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vendredi 13 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 5 : L'intérêt de la société - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 5

 

L'INTERÊT DE LA SOCIETE - MOTIF 4 

 

     Dire que, depuis la prédication de l’Evangile, il ne s’est jamais vu une insurrection contre le christianisme aussi générale et aussi opiniâtre qu’aujourd’hui, c’est dire une chose triviale à force d’être répétée, et malheureusement à force d’être vraie. Mais dire cela, c’est avouer que jamais le monde n’a été aussi malade, par conséquent aussi menacé de catastrophes inconnues ; c’est déclarer, en dernière analyse, que jamais, depuis dix-huit siècles, Satan n’a régné avec un pareil empire. (2)

    Qui sauvera le malade ? Les hommes ? Non. Au temporel comme au spirituel, il n’y a qu’un Sauveur, l’Homme-Dieu, le Christ Jésus. Lui seul est la voie, la vérité et la vie : trois choses sans lesquelles tout salut est impossible. (3) Comment l’Homme-Dieu sauvera t-il le monde, si le monde doit être sauvé ? Comme il le sauva il y a deux mille ans : par le Saint-Esprit. Pourquoi ? Parce que le Saint-Esprit est le négateur adéquat de Satan ou du mauvais Esprit.

     Allons plus loin. Si, à nulle époque des siècles évangéliques, le règne de Satan n’a été aussi général et aussi accepté qu’il l’est aujourd’hui, l’action du Saint-Esprit devra revêtir des caractères d’une étendue et d’une force exceptionnelles. Les axiomes de géométrie ne nous paraissent pas plus rigoureux que ces propositions. De cette nécessité pour le monde actuel d’une nouvelle effusion du Saint-Esprit, il existe je ne sais quels pressentiments dont l ne faut pas exagérer la valeur, mais dont il semblerait téméraire de ne tenir aucun compte.

     Acceptés par le comte de Maistre (4), manifestés par un grand nombre d’hommes respectables, au double titre du savoir et de la vertu, ils sont descendus dans le monde de la piété et forment les bases d’une attente assez générale. Abusant de ce fond de vérité, le démon lui-même en a fait une sortir une secte (5) récemment condamnée par l’Eglise. A l’influence nouvelle du Saint-Esprit, on attribue le triomphe éclatant de l’Eglise, la paix du monde, l’unité de bercail annoncée par les Prophètes et par Notre-Seigneur lui-même (6), ainsi que les autres merveilles dont le dogme de l’Immaculée Conception (7) paraît être le gage.

     Quoi qu’il en soit, une chose demeure certaine et donne à un Traité du Saint-Esprit tout le mérite de l’à-propos. Le monde ne sera sauvé que par le Saint-Esprit. Mais comment le Saint-Esprit sauvera t-il le monde, si le monde le repousse ? Et il le repoussera, s’il ne l’aime pas. Comment l’aimera t-il ? Comment l’appellera t-il ? Comment courra t-il, éperdu, se placer sous son empire, s’il ne le connaît pas ? Faire connaître le Saint-Esprit nous semble donc, à tous les points de vue, une nécessité plus pressante que jamais.

(A suivre…« Le combat contre le Mauvais Esprit du paganisme »…si Dieu veut)

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

(2) Le traité du Saint-Esprit a été écrit au XIXe siècle. La situation mondiale peu reluisante à son époque s’est considérablement dégradée, depuis cette époque, dans le domaine de la foi et des moeurs.

(3) Proposer aux peuples, pour un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants, une autre solution que cette « voie, vérité et vie » tracées par l’exemple de la vie et de l'enseignement du Christ relève de l'ignorance, de l’inconscience ou de la tromperie délibérée. 

(4) Le comte Joseph de Maistre (1753-1821) fut un haut initié de la Franc-maçonnerie. Imprégné d’illuminisme maçonnique on peut le considérer comme un précurseur de l’illuminisme charismatique en milieu catholique. Il commit l’erreur de penser que la Franc-maçonnerie était compatible avec le catholicisme.

(5) La Franc-maçonnerie condamnée pour la première fois le 24 avril 1738 par la Bulle In eminenti apostolatus specula, du Pape Clément XII.

(6) Mgr Gaume se projette dans l’avenir.

(7) Dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie proclamé le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans la Bulle Ineffabilis Deus. Cette doctrine latente dans l’Eglise depuis le IIe siècle (Saint Justin et Saint Irénée), s’inscrit dans le prolongement des mystères de l’Incarnation et de la Rédemption rendus possibles par l’acceptation et la réponse de la Vierge Marie suite à l’annonce angélique « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole 

René Pellegrini ». ( Saint Luc I,38 )

mercredi 11 mai 2022

Preuves scripturaires de la Royauté du Christ : Nouveau Testament - 2


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 4

 

PREUVES SCRIPTURAIRES DE LA ROYAUTE DU CHRIST :

NOUVEAU TESTAMENT - 2 

 

     Ces textes du Nouveau Testament venant confirmer ses propos, le Pape pose cette question et la réponse qu’elle induit : 

« Que signifie ces paroles, sinon l’étendue de sa puissance et l’infinité de son règne ? » 

     Il poursuit la démonstration de cette doctrine du Christ-Roi par deux citations tirées du Livre de l’Apocalypse : 

« Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts, et le prince des rois de la terre, qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang. » (I,5) 

« (…) Il porte ce nom écrit : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs. » (XIX, 16) 

     Le Saint Père conclut l’affirmation de cette royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ par deux autres textes bibliques :

     - Le premier, soulignant l’origine et la raison de celle-ci : 

« Après avoir à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a créé le monde. » (Hébreux I, I,2) 

     - Le second, l’étendue et la conséquence de cette royauté : 

« Mais il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds» (I Corinthiens XV, 25) 

     Tel est le fondement scripturaire sur lequel le Pape Pie XI s’est appuyé pour établir la doctrine du Christ-Roi.

     Dans les prochains articles, l’examen de cette Encyclique permettra de préciser : le fondement ou les titres de Jésus-Christ à cette royauté universelle, les pouvoirs détenus par Notre Seigneur, sur quoi et sur qui s’exerce ce pouvoir universel. 

(A suivre…« Fondements de la Royauté universelle du Christ : Droit de nature »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

Mis sur un aubre blogue le 16 mars 2014 


 

vendredi 6 mai 2022

Les avertissements de Saint Jean de L Croix - 2



 PROTECTION CONTRE L’ILLUMINISME LUCIFERIEN

EN MILIEU CATHOLIQUE – 3

 

LES AVERTISSEMENTS DE SAINT JEAN DE LA CROIX - 2

 

     Saint Jean de la Croix ajoute :

« Quand l’âme recherche ces communications, elle ouvre la porte au démon, qui la trompera dans des communications semblables qu’il sait très bien simuler et travestir et faire paraître comme venant de Dieu, car, il peut, comme nous le dit l’apôtre, se transfigurer en ange de lumière » (II Corinthiens XI, 14)

    Il y a, dans cette attitude, grand danger de laisser le champ libre « au démon » car c’est un être très intelligent, un mystificateur, un simulateur qui est capable, comme le dit Saint Paul aux Corinthiens, de se transformer en « ange de lumière », d’ange de ténèbres qu’il est. D’où mon utilisation « d’illuminisme luciférien » plutôt qu’illuminisme satanique - bien qu’il s’agisse du même être - car l’étymologie de Lucifer « porteur de lumière » souligne davantage son aspect et sa présentation comme ange dispensateur de lumière.

     Il sait très bien s’adapter aux désirs et aux états d’âme des personnes pour ensuite mieux les attirer dans ses filets. Malgré sa déchéance, Dieu ne lui a pas retiré son intelligence. Il n’agira pas de la même manière selon que l’individu est croyant ou athée. Il ne lui viendra pas à l’idée, en voulant circonvenir une personne pieuse, de la brusquer par des propos ou des manifestations qui le démasquerait immédiatement. Au contraire, il la confortera dans ses exercices de piété pour lui ôter toute méfiance, et, ce n’est que progressivement, après avoir capté sa confiance qu’il la fera dériver vers ce qu’il souhaite en sollicitant ses sens (ouïe, vue, goût, odorat, toucher) et en introduisant dans sa pensée certaines nouveautés qui, bien qu’en opposition avec le Magistère de l’Eglise, lui seront présentées comme plus adaptées à l'état d'esprit de l’époque ou au milieu ambiant, et il l'incitera à les propager.

     Quelle attitude adopter face à ces communications :

« Il convient donc à l’âme de les repousser les yeux fermés, sans examiner d’où elles proviennent. »

     Cela peut sans doute surprendre d’entendre un grand mystique comme Saint Jean de la Croix nous dire qu’il faut « les repousser sans examiner d’où elles proviennent » et cela d’autant plus que ces communications extraordinaires pourraient tout aussi bien venir de Dieu. Et là, une question se pose : cela ne serait-il pas un affront fait à Dieu de repousser ce qu’Il consent à donner ?

     Saint Jean de la Croix balaie nos scrupules en nous donnons la raison d’un tel comportement qui, de prime abord, a pu nous paraître tout, sauf mystique :

« Sans cela elle se prêtera si bien à celles du démon et lui donnera à lui-même tant de prise que, loin de recevoir celles de Dieu, elle recevrait celles du démon, et celles-ci deviendraient si nombreuses que : celles de Dieu venant à cesser, tout ce qui se passerait alors ne serait que l’oeuvre du démon, sans que Dieu y fut pour rien, c’est ce qui est arrivé à beaucoup d’âmes imprudentes et ignorantes. »

     La voilà bien l’explication d’une telle attitude : le risque couru par l’âme, « les communications véritables de Dieu venant à cesser, de prendre celles du démon pour celles de Dieu ». Car, ne n’oublions pas, la Sainte Ecriture nous a avertis : le démon se transfigure en ange de lumière. Ce n’est pas pour rien que cet imitateur est appelé par Tertullien « Le singe de Dieu »

     Et d’ajouter, ce constat dramatique concernant ces « âmes imprudentes et ignorantes »

« Elles se comportaient avec tant de sécurité au milieu de ces manifestations, qu’il a été très difficile de ramener un grand nombre d’elles à chercher Dieu dans la bonne voie, car les illusions du démon avaient produit en elles de profondes racines. »

     La conséquence et la gravité d’une telle méprise, comme a pu le constater Saint Jean de la Croix, résidant dans le fait que ces personnes, s’étant persuadées qu’elles communiquaient avec Dieu ou ses envoyés, persévérèrent pour la plupart dans cette voie d’erreur malgré les avertissements et les conseils qui leur furent prodigués par ceux qui étaient habilités pour traiter ce genre de manifestations.

 

(A suivre…« Les avertissements de Saint Jean de la Croix – 3 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 1er décembre 2012

jeudi 5 mai 2022

Protection contre l'illuminisme luciférien en milieu catholique - 2 : Les avertissements de Saint Jean de la Croix - 1


PROTECTION CONTRE L’ILLUMINISME LUCIFERIEN 

EN MILIEU CATHOLIQUE - 2

 

LES AVERTISSEMENTS DE SAINT JEAN DE LA CROIX - 1 

 

     Quoi qu’il en soit des motivations réelles ou des états d’âme des ‘’messagers’’ concernant la réception ou la recherche de communications extraordinaires, voici ce qu’il dit dans ses œuvres spirituelles « la Montée du Carmel » : 

« Tout d’abord, la perfection de la foi qui doit régir l’âme est amoindrie, et c’est déroger grandement à ses lois que d’adhérer aux manifestations extraordinaires qui se produisent dans les sens ; comme nous l’avons dit la foi est au-dessus de tous les sens. Voilà pourquoi l’âme qui ne ferme pas les yeux à tout ce qui lui vient par les sens s’éloigne du moyen qui la conduisait à l’union divine (…) Ces communications sont un obstacle pour l’esprit si on ne les rejette pascar l’âme s’y arrête et l’esprit ne prend pas son essor vers l’invisible (…) L’âme apporte peu à peu un sentiment de propriété à ces communications ; elle ne marche pas dans la voie du renoncement et du dénuement spirituel (…) L’âme perd insensiblement l’effet spirituel que ces manifestations causent dans son sens intérieur; elle s’attache à ce qu’elles ont de sensibles, à ce qu’il y a de moins importants (…) » 

     Loin d’être une marque, un gage de haute spiritualité, l’adhésion à ces diverses communications extraordinaires sont un « amoindrissement de la perfection de la foi » car la foi véritable est une vertu théologale, une vertu surnaturelle. La voie sécurisée d’accès à Dieu étant celle « du renoncement et du dénuement spirituel »

     La foi est donc au-dessus de tous les sens humains tels que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher qui relèvent du sensible, de la nature.

     Elle ne s’appuie ni sur l’évidence qui frappe les sens comme peut le faire la force d’une démonstration en science, ni sur le raisonnement propre de l’homme. 

     Elle s’appuie uniquement sur la confiance au témoignage d’une personne : la Personne de Jésus-Christ. Elle est donc, avant toute autre chose, l’adhésion surnaturelle de l’intelligence à la Vérité de Dieu révélée par Jésus-Christ : Dieu fait homme.

     Elle ne doit surtout pas être confondue avec « le sentiment religieux aveugle émergeant de la subconscience sous la pression du coeur (…) » comme l’enseigne le Pape Saint Pie X dans son Motu proprio Sacrorum antistitum, du 1er septembre 1910, appelé « Serment antimoderniste » concernant la foi, et destiné à combattre le modernisme dans l’Eglise, que tous les clercs ont dû prononcer lors de leur ordination et avant d'être de futurs ''papes'' : Serment qu'ils ont tous trahis, depuis Vatican II, par leurs actes et leurs enseignements. 

« Je tiens très certainement et professe sincèrement que la foi n'est pas un sentiment religieux aveugle qui émerge des ténèbres du subconscient sous la pression du cœur et l'inclination de la volonté moralement informée, mais qu'elle est un véritable assentiment de l'intelligence à la vérité reçue du dehors, de l'écoute, par lequel nous croyons vrai, à cause de l'autorité de Dieu souverainement véridique, ce qui a été dit, attesté et révélé par le Dieu personnel, notre Créateur et notre Seigneur. » 

   A comparer avec le fondement non catholique de la foi de Jean Paul II :

 « Je n’ai jamais considéré ma foi comme traditionnelle (…) A considérer en toute objectivité ma propre foi, j’ai toujours constaté qu’elle n’avait rien à voir avec un quelconque conformisme, qu’elle était née dans les profondeurs de mon propre moi, qu’elle était aussi le fruit des efforts de mon esprit cherchant une réponse aux mystères de l’homme et du monde. » (in André Frossard : N’ayez pas peur, Paris 1982, p.40-41). 

   Le Serment antimoderniste que nous confirmons quant à sa source et sa réception, en récitant « l’Acte de foi » dans la prière du matin :

« Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Eglise, parce que, étant la Vérité même, vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. »

     Dans la foi ce n’est pas le cœur mais l’intelligence qui intervient parce que comme le dit Saint Pie X, elle est « adhésion (ou assentiment) surnaturelle de l’intelligence à la vérité révélée et reçue par l’enseignement donné par l’Eglise » car elle nécessite, comme le dit le Pape, d’être « reçue du dehors, par l’écoute » par ceux qui sont les interprètes et les dispensateurs de cette vérité révélée, et non « des profondeurs de mon propre moi (…) le fruit des efforts de mon esprit » de Jean Paul II.

     D’où la nécessité, afin de ne pas errer, pour tous les dispensateurs de ‘’Messages célestes’’ et ceux qui les écoutent et les propagent, de ne pas sortir de cette définition de la foi enseignée par le Magistère infaillible de l’Eglise. Et surtout, ne pas vouloir agir indépendamment des conseils ou des avertissements de ceux qui ont reçu grâce d’état en ce domaine, pour vouloir se conformer et se fier opiniâtrement à sa volonté propre en cette matière où il est si facile de tomber dans l’illusion. 

                  (A suivre…« Les avertissements de Saint Jean de la Croix – 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 


 

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