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mardi 11 octobre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 2 : Histoire des Patriarches - 1


 
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 2

 

HISTOIRE DES PATRIARCHES -1

 

     On voudrait, dans cet ouvrage, répondre à l’appel de l’éminent écrivain qui, par la lecture assidue des Pères de l’Eglise, a su découvrir la sève cachée sous la lettre des Livres Saints et qui, mettant un génie hors de pair au service d’une foi inébranlable, a donné à la Bible une place qu’elle n’avait jamais eu encore dans la littérature française. La préface que l’on vient de lire (1) exprime avec une force et une conviction dont il est impossible n’être pas touché, le vœu de tous ceux – et ils sont légion – qui aspirent à voir l’interprétation traditionnelle de l’Ecriture en honneur, non pas sans doute, à la place, mais à côté de l’exégèse littérale et scientifique qui prétend aujourd’hui régner seule.

     Nous nous sommes efforcés de retrouver dans leurs attitudes exactes, dans leurs proportions harmonieuses, dans leur beauté originelle ces figures patriarcales, ces statues merveilleuses que le Saint-Esprit lui-même a sculptées avec amour aux premiers temps du monde, à la fois pour orner le temple éternel de Dieu, celui où on l’adore en esprit et en vérité, et pour servir de modèles, indéfiniment, à travers les siècles, aux hommes qui voudraient vivre en hommes.

     Tel était à leur endroit le sentiment des Pères de l’Eglise.

     A un jeune homme qui lui demandait quelques conseils pour tendre à la perfection, saint Grégoire de Nysse répondait en citant d’abord ce texte d’Isaïe : « Regardez Abraham et Sara, qui vous ont enfantés. » Puis il ajoutait :

     C’est à des âmes égarées que ces paroles sont adressées. De même en effet que, pour les marins emportés loin de la direction du port, la vue d’un feu qui s’élève d’une hauteur, ou de la cime d’une montagne aperçue de loin, sert de point de repère pour retrouver la bonne route ; de même les âmes égarées, l’esprit sans pilote dans l’océan de la vie, sont-elles ramenées au port de la divine volonté par l’exemple d’Abraham et de Sara. Et comme l’humanité est divisée en deux sexes, et qu’à tous deux est proposé le libre choix entre le vice et la vertu, la Parole divine à mis sous les yeux de l’un comme de l’autre un modèle à imiter, afin que les hommes regardant Abraham, les femmes regardant Sara, les deux sexes puissent, par des exemples appropriés, dirigés leur vie selon la vertu.

     Il nous suffira donc de rappeler la vie d’un de ces personnages pour lui faire remplir l’office de phare, et montrer ainsi comment il est possible de faire aborder l’âme au port paisible de la vertu, où elle ne sera plus exposée aux orages de la vie, et où elle ne risquera plus de faire naufrage dans les abimes du péché, sous le choc des vagues successives des passions. La raison pour laquelle la vie de ces âmes saintes a été écrite en détail, n’est-elle pas de diriger dans la voie du bien, par l’exemple des justes des temps anciens, la vie de leurs successeurs ? Mais, dira-t-on, si je ne suis ni chaldéen, comme cela est écrit d’Abraham, ni l’enfant adoptif de la fille du roi d’Egypte, comme l’Ecriture l’enseigne de Moïse ; si je n’ai rien de commun dans ma façon de vivre avec aucun de ces hommes d’autrefois, comment conformerai-je ma vie à celle de l’un d’entre eux ? Je ne vois pas comment imiter quelqu’un qui diffère totalement de moi par ses habitudes. Nous répondrons à cela qu’il importe peu, pour le vice ou la vertu, que l’on soit Chaldéen, et que ni le fait de vivre en Egypte, ni celui d’habiter Babylone n’excluent quelqu’un du chemin de la perfection. Ce n’est pas en Judée seulement que Dieu est connu des justes, ce n’est pas à Sion seulement, encore que l’Ecriture sainte semble le dire, que se trouve la maison de Dieu. Mais il nous faudra une #méditation attentive et une vue plus perçante, pour discerner, au-delà de la lettre de l’Ecriture, de quels Chaldéens et de quels Egyptiens il faut nous éloigner, et quelle est la captivité de Babylone à laquelle nous devons échapper pour atteindre la vie bienheureuse. (2) »

     De même, saint Ambroise, commence les deux livres qu’il a écrit sur Abraham, par les réflexions suivantes :

 

« Platon, prince des philosophes, a jugé utile de construire, dans ses ouvrages, une république idéale, afin que ses concitoyens eussent en elle un modèle à imiter. Et Xénophon a dessiné dans sa Cyropédie, le type du roi juste et sage, pour servir d’enseignement aux princes. Ainsi, Moïse, en écrivant la vie d’Abraham, nous a montré le modèle de l’homme de Dieu, avec cet avantage sur les auteurs précédents, qu’au lieu de forger de toutes pièces un être fictif, il met devant nos yeux un personnage réel, doté des vertus les plus authentique (3).

     Il résulte clairement de ces témoignages, et de beaucoup d’autres que, pour les Pères de l’Eglise, Abraham n’est pas un être primitif, émergeant à peine de l’état sauvage ou de l’animalité, comme on pourrait le croire en entendant certains auteurs contemporains parler à son sujet, de « bédouin sournois et pillard », de « vagabond civilisé », « d’enfant de la steppe », de « conscience crépusculaire »…que sais-je encore ?

     Abraham, personne n’osera le contester, est une des plus grandes figures de l’histoire universelle. A l’heure où l’humanité tout entière se ruait frénétiquement dans le polythéisme et se prosternait sans honte devant les idoles les plus variées, les plus grotesques, les plus immondes, il apparaît comme le mainteneur du monothéisme, comme l’ancêtre et le chef de tous ceux qui adorent le Dieu Un, le Dieu transcendant, le Dieu qui est Esprit. A ce titre, sa haute stature domine et l’histoire du peuple juif, qui se tient pour son descendant direct et son héritier, et celle du christianisme, et encore celle de l’Islam. Les fils du Prophète, en effet, le considèrent comme leur chef, non pas seulement parce qu’il est le père d’Ismaël, leur ancêtre racial, mais surtout parce qu’ils voient en lui le modèle de l’intransigeance monothéiste, dont ils font le principe premier de leur religion. Aussi occupe-t-il dans le Coran une place beaucoup plus importante que le fils d’Agar, qui n’y a qu’un rôle effacé. #Allah est son Dieu avant d’être celui de #Mahomet. Si les #Musulmans veillent jalousement sur sa tombe à Hébron, c’est qu’ils la considèrent comme un dépôt qui leur revient de droit. #Jésus est le chef des chrétiens, Moïse celui des #Juifs, mais Ibrahim (ou Abraham) est leur Patriarche à eux, celui qui, béni d’Allah, a légué à ses descendants la foi véritable, c’est-à-dire l’Islam.

     L’Eglise catholique, de son côté, ne lui témoigne pas moins d’égard et de vénération que la religion juive. Trois fois au moins chaque jour, elle le nomme dans sa liturgie, à des moments particulièrement solennels : au Benedictus de l’Office des Laudes, au Magnificat des Vêpres, et surtout au Canon de la Messe, honneur insigne qu’elle n’accorde qu’à de rares privilégiés. Elle montre, par là, qu’elle le tient pour l’un des noms les plus capables de lui concilier, à ce moment redoutable, la bienveillance du Tout-Puissant. Elle nous fait dire à nous, chrétiens, en parlant de lui : « Abraham le très grand » (Pater fidei nostrae, Abraham summus (3) ». Toute la tradition catholique est empreinte à son endroit du même caractère de respect, de haute estime, d’admiration : sa vie est considérée unanimement comme le modèle de celle du juste, comme le miroir de toutes les vertus. Les Pères ont loué à l’envi et sans dissonance aucune, sa foi, son obéissance, sa patience, sa charité, son humilité, sa piété. Et si saint Jérôme a écrit une fois : Peccavit Abraham, Abraham a péché, c’est justement pour montrer que nul homme n’est exempt de quelques faiblesses, même s’il compte parmi les plus grands saints (4).

     Ainsi, trois des principaux courants de la civilisation humaine se réclament en lui d’une origine commune : ils semblent sortir de cette source unique pour irriguer et fertiliser toute la terre.

(A suivre…si Dieu veut)

Dom de Monléon

(1) Saint Grégoire de Nysse, De la vie de Moïse, Patrologie grecque, t.XLIV, col.301.

(2) De Abraham libri duo, I.I, ch. I

(3) Antienne des premières Vêpres de la Quinquagésime.

(4) Commentaires sur Isaïe, I. XII, ch. XLIII, 36

 

René Pellegrini

jeudi 30 juin 2022

Prière à Notre-Dame d'Afrique pour la conversion des musulmans


                                PRIÈRE A NOTRE-DAME D'AFRIQUE

POUR LA CONVERSION DES MUSULMANS 

     Ô Cœur Saint et Immaculé de Marie, si plein de miséricorde, soyez touché de l’aveuglement et de la profonde misère des Musulmans.

     Vous, la Mère de Dieu fait homme, obtenez-leur la connaissance de notre Sainte Religion, la grâce de l’embrasser et la pratiquer fidèlement, afin que, par votre puissante intercession, nous soyons tous réunis dans la même foi, la même espérance et le même amour de votre divin Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, ressuscité plein de gloire, règne en l’unité du Père et du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

- Prière composée par Mgr Pavy, second évêque d’Alger, en 1858

dimanche 26 juin 2022

L'Ave Maria : La Salutation angélique


L’AVE MARIA : LA SALUTATION ANGELIQUE (1) 


     *Je vous salue Marie, pleine de grâce,

     Le Seigneur est avec vous,

     Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

     Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.*

 

     **Sainte Marie, Mère de Dieu,

     Priez pour nous, pauvres pêcheurs,

     Maintenant et à l’heure de notre mort**

 

Ainsi soit-il.

 

(1) Cette prière permet d’exprimer deux états d’âme : louanges (bleu) et supplications (vert)

L’Ave Maria est la réunion des paroles de la salutation angélique à Marie (st Luc I, 28 ) avec la réponse de sainte Elisabeth à Marie (st Luc I, 42) auxquelles l’Eglise a rajouté « Mère de Dieu » - Theotokos en grec - lors de la proclamation de la maternité divine par le Concile d’Ephèse en 431 et confirmé par le Concile de Chalcédoine en 451. Titre de « Mère de Dieu » non parce que la nature et la divinité du Verbe de Dieu auraient leur origine en Marie, ce qui ne saurait être, mais parce que le Verbe de Dieu s’est incarné, s’est fait chair, a pris la nature humaine par Marie. Ainsi, ce qui est né de Marie (Jésus) est Dieu (en tant que Verbe de Dieu) et Homme (en tant que chair par l’enfantement dans le sein de la vierge Marie) d’où la double nature en Jésus : divine et humaine. Ne considérer en Jésus que son humanité et sa qualité de prophète c’est croire et raisonner comme les témoins de Jéhovah ou les musulmans.

 

René Pellegrini

vendredi 20 mai 2022

L'adultère et la fornication - 3 : L' adulère - 1



 L’ADULTERE ET LA FORNICATION – 3

 

L’ADULTERE - 1 

 

     Il convient de rappeler que Dieu créa l’homme par amour. Il appartient à ce dernier de répondre à l’amour de Dieu par l’amour ou, plus précisément, par la charité qui est une vertu surnaturelle, car le mot amour est terriblement galvaudé de nos jours. Les pratiques sexuelles contre-nature ou dévoyées étant qualifiées d’amour.

     On prouve son amour pour Dieu en obéissant à ses commandements qui se caractérisent par un triple devoir : envers Dieu, envers soi-même (sauver son âme) et envers son prochain. Devoirs mentionnés dans les dix commandements ou Décalogue, les enseignements du Nouveau Testament et de l’Eglise. C’est à dessein que j’ajoute « les enseignements du Nouveau Testament » non que le Décalogue de l’Ancien Testament soit insuffisant, mais parce que Jésus surélèvera la portée morale de ce Décalogue par l’interprétation et l’application salutaires et toute divine qu’il en fera.

     Il faudra s’en souvenir lors de la préparation psychologique des populations avec les débats sur les unions homosexuelles contre-nature (1) - et pas mariage qui ne concerne que les personnes de sexes opposés - et les interventions religieuses (catholiques conciliaires, Juifs et musulmans) qui voudraient ou tenteraient de se limiter et d'orienter vers le seul Décalogue et préceptes de Moïse, en faisant l’impasse sur le Nouveau Testament : Evangile et Epîtres qui contiennent tout le conseil de Dieu et éclairent le Décalogue, pour le salut de tout homme, jusqu’à la fin du monde. (2)

     L’adultère et la fornication sont concernés par le sixième précepte de la loi de Dieu : ils font parties de nos devoirs moraux envers autrui.

« Tu ne commettras pas d’adultère » (Deutéronome V, 18)

     Ce commandement sans équivoque oblige les époux à la fidélité. Le Pape Pie XI dans son Encyclique Casti Connubii, du 31 décembre 1930, souligne cet impératif divin fondant cette fidélité sur le modèle de « nos premiers parents » 

« C’est pourquoi cette fidélité requiert tout d’abord l’absolue unité conjugale, dont le Créateur lui-même a formé le premier exemplaire dans le mariage de nos premiers parents, quand il a voulu que ce mariage ne fut qu’entre un seul homme et  une seule femme »

 

(A suivre…« L'adultère - 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Loi adoptée en France le 17 mai 2013

(2) Cette observation vaut également en politique. Un vrai chrétien utilise et impulse dans la société le vocabulaire et les références de ce qui l’anime en tant que tel, et non celui et celles de ceux qui font consensus pour ses ennemis ou adversaires. Tout en prenant garde de ne pas confondre apparence de discours catholique avant les grandes échéances, et glissement de ce discours vers le vague, le consensuel, à l’approche de l’échéance (religieuse ou politique). Attitude qui, au minimum, agite les grelots de la défiance et démasque les fausses barbes.

 

Mis sur un autre blogue le 21 décembre 2012

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...