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vendredi 15 juillet 2022

La Contre-Révolution, qu'est-ce à dire ? - 3 : La vérité


LA CONTRE-REVOLUTION, QU’EST-CE A DIRE ? - 3 : LA VERITE

     On n’abordera pas ici une étude métaphysique de la vérité qui nécessiterait de développer sa nature et son fondement. On se contentera simplement de dire, pour ce premier volet du triptyque contre-révolutionnaire, qu’elle est une vertu morale, et d’effleurer les diverses applications du mot vérité, pour mettre surtout en évidence les détenteurs de la vérité.

APPLICATIONS DIVERSES DU MOT VERITE :

     - La vérité en philosophie (1) c’est, d’une façon générale, l’accord entre l’intelligence et les choses connues. Elle est principalement dans l’intelligence, et secondairement dans les choses pour autant que celles-ci sont rapportées à l’intelligence comme à leur principe. (Somme Théologique Ia Pars, q.16, a.1)

     - La vérité ontologique : elle exprime l’être des choses en tant qu’il est conforme à l’intelligence divine dont il procède. Dieu étant la cause efficiente de tout être, les choses sont vraies en tant qu’elles sont conformes aux idées d’après lesquelles elles ont été faites.

      - La vérité logique :

     * Au sens concret : c’est la connaissance elle-même en tant que l’intelligence est conforme à l’objet ou à la chose qu’elle représente.

     * Au sens abstrait : la conformité de l’intelligence avec la chose par un jugement affirmant ce qu’elle est ‘’adaequatio intellectus ad rem’’. Par exemple, si je dis « cet or est pur » j’énonce une vérité si véritablement la pureté appartient à cet or, c’est-à-dire si mon jugement est conforme à ce qui est.

     - La vérité morale qui est la conformité du langage et des actions avec la pensée

  LA VERITE EST EN DIEU, NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST…

     C’est le Fils de Dieu lui-même qui l’a affirmé à ses disciples, dans son sermon, après la Cène. Il déclara solennellement : « Je suis la voie, la vérité et la vie » (St Jean XIV, 6). La vérité est la Personne même de Jésus-Christ. Ses paroles sont vérités.

     Il l’affirmera encore devant Pilate le représentant en Judée de l’autorité impériale :

« C’est pourquoi Pilate lui repartit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité ; quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ». (St Jean XVIII, 37)

     A contrario celui qui refuse, à quelque titre que ce soit, d’écouter et d’obéir à la voix de Jésus, méprise ses enseignements et pousse ou encourage les autres, par sa conduite, ses propos ou ses enseignements, à faire de même, porte en quelque sorte, comme inscrit sur son front, et en gros caractères, la marque de son discrédit : MENTEUR !

     Il l’affirmera aussi devant les Juifs qui cherchent des prétextes pour le faire mourir :

« (…) Celui qui m’a envoyé est VRAIet moi ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde. » (St Jean VIII, 26)

ET DANS SON EGLISE OU MAISON DE DIEU qui est « colonne et fondement de la vérité » telle est l’affirmation inspirée de Saint Paul au jeune Timothée.

« Afin que (…) tu saches comment te conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et le fondement de la vérité. » (I Timothée III, 15)

     Verset qui atteste, par la même occasion, la visibilité et l’infaillibilité de l’Eglise « colonne et fondement de la vérité » et unique canal de celle-ci.

     Possédée par Jésus-Christ et par sa continuité ici-bas, son Eglise, la vérité implique donc pour le chrétien, une adhésion et un attachement indéfectibles aux enseignements de Dieu et de son Eglise contenus dans les Saintes Ecritures ainsi que dans les documents magistériels, et applicables dans la vie privée, morale, sociale et politique.

     Cette vie chrétienne, sous ses différents aspects ne sauraient, à moins de négliger ou de fuir sa mission de baptisé et de disciple de Jésus, faire l’impasse sur les priorités qui lui incombent d’enseigner ou de défendre, selon ses aptitudes, tout ce qui concerne le salut des âmes, et de combattre, en conservant la charité chrétienne, tout ce qui est en opposition à ces enseignements, sans tenir compte du qu’en-dira-t-on, de l’ironie, des critiques, des calomnies, du mépris, de la haine ou des menaces « (…) Il faut plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes » (Actes V, 29) nous dit l’exemple de Saint Pierre sommé par les autorités juives de faire silence sur le doux nom de Jésus et ses enseignements, car Notre-Seigneur nous a avertis en ces termes :

« Celui qui aura rougi de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme rougira de lui, lorsqu’il viendra dans sa majesté et dans celle du Père et des saints anges. » (St Luc IX, 26)

     Qu’elle que soit notre position sociale et la hauteur de nos responsabilités, il faut que notre intelligence et notre volonté se conforment à la vérité de la loi divine - car Dieu ne peut ni se tromper, ni nous mentir, et tel que l’enseigne et le transmet le Magistère de l’Eglise que ce soit par le Magistère ex cathedra du Pape ou par le Magistère pontifical ordinaire (2). Il faut aussi que notre intelligence et notre volonté se conforment à l’ordre que le Créateur à inscrit dans notre nature superbement bafoué, de nos jours, par des lois et des pratiques immorales et scélérates. Que les chrétiens doivent se soumettre à la vérité infailliblement révélée par les enseignements de Notre Seigneur c’est ce que Lui-même affirme :

« Mes brebis écoutent ma voix moi je les connais et elles me suivent. » (St Jean X, 27)

 (A suivre… « La contre-révolution qu’est-ce à dire ? - 4 : La charité »…si Dieu veut)

René Pellegrini


(1) Ultérieurement, si Dieu veut, une rubrique sera consacrée à la philosophie chrétienne

(2) Le Pape possède un double Magistère infaillible : le Magistère ex cathedra, solennel ou extraordinaire utilisé exceptionnellement pour la définition d’un dogme en matière de foi et de mœurs, donc très peu utilisé, en moyenne tous les deux ou trois siècles, et le Magistère pontifical ordinaire utilisé dans ses enseignements non dogmatiques (Encycliques, Bulles, Brefs, Constitutions Apostoliques) destinés à guider les fidèles spirituellement ou doctrinalement utilisé tous les jours, ou selon les besoins, afin qu’ils n’aillent pas brouter dans des pâturages empoisonnés lorsque surgissent certaines idéologies néfastes pour la foi ou les mœurs, et dans lesquels le Pape ne peut errer ayant la promesses de l’assistance de Jésus-Christ « Je suis avec vous TOUS LES JOURS, jusqu’à la consommation des siècles ». (St Matthieu XXVIII, 20) C’est à tort, de manière arbitraire et non sans graves conséquences pour la foi elle-même qu’on exclut de l’infaillibilité les Encycliques, contrairement à l’enseignement de Mgr d’Avanzo au nom de la députation de la Foi lors du Concile Vatican I, et du Pape Pie XII.

 

Mis sur un autre blogue le 7 août 2014

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