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jeudi 15 décembre 2022

La conjuration antichrétienne - 6 : Les deux civilisations - 6


 Alexis de Tocqueville (1805-1859)

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 6

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 6

     De sorte que, comme l’a observé Montesquieu : « La religion chrétienne, qui semble n’avoir d’autre objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur en celle-ci (1). »

     M. de Tocqueville a donné de ce fait une raison qui n’est point la seule ni même la principale, mais qu’il est bon de signaler :

« Dans les siècles de foi, on place le but final de la vie après la vie. Les hommes de ces temps-là s’accoutument donc naturellement, et, pour ainsi dire sans le vouloir, à considérer pendant une longue suite d’années un objet immobile vers lequel ils marchent sans cesse, et ils apprennent, par des progrès insensibles, à réprimer mille petits désirs passagers pour mieux arriver à satisfaire ce grand et permanent désir qui les tourmente. Lorsque ces mêmes hommes veulent s’occuper des choses de la terre, ces habitudes se retrouvent. Ils fixent volontiers à leurs actions d’ici-bas un but général et certain, vers lequel tous leurs efforts se dirigent. On ne les voit point se livrer chaque jour à des tentatives nouvelles ; mais ils ont des desseins arrêtés qu’ils ne se lassent point de poursuivre.

Ceci explique pourquoi les peuples religieux ont souvent accompli des choses si durables. Il se trouvait qu’en s’occupant de l’autre monde, ils avaient rencontré le grand secret de réussir dans celui-ci. Les religions donnent l’habitude générale de se comporter en vue de l’avenir. En ceci elles ne sont pas moins utiles au bonheur de cette vie qu’à la félicité de l’autre. C’est un de leurs plus grands côtés politiques. Mais à mesure que les lumières de la foi s’obscurcissent, la vue des hommes se resserre, et l’on dirait que chaque jour l’objet des actions humaines leur paraît plus proche.

Quand ils se sont une fois accoutumés à ne plus s’occuper de ce qui doit arriver après leur vie, on les voit retomber aisément dans cette indifférence complète et brutale de l’avenir qui n’est que trop conforme à certains instincts de l’espèce humaine. Aussitôt qu’ils ont perdu l’usage de placer leurs principales espérances à long terme, ils sont naturellement portés à réaliser sans retard leurs moindre désirs, et il semble que du moment où ils désespèrent de vivre une éternité, ils sont disposés à agir comme s’ils ne devaient exister qu’un seul jour.

Dans les siècles d’incrédulité, il est donc toujours à craindre que les hommes ne se livrent sans cesse au hasard journalier de leurs désirs, et que, renonçant entièrement à obtenir ce qui ne peut s’acquérir sans de longs efforts, ils ne fondent rien de grand, de paisible et de durable. »

(A suivre…si Dieu veut)

(1) Esprit des lois, Livre XXVI, chapitre III.


René Pellegrini

Anciens articles à voir ou à revoir :

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https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-chretiens-et-les-manifestations.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-propheties-sur-la-france-2.html

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https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-retour-des-juifs-en-palestine-2-les.html

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https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/la-gloire-du-saint-esprit-motif-1-suite.html

samedi 5 novembre 2022

La conjuration antichrétienne- 4 - 1 : Les deux civilisations - 3 - La recherche du bonheur - 2


Vous serez comme des dieux

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 4 - 1

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 3

 

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 2

 

     L’homme peut se tromper, et de fait il se trompe bien souvent dans la recherche du bonheur, dans le choix de la voie qui doit l’y mener. « Mettre le bonheur où il est, c’est la source de tout bien, dit encore Bossuet ; et la source de tout mal est de le mettre où il ne faut pas (3). » Cela est aussi vrai pour la société que pour l’homme individuel. L’impulsion vers le bonheur vient du Créateur, et Dieu y ajoute la lumière qui en éclaire le chemin, directement par sa grâce, indirectement par les enseignements de son Eglise. Mais il appartient à l’homme, individu ou société, il appartient au libre arbitre de se diriger, d’aller prendre sa #félicité là où il lui plaît de la mettre, dans ce qui est réellement bon, et, au-dessus de toute bonté, dans le Bien absolu, Dieu : ou dans ce qui n’a que les apparences du bien, ou qui n’est qu’un bien relatif.

 

LE MAUVAIS CHOIX

 

     Dès la création du genre humain, l’homme s’est fourvoyé. Au lieu de croire à la parole de Dieu et d’obéir à son commandement, Adam écouta la voix enchanteresse qui lui disait de mettre sa fin en lui-même, dans la satisfaction de sa sensualité, dans les ambitions de son orgueil. « Vous serez comme des dieu» ; « le fruit de l’arbre était bon à manger, beau à voir, et d’un aspect qui excitait le désir ». Ayant ainsi dévié, dès le premier pas, Adam a entrainé sa race dans la fausse direction qu’il venait de prendre. Elle y marcha, elle s’y avança, elle s’y enfonça durant de longs siècles. L’histoire est là pour dire les maux qu’elle rencontra dans ce long égarement. Dieu eut pitié d’elle. Dans son conseil d’infinie miséricorde et d’infinie sagesse, il résolut de remettre l’homme sur la voie du vrai bonheur. Et afin de rendre son intervention plus efficace, il voulut qu’une Personne divine vint sur la terre et montrer le chemin par sa parole, le frayer par son exemple.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(3)  Méditation sur l’Evangile.

 


 


 

vendredi 28 octobre 2022

La conjuration antichrétienne - 3 : Les deux civilisations - 2


 Jacques Benigne Bossuet (1627-1704) surnommé l’Aigle de Meaux. Prédicateur renommé.

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 3


CHAPITRE I

  

LES DEUX CIVILISATIONS – 2

 

     Civilisation moderne. Il y a donc civilisation et civilisation ? Il y a donc eu, avant l’ère dite moderne une civilisation autre que celle dont jouit, ou du moins que poursuit le monde de notre temps ?

     En effet, il y a eu, et il y a encore en France et en Europe, une civilisation appelée la civilisation chrétienne.

     Par quoi ces deux civilisations se différencient-elles ?

     Par la conception qu’elles se font de la fin dernière de l’homme, et par les effets divers et même opposés que l’une et l’autre conception produisent dans l’ordre social comme dans l’ordre privé.

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 1

« Tout le but de l’homme est d’être heureux » dit Bossuet (1). Cela ne lui est point propre : c’est le but vers lequel tendent toutes les intelligences sans exception. Le grand orateur ne manque point de le reconnaître : « Les natures intelligentes n’ont de volonté ni de désir que pour leur félicité. » Et il ajoute : « Rien de plus raisonnable, car qu’y a-t-il de meilleur que de souhaiter le bien, c’est-à-dire la félicité ? (2) ». Aussi, trouvons-nous dans le cœur de l’homme une impulsion invincible qui le pousse à la recherche du bonheur. Le voulut-il, il ne pourrait s’en défaire. C’est le fond de toutes ses pensées, le grand mobile de toutes ses actions ; et alors même qu’il se jette dans la mort, c’est qu’il se persuade de trouver dans le néant un sort préférable à celui où il se voit.

(A suivre si Dieu veut)

Monseigneur Delassus

(1) Méditations sur l’Evangile.

(2) Œuvres oratoires de Bossuet. Edition critique et complète par l’abbé J. Lebarq. Sermon sur la Toussaint, v.325)

 

René Pellegrini


  

Jacques Benigne Bossuet (1627-1704) surnommé l’Aigle de Meaux. Prédicateur renommé.

dimanche 18 septembre 2022

La conformité à la volonté de Dieu


LA CONFORMITE A LA VOLONTE DE DIEU

 

 

     Mon ami (e), mon frère, ouvre bien ton cœur et ton intelligence car l’histoire du Père Taulère que tu vas lire est l’application pratique, dans l'adversité, de l’enseignement de #Notre-Seigneur. Le chemin le plus sûr et le plus court de la vraie perfection : la conformité à la #volonté de Dieu. A méditer par ceux qui se plaignent et réclament tous les secours de la terre dès qu’une adversité se manifeste.

 

     Le Père Taulère, pieux et savant religieux de l’Ordre de #Saint Dominique, rapporte à ce sujet un exemple touchant. Animé d’un vif désir de faire des progrès dans la vertu et ne se fiant pas à son savoir, il conjurait le Seigneur, déjà depuis huit ans, de lui envoyer quelqu’un de ses serviteurs qui lui enseignât le chemin le plus sûr et le plus court de la vraie #perfection. Un jour qu’il ressentait ce désir plus vivement encore et qu’il redoublait ses supplications, une voix se fit entendre qui lui disait : « Va à telle Eglise et tu trouveras celui que tu cherches. » Le pieux docteur part aussitôt. Arrivé près de l’Eglise indiquée, il trouve à la porte un pauvre mendiant à demi couvert de haillons, les pieds nus et souillés de boue, d’un aspect tout à fait digne de #pitié et qui semble devoir être plus occupé d’obtenir des secours temporels que propre à donner des avis spirituels. Cependant, Taulère l’aborde et lui dit : « Bonjour, mon ami. » - Maître - répond le mendiant – je vous remercie de votre souhait ; mais je ne me souviens pas d’avoir jamais eu de mauvais jours. » - « Eh bien ! » - reprend Taulère – que Dieu vous accorde une vie heureuse. » - « Oh ! – dit le mendiant – grâce au Seigneur, j’ai toujours été heureux ! Je ne sais pas ce que c’est d’être malheureux. » - « Plaise à Dieu, mon frère – reprend de nouveau Taulère étonné – qu’après le bonheur dont vous dîtes que vous jouissez, vous parveniez encore à la #félicité éternelle. Mais je vous avoue que je ne saisis pas très bien le sens de vos paroles, veuillez donc me l’expliquer plus clairement. »

 

     « Ecoutez – poursuit le mendiant – non, ce n’est point sans raison que je vous ai dit que je n’ai jamais eu de mauvais jours, les jours ne sont mauvais que quand nous ne les employons point à rendre à Dieu, par notre soumission, la gloire que nous Lui devons ; ils sont toujours bons si, quelque chose qui nous arrive, nous les consacrons à le louer et nous le pouvons toujours avec la grâce. Je suis, comme vous voyez, un pauvre mendiant tout infirme et réduit à une extrême indigence, sans aucun appui ni abri dans le monde, je me vois soumis à bien des #souffrances et à bien des #misères de toute sorte. Eh bien ! Lorsque je ne trouve pas d’#aumônes et que j’endure la faim, je loue le bon Dieu ; quand je suis importuné par la pluie ou la grêle ou le vent ou la poussière et les insectes, tourmenté par la chaleur ou par le froid, je bénis le bon Dieu ; quand les hommes me rebutent et me méprisent, je bénis et glorifie le Seigneur. Mes jours ne sont donc pas mauvais, car ce ne sont point les adversités qui rendent les jours mauvais ; ce qui les rend tels, c’est notre impatience, laquelle provient de ce que, notre volonté est rebelle, au lieu d’être soumise et de s’exercer, comme elle le doit, à honorer et à louer Dieu continuellement. »

 

     « J’ai dit, en outre, que je ne sais ce que c’est que d’être malheureux, qu’au contraire, j’ai toujours été heureux. Cela vous étonne. Vous allez en juger vous-même. N’est-il pas vrai que nous nous estimerions tous très heureux, si les choses qui nous arrivent étaient tellement bonnes et favorables qu’il nous fût impossible de rien souhaiter de mieux, de plus avantageux ? Que nous tiendrions pour bienheureuse une personne dont toutes les volontés s’accompliraient sans obstacles, dont tous les désirs seraient toujours satisfaits ? Sans doute, aucun homme ne saurait, en vivant selon les maximes du monde, arriver à cette félicité parfaite ; il est même réservé aux habitants du ciel, consommés dans l’union de leur volonté avec celle de Dieu, de posséder pleinement une telle #béatitude. Cependant, nous sommes appelés à y participer dès ici-bas, et c’est au moyen de la conformité de notre volonté à la volonté de Dieu qu’il nous est donné d’avoir ainsi part à la félicité des élus. La pratique de cette conformité est, en effet, toujours accompagnée d’une paix délicieuse, qui est comme un avant-goût du #bonheur céleste. Et il n’en peut être autrement, car celui qui ne veut que ce que Dieu veut ne rencontre plus aucun obstacle à sa volonté, tous ses désirs, n’ayant rien que de conforme au bon plaisir de Dieu, ne sauraient manquer d’être satisfaits ; il est donc bienheureux. »

 

     « Hé ! Mon Père, tel que vous me voyez, je jouis toujours de ce bonheur. Rien ne nous arrive, vous le savez, que Dieu ne le veuille ; et ce que Dieu veut est toujours ce qu’il y a de mieux pour nous. Je dois donc m’estimer heureux, quoi que ce soit que je reçoive de Dieu ou que Dieu permette que je reçoive des hommes. Et comment n’en serais-je pas heureux, persuadé, comme je le suis, que ce qui m’arrive est précisément ce qu’il y a pour moi de plus avantageux et de plus à propos ? Je n’ai qu’à me rappeler que Dieu est mon Père et que je suis son enfant. Un Père infiniment sage, infiniment bon et tout-puissant sait bien ce qui convient à ses enfants et ne manque pas de le leur donner. Ainsi, que les choses qui m’arrivent répugnent aux #sentiments de la nature ou qu’elles les flattent, qu’elles soient assaisonnées de douceur ou d’amertume, favorables ou nuisibles à la #santé, qu’elles m’attirent l’estime ou le mépris des hommes, je les reçois comme ce qu’il y a, dans la circonstance, de plus convenable pour moi et j’en suis aussi content que peut l’être celui dont tous les goûts sont pleinement satisfaits. Voilà comment tout m’est sujet de joie et de bonheur. »

 

     Emerveillé de la profonde #sagesse et de la haute perfection de ce mendiant, le théologien lui demande : « D’où venez-vous ? » - Je viens de Dieu, répond le pauvre. – « Vous venez de Dieu ! Et où l’avez-vous rencontré ? » Là où j’ai quitté les créatures. - Et où demeure-t-il ?  Dans les cœurs purs et les âmes de bonne volonté. – Mais qui êtes-vous donc ? – Je suis roi. – Ha ! Où est votre royaume ?  Là-haut, dit-il, en montrant le ciel ; celui-là est roi, qui possède un titre certain au #royaume de Dieu, son Père. – Quel est, demande enfin Taulère, le maître qui vous a enseigné une si belle doctrine ? Comment l’avez-vous acquise ? – Je vais vous le dire, répond le mendiant : « Je l’ai acquise en évitant de parler aux hommes, pour m’entretenir avec Dieu dans la #prière et la #méditation ; mon unique soin est de me tenir constamment et intimement uni à Dieu et à sa volonté sainte. C’est là toute ma science et tout mon bonheur. »

 

     Taulère savait désormais ce qu’il voulait savoir. Il prit congé de son interlocuteur et s’éloigna. « J’ai donc enfin trouvé - dit-il, une fois livré à ses réflexions – j’ai enfin trouvé celui que je cherchais depuis si longtemps. Oh ! Combien elle est vraie la parole de #Saint Augustin :

 

« Voilà que les ignorants se lèvent et ravissent le ciel ; et nous, avec notre science aride, nous restons embourbés dans la chair et le sang. »

 

 

Extrait de : « La divine Providence »

 

(Par le Père Saint-Jure et le Bienheureux Claude la Colombière)

 

René Pellegrini 

vendredi 2 septembre 2022

J'étais Témoin de Jéhovah - 1 : Les prémisses et la ferveur


 

J'ETAIS TEMOIN DE JEHOVAH - 1 

 

LES PREMISSES ET LA FERVEUR 

     Ce qui va suivre ne prétend pas être exhaustif mais l’exposition très ramassée des conditions de mon entrée, de la manifestation de mon zèle ministériel et de ma démission de l’Organisation des Témoins de Jéhovah. (TDJ)

     Sans culture religieuse, ni biblique, juste une préparation rapide avant de faire ma communion solennelle, j’étais une proie facile pour les TDJ. Malgré ce manque de formation, je n’avais pas d’hostilité envers Dieu, j’y pensais assez souvent. Je souhaitais avoir une Bible, mais lorsque j’en parlais on me répondait parfois que certains étaient devenus fous en la lisant. Cela me surprenait car je me disais : « si elle est le livre de Dieu comment peut-elle rendre fou ? » J’étais très dubitatif sur ce genre de réponse, mais sans chercher plus loin, je laissais faire les choses, me disant qu’un jour j’en aurai une car j’avais toujours ce désir de la lire, et alors je verrai par moi-même.

     C’est sur mon lieu de travail que je fis la connaissance d’un monsieur âgé qui n’était pas TDJ lui-même, mais il assistait parfois à quelques unes de leurs réunions tout en étant lecteur d’une de leurs publications « Réveillez-Vous ! » Sachant qu’il fréquentait les Témoins de #Jéhovah, je le taquinai à propos du déluge, sans toutefois lui manquer de respect car il était beaucoup plus âgé que moi. N’ayant aucune culture biblique je lui fis cette remarque « Comment pouvez-vous croire que tous les animaux aient pu rentrer dans l’arche ? » IL me répondit qu’il y avait bien eu un déluge et qu’il m’apporterait une publication sur ce sujet. Ce qui fut fait avec un Réveillez-Vous !

     En lisant la description du déluge dans cette publication cela devenait plausible car, où moi je voyais « tous les animaux », il ne s’agissait, en fait, que de couples d’animaux, ou une sélection très réduite, propre à sauver l’espèce, de même que d’autres explications concernant la nourriture à bord de l’arche, etc. J’étais très intéressé par cette lecture, et, ce que j’attendais depuis si longtemps se trouvait tout à la fin : la demande d’une étude biblique gratuite à domicile. J’écrivis immédiatement et quelques semaines plus tard on frappa à ma porte, j’ouvris et vis un monsieur d’une quarantaine d’années avec une jeune fille (sa fille) me demandant si j’étais bien M. Pellegrini car une demande d’étude biblique, à mon nom, lui avait été remise. Je les fis entrer car j’avais beaucoup de questions à leur poser. Il manipulait très bien la Bible et répondait à mes questions en s’appuyant assez souvent sur elle. J’étais très impressionné. Après plus d’une heure de discussions il me demanda si j’étais d’accord, ainsi que mon épouse, pour entreprendre cette étude biblique. C’était demander à un aveugle s’il voulait la vue. J’avais 25 ans, ma femme 22 ans. Nous étions en 1969, mariés depuis 18 mois environ, et avions un bébé de quelques mois. 

     Rendez-vous fut pris pour un jour régulier d’étude. Elle se fit sur un livre à couverture bleue de 190 pages et 22 chapitres « La vérité qui conduit à la vie éternelle ». Nous allions de découvertes en découvertes. Pas d’enfer, pas d’âme immortelle, #Jésus-Christ n’était pas Dieu, mais son Fils et inférieur à Lui, la bataille d’Harmaguédon, etc. etc. Nous avions l’impression d’être dans un autre monde. Nous avions enfin la vérité, toutes les réponses à nos questions appuyées sur la Parole de Dieu. Nous n’arrêtions pas d’en parler à notre entourage : Nous voulions les sauver de l’anéantissement d’Harmaguédon, nous ne voulions que leur bonheur éternel, nous voulions qu’ils soient heureux avec nous dans un Nouvel Eden, ce monde nouveau ou nouveau système de choses où il n’y aurait plus de larmes, ni de douleurs. Ils semblaient ne pas comprendre que nous ne voulions que leur bien. Certains se moquaient. Les relations familiales s’en ressentirent fortement.

     J’avais faim et soif de vérité, mes progrès furent très rapides et six mois plus tard, dans une Assemblée de circonscription qui réunissait deux à trois milles personnes, je me faisais baptiser par immersion pour être « un Témoin de Jéhovah » Ma femme, à l’Assemblée suivante. Nous étions voués à Jéhovah pour faire sa volonté en prêchant la « Bonne nouvelle du Royaume de Dieu » de porte en porte. 

     Dans le ministère de porte en porte il arrivait, de temps en temps, que des personnes me fassent remarquer que les TDJ avaient fait de fausses prophéties, je ne voulais pas y croire car comment les dirigeants de l’Organisation (ceux qui étaient oints = les élus pour le ciel) pouvaient-ils se tromper ? Ne s’étaient-ils pas présentés comme les prophètes pour notre temps ? Ce n’était pas possible d’autant plus que lorsque j’en parlais aux plus anciens de ma Congrégation, ils me répondaient que ce n’était que pure calomnie, parce qu’il y avait de la haine pour les TDJ. De plus, aucun de ces détracteurs n’avaient pu me fournir une preuve écrite pour valider leurs dires. Cependant, j’aurai bien aimé, pour fermer le bec à ces détracteurs, avoir en ma possession des ouvrages anciens des TDJ pour voir ce qu’ils disaient en ces temps-là. Malheureusement, la bibliothèque de notre salle du Royaume (lieu de réunion des TDJ) ne contenait pas de tels ouvrages. 

     Notre vie tournait autour des cinq réunions hebdomadaires. Ma femme a eu beaucoup de mérites à assumer toutes ses obligations familiales, de réunions et de prédication avec, au final, 5 petits enfants en 1975. Tout cela rendu possible par sa débrouillardise et sa très bonne organisation des tâches. Ces quelques mots pour lui rendre hommage. 

     Mes progrès étant rapides et mon zèle pour Jéhovah bien visible, j’obtins très vite des responsabilités dans ma Congrégation, passant par tous les postes ministériels : serviteur aux publications ; serviteur aux territoires (mise à jour et distribution des zones de prédication) ; serviteur à l’école du ministère théocratique (formation des prédicateurs), serviteur au bulletin intérieur (à usage interne) devenu ensuite la Tour de Garde; conducteur, en semaine, d’une étude sur un ouvrage des TDJ, avec un petit groupe, chez un frère; conducteur de la Tour de Garde; orateur (par roulements entre anciens) dans la réunion publique du dimanche. 

     Une fois, je pris mes congés payés pour m’engager dans le service de pionnier ordinaire en Vendée (à Pouzauges) avec un autre jeune couple. Ce service consistait à assurer 75 heures de prédication dans le mois. En plus du porte-à-porte nous organisâmes une réunion publique. J’étais tout à Jéhovah (plutôt tout à une organisation se servant de Jéhovah). Cela dura 7 ans (1969-1976). Vers le milieu de l’année 1975 tout bascula, année ou j’exerçai la charge de Président de notre Congrégation qui comptait environ 80 témoins.

(A Suivre…« J'étais Témoin de Jéhovah : Tout s’effondre »…si Dieu veut)

René Pellegrini

jeudi 11 août 2022

La Royauté du Christ sur les individus ou particuliers

 

LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 15

 

LA ROYAUTE DU CHRIST SUR LES INDIVIDUS OU PARTICULIERS 

 

     Comme le démontreront les différents articles sur la #Royauté du Christ, les affirmations du #Pape montreront que Notre-Seigneur n’est pas un Roi qui doit régner uniquement dans les cœurs.

 

     Bien entendu, c’est d’abord là qu’il doit régner en priorité, car comment pourrait-il régner ailleurs : sur nos familles, sur la cité, sur les institutions nationales, s’Il ne commence pas par régner dans nos cœurs et les imprégner ? C’est une condition essentielle, en même temps qu’une évidence de bon sens.

 

     Demandera-ton aux adeptes du #libéralisme, du #naturalisme, du #communisme et de l’#athéisme de faire régner leur #idéologie sur leurs familles, la cité et les institutions nationales si leurs doctrines n’imprègnent et ne règnent, pour commencer, dans le cœurs de ceux qui doivent les promouvoir et les faire appliquer dans la vie domestique, sociale et politique ?

 

     Lorsqu’il s’agit de la Royauté du Christ qui est aussi le règne du #Sacré-Cœur de Jésus, le Pape #Pie #XI enseigne qu’on ne peut opérer aucune distinction entre :

 

     - Les particuliers et

 

     - Les sociétés qu’elles soient civiles et domestiques car, dit-il :

 

« En cette matière, il ne faut pas distinguer entre les individus et les sociétés domestiques et civiles, puisque les hommes réunis en société ne sont pas moins sous la puissance du Christ que les particuliers. »

 

     Pour cette fois, on s’arrêtera sur « les particuliers » dont le Pape affirmait, dans une Encyclique précédente « Ubi Arcano Dei » du 23 décembre 1922, que le Christ est véritablement Roi des individus lorsqu’il est le maître incontestable :

 

     - De leur intelligence : qui se laisse former par la Sainte doctrine de vérité qu’il nous a laissée lors de sa venue en ce monde. Cette doctrine de #salut qui contient toute plénitude, éclaire de sa lumière les ténèbres du monde et aide le pécheur à se convertir en réformant sa vie et à progresser dans les vertus. Pour cela :

 

« Ne vous conformez point à ce siècle mais réformez-vous par le renouvellement de votre esprit, afin que vous connaissiez combien la #volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. » (Romains XII, 2) (1)

 

     - De leur volonté : car en Jésus-Christ se conjuguent aussi bien la #sainteté de sa volonté divine, que l’intégrité et l’obéissance parfaites de sa volonté humaine qui suggère à notre #libre #arbitre des sentiments qui orientent notre volonté vers de nobles actions.

 

« (…) celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (I Jean II, 17) (2)

 

     - De leur cœur : par l’exemple de la #charité sans bornes de Notre-Seigneur. Cette charité qui surpasse toute science, compatit aux misères humaines, s’efforce de les soulager, et que #Jésus-Christ manifesta en la poussant jusqu’à :

 

« Moi, je suis le bon pasteur (…) et je donne ma vie pour mes brebis. » (St Jean X, 14-16) (3)

 

« Et de connaître la charité du Christ, qui surpasse toute #science, afin que vous soyez remplis de toute plénitude de Dieu. » (Ephésiens III, 19)

 

     - de leur vie entière : par la #soumission à sa loi et l’imitation de ses exemples, dans la #vie #privée comme dans la #vie #publique. C’est l’observation de cette loi et des exemples de Jésus qui constituent la voie royale éprouvée, pour nous permettre d’éviter les embûches du #démon et d’atteindre notre fin dernière dans le bonheur parfait.

 

« Soyez donc soumis à Dieu et résistez au #diable, et il s’enfuira de vous. » (St Jacques IV, 7) (4)

 

« (…) parce que le Christ même à souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. » (I Pierre II, 21) (5)

 

     Ainsi, en tant que #chrétien, ou individu, il n’est pas possible de prétendre se placer sous la royauté de Jésus-Christ et œuvrer pour elle, sous les différents aspects, états et conditions de vie que présentent l’existence humaine : familial, social, #politique, marié, célibataire consacré ou non, pauvre, riche, éducateurs, professeurs, etc., si notre intelligence, notre volonté, notre cœur et notre vie tout entière, n’acceptent pas, ou négligent Notre-Seigneur comme «  maître incontestable de sa propre vie. »

 

     Ce qui doit nous rendre très prudent avant de jeter notre dévolu sur une personne pour lui confier les rênes du pouvoir, si pas encore guéri du #suffrage #universel. Comment pourra-t-elle faire régner dans la société le Christ, et les vertus morales qui en découlent, s’il ne règne pas déjà « comme maître incontestable » dans son intelligence, sa volonté, son cœur et sa vie ? Et, comment pourra-t-elle faire croire qu’elle veut le faire régner sur son pays sans changer sa Constitution, mais en faisant allégeance à la #démocratie et la #laicité révolutionnaires, et aux #droits #de #l’homme (sésames obligatoires pour postuler) qui ne ne veulent surtout pas le Christ comme maître, mais font tout ce qu’ils peuvent pour éradiquer et remplacer son enseignement ? 

 

(A suivre…« La Royauté du Christ sur les familles »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans les citations

 

(1 à 5) Textes non cités par le Pape mais ajoutés, par moi-même, pour étayer ses propos.

Voir plus ici : https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/08/le-magistere-ordinaire-du-pape-est-il_0470033972.html

Mis sur un autre blogue le 6 novembre 2015

mercredi 10 août 2022

Prière à Notre-Dame du Bon Conseil


#PRIERE A NOTRE-DAME DU BON CONSEIL

     O Très glorieuse #Vierge Marie, choisie par le Conseil éternel pour être la Mère du Verbe éternel fait chair, la Trésorière des grâces divines et l’Avocate des pécheurs, moi, le plus indigne de vos serviteurs, je recours à Vous afin que vous daigniez être mon guide et mon Conseil dans cette vallée de larmes.

     Obtenez-moi, par le très précieux Sang de votre divin Fils, le pardon de mes péchés, le salut de mon âme, et les moyens nécessaires pour l’opérer.

     Obtenez à la sainte Eglise le triomphe sur ses ennemis, et la propagation du #règne de Jésus-Christ sur la terre.

     Ô vrai trésor de vie et fleuve inépuisable de Grâce Divine, grande Reine des Cieux, très Sainte-Marie, Vous qui, par Vos Vertus ineffables avez plu aux yeux de Dieu et mérité de concevoir dans Votre sein virginal l'Auteur même de la #Vie de la Grâce, Jésus-Christ ;

     Ô vous, Mère de l'Homme-Dieu et Mère de l'humanité rachetée, Mère aussi de Grâce et de Vie, de Miséricorde et de Pardon, tournez vers moi Votre regard maternel ; jetez un œil de compassion sur mes nombreuses misères spirituelles et corporelles ; élevez-moi à l'état de parfaite amitié avec Dieu ; et obtenez-moi le don de la #persévérance finale.

     Et puisque Votre prière est toute-puissante auprès du Seigneur, Ô Marie, permettez que, malgré ma misère, je Vous choisisse pour ma patronne spéciale.

     Avec l'aide de Votre très puissante intercession, je suis sûr d'obtenir de Votre Divin Fils toutes les Grâces qui me sont nécessaires pour servir Dieu fidèlement par les #œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde Vous Vous montrerez ainsi envers moi telle que Vous êtes, la Mère de la Divine Grâce, et moi, après avoir vécu saintement sur la terre en m'aidant des Grâces que Vous m'avez obtenues, j'aurai le bonheur de Vous louer éternellement dans le Ciel. Amen.

Ainsi soit-il.

dimanche 29 mai 2022

Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola - 3 : Qu'attendre des Exercices spirituels ?



 LES EXERCICES SPIRITUELS

DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 3

 

QU’ATTENDRE DES EXERCICES SPIRITUELS ?

 

     Qui sait si Dieu, justement, ne nous attend pas dans le calme de cette retraite pour nous aider, après beaucoup de légèreté et d’illusions, à prendre enfin conscience de ce qu’est réellement le péché, son extrême gravité et, ce faisant, ne nous incite à remettre notre vie en ordre et à nous retirer de cette fausse sécurité qui consiste à se tranquilliser en croyant toujours bénéficier de la bienveillance divine, simplement parce qu’on croit en Lui et qu’on est bien décidé à Lui consacrer un peu plus de temps, lorsque nous aurons complètement réglé certains problèmes temporels qui nous préoccupent actuellement ?

     Temporisation qui manifeste une grande irrévérence, car nous pensons ainsi qu’il y a dans l’immédiat des choses plus importantes que Dieu et la remise en ordre de notre vie : qu’IL peut bien attendre !!!

     Sécurité terriblement trompeuse, car savons-nous si demain nous serons encore vivants ? Que l’avertissement de Jésus à cet homme satisfait de lui-même, faisant des projets d’avenir, nous fasse sérieusement réfléchir :

« Mais Dieu lui dit : Insensécette nuit-même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as amassé, à qui sera-t-il ? » (St Luc XII, 20)

* Quelle joie ! Si atterré par la vision de la masse de nos péchés, le désordre de notre vie, la claire compréhension des graves offenses perpétrées contre la majesté divine, nous réalisons enfin que tous ces crimes, sans la bonté et la patience infinies de Dieu, nous auraient mérité la damnation éternelle. Oui ! Quelle joie, si des larmes de repentir inondent notre visage, de douces larmes de regret et d’amour pour Celui qui nous aura attendu jusqu’à cette heure pour que, enfin revenu de nos égarements, nous retournions à Lui, et, comme le fils prodigue « rentrant en lui-même » nous nous jetions dans ses ‘’bras’’ avec ces simples mots : « Pardon ! Mon Dieu. »

« (…) Rentrant alors en lui-même il dit (…) Mon père, j’ai péché contre le ciel et à vos yeux (…) Mais le père dit à ses serviteurs (…) mon fils que voici était mort, et il revit ; il était perdu, et il est retrouvé. » (St Luc XV, 11-24)

* Quel bonheur ! Si confondu et pressé par l’amour de Dieu et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, notre cœur touché par la grâce, débordant d’amour et de reconnaissance pour Celui qui accepta si généreusement de se livrer à la souffrance et à la mort pour racheter toutes nos iniquités, nous arrivions à la conclusion que désormais, il ne nous est plus possible, devant la manifestation d’un si grand amour, de vivre le reste de notre existence autrement qu’en ayant les mêmes sentiments qui animaient Saint Paul, et si nous pouvions reprendre à notre compte et avec sincérité ces sublimes paroles de l’apôtre.

« Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » (Galates II, 20)

 

(A suivre…« Origines des Exercices Spirituels »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

mercredi 25 mai 2022

Le pouvoir judiciaire et exécutif de Jésus-Christ



 LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 8

 

LE POUVOIR JUDICIAIRE ET EXECUTIF DE JESUS-CHRIST

 

I - LE POUVOIR JUDICIAIRE DE JESUS-CHRIST

     Concernant ce pouvoir, deux remarques sont faites par le Pape : 

1 – D’abord, « C’est Jésus Lui-même qui L’affirme aux Juifs qui l’accusaient d’avoir violé le repos du sabbat par la guérison miraculeuse d’un paralytique » 

« Le Père ne juge, en effet, personne, mais il a donné tout jugement au Fils »

(St Jean V, 22) 

     Notre-Seigneur a donc été établi par son Père, comme juge suprême. Il rendra à chacun selon ses œuvres. Ce droit de juger est une des œuvres suprêmes de Jésus-Christ. Dans ce texte, le verbe « juger » a le sens de condamner. 

2 – Ensuite, « Dans ce pouvoir, il faut aussi comprendre – car la chose ne peut se séparer du jugement – la faculté de récompenser ou de punir de son plein droit les hommes, même durant leur vie» 

« Alors le roi dira (…) Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé dès l’établissement du monde (…) Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges (…) » (St Matthieu XXV, 34,41) 

    Comme le montre le verset c’est en qualité de « Roi », investi de son triple pouvoir, que Notre-Seigneur Jésus-Christ exerce son pouvoir judiciaire sur Les hommes. On remarquera les paroles accueillantes, aimables et douces de Jésus aux « bénis de Dieu le Père » et, par contraste, les paroles effrayantes « retirez-vous de moi » sur les réprouvés « maudits » repoussés loin de Dieu, la source de tout bonheur. « Et il nous a ordonné de prêcher et d’attester au peuple que c’est Lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts » (Actes X, 42) (1)

     Le rôle de « juge » confié à Jésus-Christ par Dieu faisait aussi partie de la prédication confiée aux apôtres. Il s’agissait d’un « ordre » du Seigneur.

II - LE POUVOIR EXECUTIF DE JESUS-CHRIST

     Sur ce point, le Pape est très bref :

« Le pouvoir exécutif doit être attribué au Christ puisque tous doivent obéir à son commandement » 

     Dans l’ordre naturel, le pouvoir de châtier les coupables revient de droit à celui qui possède la légitimité pour exercer cette prérogative. Or, comme cela a été établi par les articles précédents, Notre-Seigneur possède les titres de la plus haute légitimité qui soit (droit de nature et droit de conquête) pour exercer la justice sur les rebelles à ses commandements.

 

(A suivre…« Nature de la Royauté du Christ »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Ce texte n’est pas cité par le Pape.

 

Mis sur un autre blogue le 30 septembre 2014

samedi 21 mai 2022

Le pouvoir législatif de Jésus-Christ



 LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 7

 

LE POUVOIR LEGISLATIF DE JESUS-CHRIST

 

     Ayant établi le fondement scripturaire des droits de la Royauté du Christ à la domination universelle, le Saint Père met ensuite en exergue le triple pouvoir (législatif, judiciaire et exécutif), sur les hommes de toutes cultures, de toutes races et de tous continents, que Lui confère sa dignité de Roi universel. Pour aujourd’hui, le pouvoir législatif.

     En s’appuyant sur le Concile de Trente, le Pape affirme comme devant être reçu de foi catholique :

« Le Christ a été donné comme législateur auquel ils doivent obéissance » (Session VI, canon 1,2)

     Par cette double prérogative du christ – de droit et de conquête – sur le genre humain, l’homme se trouve être responsable de ses actes devant Dieu : fin dernière et législateur suprême de la loi morale et des consciences. Parler des lois de Jésus-Christ, c’est parler des lois du Sacré-Cœur, car les lois du cœur de Jésus sont les mêmes que celles de Jésus législateur. Ce sont des lois qui reflètent son amour pour le bonheur du genre humain.

     Notre-Seigneur déclare Lui-même ce qui résulte nécessairement de la prise en compte et de l’observation de ses préceptes, de sa législation :

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime (…) Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole (…) » (St Jean XIV, 21,23)

     Notre-Seigneur se faisant l’écho de Deutéronome VI, 5 nous dit Lui-même comment nous devons l’aimer :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœurde toute ton âme et de tout ton esprit. C’est le premier et le plus grand commandement. » (St Matthieu XXII, 37) (1)

     Il s’agit donc d’un amour au plus haut degré, d’un amour qui envahit tout l’être intérieur de l’homme.

     - La confirmation que l’on demeure dans son amour :

« Si vous gardez mes commandementsvous demeurerez dans mon amour ; comme moi-même j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » (St Jean XV, 10)

     On ne peut véritablement « demeurer dans l’amour de Jésus-Christ » que si l’on « garde ses commandements » et, pour souligner davantage cette obéissance à ses préceptes, il l’illustre par son propre exemple vis-à-vis de son Père « comme j’ai gardé les commandements de mon Père. »

     Le pouvoir législatif de Jésus-Christ s’étendant sur l’univers entiersur toutes choses, tous les êtres humains étant concernés par ce devoir d’obéissance qu’elles que soient leurs titres ou leurs responsabilités, il est totalement absurde et incohérent pour un chrétien, et un catholique de surcroît, de prétendre aimer le Christ en opérant dans son comportement une distinctionune dislocation entre vie publique et vie privée. Une telle attitude est en conformité avec l’esprit libéral insufflé à outrance dans les sociétés humaines par son géniteur gnostique et judaïsé : la Franc-Maçonnerie – appelée aussi la Contre-Eglise ou la Synagogue de Satan – aidée par le catholicisme libéral toujours prêt à se faire le convoyeur d’idées ou de théories nuisibles à l’Eglise, mais ce comportement est incompatible pour un esprit véritablement chrétien.

 

(A suivre… « Les pouvoirs judiciaire et exécutif de Jésus-Christ »…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Aujourd’hui, il faut être vigilant et clair dans l’usage et la réception du mot « amour » car, à notre époque, il est très galvaudé en étant appliqué à des comportements qui n’en sont que la grossière caricature par des dégénérés et des pervers. L’amour dont il est question ici, est synonyme de charité, vertu surnaturelle qui nous pousse à aimer Dieu plus que tout, et même plus que nous-mêmes. Cet amour étant en relation étroite avec l’amour du prochain pour l’amour de Dieu et, pas seulement de manière horizontale, selon l’optique humaniste, c’est-à-dire parce que c’est un être humain comme nous.

(2) Ce texte n’est pas cité par le Pape.

 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...