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samedi 3 décembre 2022

La conjuration antichrétienne - 5 : Les deux civilisations - 5


LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 5

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 5

 

     Du Ier au XIIIe siècle, les peuples devinrent de plus en plus attentifs à ce discours, et le nombre de ceux qui en firent la lumière et la règle de leur vie se trouva de plus en plus grand. Sans doute, il y avait des défaillances, défaillances des nations et défaillances des âmes.

     Mais la conception nouvelle de la vie restait la loi de tous, la loi que les égarements ne faisaient point perdre de vue et à laquelle tous savaient, tous sentaient qu’il fallait revenir dès qu’ils s’en étaient écartés. Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec son Nouveau-Testament, était le docteur écouté, le guide suivi, le roi obéi. Sa royauté était avouée à ce point par les princes et par les peuples, qu’ils la proclamaient jusque sur leurs monnaies. Sur toutes étaient gravée la croix, l’auguste signe de l’idée que le christianisme avait introduite dans le monde, qui était le principe de la civilisation nouvelle, de la civilisation chrétienne, qui devait le régir, l’esprit de sacrifice opposé à l’idée païenne, l’esprit de jouissance qui avait fait la civilisation antique, la civilisation païenne.

     A mesure que l’esprit chrétien pénétrait les âmes et les peuples, âmes et peuples montaient dans la lumière et dans le bien, ils s’élevaient par cela seul qu’ils voyaient leur félicité en haut et qu’ils s’y portaient. Les cœurs devenaient plus purs, les esprits plus intelligents. Les intelligents et les purs introduisaient dans la société un ordre plus harmonieux, celui que Bossuet nous a décrit dans le sermon sur l’éminente dignité des pauvres. L’ordre plus parfait rendait la paix plus générale et plus profonde ; la paix et l’ordre engendrait la prospérité, et toutes ces choses donnaient ouverture aux arts et aux sciences, ces reflets de la lumière et de la beauté des cieux.

(A suivre…si Dieu veut)

 Mgr Henri Delassus

 

René Pellegrini 

Anciens articles à voir ou à revoir :

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mardi 24 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 8 : Plan du Traité du Saint-Esprit - 2


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 8

 

PLAN DU TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 2

 

     Toute cité se divise en deux classes : les gouvernants et les gouvernés. Après les princes viennent les citoyens de deux cités : les hommes. Nous montrons leur existence placée entre deux armées ennemies qui se la disputent, ainsi que les remparts dont le Saint-Esprit environne la Cité du bien, pour empêcher l’homme d’en sortir ou le démon d’y pénétrer.

     Connaître les deux Cités en elles-mêmes et dans leur existence métaphysique, ne suffit pas à nos besoins : il faut les voir en action. De là, l’histoire religieuse, sociale, politique et contemporaine de l’une et de l’autre. Ce tableau embrasse, dans ses causes intimes, toute l’histoire de l’humanité : nous n’avons pu que l’ébaucher. Néanmoins, notre esquisse met en relief le point capital, c’est-à-dire le parallélisme effrayant qui existe entre la Cité du bien et la cité du mal, entre l’œuvre divine pour sauver l’homme, et l’œuvre satanique pour le perdre. Exposer ce parallélisme non-seulement dans son ensemble, mais encore dans ses principaux traits, nous a semblé le meilleur moyen de démasquer l’Esprit de ténèbres et de faire sentir vivement au monde actuel, incrédule ou léger, la présence permanente et l’action multiforme de son plus redoutable ennemi.

     De là résulte, évidente comme la lumière, l’obligation perpétuelle et perpétuellement impérieuse où nous sommes tous, peuples et individus, de nous tenir sur nos gardes, et, sous peine de mort, de rester ou de nous replacer sous l’empire du Saint-Esprit. Cette conséquence termine le premier volume de l’ouvrage et conduit au second.

     Pour que l’homme et le monde sentent la nécessité de se replacer sous l’empire du Saint-Esprit, il faut, avant tout, qu’ils connaissent ce divin Esprit : Ignoti nulla cupido. (1) Une connaissance générale et purement philosophique ne saurait suffire. Il faut une science intime, détaillée, pratique : la donner est le but de nos efforts.

     Après avoir montré la divinité du Saint-Esprit, parlé de sa procession et de sa mission, expliqué ses attributs, nous suivons son action spéciale sur le monde physique et sur le monde moral, dans l’Ancien Testament. Ce travail nous prépare aux temps évangéliques.

     Ici se révèle, dans toute la magnificence de son amour, la troisième personne de l’adorable Trinité. Devant nous se présentent quatre grandes créations : la sainte Vierge, le Verbe incarné (2), l’Eglise, le chrétien. Ces quatre chefs-d’œuvre sont étudiés avec d’autant plus de soin, qu’ils sont toute la philosophie de l’histoire ; car ils résument tout le mystère de la grâce, c’est-à-dire toute l’action de Dieu sur le monde.

     Ce mystère de la grâce, par lequel l’homme devient dieu, (3) est, autant qu’il a dépendu de nous, exposé dans ses admirables détails. Nous disons le principe de notre génération divine, les éléments dont il se compose, leur nature, leur enchaînement, leur développement successif, jusqu’à ce que le fils d’Adam soit parvenu à la mesure du Verbe Incarné, Fils de Dieu et Dieu lui-même. Les vertus, les dons, les Béatitudes, les Fruits du Saint-Esprit, tout le travail intime de la grâce, si peu estimé de nos jours, parce qu’il est bien peu connu, sont expliqués avec l’étendue nécessaire au chrétien qui veut s’instruire lui-même, et au prêtre chargé d’instruire les autres.

     Les béatitudes du temps conduisent à la béatitude de l’éternité. Devenu enfant de Dieu par le Saint-Esprit, l’homme a droit à l’héritage de son Père. Franchissant le seuil de l’éternité, nous essayons de soulever un coin du voile jeté sur les splendeurs et les délices de ce royaume créé par l’amour, régi par l’amour, où tout est, pour le corps comme pour l’âme, lumière sans ombre, vie sans limites, c’est-à-dire communion plénière, incessante du Saint-Esprit aux élus et des élus au Saint-Esprit : flux et reflux d’un océan d’amour qui plongera les élèves du Chrême, alumni Chrismatis (4), dans une ivresse éternelle.

     Tant de bienfaits de la part du Saint-Esprit demandent une reconnaissance proportionnée de la part de l’homme. Nous montrons comment cette reconnaissance s’est manifestée dans la suite des siècles, comment elle doit se manifester encore. Elle brille dans le tableau du culte du Saint-Esprit, des fêtes, des associations, des pratiques publiques et privées, établies en l’honneur du Bienfaiteur éternel, à qui toute créature du ciel et de la terre est redevable de ce qu’elle est, de ce qu’elle a, de ce qu’elle espère : Neque enim est ullum omnino donum absque Spiritu Sancto ad creaturam perveniens. (5)

 

(A suivre…« Les références pour le Traité du Saint-Esprit »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras, et les notes ci-dessous.

 

(1) Ignoti nullo cupido est une locution latine signifiant : on ne désire pas ce qu’on ne connaît pas.

(2) Le Verbe Incarné c’est le Verbe de Dieu fait chair : Jésus, le Fils de Dieu.

(3) La justification méritée par la Passion de Jésus-Christ a pour but la participation à la nature divine en nous faisant enfants de Dieu par le principe de génération qu’est la grâce.

(4) Elèves oints : élèves ayant reçu l’onction

(5) Il n’est pas possible pour la créature d’y atteindre sans le don du Saint-Esprit.

 

René Pellegrini


 

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