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dimanche 22 janvier 2023

Qui aime Jésus-Christ n'a point d'ambition en dehors de Jésus-Christ


      Jésus disant à Saint Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Saint Jean XXI, 15)


QUI AIME JESUS-CHRIST N’A POINT D’AMBITION 

EN DEHORS DE JESUS-CHRIST

 

     L’âme qui aime dieu ne se met en quête ni de l’estime ni de l’amour des hommes : son seul désir est de gagner le coeur de Dieu, unique objet de son amour.

« Les honneurs du monde, observe saint Hilaire, font l’affaire du démon. » En effet, c’est bien pour l’enfer que travaille notre ennemi quand il fait entrer dans une âme tous ces désirs d’être estimé : car, l’humilité une fois perdue, il n’est point de précipice où l’on ne risque de tomber. D’après saint Jacques, Dieu, dans la distribution de ses grâces, ouvre largement sa main aux humbles, mais il la ferme aux orgueilleux et leur résiste. « Il résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles. » (St Jacques V, 6). Il leur résiste, ce qui revient à dire : il n’écoute même pas leurs prières. Et c’est faire acte d’orgueil, certes, que d’ambitionner l’estime et de tirer vanité des honneurs reçus.

     A ce sujet, bien effrayante est l’histoire du frère Justin, de l’Ordre de saint François. Il était parvenu à un degré éminent de contemplation. Mais peut-être, ou plutôt certainement, nourrissait-il en son cœur un certain désir d’être estimé du monde ; or, voici ce qui lui arriva. Un jour, sur sa réputation de sainteté, il fut mandé par le pape Eugène IV, lequel le combla d’honneurs, l’embrassa et le fit asseoir à ses côtés. Après une telle faveur, frère Justin conçut une haute opinion de lui-même, ce qui lui valut des avertissements de saint Jean de Capistran : « Oh ! Frère Justin, ange vous êtes parti, et vous êtes revenu démon. » De fait, son orgueil grandit de jour en jour avec ses prétentions d’être traité suivant son mérite. Il finit par tuer d’un coup de couteau un de ses confrères ; il abandonna son ordre et s’enfuit à Naples, où, après une série de crimes, il mourut en prison, impénitent.

     Aussi, fort sage est cette réflexion d’un serviteur de Dieu :

« Quand nous entendons raconter la chute d’un Salomon, d’un Tertullien, d’un Osius, vrais cèdres du Liban, qui étaient en grande réputation de sainteté, nous devons y voir la preuve que leur donation à Dieu n’était pas entière, et qu’ils avaient entretenu dans leur cœur des sentiments d’orgueil : d’où leur prévarication. »

     Tremblons, lorsque nous voyons s’élever en nous quelque ambition de paraître ou d’être estimés. Le monde nous entoure-t-il d’honneurs, gardons-nous de toute vaine complaisance : elle pourrait amener notre ruine.

     Gardons-nous particulièrement d’être attachés au point d’honneur. Sainte Thérèse disait : « S’il y a des points d’honneur, on n’avancera jamais beaucoup. »

     Bien des personnes font profession de piété, mais restent idolâtres de leur propre estime. Elles ont bien certaines vertus de surface, mais elles y joignent la prétention d’être louées dans tous leurs faits et gestes. Si personne ne s’en charge, elles y suppléent elles-mêmes. En somme, leur préoccupation est d’être jugées meilleures que les autres. Et, si jamais elles se sentent touchées en ce point délicat, elles perdent la paix, laissent la communion, abandonnent leurs dévotions : elles ne retrouvent le calme qu’une fois persuadées qu’elles ont retrouvé tout leur ancien crédit. Telle n’est pas la conduite des vrais amis de Dieu. Attentifs à éviter la moindre parole qui les fasse valoir, éloignés de toute complaisance dans les éloges qu’on leur décerne, ils vont plus loin encore : la louange les attriste et ils se réjouissent de la mauvaise opinion qu’on pourrait avoir à leur endroit.

     Ah ! Saint François d’Assise avait bien raison de dire : « Je ne suis, en réalité, que ce que je suis devant Dieu. » A quoi bon être en grande estime auprès des hommes, si aux yeux de Dieu nous sommes vils et méprisables ? Par contre, qu’importent les mépris du monde, si Dieu nous regarde avec amour et complaisance ? Saint Augustin écrivait :

« Les éloges ne guérissent pas une conscience mauvaise, les blâmes ne nuisent pas à une bonne conscience. » Les éloges ne nous préserveront pas du châtiment mérité, les blâmes ne nous enlèveront pas notre juste récompense. « Que nous importe, s’écriait sainte Thérèse, d’être condamnés par les créatures, si à votre jugement, Seigneur, nous sommes innocents ? » Les saints souhaitaient de vivre inconnus et d’être très bas dans l’estime des hommes. « Quel tort nous fait-on, demande saint François de Sales, quand on a mauvaise opinion de nous ? Ne la devons-nous pas avoir telle de nous-mêmes ? »

     Peut-être que, nous sachons fort mauvais, nous voudrions néanmoins passer pour bons ? Ah ! Dans la vie cachée, quelle sécurité pour ceux qui veulent aimer cordialement Jésus-Christ ! Jésus lui-même nous en donna l’exemple. Trente années durant, il vécut obscur et dédaigné dans une échoppe d’artisan. A leur tour, les saints, pour être ignorés des hommes, sont allés habiter les déserts et les cavernes. Selon Saint Vincent de Paul, l’envie de paraître, de faire parler de soi avec honneur, de s’attirer les louanges par sa conduite, de passer pour avoir beaucoup de succès et opérer des merveilles, est un mal qui, nous faisant oublier Dieu, infecte nos actions les plus saintes, et nuit plus que tout autre vice à notre progrès dans la vie spirituelle.

     Celui qui veut progresser dans l’amour de Jésus-Christ, doit donc tuer en lui-même l’attachement à l’estime. Pour lui donner la mort, suivons le conseil de sainte Marie-Madeleine de Pazzi :

« Ce qui entretient cet appétit de l’estime, c’est la bonne opinion que l’on a de nous : se cacher pour être ignoré de tous sera donc lui donner la mort. Et tant que l’on n’arrive pas à cette mort, on ne sera pas un vrai serviteur de Dieu. »

     Ainsi, pour être agréables aux yeux de Dieu, il faut nous garder de l’envie de paraître et d’attirer les bonnes grâces de nos semblables. Combien plus nous devons tenir loin de nous l’ambitieuse pensée de dominer les autres. Sainte Thérèse écrivait pour ses religieuses :

« S’il se formait de petites coteries, des désirs de s’élever plus haut, il faudrait y apporter remède sur le champ. A la seule pensée que cela pourrait arriver un jour, il me semble que mon sang se glace dans mes veines. Quant à la religieuse qu’on verra être la cause du désordre, qu’on la fasse passer dans un autre monastère…Chassez loin de vous cette peste. Il vaut beaucoup mieux qu’on l’enferme pour toujours dans une prison que de la voir communiquer à toutes les autres une contagion aussi incurable. Oh ! Que ce mal est grand ! Quant à moi, j’aimerais mieux voir entrer dans ce monastère un feu qui nous consumât toutes. »

« Occuper la toute dernière place et avoir en horreur d’être préférée aux autres, voilà dit sainte Marie-Madeleine de Pazzi, l’honneur d’une âme adonnée à la perfection. »

     L’ambition d’une âme qui aime Dieu est d’être la première en humilité, suivant la recommandation de l’Apôtre : « Que chacun, en toute humilité, estime les autres comme lui étant supérieurs. » (Philippiens II, 3)

     En résumé, pour qui aime Jésus-Christ, il n’y a qu’un objet d’ambition, et c’est Dieu. (c’est moi qui met en gras)

(Extrait de « La pratique de l’amour envers Jésus-Christ » - Chapitre X)

- Saint Alphonse de Liguori -

René Pellegrini

- Certains lecteurs m’avaient écrit pour demander comment recevoir l’estime des hommes (et même pour devenir riches) cet extrait de Saint Alphonse de Liguori invite à méditer sur l’essentiel. 

Anciens articles à voir ou à revoir :

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/11-certitudes-sur-lantechrist.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-retour-des-juifs-en-palestine-3.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/illuminisme-luciferien-en-milieu.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-recours-la-priere.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/preuves-scripturaires-de-la-royaute-du.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/lantechrist-ou-posterite-du-sepent.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/traite-du-saint-esprit-3-lavantage-du.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/priere-notre-dame-des-anges.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-avertissements-de-saint-jean-de-l.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-noms-de-lantechrist.html

samedi 5 novembre 2022

La conjuration antichrétienne- 4 - 1 : Les deux civilisations - 3 - La recherche du bonheur - 2


Vous serez comme des dieux

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 4 - 1

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 3

 

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 2

 

     L’homme peut se tromper, et de fait il se trompe bien souvent dans la recherche du bonheur, dans le choix de la voie qui doit l’y mener. « Mettre le bonheur où il est, c’est la source de tout bien, dit encore Bossuet ; et la source de tout mal est de le mettre où il ne faut pas (3). » Cela est aussi vrai pour la société que pour l’homme individuel. L’impulsion vers le bonheur vient du Créateur, et Dieu y ajoute la lumière qui en éclaire le chemin, directement par sa grâce, indirectement par les enseignements de son Eglise. Mais il appartient à l’homme, individu ou société, il appartient au libre arbitre de se diriger, d’aller prendre sa #félicité là où il lui plaît de la mettre, dans ce qui est réellement bon, et, au-dessus de toute bonté, dans le Bien absolu, Dieu : ou dans ce qui n’a que les apparences du bien, ou qui n’est qu’un bien relatif.

 

LE MAUVAIS CHOIX

 

     Dès la création du genre humain, l’homme s’est fourvoyé. Au lieu de croire à la parole de Dieu et d’obéir à son commandement, Adam écouta la voix enchanteresse qui lui disait de mettre sa fin en lui-même, dans la satisfaction de sa sensualité, dans les ambitions de son orgueil. « Vous serez comme des dieu» ; « le fruit de l’arbre était bon à manger, beau à voir, et d’un aspect qui excitait le désir ». Ayant ainsi dévié, dès le premier pas, Adam a entrainé sa race dans la fausse direction qu’il venait de prendre. Elle y marcha, elle s’y avança, elle s’y enfonça durant de longs siècles. L’histoire est là pour dire les maux qu’elle rencontra dans ce long égarement. Dieu eut pitié d’elle. Dans son conseil d’infinie miséricorde et d’infinie sagesse, il résolut de remettre l’homme sur la voie du vrai bonheur. Et afin de rendre son intervention plus efficace, il voulut qu’une Personne divine vint sur la terre et montrer le chemin par sa parole, le frayer par son exemple.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(3)  Méditation sur l’Evangile.

 


 


 

mardi 7 juin 2022

Regardez l'étoile, invoquez Marie


REGARDEZ L’ETOILE, INVOQUEZ MARIE


Lorsque vous assaillent les vents des tentations, lorsque vous voyez paraître les écueils du malheur, regardez l’étoile, invoquez Marie.

Si vous êtes ballottés sur les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la calomnie, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie.

Si la colère, l’avarice, les séductions charnelles viennent secouer la légère embarcation de votre âme, levez les yeux vers Marie.

Dans le péril, l’angoisse, le doute, pensez à Marie, invoquez Marie.

Que son nom ne quitte ni vos lèvres ni vos cœurs !

Et pour obtenir son intercession, ne vous détournez pas de son exemple.

En la suivant, vous ne vous égarerez pas.

En la suppliant, vous ne connaîtrez pas le désespoir.

En pensant à elle, vous éviterez toute erreur.

Si elle vous soutient, vous ne sombrerez pas ; si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre ; sous sa conduite vous ignorerez la fatigue ; grâce à sa faveur, vous atteindrez le but.

Ainsi soit-il



Prière de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)

 

René Pellegrini

 


jeudi 2 juin 2022

Nature de la royauté du Christ


 

LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 9

 

     Ayant établi le fondement scripturaire de la Royauté de Notre-Seigneur, le Pape se met en devoir de préciser la nature de celle-ci. Pour ce faire, dans un premier temps, il focalisera l’attention sur l’aspect spirituel et l’étendue de cette royauté.

NATURE DE LA ROYAUTE DU CHRIST


     Le Pape déclare « Cette royauté est surtout spirituelle (…) » mais, afin que nous ne tirions pas de fausses conclusions, il s’empresse de faire remarquer

« Toutefois, ce serait une erreur honteuse de dénier au Christ-homme la puissance sur les choses civiles quelles qu’elles soient ; (…) »

     Cette royauté du Christ est présentée comme « surtout spirituelle » mais pas seulement, car le Pape se charge de faire observer que ce serait « une erreur honteuse » de vouloir arbitrairement la circonscrire dans le domaine spécifiquement spirituel car, sa puissance royale s’exerce jusque sur « les choses civiles » Lesquelles ? « Quelles qu’elles soient ». Ainsi, aucune de ces instances civiles ne peut s’y soustraire ou être encouragées à le faire.

     Ce n’est pas parce qu’une société et des élites en état d’apostasie avancée lui refusent cette prérogative en l’excluant des institutions publiques et de la vie sociale par l’irrespectueuse, machiavélique, satanique et mortifère laïcité révolutionnaire (1) – je pèse mes mots - que les Catholiques doivent rester silencieux en s’abstenant de rappeler, jusque dans les Parlements, à tout cet ''aréopage'' de mécréants, cette « puissance » que possède le Christ sur « les choses civiles. »

     Jésus-Christ, étant l’auteur et la fin de toute la création, il a, par le fait-même, un pouvoir qui englobe tout l’univers et s’étend sur tout ce qui constitue le monde visible et invisible, la vie individuelle et la vie sociale.

     Cette royauté est d’abord et « surtout spirituelle » nous dit le Pape, car il va de soi qu’avant de pouvoir s’exercer, sur les individus et sur les sociétés, par ses maximes, ses lois et ses enseignements, elle se doit, en premier lieu, d’avoir pénétré dans les cœurs et dans les intelligences.

     Il en va de même pour toutes les idéologies qui veulent exercer leur pouvoir social et politique car ces deux pouvoirs sont coexistant dans l’ordre temporel. En dehors des cas d’imposition par la tyrannie, elles doivent au préalable s’efforcer de gagner l’adhésion d’une majorité de cœurs et d’intelligences avant de pouvoir concrétiser ce pouvoir dans la société humaine.

     Le Pape va mettre en exergue cette royauté « surtout spirituelle » par différentes citations des Saintes Ecritures, qui la mettront en évidence de deux manières :

     1 – En référence à une erreur d’appréciation chronologique.

     2 – En référence aux caractéristiques de ce royaume ou royauté de Dieu.

     Dans un prochain article nous examinerons le premier aspect : l’erreur d’appréciation chronologique.

 

(A suivre…« Le Royaume de Dieu, où et quand ? »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Rappelons que la laïcité révolutionnaire dont notre République s’est dotée, est le fruit vénéneux de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905, condamnée par l’Encyclique Vehementer Nos, du Pape saint Pie X, le 11 février 1906. Bouffie d’orgueil, elle expulse Dieu et sa loi morale du domaine institutionnelle et publique. La nature ayant horreur du vide elle se substitue à Dieu en proposant et encourageant la société, par sa permissivité coupable, la pratique de toutes les dérives d’immoralités dont nous sommes témoins, elle constitue une étape vers le satanisme.

 

Mis sur un autre blogue le 23 décembre 2014

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...