vendredi 13 mai 2022

Fondements de la Royauté du Christ - 1 : Droit de nature



   LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 5 

FONDEMENTS DE LA ROYAUTE UNIVERSELLE DU CHRIST - 1 :

DROIT DE NATURE 

 

     Ayant établi sur la Sainte Ecriture la Doctrine du Christ-Roi, ainsi que sa royauté s’exerçant sur toutes les créatures, le Pape Pie XI va maintenant en préciser le fondement. Pour cela, il s’appuie sur Saint Cyrille d’Alexandrie en faisant remarquer : 

     - D’abord, sur quoi elle n’est pas fondée :

     « Il possède, en un mot, la puissance sur toutes les créatures, non  pour l’avoir prise par violenceou  par un autre moyen (…) »

     Et  certainement pas comme un certain ''prophète'' guerrier, adepte du pillage et du cimeterre.

     - Ensuite, à quels titres Il la possède, ce qui lui permet de mettre en évidence un double droit : le droit de nature  et le droit de conquête. Pour aujourd’hui, on s’arrêtera au premier droit :

     1 - PAR DROIT DE NATURE 

     En vertu de ce qu’Il est par son nomson rang et sa naissance, ce que les théologiens appellent : l’union hypostatique (1) avec comme conséquence un devoir d’obéissance à son égard pour toutes les créatures. 

     En effet Jésus-Christ est Roi par nature de toute éternité car il est Dieu incarné. Sa royauté est donc universelle et absolue puisque Notre-Seigneur est, Lui-même, le principe et la fin de toute la Création. Cette royauté, ne surgit pas avec le temps, au moment de sa venue sur terre : elle a toujours été. 

« Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin (…) » (Apocalypse XXI, 6). 

     Le « commencement » dont il est question ici ne signifie pas que Dieu aurait eu un début d’existence puisqu’il est éternel. Il s’agit du commencement dans la nature humaine du Verbe de Dieu qui se fait chair. 

« Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous (…) (St Jean I, 14) 

     Il est bien évident que ce « Verbe de Dieu » appelé aussi « Parole de Dieu » est de même substance que Dieu. De même que l’enfant est de même substance que son géniteur. Il y a bien différence des personnes mais identité de substance. Concernant le l’acte créateur du Verbe de Dieu, saint Jean écrit :

« Toutes choses ont été faites par lui ; et sans lui rien n’a été fait de ce qui a été fait » (St Jean I, 3) 

     Avant l’Encyclique « Quas Primas » du Pape Pie XI, en 1925, dans son panégyrique de Saint Emilien, en parlant de cette royauté du Christ, Mgr Pie (1815-1880) fait aussi mention de l’ancienneté de ce premier droit en disant :

« Elle date de loin et elle remonte haut cette universelle royauté du Sauveur. En tant que Dieu, Jésus-Christ était roi de toute éternité ; par conséquent, en entrant dans le monde, il apportait avec lui déjà cette royauté. »

     Ce  droit de nature permet au Pape d’en affirmer les conséquences : 

« Par suite (…) Les anges et les hommes doivent obéir avec soumission à la puissance de cet Homme (…) Le Christ a puissance sur toutes les créatures, bien que durant sa vie terrestre il n’ait pas voulu user de ce pouvoir royal »

     Retenons bien que le ciel et la terre sont concernés par cette royauté bien que, comme le fait observer le Pape, Jésus-Christ n’ait pas voulu « exercer le pouvoir royal » ici-bas. Ce pouvoir royal est bien réel mais la mission de Jésus-Christ, sur la terre, était d’une autre nature que celle d’exercer ce pouvoir qu’il possède légitimement de toute éternité. Cette mission consistait, par amour pour le genre humain, en l’offrande volontaire de sa vie pour la Rédemption des péchés du monde.    

     Etendue au ciel et à la terre, cette royauté s’exerce donc dans l’ordre surnaturel et dans l’ordre naturel. C’est pour cette raison que Jésus-Christ pouvait affirmer avec autorité en envoyant ses disciples évangéliser le monde :  

« Toute  puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (St Matthieu XXVIII, 18) 

     Puissiez-vous, chers lecteurs, vous en convaincre et amender, sans tarder, votre existence en souscrivant à ses commandements. Ce sont aussi vos péchés, aussi noirs et nombreux soient-ils, qu’Il a accepté de porter sur la Croix. C'est encore pour vous, qu’Il a été mis au rang des malfaiteurs sans brancher, et, sans avoir fait aucun mal, a enduré les souffrances morales et physiques, la flagellation et la mort par crucifixion. Il vous a aimé jusqu’à faire le don de sa vie humaine, malgré vos ingratitudes. Pouvait-il faire plus pour vous, pour mériter votre amour et votre obéissance à ses préceptes ?

(A suivre…« Fondements de la royauté universelle du Christ : Droit de conquête »…si Dieu veut)  

René Pellegrini 

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte.

 

(1L’union hypostatique, c’est-à-dire selon la définition dogmatique, l’union substantielle de la nature divine et de la nature humaine en une seule personne, la Personne même de Jésus-Christ, le Fils de Dieu… » (Dictionnaire de Théologie catholique – Tome VI, colonne 438) 

 

Mis sur un autre blogue le 27 avril 2014

Traité du Saint-Esprit - 5 : L'intérêt de la société - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 5

 

L'INTERÊT DE LA SOCIETE - MOTIF 4 

 

     Dire que, depuis la prédication de l’Evangile, il ne s’est jamais vu une insurrection contre le christianisme aussi générale et aussi opiniâtre qu’aujourd’hui, c’est dire une chose triviale à force d’être répétée, et malheureusement à force d’être vraie. Mais dire cela, c’est avouer que jamais le monde n’a été aussi malade, par conséquent aussi menacé de catastrophes inconnues ; c’est déclarer, en dernière analyse, que jamais, depuis dix-huit siècles, Satan n’a régné avec un pareil empire. (2)

    Qui sauvera le malade ? Les hommes ? Non. Au temporel comme au spirituel, il n’y a qu’un Sauveur, l’Homme-Dieu, le Christ Jésus. Lui seul est la voie, la vérité et la vie : trois choses sans lesquelles tout salut est impossible. (3) Comment l’Homme-Dieu sauvera t-il le monde, si le monde doit être sauvé ? Comme il le sauva il y a deux mille ans : par le Saint-Esprit. Pourquoi ? Parce que le Saint-Esprit est le négateur adéquat de Satan ou du mauvais Esprit.

     Allons plus loin. Si, à nulle époque des siècles évangéliques, le règne de Satan n’a été aussi général et aussi accepté qu’il l’est aujourd’hui, l’action du Saint-Esprit devra revêtir des caractères d’une étendue et d’une force exceptionnelles. Les axiomes de géométrie ne nous paraissent pas plus rigoureux que ces propositions. De cette nécessité pour le monde actuel d’une nouvelle effusion du Saint-Esprit, il existe je ne sais quels pressentiments dont l ne faut pas exagérer la valeur, mais dont il semblerait téméraire de ne tenir aucun compte.

     Acceptés par le comte de Maistre (4), manifestés par un grand nombre d’hommes respectables, au double titre du savoir et de la vertu, ils sont descendus dans le monde de la piété et forment les bases d’une attente assez générale. Abusant de ce fond de vérité, le démon lui-même en a fait une sortir une secte (5) récemment condamnée par l’Eglise. A l’influence nouvelle du Saint-Esprit, on attribue le triomphe éclatant de l’Eglise, la paix du monde, l’unité de bercail annoncée par les Prophètes et par Notre-Seigneur lui-même (6), ainsi que les autres merveilles dont le dogme de l’Immaculée Conception (7) paraît être le gage.

     Quoi qu’il en soit, une chose demeure certaine et donne à un Traité du Saint-Esprit tout le mérite de l’à-propos. Le monde ne sera sauvé que par le Saint-Esprit. Mais comment le Saint-Esprit sauvera t-il le monde, si le monde le repousse ? Et il le repoussera, s’il ne l’aime pas. Comment l’aimera t-il ? Comment l’appellera t-il ? Comment courra t-il, éperdu, se placer sous son empire, s’il ne le connaît pas ? Faire connaître le Saint-Esprit nous semble donc, à tous les points de vue, une nécessité plus pressante que jamais.

(A suivre…« Le combat contre le Mauvais Esprit du paganisme »…si Dieu veut)

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

(2) Le traité du Saint-Esprit a été écrit au XIXe siècle. La situation mondiale peu reluisante à son époque s’est considérablement dégradée, depuis cette époque, dans le domaine de la foi et des moeurs.

(3) Proposer aux peuples, pour un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants, une autre solution que cette « voie, vérité et vie » tracées par l’exemple de la vie et de l'enseignement du Christ relève de l'ignorance, de l’inconscience ou de la tromperie délibérée. 

(4) Le comte Joseph de Maistre (1753-1821) fut un haut initié de la Franc-maçonnerie. Imprégné d’illuminisme maçonnique on peut le considérer comme un précurseur de l’illuminisme charismatique en milieu catholique. Il commit l’erreur de penser que la Franc-maçonnerie était compatible avec le catholicisme.

(5) La Franc-maçonnerie condamnée pour la première fois le 24 avril 1738 par la Bulle In eminenti apostolatus specula, du Pape Clément XII.

(6) Mgr Gaume se projette dans l’avenir.

(7) Dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie proclamé le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la Bulle Ineffabilis Deus. Cette doctrine latente dans l’Eglise depuis le IIe siècle (Saint Justin et Saint Irénée), s’inscrit dans le prolongement des mystères de l’Incarnation et de la Rédemption rendus possibles par l’acceptation et la réponse de la Vierge Marie suite à l’annonce angélique « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole 

René Pellegrini ». ( Saint Luc I,38 )

La Révolution face à la patience chrétienne



 LA REVOLUTION FACE A LA PATIENCE CHRETIENNE

     Après les « Les chrétiens et les manifestations » anciennement « Les mouvements de masse » et « Les appels à la Révolution ou à manifester » et pour ne pas tirer de conclusions erronées, je tiens à préciser que si l’obéissance envers les autorités supérieures est enseignée dans les Saintes Ecritures, cela ne signifie pas, si un individu nous agresse, que nous devons rester les bras ballants. C’est un devoir chrétien de pardonner les offenses personnelles et de prier pour la conversion des pécheurs et des criminels, mais pardonner ne signifie pas faiblesse, ni silence sur la vérité connue et enseignée par l'Eglise.

    Evidemment, obéissance aux autorités supérieures en tout ce qui n’est pas en opposition avec les lois divines ou en contradiction avec le témoignage de la foi chrétienne. Témoignage qui doit être porté, jusqu’à la fin du monde, par ceux qui se réclament du Christ et selon son enseignement très clair, très précis et irréformable par qui que ce soit, à savoir « (…) Je suis la voie, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi. » (St Jean XIV, 6). Inutile d’enfumer le discours religieux, en écartant ou en taisant Jésus-Christ pour complaire aux négateurs de sa messianité et de sa divinité. Tout enseignement qui va à l’encontre de cette vérité fondamentale synonyme de salut n’est qu’imposture diabolique, disqualifiant totalement les doctrines religieuses messianiques, politiques et sociales du judaïsme rabbinique talmudiste et kabbaliste et celles de l’islam toutes tendances confondues. Pour le bien éternel des âmes, celle des Juifs et des musulmans eux-mêmes, il faut avoir le courage et la franchise de le dire, et combattre doctrinalement ou philosophiquement ces enseignements corrupteurs de la foi chrétienne, plutôt que se contorsionner politiquement et religieusement en tous sens pour ne pas voir, ou refuser de voir la tragique réalité culturelle, politique et sociale de leurs applications pratiques dans la société française et ailleurs.

     Dans le contexte actuel, l’attrape-nigauds œcuménique du ‘’vivre ensemble’’, (enfourché par des politiques et des religieux) associé au blasphémateur égalitarisme religieux de l’auberge espagnole judéo-maçonnique et des rêveurs conciliaires, est irrecevable de quelque autorité politique ou religieuse qu’il émane. Ce qui signifie en clair que le judaïsme actuel kabbaliste et talmudiste et l’enseignement coranique sont incompatibles avec l’enseignement de Notre-Seigneur et la civilisation chrétienne qui en est issue par l’Evangile. Catholiques ne vous laissez plus berner par les bêlements fraternels, hypocrites et orientés de la fausse fraternité prêchée par les apostats du Vatican, ni intimider par les adeptes de Mahomet dont la vie de pilleur de caravanes, de combats et d’enseignements guerriers contredit, et met à mal, la présentation pacifique, tolérante et miséricordieuse de sa religion, la mettant aux antipodes de  la vie de paix enseignée, vécue et pratiquée sans crainte - en paroles et en actes - par le Christ, face à ses meurtriers juifs (et romains) devenus pères spirituels de ceux qui, depuis, se sont infiltrés dans le corps social de l’Eglise pour œuvrer à la destruction du christianisme et de notre religion. Il faut être aveugle ou complice pour ne pas voir.

     Il ne faut pas confondre ne pas se révolter contre les autorités supérieures, selon les motifs indiqués dans les articles précédents, avec l’agression subie par des particuliers n’ayant aucune autorité sur nous. Dans ce cas, le droit naturel de légitime défense pour protéger sa famille, ou soi-même, n’est pas interdit pour repousser l’agresseur par la force. L’expression évangélique « tendre l’autre joue » est une hyperbole comme l’atteste l’attitude de Saint Paul et de Jésus qui, frappés, n’ont pas présenté l’autre joue. Ceci étant, combien il est affligeant et horrible d’entendre des chrétiens après avoir subi ou vécu certains drames dire : « Jamais je ne pourrai pardonner ! » Paroles et réflexes qui, s'ils peuvent se comprendre sous le coup de l’émotion et de la douleur, ne sauraient être maintenus sans être le fruit d’un christianisme de contrebande à l’opposé des exigences de la Charte du Royaume de Dieu dans laquelle Notre-Seigneur et Maître nous enseigne :

« Aimez vos ennemis et faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient » (St Matthieu V, 44) 

(A suivre…« La Patience chrétienne face aux abominations »… si Dieu veut )


 René Pellegrini 

 

 Mis sur un autre blogue le 6 août 2016

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...