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samedi 12 novembre 2022

Le modernisme - 5 : Pour combattre la Révolution et le modernisme


POUR COMBATTRE LA REVOLUTION ET LE MODERNISME :

LES 24 THESES THOMISTES

     Pour combattre efficacement les fondements doctrinaux de la Révolution et le raz de marée de l’hérésie moderniste sur le plan intellectuel et justifier la pertinence du combat pour la foi : les vingt-quatre thèses philosophiques de Saint Thomas d’Aquin. Face à l’étude de la philosophie deux attitudes sont à proscrire:

1 - Celle qui consiste à penser que faute d’étude nous n’avons pas les moyens intellectuels pour l’entreprendre. Cela peut être vrai dans certains cas mais, souvent, c’est la paresse intellectuelle qui nous fait trouver des prétextes pour reculer devant les efforts et les conséquences d’une telle étude : soumettre son intelligence à la vérité. Soumission d’autant plus coûteuse que la société actuelle, idolâtrant la liberté, manifeste dans le domaine de la pensée un esprit d’insubordination qui le rend esclave d’erreurs dans différents domaines : politiques, scientifiques, sociaux, etc…dont les conséquences se révèlent néfastes pour la société et le monde.

     Or, comme le soulignait le Cardinal Villeneuve, si on abdique face à cet effort de subordination de l’intelligence :

« Dans le domaine où la raison peut et doit parvenir à l’évidence intrinsèque par recours aux principes premiers, c’est l’atrophie de la raison qui en résulte, son engourdissement, son abdication. L’homme en vient à se dispenser du regard de l’esprit ; toutes les assertions restent sur le même plan, celui d’une persuasion neutre, qui vient de la rumeur commune »

2 -  Se garder, si nous sommes croyant, d’un certain dédain pour la philosophie (par exemple, les témoins de Jéhovah) jugé, à priori, comme inutile, voire néfaste, pour le progrès intérieur de l’âme vers Dieu, et même lui faisant obstacle. C’est une erreur courante de nos jours provoquée par l’indifférentisme religieux : fruit empoisonné de la libre pensée.

    Il y a erreur à penser que Dieu puisse être honoré par une fausse conception doctrinale et théologique de sa Personne et de ses œuvres. De même, il est tout aussi erroné que l’on puisse se diriger correctement vers quelqu’un qu’on ne connaît pas ou dont mésestime la vraie nature, lors-même que Notre Seigneur affirme :

« Or la vie éternelle, c’est qu’ils vous connaissentvous le seul vrai Dieuet celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ » (saint Jean XVII, 3).

     Connaître Jésus-Christ, implique davantage que d’entendre la sonorité de son nom. On mesure ici le fruit empoisonné et mortifère que constitue l’œcuménisme à la mode Vatican II avec « les parcelles de vérité des autres religions » les dites « Parcelles » véhiculant, soit une image fausse et différente du « seul vrai Dieu », soit, pour ne pas déplaire aux autres religions sur la divinité de Jésus-Christ, faire silence sur Notre Seigneur qu’il est pourtant impératif de connaître pour « la vie éternelle ».

     La théologie scolastique qui fait l’objet de cette rubrique n’est en rien inférieure à la théologie positive (ou spiritualité) car elle ''dissèque'' les vérités éternelles. La théologie positive est au service de la théologie scolastique et c’est bien ce que disait le Pape Pie XI dans ses félicitations au Père Hugon pour l’ensemble de son œuvre :

« Vous avez mis la théologie positive au service de la scolastique, de telle sorte que celle-ci, comme il convenait, occupa le premier rang » (25 février 1923)

     Il est donc faux de croire que la philosophie scolastique, préalable obligé à la théologie (les vérités du catéchisme n’étant rien d’autre que de la théologie) serait frappée de stérilité pour le progrès de notre vie intérieure, surtout si l’on se souvient que la vraie philosophie c’est : « l’amour de la sagesse ». Ecoutons, saint Louis Marie Grignon de Montfort un maître en spiritualité :

« Elle (la Sagesse éternelle, Notre Seigneur) communique à l'homme la grande science des saints et les autres sciences naturelles, même les plus secrètes, quand elles lui sont convenables » (L’amour de la Sagesse éternelle, N°93)

« C'est dans cette source infinie de lumières (la Sagesse incréée, Notre Seigneur) que les plus grands Docteurs de l'Église, entre autres saint Thomas d'Aquin, comme il l'avoue lui-même, ont puisé ces admirables connaissances qui les ont rendus recommandables. Et vous remarquerez que les lumières et les connaissances que donne la Sagesse ne sont pas des connaissances sèches, stériles et indévotes, mais des connaissances lumineuses, onctueuses, opérantes et pieuses, qui touchent et contentent le cœur en éclairant l'esprit. » (N°94) (1)

     Et pour nous encourager à faire cet effort, ce qu’écrivait le Pape Benoît XV à l’occasion du quinzième centenaire de la mort de Saint Jérôme, qui passa sa vie à étudier :

« La sainteté sans la science ne profite qu’à elle-même, autant elle édifie l’Eglise du Christ par une vie vertueuse, autant elle lui nuit si elle ne repousse pas les attaques des contradicteurs (…) Daniel à la fin de sa très sainte vision, dit que les justes brillent comme des étoiles, et les intelligents – c’est-à-dire les savants – comme le firmament. Vois-tu, dit Saint Jérôme à Saint Paulin, quelle distance sépare la sainteté sans la science et la science doublée de sainteté ? La première nous rend pareils aux étoiles, la seconde au ciel lui-même » Et, en une autre circonstance, en s’adressant à Marcella, il raille « la vertu sans la science » de certains clercs « Cette ignorance leur tient lieu de sainteté, et ils se déclarent les disciples des pécheurs, comme s’ils faisaient consister leur sainteté à ne rien savoir » (Encyclique Spiritus Paraclitus, 15 septembre 1920, en anglais et en espagnol)

     Munis de ces encouragements, dans le prochain article nous aborderons l’étude de la thèse N°1 des 24 thèses thomistes.

(A suivre…« L’étude des 24 thèses : Thèse N° 1 »…si Dieu veut)

(1) Certains sites Internet tronquent le texte avant le N°93

 René Pellegrini

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