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lundi 16 janvier 2023

Echelle sainte - 10: Le renoncement - 10


ECHELLE SAINTE – 10

     Pour ceux qui veulent entreprendre le voyage qui permettra d’inscrire leurs noms dans le livre de vie ou le livre du ciel, les trente degrés de l’échelle spirituelle de Saint Climaque nous montrent le chemin. Saint Climaque est un moine syrien connu sous le nom de Jean le Sinaïtique. Il mourut vers 650-680.

 

PREMIER DEGRE : LE RENONCEMENT - 10

1 – 44

     Avant tout, ceux qui sont résolus à servir véritablement le Christ chercheront à faire ceci : ils choisiront avec l’aide des Pères spirituels et selon leur propre connaissance d’eux-mêmes un lieu, une manière de se comporter, une forme de vie et des exercices qui leur soient appropriés. Car les monastères cébobitiques ne conviennent pas à tous, à cause de la gourmandise ; les ermitages, de même, ne conviennent pas à tous, à cause de l’irascibilité. Mais que chacun examine ce pour quoi il est fait.

1 - 45

     Tout l’état monastique est compris, d’une manière générale, sous ces trois formes de vie : soit la retraite et la solitude de l’athlète spirituel ; soit une vie d’hésychia (1) avec un ou deux compagnons ; soit le séjour dans un monastère cénobitique : « Ne te détourne ni à droite, ni à gauche, dit l’Ecclesiaste (Proverbes IV,27), mais suis la voie royale (Nombres XX,17). » De ces trois genres de vie dont il vient d’être question, le second convient à beaucoup, car il est écrit : « Malheur à celui qui est seul », car s’il tombe dans le découragement, la somnolence, la négligence ou le désespoir, il n’a personne pour le relever (Ecclésiaste IV,10) ; mais là ou deux ou trois sont rassemblés en mon Nom, je suis au milieu d’eux » (St Matthieu XVIII,20) à dit le Seigneur.

1 - 46

     Quel est le moine fidèle et sage ? Celui qui a conservé sa ferveur sans la laisser s’éteindre et qui, jusqu’au terme de sa vie, n’a cessé d’ajouter jour après jour feu sur feu, ferveur sur ferveur, désir sur désir et zèle sur zèle.

Premier degré ; toi qui y a posé le pied, ne retourne pas en arrière.

(1) Hésychia : la recherche de la paix de l’âme ou le silence en Dieu. 

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jeudi 8 décembre 2022

Echelle Sainte - 6 : Le renoncement - 6


ECHELLE SAINTE – 6

     Pour ceux qui veulent entreprendre le voyage qui permettra d’inscrire leurs noms dans le livre de vie ou le livre du ciel, les trente degrés de l’échelle spirituelle de Saint Climaque nous montrent le chemin. Saint Climaque est un moine syrien connu sous le nom de Jean le Sinaïtique. Il mourut vers 650-680.

 

PREMIER DEGRE : LE RENONCEMENT - 6

DEGRE 1-21

     Un grand, un très grand labeur sera nécessaire en effet, et beaucoup de peines secrètes, surtout après une vie de négligence, pour que notre intellect, qui ressemble à un chien glouton et hargneux, en vienne, à force de simplicité, de douceur et de zèle, à ne plus aimer que la pureté et la vigilance. Cependant, prenons courage ; si dominés par les passions et si faibles que nous soyons, présentons au Christ, avec une foi sans défaillance, notre faiblesse et notre impuissance spirituelle, confessons-les devant lui, et nous obtiendrons certainement son assistance, bien au-delà de ce que nous méritons, pourvu que nous nous abaissions sans cesse jusqu’au fond de l’abîme de l’humilité.

DEGRE 1-22

     Tous ceux qui entreprennent ce bon combat, dur et âpre, et en même temps aisé, doivent savoir qu’il leur faut se jeter dans le feu pour obtenir que le feu immatériel habite en eux. Que chacun donc se mette soi-même à l’épreuve, qu’il mange ce pain avec des herbes amères et qu’il boive cette coupe avec des larmes, de peur que le combat ne tourne à sa propre condamnation. S’il est vrai que tous ceux qui ont été baptisés ne sont pas sauvés, je veux me taire sur la conséquence que l’on peut en tirer.

DEGRE 1-23

     Ceux qui entreprennent ce combat doivent renoncer à tout, tout mépriser, se rire de tout et tout rejeter, afin de poser un fondement solide. Ce bon fondement est formé d’une triple assise et d’une triple couronne : l’innocence, le jeûne et la tempérance. Tous ceux qui deviennent enfants dans le Christ, doivent commencer par là, prenant exemple sur les tout petits. En eux on ne trouve ni méchanceté, ni dissimulation, ni avidité insatiable, ni ventre toujours insatisfait, ni feu de luxure, ni ardeur sauvage dans leur corps ; mais assurément, à mesure qu’ils se nourriront davantage, ils grandiront et connaîtront cet incendie.

DEGRE 1-24

     C’est vraiment une chose odieuse et dangereuse que de combattre très mollement dès le début de la lutte, et de donner ainsi à tous un sûr présage de notre défaite. Il nous sera certainement très utile d’avoir commencé avec fermeté, même si par la suite nous nous relâchons. Une âme courageuse au début, mais qui tombe ensuite dans le relâchement, est aiguillonnée par le souvenir de sa première ferveur comme par un éperon, et c’est là, souvent, ce qui lui fait pousser de nouvelles ailes.

DEGRE 1-25

     Quand l’âme se trahit elle-même et perd cette bienheureuse et désirable ferveur, qu’elle recherche avec soin la cause de cette perte, et qu’elle dirige contre elle tout son combat et tout son zèle, car la ferveur première ne pourra rentrer que par la porte qu’elle a empruntée pour sortir.

DEGRE 1-26

     Celui qui renonce au monde par un mouvement de crainte ressemble à de l’encens qui brûle : il répand d’abord une bonne odeur, mais s’achève en fumée. Celui qui renonce au monde par l’espoir d’une récompense ressemble à une meule de moulin qui tourne toujours de la même façon. Mais celui qui se retire du monde par le mouvement de l’amour divin acquiert dès le début le feu intérieur ; et celui-ci, tel le feu mis à une forêt, provoque en se développant un plus grand incendie.

René Pellegrini 

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lundi 12 septembre 2022

Antilibéralisme - 6 : Le libéralisme est un péché - 6


 Pie XII (1876-1958) Pontificat de 1939 a 1958

ANTILIBERALISME - 6

LE LIBERALISME EST UN PECHE – 6

 

« Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de Pâque, beaucoup crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait. Mais Jésus ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous. » (Saint Jean II,23,24)

« Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui se fait un bras de chair, et dont le cœur se retire du Seigneur » (Jérémie XVII,5)

 

COMMENT SE DIRIGER AVEC PLUS DE SÛRETE AUJOURD’HUI ? – 2


LE CATHOLIQUE ENTACHE DE LIBERALISME

     Il se reconnaît à ceci : Homme de bien et de pratiques sincèrement religieuses il exhale néanmoins une odeur de libéralisme par tout ce qu’il dit, écrit, ou tient entre ses mains. Il pourrait dire à sa manière, comme Madame de Sévigné : « Je ne suis pas la rose, mais je m’en suis approché et j’ai pris quelque chose de son parfum. »

     Ce brave homme raisonne, parle et agit comme un libéral sans qu’il s’en doute. Son fort c’est la charité, il est la charité même. De quelle horreur il est rempli pour les exagérations de la presse ultramontaine ! Traiter de méchant l’homme qui répand de mauvaises idées, c’est aux yeux de ce singulier théologien pécher contre le Saint-Esprit. Pour lui il n’y a que des égarés. On ne doit ni résister ni combattre ; ce qu’il faut sans cesse s’efforcer de faire c’est d’attirer. Etouffer le mal sous l’abondance du bien, c’est sa formule favorite, lue un jour par hasard dans Balmès, et la seule chose qu’il ait retenue du grand philosophe catalan.

     De l’Evangile, il cite seulement les textes à saveur de sucre et de miel. Les effrayantes invectives contre le pharisaïsme lui font, on le dirait, l’effet de bizarreries et d’excès de langage chez le divin Sauveur. Ce qui ne l’empêche pas de s’en servir fort bien lui-même, et très durement, contre ces agaçants ultramontains qui compromettent chaque jour par leur défaut de mesure la cause d’une religion toute de paix et d’amour.

     Contre eux ce teinté de libéralisme d’ordinaire si doux se montre acerbe et violent.

     Contre eux son zèle est amer, sa polémique est aigre, sa charité agressive. C’est à lui que s’adressait le Père Félix, dans un discours célèbre où à propos des accusations dont l’éminent Louis Veuillot (1) était l’objet, il s’écriait :

« Messieurs, aimons et respectons jusqu’à nos amis. » Mais non, notre homme à teinte libérale n’agit pas de la sorte. Il garde tous les trésors de sa tolérance et de sa charité pour les ennemis jurés de sa foi ! Quoi de plus naturel, le pauvre homme ne veut-il pas les attirer ? En échange, par exemple, il n’a que sarcasmes et cruelle intolérance pour les plus héroïques défenseurs de cette même foi.

     En résumé, ce teinté de libéralisme n’a jamais pu comprendre l’opposition Per Diametrum dont parle saint Ignace dans les Exercices spirituels. Il ne connaît pas d’autre tactique que celle d’attaquer par le flanc, tactique qui, en religion, peut être la plus commode, mais qui n’est point la plus décisive. Il voudrait bien vaincre, mais à la condition de ne pas blesser l’ennemi, de ne lui causer ni mortification, ni ennui. Le seul mot de guerre lui agace les nerfs et il donne toutes ses préférences à la pacifique discussion. Il est pour les cercles libéraux dans lesquels on pérore et on délibère, et non pour les Associations ultramontaines dans lesquelles on dogmatise et on blâme…En un mot, si on reconnaît le libéral exalté et le libéral modéré à leurs fruits, c’est principalement par ses affections que l’homme à teinte libérale se fait reconnaître.

    Ces traits mal profilés, qui ne vont pas jusqu’au dessin, ni même jusqu’au croquis, encore moins jusqu’à un véritable portrait, suffisent cependant à faire discerner promptement les types de la famille libérale à leurs degrés divers.

     Pour résumer en quelques mots le trait le plus caractéristique de leur respective physionomie, nous dirons que :

- le libéral exalté rugit son libéralisme,

- le libéral modéré le pérore, et que

- le pauvre libéral teinté le soupire et le gémit.

     « Tous sont pires » comme disait de ses parents le coquin du conte populaire. Néanmoins il faut reconnaître que :

- le premier (libéral exalté) est souvent paralysé dans son action par sa propre fureur ;

- le troisième de condition hybride (libéral teinté) est par sa nature stérile et infécond, tandis que

- le deuxième (libéral modéré) est le type satanique par excellence. Il est à notre temps la véritable cause des dévastations libérales.

René Pellegrini

(1) Louis Veuillot (1813-1883) - Journaliste et homme de lettres français, Catholique fervent. Défenseur de l’enseignement privé et de l’infaillibilité pontificale.

samedi 30 juillet 2022

La Contre-Révolution, qu'est-ce à dire ? - 4 : La charité


Saint Martin de Tours partageant son manteau avec un déshérité transi de froid.

LA CONTRE-REVOLUTION, QU’EST-CE A DIR.E ? - 4 : LA CHARITE

    La charité, remplacée aujourd'hui par la solidarité moins disante, est une vertu surnaturelle, dite vertu théologale comme la foi et l’espérance. Elle consiste en l’amour de Dieu en premier, parce qu’il est notre Créateur et le dispensateur de toute vie et, ensuite, l’épanchement de cet amour vers nos semblables pour l’amour de Dieu, et pas seulement parce que ce sont des êtres humains comme nous-mêmes, selon l'horizon purement terrestre de l'optique humaniste.

     Elle est aussi, nous venons de le dire, amour du prochain comme l’enseigne Notre-Seigneur à un scribe, en lui rappelant ce qui est écrit dans le Lévitique :

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (XIX, 18)

     Mais, Jésus-Christ, surélèvera ce commandement de manière plus parfaite, dans son commandement nouveau, en demandant d’aimer notre prochain :

« (…) comme je vous ai aimés » (St Jean XIII, 34)

     Aimer son semblable « comme soi-même » et « comme il nous a aimés » C’est donc vouloir pour notre prochain, comme pour nous-mêmes, Dieu connu et aimé, ici-bas, dans le miroir de la foi, et, au ciel, éternellement, face à face, dans la vision béatifique.

     Cette vertu de charité est donc indispensable pour toute institution laïque ou religieuse qui se veut catholique (école, collège, université, monastère, etc.)

     Amour pour Dieu, d’abord, car il n’y a pas de charité et d’amour véritable du prochain sans la vérité. En effet, la charité est étroitement liée à la Vérité comme le déclarait Saint Pie X dans son Encyclique adressée au Sillon de Marc Sangnier qui, pour sa part, et de manière erronée, ne voulait considérer que la charité :

« (...) La doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n'est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelques sincères qu’elles soient, ni dans l'indifférence théorique ou pratique pour l'erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. Cette même doctrine catholique nous enseigne aussi que la source de l'amour du prochain se trouve dans l'amour de Dieu, père commun et fin commune de toute la famille humaine, et dans l'amour de Jésus-Christ, dont nous sommes les membres au point que soulager un malheureux, c'est faire du bien à Jésus-Christ lui-même. Tout autre amour est illusion ou sentiment stérile et passager» 

     Si la charité chrétienne peut parfois se montrer insistante auprès de certaines personnes c’est, comme y encourage Saint Pie X, parce qu’elle prend à cœur, autant que faire se peut, de redresser et de corriger les pensées erronées, ayant en vue leur «amélioration intellectuelle et morale », sachant que les répercussions de l’erreur, de l’immoralité et du mensonge provoquent la défiance et le désordre dans la société. Par contre, la vérité s’accompagnant de la charité contribuent au retour à la confiance, à la morale et à l’ordre comme l’enseigne le Pape Pie XII, dans son Encyclique condamnant le national-socialisme (nazisme), le racisme, etc. comme « contraire à la foi », peu de temps avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale. 

 « Cette charité intelligente et compatissante envers les égarés, envers ceux-là même qui vous outragent, ne signifie nullement et ne peut nullement signifier un renoncement quel qu’il soit à la proclamation, à la revendication, à la défense courageuse de la vérité et à sa franche application à la réalité qui vous environne. Le premier don de l’amour du prêtre à son entourage, celui qui s’impose le plus évidemment, c’est celui qui consiste à servir la Véritétoute la vérité, à dévoiler et à réfuter l’erreur sous quelque forme, sous quelque masque ou déguisement qu’elle se présente. Une défaillance sur ce point ne serait pas seulement une trahison envers Dieu et envers votre sainte vocation, ce serait aussi une faute contre le bien véritable de votre peuple et de votre patrie. » (Encyclique Mit Brennender Sorge, 10 mars 1937)

     Ce qui s’applique aux prêtres dans l’exercice de leur ministère n’est pas indifférent au laïc catholique confronté journellement à la réalité de l’environnement social, surtout lorsque ces clercs se révèlent négligents ou pusillanimes à l’égard de la vérité.

     Comme l’attestent les textes ci-dessus, les vertus de vérité et de charité sont indissociables et doivent constituer l’essence de toute vraie contre-révolution catholique. 

(A suivre…« La contre-révolution, qu’est-ce à dire ? – 5 : La hiérarchie »…si Dieu veut)

René Pellegrini 

- C’est moi qui mets en gras dans les textes.


Mis sur un autre blogue le 12 octobre 2014

 


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