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dimanche 4 décembre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 6 : Histoire des Patriarches - 5


 Isaac figure de Jésus-Christ

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 6

HISTOIRE DES PATRIARCHES – 5

 

     Cependant, si grands que soient les patriarches, si efficaces que soient les exemples qu’ils nous ont laissés et que le Saint-Esprit a choisis lui-même pour éclairer nos consciences et stimuler nos volontés, le but dernier de l’Ecriture n’est pas de nous parler d’eux. La Bible ne nous raconte pas leurs faits mémorables et ceux des Juges ou des Rois d’Israël, à la manière de l’Iliade, l’Enéide, ou la chanson de Roland rapportent les « gestes » de leurs héros. Ce n’est pas leur grandeur morale, ce ne sont pas leurs vertus, qu’elle veut en dernier ressort nous faire connaître et proposer à notre admiration. Elle est ordonnée tout entière, depuis les premiers mots de la Genèse jusqu’au dernier verset de l’Apocalypse, à l’histoire d’un seul homme, à celle de Jésus-Christ. C’est de moi, dira t-il lui-même, qu’ont parlé Moïse et les prophètes (19) ».

« Et il leur dit : C’est ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait  que s’accomplit tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. »

     Sous la trame des événements dont elle est tissée, court le fleuve d’eau vive que saint Jean vit jaillir du trône de Dieu et de l’Agneau (20).

« Et il me montra un fleuve d’eau vive, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. »

     Ce fleuve, c’est le sens mystique ou spirituel, qui fait de l’Ecriture un livre tout à fait à part. En vertu de dispositions que seule la Sagesse divine, aidée de la Toute-Puissance, pouvait combiner, les personnages et les événements qu’elle présente ont une signification prophétique. Ils dessinent, non seulement dans ses grandes lignes, mais même dans ses détails, le mystère de la Rédemption, tel que Jésus-Christ devait un jour le réaliser. Ils ont comme jalonné à l’avance, par des signes que seuls des yeux exercés pourront reconnaître, le chemin que, bien des siècles plus tard, le Sauveur devait suivre, quand il descendrait sur la terre. Personne n’ignore, par exemple, qu’Isaac portant le bois du bûcher sur lequel il va être attaché, est la figure du Christ portant sa croix. Par ce geste, le fils d’Abraham représentait prophétiquement – sans le savoir, notons-le bien, mais sous l’action invisible du Saint-Esprit – un trait de la Passion. Cette relation secrète qui existe entre les faits historiques rapportées dans les Livres saints, et les mystères de la religion chrétiennes ; ce réseau d’allusions continuelles, quoique voilées, à la vie et à la mort du Christ, à la personne de sa très sainte Mère, qui lui est inséparablement unie dans l’œuvre de la Rédemption ; à l’Eglise qu’il a fondée et qui le continue ; à son action secrète dans les âmes, au Royaume qu’il nous a acquis par son sang : c’est là ce qui constitue proprement le sens mystique de l’Ecriture. Ce sens ne peut se découvrir par les seuls moyens de la raison humaine. Il faut, pour le déchiffrer, faire appel à une lumière plus haute, celle de la Tradition, et se mettre à l’école des hommes qui ont reçu de Dieu la mission spéciale de l’enseigner : les Pères de l’Eglise. Ce n’est pas sans appréhension que nous avons essayé d’en exposer quelques éléments, dans cet ouvrage : il est tombé aujourd’hui dans un tel discrédit, auprès des maîtres de la science biblique officielle, qu’il semble que sa carrière soit finie et sa valeur à jamais périmée. Et cependant, nous pensons, quant à nous, que sans la Bible sans lui est un corps sans âme, qu’un des plus grands malheurs de notre siècle est de l’ignorer et qu’il convient de lui appliquer au premier chef ce que disait S.S. le Pape Pie XII, dans l’Encyclique Divina Afflante : « Il faut gémir (dolendum est) de ce que ces précieux trésors de l’antiquité chrétienne soient si peu connus de maints écrivains de notre temps (21)… » Oui, en vérité, il faut en gémir…

     Nous avons donc repris dans ce livre la méthode qui fut celle des Pères et des grands commentateurs du Moyen-Age, l’explication alternée du sens littéral et du sens spirituel de l’Ecriture. On trouvera dans chaque chapitre, d’abord, l’exposé historique du récit de la Genèse ; puis, un commentaire moral et mystique emprunté, quelquefois dans sa forme et toujours dans son fond, aux grands maîtres de la Science spirituelle. Ces commentaires ont été imprimés en caractères plus petits, afin de ne pas risquer d’être confondus avec le récit biblique lui-même. Nous sommes assurés, cependant, que quiconque voudra les aborder avec un esprit de foi, avec cette âme d’enfant à laquelle le Christ a promis la révélation de ses secrets, en goûtera la saveur et qu’il comprendra mieux, en les lisant, quel trésor, quelle mine inépuisable de lumière, la Sagesse divine a donné aux hommes en écrivant, pour eux, les Livres saints.

 (A suivre...si Dieu veut)

Dom Jean de Monléon (O.S.B)

FIN DE L’INTRODUCTION 

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René Pellegrini

mercredi 23 novembre 2022

Le Magistère Ordinaire du Pape est-il infaillible ? - 3 : Preuves


 Concile de Trente (1545-1563)

LE MAGISTERE ORDINAIRE DU PAPE EST-IL INFAILLIBLE ? – 3

 

PREUVES :

     Après les constats évoqués dans les deux précédentes publications, venons-en aux déclarations montrant que le Magistère ordinaire du Pape est aussi infaillible :

     Concile Vatican I :

« On doit croire d’une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l’Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel. » (Constitution Dogmatique Dei Filius, 24 avril 1870)

     Léon XIII, en parlant du Magistère ordinaire :

« Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai ; car si cela pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu Lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes. (Encyclique Satis Cognitum 29 juin 1896)

     Dans la même Encyclique :

« Les Pères du Concile du Vatican n’ont donc rien édicté de nouveau, mais ils n’ont fait que se conformer à l’institution divine, à l’antique et constante doctrine de l’Eglise et à la nature même de la foi, quand ils ont formulé ce décret : « On doit croire, de foi divine et catholique, toutes les vérités qui sont contenues dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition et que l’Eglise, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel, propose comme divinement révélée » (Satis Cognitum , session III, cap. 3)

     S’il est vrai que le Concile Vatican I (interrompu par les troupes italiennes) n’a rien défini sur la question de l’Infaillibilité du Magistère Ordinaire du Pape, cela n’a pas empêché le porte-parole de la Députation de la foi, Mgr D’Avenzo, d’y apporter l’éclaircissement suivant :

« Il y a dans l’Eglise un double mode d’infaillibilité, le premier s’exerce par le Magistère ordinaire de l’Eglise : Allez enseigner…l’Eglise enseigne toutes les vérités, soit déjà définies, soit enfin celles qui font l’objet d’une foi implicite. Ces vérités l’Eglise les enseigne quotidiennement, tant principalement par le Pape que par chacun des évêques en communion avec lui. Tous, le Pape et les évêques, dans cet enseignement ordinaire, sont infaillibles de l’infaillibilité même de l’Eglise. Ils diffèrent seulement en ceci : les évêques ne sont pas infaillibles par eux-mêmes, mais ont besoin de la communion avec le Pape, qui les confirme ; le Pape lui n’a besoin de rien d’autre que de l’assistance du Saint-Esprit qui lui a été promise. Ainsi, il enseigne et n’est pas enseigné, il confirme et n’est pas confirmé. »

     Ainsi, il s’agit bien de l’infaillibilité du Magistère ordinaire, celui dispensé chaque jour dans l’Eglise. Magistère qui reconnaît deux sujets distincts : le Pape seul, et les évêques en communion avec lui.

     Il y a erreur à croire et à enseigner la faillibilité du Magistère ordinaire et par voie de conséquence de la chaire de Pierre selon sa manière d’exprimer la doctrine et la foi de l’Eglise. Que celles-ci pourraient être parfois vraies et parfois erronées. Cette manière de voir heurte le principe fondamental de non-contradiction sous l’angle logique et métaphysique.

     Sous l’angle logique :Il est impossible d’affirmer et de nier à la fois une même chose et sous le même rapport.

     Sous l’angle métaphysique : une même chose ne peut à la fois et sous le même rapport, être et ne pas être.

     Le rôle du Pape étant de confirmer ses frères dans la foi. Comment le pourrait-il s’il est sujet à l’erreur dans son enseignement ? Si tel est le cas, ce n’est donc pas le Pape qui parle mais un imposteur ; ce n’est pas la chaire de vérité qui s’exprime, c’est alors celle de l’erreur, celle de l’ennemi du genre humain. Et cette observation du Père Marie-Antoine le « Saint de Toulouse » :

« Si l’évêque de Rome n’était pas infaillible et pouvait se tromper, tous les autres évêques, étant obligés par Jésus-Christ de s’accorder avec lui et d’être conduits par lui, se tromperaient avec lui et seraient même obligés par Jésus-Christ de se tromper avec lui. Qui ne voit l’absurdité et la folie de cette hypothèse ? (…) »

     Enfin, et cela devrait balayer les derniers doutes, s’ils en existent encore, la mise au point par le Pape Pie XII déclarant :

« Et l'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " (3), et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens. » (Encyclique Humani Generis, 12 août 1950)

     Il s’agit donc bien de vérités à croire, appartenant à la doctrine catholique, et pas d’opinions privées de la part des Papes.

     Ainsi, l’enseignement des Papes par Encycliques « EXIGE L’ASSENTIMENT »

Pourquoi ? pour deux raisons :

1 - Parce ce que si nous pensons que l’enseignement ex cathedra exige de notre part  « l’écoute et l’assentiment »pour ne pas être un hérétique, pour le Magistère Ordinaire VAUT AUSSI « Qui vous écoute, M’écoute »

2 – Parce que «  le plus souvent ce qui est proposé  et IMPOSE dans les ENCYCLIQUES appartient depuis longtemps à la doctrine catholique. »

     Il est donc inconvenant et injustifiable de dédaigner, de galvauder ou de repousser l’enseignement du Magistère ordinaire du Pape, car ce genre d’enseignement implique « L’ECOUTE de Jésus-Christ » et « EXIGE l’assentiment » ces deux motifs suffiraient déjà à entraîner l’obéissance et le respect d’un(e) Catholique, mais le Pape y ajoute encore « et le plus souvent ce qui est proposé  et IMPOSE dans les ENCYCLIQUES appartient depuis longtemps à la doctrine catholique. »

     Ainsi, ce qui est enseigné peut, parfois, ne pas appartenir obligatoirement à la doctrine catholique, mais ce qui « EXIGE l’assentiment » c’est le fait que l’enseignement dans les Encycliques appartient au Magistère Ordinaire auquel s’applique aussi la parole de Jésus-Christ : « Qui vous écoute, m'écoute »

     Il appartient donc aux Catholiques d’examiner si les divers enseignements issus du Concile Vatican II tiennent compte de « L’exigence d’assentiment » pour l’enseignement infaillible du Magistère Ordinaire ou s’en éloignent, et par le fait même s’éloignent de « QUI VOUS ECOUTE, M’ECOUTE » sinon, il faut en tirer les conséquences car, si on « n’écoute pas Notre-Seigneur » s’exprimant aussi par le Magistère ordinaire, on écoute donc son ennemi et on ne peut, sauf à tromper son monde, se prétendre raisonnablement son Vicaire.

     L’infaillibilité ordinaire n’est pas un dogme, aujourd’hui, mais comme le dit le Pape Pie XII, une vérité (et non une erreur ou simple opinion) qui exige de soi l’assentiment des Catholiques. L’erreur d’appréciation pour cet enseignement est peut-être matière grave, mais la gravité de la matière ne suffit pas pour qu’il y ait péché, il faut qu’il y ait pleine connaissance. En tout état de cause la non croyance à l’infaillibilité ordinaire ne rend pas hérétique puisque le dogme de l’infaillibilité ordinaire n’a pas été proclamée.

     C’est une vérité de foi catholique non définie, mais constamment enseignée et reconnue (comme révélée) dans l’Eglise universelle. Elle est du deuxième échelon de la liste des vérités à croire.

     Si les Catholiques clercs et laïcs, en fils obéissants et dociles, avaient tenu compte des avertissements et condamnations portés par les Encycliques du Magistère ordinaire infaillible du Pape tels que, par exemple, le libéralisme, le socialisme, le communisme et les erreurs modernes, ils ne se seraient pas précipités, en déifiant leur propre raison comme les Protestants, pour soutenir des doctrines telles que la démocratie, les droits de l’homme, la laïcité révolutionnaire, la souveraineté populaire - qui sont des doctrines antichrétiennes - proposées par les systèmes politiques précités et soutenus, encore de nos jours, par des membres du laïcat et du clergé traditionalistes ou conciliaires, avec les conséquences qu’ils déplorent aujourd’hui.

 

René Pellegrini

(3) Saint Luc X, 16.

- Quant à ceux de l’Eglise conciliaire ou de la Fraternité saint Pie X qui essaient de justifier leur credo en la faillibilité du magistère ordinaire du Pape, en évoquant les Papes Libère (IVe siècle) et Honorius Ier (VIIe siècle) qu’ils revoient posément leur histoire de l’Eglise. Aucun Pape, depuis leur époque, n’a jamais accrédité leur sophisme : Le Concile Vatican I, Léon XIII et Pie XII confirment par leurs déclarations que les Papes n’ont jamais erré dans leurs enseignements.

« Nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au Pontife Romain » (Boniface VIII, Bulle Unam sanctam, 1302)

« Il est nécessaire de s’en tenir avec une adhésion inébranlable a tout ce que les Pontifes Romains ont enseigné ou enseigneront. » (Léon XIII, Encyclique immortale Dei, 1885)

« Tu est Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise : Ces paroles ont été justifiées par l’événement, car la religion catholique a toujours été conservée sans tache dans le Siège Apostolique. » (Pape Saint Hormisdas, Libellus Fidei, 517)

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