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mercredi 28 décembre 2022

Echelle Sainte - 9 : Le renoncement - 9

ECHELLE SAINTE – 9

     Pour ceux qui veulent entreprendre le voyage qui permettra d’inscrire leurs noms dans le livre de vie ou le livre du ciel, les trente degrés de l’échelle spirituelle de Saint Climaque nous montrent le chemin. Saint Climaque est un moine syrien connu sous le nom de Jean le Sinaïtique. Il mourut vers 650-680.

PREMIER DEGRE : LE RENONCEMENT - 9

1-42

     Offre au Christ les labeurs de ta jeunesse, et, devenu vieux, tu jouiras de ce trésor qu’est l’impassibilité. Les biens amassés dans la jeunesse nourrissent et réconfortent dans leur vieillesse ceux qui sont affaiblis. Travaillons avec ardeur dans notre jeunesse et courons avec vigilance, car l’heure de la mort est incertaine. Nous avons en vérité des ennemis méchants et malveillants, rusés et perfides, puissants, qui ne dorment jamais, invisibles et immatériels ; ils tiennent le feu dans leurs mains en s’efforcent d’en incendier le temple de Dieu.

1-43

Que personne en sa jeunesse n’écoute les démons ses ennemis qui lui disent : « N’épuise pas ta chair, de peur de tomber malade et de t’affaiblir. » Vous ne trouverez, en effet, à peu près personne, surtout parmi la génération actuelle, qui entreprenne de mettre à mort sa chair ; à peine se prive-t-on d’une nourriture abondante et agréable. Le but de ce démon est de faire que notre entrée dans le stade soit lâche et pleine de négligence, et de travailler ensuite à ce que la fin réponde au commencement.

 

René Pellegrini

Anciens articles à voir ou à revoir :

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mercredi 9 novembre 2022

La sainteté - 2 : Les libertins et la sainteté / Première injustice - 1


      Conversion de Marie-Madeleine de Magdala la pécheresse. Selon la tradition, chassée de Judée, par les Juifs, avec Marthe, Lazare, Maximin, Sidoine, Marie Jacobé et Salomé, ils évangélisèrent la Provence.

  LA SAINTETE - 2

 

 « Mirabilis Deus Sanctis in Suis. »  

« Dieu est admirable dans ses Saints. » 

(Psaume LXVII, 36) 

 

LES LIBERTINS ET LA SAINTETE : PREMIERE INJUSTICE - 1 

     C’est tout le temps que la sainteté, et même la plus solide et la plus vraie, a été en butte à la malignité des libertins et à leur censure. C’est de tout temps qu’ils l’ont combattue comme ses plus déclarés ennemis ; et c’est pour cela, ou qu’ils ont tâché de se persuader et de persuader aux autres qu’il n’y a point dans le monde de vraie sainteté, ou qu’ils ont au moins affecté, en la confondant avec la fausse, de la décrier. Deux artifices dont ils se sont servis pour défendre, et, s’ils avaient pu, pour autoriser leur libertinage contre la sainteté chrétienne, qui néanmoins a toujours été et sera toujours, devant Dieu et devant les hommes, leur condamnation. Deux artifices que saint Jérôme a subtilement démêlés dans une de ses Epitres, où il s’explique ainsi : « Lacerant sanctum propositum, et nequitoe suoe remedium arbitrantur, si nemo sit sanctus, si turba sit pereuntium, si omnibus detrahatur. »(1) Ce Père parlait en particulier de certains esprits forts, qui, témérairement et sans respect, blâmaient la conduite de sainte Paule, et le courage qu’elle avait eu de quitter Rome pour aller chercher son salut dans la retraite et l’éloignement du monde. Ces paroles sont remarquables, et d’autant plus dignes d’être pesées, qu’elles expriment ce que nous voyons tous les jours arriver dans ce siècle. Lacerant sanctum propositum : parce qu’ils raisonnent en mondains, disait saint Jérôme, ils déchirent de leurs railleries, et même par leurs médisances, tout ce que les serviteurs de Dieu font de plus édifiant et de plus louable pour honorer Dieu. Et nequitoe suoe remedium arbitrantur si nemo sit sanctus ; ils croient leur libertinage bien à couvert, quand ils ont la hardiesse de soutenir qu’il n’y a point de Saints sur la terre ; que ceux qu’on estime tels ont comme les autres leurs passions et leurs vices, et des vices même grossiers ; que les plus gens de bien sont comme eux dans la voie de la perdition, et qu’on a droit de dire de tout le monde que tout le monde est corrompu et perverti. Non-seulement ils soupçonnent que cela peut être, mais ils assurent que cela est ; et, dans cette supposition, aussi extravagante que maligne, ils se consolent ; comme si l’affreuse opinion qu’ils ont de tout le genre humain était la justification de leur iniquité, et devait les guérir de tous les remords intérieurs qu’ils auraient infailliblement à essuyer si le monde leur faisait voir des hommes vraiment vertueux, et dont la vie exemplaire fût un reproche sensible de leur impiété et de leurs désordres : Et nequitoe suoe remedium arbitrantur, si detrahatur omnibus. Prenez garde, s’il vous plaît, à la pensée de ce saint docteur. 

     La première injustice que le libertin fait à la sainteté chrétienne est de ne la pas vouloir reconnaître, c’est-à-dire de prétendre que ce qu’on appelle sainteté n’est rien moins dans les hommes que sainteté ; que dans les uns c’est vanité, dans les autres singularité ; dans ceux-ci dépit et chagrin, dans ceux-là faiblesse et petitesse de génie ; et malgré les dehors les plus spécieux, dans plusieurs imposture et hypocrisie. Car c’est ainsi, mes chers auditeurs, qu’on en juge dans le monde, mais particulièrement à la cour, dans ce grand monde où vous vivez, dans ce monde que je puis appeler l’abrégé du monde. Monde profane, dont la malignité, vous le savez, est de n’admettre point la vraie vertu, de ne convenir jamais du bien, d’être toujours convaincu que ceux qui le font ont d’autres vues que de le faire, de ne pouvoir croire qu’on serve Dieu purement pour le servir ni qu’on se convertisse purement pour se convertir ; de n’en voir aucun exemple qu’on ne soit prêt à contester, de critiquer tout, et, à force de critiquer tout, de ne trouver plus rien qui édifie. Malignité, reprend saint Jérôme, injurieuse à Dieu et pernicieuse aux hommes : ne perdez pas cette réflexion, qui vous peut être infiniment utile et salutaire.  

     Malignité injurieuse à Dieu, puisque par-là l’on ôte à Dieu la gloire qui lui est due, en attribuant à tout autre qu’à lui les œuvres dont il est l’auteur, comme nous apprenons de l’Evangile que les pharisiens en usaient à l’égard du Fils de Dieu. Car que faisaient-ils ? Ils imputaient à l’art magique les miracles de ce Dieu-Homme ; ils disaient qu’il chassait les démons par la puissance de Beelzebub, le prince des ténèbres. Et que fait-on à la cour ? On veut, et l’on veut sans distinction, qu’un intérêt secret y soit le ressort, le motif de tout le bien qu’on y pratique, de tout le culte qu’on y rend à Dieu, de toutes les résolutions qu’on y prend de mener une vie chrétienne, de toutes les conversions qui y paraissent, de toutes les réformes qu’on y aperçoit. On veut qu’une basse et servile politique en soit le principe et la fin. On dit d’une âme touchée de Dieu, et qui commence de bonne foi à régler ses mœurs qu’elle prétend quelque chose, qu’il y a du mystère dans sa conduite, que ce changement est une scène qu’elle donne ; mais que Dieu y a peu de part. Or l’un n’est-il pas semblable à l’autre ? Et si le langage du pharisien à été un blasphème contre Jésus-Christ, celui du monde qui juge et qui décide de la sorte est-il moins injuste et moins criminel ? 

     Malignité pernicieuse aux hommes, puisque le mondain se prive ainsi d’une des grâces les plus touchantes et, dans l’ordre de la prédestination, les plus efficaces, qui est le bon exemple ; ou plutôt, puisqu’autant qu’il dépend de lui il anéantit à son égard cette grâce du bon exemple. Ces conversions, dont il est témoin, et qu’on lui propose pour le faire rentrer en lui-même, n’ont plus d’autre effet sur lui que de lui faire former mille raisonnements, mille jugements téméraires et mal fondés ; que de lui faire profaner ce qu’il y a de plus saint par les railleries les plus piquantes, et souvent même par les discours les plus impies. Dieu le permet, pour punir en lui cet esprit d’orgueil qui le porte à s’ériger en censeur si sévère de la sainteté. D’où il arrive que, bien loin de tirer aucun fruit des exemples qu’il a devant les yeux, il s’endurcit le cœur, il se confirme dans ses désordres, il demeure dans son impénitence, il s’y obstine, et se rend encore plus incorrigible. Au lieu que les âmes fidèles marchent avec simplicité dans les voies de Dieu, profitent du bien qu’elles supposent bien, au hasard même de s’y tromper ; s’édifient des vertus, quoique douteuses, qui leur paraissent vertus ; de ces exemples même contestés se font des leçons et des règles, heureuses qu’il y en ait encore ; et, sans penser à les combattre, bénissant Dieu de ce qu’il les suscite pour sa gloire, pour le bien de ses élus, et pour la confusion du libertinage.   

(A suivre…« Les libertins et la sainteté : Première injustice - 2 »…si Dieu veut) 

 

René Pellegrini

(1) Ils déchirent continuellement la réputation de ceux qui ont pris le parti de la piété, et s’imaginent remédier à leurs maux en censurant la conduite de tout le monde et en grossissant le nombre de ceux qui vivent dans le libertinage. (St Jérôme, lettre de réfutation des calomnies de ses ennemis, écrite en 385)

lundi 31 octobre 2022

Prière Auguste Reine des Cieux


PRIERE AUGUSTE REINE DES CIEUX

     Auguste Reine des Cieux, souveraine Maîtresse des Anges, vous qui dès le commencement avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez vos légions saintes, pour que sous vos ordres et par votre puissance, elles pourchassent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abîme.

     Qui est comme Dieu ! (1)

     O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance.

     O divine Mère, envoyez vos Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi.

     Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.


(Prière authentique de 1863. Prière indulgenciée par Saint Pie X, le 8 juillet 1908) 

1) MI-CA-EL : Qui (est) comme Dieu ? Ainsi répondit le Grand Archange Saint Michel à Lucifer qui disait : « Je serai semblable à Dieu » (Isaïe XIV,14). C’est par cette réponse que Saint Michel a triomphé de Lucifer. D’où le nom de Michel qui lui est resté. 

NOTA BENE :

     Ce n'est pas sans raison que cette prière demande «aux légions saintes de Marie » de refouler les démons dans l'abîme, car Mélanie Calvat dans son Message de la Salette avertissait :

« En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d'une telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d'âmes. Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. »….

     Et, de nos jours, nous constatons une accélération pour la mise en place d’une gouvernance mondiale tout au service de Satan et viscéralement contre Notre Seigneur Jésus-Christ et son Eglise. Je vous invite à résister fort dans la foi ; à ne pas succomber à l’odieux chantage du ‘’vaccin’’ poison qui empoisonne durablement le corps humain. Pour l’instant, ce ‘’vaccin’’ n’est pas encore le signe de la Bête mais une préfiguration, une préparation suffisamment contraignante pour nous mettre déjà à l’épreuve selon nos situations personnelles (santé, loisirs, travail, études). Quant à la vraie marque de la Bête sur la main droite ou sur le front (Apocalypse XIII,16) elle sera directement liée à l’adoration de Lucifer.  Faisons donc monter cette Auguste prière, nos pénitences et nos supplications pour qu’elle nous délivre du joug de l’ennemi, que l’humanité pécheresse a pourtant bien mérité.

 

René Pellegrini

lundi 3 octobre 2022

La monarchie catholique de droit divin - 1


Drapeau fleurdelysé du Royaume de France 

LA MONARCHIE CATHOLIQUE DE DROIT DIVIN - 1

 

     Ma page Facebook est monarchiste, car la monarchie est le fondement constitutionnel et temporel sur lequel Dieu a voulu édifier la France. Qu’il y eut de plus ou moins bons rois cela ne change rien à ce qui a été posé à l’origine. La monarchie est le gouvernement légitime de la France, le gouvernement de droit. Le gouvernement révolutionnaire et républicain n’est qu’un gouvernement de fait, un gouvernement d’usurpation, permis par Dieu en châtiment des péchés et infidélités répétés des français méprisants ou indifférents envers les lois divines et les avertissements des Papes. Cependant, la nation française, la France - devenue plus fréquemment l’hexagone dans la bouche des média - que le pouvoir occulte judéo-maçonnique s’efforce de dissoudre dans la construction européenne et le mondialisme, a été établie par Dieu sur la personne de Clovis - chef de la tribu franque - par le moyen de l’Eglise, après sa conversion à Jésus-Christ avec trois mille de ses guerriers, et elle demeure de droit une monarchie que Dieu se chargera de rétablir lorsque la France aura bue le calice de toutes ses iniquités. (1)

     Mon ami, mon frère, comprenons-nous bien ! Par monarchie ou royauté je n’entends pas un monarque ou un roi constitutionnel folklorique, jouet des assemblées parlementaires et du pouvoir occulte, comme il en existe en Europe (Belgique, Pays Bas, Suède, Grande Bretagne, Norvège, Danemark) mais, un roi selon le cœur de Dieu, soumis à l’accomplissement de la volonté de Notre-Seigneur, à ses commandements, et pas sur l’imposture des Droits de l’homme (sans Dieu) dans lesquels l’être humain finit par devenir, sous l’angle de la morale, un jouisseur effréné incité à satisfaire ses passions les plus dégradantes et, sous l’angle économique, une marchandise ou une variable d’ajustement dans les entreprises. Un roi catholique déterminé à remettre Jésus-Christ à sa vraie place dans la nation, et soucieux du bien commun spirituel et temporel de ses sujets, visant à assurer le bonheur temporel et le salut éternel du plus grand nombre.

     Pour rétablir cette prérogative monarchique de la France qui donne de l’urticaire, des convulsions, non seulement aux ennemis jurés de Dieu et de l’Eglise catholique mais aussi à bon nombre de Catholiques garantis grand teint et que le seul mot de « chrétienté » indispose ou tétanise, deux textes (non exhaustifs) : 

« Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine, qui est la seule véritable Eglise du Christ (...) Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire romain. Et il soumettra tous les peuples à son sceptre ! Il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation » (Prophétie de Saint Rémi, en la fête de Noël 496, dans la cathédrale de Reims, lors du sacre de Clovis) 

     La France (pas la Gaule d’Astérix) violemment détournée de sa vocation par le bain de sang et la Terreur initiés par la Révolution de 1789, planifiée et aiguillonnée par la secte judéo-maçonnique, et par le travail de sape entrepris depuis lors à l’encontre de tout ce qui pouvait revêtir un caractère catholique et chrétien, se trouve en état d’apostasie avec comme conséquence : à apostasie permanente et se radicalisant de plus en plus, en actes et par décrets, une ‘’main’’ de Dieu qui s’appesantit de plus en plus sur notre pays et par ricochet sur les nations : de Dieu on ne se moque pas…sans graves et tragiques conséquences. 

     Pour les catholiques libéraux ou entachés de libéralisme, fascinés par le concile Vatican II, et pour l’univers mental des adeptes de la soporifique, anesthésiante, abrutissante et pathologique théorie négationniste du complot (2), englués dans la mortifère laïcité républicaine qui a expulsé de toutes ses institutions Jésus-Christ - dispensateur et voie UNIQUE de salut pour les âmes, et leur accès au Père - mais aussi contempteurs, quand ils ne la vomissent pas, de cette prérogative attribuée à la France et les conditions de celle-ci, pour toutes ces personnes, la confirmation d’un Saint Pape : 

« Vous direz aux Français qu’ils fassent leur trésor des testaments de Saint Rémide Charlemagne et de Saint Louis, qui se résument dans ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans ‘’ Vive le Christ qui est Roi de France ! A ce titre seulement la France est grande parmi les nations. A cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse. A cette condition, on pourra lui appliquer ce qui dans les Livres Saints est dit d’Israël : Que personne ne s’est rencontré qui insulta ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu » (saint Pie X à l’évêque d’Orléans, lors de la lecture du Décret de Béatification de Jeanne d’Arc, le 13 décembre 1908 – Actes – tome V, pp. 204 et 205) 

 (A suivre…« site monarchiste - 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini 

(1) L’antichristianisme et la haine anticatholique sont manifestes de nos jours. Alors que les média aux ordres, très bavards pour des propos désobligeants à l’égard des autres religions ou de leurs pratiquants (Judaïsme et Islam), se montrent beaucoup plus réservés lorsque l’Eglise catholique, Jésus-Christ et sa sainte Mère sont salis dans des films, des affiches, des œuvres dites artistiques ou des spectacles blasphématoires. Actuellement, a moins d’être aveugle et dupe des discours rassurants - et comme châtiment permis par Dieu pour l’apostasie religieuse de la France - tout est mis en œuvre, par la judéo-maçonnerie aidée par la meute journalistique, pour favoriser la propagation de l’Islam en France, avec comme objectif d’abaisser le catholicisme et, à terme, si possible, de détruire tout ce qui pourrait rappeler un passé chrétien et catholique, en utilisant le moindre prétexte pour le monter en épingle et, sans nuance, conditionner insidieusement les esprits dans le sens du mépris et du rejet. Désormais, cette haine antichrétienne et antichrist ne peut que s’intensifier au travers du mépris grandissant affiché à l’égard des commandements de Dieu et de la morale catholique, et de la dénonciation, sans réserve et sans langue de bois de ces comportements pervers et sataniques, par ceux qui veulent rester fidèles aux lois divines. Il y a incompatibilité totale entre ces monstrueux monuments d’iniquité que sont les constructeurs de la cité du diable et les défenseurs de la Cité de Dieu. Cet assaut diabolique contre les lois de Dieu, ici-bas, sur le plan inférieur, illustre la bataille décisive qui se joue sur un plan supérieur entre Dieu et ses anges fidèles, et Satan et les anges déchus, les démons, pour la possession des âmes : il est urgent de choisir son camp.

(2) Concernant les contempteurs catholiques (et les autres) du complot anti-chrétien, on s’interroge sur ce qui peut le plus les caractériser : leur désinvolture, leur candeur, leur crétinisme ou leur complicité, lorsque le Pape Léon XIII déclare déjà en 1892 :  

« En pénétrant à fond, à l’heure présente encore, la portée du vaste complot que certains hommes ont formé d’anéantir en France le christianisme, et l’animosité qu’ils mettent à poursuivre la réalisation de leur dessein (…) » (Lettre Encyclique, Au milieu des sollicitudes, 16 février 1892)

     J’ajoute aujourd’hui 2 octobre 2022 : Ecoutez donc les Papes qui voient clairs et mettent en garde longtemps à l’avance, et pas ceux qui vous invitent à collaborer à ce nouveau mystificateur qu’est le Nouvel Ordre Mondial (N.O.M) cette nouvelle tentative d’unité mondiale que Dieu dispersa lors de la construction de la Tour de Babel. Ce projet se dresse contre Dieu puisque c’est Lui-même qui à voulu les nations « remplissez la terre »dit-il à Noé, sitôt sorti de l’arche ; et non rassemblez-vous, ce que voulait les bâtisseurs de Babel, projet qui se dressait contre celui de Dieu. C’est ce qui attend les constructeurs du N.O.M, après avoir provoqué bien des malheurs, et auquel nous demande de collaborer le Vatican !!! (Lire Genèse chapitre XI, et la Table des nations au chapitre X.

NOTA BENE :

Afin, de faire ressortir, les couleurs, les soulignés et les gras, mais aussi pour palier aux disparitions de photos et de publications sur FaceBook, cet article, et les suivants, seront mis en même temps sur mon blogue :


Mis sur un autre blogue le 31 janvier 2013 


 

jeudi 21 juillet 2022

Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola - 8 : L'éternité pour une éternité !


LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 8

 

L’ETERNITE POUR UNE ETERNITE !

 

Car elle durera toujours, elle ne finira JAMAIS !

O TOUJOURS ! O JAMAIS ! O ETERNITE :

Si c’est l’ETERNITE dans les cieux, incompréhensible bonheur !

TOUJOURS la vérité et la vertu, la vie et les délices, les bienheureux et les anges.

TOUJOURS DIEU 

     A contempler, à aimer, à posséder, à bénir, TOUJOURS.

     Et jamais plus de larmes, ni de mort, ni de deuil, ni de cris, ni de douleur ! JAMAIS ! (Apocalypse XXI, 4)

     Mais si c’était pour moi l’ETERNITE dans les enfers, effroyable malheur !

     Toujours le remords qui ronge ;

     Toujours le feu qui brûle !

     Toujours les pleurs qui coulent !                                                                   

     Toujours les dents qui grincent !

     Toujours les démons qui tourmentent !

     Toujours la malédiction de Dieu !

     Un rayon du jour qui réjouit, jamais !

     Un moment de repos, jamais !

     Une goutte d’eau qui rafraîchisse, jamais !

     Une lueur d’espérance, jamais !

O TOUJOURS ! O JAMAIS ! O ETERNITE !

     Mortel, qui a une âme immortelle, il y a une ETERNITE. Y penses-tu ?...Non. Et cette ETERNITE

Est pour moi

     Si tu n’y crois pas, qu’importe ! Si elle n’est point, que risques-tu à bien vivre ?...Mais si elle existe, quelles conséquences aura ta folle erreur ! Or, elle existe, et tu es sur le bord de cette ETERNITE ; et dans quelques jours il n’y aura plus rien.

     De tous ces PLAISIRS qui t’amusent ;       

     De toutes ces AFFAIRES qui t’occupent ;

     De toute cette VIE qui t’abuse,     

Il n’y aura plus que

L’ETERNITE !

L’ETERNITE et tes ŒUVRES, et leurs fruits ;

Alors le PLAISIR du PECHEUR aura passé

Mais la PEINE lui restera ;

Et la PEINE du JUSTE aura passée

Mais le BONHEUR lui restera ;

Donc : ou les PLAISIRS DU TEMPS

Avec les PEINES DE L’ETERNITE,

Ou les PEINES DU TEMPS

Avec les JOIES DE L’ETERNITE

CHOISIS…

O ETERNITE ! O ETERNITE !

     J’ai choisi. Je veux que tu sois le ciel. Je veux le passer avec Dieu.

     Dieu éternel, ô mon souverain juge ! Saisi d’effroi je me jette à vos pieds ; en face de votre éternité, je n’ai d’appui que dans la grandeur de vos miséricordes et dans l’amertume de mon repentir. Pardon, pardon, de m’être exposé, en pêchant, à vous perdre pour l’éternité. Je crois en vous et, dans l’éternité, j’espère en vous, et de vous j’espère une heureuse éternité. Je vous aime et veux vous aimer pour toute l’éternité. Frappez, coupez, brûlez, ne m’épargnez pas dans le temps, mais sauvez-moi, sauvez-moi pour l’éternité. Ainsi soit-il.

IMPRIMATUR : 8 février 1929

(Texte ''Eternité'' par J. Omer PLANTE – Evêque de Dobero, aux. De Québec)

 

CŒUR SACRE DE JESUS, QUE VOTRE REGNE ARRIVE

AIMé SOIT PARTOUT LE SACRE-CŒUR DE JESUS.

CŒUR AGONISANT DE JESUS, AYEZ PITIE DES MOURANTS.

CŒUR EUCHARISTIQUE DE JESUS,

AUGMENTEZ EN NOUS LA FOI, L’ESPERANCE ET LA CHARITE. 

(A suivre…« Le discernement des esprits : Quelques précisions »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 29/01/2016

samedi 2 juillet 2022

Quelle attitude en temps de persécution et de privation de sacrements ? - 1


QUELLE ATTITUDE EN TEMPS DE PERSECUTION

ET DE PRIVATION DE SACREMENTS ? - 1


     Beaucoup de Catholiques sont inquiets et indignés, à juste titre, face aux mesures prises par les autorités gouvernementales les privant des offices religieux et des sacrements, suite au Coronavirus. Cette situation de privation n’est pas nouvelle, des Catholiques l’ont connue lors de la Révolution de 1789 et ses suites. Pour notre consolation et calmer certains scrupules causés par l’empêchement, éviter de nous fourvoyer dans des manifestations sans véritable profit en ces temps eschatologiques et de châtiments, et conserver notre équilibre spirituel en le gardant enchaîné à la foi qui est au-delà du sensible, nous pourrons tirer profit - en cette situation préparatoire à d’autres plus pénibles encore - de la lettre que vous pourrez considérer comme vous ayant été adressée et intitulée :

     CONSOLATIONS pour les fidèles en temps de persécutions, de schismes, d’hérésies…Par M. DEMARIS prêtre catholique, professeur de théologie dans la maison des missionnaires de Saint Joseph à Lyon, exilé vers 1803, et mort pour la foi en Jésus-Christ.

     M. DEMARIS, voyant les fidèles menacés de se trouver sans pasteurs, sa charité, quoique enchaîné, lui fit écrire (à leur prière) la Règle de conduite qui suit, pour leur consolation.

MES CHERS ENFANTS,

     Placés au milieu des vicissitudes humaines et du danger qu’offre le choc des passions, vous adressez vos charités à votre père et vous demandez une règle de conduite.

     Je vais vous la montrer et tâcher de porter dans vos âmes la consolation dont vous avez besoin : Jésus-Christ, le modèle des chrétiens, nous apprend par sa conduite ce que nous devons faire dans les moments pénibles où nous nous trouvons. Quelques pharisiens lui dirent un jour :

« Retirez-vous d’ici, parce qu’Hérode veut vous faire mourir ». Il leur répondit : « Allez dire à ce renard que je chasse les démons, et que je guéris les malades aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Mais je dois agir encore aujourd’hui et demain et après-demain, car ils ne convient pas qu’un prophète meure hors de Jérusalem » (St Luc XIII, 31-33)

     Vous tremblez, mes chers enfants ; tout ce que vous voyez, tout ce que vous entendez est effrayant, mais consolez-vous, c’est la volonté de Dieu qui s’accomplit. Vos jours sont comptés, sa providence pèse sur vous. Chérissez ces hommes que l’humanité vous offre comme farouches ; ce sont des instruments que le Ciel emploie à ses desseins et, comme une mer courroucée, ils ne passeront pas la ligne prescrite contre les flots qui se balancent, s’agitent et se menacent.

     Le tourbillon orageux de la révolution qui frappe à droite et à gauche, et les bruits qui vous alarment, ce sont les menaces d’Hérode : qu’ils ne vous détournent point de vos bonnes œuvres ; qu’ils n’altèrent point votre confiance et qu’ils ne flétrissent pas l’éclat de vos vertus, qui vous unissent à Jésus-Christ. Il est votre modèle, et les menaces d’Hérode ne le détournent point de la carrière de sa destinée.

     Je sais que vous pouvez être privés de votre liberté, et que l’on peut même chercher à vous faire mourir. Je vous dirai donc ce que Saint Pierre disait aux premiers fidèles :

« Ce qui est agréable à Dieu est que, dans la vue de lui plaire, nous endurions les maux et les peines qu’on nous fait souffrir avec injustice : en effet, quel sujet de gloire aurez-vous si c’est par vos fautes que vous endurez de mauvais traitements ? Mais si en faisant le bien vous les souffrez avec patience, c’est là ce qui est agréable à Dieu, car c’est à quoi vous avez été appelés, puisque Jésus-Christ a souffert pour nous, vous laissant son exemple, afin que vous marchiez sur ses traces. Lui qui n’avait commis aucun péché, et de la bouche duquel aucune parole trompeuse n’est jamais sortie, quand on l’a chargé d’injures, il n’a point répondu par des injures ; quand on le maltraitait, il n’a point fait de menaces, mais il s’est livré entre les mains de celui qui le jugeait injustement. » (I Pierre II, 19-24)

     Les disciples de Jésus-Christ, dans leur fidélité à Dieu, sont fidèles à leur patrie et plein de respect envers les autorités ; fermes dans leurs principes, avec une conscience sans reproche, adorant la volonté de Dieu. Ils ne doivent point fuir lâchement la persécution : quand on aime la croix, on est hardi à l’embrasser et l’amour même nous réjouit. Elle est nécessaire à notre union intime avec Jésus-Christ ; elle peut arriver à chaque instant, mais elle n’est pas aussi méritoire et si glorieuse. Si Dieu ne vous appelle pas au martyre, vous serez comme ces illustres confesseurs dont saint Cyprien dit :

« Que sans être morts par la main du bourreau, ils ont cueilli le mérite du martyre, parce qu’ils y étaient préparés. »

     La conduite de Saint Paul, tracée dans les Actes des Apôtres nous donne ce beau modèle tiré de celui de Jésus-Christ. Allant à Jérusalem, il apprit, à Césarée, qu’il y serait exposé à la persécution ; les fidèles le prièrent de l’éviter ; mais il se croyait appelé à être crucifié avec Jésus-Christ, si telle était sa volonté. Pour toute réponse, il leur dit :

« Ah ! cessez d’attendrir mon cœur par vos larmes, je vous déclare que je suis prêt à souffrir à Jérusalem, non seulement la prison, mais la mort même pour l’amour de Jésus-Christ. » (XXI, 13)

     Voilà, mes chers enfants, quelles doivent être vos dispositions : le bouclier de la foi doit nous armer, l’espérance doit nous soutenir et la  charité doit nous conduire en tout. Si en tout et toujours nous devons être simples comme des colombes et prudents comme des serpents, nous devons l’être surtout lorsque nous sommes contristés pour Jésus-Christ.

     Je vous rappellerai ici une maxime de saint Cyprien qui, dans ces moments, doit être la règle de votre foi et de votre piété :

« Ne cherchons pas trop, dit cet illustre martyre, l’occasion du combat et ne le fuyez pas trop : attendons-la de l’ordre de Dieu et espérons tout de sa miséricorde. Dieu demande plutôt une humble confession qu’une protestation trop hardie. »

     L’humilité est toute notre force. Cette maxime nous invite à méditer sur la force, la patience et même la joie avec laquelle les saints ont souffert.

     Voyez ce que dit Saint Paul, vous serez convaincus que lorsqu’on est animé par la foi, les maux ne nous affectent qu’au dehors et ne sont qu’un instant de combat que la victoire couronne. Cette vérité consolante ne peut être appréciée que du juste. Aussi ne soyez pas surpris si, de nos jours, nous croyons ce que saint Cyprien (3) vit de son temps, lors de la première persécution : que la plus grande partie des fidèles couraient au combat avec joie.

     Aimer Dieu et ne craindre que lui seul, tel est l’apanage du petit nombre des élus. C’est cet amour et cette crainte qui font les martyrs, en détachant les fidèles du monde et en les attachant à Dieu et à sa sainte loi.

     Pour soutenir cette amour et cette crainte dans vos cœurs, veillez et prier, augmentez vos bonnes œuvres et joignez à cela les instructions édifiantes dont les premiers fidèles nous ont donné l’exemple. Entretenez-vous selon l’usage des premiers chrétiens, que nous retrace le chapitre des Actes des Apôtres.

     Cette pratique vous sera d’autant plus salutaire que vous êtes privés des ministres du Seigneur, qui alimentaient vos âmes du pain et de la parole.  Vous pleurez ces hommes précieux à votre piété, j’évalue votre perte : vous paraissez isolés à vous-mêmes, mais cet isolement, aux yeux de la foi, ne peut-il pas être salutaire ? C’est par la foi que les fidèles sont unis. En approfondissant cette vérité, nous croyons que l’absence du corps ne rompt point cette union, parce qu’elle ne rompt pas les liens de la foi, mais plutôt qu’elle l’augmente en la dépouillant de toute sensibilité.

(A suivre…si Dieu veut)

(1) Comme on conduisait saint Cyprien au supplice, le peuple, pénétré de douleur et fondant en larmes, s’écria : allons et mourrons avec lui ! Le Saint fit donner 25 écus d’or à son exécuteur.

QUELQUES REFLEXIONS SUITE A CET EXTRAIT

A - Cette lettre met en évidence le vocabulaire de ce prêtre. Il parle de charité (vertu surnaturelle et théologale) et non de solidarité maître-mot du vocabulaire maçonnique repris en chœur par l’immense majorité des Catholiques suivant en cela le très mauvais exemple venu d’en haut.

B - Je rappelle souvent combien il est important de garder notre regard fixé sur Jésus et sur ses comportements, en actes et paroles, face aux situations auxquelles il fut confronté, et rappelé ci-dessus par Saint Pierre. Il est notre exemple et notre enseignant en ces matières.

C - Nous remarquons que ce prêtre demande de respecter les autorités bien que celles- ci soient révolutionnaires, qu’elles aient spolié l’Eglise et l’aient envoyé en exil. Il est choquant de voir des chrétiens injurier, tenir des propos haineux envers des personnes détenant l’autorité qu’elles soient politiques ou religieuses qui leur déplaisent, ou qui les caricaturent avec des images suggérant la haine ou le mépris à leur encontre. Ce christianisme n’est pas le mien.

René Pellegrini

samedi 21 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 7 : Plan du Traité du Saint-Esprit - 1


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 7 

 

PLAN DU TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 1

 

     Quant au plan de l’ouvrage, il est tracé par le sujet. Le Saint-Esprit en lui-même et dans ses œuvres ; l’explication de ses œuvres merveilleuses dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, par conséquent l’action incessante, universelle du Saint-Esprit, et l’action non moins incessante que tient dans le monde de la nature, aussi bien que dans le monde de la grâce, et que doit, sous peine de mort, tenir, dans notre vie, la troisième Personne, aujourd’hui si oubliée et si inconnue, de l’adorable Trinité ; la double régénération du temps et de l’éternité, à laquelle son amour nous conduit : la nature, les conditions, la pratique du culte que le ciel et la terre lui doivent à tant de titres : tel est l’ensemble des matières qui composent ce Traité.

     En voici l’ordre : Deux esprits opposés se disputent l’empire du monde. Comme il est impossible de connaître la Rédemption sans connaître la chute ; de même, il est impossible de faire connaître l’Esprit du bien sans faire connaître l’Esprit du mal. A peine avons-nous dit l’existence du Saint-Esprit, que nous sommes obligés de parler de Satan, dont la noire figure apparaît comme l’ombre à côté de la lumière.

     L’existence de ces deux Esprits suppose celle d’un monde supérieur au nôtre, la division de ce monde en deux camps ennemis, ainsi que son action permanente, libre et universelle sur le monde inférieur. La réalité de ces trois faits établie, nous constatons la personnalité de l’Esprit mauvais, sa chute, la cause et les conséquences de sa chute, par conséquent l’origine historique du mal. 

     Les deux Esprits ne sont pas demeurés dans des régions inaccessibles à l’homme, étrangers à ce qui se passe sur la terre. Loin de là ; maîtres du monde, ils se révèlent comme les fondateurs de deux cités : la Cité du bien et la Cité du mal. Cités visibles, palpables, aussi anciennes que l’homme, aussi étendues que le globe, aussi durables que les siècles, elles renferment dans leur sein le genre humain tout entier, en deçà et au-delà du tombeau. 

     La connaissance approfondie de ces deux Cités importe également à l’homme, au chrétien, au philosophe, au théologien.

     A l’homme, attendu que chaque individu, chaque peuple, chaque époque appartient nécessairement à l’une ou à l’autre ;

     Au chrétien, attendu que l’une est la demeure de la vie et le vestibule du ciel ; l’autre, la demeure de la mort et le vestibule de l’enfer ;

     Au philosophe, attendu que la lutte éternelle des deux Cités forme la trame générale de l’histoire, et seule rend compte de ce que le monde a vu, de ce qu’il voit, de ce qu’il verra jusqu’à la fin, de crimes et de vertus, de prospérités et de revers, de paix et de révolutions ;

     Au théologien, attendu que les deux Cités, montrant en action l’Esprit du bien et l’Esprit du mal, les font mieux connaître que tous les raisonnements.

     Ainsi, les deux Cités sont l’objet d’une étude dont l’importance, peut-être la nouveauté, feront pardonner la longueur.

     La formation, l’organisation, le gouvernement, le but de la Cité du bien ; son roi, le Saint-Esprit, révélé par les noms qu’il porte dans les Livres saints ; ses princes, les bons anges ; leur nature, leurs qualités, leurs hiérarchies, leurs ordres, leurs fonctions, la raison des uns et des autres : autant de sujets d’investigations particulières.

     Elles sont suivies d’un travail analogue sur la Cité du mal. Nous faisons connaître sa formation, son gouvernement, son but ; son roi, Satan, révélé par ses noms bibliques ; ses princes, les démons ; leurs qualités, leurs hiérarchies, leur habitation, leur action sur l’homme et sur les créatures.

 

(A suivre…« Plan du Traité du Saint-Esprit – 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 11 octobre 2012


 

mardi 17 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 6 : Le combat contre le mauvais esprit du paganisme


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 6

 

LE COMBAT CONTRE LE MAUVAIS ESPRIT DU PAGANISME

 

     Tels sont, en abrégé, les principaux motifs de notre travail. Nous sera-t-il permis d’en ajouter un autre ? Pendant vingt-cinq ans, nous avons combattu le Mauvais Esprit, en signalant le retour de son règne au sein des nations actuelles. Longtemps inaperçu des uns, opiniâtrement nié par les autres, ce fait culminant de l’histoire moderne est aujourd’hui palpable. De l’aveu de tous, le Satanisme ou le Paganisme, ce qui est tout un, atteint sous nos yeux des limites aussi inconnues que sa puissance. Par un de ses organes les plus accrédités, la Compagnie de Jésus (1), non suspecte en ce point, vient de reconnaître la réalité du terrible phénomène et de la proclamer, dans Rome, à quelques pas du Vatican.

     En 1862, pendant l’octave de l’Epiphanie (2), le père Curci, rédacteur de la Civilta cattolica (3), monte en chaire, et huit fois il pousse le cri d’alarme, en montrant que l’Europe, l’Italie, Rome elle-même, sont envahies par le paganisme. « Le monde moderne, s écrie-t-il, retourne à grands pas au paganisme. Sans en ressusciter la grossière idolâtrie. Il y retourne par ses pensées, par ses affections, par ses tendances, par ses œuvres, par ses paroles. Cela est tellement vrai, que si, de l’immense sépulcre qu’on appelle le sol romain, sortait vivant le peuple contemporain des Scipions (4) et des Coriolans (5), et que, sans regarder nos temples et notre culte, il faisait attention seulement aux pensées, aux aspirations, au langage du grand nombre, je suis convaincu qu’il ne trouverait entre eux et lui de différence sensible que dans la prostration des âmes et l’imbécillité des idées ».

     Et plus loin : « Oh ! Oui ; il n’est que trop vrai, et, quoi qu’il m’en coûte, je le dirai : taire le mal n’est pas un moyen de le guérir. Le monde actuel, et, à l’heure qu’il est, plus peut-être qu’aucune autre partie du monde, notre Italie commence évidemment à avoir des pensées, des affections, des désirs peu différents de ceux des païens. Ne croyez pas qu’il soit nécessaire pour cela d’adorer les idoles. Non. Le paganisme, dans sa partie constitutive, ou dans sa raison d’être, n’implique autre chose que le Naturalisme (6) ; si vous regardez la société et la famille ; si vous écoutez les discours qui s’échangent ; si vous lisez les livres et les journaux qui s’impriment ; si vous considérez les tendances qui se manifestent : c’est à peine si en tout cela vous trouverez autre chose que la nature, la nature seule, la nature toujours.

     Eh bien, ce Naturalisme envahisseur et dominateur de la société moderne, c’est le paganisme pur, tout pur ; mais paganisme mille fois plus condamnable que l’ancien, attendu que le paganisme moderne est l’effet de l’apostasie de cette foi que le paganisme ancien reçut avec tant de joie, embrassa avec tant d’amour. Paganisme ressuscité, qui a toutes les servilités et toutes les abominations du défunt, sans en avoir l’originalité et la grandeur, attendu qu’il est impossible de ressusciter la grandeur païenne, ceux qui l’ont tenté n’ayant abouti qu’à des parodies malheureuses et toujours ridicules, si trop souvent elles n’avaient pas été atroces. Paganisme désespéré, attendu qu’aucun Balaam (7) ne lui a promis une étoile de Jacob (8), comme à l’ancien, qui attendait un appel à la vie ; tandis que le nôtre, né de la corruption du christianisme, ou plutôt d’une civilisation décrépite et gangrenée, n’a plus à attendre d’autre appel que celui du souverain Juge, vengeur de tant de miséricordes foulées aux pieds. »

     Ainsi, de l’aveu même de nos adversaires les plus ardents, le ver rongeur (9) des sociétés modernes n’est ni le protestantisme, ni l’indifférentisme, ni telle autre maladie sociale à dénomination particulière, mais bien le paganisme qui les renferme toutes ; le paganisme dans ses éléments constitutifs, tel que le monde le subissait il y a dix-huit siècles. Dès lors, pour compléter nos travaux, que restait-il, sinon essayer de glorifier le Saint-Esprit, afin que, reprenant son empire, il chasse l’usurpateur et régénère de nouveau la face de la terre ?

(A suivre…« Plan du Traité du Saint-Esprit »…si Dieu veut)

 

- C'est moi qui mets les gras dans le texte et les notes ci-dessous

 

(1) Ordre religieux fondé par Saint Ignace de Loyola et approuvé par le Pape Paul III en 1540 dont la devise était « Ad majorem Dei gloriam » (Pour la plus grande gloire de Dieu). Plutôt que d’adhérer à la théologie et à la métaphysique de Saint Thomas d’Aquin recommandées par l’Eglise, cet Ordre religieux s’est progressivement dévoyé à partir du XVIIe siècle en s’inféodant aux enseignements de la théologie du jésuite espagnol Suarez, un des précurseurs de la théologie moderne, et à sa métaphysique qui nie la distinction réelle entre l’essence et l’existence dans les créatures. Essence et existence qui se confondent seulement en Dieu mais pas dans les créatures, dans lesquelles elles sont distinctes.

(2) Epiphanie, du grec Epiphaneia qui signifie « apparition ». Cette solennité est destinée à célébrer la venue en ce monde de Jésus et sa manifestation aux hommes avec l’évocation des rois-mages venus d’Orient.

(3) La Civilta cattolica est une revue des Jésuites née en 1850 avec l’appui du Pape Pie IX.

(4 et 5) Coriolan et Scipion sont des personnages de la Rome antique ayant vécu avant Jésus-Christ.

(6) Le naturalisme est une doctrine hérétique qui, refusant l’ordre surnaturel divin de la grâce et de la gloire, sépare le naturel du surnaturel ce qui, selon la formule de Saint Jean revient à dissoudre Jésus-Christ en niant que « Jésus est venu dans la chair ». (I Jean IV, 2) On distingue plusieurs sortes de naturalisme. Tous sont dangereux même celui dit modéré. Les plus agressifs étant le rationalisme et le laïcisme. Cette doctrine qui manifeste un esprit antichristique est un acte de révolte de l’homme contre Dieu, qui trouve son origine dans la révolte de Satan et des démons. Il lève l’étendard de la nature contre l’étendard de la grâce que Dieu octroie dans le but de surélever la nature. Le naturalisme est à la base de toutes les erreurs modernes : libéralisme, socialisme, communisme, etc.

(7) Il était devin et fut sollicité par Balak, roi des Ammonites pour maudire Israël. Balaam, monté sur son ânesse, s’engageant sur un chemin de perdition, l’ange de l’Eternel se plaça sur son chemin. L’ânesse ne pouvant plus avancer fut frappée à plusieurs reprises par Balaam. Dieu, ouvrit la bouche de l’ânesse pour qu’elle parle, ce qui ouvrit les yeux du devin. Ne pouvant résister à l’Esprit de Dieu il ne put que bénir Israël. Qu’une ânesse parle peut surprendre. Mais rien n’est impossible à Dieu.

(8) L’Etoile de Jacob fait allusion à la dynastie royale qui sortira du Patriarche Jacob à travers la lignée de son fils Juda et de sa tribu, en passant par le roi David et aboutissant au Messie-Roi Jésus-Christ qui, à terme, doit triompher de tous ses ennemis.

(9) En italique dans le texte.

 

René Pellegrini

 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...