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vendredi 7 octobre 2022

La conjuration antichrétienne - 1 : Les deux civilisations - 1


Pape Pie IX (1792-1878) - Pontificat 1846-1878

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE - 1

 

     C’est le titre d’un ouvrage en trois tomes de Monseigneur Delassus que Saint Pie X félicita pour son travail, son zèle et son ardent désir de servir la cause de Dieu et de la Sainte Eglise.

     Cet ouvrage met en lumière la judéo-maçonnerie comme bras armé de la conjuration antichrétienne, et sa guerre contre l’institution catholique et l’idée chrétienne, avec pour but : arracher l’humanité à l’ordre surnaturel fondé sur la Rédemption opéré par notre divin Sauveur, et la fixer définitivement dans le naturalisme.

     Les deux propositions qui suivent sont à comparer et à méditer avec les décisions prises par le Concile Vatican II. Rappelons que le libéralisme est un péché dans l’ordre des idées et des doctrines, comme dans l’ordre des faits et sa pratique (Développé sur mon autre Page Facebook sous le titre « LE LIBERALISME EST UN PECHE » avec 6 publications, mais trois ont disparu ( ???)

CHAPITRE I

LES DEUX CIVILISATIONS - 1

 

     Le Syllabus de Pie IX se termine par cette proposition condamnable et condamnée :

« Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. »

     La dernière proposition du décret que l’on a appelé le Syllabus de Pie X, proposition également condamnable et condamnée, est ainsi conçue :

« Le catholicisme d’aujourd’hui ne peut se concilier avec la vraie science, à moins de se transformer en un christianisme non dogmatique, c’est-à-dire  en un protestantisme sage et libéral. »

     Ce n’est sans doute point sans intention que ces deux propositions ont reçu, dans l’un et l’autre Syllabus, cette place, la dernière, apparaissant là comme leur conclusion. C’est qu’en effet elles résument les précédentes et en précisent l’esprit (1).

Mgr Delassus

(A suivre…si Dieu veut »

 

René Pellegrini

(1) lors de la délibération de la loi sur la liberté de l’enseignement supérieur, M. Challemel-Lacourt dit :

« Les Universités catholiques, voudront préparer dans les futurs médecins, avocats, magistrats, des auxiliaires de l’esprit catholique qui chercheront à soutenir et à appliquer les principes du Syllabus. Or la France, dans sa très grande majorité, considère les propositions condamnées par le Syllabus comme les fondements mêmes de notre société. »

dimanche 7 août 2022

Le Magistère ordinaire du Pape est-il infaillible ? - 1


 Image du Concile Vatican I (1869-1870) convoqué par le Pape Pi IX, et interrompu le 2  0 septembre 1870 par l’entrée des troupes italiennes dans Rome.

LE MAGISTERE ORDINAIRE DU PAPE EST-IL INFAILLIBLE ? - 1

     C’est une doctrine très importante qui divise les Catholiques sur le Magistère solennel ou ex cathedra du Pape et son Magistère pontifical ordinaire. Il faut s’efforcer de bien comprendre cette infaillibilité car elle conditionnera gravement notre perception et l’accueil que nous ferons aux documents venant du Saint Siège (Bulle, Encyclique, etc.) adressés, généralement, à l’ensemble des Eglises. Accueil, le plus souvent dédaigné, voire galvaudé par des expressions du genre : ce n’est qu’une Encyclique et ce n’est pas infaillible, ou ce n’est pas un dogme. Un état d’esprit générant une réception négligée qui, inévitablement, ne sera pas sans conséquences sur les comportements sociaux et politiques des Catholiques qui snobent ainsi des avertissements ou des principes destinés à les guider, dans les différents contextes auxquels ils sont confrontés.

     Etant donné l’extrême importance de ce sujet, il fera l’objet de deux ou trois autres publications avec plusieurs constats permettant de bien comprendre ce que recoupe vraiment ce Magistère ordinaire, afin de mettre en évidence et de combattre la mauvaise foi et l’obstination réductrice envers ce Magistère, des pharisiens ecclésiastiques et laïcs qui peuplent l’Eglise conciliaire, des taupes ecclésiastiques et laïcs de la Fraternité Saint Pie X et d’ailleurs, car les infiltrations ennemies dans l’Eglise existent depuis ses débuts sans jamais cesser : « les faux frères » dont parlait Saint Paul (Galates II,4). Pour cela, je m’appuierai, entre autres, sur une brochure de Dom Paul Nau (1901-1984), moine bénédictin de Solesmes, intitulé « Le Magistère pontifical ordinaire, lieu théologique » et le Dictionnaire de Théologie Catholique (DTC) de Vacant et Mangenot. Les citations de Dom Paul Nau et du DTC seront mises entre « »

     Dans cette première partie Dom Paul Nau pose le problème et les constats qu’il soulève.

« Par un étrange renversement, tandis que l’infaillibilité personnelle du Pape, dans le jugement solennel, si longtemps discuté, était définitivement placée hors de toute controverse, c’est l’autorité du magistère ordinaire de l’Eglise romaine qui semble parfois perdu de vue. Tout se passe comme si l’éclat de la déclaration vaticane avait rejeté dans l’ombre une vérité jusque là universellement reconnue. Comme si la définition de l’infaillibilité du jugement solennel faisait désormais de celui-ci le mode unique, pour le souverain Pontife, de présenter la règle de la foi. Comme si l’équivalence entre l’autorité doctrinale du Pape et celle de l’Eglise n’était vérifiée que dans le seul magistère solennel. L’étude des textes conciliaires (de Vatican I) pourra seule nous renseigner sur le bien fondé d’une telle interprétation. Le Concile du Vatican I avait pris soin pourtant de rappeler la raison d’être exacte de l’assistance charismatique promise par le Christ aux successeurs de Saint Pierre : « L’Esprit Saint n’a jamais promis aux successeurs de Pierre la révélation d’une nouvelle doctrine ; mais par son assistance, ils conserveraient et exposeraient fidèlement le Saint Dépôt de la Foi. »

     Cette précision montre que nous n’avons aucune révélation nouvelle à attendre depuis les Apôtres, premiers dépositaires du Dépôt de la Foi. Il faudra seulement que la doctrine transmise par les Apôtres soit rendue présente à travers les siècles, pour que les fidèles puissent y adhérer par la foi. Les Encycliques y pourvoient. Ainsi, pour ce qui est de la conservation et de la présentation du dépôt de la foi, alors que le Protestant la demande à la lettre des écrits apostoliques et, après leurs lectures, fait « sa vérité » déifiant la raison individuelle et, par le fait même, rejetant tout ce qui lui déplait dans les affirmations de l’Eglise ; le Catholique la demande à l’enseignement des apôtres, à leurs traditions, et singulièrement au successeur de Saint Pierre lorsqu’il est légitime. (1).

     Dom Paul Nau poursuit ainsi :

« On comprend aisément comment à pu s’introduire ce glissement de perspective : depuis 1870, les manuels de théologie ont pris pour énoncé de leurs thèses, les textes même du Concile. Aucun de ceux-ci ne traitant in recto, de l’enseignement ordinaire du seul souverain pontife, celui-ci a été perdu de vue et tout l’enseignement pontifical a paru se réduire aux définitions ex cathedra. De plus l’attention étant entièrement attirée sur celle-ci, on s’est habitué à ne plus considérer les interventions doctrinales du Saint Siège que dans la seule perspective du jugement solennel, celle d’un jugement qui à lui seul apporte à la doctrine toutes les garanties requises. Dans cette perspective il était impossible de saisir la vraie nature du magistère ordinaire. C’est pourtant celle de plus d’un auteur ecclésiastique, notamment celle de L. Choupin qu’on nous présentait encore récemment comme « le meilleur ouvrage (2) sur le sujet. » »

     Cette façon de faire concernant le « magistère ordinaire » me semble peu respectueuse des données de l’histoire de l’Eglise et de la tradition sur ce sujet qui a constitué, pendant des siècles « une vérité jusque là universellement reconnue»

     « Le concile Vatican I ne traitant pas de l’enseignement ordinaire du Pape mais uniquement de son enseignement solennel, les théologiens en ont déduit que l’infaillibilité de l’enseignement du Souverain Pontife se réduisait aux définitions ex cathedra, qu’elles seules offraient toutes les garanties doctrinales. Par le fait même, l’enseignement ordinaire du Pape ou Magistère Pontifical ordinaire s’en est trouvé amoindri car considéré comme n’offrant pas les mêmes garanties. »

     Ces théologiens et les fidèles qui les suivent ont-ils pris une bonne décision en sous-estimant les enseignements du Magistère ordinaire ? Qu’en est-il exactement ? Nous verrons cela lors dans les prochaines publications.

 (A suivre… si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) Légitime, car il y a déjà eu une quarantaine d’antipapes depuis les débuts de l’Eglise.

(2) Valeur des décisions doctrinales et disciplinaires du Saint Siège, Paris 1913)

jeudi 12 mai 2022

Adultère et fornication - 1 : La morale dans une République en état d'apostasie - 1



                                               ADULTERE ET FORNICATION – 1

 

LA MORALE DANS UNE REPUBLIQUE EN ETAT D’APOSTASIE – 1

 

     Dans une société révolutionnaire démocratique et républicaine ayant apostasié par rejet constitutionnel de Dieu, et se montrant généralement indifférente à son égard au niveau particulier, les ''grands prêtres'' diplômés, voire surdiplômés et antidogmatiques - c’est ce qu’ils disent mais ne font pas - du dogme de la laïcité et de la tolérance morale avec l’appui de leurs partisans, dictent le bien et le mal émanés de leur haute et profonde sagesse acquise dans le domaine des mœurs dans les lupanars, la fréquentation des escort-girls ou dans les fables androgynes des gnostiques et des kabbalistes qui favorisent et désinhibent la pratique des joyeusetés de Sodome, ou par la respiration de leurs relents. Cet article sera suivi de plusieurs autres sur l’adultère et la fornication.

     Dans une structure institutionnelle et sociale dont l’action empreinte d’esprit satanique et luciférien (1) inavoué, mais perceptible dans les faits, est de corrompre moralement et intellectuellement la société, en favorisant le piétinement des lois morales divines et la débauche du plus grand nombre, tous les moyens sont utilisés pour maintenir en permanence un milieu ambiant baigné d’érotisme, exalter et exciter la sensualité, propager et banaliser sans vergogne les pratiques impudiques et immorales telles que l’adultère et la fornication : affiches, photos, blogues, sites Internet, chansons, musique, livres, romans, pièces de théâtre, spectacles, publicités, films, séries TV, feuilletons, téléréalité, promotion de tenues vestimentaires féminines suggestives ou indécentes, etc., et, à leur grande honte, s’ils sont encore capables d’en manifester, exhibés sans sourciller, même par des groupes dits catholiques adeptes de mœurs païennes.

     Mais l’inconséquence, la désinvolture et l’ignominie morales ne s’arrêtent pas au niveau des frasques de dirigeants politiques, des faiseurs d’opinions, des vendeurs et programmateurs de variétés, des chrétiens de contrebande, des excréments cinématographiques et publicitaires, car elle est secondée par des ''éducateurs'', des pères et des mères de famille encourageant ou se montrant laxistes envers les pratiques immorales de leurs propres enfants « Il faut bien que jeunesse se passe » ou « c’est de leur âge » disent-ils. Paroles effroyables et irresponsables dans la bouche d’éducateurs et de parents mettant leurs propres enfants sur des chemins de perdition, les autorisant ou les encourageant ainsi à commettre des péchés mortels qui, s’ils ne sont pas remis par la confession et la contrition sincères, et expiés par la pénitence, les entraîneront vers la damnation éternelle. Car on ne se moque pas impunément de la patience de Dieu, nous dit la Sainte Ecriture (Galates VI,7)

Ces comportements méprisants à l’égard de l’autorité divine, qui visent à la corruption du plus grand nombre, font descendre leurs auteurs dans le paganisme le plus abject, si on considère et médite ce qu’écrivait, avec bon sens, un illustre païen comme Cicéron :

« Pour établir le droit, il faut remonter à cette loi souveraine, qui est née avant tous les siècles et avant qu'aucune loi eût été écrite, ni aucune ville fondée. Pour y parvenir, il faut croire  avant tout que la nature entière est gouvernée par la divine Providence, que l'homme a été créé par le Dieu suprême, et que par la raison il est en société avec Dieu. Cette raison commune à Dieu et à l'homme, voilà la loi qui fait de cet univers une seule cité sous le Dieu tout-Puissant (…) Si les volontés de la multitude, les décrets des chefs de l'État, les sentences des juges fondaient le droit, le vol, l'adultère, la supposition d'un testament seraient légitimes dès qu'on aurait les suffrages du peuple » (Cicéron, Des Lois, Livre 1)

     C’est bien à ces genres de turpitudes et de méfaits décrits par Cicéron qu’aboutissent l’oubli ou le mépris de « la loi souveraine de Dieu » substituée par les « suffrages du peuple »

(A suivre…« La morale dans une République en état d’apostasie – 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) En France, cet esprit satanique et  luciférien est objectivement et incontestablement manifesté par le caractère anti-christique de la laïcité révolutionnaire travaillant sans répit l’opinion publique, pour permettre l’expulsion de Notre-Seigneur Jésus-Christ de toutes les institutions et des lieux publics nationaux, et l’évacuation dans l’éducation et l’enseignement de la jeunesse des références morales, philosophiques et métaphysiques catholiques, pour leur substituer un environnement destiné à laisser le champ libre aux références philosophiques et métaphysiques gnostiques, kabbalistes - anticatholiques et antichrétiennes - dont est issue la Révolution dite française, dont sont imbibés les différents courants de pensée politique et qui façonnent la morale et l’opinion publique contemporaines.

 

Mis sur un autre blogue le 25 novembre 2012

dimanche 8 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes - 2



 ANTECHRIST – 5

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST – 2

 

CERTITUDE 2

     Il est très important de bien comprendre qui sera l’Antéchrist car la subversion  est bien réelle à son sujet tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Eglise.

     L’Antéchrist sera un homme, un individu

     Cette publication sera un complément à « Les noms de l’Antéchrist » déjà traités ici :

https://draft.blogger.com/blog/post/edit/2173740914415735999/5120696458010683307?hl=fr

     Si on dresse le catalogue des possibles interprétations sur ce qu’est l’Antéchrist on obtient : C’est une fiction, un mythe, une idéologie universelle, une secte, un ensemble de fausses doctrines, un milieu professant l’athéisme, une époque de persécution, un groupe d’impies, un corps moral, un corps social.

     Il est vrai que l’Antéchrist apparaîtra à une époque qui sera grosse de certaines de ces diverses affirmations et comportements, une époque de désorientation diabolique, et en lien avec les agissements des sectes impies. Cependant, aucune de ces interprétations ne seraient en accord avec l’enseignement des Pères de l’Eglise qui tenaient pour l’enseignement d’un Antéchrist personnel des premiers disciples de Jésus et de leurs confidents. Pas plus en accord avec celui des Saints (1) qui le font venir de la tribu juive de Dan, et de celle de la Sainte Vierge à la Salette (1846) le faisant naitre d’une religieuse hébraïque et d’un évêque. Il s’agira donc, non d’un corps moral ou d’un corps social, mais bien d’un homme, une réalité individuelle, une personne que Saint Paul appellera : fils de perdition, homme de péché.

     Quant au prophète Daniel et à Saint Jean, en parlant de cette « corne » (l’Antéchrist) ils lui attribueront certains composants, au singulier et pluriel, « bouche, yeux » qui sont les caractères propres et spécifiques d’un individu, et non ceux d’un groupe humain ou d’un corps social. De plus, le pouvoir qu’elle exerce n’est pas celui d’une multitude, mais celui dictatorial d’un seul s’exerçant sur toutes nations, peuples, tribus, langues, etc.

« Je voulus m’enquérir aussi des dix cornes qu’elle (la bête) avait sur la tête, et de l’autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tombées, et de cette corne qui avait des YEUX et une BOUCHE proférant de grandes choses, et qui était plus grande que les autres. » (Daniel VII, 20)

« Et il lui fut donné une BOUCHE qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes ; et le pouvoir lui fut donné d’agir pendant quarante-deux mois. » (Apocalypse XIII, 5)

     Ceci étant, on s’intéressera dans cet article à une interprétation sur l’Antéchrist qui circule dans l’Eglise catholique et sur Internet. Elle est portée par des philosémites et des partisans du sionisme - ou retour des Juifs en Palestine – s’appuyant sur l’explication donnée par Ben Ezra de la prophétie de Daniel dans son livre « La venue du Messie en gloire et en majesté. » 

QUI EST BEN EZRA ? Son vrai nom : Manuel de Lacunza y Diaz (1731-1801)

     Il était le fils d’un commerçant juif devenu Jésuite on ne sait trop comment. En effet, les Constitutions des Pères jésuites interdisaient l’entrée dans la Compagnie de Jésus des convertis venus du judaïsme. Ils étaient prudents à l’époque.

     Pour lui, l’Antéchrist n’est pas la petite corne, mais la bête de l’Apocalypse avec ses 7 têtes et 10 cornes  réunies en un seul corps, animé d’un même esprit et composées d’une multitude de personnes. Les cornes n’étant que les armes de la bête, et si  Daniel désigne la « corne » en plus des 10 autres cornes, c’est que la bête de servira d’elle plus que les autres.

     Il enseigne à son époque, le XVIIIe siècle :

« La condition présente du monde, l’état de l’Eglise de Jésus-Christ qui est celui de Laodicée, ni froide, ni bouillante, sont autant d’avertissements, autant d’urgents appels aux ministres de l’Eglise à secouer leur indifférence, à ouvrir les yeux, à prendre conscience de la gravité des temps. »

     A l’époque de Ben Ezra nous sommes, selon l’interprétation du Vénérable Barthélemi Holzhauser faite dans la méditation, le jeûne et la prière, dans la cinquième période de l’Eglise, celle de Sardes et non dans la septième et dernière période de l’Eglise, celle de Laodicée. Ainsi, à moins d’avoir pris ses distances avec lui, selon Ben Ezra, ses partisans et ceux qui le promotionnent aujourd’hui, nous serions depuis plus de deux siècles à l’époque de l’Eglise de Laodicée, c’est-à-dire à la fin des temps.

     Il enseigne que l’Antéchrist n’est pas une personne mais un corps moral composé d’une multitude d’individus. Interprétation qu’il appuie sur la première épître de Saint Jean IV, 3 « (…) et tout esprit qui divise Jésus n’est point de Dieu, et c’est là l’antéchrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et maintenant déjà il est dans le monde ». Par cette exégèse il confond l’Antéchrist (personne) avec tous les antichrists qui formeront, à terme, le corps mystique de l’Antéchrist composé des ouvriers d’iniquité de toutes les époques. Comme si on confondait le Christ qui est la tête de l’Eglise, avec son corps mystique (l’Eglise) composé de tous les justes manifestés au cours des âges. Ainsi, il dissout l’Antéchrist (personne) dans les antichrists de toutes les époques, enseignant en cela, cette erreur eschatologique (2) grave et funeste qui consistera pour les Juifs comme pour les chrétiens apostats à prendre, à la fin des temps, la venue de l’Antéchrist (3) pour celle du Christ qui viendra – après lui - pour détruire ses œuvres iniques. Débarquant en plein XVIIIe siècle, Ben Ezra s’inscrit donc en faux contre l’enseignement traditionnel des Pères de l’Eglise et des saints.

     Or, les Conciles de Trente (1545-1563) et de Vatican I (1869-1870) déclarent expressément en ce qui concerne l’interprétation de la sainte Ecriture :

« Il n’est permis à personne d’interpréter l’Ecriture Sainte contrairement au sens que tient notre sainte mère l’Eglise ou au sentiment unanime des Pères » (Denzinger 786)

     Ainsi, partout où se retrouve la publicité pour Ben Ezra se révèle une influence judéo-gnostique - ou une personne de bonne foi placée sous cette influence - et, par là-même, une infiltration ennemie dans le catholicisme ou des « faux frères » pour reprendre l’expression biblique de circonstance. Quelle folie et quel résultat tragique de s’opposer ainsi à l’enseignement traditionnel de l’Eglise ?

     En voulant, par orgueil, s’éloigner de l’interprétation de l’Eglise, Ben Ezra tombe dans l’erreur et travaille à une diabolique illusion.

     Pour terminer cette deuxième certitude, rappelons que l’œuvre de Ben Ezra fut mise à l’Index par un décret du 6 septembre 1824.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) C’est-à-dire, les Saints Irénée, Jérôme, Augustin, Grégoire le Grand, etc.

(2) L’eschatologie du grec Eskatos (dernier) et Logia (Discours, parole) est une doctrine théologique qui concerne le jugement dernier, les fins dernières de l’homme, de l’histoire et du monde.

(3) Appelé ANTEchrist par l’Eglise, et pas ANTIchrist bien qu’’il le soit évidemment, car venant avant le retour du Christ.

 

Mis sur un autre blogue le 1er novembre 2017

 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...