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jeudi 19 mai 2022

Faut-il célébrer le Sabbat ? - 3 : Qu'est-ce que Dieu nous demande ?


FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? - 3

Réfutation doctrinale 

QU’EST-CE QUE DIEU NOUS DEMANDE ?

 

     Après avoir examiné les exigences de la nature ou de la raison concernant l’observance du Sabbat, intéressons-nous, maintenant, à la seconde question soulevée dans le premier article.

         QU'EST-CE QUE DIEU NOUS DEMANDE ? :

     Deux mois après avoir été délivré de la servitude égyptienne, les hébreux conduits par Moïse parviennent aux abords du Sinaï et reçoivent de Dieu les dix commandements. Le troisième qui est affirmatif stipule :

« Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat (…) Car c’est en six jours que le Seigneur a fait le ciel et la terre, et la mer, et tout ce qui est en eux, et il s’est reposé au septième jour ; c’est pour cela que le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié. » (Exode XX, 8-11)

     Observons bien que le troisième commandement de Dieu sur le Sabbat ne dit pas « garde » mais « souviens-toi »

     Dans la Somme Théologique, dont je ferai plusieurs citations, Saint Thomas d’Aquin explique :

« Les commandements du Décalogue sont les premiers principes de la Loi (…) Les trois premiers ont pour objet les actes de la vertu de religion. » (IIa-IIae. Question 122, articles 1 et 2)

     Si les sept derniers préceptes se rapportent à l’amour du prochain (parents inclus), les trois premiers se rapportent à l’amour de Dieu et, comme le dit Saint Thomas, aux actes de la vertu de religion.

     On remarquera que les deux premiers commandements sont des préceptes négatifs qui visent à supprimer deux obstacles contraires à la religion, avant de poser les fondations de la vraie religion.

Ier précepte négatif :

« Tu n’auras point de dieux étrangers devant moi. » (Exode XX, 3) 

     C’est notre cœur qui se trouve concerné par cette défense absolue d’un culte religieux à un autre que Dieu, car il est impossible de rendre en même temps un culte illégitime à de faux dieux, et d’honorer d’un culte légitime le vrai Dieu.

IIe précepte négatif :

« Tu ne prendras pas le nom du Seigneur ton Dieu en vain (…) » (Exode XX, 7) 

     Ici, ce sont nos lèvres qui sont concernées par ce précepte car elles doivent honorer Dieu, sinon cela constitue un manque de respect et de mépris de Dieu.

     Les obstacles que sont les deux premiers préceptes ayant été enlevés, le troisième précepte qui est affirmatif, pouvait maintenant être donné afin d’établir la religion elle-même qui nous invite à honorer Dieu par nos œuvres. Or, l’objet de la religion c’est de rendre un culte à Dieu. Ce culte est intérieur et extérieur.

     * Le culte intérieur qui consiste dans la prière et la dévotion a pour guide principal le Saint-Esprit par ses inspirations.

     * Le culte extérieur qui est visible devait être manifesté par un signe sensible qui allait être :

     - Le rappel de ce bienfait universel que fut l’œuvre créatrice après laquelle Dieu se reposa le septième jour.

« Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat. » (Exode XX, 8)

« C’est donc, ajoute Saint Thomascomme un mémorial, qu’a été donné le commandement de sanctifier le septième jour, c’est-à-dire de le consacrer à Dieu. C’est pourquoi l’Exode, après avoir rappelé le commandement de sanctifier le jour du sabbat, en donne la raison, à savoir : pendant six jours Dieu a fait le ciel et la terre, et il s’est reposé le septième jour. » (IIa-IIae. Question 122, article 4)

     Placé au commencement, ce « souviens-toi » en déterminant ce temps et en le rattachant, comme un mémorial, à la création du monde, nous indique bien que la sanctification de ce jour appartient aux lois cérémonielles. (Voir ce qui été dit à ce sujet, ici : https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/faut-il-observer-le-sabbat-2-les.html

    Concernant ce précepte du Sabbat, remarquons encore que la Sainte Ecriture nous le présente comme étant « une marque » ou « un signe » (Ezéchiel XX, 12)

« Parlez aux enfants d’Israël, et dîtes-leur : Ayez grand soin d’observer mon sabbat, parce que c’est la marque que j’ai établie entre moi et vous, et qui doit passer après vous à vos enfants, afin que vous sachiez que c’est moi qui suis le Seigneur et qui vous sanctifie. » (Exode XXXI, 13)

     Mais « un signe » ou « une marque » pour quoi ? Saint Thomas, (dans ses sermons prêchés à Naples) avec sa pénétration d’esprit habituelle, donne cinq motifs pour lesquels Dieu avait promulgué la sanctification du jour du Sabbat. Dans le prochain article, nous examinerons le premier motif.

 

(A suivre… « La non-célébration du Sabbat : Motif 1 »…Si Dieu veut)

 

René Pellegrini


 

samedi 30 avril 2022

Bien comprendre ce qu'est la Révolution


BIEN COMPRENDRE CE QU'EST LA REVOLUTION

 

     La meilleure définition de la Révolution (toujours à l’œuvre) qui ait été donnée, celle qui ne s’arrête pas seulement aux phénomènes, est celle de Mgr Gaume (1)

« Si, arrachant le masque de la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? Elle vous dira : « Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme (3) qui conspire dans l’ombre, ni l’émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en République, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. »

     Plus d’un lecteur se dira « si toutes ces personnes et toutes ces choses ne sont pas la Révolution, alors, qu’est-ce que c’est ? » Et Mgr Gaume répond : 

«  Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers (…) »

     En fait, toutes ces choses et personnes sur lesquelles nous appliquons le mot Révolution ne sont que « des faits passagers » ce ne sont que des moyens, des instruments que la Révolution utilise selon l’état de préparation des esprits à un moment donné du temps. Pour bien montrer ce qui la caractérise par-dessus tout, au-delà des personnes et des idéologies qui la servent, il ajoute la concernant :

« (…) et moi je suis un état permanent. Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. » 

     Etant d’essence satanique, la Révolution de 1789 fut préparée depuis la Renaissance, prendra pied et se développera dans la société chrétienne en s'appuyant sur trois supports : l'humanisme des Kabbalistes, la révolte religieuse de Luther avec la Réforme protestante et le faux rationalisme philosophique de Descartes. Elle est, par ces trois supports et vecteurs, le fruit éclos de sectes et de personnes nourries de Kabbale juive comme son paravent et auxiliaire, la Franc-maçonnerie. La Révolution qui est intrinsèquement antichrétienne, et antichrist par le fait même, s’avère être, elle-même, une religion, mais une religion inversée bâtissant sur la volonté de l’homme  ( au lieu de la volonté de Dieu ) une religiosité et une société inversées avec sa culture de mort et de débauche, ses lois, ses commémorations, ses fêtes, ses rituels, ses '' saints '' et sa philosophie, dont l’objectif a toujours été de détruire l’ordre social, moral et spirituel chrétien en façonnant socialement, moralement et  spirituellement la société humaine selon ses principes inversées, pour la préparer à l’avènement et l’accueil, à terme, de son odieux et tyrannique représentant religieux et temporel : l’antéchrist ou faux messie qu’attendent les Juifs.

 

 (A suivre…« La marque de l'esprit révolutionnaire »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C'est moi qui met en gras brun dans les textes de Mgr Gaume.

 

(1) Mgr Gaume : Protonotaire apostolique, vicaire général de Reims, de Montauban, d’Aquila, docteur en théologie, chevalier de l’ordre de Saint-Sylvestre, membre de l’Académie de la religion catholique de Rome, de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Besançon, etc., dans recherches historiques sur la Révolution en 12 volumes – 1856.

 


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

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