Représentation d’Abraham et Sarah dans leur vieillesse avec leur fils Isaac, l’enfant de la Promesse.
LE BIEN DE LA VIEILLESSE
Il me semble que c’est toujours beaucoup de reproche aux mortels de mourir sans y avoir pensé ; mais le reproche est double à ceux que Notre-Seigneur a favorisés du « bien de la vieillesse ». Ceux qui s’arment avant que l’alarme ne se donne le sont toujours mieux que les autres qui, sur l’effroi, courent ça et là au plastron, aux cuissards et au casque. Il faut tout à l’aise dire ses adieux au monde, et retirer petit à petit ses affections des créatures.
Les arbres que le vent arrache ne sont pas propres pour être transplantés,
parce qu’ils laissent leurs racines en terre ; mais qui veut les porter en une
autre terre il faut que dextrement il désengage petit à petit toutes les
racines…
Il se « faut tenir prêt » ; ce
n’est pas pour partir devant l’heure, mais pour l’attendre avec plus de tranquillité.
(Lettre de Saint François de
Sales)