nous enlèveront pas notre juste récompense. « Que nous importe, s’écriait sainte Thérèse, d’être condamnés par les créatures, si à votre jugement, Seigneur, nous sommes innocents ? » Les saints souhaitaient de vivre inconnus et d’être très bas dans l’estime des hommes. « Quel tort nous fait-on, demande saint François de Sales, quand on a mauvaise opinion de nous ? Ne la devons-nous pas avoir telle de nous-mêmes ? »

     Peut-être que, nous sachons fort mauvais, nous voudrions néanmoins passer pour bons ? Ah ! Dans la vie cachée, quelle sécurité pour ceux qui veulent aimer cordialement Jésus-Christ ! Jésus lui-même nous en donna l’exemple. Trente années durant, il vécut obscur et dédaigné dans une échoppe d’artisan. A leur tour, les saints, pour être ignorés des hommes, sont allés habiter les déserts et les cavernes. Selon Saint Vincent de Paul, l’envie de paraître, de faire parler de soi avec honneur, de s’attirer les louanges par sa conduite, de passer pour avoir beaucoup de succès et opérer des merveilles, est un mal qui, nous faisant oublier Dieu, infecte nos actions les plus saintes, et nuit plus que tout autre vice à notre progrès dans la vie spirituelle.

     Celui qui veut progresser dans l’amour de Jésus-Christ, doit donc tuer en lui-même l’attachement à l’estime. Pour lui donner la mort, suivons le conseil de sainte Marie-Madeleine de Pazzi :

« Ce qui entretient cet appétit de l’estime, c’est la bonne opinion que l’on a de nous : se cacher pour être ignoré de tous sera donc lui donner la mort. Et tant que l’on n’arrive pas à cette mort, on ne sera pas un vrai serviteur de Dieu. »

     Ainsi, pour être agréables aux yeux de Dieu, il faut nous garder de l’envie de paraître et d’attirer les bonnes grâces de nos semblables. Combien plus nous devons tenir loin de nous l’ambitieuse pensée de dominer les autres. Sainte Thérèse écrivait pour ses religieuses :

« S’il se formait de petites coteries, des désirs de s’élever plus haut, il faudrait y apporter remède sur le champ. A la seule pensée que cela pourrait arriver un jour, il me semble que mon sang se glace dans mes veines. Quant à la religieuse qu’on verra être la cause du désordre, qu’on la fasse passer dans un autre monastère…Chassez loin de vous cette peste. Il vaut beaucoup mieux qu’on l’enferme pour toujours dans une prison que de la voir communiquer à toutes les autres une contagion aussi incurable. Oh ! Que ce mal est grand ! Quant à moi, j’aimerais mieux voir entrer dans ce monastère un feu qui nous consumât toutes. »

« Occuper la toute dernière place et avoir en horreur d’être préférée aux autres, voilà dit sainte Marie-Madeleine de Pazzi, l’honneur d’une âme adonnée à la perfection. »

     L’ambition d’une âme qui aime Dieu est d’être la première en humilité, suivant la recommandation de l’Apôtre : « Que chacun, en toute humilité, estime les autres comme lui étant supérieurs. » (Philippiens II, 3)

     En résumé, pour qui aime Jésus-Christ, il n’y a qu’un objet d’ambition, et c’est Dieu. (c’est moi qui met en gras)

(Extrait de « La pratique de l’amour envers Jésus-Christ » - Chapitre X)

- Saint Alphonse de Liguori -

René Pellegrini

- Certains lecteurs m’avaient écrit pour demander comment recevoir l’estime des hommes (et même pour devenir riches) cet extrait de Saint Alphonse de Liguori invite à méditer sur l’essentiel. 

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mardi 10 janvier 2023

La sainteté - 3 : Les libertins et la sainteté : Première injustice - 2


 Les douze saints Apôtres

LA SAINTETE - 3

  « Mirabilis Deus Sanctis in Suis. » 

« Dieu est admirable dans ses Saints. » 

(Psaume LXVII, 36)  

LES LIBERTINS ET LA SAINTETE : PREMIERE INJUSTICE – 2

     Car je l’ai dit, Chrétiens, et je le répète, quelque présomptueux que puisse être le libertinage du monde, jamais il ne se soutiendra contre certains exemples irréprochables que Dieu dans tous les temps lui a opposés, et qu’il lui opposera toujours pour le confondre. Cette nuée de témoins dont parle saint Paul, cette innombrable multitude de saints dont nous honorons la glorieuse mémoire, est en faveur de la sainteté chrétienne un argument trop plausible, et une preuve trop éclatante et trop forte, pour pouvoir être affaiblie par toute impiété du siècle. Il y a dans le monde des hypocrites, je le sais, et peut-être trop pour n’en pas gémir moi-même ; mais l’impiété du siècle peut-elle se prévaloir de l’hypocrisie pour en tirer cette dangereuse conséquence, qu’il n’y a pas dans le monde de vraie sainteté ? Au contraire, répond ingénieusement saint Augustin, c’est de là même qu’elle doit conclure qu’il y a une vraie sainteté, parce qu’il se trouve des saintetés fausses ; et la raison qu’il en apporte est sans réplique : parce que la fausse sainteté, ajoute-t-il, n’est rien autre chose qu’une imitation de la vraie, comme la fiction est une imitation de la vérité.

     En effet, ce sont les vrais vertus qui, par l‘abus qu’on en fait en voulant les imiter, ont produit, contre l’intention de Dieu, les fausses vertus. Le démon, père du mensonge, s’étant étudié à copier, autant qu’il a pu, les œuvres de Dieu, il a pris à tâche de contrefaire la vraie humilité par mille vains fantômes d’humilité, la vraie sévérité de l’Evangile par l’apparente sévérité de l’hérésie, le vrai zèle par le zèle jaloux, la vraie religion par l’idolâtrie et la superstition. Témoignage évident, dit saint Augustin, qu’il y a donc une vraie religion, un vrai zèle, une vraie sévérité de mœurs, une vraie humilité de cœur, en un mot, une vraie sainteté, puisqu’il est impossible de contrefaire ce qui n’est pas, et que les copies, quoique fausses, supposent un modèle.

     Or ce principe établi, qu’il y a une vraie sainteté, l’impiété du siècle la plus maligne demeure désarmée et sans défense. Que cette sainteté pure et sans reproche soit rare parmi les hommes, qu’elle se rencontre en peu de sujets, cela ne favorise en aucune sorte le libertin. Quand il n’y en aurait dans le monde qu’un seul exemple, il n’en faudrait pas davantage pour faire sa condamnation ; et Dieu, par une providence toute spéciale, dispose tellement les choses, que cet exemple, seul si vous le voulez, ne manque jamais, et que malgré l’iniquité, il y en a toujours quelqu’un que le mondain lui-même, de son propre aveu, ne peut s’empêcher de reconnaître.

     Oui, mon cher auditeur, si vous êtes assez malheureux pour être du nombre de ceux à qui je parle ici et que je combats, ce seul homme de bien que vous connaissez, et qui est, dîtes-vous, l’unique en qui vous croyez et dont vous voudriez répondre, c’est celui-là même qui s’élèvera contre vous au jugement de Dieu ; lui seul il vous fermera la bouche. Dieu n’aura qu’à vous le produire, pour vous convaincre malgré vous du prodigieux égarement où vous aurez vécu, et pour faire paraître à tout l’univers la vanité, la faiblesse, le désordre de votre libertinage. En vain, pour votre justification, voudrez-vous alléguer l’hypocrisie de tant de mauvais chrétiens. S’il y a eu dans le monde des hypocrites, vous dira Dieu, vous n’avez pas dû pour cela être un impie. Si plusieurs ont abusé de la sainteté de mon culte, il ne fallait pas vous porter à un excès tout opposé, ni vous livrer au gré de vos passions ; car il n’était pas nécessaire que vous fussiez l’un ou l’autre : entre l’hypocrite et le libertin, il y avait un parti à suivre, et même un parti honorable ; c’était d’être chrétien, et vrai chrétien. Que ceux que vous avez traités de faux dévots l’aient été ou non, c’est sur quoi ils seront jugés ; mais votre cause, qui n’a rien de commun avec eux, n’en a pu devenir meilleure. Tant de faux dévots, de dévots suspects qu’il vous plaira, en voici un, après tout, que vous ne pouvez récuser ; en voici un qui vous confond, et qui vous confond, et qui vous confond par vous-même ; car ce Juste que vous avez vous-même respecté, ce Juste en qui vous avez reconnu vous-même tous les caractères d’une piété sincère et solide, que ne l’avez-vous imité, et pourquoi ne vous êtes-vous pas formé sur ses exemples ?

     Cela, dis-je, suffirait pour faire taire l’impiété. Ce serait assez de ces saints, quoique rares et singuliers, que Dieu nous fait voir sur la terre ; de ces saints qui, non seulement glorifient Dieu, mais ont encore le bonheur, en le glorifiant, d’être généralement approuvés des hommes ; de ces saints dont la vertu est si unie, si simple, si pure, si hautement et si universellement canonisée, que le libertinage même est forcé de les honorer : car il y en a, et, quelque réprouvé que soit le monde, il y en a au milieu de vous ; vous savez bien les démêler, et vous ne vous trompez pas dans le discernement que vous en faîtes.

     Mais je dis bien plus ; et pour un Juste dont l’exemple pourrait suffire, Dieu m’en découvre aujourd’hui une multitude innombrable, et me fournit autant de preuves contre vous. Il m’ouvre le ciel, et, m’élevant au-dessus de la terre, il me montre ces troupes d’élus qu’une sainteté éprouvée, purifiée, consommée, a fait monter aux plus hauts rangs de la gloire. Des hommes, dit saint Chrysostome (induction admirable et dont vous devez être touchés !), des hommes en qui la sainteté n’a été ni tempérament, puisqu’elle a réformé, changé, détruit dans eux le tempérament ; ni humeur, puisqu’elle ne les a sanctifiés qu’en combattant, qu’en réprimant, qu’en mortifiant sans cesse l’humeur ; ni politique, puisqu’elle les a dégagés de toutes les vues humaines ; ni intérêts, puisqu’elle les a fait renoncer à tous intérêts ; ni vanité, puisqu’elle les a en quelque sorte anéantis, et qu’ils ne se sont presque tous sanctifiés qu’en se cachant dans les ténèbres ; ni chagrin, puisqu’elle les a souvent détachés, séparés du monde lorsqu’ils étaient plus en état de jouir des prospérités et de goûter les agréments du monde ; ni faiblesse, puisqu’elle leur a fait prendre les plus généreuses résolutions et soutenir les plus héroïques entreprises ; ni petitesse de génie, puisqu’en souffrant , en mourant, en s’immolant pour Dieu, ils ont fait voir une grandeur d’âme que l’infidélité même à admirée ; ni hypocrisie, puisque, bien loin de vouloir paraître ce qu’ils n’étaient pas, tout leur soin a été de ne pas paraître ce qu’ils étaient. Des hommes que le christianisme a formés, et dont la sainteté incontestablement reconnue est d’un ordre si supérieur à tout ce que la philosophie païenne, je ne dis pas pratiqué, mais a enseigné, mais a imaginé, mais a voulu feindre, que, dans l’opinion de saint Augustin, l’exemple de ces héros chrétiens dont nous solennisons la fête est une des preuves les plus invincibles qu’il y a un Dieu, qu’il y a une religion, qu’il y a une grâce surnaturelle qui agit en nous. Pourquoi ? Parce qu’une sainteté aussi éminente que celle-là ne peut être sortie du fond d’une nature aussi corrompue que la nôtre ; parce que la philosophie et la raison ne vont point jusque là ; parce qu’il n’y a donc que la grâce de Jésus-Christ qui puisse ainsi élever les hommes au-dessus de toute l’humanité, et que c’est par conséquent l’œuvre de Dieu. Voilà ce que célèbre aujourd’hui l’Eglise militante, dans cette auguste solennité qu’elle consacre à l’Eglise triomphante. Voilà de quoi le ciel est rempli. Exemples mémorables dont l’impiété n’effacera jamais le souvenir, et contre lesquels elle ne prescrira jamais. Exemples convaincants auxquels il faut que le libertinage cède, et qui confondront éternellement l’orgueil du monde. Miracles de votre grâce, ô mon Dieu, dont je me sers ici pour répandre, au moins dans la cour du plus chrétien de tous les rois, les sentiments de respect et de vénération dus à la vraie piété. Heureux si j’en pouvais bannir cet esprit mondain toujours déclaré  contre ceux qui vous servent, ou plutôt, Seigneur, toujours déclaré contre votre service même ! Heureux si je pouvais  le détruire dans tous les cœurs, si je pouvais détromper toutes les personnes qui m’écoutent, et leur faire une fois comprendre combien ces injustes préjugés dont on se laisse si aisément prévenir, et où l’on aime tant à s’entretenir, sont capables de les éloigner, et les éloignent en effet de vous !

Père Louis Bourdaloue (1632-1704) 

(A suivre…« Les libertins et la sainteté : Seconde injustice »…si Dieu veut) 


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mercredi 2 novembre 2022

Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge - 1 : Introduction


TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A LA SAINTE VIERGE – 1

 

INTRODUCTION

 

1 – C’est par la Très Sainte Vierge que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde.

2 – Marie a été très cachée dans sa vie : c’est pourquoi elle est appelée par le Saint-Esprit et l’Eglise Alma Mater : Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu’elle n’a point eu sur la terre d’attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n’être connue que de Dieu seul.

3 – Dieu, pour l’exaucer dans les demandes qu’elle fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa résurrection et assomption, à l’égard de presque toute créature humaine. Ses parents mêmes ne la connaissaient pas ; et les anges se demandaient souvent les uns aux autres : Quae est ista ? (Cantique VIII,5). Qui est celle-là ? Parce que le Très-Haut la leur cachait ; ou, s’il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage.

4 – Dieu le Père a consenti qu’elle ne fit point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât, quoiqu’il lui en eut donné la puissance. Dieu le Fils a consenti qu’elle ne parlât presque point, quoiqu’il lui en eut communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses Apôtres et ses Evangélistes n’en parlassent que très peu et qu’autant qu’il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ, quoiqu’elle fut son Epouse fidèle.

5 – Marie est l’excellent chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s’est réservé la connaissance et la possession. Marie est la Mère admirable du Fils, qu’il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant fu nom de femme, mulier, comme une étrangère, quoique dans son cœur il l’aimait et l’aimât plus que tous les anges et les hommes. Marie est la fontaine scellée et l’Epouse fidèle du Saint-Esprit, où il n’y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu’en aucun lieu de l’univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n’est pas permis à aucune créature, quelle pure qu’elle soit, d’y entrer sans un grand privilège.

6 – Je dis avec les saints : la divine Marie est le paradis terrestre du Nouvel Adam, où il s’est incarné par l’opération du Saint-Esprit, pour y opérer des merveilles incompréhensibles. C’est le grand et divin monde de Dieu, où il y a des beautés et des trésors ineffables. C’est la magnificence du Très-Haut, ou il a caché, comme dans son sein, son Fils unique, et en lui tout ce qu’il y a de plus excellent et précieux. Oh ! oh ! que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant à faites en cette créature admirable, comme est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : Fecit mihi magna qui potens est (St Luc I,49 (1). Le monde ne les connaît pas, parce qu’il en est incapable et indigne.

7 – Les saints ont dit des choses admirables de cette sainte cité de Dieu ; et ils n’ont jamais été plus éloquents et plus contents, comme ils l’avouent eux-mêmes, que quand ils en ont parlé. Après cela, ils s’écrient que la hauteur de ses mérites, qu’elle a élevés jusqu’au trône de la Divinité, ne se peut apercevoir ; que la largeur de sa charité, qu’elle a plus étendue que la terre, ne se peut mesurer ; que la grandeur de sa puissance, qu’elle a jusque sur un Dieu même, ne peut se comprendre ; et, enfin, que la profondeur de son humilité et de toutes ses vertus et ses grâces, qui sont un abîme, ne se peut sonder. O hauteur incompréhensible ! O largeur ineffable ! O grandeur démesurée ! O abîme impénétrable !

8 – Tous les jours, d’un bout de la terre à l’autre, dans le plus haut des cieux, dans le plus profond des abîmes, tout prêche, tout publie l’admirable Marie. Les neuf chœurs des anges, les hommes de tous sexes, âges, conditions, religions, bons et mauvais, jusqu’aux diables, sont obligés de l’appeler bienheureuse, bon gré, mal gré, par la force de la vérité. Tous les anges dans les cieux lui crient incessamment, comme dit saint Bonaventure : Sancta, sancta, sancta Maria, Dei Genitrix et Virgo (2); et lui offrent millions de millions de fois tous les jours la Salutation des anges : Ave, Maria, etc., en se prosternant devant elle, et lui demandant pour grâce de les honorer de quelques-uns de ses commandements. Jusqu’à saint Michel qui, dit saint Augustin, quoique le prince de toute la cour céleste, est le plus zélé à lui rendre et à lui faire rendre toutes sortes d’honneurs, toujours en attente pour avoir l’honneur d’aller, à sa parole, rendre service à quelqu’un de ses serviteurs.

9 – Toute la terre est pleine de sa gloire, particulièrement chez les chrétiens où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et villes. Plusieurs cathédrales consacrées à Dieu sous son nom. Point d’Eglise sans autel en son honneur : point de contrée ni canton où il n’y ait quelqu’une de ses images miraculeuses, où toutes sortes de maux sont guéris et toutes sortes de biens obtenus. Tant de confréries et congrégations en son honneur ! tant de religion sous son nom et sa protection ! tant de confrères et de sœurs de toutes confréries et tant de religieux et religieuses de toutes les religions qui publient ses louanges et qui annoncent ses miséricordes ! Il n’y a pas un petit enfant qui, en bégayant l’Ave Maria, ne la loue ; il n’y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n’aient en elle quelque étincelle de confiance ; il n’y a pas même de diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte.

10 – Après cela, il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis (3). On n’a point encore assez loué, exalté, honoré, aimé et servi Marie. Elle mérite encore plus de louanges, de respects, d’amours et de services.

11 – Après cela, il faut dire avec le Saint-Esprit : Omnis gloria ejus filiae Regis ab intus (4): Toute la gloire de la fille du Roi est au dedans : comme si la gloire extérieure que lui rendent à l’envi le ciel et la terre n’était rien, en comparaison de celle qu’elle reçoit au dedans par le Créateur, et qui n’est point connue des petites créatures qui ne peuvent pénétrer le secret des secrets du Roi.

12 – Après cela, il faut nous écrier avec l’Apôtre : Nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit (I Corinthiens II, 9 (5) : Ni l’œil n’a pas vu, ni l’oreille n’a entendu, ni le cœur de l’homme n’a compris les beautés, les grandeurs et excellences de Marie, le miracle des miracles de la grâce, de la nature et de la gloire. Si vous voulez comprendre la Mère, dit un saint, comprenez le Fils. C’est une digne Mère de Dieu : Hic taceat omnis lingua : Que toute langue demeure muette ici.

13 – Mon cœur vient de dicter tout ce que je viens d’écrire, avec une joie particulière, pour montrer que la divine Marie a été inconnue jusqu’ici, et que c’est une des raisons pourquoi Jésus-Christ n’est point connu comme il doit être. Si donc, comme il est certain, la connaissance et le règne de Jésus-Christ arrivent dans le monde, ce ne sera qu’une suite nécessaire de la connaissance et du règne de la Très Sainte Vierge, qui l’a mis au monde la première fois et le fera éclater la seconde.

 Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

(1) « Parce que celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses »

(2) Sainte, sainte, sainte Marie, Mère de Dieu et Vierge

(3) Jamais assez de (louer…) Marie

(4) Toute la gloire de la fille du roi est au dedans

(5) « (…) Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a point entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. » 

(A suivre, en commençant par les fausses dévotions, si Dieu veut)

 

NOTE PERSONNELLE :

     Il y a beaucoup de sites et de blogues dédiés à la Sainte Vierge, et c’est une bonne chose puisqu’elle occupe une place très importante dans l’œuvre du salut et dans les évènements de la fin des temps. Cependant, de nos jours, les fausses dévotions pullulent, et le saint nous permet de nous protéger de l’illusion. De plus, connaissant la pureté et la sainteté de Marie, il est malvenu sur certains sites de présenter des images qui ne contribuent pas à honorer sa pureté et sa sainteté ou contradictoires. Il faut être cohérent avec ce que l’on est censé donner en exemple ou vouloir honorer ou exalter. Ce traité devrait inciter à mettre en harmonie la pratique d’une vraie dévotion avec le désir de la prolonger avec des images qui ont un rapport exclusif avec Notre Sainte Mère, dans un souci d’édification à la pureté, qui invitent à l’imiter. Et, parfois, certaines images ne vont pas dans ce sens. Gardons bien à l’esprit qu’en suivant ses exemples on ne s’égare pas. 

 

René Pellegrini

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samedi 22 octobre 2022

Prière avant la communion


PRIÈRE AVANT LA COMMUNION

Actes de foi. – O Seigneur Jésus, je crois que vous êtes réellement et substantiellement présent dans la Sainte Hostie, avec votre corps, votre sang, votre âme et votre divinité. Je le crois fermement parce que vous l’avez dit, vous qui êtes la vérité même. Je crois que dans ce Sacrement, vous, mon Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, vous vous donnez à moi, pour me faire vivre plus abondamment de votre vie divine ; je le crois, mais fortifiez et augmentez ma foi.

Actes d’humilité. – Je reconnais, ô mon Dieu, que suis une humble créature, sortie de vos mains et de plus, un pauvre pêcheur, très indigne de vous recevoir, vous qui êtes le Tout-Puissant, l’Eternel, le Dieu infiniment saint. Je devrais vous dire, comme votre apôtre Pierre, et avec bien plus de raison que lui : « Eloignez-vous de moi, parce que je suis un pêcheur » ; mais souffrez que je répète avec le Centurion : « Seigneur, dîtes seulement une parole, et mon âme sera guérie. »

Acte de contrition. – Mon Dieu, je déteste toutes les fautes de ma vie ; je les déteste de tout mon cœur, parce qu’elles vous ont offensé, vous, ô mon Dieu, qui êtes si bon. Je vous en supplie, effacez-les par votre sang. Avec l’aide de votre grâce, je prends la résolution de ne plus commettre le péché, et d’en faire une sincère pénitence.

Acte de Désir et d’Amour. – O Seigneur Jésus, le Dieu de mon cœur, mon bonheur et ma force, vous, le Pain vivant, qui descendez du ciel pour être la nourriture de mon âme, j’ai un grand désir de vous recevoir. Je me réjouis, à la pensée que vous allez venir habiter en moi. Venez, Seigneur Jésus, venez posséder mon cœur ; qu’il soit à vous pour toujours ! Vous qui m’aimez tant, faites que je vous aime de toute mon âme, et par-dessus toutes choses.

Recours à la Très sainte Vierge et aux Saints. - Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus, le Dieu d’amour, qui va s’unir à mon âme dans la Sainte Eucharistie, obtenez-moi la grâce de le recevoir dignement. Saint Joseph, Saints et Bienheureux, et vous, mon bon Ange gardien, intercédez pour moi.

 

René Pellegrini

 

Prière tirée de mon livre des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola

Communion sur la langue et à genoux si les conditions de santé le permettent

dimanche 29 mai 2022

Prière du matin



 PRIÈRE DU MATIN   

 

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-EspritAinsi soit-il. 

 

Mettons-nous en la présence de Dieu et adorons-le  

 

     Très sainte et très auguste Trinité, Dieu unique en trois Personnes, je crois que vous êtes ici présent. Je vous adore avec les sentiments de l’humilité la plus profonde, et je vous rends de tout mon coeur les hommages qui sont dus à votre souveraine Majesté. 

ACTE DE FOI   

 

     Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Eglise, parce que, étant la Vérité même, vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. 

 

ACTE D’ESPÉRANCE 

 

     Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance, que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis, et que vous êtes fidèle dans vos promesses. 

 

ACTE DE CHARITÉ 

 

     Mon Dieu, je vous aime de tout mon coeur, et par-dessus toutes choses, parce que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable, et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous. 

 

Remercions Dieu des grâces qu’Il nous a faites et offrons-nous à Lui. 

 

     Mon Dieu, je vous remercie très humblement de toutes les grâces que vous m’avez faites jusqu’ici. C’est encore par un effet de votre bonté que je vois ce jour ; je veux aussi l’employer uniquement à vous servir. 

     Je vous en consacre toutes les pensées, les paroles, les actions et les peines. Bénissez-les, Seigneur, afin qu’il n’y en ait aucune qui ne soit animée de votre amour, et qui, ne tende à votre plus grande gloire. 

 

Formons la résolution d’éviter le péché et de pratiquer la vertu. 

 

     Adorable Jésus, divin modèle de la perfection à laquelle nous devons aspirer, je vais m’appliquer autant que je le pourrai, à me rendre semblable à vous : doux, humble, obéissant, chaste, zélé, patient, charitable et résigné comme vous ; et je ferai particulièrement tous mes efforts, pour ne pas retomber aujourd’hui dans les fautes que je commets si souvent, et dont je souhaite sincèrement de me corriger. 

 

Demandons à Dieu les grâces qui nous sont nécessaires. 


     Mon Dieu, vous connaissez ma faiblesse. Je ne puis rien sans le secours de votre grâce. Ne me la refusez pas, ô mon Dieu, proportionnez-là à mes besoins ; donnez-moi assez de force, pour éviter tout le mal que vous défendez, pour pratiquer tout le bien que vous attendez de moi, et pour souffrir patiemment toutes les peines qu’il vous plaira de m’envoyer.   

 

Le Pater (Notre Père), 

L’Ave Maria (Je vous salue Marie) 

Le Credo (Je crois en Dieu), 

Le Confiteor (Je confesse à Dieu) 

 

Ensuite :  

 

Invoquons la Sainte Vierge, Saint Joseph, notre bon Ange

et notre Saint Patron. 

 

     Sainte Vierge, Mère de Dieu, ma Mère et ma Patronne, je me mets sous votre protection, et je me jette avec confiance dans le sein de votre miséricorde. Soyez, ô Mère de bonté, mon refuge dans mes besoins, ma consolation dans mes peines, et mon avocate auprès de votre adorable Fils, aujourd’hui, tous les jours de ma vie, et particulièrement à l’heure de ma mort. 

     Très Saint Patriarche Saint Joseph, par cette sollicitude pleine d’amour avec laquelle vous vous êtes occupé en ce monde de Jésus et de Marie, daignez veiller sur notre existence jusqu’au dernier soupir. 

     Ange du ciel, mon fidèle et charitable guide, obtenez-moi d’être si docile à vos inspirations, et de régler si bien mes pas, que je ne m’écarte en rien de la voie des commandements de mon Dieu.   

     Grand Saint, dont j’ai l’honneur de porter le nom, protégez-moi, priez pour moi, afin que je puisse servir Dieu, comme vous, sur la terre, et le glorifiez éternellement avec vous dans le ciel. Ainsi soit-il.     

 

(Prière prise dans mon Livre des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola)

 

Elle se fait au lever, avant tout autre chose, à genoux et devant un Crucifix lorsque cela est possible ou que les conditions de santé le permettent.

 

Nota bene : 

 

     On récite cette prière en s’efforçant d’avoir les sentiments de piété qu’elle exprime. Le respect de la ponctuation facilite l’expression de ces sentiments.

 

René Pellegrini

dimanche 22 mai 2022

Acte de réparation au Coeur Immaculé de Marie



 ACTE DE REPARATION AU CŒUR IMMACULE DE MARIE


     Cœur immaculé de Marie, nous voici prosternés devant Vous, nous, vos enfants ; nous voulons, par notre amour, réparer les offenses de tant de malheureux qui sont aussi vos enfants.

     Nous vous demandons pardon pour ces pauvres pécheurs, qu’une ignorance coupable ou la passion rend aveugles, comme nous Vous demandons aussi pardon de nos manquements et de nos ingratitudes.

     En hommage de réparation, nous croyons à votre dignité sublime et à vos très grands privilèges, aussi pour ceux qui n’y croient pas.

     Nous vous remercions pour vos innombrables bienfaits, aussi au nom de ceux qui ne les connaissent pas.

     Nous nous confions à Vous et nous Vous prions aussi pour ceux qui ne Vous aiment pas, qui n’ont pas confiance dans votre bonté maternelle, qui ne recourent pas à Vous.

     Nous acceptons de bon cœur les épreuves que Dieu nous envoie, et nous Vous offrons nos prières et nos sacrifices pour le salut des pécheurs.

Convertissez, ô Mère, convertissez tant d’enfants prodigues, ouvrez-leur votre Cœur comme un refuge assuré, faites que leurs injures se changent en bénédictions, leur indifférence en prière, leur haine en amour.

Ah ! Faites que nous n’offensions jamais plus Dieu Notre-Seigneur, déjà tant offensé. Obtenez-nous, par vos mérites, la grâce de demeurer toujours fidèles à cet esprit de réparation et d’imiter la pureté de votre Cœur, votre humilité et douceur, votre amour de Dieu et du prochain.

     Cœur immaculé de Marie, à Vous, louange, amour, bénédiction : priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort.

     Ainsi soit-il.

 

René Pellegrini 

Le retour des Juifs en Palestine - 7 : Versets contredisant un retour en Israël - 1


Amos, prophète d’Israël entre 825-758 avant Jésus-Christ,

sous les règnes d’Ozias (roi de Juda) et de Jéroboam II (roi d’Israël)

 

LE SIONISME – 7

  

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.»

 (Luc XXI, 24) 

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

  

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 7 

 

VERSET CONTREDISANT UN RETOUR EN ISRAÊL - 1

 

     L’Ancien Testament, par la bouche d’Amos, contredit un nouveau retour en Israël.

Amos 9, 14-15

« Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël ; ils rebâtiront les villes désertes, et ils les habiteront ; ils planteront des vignes, et ils en boiront le vin ; ils feront des jardins, et ils en mangeront les fruits. Je les planterai dans leur terre, et je ne les arracherai plus à l’avenir du pays que je leur ai donné, dit le Seigneur ton Dieu ».

     S’appuyer sur ce texte pour prouver et justifier la fin du temps des nations ou le retour en Israël est grotesque pour deux raisons :

     1 - Amos prophétise vers le IXe siècle avant Jésus-Christ. Certains détails ce sont réalisés après la captivité de Babylone. Mais, dans ces versets, Dieu est formel « je ne les arracherai plus à l’avenir du pays que je leur ai donné » Or, après son retour de la captivité babylonienne, le peuple d’Israël a de nouveau été dispersé au sein des nations, jusqu’à nos jours, après la destruction du Temple de Jérusalem en 70 de notre ère. A moins de faire de Dieu un menteur, ce verset détruit l’interprétation littérale des textes bibliques mentionnant un retour des Juifs sur la terre d’Israël après l’accomplissement déjà réalisé de cet oracle depuis plus de 2500 ans. Faire de ce retour en 1948 ou depuis les événements de 1967, le signe de la fin du temps des nations ou un ‘’signe irréfutable’’, par les magouilles de militants politiques occidentaux et les délires eschatologiques d’auxiliaires du sionisme de la Synagogue de Satan déguisés en disciples de Jésus-Christ est, à mon sens, une erreur théologique.

     2 - Cette prophétie fait état d’un « peuple captif » que la miséricorde de Dieu veut ramener sur ses terres. Cette promesse divine trouva son accomplissement littéral par l’Edit de libération des Juifs, promulgué par Cyrus le Perse, en 538 avant notre ère. Or, depuis la nouvelle dispersion du Ier siècle, peut-on parler raisonnablement d’un ‘’peuple captif’’ lorsqu’au sein des nations il a pu circuler selon ses envies ou ses intérêts ? Est-on ‘’Captif’’ lorsque banni d’un pays pour s’être redu insupportable par la pratique de l’usure et autres exactions, on peut s’installer ailleurs ? Vouloir réutiliser cette prophétie est grotesque car bien loin d’être en captivité depuis leur dispersion en 70 de notre ère, ils n’ont cessé d’influencer les empereurs et les rois, et ce sont eux qui dominent sur bien des peuples et les maintiennent en captivité avec l’or accumulé au cours des siècles, par l’usure pratiquée dans les nations auxquels s’ajoutent, de nos jours, les façonneurs d’opinion publique que sont la presse, les media entre leurs mains, les banques dont ils sont les maîtres et l’influence incontestable qu’ils exercent sur les hommes politiques. Beaucoup de peuples souhaiteraient être ‘’captifs’’ de cette façon.

     Dans le dessein de Dieu les prophéties n’ont pas nécessairement vocation à se figer sur un territoire et un peuple donnés, mais elles servent de figure prophétique en vue d’orienter l’esprit vers une perspective plus universelle dans laquelle « Il n’y a plus ni Juif ni Gentil ; il n’y a plus ni esclave ni libre ; il n’y a plus ni hommes, ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Galates III, 28). Perspective qui déborde et transforme largement le cadre étroit du territoire d’Israël et de ses conditions sociales et politiques.

     Ce projet divin universel étant mené à son terme en le plaçant sous la conduite du plus grand que Moïse : Jésus, le Messie promis et venu dans la chair (Hébreux III, 1-3). Celui vers qui convergeaient toutes les prophéties et leur accomplissement. Eu égard à l’affirmation de Dieu sur la belle perspective d’avenir montrant Israël rétabli, goûtant les fruits de ses travaux, elle ne peut convenir qu’au gouvernement et au règne éternel du Messie, à l’Israël spirituel, à l’Eglise du Christ et non à un Israël selon la chair, orgueilleux et entêté, agitateur au Proche Orient comme il le fut, et continue de l’être aussi en Occident, par ses sectes et officines révolutionnaires.

     En fait, par ce retour en Israël, ils ont forcé la main de Dieu concernant le décret de de leur dispersion, après l’assassinat de Notre-Seigneur, mettant en évidence une de leurs caractéristiques : leur entêtement « la nuque dure de ce peuple » dont parlait Moïse (Exode XXXII, 9). Cette opiniâtreté encouragée et entretenue chez les Juifs (croyants ou incroyants) par leur soif inextinguible de domination mondiale - pour ce qu’ils appellent le Grand Israël avec pour capitale Jérusalem - fondée sur une interprétation littérale, matérialiste et totalitaire des Ecritures par les rabbins talmudistes et kabbalistes. Revenus en Israël avec la permission de Dieu et toujours incirconcis de cœur, ils n’ont rien à envier aux non-Juifs dans l’étalage de la mondanité et des mauvaises mœurs. Depuis leur retour, par leurs crimes et leurs péchés, ils souillent Jérusalem autant que les nations souillent leurs propres territoires.

     Cet orgueil et entêtement ataviques constamment manifestés par son refus pertinace d’obéir aux sanctions de l’O.N.U et, s’agissant de l’Etat d’Israël, deux poids et deux mesures de la part de ses supplétifs occidentaux : l’absence de toute véritable contrainte internationale à son égard. Attitude d’impunité qui, pour s’attacher à ce qui n’est plus qu’une funeste illusion de l’orgueil, installe dans cette région du monde un climat permanent de guerres, d’attentats et de représailles, avec répercussions dans les autres nations. Malheureusement, tout cela ne doit rien au hasard, mais est voulu par ceux qui, contrairement à Jésus, ont accepté l’offre du démon proposant la domination sur tous les royaumes du monde et leur gloire en Lui disant : « Je vous donnerai toutes ces choses, si vous prosternant, vous m’adorez. » Et Jésus de répondre qui a seul le droit de recevoir une adoration légitime : « Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » (St Matthieu IV, 8-10)

     L’égarement du peuple juif par les pharisiens va provoquer leur apostasie, par l’assassinat du Messie, et faire de la Synagogue et du kahal (gouvernement occulte juif) les instruments privilégiés du démon et de sa domination sur les hommes. Leur propagande s’efforce de faire coïncider la fin du temps des nations avec le retour en Israël, et de propager cette idée, en milieu chrétien, avec l’aide d’idiots utiles tels que les ‘’chrétiens’’ judaïsés ou sionisés piochés aussi bien dans le catholicisme que dans les autres religions ou sectes. Le signe irréfutable de la fin du temps des nations sera la conversion pour le salut d’un « reste d’Israël » et son entrée dans l’Eglise, aux jours de l’Antéchrist, après s’être rendu compte de sa méprise en l’accueillant comme le Messie, et non ce retour en Palestine de Juifs sionistes belliqueux et toujours autant ennemis du Christ. Prions pour que Dieu, dans sa miséricorde, daigne ouvrir les yeux du cœur de ce peuple, pour notre plus grande joie et pour leur salut éternel.


(A suivre…« Le retour des Juifs en Palestine – 8 : Versets contredisant un retour en Israël - 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 16 août 2017


 

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