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vendredi 18 novembre 2022

Le burkini, c'est grave ?


LE BURKINI, C’EST GRAVE ?

 

« (…) Ils reconnurent qu’ils étaient nus, et ils entrelacèrent des feuilles de figuier, et s’en firent des ceintures (…)  Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam et à sa femme des habits de peaux, dont il les revêtit. » (Genèse III, 7,21)

 

    Des français s’émeuvent, d’autres gonflent leurs pectoraux, des maires font de la résistance, des associations montent au créneau. En rédigeant cet article je ne deviens pas un apologiste de la théologie musulmane. Cela va sans dire, mais ça ira mieux en le disant. Cette polémique sur le burkini illustre bien à quel niveau se situe les valeurs de certaines personnes cherchant des voix pour les élections, et les cris des godillots de tous bords qui leur emboîtent le pas. Sans vouloir éluder le grave problème que posent les incessantes revendications islamiques dans une société de culture chrétienne, essayons de voir la question en plaçant le burkini sur le plan moral, à la plage, et sous ce seul aspect tenter, si possible, de remettre les choses à leur juste place. La pudeur semble avoir déserté l’esprit de certains chrétiens car la décence publique à la plage, par amalgame, est désormais qualifier d’islamisation ou de tentative. Ainsi, si je les comprends bien, montrer ses fesses et le plus possible ses seins seraient, à contrario, chrétien ou normal ? Si tel est le cas, quelle culbute ! Que sont-ils réellement, laïcistes ou chrétiens ? Il faut choisir car sur le plan moral ces deux mots s’excluent. Les valeurs morales qu’ils enseignent sont opposées, à moins de faire un super grand écart mortel pour la foi, pour les souples comme pour les raides.

 

     Il faut éviter le communautarisme nous disent aujourd’hui certains politiciens qui n’appliquèrent pas les mesures qu’ils préconisaient étant dans l’opposition, une fois revenus au pouvoir. Ce n’est pas une surprise car nous savons que les politiques changent d’avis en fonction des circonstances, et surtout selon les désirs de ceux qui les mettent sur le devant de la scène. Il y a ce qu’il faut dire avant les élections (ce que les gens veulent entendre) et l’élection passée, ce qu’il faut faire en fonction d’un agenda déjà prévu et à appliquer pour atteindre un certain but que nous n’ignorons pas pour la France et pour l’Europe : le métissage à outrance et la guerre civile. Que voulez-vous, les candidats ne vont pas passer l’oral au Grand Orient de France, ni faire un petit voyage en Israël sans raison. Oui, je sais ! Théorie du complot ! Dormez bien, braves gens, les énarques et les judéo-maçons marchands de sable veillent sur vous ! Euphémisme pour on vous surveille et on fait ce qu’on nous dit. Les électeurs indéboulonnables et viscéralement confiants sont rassurés.

 

     D’un côté on focalise les regards sur un détail (pas de procès, SVP) : le burkini, et les média le monte en épingle, le font mousser, sans doute pour calmer. D’un autre côté on ne cesse de construire des mosquées : officiellement déjà plusieurs centaines (1). Pour le dire comme Jésus dans un autre contexte « vous filtrez le moucheron et vous avalez le chameau » (St Matthieu XXIII, 24) Il y a là comme une incohérence et une disproportion majeures, dans les faits, qu’on essaie de dissimuler et de justifier derrière le canular d’un Islam de France, ce qui signifie un islam laïcisé (2) qui ne serait plus vraiment l’islam mais avec un Coran, certaines sourates et des hadiths difficiles à laïciser, à moins d’envoyer balader le prophète, ou lui faire dire ce qu’il n’a pas dit et, comme mécréant et falsificateur, encourir la décapitation (la guillotine française) s’il était encore en vie, ou par les fervents. Ce qui, toutefois, n’empêcherait pas le vrai Islam de conquête, de continuer d’exister et de proliférer à l’intérieur de cet Islam dit de France : le différentiel de natalité et la frénésie culturelle d’importation exotique jouant en ce sens. Ce problème ne sera pas réglé en jouant à l’homme rationnel aux gros bras et à la petite cervelle de moineau, surtout dans un système institutionnel vampirisé par la judéo-maçonnerie – et leurs courroies politiques de transmission de gauche et de droite – oublieux volontaires des faits présents et bien plus encore des faits historiques, mais dont nous n’ignorons plus leurs desseins de maître d’œuvre et de porteurs de valises pour favoriser ce métissage et cette migration forcenée en Europe.

 

     Le problème de l’Islam est bien réel, dans cette France qui appartient au Christ, non seulement depuis 496, mais aussi par la donation du Royaume de France que Sainte Jeanne D’arc fit  à son roi Charles VII, en 1459, réparant ainsi la félonie de Philippe le Bel envers Jésus-Christ, n’en déplaise aux laïcs radicalisés de tous bords. Ce problème, avec ou sans burkini, ne sera réglé de manière vraiment efficace et profitable qu’avec les moyens naturels prévus par la Providence divine pour le solutionner. L’islam est probablement, pour notre époque, l’instrument du châtiment de l’apostasie française pour ses innombrables iniquités et blasphèmes - comme les païens Babyloniens et Romains le furent pour Israël - sans exclure une possible alliance, de circonstance, avec la Russie dont la consécration au Cœur Immaculé de Marie n’a toujours pas été faite, par le Pape, selon les demandes précises de la Sainte Vierge.

 

     Après cette digression, revenons au burkini. Vous vous exhibez avec un soutien-gorge trop petit pour cacher les seins ou trop large, et un bikini de dimension plutôt petite, voire très petite : vous êtes indécente et impudique, quel que soit votre âge, mais  vous êtes le parfait reflet des valeurs laïques, ou plus exactement ce qu’elles sont en vérité : des pratiques immorales et impudiques. Vous vous insurgez contre une tenue qui, sans préjuger de l’après-plage et des arrières pensées ou manipulations, respecte au moins la bienséance publique et la simple pudeur au regard des enfants, des jeunes gens et des moins jeunes et là, vous soulevez la réprobation et l’indignation (?)

 

    Quant à l’inventeur du bikini, gérant d’une boutique « Les Folies bergères » et son mannequin pour l’exhiber, une danseuse nue, et pour en assurer la propagande, des ‘’étoiles’’ du cinéma jamais les dernières pour donner l’exemple du dévergondage. Tout ceci porte bien l’empreinte du sulfureux, et situe bien les effluves spirituelles non chrétiennes qui les ont inspirés (l’inventeur et le bikini).

 

     Belles références pour des jeunes filles et des femmes dites chrétiennes de promotionner le scandaleux commerce de l’immodestie et de l’impudeur. Vous devriez avoir honte de donner un tel spectacle ! Vos tenues indécentes sont une insulte au Bon Dieu, Lui qui couvrit nos premiers parents pour cacher leur nudité, car après leur péché de désobéissance qui brisa l’état de grâce originelle, leurs passions ne pouvaient que se déchaîner et, voulant cacher leur nudité, ils se firent « des ceintures de feuilles » mais c’était insuffisant aux yeux de Dieu, il leur fit « des habits de peaux » Ainsi, Dieu habille et enseigne la décence et la pudeur, le diable, par qui le péché est entré dans le monde, déshabille et stimule l’indécence et le dévergondage à souhait : la télé, le cinéma, les publicités sont là pour confirmer sous quelle emprise se trouve placée la société.

 

     Indignez-vous plutôt, avec raison, sur ce qui est vraiment condamnable (burka, polygamie, zones de non droit, etc.) dans la pratique de l’Islam, et pas sur ce qui est, malgré tout, un rappel à la décence publique tout en restant parfaitement identifiable. Est-ce ce rappel visuel qui perturberait le déballage impudique de chair de ces baigneuses au contact d’une tenue décente qui n’empêche nullement la baignade, sauf à vouloir bronzer ? (la belle affaire). Ce bronzage ne vous rendra pas meilleure aux yeux de Dieu, mais plus condamnable pour avoir prêché l’impudeur, la vulgarité et le scandale par votre exemple. Si, sous le rapport de l’indécence, des femmes musulmanes ne souhaitent pas vous imiter par conviction sincère et respect de leur féminité, c’est un honneur pour elles et une honte pour vous. Le degré d’élévation intellectuelle, de dignité et d’exemplarité d’une société se mesurerait-il, désormais, au nombre de décimètres carrés de chair dénudée ? Qui sait si, justement, Dieu ne se sert pas de ces musulmanes - malheureusement liées à une des nombreuses productions religieuses issues de la cabale - pour en ramener certaines à la raison et mener une vie plus conforme avec leur vocation chrétienne. Ne dit-on pas parfois que le diable porte pierre ? Par exemple, Dieu n’a-t-il pas utilisé Balaam, un idolâtre païen, pour bénir Israël, alors qu’il avait été sollicité par Balaq, le roi des Moabites, pour le maudire ? (Nombres XXIII-XXV)

 

     Les plages, le sable et la mer existant bien avant l’invention et la pratique du bikini, les femmes chrétiennes étaient-elles malheureuses de ne pas être quasi nues, pour se baigner et ne pas pouvoir faire ombrage aux écrevisses et au charbon de bois ? La femme chrétienne digne de ce nom, non sa caricature paganisée et corrompue moralement par la morsure diabolique de la laïcité, n’a jamais eu besoin de ce rappel pour prêcher par son exemple, ce qui, pour elle, était naturelle de par sa foi vivante : la pudeur et la modestie vestimentaires en public, sans vouloir copier les modes et les mœurs inspirées par le paganisme ambiant. Les adeptes du strict minimum et les émancipées de tout âge ne vont pas apprécier. Elles continueront à déballer leur viande, certaines même après la date de péremption.

 

     La laïcité révolutionnaire dont s’est affublée la République, et les infamies que permet son enseignement naturaliste confirme, un peu plus chaque jour, par la propagation de ses métastases dans la société, son niveau de déchéance morale et sa ruine prochaine. Cette laïcité n’a aucun avenir sérieux à offrir aux français sauf, un retour à l’esclavage après son abandon du christianisme, que celui-ci avait progressivement éliminé de la société humaine. Ce retour à l’esclavage, d’abord habilement camouflé sous le mantra « Liberté égalité fraternité » et son remplacement actuel par l’autre attrape-nigaud : le  « vivre ensemble ». Les concepteurs de cette trilogie infernale savaient très bien que ces mots n’avaient pas de sens dans la réalité sociale, sauf à conduire progressivement à l’anarchie. Par contre, ils étaient très utiles pour mettre en œuvre la phase préparatoire de dislocation des sociétés humaines et sur les ruines accumulées présenter, le moment venu, leur projet ‘’salvateur’’ de refondation mondialiste. A l’heure voulue par Dieu, cette laïcité qui donne la mort aux âmes sera renversée et remplacée par la doctrine de Sainte Jeanne d’Arc sur la royauté de Jésus-Christ sur la France. Notre-Seigneur, vrai Roi de France agissant par le roi son vassal. Le seul combat qui vaille, aujourd’hui, c’est : pour Dieu, Notre-Seigneur et pour le Roi très chrétien !    

 

     Je constate que le Conseil d’Etat a invalidé les arrêtés anti-burkini, jusqu’à quand ?

 

René Pellegrini

 

(1) Selon les récentes estimations 2022, il y aurait 3000 mosquées en France, mais le nombre évolue d’année en année.

 

(2) Comme, par exemple, un catholicisme laïcisé dont chacun sait qu’il n’est plus trop catholique, voire méconnaissable par rapport à celui qui, par la fermeté de sa doctrine et par ses rois, fit la grandeur de la France dans le monde. S’il ne fallait qu’un seul exemple, parmi beaucoup d’autres, du résultat obtenu par un catholicisme laïcisé : le sujet qui nous occupe.

 

(3) La cabale primitive issue de la tradition de Caïn avant le déluge, se perpétua par l’idolâtrie des fils de Cham après le déluge, donnant naissance au sabéisme et au culte de la nature (écologie aujourd’hui). La doctrine des chamites fut appelée plus tard cabale (Kabbale). La Chaldée est devenue le berceau primitif de la cabale dont les Juifs, déportés à Babylone, se sont partiellement appropriée. Les objets principaux du culte cabaliste ou démoniaque sont le serpent et le phallus (sexe). Ils sont les signes de ralliement de tous les Initiés supérieurs du Temple, de la Rose-Croix et de la Haute maçonnerie. Les Juifs en sont les grands maîtres. L’Islam est une des secrétions de la cabale, le sexe y est très important ici-bas, comme dans leur paradis. Le déferlement médiatique et cinématographique d’érotisme, de sexualité, de débauche, de pornographie, de serpents, de visages hideux d’aliens, de monstres et de démons ne font que souligner leur ancrage dans un fond culturel lointain et démoniaque, non moins que l’obscurantisme de leurs maîtres d’œuvres et propagateurs d’aujourd’hui, et des sociétés se voulant rationnelles et évoluées qui s’en abreuvent. Pauvres bougres !  

  

Mis sur un autre blogue le 30 août 2016

mercredi 18 mai 2022

Le communisme est-il mort ? - 2



 LE COMMUNISME EST-IL MORT ? – 2 

 

     Cette seconde partie est, en totalité, un rajout du 8 février 2014 à la première partie

 

     Le communisme, un des masques de la Révolution au XXe siècle, a permis après la Renaissance, la Réforme protestante et la Révolution de 1789 et celles qui suivirent, de poursuivre le dynamitage de la chrétienté en incorporant en son sein - au moyen des infiltrations spirituelles marranes et maçonniques - des ferments idéologiques et politiques de révolte politique, sociale et morale, en utilisant certains mots, tout à fait acceptables pour des Catholiques et par de braves gens en général, tels que « fraternité, justice, paix » mais revêtant un tout autre contenu dans l’idéologie et l’esprit des meneurs révolutionnaires, et la finalité de leur projet. 

     Il n’est pas mort, mais, sous l’angle politique, en application de la philosophie hégélienne « Thèse (capitalisme) – Antithèse (communisme) – Synthèse ou dépassement des antagonismes (mondialisme) », il fait la synthèse avec le socialisme américain et le capitalisme libéral (1) pour mieux se les assujettir et donner naissance au Nouvel Ordre Mondial. Sous l’angle spirituel, il est aussi le fruit de la gnose kabbalistique de Karl Marx. (2) Le communisme a été impulsé dans les sociétés humaines par le moyen de la Haute Finance Internationale ou Haut capitalisme apatride qui lui a fourni les finances nécessaires pour son expansion. Il ne fait que changer de masque et augmenter sa virulence et son mépris pour l’être humain, en revêtant celui du mondialisme ou communisme universel (3) lequel effectue, maintenant, la convergence de toutes les forces hostiles au catholicisme traditionnel au cours des siècles. Ce que Benjamin Creme, le représentant de Maitreya le faux christ du Nouvel Age, appelle pour rassurer son monde « un socialisme démocratique ». Mondialisme qui ne tolérera qu’une seule religion universelle pour les non-Juifs, appelée noachisme ou nohaisme par les cercles d’Initiés, et aboutissement du travail œcuménique actuel. Vous comprenez ainsi, au-delà des arguties et contorsions théologiques d’experts en félonies, pourquoi il ne faut plus chercher à convertir les Juifs. En fait, le communisme n’est pas mort mais il fut une étape préparatoire au mondialisme dans lequel il trouvera son plein épanouissement, si Dieu le permet en châtiment des blasphèmes et iniquités des nations apostates. 

     Il ne faut jamais oublier que le communisme, soi-disant prolétarien, n’a pu émerger qu’en bénéficiant des subsides de hauts financiers juifs dont les noms sont connus (4). Au-delà des apparences et des affrontements de la scène politique, il y a toujours eu soutien de la Haute Finance Internationale pour les forces révolutionnaires de gauche comme de droite, afin de susciter les antagonismes dialectiques nécessaires pour permettre à la Révolution de poursuivre sa marche en avant car, ne l’oublions jamais, elle est un « état permanent » car son inspirateur satanique est un éternel agité. 

 

René Pellegrini

 

(1) Lorsque je parle de synthèse du communisme avec le capitalisme, il s’agit du capitalisme dévoyé en libéralisme économique car l’Eglise catholique n’a jamais condamné le capitalisme en tant que tel « Il ne peut y avoir de capital sans travail, ni de travail sans capital » (Encyclique Rerum novarum, Léon XIII, le 15 mai 1891). A charge pour le capitalisme de ne pas prendre la main d’œuvre pour des bêtes de somme ou des objets jetables.

(2) Appelé prophète des temps modernes. Petit-fils de rabbin, et membre de la société secrète juive ‘’la Ligue des Justes’’

(3) Incarnation du règne antéchristique.

(4) Banques Jacob Schiff ; Kuhn, Loeb et Cie dirigée par Jacob Schiff, Félix Warburg, Otto Kahn, Mortimer Schiff, Jérôme H. Hanauer ; Guggenheim ; Max Breitung.

 

Mis sur un autre blogue le 8 février 2014

dimanche 15 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist - 4 : Certitudes 4


 ANTECHRIST – 7


11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 4

 

CERTITUDE  4

 

     L’ANTECHRIST SERA SEDUCTEUR PAR CERTAINES QUALITES DE SA PERSONNE

     Si le prophète Daniel et l’Apocalypse mettent en évidence l’orgueil des paroles et la puissance de ce suppôt de Satan, Saint Paul (ci-dessous) attire notre attention sur les moyens qui permettront à ce colosse de perversité et d’impiété d’exercer sa séduction sur l’humanité.

« (…) Cette corne avait des yeux comme les yeux d’un homme, et une bouche qui disait de grandes choses » (Daniel VII, 8)

« Et ils adoreront le dragon, qui avait donné puissance à la bête, en disant : Qui est semblable à la bête ? (…) » (Apocalypse XIII, 4)

« Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles orgueilleuses et des  blasphèmes contre Dieu » (Apocalypse XIII, 5)

     La séduction de l’Antéchrist sera telle que malgré ses « blasphèmes contre Dieu » ils en viendront à « adorer le dragon » (le diable) et s’émerveilleront de la bête en s’écriant : « qui est semblable à la bête ? »

     Comment est-ce possible ?

« (…) Parce que la vraie foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. » (La Salette)

     Saint Paul nous a avertis sur les moyens que l’Antéchrist utilisera pour appuyer sa puissance et exercer sa séduction qui sera universelle à son époque.

«  Et alors se manifestera l’impie (…) L’avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs, et avec toutes les séductions de l’iniquité (…) » (II Thessaloniciens II, 8-10)

     Les mots utilisés par Daniel « grandes choses » et Saint Jean dans l’Apocalypse « paroles orgueilleuses » soulignent que l’ange déchu communiquera à son suppôt l’éloquence naturelle qu’il possédait, que Dieu ne lui a pas retirée malgré sa déchéance et  qui, dans l’Antéchrist, se traduiront par l’orgueil des paroles et le blasphème lesquels en s’appuyant sur « des miracles, signes et prodiges trompeurs » favoriseront sa séduction, dans un monde où « la vraie foi s’est éteinte ».

     Les moyens de diffusion actuelle par des techniques telles que : internet, cinéma, effets spéciaux, images virtuelles, hologrammes, etc., en attendant des moyens plus époustouflants encore, sont de nature à générer une séduction universelle par l’Antéchrist, avec la fabrication d’événements trompeurs tels que les fausses résurrections « de morts, d’âmes justes ou de damnés » mentionnées  dans le Message de la Sainte Vierge à la Salette (1846) 

« On fera ressusciter des morts et des justes c’est-à-dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Evangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du ciel, soit encore des damnés. Toutes ces âmes seront comme unies à leurs corps. »  

     Il y a donc grands danger pour les âmes friandes de merveilleux, de choses extraordinaires. N’oublions jamais que la vraie foi est au-dessus des sens humains. Que nous sommes invités à marcher par la foi et non par la vue. Que la vraie foi nous rend dociles au Saint-Esprit qui parle par les enseignements positifs de Dieu et par les avertissements et mise en garde du Magistère pontifical, et de tout ce qu’il a pu valider par son autorité apostolique, nous permettant ainsi de nous tenir en garde face, par exemple, à : « ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Evangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du ciel, soit encore des damnés. Toutes ces âmes seront comme unies à leurs corps.»  et toutes autres manifestations non validées par la Sainte Ecriture et le Magistère.

     L’imprégnation démoniaque de notre société et la putréfaction de l’esprit qui va avec, ne peut trouver son origine dans l’enseignement et la pratique du christianisme mais dans ceux qui le combattent. Elle est de plus en plus visible avec la réapparition des anciens démons du paganisme antique remis au goût du jour, avec les dragons, monstres, serpents hideux des dessins animés et des bandes dessinées. Visible aussi dans les films d’horreurs, la science-fiction, la littérature, la peinture et la sculpture, dans la publicité  et les séries TV qui se font de plus en plus propagandiste de l’enfer et des démons, sans parler de l’omniprésent 666 déclinés sous différentes formes écrites ou gestuelles. En fait, plus rien n’y échappe, même pas l’alimentation.    

     En disant Antéchrist séducteur plus d’un vont penser à Jupiter-Macron. Au mieux, il pourrait être un « avant-coureur » de l’Antéchrist, pour reprendre à mon compte un terme utilisé dans le Message de la Salette mais, sauf imprécision ou cachotterie au plan généalogique, il ne correspond pas à la description telle que présentée lors d’articles précédents. Voir, l’Antéchrist ou postérité du serpent https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/lantechrist-ou-posterite-du-sepent.html

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans les textes et dans la Bible.

 

Mis sur un autre blogue le 4 avril 2018

dimanche 8 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes - 2



 ANTECHRIST – 5

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST – 2

 

CERTITUDE 2

     Il est très important de bien comprendre qui sera l’Antéchrist car la subversion  est bien réelle à son sujet tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Eglise.

     L’Antéchrist sera un homme, un individu

     Cette publication sera un complément à « Les noms de l’Antéchrist » déjà traités ici :

https://draft.blogger.com/blog/post/edit/2173740914415735999/5120696458010683307?hl=fr

     Si on dresse le catalogue des possibles interprétations sur ce qu’est l’Antéchrist on obtient : C’est une fiction, un mythe, une idéologie universelle, une secte, un ensemble de fausses doctrines, un milieu professant l’athéisme, une époque de persécution, un groupe d’impies, un corps moral, un corps social.

     Il est vrai que l’Antéchrist apparaîtra à une époque qui sera grosse de certaines de ces diverses affirmations et comportements, une époque de désorientation diabolique, et en lien avec les agissements des sectes impies. Cependant, aucune de ces interprétations ne seraient en accord avec l’enseignement des Pères de l’Eglise qui tenaient pour l’enseignement d’un Antéchrist personnel des premiers disciples de Jésus et de leurs confidents. Pas plus en accord avec celui des Saints (1) qui le font venir de la tribu juive de Dan, et de celle de la Sainte Vierge à la Salette (1846) le faisant naitre d’une religieuse hébraïque et d’un évêque. Il s’agira donc, non d’un corps moral ou d’un corps social, mais bien d’un homme, une réalité individuelle, une personne que Saint Paul appellera : fils de perdition, homme de péché.

     Quant au prophète Daniel et à Saint Jean, en parlant de cette « corne » (l’Antéchrist) ils lui attribueront certains composants, au singulier et pluriel, « bouche, yeux » qui sont les caractères propres et spécifiques d’un individu, et non ceux d’un groupe humain ou d’un corps social. De plus, le pouvoir qu’elle exerce n’est pas celui d’une multitude, mais celui dictatorial d’un seul s’exerçant sur toutes nations, peuples, tribus, langues, etc.

« Je voulus m’enquérir aussi des dix cornes qu’elle (la bête) avait sur la tête, et de l’autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tombées, et de cette corne qui avait des YEUX et une BOUCHE proférant de grandes choses, et qui était plus grande que les autres. » (Daniel VII, 20)

« Et il lui fut donné une BOUCHE qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes ; et le pouvoir lui fut donné d’agir pendant quarante-deux mois. » (Apocalypse XIII, 5)

     Ceci étant, on s’intéressera dans cet article à une interprétation sur l’Antéchrist qui circule dans l’Eglise catholique et sur Internet. Elle est portée par des philosémites et des partisans du sionisme - ou retour des Juifs en Palestine – s’appuyant sur l’explication donnée par Ben Ezra de la prophétie de Daniel dans son livre « La venue du Messie en gloire et en majesté. » 

QUI EST BEN EZRA ? Son vrai nom : Manuel de Lacunza y Diaz (1731-1801)

     Il était le fils d’un commerçant juif devenu Jésuite on ne sait trop comment. En effet, les Constitutions des Pères jésuites interdisaient l’entrée dans la Compagnie de Jésus des convertis venus du judaïsme. Ils étaient prudents à l’époque.

     Pour lui, l’Antéchrist n’est pas la petite corne, mais la bête de l’Apocalypse avec ses 7 têtes et 10 cornes  réunies en un seul corps, animé d’un même esprit et composées d’une multitude de personnes. Les cornes n’étant que les armes de la bête, et si  Daniel désigne la « corne » en plus des 10 autres cornes, c’est que la bête de servira d’elle plus que les autres.

     Il enseigne à son époque, le XVIIIe siècle :

« La condition présente du monde, l’état de l’Eglise de Jésus-Christ qui est celui de Laodicée, ni froide, ni bouillante, sont autant d’avertissements, autant d’urgents appels aux ministres de l’Eglise à secouer leur indifférence, à ouvrir les yeux, à prendre conscience de la gravité des temps. »

     A l’époque de Ben Ezra nous sommes, selon l’interprétation du Vénérable Barthélemi Holzhauser faite dans la méditation, le jeûne et la prière, dans la cinquième période de l’Eglise, celle de Sardes et non dans la septième et dernière période de l’Eglise, celle de Laodicée. Ainsi, à moins d’avoir pris ses distances avec lui, selon Ben Ezra, ses partisans et ceux qui le promotionnent aujourd’hui, nous serions depuis plus de deux siècles à l’époque de l’Eglise de Laodicée, c’est-à-dire à la fin des temps.

     Il enseigne que l’Antéchrist n’est pas une personne mais un corps moral composé d’une multitude d’individus. Interprétation qu’il appuie sur la première épître de Saint Jean IV, 3 « (…) et tout esprit qui divise Jésus n’est point de Dieu, et c’est là l’antéchrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et maintenant déjà il est dans le monde ». Par cette exégèse il confond l’Antéchrist (personne) avec tous les antichrists qui formeront, à terme, le corps mystique de l’Antéchrist composé des ouvriers d’iniquité de toutes les époques. Comme si on confondait le Christ qui est la tête de l’Eglise, avec son corps mystique (l’Eglise) composé de tous les justes manifestés au cours des âges. Ainsi, il dissout l’Antéchrist (personne) dans les antichrists de toutes les époques, enseignant en cela, cette erreur eschatologique (2) grave et funeste qui consistera pour les Juifs comme pour les chrétiens apostats à prendre, à la fin des temps, la venue de l’Antéchrist (3) pour celle du Christ qui viendra – après lui - pour détruire ses œuvres iniques. Débarquant en plein XVIIIe siècle, Ben Ezra s’inscrit donc en faux contre l’enseignement traditionnel des Pères de l’Eglise et des saints.

     Or, les Conciles de Trente (1545-1563) et de Vatican I (1869-1870) déclarent expressément en ce qui concerne l’interprétation de la sainte Ecriture :

« Il n’est permis à personne d’interpréter l’Ecriture Sainte contrairement au sens que tient notre sainte mère l’Eglise ou au sentiment unanime des Pères » (Denzinger 786)

     Ainsi, partout où se retrouve la publicité pour Ben Ezra se révèle une influence judéo-gnostique - ou une personne de bonne foi placée sous cette influence - et, par là-même, une infiltration ennemie dans le catholicisme ou des « faux frères » pour reprendre l’expression biblique de circonstance. Quelle folie et quel résultat tragique de s’opposer ainsi à l’enseignement traditionnel de l’Eglise ?

     En voulant, par orgueil, s’éloigner de l’interprétation de l’Eglise, Ben Ezra tombe dans l’erreur et travaille à une diabolique illusion.

     Pour terminer cette deuxième certitude, rappelons que l’œuvre de Ben Ezra fut mise à l’Index par un décret du 6 septembre 1824.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) C’est-à-dire, les Saints Irénée, Jérôme, Augustin, Grégoire le Grand, etc.

(2) L’eschatologie du grec Eskatos (dernier) et Logia (Discours, parole) est une doctrine théologique qui concerne le jugement dernier, les fins dernières de l’homme, de l’histoire et du monde.

(3) Appelé ANTEchrist par l’Eglise, et pas ANTIchrist bien qu’’il le soit évidemment, car venant avant le retour du Christ.

 

Mis sur un autre blogue le 1er novembre 2017

 

vendredi 6 mai 2022

Les noms de l'Antéchrist



 ANTECHRIST - 2

 

LES NOMS DE L’ANTECHRIST

 

     Dans le Nouveau Testament, l’Antéchrist est déjà suggéré par l’Epître de Saint Paul aux Thessaloniciens qui utilise certains mots différents pour le mentionner :

- le fils de perdition

- l’homme de péché, l’impie.

     Dans cette lettre Saint Paul rassure les chrétiens de Thessalonique troublés par des prophéties, des paroles, des lettres présentées comme venant de l’Apôtre concernant le proche retour du Christ. Saint Paul leur demande de conserver leur bon sens, car deux faits précurseurs devront être accomplis auparavant :

« Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que l’apostasie arrive auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme de péché, le fils de la perdition (…) Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur tuera par le souffle de sa bouche, et qu’il détruira par l’éclat de son avènement. » (II Thessaloniciens II, 3-8)

1 - L’apostasie, pas n’importe laquelle, l’apostasie par excellence manifestée selon l’article grec (l’) c’est-à-dire l’apostasie religieuse d’un grand nombre de chrétiens qui se sépareront de Jésus-Christ. N’oublions jamais que Jésus a affirmé « Entrez par la porte étroite (…) étroite est la porte et resserrée la voie qui conduit à la vie, et qu’il y en a peu qui la trouve ». (St Matthieu VII, 13-14) François, et ses prédécesseurs, font tout ce qu’il faut pour élargir la porte et la voie mettant en grave danger les Catholiques.

2 - La révélation ou la parution de l’homme de péché.

     Tels sont les noms que le Nouveau Testament attribue à l’Antéchrist et qui permettent de mettre en évidence sa personnalité de grand pécheur devant Dieu. Ces noms mettent en exergue son impiété, et font de lui un exemple, un propagandiste de blasphèmes et de vices de toute nature avec comme corollaire final, la perdition ou damnation éternelle. Au passage, ils nous indiquent quel esprit habite et anime réellement ceux qui, dans notre entourage ou chez ceux qui pérorent sur les estrades dans les rassemblements politiques ou ailleurs, donnent l’exemple d’une vie d’impiété et de péché avec son sinistre aboutissement la damnation, sauf à se convertir.

     Personnalité de l’Antéchrist en opposition totale avec celle du Christ donnant l’exemple du respect de Dieu, encourageant et favorisant la pratique de la piété et de toutes les vertus morales, sociales, théologales et religieuses avec comme corollaire final la vie éternelle. Ces vertus que s’efforcent d’imiter ceux qui se font violence pour suivre ses traces, avec l’aide de la grâce et de la prière.

FILS DE PERDITION

     Il s’agit d’un hébraïsme signifiant celui qui s’est perdu et voué à la ruine, ce qui est la conséquence nécessaire du pécheur impénitent : le damné par antonomase (Voir St Jean XVII, 12 où Judas reçoit ce même nom)

« Lorsque j’étais avec eux, je les gardais en votre nom. Ceux que vous m’avez donnés, je les ai gardés, et aucun d’eux ne s’est perdu, si ce n’est le fils de perdition, afin que l’Ecriture fut accomplie ».

     Paroles à Dieu le Père prononcées par Jésus-Christ pour que ses disciples gardent l’unité parfaite d’esprit, de cœur, de foi et d’amour, et la douleur de ne pas avoir pu garder, dans cette unité, le traître Judas qualifié de « fils de perdition » et prophétisé dans l’Ecriture.

HOMME DE PECHE OU HOMME D’OPPOSITION A LA LOI

     Ce nom « homme de péché » peut s’entendre de deux manières :

- l’homme de péché si on s’appuie sur le texte de la Septante (1) ou

- l’homme d’opposition à la loi si on s’appuie sur le texte grec

     Pour un Catholique, c’est la Septante qui est recommandée (Concile de Trente). Quoi qu’il en soit, ces deux traductions mettent en évidence la désobéissance aux lois de Dieu sous l’aspect « péché » ou « opposition à la loi divine » et présentent l’Antéchrist comme l’incarnation même du péché, organe et promoteur de tout mal moral avec ses conséquences dans les diverses activités de l’ordre temporel.

     Sur le plan religieux, par le biais du faux œcuménisme (2) destructeur de la foi véritable et l’apostasie insidieuse qu’il génère, se prépare l’avènement de l’Antéchrist. Ce « fils de perdition » qui finira, Rome ayant perdu la foi, d’y faire son siège (Message de la Salette, en 1846) lors de sa prise de pouvoir pendant la septième période de l’Eglise appelée dans l’Apocalypse : Eglise de Laodicée (III, 14). Nous n’en sommes pas encore là, même si certains le pensent et l’écrivent.

     Ne vous laissez pas impressionner par le festival de déclarations annonçant, sur Internet, la venue de l’Antéchrist en 2017 (3) - ce qui ne veut pas dire que de très graves événements ne puissent survenir cette année ou après - car ces annonces évacuent deux événements :

- l’un, en cours mais pas encore terminé, celui de la cinquième période de l’Eglise, celle de l’Eglise de Sardes (III, 1) dans laquelle nous sommes actuellement, mais qui touche à sa fin, et

- l’autre, pas encore arrivé, celui de l’Eglise de Philadelphie (III, 7). Le mot Philadelphie selon son étymologie grecque Philadelphia signifie : Eglise de l’amour des frères. Cette période de l’Eglise, la sixième, durera peu de temps. C’est pendant cette courte période qu’aura lieu la restauration de l’Eglise pour la préparer à l’assaut de l’Antéchrist qui aura lieu dans la septième et dernière période de l’Eglise, celle de Laodicée, après quoi cet homme de péché sera détruit, avec toutes ses œuvres, par le souffle de la bouche de Jésus-Christ (II Thessaloniciens II, 8)

 

(A suivre…« l’Antéchrist ou postérité du Serpent »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) On appelle Septante la traduction grecque de la Bible hébraïque

(2) Le véritable œcuménisme et la condamnation du faux œcuménisme sont parfaitement décrits dans un document magistériel revêtu de l’infaillibilité du Magistère Pontifical ordinaire. (Encyclique Mortalium animos, du 6 janvier 1928, Pape Pie XI)

(3) Comme prévisible, pas d’Antéchrist en 2017 mais esprit antéchristique bien présent, préparant sa venue et se développant planétairement depuis des décennies.

 

Mis sur un autre blogue le 29 mars 2017

dimanche 1 mai 2022

La gloire du Saint-Esprit - Motif 1 (suite)



TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 2  


LA GLOIRE DU SAINT-ESPRIT - MOTIF 1 (suite)

 

     En est-il de même pour le Saint-Esprit ? Ses œuvres propres ne sont pas sensibles, comme celles du Père et du Fils. La sanctification qu’il opère dans nos âmes, la vie qu’il répand partout échappe à la vue et au toucher. Il ne s’est pas fait chair comme le Fils. Comme lui, il n’a point habité, sous une forme humaine, parmi les enfants d’Adam. Trois fois seulement il s’est montré sous un emblème sensible, mais passager : colombe au Jourdain, nuée lumineuse au Thabor, langues de feu au Cénacle. Afin de le représenter, les arts n’ont pas, comme pour Notre-Seigneur, la faculté de varier leurs tableaux. Deux symboles : voilà tous les moyens plastiques laissés à la piété, pour redire aux yeux son existence et ses bienfaits. (1)

     Aussi qu’elle connaissance a-t-on du Saint-Esprit dans le monde actuel et même parmi les chrétiens ? Où sont les vœux qu’on lui adresse, le culte qu’on lui rend, la confiance et l’amour qu’on lui témoigne, l’expression sérieuse et soutenue du besoin continuel que nous avons de son assistance ? Son nom même, prononcé dans le signe de la croix, éveille-t-il les mêmes sentiments que celui du Père et du Fils ? Il est triste, mais il est vrai de le dire, la troisième personne de la Trinité dans l’ordre nominal, le Saint-Esprit, est aussi la dernière dans la connaissance et dans les hommages de la plupart des chrétiens. Cet oubli profond, tranchons le mot, cette ingratitude générale, est le calvaire du Saint-Esprit.

     Or, si la passion de la seconde Personne de l’adorable Trinité émeut le chrétien jusque dans les profondeurs de son être, comment voir de sang-froid la passion de la troisième ? Pour être moins accessible à nos sens extérieurs, en est-elle moins douloureuse ? N’est-ce pas le même abandon, le même mépris, trop souvent les mêmes blasphèmes ? De la bouche du divin Esprit ne vous semble-t-il pas entendre la plainte qui tombait des lèvres mourantes de l’Homme des douleurs :

« (…) j’ai attendu avec constance quelqu’un qui prit part à ma tristesse, et nul ne l’a fait ; et quelqu’un qui me consolât, et je n’ai trouvé personne. » (Psaumes LXVIII, 21) (2)

     Consoler le Saint-Esprit, ou du moins, comme Simon de Cyrène le fit pour le Verbe incarné, l’aider à porter sa croix : belle mission ! S’il en fut. Mais, pour de faibles créatures, le moyen de l’accomplir ? Employer tout ce qu’elles ont de vie à glorifier cette très adorable et très aimable Personne de l’auguste Trinité. Comment la glorifier ? En changeant, à son égard, l’ignorance et l’oubli en connaissance et en tendre souvenir ; l’ingratitude, en reconnaissance et en amour ; la révolte, en adoration et en dévouement sans bornes. Inutile de le dire, de tout point, une pareille tâche est au-dessus de nos forces. Aussi nous avons bien moins pour but de la remplir que de l’indiquer.

 

(A suivre… « L’avantage du clergé – Motif 2 »…si Dieu veut)

 

(1) L’Eglise a défendu de représenter le Saint-Esprit autrement que sous la forme d’une colombe ou de langues de feu (Bulle Sollicitudinis de Benoît XIV)

(2) Psaumes 69,21 dans les Bibles protestantes (Segond et autres)

 

René Pellegrini


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...