PRIERE
A LA SAINTE VIERGE DU PAPE URBAIN VIII
Ô Marie, Tu fus choisie dès l'éternité, et conçue sans
tâche originelle.
La piété, l'humilité et l'innocence, l'espérance, la
foi et une fervente charité Te furent données par l'éternelle Sagesse.
Voilà pourquoi naît de ton sein le Verbe incarné par
qui brillent les étoiles, par qui se meut le ciel ; pourquoi maintenant, exposé
au froid, Il gît sur un peu de paille, enveloppé dans des langes, pendant que,
avec leur éclat, les envoyés des cieux transforment pour Lui les ténèbres en
lumière.
Oh ! Lorsque vinrent de l'Orient
les trois rois qui avaient pour guide, en leur route, le rayon de l'astre
nouveau, de quelle joie suave fut rempli ton Cœur !
Oh ! Lorsque Tes bras posèrent
l'Enfant aux bras de Siméon, et que le vieillard, à l'aspect de celui qui
accomplissait les oracles, désira de mourir, combien Ta joie s'accrut dans Ton
âme !
Au sein de la détresse et de la
pauvreté, rien ne Te fut pénible.
En face des ordres d'un roi, Tu
appréhendes bien la mort pour ton Fils, et pour Toi un extrême danger ; mais un
ange, descendu des cieux, vient tout conduire et Vous montrer une voie de
salut.
Celui dont la puissance n'a
d'autres bornes que celles que lui assigne sa volonté, Te défend de fuir en
Egypte avec ton Fils, tant que le cruel Hérode se réjouit de voir ruisseler le
sang innocent de ses jeunes victimes.
Oh ! Ce sont là les premiers amis
qui Te font connaître quel glaive, un jour, doit transpercer Ton âme.
Ainsi soit-il.
René Pellegrini