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samedi 14 janvier 2023

La conjuration antichrétienne - 9 : La double conception de la vie - 2


 « Je suis la vigne, vous êtes les branches. Comme la branche ne peut porter de fruit par elle-même, sans demeurer dans la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez en moi. » (St Jean XV,5-6)

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 9

 

CHAPITRE II

 

LA DOUBLE CONCEPTION DE LA VIE – 2

     Nous ne pouvons y arriver que par quelque chose de surajoutée qui nous élève au-dessus de notre nature, qui nous rend capables de ce dont nous sommes radicalement impuissants par nous-mêmes, comme le serait le don de la raison à un animal ou le don de la vue à une plante. Ce quelque chose est appelé ici-bas la grâce sanctifiante. C’est dit l’apôtre saint Pierre, une participation à la nature divine. Et il faut qu’il en soit ainsi ; car nous venons de le voir, en aucun être, l’opération ne dépasse, ne peut dépasser la nature de cet être. Si un jour nous sommes capables de voir Dieu, c’est que quelque chose de divin aura été déposé en nous, sera devenu une partie de notre être, et l’aura élevé jusqu’à le rendre semblable à Dieu. « Bien-aimés, dit l’apôtre saint Jean, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour ne paraît pas encore : nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (I Jean, III-2.)

     Ce quelque chose, nous le recevons dès ici-bas au saint Baptême. L’apôtre saint Jean l’appelle un germe (I Jean III-9), c’est-à-dire une vie en principe. C’est ce que Notre-Seigneur nous marquait, lorsqu’il parlait à Nicodème de la nécessité d’une nouvelle naissance, d’une génération à une vie nouvelle : la vie que le Père a en lui-même, qu’il donne au Fils, et que le Fils nous apporte en nous greffant sur lui par le saint Baptême. Ce mot de greffe, qui donne une image si vive de tout le mystère, saint Paul l’avait pris de Notre-Seigneur disant à ses apôtres :

« Je suis la vigne, vous êtes les branches. Comme la branche ne peut porter de fruit par elle-même, sans demeurer dans la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez en moi. » (St Jean XV,5-6)

     Ces hautes idées étaient familières aux premiers chrétiens. Ce qui le montre, c’est que les apôtres, quand ils sont amenés à en parler dans les Epîtres, le font comme d’une chose déjà connue. Et de fait, c’est ainsi que leur étaient présentés en de longues catéchèses les rites du baptême. Puis, les vêtements blancs des néophytes leur disaient qu’ils commençaient une vie nouvelle, qu’ils en étaient pour cette vie aux jours de l’enfance : Fils spirituels, leur était-il dit, comme des enfants nouveaux nés, désirez ardemment le lait qui doit alimenter votre vie surnaturelle : le lait de la foi sans altération, sine dolo lac concupiscite, et le lait de la charité divine. Quand le développement du germe que vous avez reçu sera arrivé à son terme, cette foi deviendra la claire vision, cette charité la béatitude de l’amour divin.

     Toute la vie présente doit tendre à cet épanouissement, à la transformation du vieil homme, de l’homme de la pure nature et même de la nature déchue, en l’homme déifié. Voilà ce qui se fait ici-bas dans le chrétien fidèle. Les vertus surnaturelles, infuses dans notre âme au baptême, se développent de jour en jour par l’exercice que nous leur donnons avec le secours de la grâce, et la rendent ainsi capable des activités surnaturelles qu’elle aura à déployer dans le ciel. L’entrée dans le ciel sera la naissance, comme le baptême a été l’engendrement.

     Voilà ce qui est. Voilà ce que Jésus a fait et ce dont il est venu informer le genre humain. Dès lors la conception de la vie présente fut radicalement changée. L’homme ne fut plus sur la terre pour jouir et mourir, mais pour se préparer à la vie d’en haut et la mériter.

     Jouir, mériter, ce sont les deux mots qui caractérisent, qui séparent, qui opposent les deux civilisations.

     Ce n’est point à dire que du moment où le christianisme fut prêché, les hommes ne songèrent plus à rien autre qu’à leur sanctification. Ils continuèrent à poursuivre les buts secondaires de la vie présente, et à remplir, dans la famille et la société, les fonctions qu’elles demandent et les devoirs qu’elles imposent. D’ailleurs, la sanctification ne s’opère point uniquement par les exercices spirituels, mais par l’accomplissement de tout devoir d’état, par tout acte fait avec pureté d’intention.

« Quelque chose que vous fassiez, dit l’apôtre saint Paul, en paroles ou en œuvres, faites tout au nom, de Notre-Seigneur Jésus-Christ…Travaillez à plaire à Dieu en toutes choses, et vous fructifierez en bonne œuvre. » (Colossiens I-10 et III-17) 

     Restèrent d’ailleurs dans la société et y resteront jusqu’à la fin des temps, les deux catégories d’hommes que la Sainte Ecriture appelle si bien : les bons et les méchants. Il est à remarquer toutefois que le nombre des méchants diminue et le nombre des bons s’accroît à mesure que la foi prend plus d’empire dans la société. Ceux-ci, parce qu’ils ont la foi en la vie éternelle, aiment Dieu, font le bien, observent la justice, sont les bienfaiteurs de leurs frères, et par tout cela font régner dans la société la sécurité et la paix. Ceux-là, parce qu’ils n’ont pas la foi, parce que leur regard reste fixé sur cette terre, sont égoïstes, sans amour, sans pitié pour leur semblables : ennemis de tout bien, ils sont dans la société une cause de trouble et d’arrêt pour la civilisation.

     Mêlés les uns aux autres, les bons et les méchants, les croyants et les incroyants, forment les deux cités décrites par saint Augustin : « l’amour de soi pouvant aller jusqu’au mépris de Dieu constitue la société communément appelée « le monde », l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi produit la sainteté et peuple « la vie céleste ».

Mgr Henri Delassus

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samedi 17 décembre 2022

Traité du Saint-Esprit - 17 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 5


  TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 17

CHAPITRE 1

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL – 5

 NATURE DE LA MATIERE

     La nature de la matière. La matière est inerte de sa nature, personne ne peut le nier :

« Cependant, dit saint Thomas, nous voyons de toutes parts la matière en mouvement. Le mouvement ne peut lui être communiqué que par des êtres naturellement actifs. Ces êtres sont et ne peuvent être que des puissances spirituelles, qui, se superposant les unes aux autres, aboutissent aux anges et à Dieu même, principe de tout mouvement. De là, ces paroles de saint Augustin :

« Tous les corps sont régis par un esprit de vie doué d’intelligence »

 et celles-ci de saint Grégoire :

« Dans ce monde visible, rien ne peut être mis en ordre et en mouvement que par une créature invisible. Ainsi, le monde des corps tout entier est fait pour être régi par le monde des esprits. » (1)

     A cette preuve tirée du mouvement de la matière se joint un fait « qui mérite, dit encore M.Guizot, toute l’attention des adversaires du surnaturel. Il est reconnu et constaté par la science que notre globe est antérieur à l’homme. De quelle façon et par quelle puissance le genre humain a-t-il commencé sur la terre ? Il ne peut y avoir de son origine que deux explications : « ou bien il a été le travail propre et intime des forces naturelles de la matière ; ou bien il a été l’œuvre d’un pouvoir surnaturel, extérieur et supérieur à la matière. La création spontanée ou la création libre, il faut à l’apparition de l’homme ici-bas, l’une ou l’autre de ces causes.

     « Mais admettant, ce que pour mon compte je n’admets nullement, les générations spontanées, ce mode de production ne pourrait, n’aurait jamais pu produire que des êtres-enfants, à la première heure et dans le premier état de la vie naissante. Personne, je crois, n’a jamais dit, et personne ne dira jamais que, par la vertu d’une génération spontanée, l’homme, c’est-à-dire l’homme et la femme, le couple humain, ont pu sortir, et qu’ils sont sortis un jour, du sein de la matière, tout formés, tout grands, en pleine possession de leur taille, de leur force, de toutes leurs facultés, comme le paganisme grec a fait sortir Mercure du cerveau de Jupiter.

     « C’est pourtant à cette condition seulement, qu’en apparaissant pour la première fois sur la terre, l’homme aurait pu y vivre, s’y perpétuer et y fonder le genre humain. Se figure-t-on le premier homme naissant à l’état de la première enfance, vivant, mais inerte, inintelligent, impuissant, incapable de se suffire un moment à lui-même, tremblant et gémissant, sans mère pour l’entendre et pour le nourrir. C’est cependant là le seul premier homme que la génération spontanée puisse donner. Evidemment, l’autre origine du genre humain est la seule admissible, la seule possible. Le fait surnaturel de la création explique seul l’apparition de l’homme ici-bas…Et les rationalistes sont contraints de s’arrêter devant le berceau surnaturel de l’humanité, impuissants à en faire sortir l’homme sans la main de Dieu. » (2)

     En résumé, interrogé sur le monde surnaturel, le genre humain répond par trois actes de foi :

     Je crois et j’ai toujours cru à l’existence d’un monde supérieur.

     Je crois et j’ai toujours cru au gouvernement du monde inférieur, non par des lois immuables, mais par l’action libre d’agents supérieurs.

     Je crois et j’ai toujours cru que, dans certains cas, Dieu intervient par lui-même ou par ses agents, d’une manière exceptionnelle, dans le gouvernement du monde inférieur, c’est-à-dire qu’il suspend ou modifie les lois dont il est l’auteur, et qu’il fait des miracles.

     Je crois en particulier, ajoute le monde moderne, l’élite de l’humanité, que je suis né d’un miracle. Mon existence tout entière repose sur la foi à la résurrection d’un mort, et ma civilisation a pour piédestal un tombeau.

     Pour taxer d’erreur cette foi constante, universelle, invincible, il faut prouver que le genre humain, depuis son origine jusqu’à nos jours, est atteint d’une triple folie. Folie d’avoir cru à l’existence d’un monde surnaturel ; folie d’avoir cru à l’influence des êtres supérieurs sur les êtres inférieurs ; folie d’avoir cru que le Législateur suprême est libre de modifier ses lois ou d’en suspendre le cours.

     Ces trois opérations de piété filiale, religieusement accomplies, et le genre humain dûment convaincu d’avoir toujours été frappé de démence, il en reste une quatrième : le négateur du surnaturel devra prouver que lui-même n’est pas fou.

(A suivre… « Chapitre II : Division du monde surnaturel »…si Dieu veut)

 - C’est moi qui mets le sous-titre Nature de la matière et en bleu dans la note 1.

(1) De Trinitate, lib.III, cap.IV – Somme théologique, Prima pars, quaest. CX, art. 1,2,3 – Il y a donc autant d’âmes qu’il y a de vies : vie et âme végétative, (les plantes) vie et âme sensitive, (les animaux) vie et âme intellective (les êtres humains). Inutile de dire que les deux premières âmes ne sont pas de la même nature que la nôtre, pas plus que la vie dont elles sont le principe.

(2) L’Eglise et la société chrétienne en 1861, chap. IV, p. 26 

René Pellegrini 

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samedi 26 novembre 2022

La Franc-Maçonnerie, Synagogue de Satan - 4


 La cité de Dieu

LA FRANC-MACONNERIE, SYNAGOGUE DE SATAN -4

QU’EST-CE QUE LA FRANC-MACONNERIE ? – 2

     Pour développer et aider à la bonne compréhension de cette société secrète (au niveau de sa véritable finalité), d’éviter les pièces et les tactiques subversives de cet ennemie irréductible du catholicisme et du christianisme, je m’appuierai de temps, en temps : 

-Sur les avertissements des papes qui devraient être prioritaires pour un Catholique.

-Sur les déclarations de Francs-Maçons et les documents maçonniques publiés par la secte elle-même, ou tombés aux mains de certains gouvernements qui les livrèrent au public.

-Sur les révélations d’anciens Francs-Maçons.

DEUX ROYAUMES ENNEMIS

     Pour nous découvrir à quelle tâche réelle s’est attelée la secte maçonnique, quels moyens elle utilise et met en oeuvre pour la réaliser, où s’origine la filiation spirituelle qui l’anime – au-delà de sa façade affichée de « philanthropie’’, perfectionnement intellectuel et social… », le Saint Père va, pour introduire son Encyclique sur la Franc-Maçonnerie, remonter très haut dans l’histoire humaine.

1 – D’une part, jusqu’à l’origine du genre humain pour mettre en évidence comment « l’homme va par la jalousie du démon »

a)    Se séparer de Dieu auquel il est redevable dès sa création :

- de son existence

- des dons surnaturels de sainteté et de justice originelles

     b) Se partager en deux camps ennemis ne cessant de combattre :

I – le premier, pour le Royaume de Dieu sur la terre, c’est-à-dire, la véritable Eglise de Jésus-Christ dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer leur salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté et combattre :

- Pour la vérité et la vertu.

II – le second, le Royaume de Satan, sous l’empire et la puissance duquel se trouvent, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents

- Tous ceux qui refusent d’obéir à la loi divine, et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là, pour agir directement contre Dieu.

2 – D’autre part, le Pape, va s’appuyer sur Saint Augustin qui a vu et décrit avec une grande perspicacité ces deux royaumes sous la forme :

     A – de deux cités opposées soit :

           - par les lois qui les régissent

           - par l’idéal qu’elles poursuivent.

     B -du principe constitutif de chacune d’elles

       - pour la Cité de Dieu ou cité céleste : l’amour de Dieu poussé jusqu’au mépris de soi-même.

       - pour la Cité du Diable ou cité terrestre, l’amour de soi poussé jusqu’au mépris de Dieu.

     Résumons brièvement les caractéristiques essentielles de ces deux royaumes antagonistes.

LE ROYAUME DE DIEU : ses membres doivent nécessairement :

- combattre pour la vérité et la vertu.

- servir Dieu et son Fils unique de toute leur âme et de toute leur volonté

- aimer Dieu jusqu’au mépris d’eux-mêmes.

LE ROYAUME DE SATAN : ses membres doivent nécessairement soit :

- combattre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité.

- refuser d’obéir à la loi divine.

- multiplier leurs efforts pour se passer de Dieu pour agir directement contre Lui.

- s’aimer soi-même jusqu’au mépris de Dieu.

     Un examen honnête et sérieux de ces différentes caractéristiques doit nous permettre non seulement de définir objectivement, et sans aucune complaisance, pour quel Royaume nous combattons loyalement et acceptons fidèlement de souffrir présentement ; mais aussi de constater dans quel camp se trouve rangée la société actuelle, toutes classes sociales confondues, et d’en tirer rapidement toutes les conséquences utiles pour notre salut éternel, en faisant nôtre cette devise désormais célèbre : « Dieu premier servi ! » de Sainte Jeanne d’Arc, l’exemplaire combattante pour la Royauté du Christ.

ORGANIGRAMME DE LA PYRAMIDE 2 :

LA PYRAMIDE DE MAMMON : HAUTE FINANCE INTERNATIONALE

1 – Les maîtres de l’or et du jeu monétaire international

2 – Federal Reserve Systeme = La FED américaine

3 – Les Banques Centrales

4 – La Banque Mondiale

5 – Les Grands Trusts Internationaux

6 – Les Grandes Banques Internationales

     - Rockefeller (Steinhauer) : Chase Manhattan banque, etc.

     - Rothschild

     - Lazard, etc.

7 – Les Banques Nationales

     Dans la prochaine publication nous détaillerons la Pyramide Mondialiste politico-financière.

     Troisième liste de quelques noms de membres étrangers, connus ou assez connus, des Super-Loges Internationales (SLI), vivants ou décédés.

SLI – Membres BABEL TOWER

-Mario Monti (Italie) ; Carlo Secchi (Italie) ; George Osbourne (GB) ; Reinhilde veugelers (Belgique) ; Bruno Van Pottelsberghe (Belgique) ; Luc Coene (Belgique) ; Etienne Davignon (Belgique) ; Herman van Rompuy (Belgique) ; Olli Rehn (Finlande) ; Leszek Balcerowicz (Pologne) ; Lucas Papademos (Grèce) ; Mario Draghi (Italie)

 

René Pellegrini

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mercredi 9 novembre 2022

La sainteté - 2 : Les libertins et la sainteté / Première injustice - 1


      Conversion de Marie-Madeleine de Magdala la pécheresse. Selon la tradition, chassée de Judée, par les Juifs, avec Marthe, Lazare, Maximin, Sidoine, Marie Jacobé et Salomé, ils évangélisèrent la Provence.

  LA SAINTETE - 2

 

 « Mirabilis Deus Sanctis in Suis. »  

« Dieu est admirable dans ses Saints. » 

(Psaume LXVII, 36) 

 

LES LIBERTINS ET LA SAINTETE : PREMIERE INJUSTICE - 1 

     C’est tout le temps que la sainteté, et même la plus solide et la plus vraie, a été en butte à la malignité des libertins et à leur censure. C’est de tout temps qu’ils l’ont combattue comme ses plus déclarés ennemis ; et c’est pour cela, ou qu’ils ont tâché de se persuader et de persuader aux autres qu’il n’y a point dans le monde de vraie sainteté, ou qu’ils ont au moins affecté, en la confondant avec la fausse, de la décrier. Deux artifices dont ils se sont servis pour défendre, et, s’ils avaient pu, pour autoriser leur libertinage contre la sainteté chrétienne, qui néanmoins a toujours été et sera toujours, devant Dieu et devant les hommes, leur condamnation. Deux artifices que saint Jérôme a subtilement démêlés dans une de ses Epitres, où il s’explique ainsi : « Lacerant sanctum propositum, et nequitoe suoe remedium arbitrantur, si nemo sit sanctus, si turba sit pereuntium, si omnibus detrahatur. »(1) Ce Père parlait en particulier de certains esprits forts, qui, témérairement et sans respect, blâmaient la conduite de sainte Paule, et le courage qu’elle avait eu de quitter Rome pour aller chercher son salut dans la retraite et l’éloignement du monde. Ces paroles sont remarquables, et d’autant plus dignes d’être pesées, qu’elles expriment ce que nous voyons tous les jours arriver dans ce siècle. Lacerant sanctum propositum : parce qu’ils raisonnent en mondains, disait saint Jérôme, ils déchirent de leurs railleries, et même par leurs médisances, tout ce que les serviteurs de Dieu font de plus édifiant et de plus louable pour honorer Dieu. Et nequitoe suoe remedium arbitrantur si nemo sit sanctus ; ils croient leur libertinage bien à couvert, quand ils ont la hardiesse de soutenir qu’il n’y a point de Saints sur la terre ; que ceux qu’on estime tels ont comme les autres leurs passions et leurs vices, et des vices même grossiers ; que les plus gens de bien sont comme eux dans la voie de la perdition, et qu’on a droit de dire de tout le monde que tout le monde est corrompu et perverti. Non-seulement ils soupçonnent que cela peut être, mais ils assurent que cela est ; et, dans cette supposition, aussi extravagante que maligne, ils se consolent ; comme si l’affreuse opinion qu’ils ont de tout le genre humain était la justification de leur iniquité, et devait les guérir de tous les remords intérieurs qu’ils auraient infailliblement à essuyer si le monde leur faisait voir des hommes vraiment vertueux, et dont la vie exemplaire fût un reproche sensible de leur impiété et de leurs désordres : Et nequitoe suoe remedium arbitrantur, si detrahatur omnibus. Prenez garde, s’il vous plaît, à la pensée de ce saint docteur. 

     La première injustice que le libertin fait à la sainteté chrétienne est de ne la pas vouloir reconnaître, c’est-à-dire de prétendre que ce qu’on appelle sainteté n’est rien moins dans les hommes que sainteté ; que dans les uns c’est vanité, dans les autres singularité ; dans ceux-ci dépit et chagrin, dans ceux-là faiblesse et petitesse de génie ; et malgré les dehors les plus spécieux, dans plusieurs imposture et hypocrisie. Car c’est ainsi, mes chers auditeurs, qu’on en juge dans le monde, mais particulièrement à la cour, dans ce grand monde où vous vivez, dans ce monde que je puis appeler l’abrégé du monde. Monde profane, dont la malignité, vous le savez, est de n’admettre point la vraie vertu, de ne convenir jamais du bien, d’être toujours convaincu que ceux qui le font ont d’autres vues que de le faire, de ne pouvoir croire qu’on serve Dieu purement pour le servir ni qu’on se convertisse purement pour se convertir ; de n’en voir aucun exemple qu’on ne soit prêt à contester, de critiquer tout, et, à force de critiquer tout, de ne trouver plus rien qui édifie. Malignité, reprend saint Jérôme, injurieuse à Dieu et pernicieuse aux hommes : ne perdez pas cette réflexion, qui vous peut être infiniment utile et salutaire.  

     Malignité injurieuse à Dieu, puisque par-là l’on ôte à Dieu la gloire qui lui est due, en attribuant à tout autre qu’à lui les œuvres dont il est l’auteur, comme nous apprenons de l’Evangile que les pharisiens en usaient à l’égard du Fils de Dieu. Car que faisaient-ils ? Ils imputaient à l’art magique les miracles de ce Dieu-Homme ; ils disaient qu’il chassait les démons par la puissance de Beelzebub, le prince des ténèbres. Et que fait-on à la cour ? On veut, et l’on veut sans distinction, qu’un intérêt secret y soit le ressort, le motif de tout le bien qu’on y pratique, de tout le culte qu’on y rend à Dieu, de toutes les résolutions qu’on y prend de mener une vie chrétienne, de toutes les conversions qui y paraissent, de toutes les réformes qu’on y aperçoit. On veut qu’une basse et servile politique en soit le principe et la fin. On dit d’une âme touchée de Dieu, et qui commence de bonne foi à régler ses mœurs qu’elle prétend quelque chose, qu’il y a du mystère dans sa conduite, que ce changement est une scène qu’elle donne ; mais que Dieu y a peu de part. Or l’un n’est-il pas semblable à l’autre ? Et si le langage du pharisien à été un blasphème contre Jésus-Christ, celui du monde qui juge et qui décide de la sorte est-il moins injuste et moins criminel ? 

     Malignité pernicieuse aux hommes, puisque le mondain se prive ainsi d’une des grâces les plus touchantes et, dans l’ordre de la prédestination, les plus efficaces, qui est le bon exemple ; ou plutôt, puisqu’autant qu’il dépend de lui il anéantit à son égard cette grâce du bon exemple. Ces conversions, dont il est témoin, et qu’on lui propose pour le faire rentrer en lui-même, n’ont plus d’autre effet sur lui que de lui faire former mille raisonnements, mille jugements téméraires et mal fondés ; que de lui faire profaner ce qu’il y a de plus saint par les railleries les plus piquantes, et souvent même par les discours les plus impies. Dieu le permet, pour punir en lui cet esprit d’orgueil qui le porte à s’ériger en censeur si sévère de la sainteté. D’où il arrive que, bien loin de tirer aucun fruit des exemples qu’il a devant les yeux, il s’endurcit le cœur, il se confirme dans ses désordres, il demeure dans son impénitence, il s’y obstine, et se rend encore plus incorrigible. Au lieu que les âmes fidèles marchent avec simplicité dans les voies de Dieu, profitent du bien qu’elles supposent bien, au hasard même de s’y tromper ; s’édifient des vertus, quoique douteuses, qui leur paraissent vertus ; de ces exemples même contestés se font des leçons et des règles, heureuses qu’il y en ait encore ; et, sans penser à les combattre, bénissant Dieu de ce qu’il les suscite pour sa gloire, pour le bien de ses élus, et pour la confusion du libertinage.   

(A suivre…« Les libertins et la sainteté : Première injustice - 2 »…si Dieu veut) 

 

René Pellegrini

(1) Ils déchirent continuellement la réputation de ceux qui ont pris le parti de la piété, et s’imaginent remédier à leurs maux en censurant la conduite de tout le monde et en grossissant le nombre de ceux qui vivent dans le libertinage. (St Jérôme, lettre de réfutation des calomnies de ses ennemis, écrite en 385)

samedi 5 novembre 2022

La conjuration antichrétienne- 4 - 1 : Les deux civilisations - 3 - La recherche du bonheur - 2


Vous serez comme des dieux

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 4 - 1

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 3

 

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 2

 

     L’homme peut se tromper, et de fait il se trompe bien souvent dans la recherche du bonheur, dans le choix de la voie qui doit l’y mener. « Mettre le bonheur où il est, c’est la source de tout bien, dit encore Bossuet ; et la source de tout mal est de le mettre où il ne faut pas (3). » Cela est aussi vrai pour la société que pour l’homme individuel. L’impulsion vers le bonheur vient du Créateur, et Dieu y ajoute la lumière qui en éclaire le chemin, directement par sa grâce, indirectement par les enseignements de son Eglise. Mais il appartient à l’homme, individu ou société, il appartient au libre arbitre de se diriger, d’aller prendre sa #félicité là où il lui plaît de la mettre, dans ce qui est réellement bon, et, au-dessus de toute bonté, dans le Bien absolu, Dieu : ou dans ce qui n’a que les apparences du bien, ou qui n’est qu’un bien relatif.

 

LE MAUVAIS CHOIX

 

     Dès la création du genre humain, l’homme s’est fourvoyé. Au lieu de croire à la parole de Dieu et d’obéir à son commandement, Adam écouta la voix enchanteresse qui lui disait de mettre sa fin en lui-même, dans la satisfaction de sa sensualité, dans les ambitions de son orgueil. « Vous serez comme des dieu» ; « le fruit de l’arbre était bon à manger, beau à voir, et d’un aspect qui excitait le désir ». Ayant ainsi dévié, dès le premier pas, Adam a entrainé sa race dans la fausse direction qu’il venait de prendre. Elle y marcha, elle s’y avança, elle s’y enfonça durant de longs siècles. L’histoire est là pour dire les maux qu’elle rencontra dans ce long égarement. Dieu eut pitié d’elle. Dans son conseil d’infinie miséricorde et d’infinie sagesse, il résolut de remettre l’homme sur la voie du vrai bonheur. Et afin de rendre son intervention plus efficace, il voulut qu’une Personne divine vint sur la terre et montrer le chemin par sa parole, le frayer par son exemple.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(3)  Méditation sur l’Evangile.

 


 


 

samedi 29 octobre 2022

Traité du Saint-Esprit - 16 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 4


 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 16

CHAPITRE 1 

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL – 4 

     Quant aux créatures purement matérielles, écoutons le témoignage des plus grands génies qui aient éclairé le monde.

« Les anges, dit Origène, président à toutes choses, à la terre, à l’eau, à l’air, au feu, c’est-à-dire aux principaux éléments ; et, suivant cet ordre, ils parviennent à tous les animaux, à tous les germes et jusqu’aux astres du firmament. » (2)

     Saint Augustin n’est pas moins explicite.

« Dans ce monde, dit-il, chaque créature visible est confiée à une puissance angélique, suivant le témoignage plusieurs fois répétées des saintes Ecritures » (3)

     Même langage dans la bouche de saint Jérôme, saint Grégoire de Naziance et les organes les plus authentiques de la foi du genre humain régénéré.

     De cette loi universelle, invincible, la vraie philosophie donne deux raisons péremptoires : l’harmonie de l’univers et la nature de la matière.

HARMONIE DE L’UNIVERS

     L’harmonie de l’univers. Il n’y a pas de saut dans la nature : Natura non facit saltum. Toutes les créatures visibles à nos yeux se superposent, s’emboîtent, s’enchaînent les unes aux autres par des liens mystérieux, dont la découverte successive est le triomphe de la science. De degrés en degrés, toutes viennent aboutir à l’homme. Esprit et matière, l’homme est la soudure de deux mondes. Si, par son corps, il est au degré le plus élevé de l’échelle des êtres matériels ; il est, par son âme, au plus bas de l’échelle des êtres spirituels. La raison en est que la perfection des êtres, par conséquent leur supériorité hiérarchique, se calcule sur leur ressemblance plus ou moins complète avec Dieu, l’être des êtres, l’esprit incréé, la perfection par excellence.

     Or, la créature purement matérielle est moins parfaite que la créature matérielle et spirituelle en même temps. A son tour, celle-ci est moins parfaite que la créature purement spirituelle. Puisqu’il n’y a point de saut dans les œuvres du Créateur, au-dessus des êtres purement matériels, il y a donc des êtres mixtes ; au-dessus des êtres mixtes, des êtres purement spirituels ; au-dessus de l’homme, des anges. Purs esprits, ces brillantes créatures, hiérarchiquement disposés, continuent la longue chaîne des êtres et sont, à l’égard de l’homme, ce qu’il est lui-même à l’égard des créatures purement matérielles ; elles le rattachent à Dieu, comme l’homme lui-même rattache la matière à l’esprit.

     Tout cela est fondé sur deux grandes lois que la raison ne saurait contester, sans tomber dans l’absurde. La première, que toute la création descendue de Dieu tend incessamment à remonter à Dieu, car tout être gravite vers son centre. La seconde, que les êtres inférieurs ne peuvent retourner à Dieu que par l’intermédiaire des êtres supérieurs. (4) Or, nous l’avons vu, l’être purement matériel étant, par sa nature même, inférieur à l’être mixte, c’est par celui-ci seulement qu’il peut retourner à Dieu. A son tour, l’être mixte étant naturellement inférieur à l’être pur esprit, c’est par celui-ci seulement qu’il peut retourner à Dieu. La théologie catholique formule donc un axiome de haute philosophie, lorsqu’elle dit :

« Tous les êtres corporels sont gouvernés et maintenus dans l’ordre par des êtres spirituels ; toutes toutes les créatures visibles par des créatures invisibles. » (5)

(A suivre… « L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 5 »…si Dieu veut) 

- C’est moi qui mets le sous-titre « Harmonie de l’univers », la note 1, et quelques versets bibliques pour étayer la note 3

(1) Homélie VIII, in Jeremias.

(2) De diversis, quaest. LXXXIII-LXXIX, n° 1, opp. t. IV, p. 425 (Hébreux I, 14 et XIII, 2 ; Psaumes XXXIII, 8 ou 34, 8 et XC, 11 ou 91, 11 dans les Bibles protestantes)

(3) Somme théologique, dist. XLV, question III, article 2.

(4) Viguier, ch. III, p. 87, édit. In-4°, 1571

René Pellegrini

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