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samedi 28 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 9 : Les références pour le Traité du Saint-Esprit



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 9

LES REFERENCES POUR LE TRAITE DU SAINT-ESPRIT

 

     Pour remplir notre tâche, trois fois difficile par sa nature, par son étendue et par la précision théologique qu’elle demande nous avons, sans parler des conciles et des constitutions pontificales, appelés à notre aide les oracles de la vraie science, les Pères de l’Eglise. Leur doctrine sur le Saint-Esprit est si profonde et si abondante, que rien ne peut la remplacer. Ajoutons qu’aujourd’hui on la connaît si peu, qu’elle offre tout l’intérêt de la nouveauté.

     S’agit-il de préciser les vérités dogmatiques par des définitions rigoureuses, de donner la dernière raison des choses, ou de montrer l’enchaînement hiérarchique qui unit les éléments de notre formation divine ? Dans ces questions délicates, saint Thomas (2) nous a servi de maître. Puissent les nombreuses citations que nous lui avons empruntées le faire connaître de plus en plus, et accélérer le mouvement qui reporte aujourd’hui les esprits sérieux vers ce foyer incomparable de toute vraie science, divine et humaine !

     N’est-il pas temps de revenir, demandons-nous à ce propos, de l’aberration qui a été si funeste au clergé, aux fidèles, à l’Eglise, à la société elle-même ? Il existe un génie, unique en son genre, que l’admiration des siècles appelle le Prince de la théologiel’Ange de l’école, le Docteur angélique ;(3) un génie dont l’étendue embrasse dans une immense synthèse toutes les sciences théologiques, philosophiques, politiques, sociales, et qui les a toutes enseignées avec une clarté et une profondeur incomparables ; un génie dont la doctrine est tellement sûre, qu’au concile de Trente (4), ses écrits, par un privilège inconnu dans les annales de l’Eglise, ont mérité d’être placés à côté de la Bible elle-même ; un génie auquel le Vicaire de Jésus-Christ, en canonisant ses vertus, a rendu ce témoignage solennel : 

« Autant frère Thomas a écrit d’articles, autant de miracles il a faits. Lui seul a plus éclairé l’Eglise que tous les autres docteurs. C’est une encyclopédie qui tient lieu de tout. A son école, on profite plus, dans un an, qu’à celle de tous les autres docteurs pendant toute la vie. » (5)

     Enfin, pour que rien ne manque à sa gloire, un génie tellement puissant, qu’un hérésiarque du seizième siècle ne craignait pas de dire : « Otez Thomas, et je détruirai l’Eglise. (6) »   

     Ainsi, on doit considérer saint Thomas, placé au milieu des siècles, tout à la fois comme un réservoir où sont venus se réunir tous les fleuves de doctrine de l’Orient et de l’Occident, et comme un crible par lequel, dégagées de tout ce qui n’est pas haute et pure science, les eaux de la tradition nous arrivent fraîches et limpides sans avoir rien perdu de leur fécondité.

     Or, ce docteur, ce saint, ce maître si utile à l’Eglise et si redoutable à l’Hérésie, la Renaissance l’a banni des séminaires, comme elle a banni des collèges tous les auteurs chrétiens. Il y a moins de trente ans, quel professeur de théologie, de philosophie, de droit social, parlait de saint Thomas ? Qui connaissait ses ouvrages ? Qui les lisait ? Qui les méditait ? Qui les imprimait ? Par qui et par quoi l’a-t-on remplacé ?

     Sans le savoir, on avait donc réalisé, en partie du moins, le vœu de l’hérésiarque. Aussi, qu’est-il arrivé ? Où est aujourd’hui parmi nous la science de la théologie, de la philosophie et du droit public ? Dans quel état se trouvent l’Eglise et la société ? Quelle est la trempe des armes employées à leur défense ? Quelle est la profondeur, la largeur, la solidité, la vertu nutritive de la doctrine distribuée aux intelligences dans la plupart des ouvrages modernes : livres, journaux, revues, conférences, sermons, catéchismes ? Nous n’avons pas à répondre. Il nous est plus doux de saluer le mouvement de retour qui se manifeste vers saint Thomas. Heureux si ces quelques lignes, échappées à ce qu’il y a de plus intime dans l’âme, la douleur et l’amour, pouvaient le rendre plus général et plus rapide !

     Nous exprimons un dernier vœu, c’est de voir se réveiller, dans le clergé et dans les fidèles, l’ardeur apostolique pour le Saint-Esprit. S’il est vrai qu’entre les temps actuels et les premiers siècles du christianisme, il existe plus d’un rapport, ajoutant un nouveau trait de ressemblance par notre empressement à connaître et par notre fidélité à invoquer la troisième Personne de l’adorable Trinité, source inépuisable de lumière, de force et de consolation.

     Que les paroles du Sage, appliquées au Saint-Esprit et si bien comprises de nos aïeux, deviennent l’encouragement de nos efforts et la règle de notre conduite :

« Bienheureux l’homme qui demeure dans la Sagesse, qui médite ses perfections et avec elle étudie les merveilles du Dieu créateur, rédempteur et glorificateur ; qui rumine ses voies dans son cœur ; qui approfondit ses mystères ; qui la poursuit comme le chasseur, et se met en embuscade pour la surprendre ; qui regarde par ses fenêtres ; qui écoute à ses portes ; qui se tient près de sa maison, et qui plante à ses murailles le clou de sa tente, afin d’habiter sous sa main. A l’ombre de cette divine Sagesse, lui et ses fils, ses facultés, ses œuvres, sa vie et sa mort, goûteront les délices de la paix. Elle-même les nourrira de ses fruits, les protégera de ses rameaux ; et, à l’abri des tempêtes, ils vivront heureux et reposeront dans la gloire : Et in gloria ejus requiescet» (Ecclésiastique XIV, 22-27) (7)

FIN DE L’INTRODUCTION

 

 (A suivre…« L’Esprit du bien et l’Esprit du mal - 1 »…si Dieu veut)

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte et les notes ci-dessous. Les notes 5 et 6 sont de l’auteur.

 

(1) Il mourut martyr sous l’empire d’Adrien. On ignore comment il fut couronné du martyre, mais l’Eglise le tient pour martyr.

(2) Il s’agit de Saint Thomas d’’Aquin et non de saint Thomas l’apôtre et disciple de Jésus-Christ.

(3) En italique dans le texte.

(4) Il se déroula sur dix-huit ans (1545-1563) et couvrit cinq pontificats : Paul III ; Jules III ; Marcel II ; Paul IV et Pie IV.

(5) Bulle du Pape Jean XXII, Vie de Saint Thomas, par le Père Touron, article 55, 7 mars, n° 81

(6) Malgré les dénégations de Bayle, ce mot est de Bucer (théologien protestant)

(7) Ce sont les Pères latins qui ont appelé ce livre « l’Ecclésiastique » à cause du fréquent emploi dont il était l’objet dans les Eglises, pour l’instruction des fidèles et des catéchumènes. Les textes grecs lui donnent le nom de « Sagesse de Jésus, fils de Sirach ». Les Juifs et toutes les sectes issues du protestantisme nient la canonicité de ce livre, bien qu’elle soit attestée par une série ininterrompue de témoignages venant aussi bien de la tradition juive que chrétienne. Ce livre est inclus dans la Bible des Juifs d’Alexandrie, appelée version grecque des Septante, et diverses citations des apôtres dans le Nouveau Testament sont un écho des pages de « l’Ecclésiastique »

- Il semble que Mgr Gaume ait voulu gloser légèrement le texte biblique. Je mets donc ci-dessous le texte tel qu’il apparaît dans la version catholique de la Vulgate qui s’inspire du texte grec écrit par des docteurs juifs de la synagogue, au début IIIe siècle avant Jésus-Christ, bien avant que n’interviennent les controverses avec les chrétiens et n’aient amené les juifs à détourner le sens des prophéties relatives au Messie.

« Bienheureux l’homme qui demeure dans la Sagesse, et qui méditera sur sa justice, et en son esprit pensera au regard examinateur de Dieu ; qui recherche ses voies en son propre cœur, et qui pénètre dans ses secrets, allant après elle comme un investigateur, et s’arrêtant dans ses voies ; qui regarde par ses voies ; qui regarde par ses fenêtres, et écoute à sa porte ; qui se repose auprès de sa maison, et qui dans ses murailles enfonçant un pieu établira sa cabane à ses côtés ; et ses biens se conserveront dans sa cabane à jamais ; il établira ses fils sous son couvert et demeurera sous ses branches ; il sera protégé sous son couvert contre la chaleur, et il reposera dans sa gloire. »

 

Mis sur un autre blogue le 26/10/2012

mardi 10 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 4 : Le besoin des fidèles - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 4

 

LE BESOIN DES FIDELES – MOTIF 3

 

      Plus il est difficile de parler convenablement du Saint-Esprit, plus, il semble, on devrait multiplier les instructions sur ce dogme fondamental. Ne pas le faire et tenir en quelque sorte le Saint-Esprit dans l’ombre, pendant qu’on s’efforce de mettre en relief toutes les autres vérités de la religion, n’est-ce pas une anomalie, un malheur, une faute ? N’est-ce pas aller manifestement contre l’enseignement de la foi, contre les recommandations de l’Ecriture, contre la conduite des Pères, contre l’intention de l’Eglise et contre nos propres intérêts ?

     Pensons-nous bien que, placés entre deux éternités, nous tous, prêtres et fidèles, sommes obligés, sous peine de tomber en mourant dans les brasiers éternels de l’enfer, de monter sur des trônes brillants (1), préparés pour nous dans le ciel ? Pensons-nous bien que, pour y arriver, il nous faut devenir, par la perfection de nos vertus, des images parfaitement ressemblantes de la très sainte Trinité ? Pensons-nous bien qu’entre ces vertus et notre faiblesse, il y a l’infini ? Pensons-nous bien que, sans le secours du Saint-Esprit, il nous est impossible non seulement d’arriver à la perfection d’aucune vertu, mais encore d’accomplir méritoirement le premier acte de la vie chrétienne ? (2)

     Cependant, de la pénurie de doctrine dans le prêtre, viennent la maigreur et la rareté des instructions sur le Saint-Esprit. Les chrétiens réfléchis s’en étonnent et s’en affligent. Dans un langage qu’on nous permettra de citer, tel qu’il a frappé nos oreilles, ils demandent si le Saint-Esprit a été destitué, puisqu’on ne parle plus de lui ? Bien que, fondées sur des raisons différentes, les plaintes des fidèles sont aussi légitimes que celles du clergé. Elles appellent la satisfaction d’un besoin dont plusieurs peut-être ne se rendent pas bien compte, mais qui n’en est pas moins réel. Nous voulons parler de l’invincible tendance qu’éprouve tout homme venant en ce monde, à se développer en Dieu : Anima naturaliter christiana. (3)

     Image active de Celui qui est amour, l’âme aspire à lui ressembler. Or, ainsi que la foi nous l’enseigne, le Saint-Esprit est l’amour même, l’amour consubstantiel du Père et du Fils. Il en résulte que, sans la connaissance sérieuse du Saint-Esprit, par conséquent de la grâce et de ses opérations, le principe de vie divine, déposé en nous par le baptême, se trouve arrêté ou contrarié dans son développement. Le chrétien souffre, végète, s’étiole, et difficilement il parvient à la vérité de la vie surnaturelle. Pour arriver au sommet de l’échelle de Jacob, (4) il faut d’abord en connaître les échelons.

     Ces observations regardent les bons chrétiens, dont un grand nombre, malgré leur instruction, pourraient presque dire comme autrefois les néophytes d’Ephèse : « (…) S’il y a un Esprit-Saint, nous ne l’avons pas même ouïe dire ». (Actes XIX, 2)

     Que dire de ces multitudes innombrables qui se remuent au sein des villes ou qui peuplent les campagnes ? Sans autre science religieuse que les leçons nécessairement très imparfaites, et toujours trop vite oubliées, du catéchisme : que pensez-vous que soit pour elles le Saint-Esprit ? Nous ne craindrons pas de l’affirmer : il est le Dieu inconnu dont saint Paul trouva l’autel solitaire en entrant dans Athènes. Si elles ont conservé quelques notions des principaux mystères de la foi, l’expérience apprend qu’à l’égard du Saint-Esprit, de son influence nécessaire, de l’enchaînement et du but final de ses opérations successives, elles vivent dans une ignorance à peu près complète. Ces multitudes, personne ne le contestera, forment l’immense majorité des nations actuelles. Ainsi se trouvent tristement justifiée la rigoureuse exactitude de l’épigraphe de cet ouvrage : « Au Dieu inconnu » (Actes XVII, 23) (5)

     Si la connaissance imparfaite du Saint-Esprit est un obstacle à la perfection du chrétien, nous demandons ce que sera l’ignorance absolue ? Quelle peut être la vie divine  dans celui qui n’en connaît pas même le principe ? Un couvercle de plomb s’interpose entre lui et le monde surnaturel. Ce monde de la grâce, cette vraie, cette unique société des âmes, avec ses éléments divins, ses lois merveilleuses, ses glorieux habitants, ses devoirs sacrés, ses magnificences incomparables, ses réalités éternelles, ses luttes, ses joies, ses ressources et son but ; ce monde, pour lequel l’homme est fait et dans lequel il doit vivre, est pour lui comme s’il n’était pas. La noble ambition qu’il devait exciter se change en indifférence, l’estime en mépris, l’amour en dégoût.

     Au lieu d’être surnaturelle, la vie, ou ne l’est qu’à demi ; ou, concentrée dans le monde sensible, elle devient terrestre et animale. Le naturalisme, usurpant l’empire des âmes, forme le caractère général de la société. Divorce déplorable ! Qui, détournant l’humanité de sa fin, dépouille le Saint-Esprit de sa gloire et ravit au Verbe incarné (6) le prix de son sang, pour le livrer au démon.

 

(A suivre…« L’intérêt de la société – motif 4 »…si Dieu veut)

 

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

 

(1) « Je vis aussi des trônes, et il y en eu qui s’y assirent. Et le pouvoir de juger leur fut donné, et les âmes de ceux qui ont eu la tête tranchée à cause du témoignage de Jésus, et à cause de la parole de Dieu, et qui n’ont point adoré la bête ni son imageni reçu son caractère sur le front ou leurs mains ; et ils ont vécu et régné avec Jésus-Christ pendant mille ans ». (Apocalypse XX, 4)

(2) Dire Jésus est Seigneur

(3) Cette échelle de Jacob (Genèse XXVIII, 12) comporte des échelons  C’est par les divers échelons de cette échelle mystique : lecture, méditation, oraison et contemplation que nous nous élevons de la terre (l’appétit et le désir des choses terrestres) vers le ciel : l’appétit et le désir des choses célestes, avec Dieu en haut de cette échelle mystique.  

(4) L’âme naturellement chrétienne

(5) A Athènes saint Paul voit un autel dédié « au Dieu inconnu ».

(6) Verbe (ou Fils de Dieu) incarné ou encore le Verbe s’est fait chair. Ces mots affirment l’union de la nature divine et de la nature humaine en la Personne de Jésus-Christ. 

René Pellegrini

samedi 7 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 3 : L'avantage du clergé



 TRAITE DU SAINT-ESPTRIT - 3

 

L’AVANTAGE DU CLERGE – MOTIF 2

 

     Le second motif, conséquence du premier, c’est l’avantage du clergé. A lui la mission de faire connaître la troisième Personne de l’adorable Trinité. Mais, dès l’abord, une grave difficulté se présente : la rareté des sources doctrinales. Combien de fois nous avons entendu nos vénérables frères dans le sacerdoce se plaindre de la pénurie d’ouvrages sur le Saint-Esprit ! Leurs plaintes ne sont que trop fondées. D’une part, où est le traité du Saint-Esprit qui ait paru depuis plusieurs siècles ? Nous parlons d’un traité particulier et tant soit peu complet. D’autre part, à quoi se réduit, sur ce dogme fondamental, l’enseignement des théologies classiques, les seules à peu près qu’on étudie ? A quelques pages du Traité de la Trinité, du Symbole (1) et des sacrements (2). De l’aveu de tous, les notions qu’elles renferment sont insuffisantes. Quant aux catéchismes diocésains, nécessairement plus abrégés que les théologies élémentaires, presque tous se contentent de définir.

     Le moyen de combler une si regrettable lacune est de recourir aux Pères de l’Eglise (3) et aux grands théologiens (4du moyen âge. Mais qui a le temps et les moyens de se livrer à cette étude ? De là, pour le prêtre zélé, un extrême embarras, soit à s’instruire lui-même, soit préparer la jeunesse à la confirmation (5), soit à donner aux fidèles une connaissance sérieuse de Celui sans lequel nul ne peut rien dans l’ordre du salut, pas même prononcer le nom de son Sauveur.

« (…) Et personne ne peut dire Seigneur Jésus, que par l’Esprit-Saint » (I Corinthiens XIII, 3b)

     Quelques détails très courts et passablement abstraits, qui fixent dans la mémoire des mots plutôt que des idées, composent l’instruction du premier âge. A l’époque solennelle de la confirmation, les explications, il est vrai, deviennent un peu plus étendues. Mais, d’un côté, la première communion absorbe l’attention des enfants ; d’un autre côté, on continue d’opérer sur le terrain des abstractions. Sous la parole du catéchiste, le Saint-Esprit ne prend pas un corps, en se révélant par une longue série de faits éclatants. Faute de ressources pour parler, comme il convient, de la Personne et des œuvres du Saint-Esprit, on passe à ses dons.

     Purement intérieurs, ces dons ne sont accessibles ni à l’imagination ni aux sens. Grande est la difficulté de les faire connaître, plus grande celle de les faire apprécier. Dans l’enseignement ordinaire, ils ne sont montrés clairement ni dans leur application aux actes de la vie, ni dans leur opposition aux sept péchés capitaux, (6) ni dans leur enchaînement nécessaire pour la déification de l’homme, ni comme le couronnement de l’édifice du salut. Aussi, l’expérience l’apprend, de toutes les parties de la doctrine chrétienne, les dons du Saint-Esprit sont peut-être la moins comprise et la moins estimée. Fournir les moyens de parer à ce grave inconvénient est, à nos yeux, sinon un devoir, du moins un service, dont l’exercice du ministère nous a souvent appris à mesurer l’étendue.

 

(A suivre…« Le besoin des fidèles – Motif 3 »…si Dieu veut)

 

- C'est moi qui mets les notes et en gras dans le texte.

 

(1) Il s’agit du symbole des Apôtres ou Credo (la prière je crois en Dieu)

(2) Il y a sept sacrements dans l’Eglise catholique : le baptême, la confirmation, la pénitence, l’Eucharistie, l’ordre (prêtres, évêques, Pape, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers), le mariage et l’extrême onction.

(3) Quelques Pères de l’Eglise : Saint Irénée de Lyon, Saint Athanase, Saint Jérôme, Saint Augustin, Saint Hilaire de Poitiers, etc.

(4) Quelques théologiens catholiques du moyen âge : Saint Albert le Grand, Saint Bernard de Clairvaux, Saint Bonaventure, etc…et le plus grand d’entre tous et recommandé prioritairement par les Papes pour les études théologiques et philosophiques : Saint Thomas d’Aquin, surnommé docteur angélique.

(5) La confirmation constitue la deuxième étape de l’initiation chrétienne. La confirmation est le sacrement qui fait grandir dans la vie de Jésus-Christ reçue au baptême, et elle signifie la plénitude de la grâce de l’Esprit-Saint qui conduit le chrétien à l’âge parfait et l’aide à faire rayonner autour de lui, par la pratique des vertus, la bonne odeur de Jésus-Christ comme dit Saint Paul. (II Corinthiens II, 15)

 (6) Les sept péchés capitaux sont : l’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère, la paresse qui se décline en paresse spirituelle et paresse corporelle. On les appelle péchés capitaux car ils sont comme les sources de tous les autres.

 

René Pellegrini


 

 

mercredi 4 mai 2022

Les prophéties sur la France - 2



LES PROPHETIES SUR LA FRANCE - 2 

 

     Dans l’histoire de l’Eglise nous constatons une vraie et grande lignée de prophètes se succédant sans se contredire. De nombreuses prophéties ont été faites sur la France au cours des siècles. Dans cet article, je n’ai retenu que celles provenant de saints. En voici quelques unes : 

Saint Augustin 430 – Ve siècle

« Toutes les nations furent soumises aux Romains et leurs payèrent le tribut. C’est pourquoi l’Apôtre saint Paul dit que l’Antéchrist ne viendra point dans le monde avant que l’apostasie ne soit arrivée auparavant ; c’est à dire que tous les royaumes assujettis aux Romains n’aient secoué leur joug. Mais ce temps n’est pas encore arrivé ; car, bien que nous voyions l’empire romain en grande partie détruit, cependant, tant que dureront les rois francs qui doivent posséder cet empire, la gloire du nom romain ne périra pas entièrement, car elle vivra dans ces souverains. Quelques-uns de nos docteurs disent même qu’un Roi des Francs possédera l’empire romain dans toute son étendue. Ce roi viendra dans les derniers temps du monde ; il sera le plus grand et le dernier de tous les rois. Après avoir heureusement gouverné son royaume, ce monarque viendra à Jérusalem, et déposera sur le mont des oliviers et son sceptre et sa couronne. Il rendra l’âme à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers. Ce sera là la fin et la consommation de l’empire des Romains et des Chrétiens. Et ces mêmes docteurs, s’étayant sur la parole de l’Apôtre, prétendent que immédiatement après l’Antéchrist viendra. - Cette prophétie est extraite du tome VI des oeuvres de saint Augustin : Lib. de Antich. (Attribué à Alcuin). 

Saint Rémy – Ve siècle

     Lors du baptême de Clovis, en 496 « Apprenez mon fils que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ…Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la Foi romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation. » (Flodoard, Historia Ecclesiae Remensis) 

     A la fin de l’allocution de Saint Rémy « Vers la fin des Tempsun descendant des rois de France régnera sur tout l’antique empire romain. Il sera le plus grand des rois de France et le dernier de sa race. Après un règne des plus glorieux, il ira à Jérusalem, sur le mont des oliviers, déposer sa couronne et son sceptre, et c’est ainsi que finira le saint empire romain et chrétien. » (Raban Maur, archevêque de Mayence, IXe siècle.)

Saint Césaire d’Arles – VIe siècle 

« Ce pape sera secondé par un empereur, homme très vertueux, qui sera des restes des Français, et qui l’aidera et lui obéira en tout ce qui sera nécessaire pour réformer l’univers. Sous les règnes de ce Pape et de cet empereur tout l’univers sera réformé, parce que la colère de Dieu s’apaisera. Ainsi il n’y aura plus qu’une loi, une foi, un baptême, une manière de vivre. » (Elle fut découverte parmi les papiers de Mgr Du Lau, dernier archevêque d’Arles, mort pendant la révolution de 1789). 

Saint Ange – XIIe siècle 

« Un roi s’élèvera finalement de l’antique race des Rois de France, d’une insigne piété envers Dieu. Il sera honoré par les princes chrétiens et dévoués à la Foi orthodoxe ; il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin et sur la terre. Alors, l’Eglise s’étant comme retirée d’une certaine destruction, ce roi s’unira au Pontife Romain et le soutiendra. L’erreur sera détruite parmi les chrétiens. L’Eglise sera rendue à l’Etat que les bons ont choisi pour Elle. Il enverra une armée à laquelle s’uniront spontanément de nombreux guerriers, s’élançant au combat pour l’amour de Mon nom ; et l’amour de la Croix qui les transportera leur obtiendra des trophées dont l’éclat s’élèvera jusqu’au ciel. Le Monarque passera les mers et rendra à l’Eglise les contrées perdues par elle. » 

Saint François de Paule – XVe siècle

« De par la vertu du Très-Haut, le Grand Monarque anéantira les hérétiques et les incroyants. Il disposera d’une grande armée et les Anges combattrons à ses côtés. Il exterminera tous ceux qui se rebellent contre Dieu. Il sera comme un soleil au milieu des étoiles, et il exercera son empire sur le monde. Il n’y aura plus qu’un seul troupeau et un seul pasteur et le monde entier sera ramené aux saintes mœurs. » (Saint François de Paule, lettre du 13 août 1469 à Simon de Limena, Duc de Montalte)

Saint Vincent Ferrier – XVe siècle

« Le pape mourra au milieu de cette affliction et le Saint-Siège, à cause de ces malheurs, sera vacant (…) Ensuite sera suscité le pasteur angélique. Ce saint pontife couronnera un roi de France en lui décernant le titre d’empereurLe pape angélique, avec ce roi de France, réformera l’Eglise, beaucoup de chrétiens abandonneront leurs biens et, tous les ordres religieux étant supprimés, il fondera un seul ordre religieux qui l’emportera sur tous ceux qui l’auront précédé(…) Le roi de France, ce nouvel empereur, à son retour de Jérusalem, interdira partout l’usage des armes, et la paix et la tranquillité régneront dans le monde entier qui marchera dans les sentiers de la justiceLe clergé surtout imitera la vie des apôtresTout le monde sera soumis au Pontife romain (…) » (Dans un sermon, à Barcelone, le 13 septembre 1403)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans les textes

 

Mis sur un autre blogue le 3 mai 2014


 

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