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vendredi 6 mai 2022

Les avertissements de Saint Jean de L Croix - 2



 PROTECTION CONTRE L’ILLUMINISME LUCIFERIEN

EN MILIEU CATHOLIQUE – 3

 

LES AVERTISSEMENTS DE SAINT JEAN DE LA CROIX - 2

 

     Saint Jean de la Croix ajoute :

« Quand l’âme recherche ces communications, elle ouvre la porte au démon, qui la trompera dans des communications semblables qu’il sait très bien simuler et travestir et faire paraître comme venant de Dieu, car, il peut, comme nous le dit l’apôtre, se transfigurer en ange de lumière » (II Corinthiens XI, 14)

    Il y a, dans cette attitude, grand danger de laisser le champ libre « au démon » car c’est un être très intelligent, un mystificateur, un simulateur qui est capable, comme le dit Saint Paul aux Corinthiens, de se transformer en « ange de lumière », d’ange de ténèbres qu’il est. D’où mon utilisation « d’illuminisme luciférien » plutôt qu’illuminisme satanique - bien qu’il s’agisse du même être - car l’étymologie de Lucifer « porteur de lumière » souligne davantage son aspect et sa présentation comme ange dispensateur de lumière.

     Il sait très bien s’adapter aux désirs et aux états d’âme des personnes pour ensuite mieux les attirer dans ses filets. Malgré sa déchéance, Dieu ne lui a pas retiré son intelligence. Il n’agira pas de la même manière selon que l’individu est croyant ou athée. Il ne lui viendra pas à l’idée, en voulant circonvenir une personne pieuse, de la brusquer par des propos ou des manifestations qui le démasquerait immédiatement. Au contraire, il la confortera dans ses exercices de piété pour lui ôter toute méfiance, et, ce n’est que progressivement, après avoir capté sa confiance qu’il la fera dériver vers ce qu’il souhaite en sollicitant ses sens (ouïe, vue, goût, odorat, toucher) et en introduisant dans sa pensée certaines nouveautés qui, bien qu’en opposition avec le Magistère de l’Eglise, lui seront présentées comme plus adaptées à l'état d'esprit de l’époque ou au milieu ambiant, et il l'incitera à les propager.

     Quelle attitude adopter face à ces communications :

« Il convient donc à l’âme de les repousser les yeux fermés, sans examiner d’où elles proviennent. »

     Cela peut sans doute surprendre d’entendre un grand mystique comme Saint Jean de la Croix nous dire qu’il faut « les repousser sans examiner d’où elles proviennent » et cela d’autant plus que ces communications extraordinaires pourraient tout aussi bien venir de Dieu. Et là, une question se pose : cela ne serait-il pas un affront fait à Dieu de repousser ce qu’Il consent à donner ?

     Saint Jean de la Croix balaie nos scrupules en nous donnons la raison d’un tel comportement qui, de prime abord, a pu nous paraître tout, sauf mystique :

« Sans cela elle se prêtera si bien à celles du démon et lui donnera à lui-même tant de prise que, loin de recevoir celles de Dieu, elle recevrait celles du démon, et celles-ci deviendraient si nombreuses que : celles de Dieu venant à cesser, tout ce qui se passerait alors ne serait que l’oeuvre du démon, sans que Dieu y fut pour rien, c’est ce qui est arrivé à beaucoup d’âmes imprudentes et ignorantes. »

     La voilà bien l’explication d’une telle attitude : le risque couru par l’âme, « les communications véritables de Dieu venant à cesser, de prendre celles du démon pour celles de Dieu ». Car, ne n’oublions pas, la Sainte Ecriture nous a avertis : le démon se transfigure en ange de lumière. Ce n’est pas pour rien que cet imitateur est appelé par Tertullien « Le singe de Dieu »

     Et d’ajouter, ce constat dramatique concernant ces « âmes imprudentes et ignorantes »

« Elles se comportaient avec tant de sécurité au milieu de ces manifestations, qu’il a été très difficile de ramener un grand nombre d’elles à chercher Dieu dans la bonne voie, car les illusions du démon avaient produit en elles de profondes racines. »

     La conséquence et la gravité d’une telle méprise, comme a pu le constater Saint Jean de la Croix, résidant dans le fait que ces personnes, s’étant persuadées qu’elles communiquaient avec Dieu ou ses envoyés, persévérèrent pour la plupart dans cette voie d’erreur malgré les avertissements et les conseils qui leur furent prodigués par ceux qui étaient habilités pour traiter ce genre de manifestations.

 

(A suivre…« Les avertissements de Saint Jean de la Croix – 3 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 1er décembre 2012

jeudi 5 mai 2022

Protection contre l'illuminisme luciférien en milieu catholique - 2 : Les avertissements de Saint Jean de la Croix - 1


PROTECTION CONTRE L’ILLUMINISME LUCIFERIEN 

EN MILIEU CATHOLIQUE - 2

 

LES AVERTISSEMENTS DE SAINT JEAN DE LA CROIX - 1 

 

     Quoi qu’il en soit des motivations réelles ou des états d’âme des ‘’messagers’’ concernant la réception ou la recherche de communications extraordinaires, voici ce qu’il dit dans ses œuvres spirituelles « la Montée du Carmel » : 

« Tout d’abord, la perfection de la foi qui doit régir l’âme est amoindrie, et c’est déroger grandement à ses lois que d’adhérer aux manifestations extraordinaires qui se produisent dans les sens ; comme nous l’avons dit la foi est au-dessus de tous les sens. Voilà pourquoi l’âme qui ne ferme pas les yeux à tout ce qui lui vient par les sens s’éloigne du moyen qui la conduisait à l’union divine (…) Ces communications sont un obstacle pour l’esprit si on ne les rejette pascar l’âme s’y arrête et l’esprit ne prend pas son essor vers l’invisible (…) L’âme apporte peu à peu un sentiment de propriété à ces communications ; elle ne marche pas dans la voie du renoncement et du dénuement spirituel (…) L’âme perd insensiblement l’effet spirituel que ces manifestations causent dans son sens intérieur; elle s’attache à ce qu’elles ont de sensibles, à ce qu’il y a de moins importants (…) » 

     Loin d’être une marque, un gage de haute spiritualité, l’adhésion à ces diverses communications extraordinaires sont un « amoindrissement de la perfection de la foi » car la foi véritable est une vertu théologale, une vertu surnaturelle. La voie sécurisée d’accès à Dieu étant celle « du renoncement et du dénuement spirituel »

     La foi est donc au-dessus de tous les sens humains tels que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher qui relèvent du sensible, de la nature.

     Elle ne s’appuie ni sur l’évidence qui frappe les sens comme peut le faire la force d’une démonstration en science, ni sur le raisonnement propre de l’homme. 

     Elle s’appuie uniquement sur la confiance au témoignage d’une personne : la Personne de Jésus-Christ. Elle est donc, avant toute autre chose, l’adhésion surnaturelle de l’intelligence à la Vérité de Dieu révélée par Jésus-Christ : Dieu fait homme.

     Elle ne doit surtout pas être confondue avec « le sentiment religieux aveugle émergeant de la subconscience sous la pression du coeur (…) » comme l’enseigne le Pape Saint Pie X dans son Motu proprio Sacrorum antistitum, du 1er septembre 1910, appelé « Serment antimoderniste » concernant la foi, et destiné à combattre le modernisme dans l’Eglise, que tous les clercs ont dû prononcer lors de leur ordination et avant d'être de futurs ''papes'' : Serment qu'ils ont tous trahis, depuis Vatican II, par leurs actes et leurs enseignements. 

« Je tiens très certainement et professe sincèrement que la foi n'est pas un sentiment religieux aveugle qui émerge des ténèbres du subconscient sous la pression du cœur et l'inclination de la volonté moralement informée, mais qu'elle est un véritable assentiment de l'intelligence à la vérité reçue du dehors, de l'écoute, par lequel nous croyons vrai, à cause de l'autorité de Dieu souverainement véridique, ce qui a été dit, attesté et révélé par le Dieu personnel, notre Créateur et notre Seigneur. » 

   A comparer avec le fondement non catholique de la foi de Jean Paul II :

 « Je n’ai jamais considéré ma foi comme traditionnelle (…) A considérer en toute objectivité ma propre foi, j’ai toujours constaté qu’elle n’avait rien à voir avec un quelconque conformisme, qu’elle était née dans les profondeurs de mon propre moi, qu’elle était aussi le fruit des efforts de mon esprit cherchant une réponse aux mystères de l’homme et du monde. » (in André Frossard : N’ayez pas peur, Paris 1982, p.40-41). 

   Le Serment antimoderniste que nous confirmons quant à sa source et sa réception, en récitant « l’Acte de foi » dans la prière du matin :

« Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Eglise, parce que, étant la Vérité même, vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. »

     Dans la foi ce n’est pas le cœur mais l’intelligence qui intervient parce que comme le dit Saint Pie X, elle est « adhésion (ou assentiment) surnaturelle de l’intelligence à la vérité révélée et reçue par l’enseignement donné par l’Eglise » car elle nécessite, comme le dit le Pape, d’être « reçue du dehors, par l’écoute » par ceux qui sont les interprètes et les dispensateurs de cette vérité révélée, et non « des profondeurs de mon propre moi (…) le fruit des efforts de mon esprit » de Jean Paul II.

     D’où la nécessité, afin de ne pas errer, pour tous les dispensateurs de ‘’Messages célestes’’ et ceux qui les écoutent et les propagent, de ne pas sortir de cette définition de la foi enseignée par le Magistère infaillible de l’Eglise. Et surtout, ne pas vouloir agir indépendamment des conseils ou des avertissements de ceux qui ont reçu grâce d’état en ce domaine, pour vouloir se conformer et se fier opiniâtrement à sa volonté propre en cette matière où il est si facile de tomber dans l’illusion. 

                  (A suivre…« Les avertissements de Saint Jean de la Croix – 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 


 

samedi 30 avril 2022

Les prophéties sur la France - 1 : Préliminaire



 LES PROPHETIES SUR LA FRANCE – 1 

Préliminaire

 

    Les prophéties et les avertissements sur des événements futurs nous les trouvons dans la Révélation publique - la Bible, Ancien et Nouveau Testament - et dans la révélation privée. Celle-ci, est l’apanage d’âmes privilégiées bénéficiaires d’apparitions, de visions et d’extases : ce sont des grâces exceptionnelles. Elles sont davantage pour l’utilité du prochain que pour celles qui en bénéficient. Ces révélations ou prophéties privées lorsqu’elles sont de source divine ne contredisent jamais les prophéties de l’Ecriture Sainte, mais, dans le cours de l’histoire humaine, par l’annonce de circonstances temporelles particulières elles les confirment et les complètent. Les prophéties font partie de la vie spirituelle de l’Eglise.

Peut-on se fier aux prophéties privées ? 

     Leur source n’étant pas directement la révélation publique (la Bible) elles ne sont pas de foi divine, on peut y croire ou pas. Cependant, compte tenu de l’autorité ou de la qualité des personnes qui les ont émises, sous le regard de l’Eglise : Saints, Bienheureux, Vénérables et personnes de grande piété, il serait téméraire de s’y opposer.

Comment distinguer les vrais des faux prophètes ?

     Deux critères d’appréciation sont donnés par Saint Paul pour permettre cette distinction : l’analogie de la foi et la soumission des prophètes

« (…) que celui qui a reçu le don de prophétie en use selon l’analogie de la foi » (Romains XII,6)

     En conformité avec la foi, et éclairé par la lumière divine, les vrais prophètes confirment les textes canoniques ou éclairent certains événements surnaturels ayant des répercussions terrestres.

« (…) les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. » (I Corinthiens XIV, 32)

     Car Dieu est un Dieu de paix et non de discorde. Ces âmes privilégiées ne doivent pas sombrer dans l’enthousiasme des illuminés mais faire preuve de réflexion. Ils doivent savoir se contenir et ne pas diffuser à tout va, sans en référer, d’abord, aux personnes compétentes ayant le charisme et l’autorité nécessaires pour traiter et juger de la réalité de ces phénomènes de communications extraordinaires.      

     En dehors de ces deux critères d’appréciation, il faut conserver une grande prudence. En ce domaine, il est nécessaire, afin de ne pas être entraîné là où il ne faudrait pas aller, de se discipliner et d’adhérer à une règle stricte et protectrice : ne jamais anticiper le jugement de l’Eglise, c’est-à-dire s’en tenir à ses décisions en cette matière liée au surnaturel ou préternaturel, et dans laquelle on peut s’illusionner soi-même. Pour la bonne attitude sur cette question voir dans la catégorie « Illuminisme luciférien »  

 

(A suivre…« Les prophéties sur la France – 2 »…si Dieu veut) 

 

René Pellegrini 

 

- Mis sur un blogue le 30 avril 2014

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...