Affichage des articles dont le libellé est Jérusalem céleste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jérusalem céleste. Afficher tous les articles

vendredi 22 juillet 2022

Le Royaume de Dieu, où et quand ?



La Jérusalem céleste ou Royaume de Dieu sur terre.

LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 10 

LE ROYAUME DE DIEU, OU ET QUAND ? 

     Une erreur d’appréciation chronologique va conditionner la perception de ce royaume et le temps de son établissement : celle commise par les Juifs en général et les Apôtres eux-mêmes concernant le royaume d’Israël.

« Les pharisiens lui demandèrent : Quand viendra le royaume de Dieu ? Il leur répondit : le royaume de Dieu ne vient pas d’une manière apparente, et on ne dira point : Il est ici, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » (St Luc XVIII, 20-21) (1)

     On peut penser que la question des pharisiens était destinée à mettre Jésus dans l’embarras. Jésus ne répond pas directement à la question mais, plutôt que d’aiguiser et de satisfaire leur curiosité sur le temps de cette venue du royaume, il préfère diriger leur attention sur le côté pratique de la chose, le seul vraiment utile pour ce qui les concernent, à savoir : les moyens de se l’approprier.

     Dans la réponse de Jésus « au dedans de vous » selon les termes grecs entoς umwn (ENTOS UMÔN) il y a deux interprétations possibles :

* La première « au dedans de vous », c’est-à-dire dans vos cœurs, suggérant que le royaume serait spirituel et interne à la personne : donc, inutile de le chercher « ici ou là. » Cependant, Jésus s’adresse à des pharisiens qui Lui sont hostiles, il est donc difficile d’imaginer que ce royaume et ce qu’il implique de vertus, soit « au dedans » d’eux-mêmes, vu la forte animosité qu’ils manifestent à l’égard du Messie, allant jusqu’à sa condamnation à mort.

    Alors, on comprend mieux ce « on ne dira pas, il est ici, il est là » comme si, en réponse à la perception pharisaïque, il devait s’implanter en un lieu précis sur la terre d’Israël. Non ! Ne le cherchez pas topographiquement, il est d’abord en vous. C’est en vous qu’il doit d’abord surgir : ce que laisse penser les caractéristiques spirituelles et pratiques qui font naître ce royaume et que nous verrons dans la prochaine publication.

* La seconde, sans doute meilleure « Parmi vous, au milieu de vous ». Dans ce cas, le royaume est déjà venu en la Personne de Jésus-Christ et de ses œuvres miraculeuses, bien qu’ils n’aient pas compris son apparition sous cet aspect.

     D’ailleurs rien n’empêche que les deux interprétations se complètent en soulignant ces deux aspects :

     - D’abord, de germination dans les cœurs « au dedans de vous » car il doit d’abord y prendre racine et croître pour qu’on puisse déjà se l’approprier soi-même, comme le suggère les diverses paraboles sur le royaume des cieux, et

     - Ensuite, d’application pratique, c’est-à-dire en acte, déjà présent dans sa perfection dans l’ordre temporel « au milieu de vous » en la Personne de Jésus-Christ par les délivrances morales et physiques visibles qu’il apporte, et comme exemple pratique servant de modèle parfait pour l’Eglise en charge d’assumer, ici-bas, les prérogatives de Notre-Seigneur : législatif, exécutif et judiciaire symbolisé par les trois couronnes d’or de la tiare pontificale (2) et la remise des clefs du royaume de Dieu pour juger, absoudre ou condamner « lier et délier sur la terre » (St Matthieu XVIII, 18) à Saint Pierre et ses successeurs jusqu’à la consommation des siècles.

     Quant au rétablissement du royaume d’Israël qui préoccupe encore l’esprit des Apôtres : « (…) 

« Seigneur, est-ce maintenant que vous rétablirez le royaume d’Israël ? » 

    Jésus leur répond :

« Ce n’est point à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité» (Actes I, 6,7) (3)

     Question indiscrète des Apôtres concernant le royaume d’Israël soulignant leur imparfaite compréhension, car partageant les mêmes préjugés que leurs compatriotes, en croyant en un rétablissement, par le Messie, d’un brillant royaume temporel revendiquant les libertés nationales contraintes par l’occupation romaine. Leur curiosité ne sera pas satisfaite par Jésus car il ne convient pas aux hommes de connaître d’avance les décrets éternels de Dieu. Dieu se chargeant de les révéler au temps marqué.

(A suivre…« Les caractéristiques du Royaume de Dieu »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1 et 3) Le Pape donne les textes sans les références bibliques

(2) Ces trois souverainetés se concrétisant au travers du pouvoir spirituel ou gouvernement du Pape sur les âmes, du pouvoir temporel sur les rois et les empereurs et qu’il leur délègue après les avoir désignés lui-même, et du pouvoir juridique et moral. Cette tiare pontificale qui symbolise et rappelle aux yeux des hommes ces trois souveraineté de Jésus-Christ, est délaissée par Paul VI et ses successeurs depuis 1963. Ne veulent-ils plus que Notre-Seigneur règne et exerce ses trois prérogatives sur les âmes et les sociétés humaines ?

 

Mis sur un autre blogue le 21 février 2015

 

La Jérusalem céleste ou Royaume de Dieu sur terre.

 

samedi 28 mai 2022

Le retour des Juifs en Palestine - 9 : Versets contredisant un retour en Israël - 3

« Voici que votre maison vous sera laissé déserte »

 

LE SIONISME – 9

 

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.»

 (Luc XXI, 24) 

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

 

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 9

 

   VERSETS CONTREDISANT UN RETOUR EN ISRAÊL – 3

 

LUC XIII, 35

     Ce verset de Saint Luc peut aussi se lire en rapport avec la parabole des vignerons homicides traitée ici : https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-retour-des-juifs-en-palestine-8.html

« Voici que votre maison vous sera laissé déserte. Je vous le dit, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vienne le moment que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Saint Luc XIII, 35)

     Cette affirmation de Jésus se retrouve aussi dans Saint Matthieu XXIII, 38.

     Une remarque concernant ce verset. Dans les deux textes évangéliques le mot « déserte » est omis dans de nombreux manuscrits. Ceci fait dire à beaucoup de critiques que ce mot n’est pas authentique. Dans ce cas la phrase deviendrait « votre maison (la cité de Jérusalem, le Temple ou la nation) vous sera laissée »  c’est-à-dire : elle restera votre propriété, et non, celle de Dieu qui ne se chargera plus de la défendre. Ce qui s’est vérifiée quelques années après la crucifixion de Notre-Seigneur. Pendant combien de temps cette « maison laissée…déserte » ?... « Jusqu’à » ce que les Juifs disent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

     Deux interprétations de ce verset extraites de la Chaîne d’or, de Saint Thomas d’Aquin :

Saint Basile :

« (…) Vous serez comme un poussin qui a besoin de protection et de secours, et une fois privé de votre mère qui s’envolera, vous serez arraché de votre nid, incapable de vous défendre et trop faible pour prendre la fuite. C’est ce qu’il prédit en ces termes : « Voilà que votre maison va demeurer déserte. »

Théophyle :

« Ou bien encore, votre maison, c’est-à-dire votre temple, et tel est le sens de ces paroles : Tant que la vertu a été en honneur parmi vous, ce temple était le mien ; mais depuis que vous en avez fait une caverne de voleurs, ce n’est plus ma maison, c’est la vôtre. Ou bien enfin, cette maison, c’est toute la nation des Juifs, selon ces paroles du Psalmiste : « Maison de Jacob, bénissez le Seigneur, et il leur prouve ainsi que c’est lui qui les gouvernait, et qui les délivrait des mains de leurs ennemis. »

     Si redevenir possesseur de la terre d’Israël devait marquer la fin de cette « maison laissée…ou déserte » Ils auraient dû remercier le Christ, l’aimer, l’honorer, le louer et le servir par ces mots « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » Est-ce cela qu’ils ont dit en 1948 en récupérant la terre d’Israël ? En 1967 en défendant cette même terre ? Depuis lors, c’est-à-dire 50 ans après ? Non ! La cité terrestre de Jérusalem est à nouveau leur propriété et les Juifs de nouveau en Israël...mais le Seigneur qui leur fit cette prophétie, ils le méprisent et le combattent toujours autant.

     A moins de faire mentir Notre-Seigneur, ces paroles montrent que la portée prophétique concernant « la maison laissée…ou déserte » n’est pas en relation - après un laps de temps « jusqu’à » - avec un retour en possession de la terre d’Israël dont ils ont été chassés par la volonté de Dieu, mais avec un acte de repentance que Jésus attend de ceux qui, où ils se trouvent, poursuivent les œuvres mauvaises de leurs prédécesseurs qui l’ont blasphémé et crucifié : qu’ils Le reconnaissent et disent enfin « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

     Lorsqu’ils diront cela, ce sera pour devenir non plus les habitants d’une cité terrestre, mais des habitants de la Jérusalem céleste fondée sur les Apôtres de Jésus-Christ. (Apocalypse de Saint Jean XXI, 9-27)

     Ce refus continuel par les Juifs de reconnaître Jésus-Christ comme leur Messie, leur Rédempteur et Sauveur, et de le « bénir », montre que ce « jusqu’à » est toujours en cours et que « le temps des nations » n’est pas encore achevé.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 27 décembre 2017



 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...