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dimanche 22 janvier 2023

Qui aime Jésus-Christ n'a point d'ambition en dehors de Jésus-Christ


      Jésus disant à Saint Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Saint Jean XXI, 15)


QUI AIME JESUS-CHRIST N’A POINT D’AMBITION 

EN DEHORS DE JESUS-CHRIST

 

     L’âme qui aime dieu ne se met en quête ni de l’estime ni de l’amour des hommes : son seul désir est de gagner le coeur de Dieu, unique objet de son amour.

« Les honneurs du monde, observe saint Hilaire, font l’affaire du démon. » En effet, c’est bien pour l’enfer que travaille notre ennemi quand il fait entrer dans une âme tous ces désirs d’être estimé : car, l’humilité une fois perdue, il n’est point de précipice où l’on ne risque de tomber. D’après saint Jacques, Dieu, dans la distribution de ses grâces, ouvre largement sa main aux humbles, mais il la ferme aux orgueilleux et leur résiste. « Il résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles. » (St Jacques V, 6). Il leur résiste, ce qui revient à dire : il n’écoute même pas leurs prières. Et c’est faire acte d’orgueil, certes, que d’ambitionner l’estime et de tirer vanité des honneurs reçus.

     A ce sujet, bien effrayante est l’histoire du frère Justin, de l’Ordre de saint François. Il était parvenu à un degré éminent de contemplation. Mais peut-être, ou plutôt certainement, nourrissait-il en son cœur un certain désir d’être estimé du monde ; or, voici ce qui lui arriva. Un jour, sur sa réputation de sainteté, il fut mandé par le pape Eugène IV, lequel le combla d’honneurs, l’embrassa et le fit asseoir à ses côtés. Après une telle faveur, frère Justin conçut une haute opinion de lui-même, ce qui lui valut des avertissements de saint Jean de Capistran : « Oh ! Frère Justin, ange vous êtes parti, et vous êtes revenu démon. » De fait, son orgueil grandit de jour en jour avec ses prétentions d’être traité suivant son mérite. Il finit par tuer d’un coup de couteau un de ses confrères ; il abandonna son ordre et s’enfuit à Naples, où, après une série de crimes, il mourut en prison, impénitent.

     Aussi, fort sage est cette réflexion d’un serviteur de Dieu :

« Quand nous entendons raconter la chute d’un Salomon, d’un Tertullien, d’un Osius, vrais cèdres du Liban, qui étaient en grande réputation de sainteté, nous devons y voir la preuve que leur donation à Dieu n’était pas entière, et qu’ils avaient entretenu dans leur cœur des sentiments d’orgueil : d’où leur prévarication. »

     Tremblons, lorsque nous voyons s’élever en nous quelque ambition de paraître ou d’être estimés. Le monde nous entoure-t-il d’honneurs, gardons-nous de toute vaine complaisance : elle pourrait amener notre ruine.

     Gardons-nous particulièrement d’être attachés au point d’honneur. Sainte Thérèse disait : « S’il y a des points d’honneur, on n’avancera jamais beaucoup. »

     Bien des personnes font profession de piété, mais restent idolâtres de leur propre estime. Elles ont bien certaines vertus de surface, mais elles y joignent la prétention d’être louées dans tous leurs faits et gestes. Si personne ne s’en charge, elles y suppléent elles-mêmes. En somme, leur préoccupation est d’être jugées meilleures que les autres. Et, si jamais elles se sentent touchées en ce point délicat, elles perdent la paix, laissent la communion, abandonnent leurs dévotions : elles ne retrouvent le calme qu’une fois persuadées qu’elles ont retrouvé tout leur ancien crédit. Telle n’est pas la conduite des vrais amis de Dieu. Attentifs à éviter la moindre parole qui les fasse valoir, éloignés de toute complaisance dans les éloges qu’on leur décerne, ils vont plus loin encore : la louange les attriste et ils se réjouissent de la mauvaise opinion qu’on pourrait avoir à leur endroit.

     Ah ! Saint François d’Assise avait bien raison de dire : « Je ne suis, en réalité, que ce que je suis devant Dieu. » A quoi bon être en grande estime auprès des hommes, si aux yeux de Dieu nous sommes vils et méprisables ? Par contre, qu’importent les mépris du monde, si Dieu nous regarde avec amour et complaisance ? Saint Augustin écrivait :

« Les éloges ne guérissent pas une conscience mauvaise, les blâmes ne nuisent pas à une bonne conscience. » Les éloges ne nous préserveront pas du châtiment mérité, les blâmes ne nous enlèveront pas notre juste récompense. « Que nous importe, s’écriait sainte Thérèse, d’être condamnés par les créatures, si à votre jugement, Seigneur, nous sommes innocents ? » Les saints souhaitaient de vivre inconnus et d’être très bas dans l’estime des hommes. « Quel tort nous fait-on, demande saint François de Sales, quand on a mauvaise opinion de nous ? Ne la devons-nous pas avoir telle de nous-mêmes ? »

     Peut-être que, nous sachons fort mauvais, nous voudrions néanmoins passer pour bons ? Ah ! Dans la vie cachée, quelle sécurité pour ceux qui veulent aimer cordialement Jésus-Christ ! Jésus lui-même nous en donna l’exemple. Trente années durant, il vécut obscur et dédaigné dans une échoppe d’artisan. A leur tour, les saints, pour être ignorés des hommes, sont allés habiter les déserts et les cavernes. Selon Saint Vincent de Paul, l’envie de paraître, de faire parler de soi avec honneur, de s’attirer les louanges par sa conduite, de passer pour avoir beaucoup de succès et opérer des merveilles, est un mal qui, nous faisant oublier Dieu, infecte nos actions les plus saintes, et nuit plus que tout autre vice à notre progrès dans la vie spirituelle.

     Celui qui veut progresser dans l’amour de Jésus-Christ, doit donc tuer en lui-même l’attachement à l’estime. Pour lui donner la mort, suivons le conseil de sainte Marie-Madeleine de Pazzi :

« Ce qui entretient cet appétit de l’estime, c’est la bonne opinion que l’on a de nous : se cacher pour être ignoré de tous sera donc lui donner la mort. Et tant que l’on n’arrive pas à cette mort, on ne sera pas un vrai serviteur de Dieu. »

     Ainsi, pour être agréables aux yeux de Dieu, il faut nous garder de l’envie de paraître et d’attirer les bonnes grâces de nos semblables. Combien plus nous devons tenir loin de nous l’ambitieuse pensée de dominer les autres. Sainte Thérèse écrivait pour ses religieuses :

« S’il se formait de petites coteries, des désirs de s’élever plus haut, il faudrait y apporter remède sur le champ. A la seule pensée que cela pourrait arriver un jour, il me semble que mon sang se glace dans mes veines. Quant à la religieuse qu’on verra être la cause du désordre, qu’on la fasse passer dans un autre monastère…Chassez loin de vous cette peste. Il vaut beaucoup mieux qu’on l’enferme pour toujours dans une prison que de la voir communiquer à toutes les autres une contagion aussi incurable. Oh ! Que ce mal est grand ! Quant à moi, j’aimerais mieux voir entrer dans ce monastère un feu qui nous consumât toutes. »

« Occuper la toute dernière place et avoir en horreur d’être préférée aux autres, voilà dit sainte Marie-Madeleine de Pazzi, l’honneur d’une âme adonnée à la perfection. »

     L’ambition d’une âme qui aime Dieu est d’être la première en humilité, suivant la recommandation de l’Apôtre : « Que chacun, en toute humilité, estime les autres comme lui étant supérieurs. » (Philippiens II, 3)

     En résumé, pour qui aime Jésus-Christ, il n’y a qu’un objet d’ambition, et c’est Dieu. (c’est moi qui met en gras)

(Extrait de « La pratique de l’amour envers Jésus-Christ » - Chapitre X)

- Saint Alphonse de Liguori -

René Pellegrini

- Certains lecteurs m’avaient écrit pour demander comment recevoir l’estime des hommes (et même pour devenir riches) cet extrait de Saint Alphonse de Liguori invite à méditer sur l’essentiel. 

Anciens articles à voir ou à revoir :

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vendredi 2 décembre 2022

Un témoignage de la grande Sainte Thérèse


 Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

UN TEMOIGNAGE DE LA GRANDE SAINTE THERESE

  « Je connais beaucoup de personnes qui prient vocalement, et que Dieu élève, sans qu’elles sachent comment, à une haute contemplation.

     J’en connais une en particulier, qui n’a jamais su que prier vocalement : et si elle ne priait pas tout haut, son esprit s’égarait. Or, en y étant fidèle, elle avait tout à la fois ; je vis que fidèle à réciter le Pater, elle était arrivée à l’oraison de pure contemplation ; Notre-Seigneur l’élevait, même, jusqu’à l’oraison d’union. Je ne pus m’empêcher d’en louer le Seigneur…

     Je portais envie à son oraison vocale.

     Si cela est la vérité, comme ce l’est en effet, savez-vous, vous qui n’aimez guère les contemplatifs, que vous le deviendriez vous-même, si vous récitiez vos prières comme il faut, et avec une conscience pure. »

(Sainte Thérèse d’Avila – Le chemin de la perfection, Ch. 32)

 

René Pellegrini

Anciens articles à voir ou à revoir :

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-gloire-du-saint-esprit-motif-1-suite.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/lordre-de-dieu.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-reour-des-juifs-en-palestine-1-avant.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/petite-mise-au-point-sur-mes.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/04/bien-comprendre-ce-quest-la-revolution.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/04/les-propheties-sur-la-france-1.html

 

 

 

 

mardi 29 novembre 2022

J'étais Témoin de Jéhovah - 3 : Si tu es Témoin de Jéhovah, réfléchis bien !


J’ETAIS TEMOIN DE JEHOVAH – 3

SI TU ES TEMOIN DE JEHOVAH, REFLECHIS BIEN ! 

     Ces articles, en même temps qu’ils auront peut-être permis à mon lecteur catholique, ou pas, de se tenir en garde contre la séduction jéhoviste et de me connaître un peu mieux dans mon cheminement spirituel, se voudraient, pour toi qui est Témoin de Jéhovah, un éclairage que tu ignores peut-être, sur l’enseignement contradictoire, voire grotesque parfois de cette organisation par : 

- quelqu’un qui y a passé sept années de sa vie, en y exerçant des responsabilités, qui y était entré avec un désir profond de servir Dieu, mais un Dieu de vérité qui ne peut ni se tromper, ni nous mentir dans l’enseignement qu’Il fait dispenser par ses vrais serviteurs, ses prophètes ou ceux qui se prétendent tels. 

- Quelqu’un qui, au nom de la charité chrétienne, peut faire abstraction des comportements plus ou moins chrétiens de son prochain, ou de ses compagnons de service, mais pas de son propre rapport avec la vérité. 

     Pour en terminer avec les élucubrations des dispensateurs de ‘’vérités’’, au cas où tu ignorerais où se trouve le trône de Dieu…. 

« Le trône de Dieu est dans la constellation des Pléiades » !!! (in Réconciliation, 1928 p.12 et 14) 

….et que tu aies des difficultés pour interpréter Nahum II, 3-6….. 

« Nahum inspiré par l’esprit divin, donne une description d’un train en marche (…) il décrit jusqu’aux voyageurs dans les couloirs des wagons et le contrôleur qui poinçonne les billets » !!! (in Détresse du monde 1923, p.23) 

…..et Esaïe LX, 8 

« Le prophète Esaïe parla des aéroplanes, dont on fait actuellement si grand usage parmi les nations de la terre. La télégraphie sans fil, grâce à laquelle on lance des messages à travers le monde, a été de même prédite depuis longtemps. » (Détresse du monde 1923, p.23) 

CONCLUSION : 

     C’est sûr qu’avec un tel palmarès on est parfaitement blindé pour résister et en imposer à tous les détracteurs. Mes pauvres amis, j’ai de la peine pour vous, et, puisque nous parlions « train » permettez que je vous dise en toute amitié « vous avez pris le mauvais wagon ! ». 

     Après cela, on comprend combien il est avantageux d’en référer continuellement à Proverbes IV, 18 pour justifier les contradictions, les bourdes et les énormités dites au nom de Jéhovah. Après tout, pourquoi pas, si on aime les colubridés. Les fausses prophéties, les énormités produites et devant être enseignées comme des vérités, sous peine de manque de foi, voire d’une certaine mise à l’écart pour faiblesse spirituelle, doivent au moins, maintenant, t’alerter et t’amener à examiner sérieusement leur niveau de compétence, la pertinence, la fiabilité et la crédibilité de leur interprétation sur les doctrines et les dogmes qu’ils s’efforcent de détruire. C’est le moins que tu puisses faire, à moins que tu n’ais aucun problème de conscience ou qu’elle soit devenue imperméable à tout ce qui est extérieur à la société Watch Tower, le ‘’prophète’’ par excellence.

René Pellegrini 

dimanche 9 octobre 2022

Avis et Maximes - 12 : La pureté de conscience

Vierge Marie statue à la province de Chanthaburi en Thaïlande

 AVIS ET MAXISMES - 12  

 

LA PURETE DE CONSCIENCE

 

     Dieu estime plus le moindre degré de pureté de votre conscience

que toutes les œuvres que vous pouvez faire.

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

COMMENTAIRE PERSONNEL :

 

     La pureté de conscience doit être la finalité de nos actions en cette vie. Elle sera d’un grand secours lors des signes qui précèderont le jugement général. A cet effet, le Vénérable Père Louis Du Pont, Supérieur Jésuite enseigne concernant les consciences pures et les consciences souillées :

« Tous craindront, je l’avoue : mais la crainte des bons sera mêlée de confiance en la divine miséricorde ; ils se rappelleront ces paroles de leur Sauveur : Lorsque ces choses commenceront, regardez, et levez la tête, parce que votre rédemption est proche (St Luc XXI,28) que vos maux vont finir, et votre repos commencer. La crainte des méchants, au contraire, sera accompagnée de désespoir et de fureur, parce que, c’est la parole du Sage : une conscience troublée rend témoignage contre elle-même, et redoute toujours de cruelles extrémités (Sagesse XVIII,10). S’ils craignent, comme dit le Psalmiste, là où il n’y a pas lieu de craindre (Psaumes XIII,5), combien trembleront ils lorsqu’ils auront un si juste sujet de trembler, et que déjà commencera pour eux ce grincement de dents qui doit durer en enfer pendant toute l’éternité. »

 

René Pellegrini

dimanche 2 octobre 2022

Le combat contre le modernisme - 2


 Saint Pie Pie X (1835-1914) Pontificat 1903-1914

LE COMBAT CONTRE LE MODERNISME - 2

 

     Cette hérésie moderniste, déjà à l’œuvre du temps de saint Pie X, lui faisait dire :

« Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c’est que les artisans d’erreurs, il n’y a pas à les chercher aujourd’hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent, et c’est un sujet d’appréhension et d’angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Eglise, ennemis d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables frères, d’un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d’amour de l’Eglise, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu’aux moelles d’un venin d’erreur puisé chez les adversaires de l’Eglise, se posent,

au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Eglise ; qui, en phalanges serrés, donnent audacieusement l’assaut à tout ce qu’il y a de plus sacré dans l’œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu’ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu’à la simple et pure humanité (….) Ennemis de l’Eglise, certes ils le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pire on ne s’écarte pas du vrai. Ce n’est pas du dehors, en effet, on l’a déjà noté, c’est du dedans qu’ils trament sa ruine ; le danger est aujourd’hui presque aux entrailles de l’Eglise : leurs coups sont d’autant plus sûrs qu’ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n’est point aux rameaux ou aux rejetons qu’ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c’est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d’immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l’arbre : nulle partie de la foi catholique qui reste à l’abri de leur main, nulle qu’ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu’ils poursuivent par mille et un chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d’habileté qu’ils abusent facilement les esprits mal avertis. D’ailleurs, consommés en témérité, il n’est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu’ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement. Avec cela, et chose très propre à donner le changeune vie toute d’activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d’études, des mœurs recommandables d’ordinaire pour leur sévérité. Enfin, et ceci paraît ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti l’âme qu’ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu’on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est œuvre uniquement d’opiniâtreté et d’orgueil. Certes, Nous avions espéré qu’ils se raviseraient quelque jour ; et, pour cela, Nous avions usé avec eux d’abord, de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité ; enfin, et bien à contre cœur, de réprimandes publiques. Vous n’ignorez pas, Vénérables frères, la stérilité de Nos efforts ; ils courbent un moment la tête, pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. Ah ! S’il n’était question que d’eux, Nous pourrions peut-être dissimuler ; mais c’est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime ! Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l’Eglise universelle tels qu’ils sont.

     Et comme une tactique des modernistes ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raisons, tactique en vérité fort insidieuse, est de ne jamais exposer leurs doctrines méthodiquement et dans leur ensemble, mais de les fragmenter en quelque sorte et de les éparpiller çà et làce qui prête à les faire juger ondoyants et indécisquand leurs idées, au contraire, sont parfaitement arrêtées et consistantes ; il importe ici et avant tout de présenter ces mêmes doctrines sous une seule vue, et de montrer le lien logique qui les rattache entre elles. Nous Nous réservons d’indiquer ensuite les causes des erreurs et de prescrire les remèdes propres à retrancher le mal. » (Encyclique Pascendi Dominici Gregis – 8 septembre 1907)

     Le Saint Père développera ensuite le modernisme sous toutes ses facettes : théologique, philosophique, historique, croyant moderniste, apologétique, rénovateur moderniste.

     Les Catholiques doivent donc se montrer très vigilants sur les idées ou enseignements « théologique, philosophique, historique, apologétique » de croyants modernistes et rénovateurs, émis par des laïcs catholiques, comme par des ecclésiastiques, aussi bien dans l’Eglise que sur les différents supports de diffusion d’Internet. En effet, nous sommes avertis par un saint Pape (Pie X) que les ennemis de l’Eglise ne sont pas seulement à l’extérieur de l’Eglise mais dissimulés en son sein. Il faut donc bien peser les mots du Pape et la manière dont procèdent les « modernistes et rénovateurs » qu’ils dénoncent. 

(A suivre…« Le combat contre le modernisme – 3 »...Si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 


 

mardi 31 mai 2022

Prière du soir


PRIÈRE DU SOIR

 

Mettons-nous en la présence de Dieu et adorons-le. 

 

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-EspritAinsi soit-il. 

 

     Je vous adore, ô mon Dieu, avec la soumission que m’inspire la présence de votre souveraine grandeur. Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même. J’espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon. Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes souverainement aimable ; et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous. 

REMERCIONS DIEU DES GRÂCES QU’IL NOUS A FAITES 

     Quelles actions de grâces vous rendrai-je, ô mon Dieu, pour tous les biens que j’ai reçus de vous ? Vous avez songé à moi de toute éternité ; vous m’avez tiré du néant, vous avez donné votre vie pour me racheter, et vous me comblez encore tous les jours d’une infinité de faveurs. Hélas ! Seigneur, que puis-je faire en reconnaissance de tant de bontés ? Joignez-vous à moi, Esprits bienheureux, pour louer le Dieu des miséricordes, qui ne cesse de faire du bien à la plus indigne et à la plus ingrate de ses créatures.

DEMANDONS A DIEU DE CONNAÎTRE NOS PECHES

     Source éternelle de lumière, Esprit-Saint, dissipez les ténèbres qui me cachent la laideur et la malice du péché. Faites m’en concevoir une si grande horreur, ô mon Dieu, que je le haïsse, s’il se peut, autant que vous le haïssez vous-même, et que je ne craigne rien tant que de le commettre à l’avenir.

EXAMEN GENERAL

     Examinons notre conscience sur les péchés commis pendant cette journée, envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mêmes : en pensées, en paroles, en actions et par omission. (1

 DEMANDONS PARDON A DIEU DE NOS PECHES 

     Me voici, Seigneur, tout couvert de confusion, et pénétré de douleur à la vue de mes fautes. Je viens les détester devant vous, avec un vrai déplaisir d’avoir offensé un Dieu si bon, si aimable et si digne d’être aimé. Etait-ce donc là, ô mon Dieu, ce que vous deviez attendre de ma reconnaissance, après m’avoir aimé jusqu’à répandre votre sang pour moi ? Oui, Seigneur, j’ai poussé trop loin mon ingratitude. Je vous en demande très humblement pardon, et je vous conjure, ô mon Dieu, par cette même bonté dont j’ai ressenti tant de fois les effets, de m’accorder la grâce d’en faire, dès aujourd’hui et jusqu’à la mort, une sincère pénitence.

 PRENONS UNE FERME RESOLUTION DE NE PLUS PECHER 

     Que je souhaiterai, ô mon Dieu, de ne vous avoir jamais offensé ! Mais puisque j’ai été assez malheureux pour vous déplaire, je vais vous marquer mon repentir, par une conduite meilleure que celle que j’ai gardée jusqu’ici. Je renonce, dès à présent, au péché et à l’occasion du péché, surtout de celui où j’ai la faiblesse de retomber le plus souvent. Et si vous daignez m’accorder votre grâce, ainsi que je la demande et que je l’espère, je tâcherai de remplir fidèlement mes devoirs, et rien ne sera capable de m’arrêter, quand il s’agira de vous servir. Ainsi soit-il.

 

Le Pater (Notre Père),

L’Ave Maria (Je vous salue Marie)

Le Credo (Je crois en Dieu),

Le Confiteor (Je confesse à Dieu) 

 

 RECOMMANDONS-NOUS A DIEU, A LA SAINTE VIERGE ET AUX SAINTS  

     Bénissez, ô mon Dieu, le repos que je vais prendre, pour réparer mes forces, afin de vous mieux servir. Vierge sainte, Mère de mon Dieu, et après lui ma plus ferme espérance, saint Joseph, mon bon Ange, mon saint Patron, intercédez pour moi, protégez-moi pendant cette nuit, tout le temps de ma vie, et à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il. 

 PRIONS POUR LES VIVANTS ET POUR LES FIDELES TREPASSES  

     Répandez Seigneur, vos bénédictions sur mes parents, mes bienfaiteurs, mes amis et mes ennemis. Protégez tous ceux que vous m’avez donnés pour supérieurs, tant spirituels que temporels. Secourez les pauvres, les prisonniers, les affligés, les voyageurs, les malades et les agonisants. Convertissez les hérétiques, et éclairez les infidèles. 

     Dieu de bonté et de miséricorde, ayez aussi pitié des âmes des fidèles qui sont dans le purgatoire, spécialement de celles pour lesquelles je suis obligé de prier. Donnez-leur le repos et la lumière éternelle. 

PRIÈRE A TOUS LES SAINTS  

     Âmes très heureuses, qui avez eu le bonheur de parvenir à la gloire, obtenez-moi deux choses de celui qui est notre Dieu et notre Père : que je ne l’offense jamais mortellement, et qu’il ôte de moi tout ce qui lui déplaît. Ainsi soit-il. 

 DEMANDONS A DIEU SA SAINTE BENEDICTION 

     Mon Dieu faites-moi la grâce de passer cette nuit dans votre saint amour, et sans vous offenser ; donnez-moi pour cela votre sainte bénédiction. 

     Cœur douloureux et immaculé de Marie, veillez sur moi et bénissez-moi. 

     Qu’avec son Enfant si bon, la Vierge Marie nous bénisse, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


(Prière prise dans mon Livre des Exercices spirituels de Saint-Ignace de Loyola)

 

(1) En considérant les commandements de Dieu et de l’Eglise.   

 

     Elle se fait à genoux, si les conditions de santé le permettent, et devant un Crucifix lorsque cela est possible

 

Nota bene :

     On récite cette prière en s’efforçant d’avoir les sentiments de piété que les mots expriment. Le respect de la ponctuation facilite l’expression de ces sentiments.

 

René Pellegrini

 

 

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