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mercredi 12 octobre 2022

Le seul succès


 La Pietà Martinengo de Giovanni Bellini (1430-1516)

LE SEUL SUCCES

 

     Dans les défaites les plus complètes il y a toujours quelque chose qui rappelle le triomphe ; car c’est un triomphe positif que d’avoir résisté et combattu pour Dieu. En un mot, jamais un homme qui vit pour Dieu n’est trompé dans son attente, et au contraire tous ceux-là seront déçus qui vivent pour quelque autre fin. Si quelqu’un remarque dans son caractère la triste disposition de se trouver très affecté par l’échec, il doit y voir pour lui une raison particulière de remplir ses devoirs religieux : car la piété (1) est le seul succès satisfaisant et vrai, et qui ne fasse jamais défaut.

     Dans l’atmosphère de la mort toutes les lumières s’éteignent, mais la lumière de la foi demeure.

(Père Frédérick William Faber)

- A notre époque, il n’y aura de paix dans le monde que par la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, effectuée par le Pape en union avec tous les évêques du monde. Consécration demandée depuis 1929, par Notre-Dame, et toujours pas effectuée selon les demandes précises de la Sainte Vierge.

(1) La piété est une vertu annexe à la justice, elle consiste à rendre à Dieu ce qui lui est dû : l’aimer, le louer et le servir par des actes intérieurs : dévotion (prière) et des actes extérieurs : adoration, sacrifice, dons, vœu, serment, etc. Elle concerne aussi, en tant que piété filiale, les devoirs envers les parents (respect, déférence, obéissance) lorsqu’on vit sous leur autorité, et l’assistance en cas de besoin). Enfin, elle concerne les devoirs envers la patrie : l’obéissance aux lois, le don de soi jusqu’à sacrifier sa propre vie en cas de guerre juste contre ses ennemis. Par guerre juste on entend, pour se défendre contre l’injustice d’un agresseur et, ce faisant, procurer un bien ou éviter un mal. A propos de celui qui exerce l’autorité dans une guerre juste, voici ce que dit la Sainte Ecriture :

« Car elle (l’autorité) est le ministre de Dieu pour le bien. Que si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas sans motif qu’elle porte le glaive, puisqu’elle est le ministre de Dieu dans sa colère contre celui qui fait le mal. » (Romains XIII, 4) 

 

René Pellegrini

samedi 24 septembre 2022

Traité du Saint-Esprit - 15 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 3


CHAPITRE 1  

TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 15

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL - 3 

     Qu’on ne croit pas que cette confiance au pouvoir et à la bonté des êtres surnaturels soit une chimère. D’abord, je voudrais qu’on me montrât une chimère universelle. Ensuite, personne ne méconnaît la valeur morale et intérieure de la prière. Par cela seul qu’elle prie, l’âme se soulage, se relève, s’apaise, se fortifie. Elle éprouve, en se tournant vers Dieu, ce sentiment de retour à la santé et au repos qui se répand dans le corps, quand il passe d’un air orageux et lourd dans une atmosphère sereine et pure. Dieu vient en aide à ceux qui l’implorent, avant et sans qu’ils sachent s’il les exaucera. S’il est un seul homme qui regarde comme chimériques ces heureux effets de la prière, parce qu’il ne les a jamais éprouvés, il faut le plaindre ; mais on ne le réfute pas.

     La prière a une forme plus élevée que la parole, c’est le sacrifice. Plus facile à constater, puisqu’elle est toujours palpable, cette seconde forme n’est pas moins universelle que la première. En usage chez tous les peuples, à toutes les époques, sous toutes les latitudes, le sacrifice s’est offert à des êtres bons ou mauvais, mais toujours étrangers au monde inférieur. Jamais le sang d’un taureau n’a ruisselé sur les autels en l’honneur d’un taureau, d’un être matériel, ni même d’un homme.

     Le droit au sacrifice ne commence pour l’homme que lorsque la flatterie voit un génie personnifié en lui, et c’est à ce génie que le sacrifice s’adresse ; ou, lorsqu’en le retirant du monde inférieur, la mort a fait de lui l’habitant du monde surnaturel. Or, dans la pensée du genre humain, le sacrifice a la même signification que la prière. Perpétuellement offert, il est donc la preuve perpétuelle de la foi de l’humanité à l’influence permanente du monde supérieur sur le monde inférieur.

     L’homme ne s’est jamais contenté d’admettre une action générale et indéterminée des agents surnaturels sur le monde et sur lui. Interrogé à tel moment qu’il vous plaira de son existence, il vous dira : Je crois au « gouvernement du monde matériel par le monde spirituel, comme je crois au gouvernement de mon corps par mon âme ; je crois que chaque partie du monde inférieur est dirigée par un agent spécial du monde surnaturel, chargé de la conserver et de la maintenir dans l’ordre. Je crois ces vérités, comme je crois que dans les gouvernements visibles, pâle reflet de ce gouvernement invisible, l’autorité souveraine, personnifiée dans ses fonctionnaires, est présente à chaque partie de l’empire, afin de la protéger et de la faire concourir à l’harmonie générale.

     Personne n’ignore que les peuples de l’antiquité païenne, sans exception aucune, ont admis l’existence de héros, de demi-dieux, auxquels ils attribuaient les faits merveilleux de leur histoire, leurs législations, l’établissement de leurs empires. Personne n’ignore qu’ils ont cru, écrit, chanté que chaque partie du monde matériel est animée par un esprit qui préside à son existence et à ses mouvements ; que cet esprit est un être surnaturel, digne des honneurs de l’homme et assez puissant pour faire de la créature, dont le soin lui est confié, un instrument de bien ou un instrument de mal. La même croyance est encore aujourd’hui en pleine vigueur chez tous les peuples idolâtres des cinq parties du monde. 

     Dans cette croyance unanime, base de la religion et de la poésie, aussi bien que de la vie publique et privée du genre humain, n’y a-t-il aucune parcelle de vérité ? A moins d’être frappé de démence, qui oserait le soutenir ? Le monde des corps est gouverné par le monde des esprits : tel est, bien que l’ayant altéré sur quelques points secondaires, le dogme fondamental dont le genre humain a toujours été en possession.

     Voulons-nous l’avoir dans toute sa pureté ? Relisons les divins oracles. Dès les premières pages de l’Ancien Testament, nous voyons l’Esprit du mal se rendre sensible sous la forme du serpent, et ce séducteur surnaturel exercer sur l’homme une domination qu’il n’a jamais perdue. Nous voyons, d’un autre côté, les Esprits du bien gouverner le peuple de Dieu, comme les ministres d’un roi gouvernent son royaume.

     Depuis Abraham, le père de la nation choisie, jusqu’aux Macchabées, (1) derniers champions de son indépendance, tous les hommes de la #Bible sont dirigés, secourus, protégés par des agents surnaturels, dont l’influence détermine les grands événements consignés dans l’histoire de ce peuple, type de tous les autres. Successeur, disons mieux, développement du peuple juif, le peuple chrétien nous offre le même spectacle. Mais, si les plus parfaites entre toutes les sociétés ont toujours été, si elles sont encore placées sous la direction du monde angélique, à plus forte raison les sociétés moins parfaites se trouvent-elles, à cause même de leur infériorité, soumises au même gouvernement.

(A suivre…« L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 4 »…si Dieu veut) 

- C’est moi qui mets la note ci-dessous

(1) Selon l’opinion la plus vraisemblable le mot Macchabée est un surnom qui dérive du substantif hébreu maqqâb (marteau). Ce surnom fut donné à Judas à cause de son courage pour défendre l’indépendance juive. Ce surnom fut ensuite étendu aux autres frères de Judas et à ceux qui subirent courageusement la persécution d’Antiochus Epiphane. Selon l’historien juif Flavius Josephe, les Macchabées seraient le surnnom donné aux membres d’une famille appartenant à la dynastie des Hasmonéens. Les deux livres des Machabées sont reconnus comme canoniques par l’Eglise catholique. Pour les #Protestants, depuis le #concile de Trente, ils sont rangés parmi les livres apocryphes.

 

René Pellegrini


 

samedi 16 juillet 2022

Prière du Saint Abandon


PRIERE DU SAINT ABANDON (1)

 

     Que m’arrive-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?

 

     Je n’en sais rien ; tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que Vous n’avez prévu, réglé, voulu, et ordonné de toute éternité !

 

     Cela me suffit, j’adore vos desseins éternels et impénétrables, je m’y soumets de tout cœur pour l’amour de Vous.

 

     Je veux tout, j’accepte tout. Je vous fais un sacrifice de tout et j’unis ce sacrifice à celui de mon Divin Sauveur.

 

     Je vous demande en Son Nom et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voulez et permettez.

 

     Ainsi soit-il.


 

(1) C’est la prière que récitait, Madame Elisabeth de France, sœur de Louis XVI, dans la prison du Temple, avant d’être conduite sur l’échafaud, le 10 mai 1794, par les sanguinaires adeptes et défenseurs des Droits de l’homme…sans Dieu, en haine de la foi catholique.

 

René Pellegrini

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...