samedi 30 avril 2022

Bien comprendre ce qu'est la Révolution


BIEN COMPRENDRE CE QU'EST LA REVOLUTION

 

     La meilleure définition de la Révolution (toujours à l’œuvre) qui ait été donnée, celle qui ne s’arrête pas seulement aux phénomènes, est celle de Mgr Gaume (1)

« Si, arrachant le masque de la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? Elle vous dira : « Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme (3) qui conspire dans l’ombre, ni l’émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en République, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. »

     Plus d’un lecteur se dira « si toutes ces personnes et toutes ces choses ne sont pas la Révolution, alors, qu’est-ce que c’est ? » Et Mgr Gaume répond : 

«  Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers (…) »

     En fait, toutes ces choses et personnes sur lesquelles nous appliquons le mot Révolution ne sont que « des faits passagers » ce ne sont que des moyens, des instruments que la Révolution utilise selon l’état de préparation des esprits à un moment donné du temps. Pour bien montrer ce qui la caractérise par-dessus tout, au-delà des personnes et des idéologies qui la servent, il ajoute la concernant :

« (…) et moi je suis un état permanent. Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. » 

     Etant d’essence satanique, la Révolution de 1789 fut préparée depuis la Renaissance, prendra pied et se développera dans la société chrétienne en s'appuyant sur trois supports : l'humanisme des Kabbalistes, la révolte religieuse de Luther avec la Réforme protestante et le faux rationalisme philosophique de Descartes. Elle est, par ces trois supports et vecteurs, le fruit éclos de sectes et de personnes nourries de Kabbale juive comme son paravent et auxiliaire, la Franc-maçonnerie. La Révolution qui est intrinsèquement antichrétienne, et antichrist par le fait même, s’avère être, elle-même, une religion, mais une religion inversée bâtissant sur la volonté de l’homme  ( au lieu de la volonté de Dieu ) une religiosité et une société inversées avec sa culture de mort et de débauche, ses lois, ses commémorations, ses fêtes, ses rituels, ses '' saints '' et sa philosophie, dont l’objectif a toujours été de détruire l’ordre social, moral et spirituel chrétien en façonnant socialement, moralement et  spirituellement la société humaine selon ses principes inversées, pour la préparer à l’avènement et l’accueil, à terme, de son odieux et tyrannique représentant religieux et temporel : l’antéchrist ou faux messie qu’attendent les Juifs.

 

 (A suivre…« La marque de l'esprit révolutionnaire »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C'est moi qui met en gras brun dans les textes de Mgr Gaume.

 

(1) Mgr Gaume : Protonotaire apostolique, vicaire général de Reims, de Montauban, d’Aquila, docteur en théologie, chevalier de l’ordre de Saint-Sylvestre, membre de l’Académie de la religion catholique de Rome, de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Besançon, etc., dans recherches historiques sur la Révolution en 12 volumes – 1856.

 


 

Les prophéties sur la France - 1 : Préliminaire



 LES PROPHETIES SUR LA FRANCE – 1 

Préliminaire

 

    Les prophéties et les avertissements sur des événements futurs nous les trouvons dans la Révélation publique - la Bible, Ancien et Nouveau Testament - et dans la révélation privée. Celle-ci, est l’apanage d’âmes privilégiées bénéficiaires d’apparitions, de visions et d’extases : ce sont des grâces exceptionnelles. Elles sont davantage pour l’utilité du prochain que pour celles qui en bénéficient. Ces révélations ou prophéties privées lorsqu’elles sont de source divine ne contredisent jamais les prophéties de l’Ecriture Sainte, mais, dans le cours de l’histoire humaine, par l’annonce de circonstances temporelles particulières elles les confirment et les complètent. Les prophéties font partie de la vie spirituelle de l’Eglise.

Peut-on se fier aux prophéties privées ? 

     Leur source n’étant pas directement la révélation publique (la Bible) elles ne sont pas de foi divine, on peut y croire ou pas. Cependant, compte tenu de l’autorité ou de la qualité des personnes qui les ont émises, sous le regard de l’Eglise : Saints, Bienheureux, Vénérables et personnes de grande piété, il serait téméraire de s’y opposer.

Comment distinguer les vrais des faux prophètes ?

     Deux critères d’appréciation sont donnés par Saint Paul pour permettre cette distinction : l’analogie de la foi et la soumission des prophètes

« (…) que celui qui a reçu le don de prophétie en use selon l’analogie de la foi » (Romains XII,6)

     En conformité avec la foi, et éclairé par la lumière divine, les vrais prophètes confirment les textes canoniques ou éclairent certains événements surnaturels ayant des répercussions terrestres.

« (…) les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. » (I Corinthiens XIV, 32)

     Car Dieu est un Dieu de paix et non de discorde. Ces âmes privilégiées ne doivent pas sombrer dans l’enthousiasme des illuminés mais faire preuve de réflexion. Ils doivent savoir se contenir et ne pas diffuser à tout va, sans en référer, d’abord, aux personnes compétentes ayant le charisme et l’autorité nécessaires pour traiter et juger de la réalité de ces phénomènes de communications extraordinaires.      

     En dehors de ces deux critères d’appréciation, il faut conserver une grande prudence. En ce domaine, il est nécessaire, afin de ne pas être entraîné là où il ne faudrait pas aller, de se discipliner et d’adhérer à une règle stricte et protectrice : ne jamais anticiper le jugement de l’Eglise, c’est-à-dire s’en tenir à ses décisions en cette matière liée au surnaturel ou préternaturel, et dans laquelle on peut s’illusionner soi-même. Pour la bonne attitude sur cette question voir dans la catégorie « Illuminisme luciférien »  

 

(A suivre…« Les prophéties sur la France – 2 »…si Dieu veut) 

 

René Pellegrini 

 

- Mis sur un blogue le 30 avril 2014

Protection contre l'illuminisme luciférien en milieu catholique - 1 : Petite introduction à l'illuminisme



 PROTECTION CONTRE L’ILLUMINISME LUCIFERIEN

EN MILIEU CATHOLIQUE - 1

 

PETITE INTRODUCTION A L’ILLUMINISME

 

     Dans sa première épître aux chrétiens de Thessalonique Saint Paul déclare :     

« N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Eprouvez tout ; retenez ce qui est bon. » (V, 19)        

     Cette petite introduction n’a pas la prétention, ni l’objectif de s’opposer à l’Apôtre des nations dans son exhortation, mais de mettre en évidence ce qui est souvent occulté par ceux qui demandent de « ne pas éteindre l’esprit » pour justifier la divulgation et la propagation de leurs messages proposés comme venant du ciel, à savoir, ce que recommande avec sagesse Saint Paul « éprouvez tout ; retenez ce qui est bon » C’est beaucoup mieux et plus honnête ainsi que d’occulter cette précision.    

     Les mises en garde sur les faux prophètes, les faux illuminés et leurs prédictions étant une réalité biblique constatable jusqu’à nos jours, il convient donc d’user d’une grande prudence et de s’assurer que les messages sont bien d’origine divine et non le fruit, soit : 

     - d’une passion humaine désordonnée : le désir ou la recherche de communications célestes  avec Dieu ou avec des entités dites de lumière. 

     - de l’illusion, voire de la malice.

     Pour cela, il faut un charisme que Dieu ne diffuse pas à profusion, celui du discernement spirituel ou don de discernement des esprits, pour pouvoir « éprouvez tout, et retenir ce qui est bon » et discerner ce qui est de Dieu ou ce qui relève de la contrefaçon habillée de certaines vérités pour mieux capter la confiance des âmes simples ou trop naïves.  

     Or, depuis 1966, les canons ecclésiastiques préparés par le Pape Saint Pie X et publiés par le Pape Benoît XV qui constituaient un barrage contre la fausse mystique luciférienne ont été abrogés de manière tout à fait criminelle pour les âmes (1). Maintenant, libre cours à la diffusion sans retenue et tous azimuts de tous les illuminismes se présentant sous le masque et le label séduisants de « Messages du ciel », de « Nouvelle Pentecôte » ou encore de « souffle de l’Esprit » et accrédités, en la matière, par des juges autoproclamés de tous bords. Donc, ATTENTION à ceux qui viennent à vous, ou par l’intermédiaire de commissionnaires, avec des paroles du genre « Le Seigneur a dit ou m’a dit » ou « La Sainte Vierge a dit ou m’a dit » ou autres formulations, avec l’intention de propager ces messages présentés comme venant du ciel sans autre garantie que celle qu’il s’attribue eux-mêmes ou celles d’ecclésiastiques non habilités. ATTENTION à ne pas confondre le sifflement du serpent avec le souffle du Saint-Esprit. Se rappeler que dans les cas d’apparitions et de messages célestes, seul l’évêque du lieu où ce sont déroulés les faits et habilité à statuer sur la validité de telles manifestations. A condition qu’il soit bien évêque car la question se pose de nos jours sur la validité des ordinations et des consécrations d’évêques avec le nouveau rite de Paul 6.

     En cette matière, le doute étant légitime, et pour ne pas resté démuni et pouvoir se tenir en garde, afin de ne pas être entraîné sous apparence de bien, par la vague déferlante de l’illuminisme en milieu catholique, sans déroger à la foi en aucune manière, je ne m’appuie pas sur ma propre sagesse mais sur les conseils avisés d’un maître authentique et reconnu en matière de faits extraordinaires ou surnaturels, en même temps qu’un guide sûr de la mystique chrétienne : Saint Jean de la Croix auquel il faut rester attaché comme à une bouée en ces temps de séduction luciférienne.     

 

(A suivre...« Les avertissements de Saint Jean de la Croix - 1 »…si Dieu veut)    

 

René Pellegrini 

 

(1) Il s’agit des Canons 1399 et 2318

 

Mis sur un autre blogue le 17 octobre 2012

La recherche de Dieu



 AVIS ET MAXIMES - 2

 

LA RECHERCHE DE DIEU 

 

O Seigneur, mon Dieu,

qui donc pourrait vous chercher  avec un amour pur et simple

sans vous trouver tout à son goût et à son gré ?

C’est vous, en effet, qui vous montrez en premier  

et qui allez au-devant de ceux qui vous désirent.

 

NOTA BENE :

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

Preuves scripturaires de la royauté de Jésus-Christ - 1 : Ancien Testament - 1



 PREUVES SCRIPTURAIRES DE LA ROYAUTE DE JESUS-CHRIST - 1 :

ANCIEN TESTAMENT - 1

 

 « (….) Et moij’ai établi mon roi sur Sion, sa montagne sainte (….) demande, je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre (….) Et moi, je t’ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte (….) » (Psaumes II,6 et 8 ) 

    En disant « moi », c’est avec vigueur que Dieu proclame le décret instaurant la royauté de son Fils Jésus-Christ sur toutes les nations. Dieu étant créateur et maître de l’univers, s’attaquer à Jésus, le Messie, en tant que Fils de Dieu et héritier, ou lui refuser cette domination universelle, c’est s’attaquer à Dieu Lui-même.

     « Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours ; le sceptre de la royauté est un sceptre de droiture. » (Psaumes XLIV, 7) (1)

     Pour dissimuler la divinité de Jésus-Christ, les Témoins de Jéhovah, ces champions de la ‘’vérité’’ modulable, en adéquation avec l’exégèse purement rationaliste, n’hésitent pas à falsifier ce texte de la Sainte Ecriture en l’écrivant ainsi « Dieu est ton trône jusqu’à des temps indéfinis, oui, pour toujours ; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture » (2)

     Falsification en même temps qu’irrévérence à l’égard de Dieu : Jésus-Christ s’asseyant sur son Père. Evidence de cette forfaiture car Saint Paul reprenant les paroles du Psaume XLIV, 7) (3), applique ce verset, indiquant la qualité divine du Fils de Dieu, à Jésus-Christ.

« A la vérité, l’Ecriture dit touchant les anges : « qui fait de ses anges des vents, et de ses ministres une flamme de feu ; mais au Fils : « Votre trône, ô Dieu, est dans les siècles des siècles ; un sceptre d’équité est le sceptre de votre empire ». (Hébreux I, 8 )

     Autre texte établissant la divinité de Jésus-Christ :

« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’empire a été posé sur ses épaules, et on le nomme, Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père éternelPrince de la paix. Son empire s’étendra et la paix n’aura point de fin ; il siégera sur le trône de David et possédera son royaume, il l’établira et l’affirmera par le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. » (Isaïe IX, 6-7)

     Les mots formels que la prophétie utilise pour décrire ce nouveau-né « Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père éternel, Prince de la paix » et dont la vie devra manifester et réaliser pleinement la signification, ne  laisse aucun doute sur la divinité de la personne désignée : Jésus, le Messie.

 

(A suivre...« Preuves scripturaires de la Royauté universelle de Jésus-Christ : Ancien Testament - 2 »...si Dieu veut)

 

(1) Dans la Bible des Témoins de Jéhovah appelée : Les Saintes Ecritures traduction du monde nouveau. Edition de 1974, et traduite d’après le texte révisé de l’édition anglaise de 1971.

(2)  Pour ceux qui ne posséderaient qu’une Bible protestante, il faut lire Psaumes XLV, 7 car du Psaumes IX au Psaumes CXLVI (146) inclusivement, les bibles catholiques reprenant la numération des LXX (Septante) qui diffère pour la coupure de quelques Psaumes, sont ordinairement en retard d’un chiffre sur les bibles protestantes qui suivent, pour leur part, l’hébreu de la bible massorétique

     Rappelons que la numération fondée sur les Septante (3e siècle avant J.C) est plus ancienne. Celle s’appuyant sur le texte massorétique est relativement récente et n’a été introduite qu’aux premiers siècles de l’ère chrétienne. Le plus ancien témoignage du texte hébreu ne remonte pas au-delà du IXe siècle de notre ère. Il s’agit d’un manuscrit copié en 895 par Moïse ben Asher ; et qui se voit aujourd’hui dans la synagogue karaïte du Caire (Dictionnaire Apologétique de la Foi Catholique de A. d’Ales, 1928 – fascicule XXIV, colonne 1958) 

(3) 45, 7 dans les Bibles protestantes.

 

René Pellegrini

Prière pour obtenir la grâce d'une bonne mort


 
PRIERE POUR OBTENIR LA GRÂCE D’UNE BONNE MORT

 

     Prosterné devant le trône de votre adorable majesté, je viens vous demander, ô mon Dieu, la dernière de toutes les #grâces, la grâce d’une bonne mort. Quelque mauvais usage que j’ai fait de la vie que vous m’avez donnée, accordez-moi de la bien finir et de mourir dans votre amour.

     Pardonnez-moi, ô mon Dieu, tout le mal que j’ai fait, et ayez pour agréable le bien que vous m’avez aidé à faire. Pardonnez-moi, car je me repens de mes fautes, et je les déteste par le seul motif de votre infinie bonté. Pardonnez-moi car je pardonne de tout mon cœur à ceux qui ont pu m’offenser.

     Je crois, mon Dieu, tout ce que vous avez pu révéler à votre #Eglise. J’espère en vous, fondé sur vos promesses et sur vos mérites infinis, divin Sauveur, vous qui ne voulez pas que je périsse, et qui êtes mort pour moi. Je vous aime, ô mon Dieu, de toute l’étendue de mon âme et de toutes les affections de mon cœur.

     Je vous adore avec une humble soumission ; je vous remercie de toutes les grâces que vous m’avez faites en cette vie, et surtout de ce que vous me donnez le moyen de me préparer à la mort.

Je l’accepte en esprit de #pénitence, en union de celle de mon Sauveur, et par #obéissance à vos adorables volontés.

     Père saint, ayez pitié de moi, faites-moi #miséricorde : je remets mon âme entre vos mains. Jésus, soyez-moi Jésus, maintenant et à l’heure de ma mort.

     Sainte Marie, mère de miséricorde, montrez dans ce dernier moment de ma vie que vous me regardez comme un de vos enfants ; intercédez pour moi.

     Heureux saint Joseph qui êtes mort entre les bras de #Jésus et de Marie, obtenez-moi la grâce de mourir en prédestiné.

     Ange du ciel, fidèle gardien de mon âme, grands Saints que Dieu m’a donnés pour protecteurs pendant ma vie, ne m’abandonnez pas à l’heure de ma mort.

     Ainsi soit-il.

La gloire du Saint-Esprit - Motif 1


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 1

 

LA GLOIRE DU SAINT ESPRIT – MOTIF 1

 

     Introduction au Traité du Saint-Esprit visant à faire connaître, autant qu’il est possible, la troisième Personne de la Sainte Trinité, en elle-même et dans ses oeuvres. Quatre motifs ont déterminé Mgr Gaume a publié ce Traité : le premier, la gloire du Saint-Esprit.

     Toutes les œuvres de Dieu sont amour, car Dieu est charité par essence comme l’enseigne saint Jean :

« Quant à nous, nous avons connu la charité (1) que Dieu à pour nous, et nous y avons cru Dieu est charité ; et qui demeure dans la charité demeure en Dieu, et Dieu en lui. » (I Jean IV, 16)

     Les œuvres de Dieu sont amour. Or créer c’est aimer ; conserver, c’est aimer ; racheter, c’est aimer. Le Saint-Esprit étant l’amour consubstantiel du Père et du Fils, (2) le Saint-Esprit est donc dans toutes leurs œuvres. C’est par lui que les deux autres Personnes de la Sainte Trinité (le Père et le Fils) se mettent, pour ainsi parler, en contact avec le monde. De là, ce mot de Saint Thomas

« Le Saint-Esprit est le premier don de Dieu. » Et cet autre de Saint Basile « Tout ce que possèdent dans l’ordre de la nature, aussi bien que dans l’ordre de la grâce, les créatures du ciel et de la terre, leur vient du Saint-Esprit. »

     Ne semble-t-il pas que ce divin Esprit devrait, par un juste retour, occuper la première place dans nos pensées et dans notre reconnaissance ? Toutefois, par un renversement étrange, personne ou presque personne qui songe à Lui.

     On connaît le Père, on le respecte, on l’aime. Pourrait-il en être autrement ? Ses œuvres sont palpables et toujours présentes aux yeux du corps. Les magnificences des cieux, les richesses de la terre, l’immensité de l’Océan, les mugissements des vagues, les roulements du tonnerre, l’harmonie merveilleuse qui règne dans toutes les parties de l’univers, redisent avec une éloquence intelligible à tous, l’existence, la sagesse et la puissance du Dieu père et conservateur de tout ce qui est.

     On connaît le Fils, on le respecte, on l’aime. Non moins nombreux que ceux du Père, et non moins éloquents, sont les prédicateurs qui parlent de lui. L’histoire si touchante de sa naissance, de sa vie, de sa mort ; la croix, les temples, les images, les tableaux, le sacrifice de l’autel, les fêtes, rendent populaires les différents mystères de ses humiliations, de son amour et de sa gloire. Enfin, l’Eucharistie, qui le tient personnellement présent dans les tabernacles, fait graviter vers lui toute la vie catholique, depuis le berceau jusqu’à la tombe.

(A suivre… « La gloire du Saint-Esprit – motif 2 »…si Dieu veut)

 René Pellegrini

(1) Le mot grec agapè est généralement traduit par amour dans les bibles protestantes et les bibles catholiques plus ou moins récentes (optique œcuménique sans doute ou esprit d’indépendance envers les exhortations de l’Eglise). Le Concile de Trente a recommandé aux fidèles la Vulgate, c’est donc elle que j’utilise. Celle-ci traduit agapè du texte grec par « charité ». Pour quelle raison ? Il y a une différence entre les deux.

L’amour est une passion de l’appétit concupiscible. Acte de la volonté, l’amour consiste dans l’union affective avec un bien suffisamment perçu ou dans le mouvement d’inclination de la volonté vers ce bien. Inclination qui produit le désir et la recherche de l’objet jusqu’à ce que la volonté se repose avec jouissance dans sa possession. Pour être ainsi aimé, ce bien doit être en harmonie avec la volonté et être suffisamment connu, bien que la perfection et l’intensité de l’amour ne soient point nécessairement en équation avec celles de la connaissance.

La charité est un amour provenant de la volonté accompagné d’une grande estime de l’objet aimé en ajoutant à l’amour l’idée d’une certaine perfection affective. Ainsi toute charité est amour, mais tout amour n’est point charité. Quand la charité est mutuelle et accompagnée de bienveillance réciproque, elle prend le nom d’amitié.

L’amour de concupiscence recherche uniquement son propre bien, l’amour d’amitié poursuit uniquement, ou du moins principalement, le bien de l’objet aimé.

Pour rappel la charité est une des trois vertus théologales avec l’espérance et la foi.

Elles sont appelées théologales car ce sont des vertus surnaturelles c’est-à-dire qu’elles élèvent la vie humaine à un niveau supérieur, la transportant dans un domaine qui n’est pas son champ d’action normal, où elles se dépassent elle-même tant par sa manière d’agir que par ses aspirations. Elles sont théologales car Dieu est leur objet direct.

(2) C’est moi qui souligne en gras.


 

Les buts antichrétiens de la Révolution


 
LES BUTS ANTICHRETIENS DE LA REVOLUTION

 

     De nos jours, dans son sens le plus courant, mais restrictif, elle désigne une révolution politique et l’organisation sociale et morale qu’elle fait émerger. Mais dans un sens plus élargi elle consiste, depuis 1789, à corrompre le christianisme et la société civile qui en est issue.

     Si on consulte le Dictionnaire encyclopédique de la langue française, en substance nous avons la définition suivante :

« Evolution, changements importants (dans l’ordre moral, social, etc.), bouleversement d’un régime politique et social, le plus souvent consécutif à une action violente, par extension les événements, les actions qui aboutissent ou tendent à aboutir à ce bouleversement. »

     S’il est vrai que la Révolution implique tous ces faits moraux, sociaux et politiques, cette définition ne nous dit rien sur les ressorts philosophiques et idéologiques qui la mettent en œuvre : la haine contre Dieu, contre Jésus-Christ, contre l’Eglise catholique et l’ordre chrétien. Voici quelques textes (loin d’être exhaustifs) de cette haine satanique inspiratrice de la Révolution dite française de 1789. (1) qui devraient faire réfléchir bien des catholiques qui continuent de lui apporter leur aide tout en chantant Alléluia à la messe dominicale, et en priant pour que le règne de Dieu vienne sur la terre, tout en soutenant des politiques et des politiciens qui ne visent qu’à mettre à l’écart le christianisme, à le corrompre ou à le détruire.

« Nous avons l’air de combattre pour la forme du gouvernement, pour l’intégrité de la constitution. La lutte est plus profonde : la lutte est contre tout ce qui reste du vieux monde, entre les agents de la théocratie romaine et les fils de 89. » (Le Franc-maçon Gambetta, le 1er juin 1877, recevant une délégation de la jeunesse)

« Le monde moderne est placé dans l’alternative : ou l’achèvement de la Révolution, ou un retour pur et simple au christianisme. » (Journal « La Révolution Française » de juin 1879)

« Notre principe à nous, c’est la négation de tout dogme ; notre donnée, le néant. Nier, toujours nierc’est là notre méthode ; elle nous conduits à poser comme principe : en religion, l’athéisme ; en politique, l’anarchie ; en économie politique, la non propriété. » (Proudhon, cité par Dom Paul Benoît, La Cité Anti-chrétienne, deuxième partie, tome I, p.17)

« De tous les êtres maudits que la tolérance de notre siècle a relevés de leur anathème, Satan est, sans contredit, celui qui a le plus gagné au progrès des lumières et de l’universelle civilisation (…) Un siècle aussi fécond que le nôtre en réhabilitations de toutes sortes ne pouvait manquer de raisons pour excuser un révolutionnaire malheureux que le besoin d’action jeta dans les entreprises hasardeuses (…) Si nous sommes devenus indulgents pour Satan, c’est que Satan a dépouillé une partie de sa méchanceté et n’est plus ce génie funeste, objet de tant de haines et de terreur. (…) » (Dans le très bourgeois et universitaire Journal des Débats, du 25 avril 1855)

     On pourrait multiplier ces déclarations sans équivoque de haine satanique contre Dieu, le christianisme et l’Eglise catholique, avec Barbusse, Rabaut-Saint Etienne, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Clemenceau, Oswald Wirth, etc. etc.

« A suivre… « Bien comprendre ce qu'est la Révolution »…si Dieu veut)

René Pellegrini 

 

- C’est moi qui mets en gras dans les textes.

 

(1) Révolution dite française car elle fut fomentée avec l’appui extérieure des loges maçonniques de la perfide Albion (c’est-à-dire l’Angleterre) en contact avec les loges maçonniques françaises. Une révolution est toujours affaire d’ingérence et de manipulations étrangères dans un pays. Au XVIIIe siècle, le but était, d’abord la destruction des monarchies catholiques pour, ensuite, s’attaquer plus facilement à l’Eglise catholique. Les révolutions dites arabes ne font que montrer comment, dans l’espace et dans le temps, s’enclenche le phénomène révolutionnaire. Les agitateurs utilisent et attisent certains mécontentements plus ou moins réels, font miroiter un avenir meilleur qui, dans le meilleur des cas, ne sera que temporaire car les vrais mobiles de ces ingérences, étant beaucoup moins agréables à terme, sont soigneusement dissimulés. Pour parler plus clairement, l’objectif non avoué des ingérences actuelles, sous couvert de terrorisme fabriqué et financé, étant l’accaparement des richesses proche-orientales et mondiales, et la mise en place de la République universelle, sous une dictature universelle, avec retour à l’esclavage. Les diverses instances à caractère mondialiste travaillent dans ce sens. Ne croyez surtout pas leurs boniments car, soit en fait face à de fieffés menteurs sans foi ni loi, soit on est confronté à des « idiots utiles » à qui on ne demande pas forcément d’être intelligents, mais surtout dociles, soit on se trouve en présence de parfaits crétins. Quand les catholiques français, et les autres, auront compris que la France appartient, d’abord, à Jésus-Christ et à ses préceptes – et non aux partis politiques laïcs et à leurs législations - le pays pourra se redresser : pas avant !

 

 Mis sur un autre blogue le 4 novembre 2013

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