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mardi 6 septembre 2022

Le massacre de la Légion thébaine : La foi en acte


LE MASSACRE DE LA LEGION THEBAINE


LA FOI EN ACTE –

 

     En commentant le récit sur cette légion chrétienne, je prends le risque de heurter certaines consciences sensibles ou ne goûtant pas ce qui va suivre. Je ne cherche pas à provoquer ni à blesser. Chacun s’examinera par rapport au comportement décrit et au désir qu’il a de s’y conformer ou d’y tendre. Je souhaiterai que mes commentaires soient reçus, par ceux qui seraient en désaccord, comme la volonté de montrer jusqu’où peut conduire une foi profonde formée sans réserve sur le modèle parfait de Jésus-Christ et à laquelle je ne suis pas insensible, car l’Eglise les ayant portés sur les autels ils sont, à mon sens, dignes d’être suivis et imités avec l’aide de la grâce et autant qu’elle le permet. Je m’excuse pour la longueur de cet article, mais, pour en faciliter le suivi et sa compréhension, j’ai préféré le donner en totalité.

     Le massacre de la légion thébaine – six mille six cents hommes – qui eut lieu aux temps du tyrannique empereur Dioclétien, et que j’extraie de la « Fleur des Saints » du Père Ribadeneira. Ce récit nous est rapporté par Saint Eucher, évêque de Lyon, dans une lettre adressée à l’évêque Salvius.

     Pourquoi un tel massacre ? Parce que le prince Maximien avait ordonné à cette légion – qu’il avait fait venir spécialement d’Orient – d’aller avec d’autres troupes, enlever les chrétiens parmi lesquels, bien entendu, des hommes, des femmes et des enfants de tous âges, et de les conduire à la mort. Devant le refus motivé des chefs chrétiens de la légion, le tyran exerce une première contrainte, il fait décimer (un sur dix) la légion, ce qui provoque la mort de plus de 600 soldats chrétiens.

     « La fureur qu’elle excita dans l’esprit de ce prince fut si violente, qu’il commanda sur le champ qu’on décimât la légion, afin que ceux que le sort aurait épargné, épouvantés par le danger qu’ils venaient d’éviter, et par la vue de leurs compagnons égorgés à leurs yeux, se résolussent d’obéir ; mais ni ce triste spectacle, ni la crainte d’une pareille destinée, ne purent les ébranler. Ils s’écrièrent tous qu’on ne verrait jamais leurs mains souillées du meurtre de leurs frères, ni fumantes de leur sang innocent ; qu’ils détestaient le culte impie des idoles, qu’ils étaient des adorateurs du vrai Dieu, et qu’ils endureraient les dernières extrémités et la mort même, plutôt que de faire quelque chose contre la religion qu’ils professaient. »

     Observons bien que le refus d’obéissance est en rapport avec un ordre reçu, mais un ordre mauvais. Le païen Maximien exigeait des soldats chrétiens « le meurtre de leurs frères ». Il est impossible pour un vrai chrétien d’obéir à un ordre mauvais ou injuste. Le fondement d’un tel refus étant « adorateurs du vrai Dieu, ils respecteraient la religion qu’ils professaient ». Le premier massacre n’ayant en rien changé l’attitude des légionnaires, et leurs propos ayant été rapportés à Maximien, il exerce une nouvelle contrainte, et décime une seconde fois.

« Cela ayant été rapporté à Maximien, il ordonna qu’on décimât la légion pour la seconde fois, et qu’on ne laissât pas ensuite de contraindre ceux qui resteraient à exécuter ses premiers ordres. La légion fut donc encore décimée ; mais le reste, sans s’étonner, persévéra toujours dans le même refus ; les officiers et les soldats s’exhortent mutuellement les uns les autres à demeurer fermes dans une si belle résolution. Mais celui qui leur inspirait le plus cette admirable fermeté, était saint Maurice, leur colonel, auquel se joignirent Exupère, maréchal de camp, et Candide, prévôt de la légion. Ces trois officiers ne cessaient de leur représenter la sainteté du serment qu’ils avaient fait à Jésus-Christla fidélité qu’ils lui devaient comme à leur véritable empereur ; qu’il était beau de mourir pour la défense de la loi de Dieu ; que l’exemple de leurs compagnons qu’ils voyaient étendus sur la poussière, comme autant de victimes sacrifiées à Dieu, les devait merveilleusement encourager ; que du haut du ciel, où ils venaient de monter, ils leur tendaient la main, et leur montraient des couronnes toutes pareilles à celles qu’ils apercevaient briller sur leurs têtes. Ces trois grands hommes n’eurent pas de peine à allumer dans le cœur de leurs soldats, ce feu divin dont ils brûlaient eux-mêmes. »

     Ils sont passifs, n’esquissent aucun geste pour se défendre ou pour protéger leurs frères d’armes exécutés sous leurs yeux. Cependant, il est dit qu’ils moururent pour « la défense de la loi de Dieu ». Ils ont donc parfaitement défendu la loi divine en n’intervenant pas : en refusant de tuer leurs frères.

     Ce qui suit illustre parfaitement leur foi et la fidélité du serment fait à Jésus-Christ lorsqu’un ordre de l’autorité temporelle entre en conflit avec un commandement de Dieu.

« Tous soupiraient après le martyre. Ainsi animés de ce beau feu. Ils firent présenter à Maximien un écrit conçu à peu près en ces termes : Seigneur, nous sommes vos soldats, il est vrai, mais nous sommes aussi les serviteurs du vrai Dieu, et nous nous faisons gloire de le confesser. Vous nous honorez de la milice ; mais nous devons à Dieu le don inestimable de l’innocence. Nous recevons de vous la solde comme une récompense due à nos travaux ; mais nous tenons de Dieu la vie, comme un don purement gratuit, et que nous ne pouvons jamais mériter. Il ne nous est donc plus permis d’obéir à notre empereur, dès que Dieu nous le défend : oui notre Dieu, et le vôtre, seigneur. Commandez-nous des choses justes, vous nous trouverez soumis, obéissants, prêts à tout entreprendre pour votre service et pour votre gloire : Montrez-nous l’ennemi ; et nous répondons de sa défaite, nos mains n’attendent que votre ordre pour se tremper dans le sang ; mais nous ne répandrons jamais celui de nos frères, de vos sujets. »

     Placés dans un état d’obéissance à l’égard de leur prince – bien que païen et sanguinaire – qui est leur autorité supérieure, ils sont aussi « serviteurs de Dieu » de qui ils tiennent les dons inestimables « de l’innocence et de la vie » ce qui leur fait dire « Commandez-nous des choses justes » justifiant ainsi leur désobéissance par l’ordre mauvais reçu, se dressant contre l’autorité souveraine de Dieu.

     Pensez-y militaires et forces de l’ordre catholiques et chrétiens car viendra le temps où vous aurez de graves décisions à prendre, lorsqu’on vous enverra contre vos frères - sans armesans défense, se tenant tranquille et loin de toute agitation et propagande révolutionnaire contre les autorités établies, n’ayant que le mauvais goût de vouloir louer, aimer, servir Dieu et, selon la mission reçue de confesser leur foi devant les hommes, jusqu’à la fin du monde, et de dénoncer verbalement, ou par écrit, tout ce qui se dresse contre les enseignements divins auxquels tout homme doit se soumettre, qu’elle que soit sa position sociale, s’il ne veut pas finir par ressembler à un animal mû uniquement par ses sens, et faire retour à l’animalité et à la barbarie desquelles le christianisme l’a progressivement sorti.

     Ce qui suit peut paraître surprenant :

« Avons-nous pris les armes, pour en exterminer les Romains, ou pour les défendre ? Et n’est-ce pas pour la justice, pour la conservation de l’empire, pour y maintenir la tranquillité, que nous avons jusqu’à présent combattu ? Ca toujours été le prix aussi bien que le motif de tant de périls où nous nous exposons chaque jour ? »

     Pour la défense d’un empire païen, ils prirent les armes, mirent en péril leur vie. Pourquoi ne les prennent-ils pas pour protéger leurs frères en danger de mort ? Sommes-nous en présence d’une légion de chrétiens déficients mentaux ? NON ! L’Eglise les a inscrits dans le catalogue des saints : ils ont été portés sur les autels. Ils sont donc des exemples pour la foi que nous pouvons imiter à condition de nous nourrir de ce qui l’élève et la rend ferme en s’appuyant, prioritairement, non sur les émotions produites sur les sens humains, mais sur l’adhésion de notre intelligence à la vérité révélée et enseignée par l’exemple de Jésus, des saints et l’enseignement infaillible de l’Eglise.    

     Tout aussi surprenant et à méditer ce qui suit :

« Mais enfin, seigneur, si nous manquons à la fidélité que nous avons promise à Dieu, quelle assurance aurez-vous que nous garderons celle que nous vous avons jurée ? Un double serment nous lie envers Dieu, et envers notre empereur ; si nous violons le premier, le second nous doit peut coûter à rompre. Vous nous commandez d’égorger des chrétiens ; que n’employez-vous à ce grand exploit vos autres soldats ? Ils vous ont si bien servi, lorsque vous leur avez donné l’ordre de faire main basse sur nos compagnons. »

     Remarquons leur comportement à l’égard de leurs frères voués à une mort certaine. Qui doit faire ce sordide travail de tuer les chrétiens ? « Vos autres soldats ». Ils n’ignorent pas ce qui a déjà été fait « main basse sur leurs compagnons » Inconscience ? Ils sont encore plus de 5000, de surcroît valeureux soldats, ne feraient-ils pas mieux de s’organiser pour se défendre ? Mourir pour mourir, autant que ce soit en combattant et en portant secours aux plus faibles plutôt que de se laisser massacrer, et ainsi ouvrir le chemin pour l’égorgement de leurs frères sans défense (hommes, femmes, vieillards, enfants et enfants à naître) par des soldats païens ! Ils ne font rien pour se (et les) protéger, mais :

« Qu’attendez-vous pour en faire autant de nous ? Qui vous arrête ? Nous confessons un Dieu créateur de toutes choses, et un Jésus-Christ, son Fils, et Dieu comme son Père. Nous venons de voir nos chers compagnons expirer sous le fer meurtrier de vos bourreaux, et nous sommes tous couverts de leur sang. Nous avez-vous vu verser la moindre larme ? Avons-nous jeté le moindre soupir ? Vous a-t-on dit que nous déplorions leur mort prématurée ? Au contraire, nous l’avons accompagné de nos vœux, de mille marques de joie. Nous leur portons envie, nous les estimons heureux d’avoir été trouvés dignes de souffrir pour leur Dieu»

     Voilà qui donne à réfléchir et à méditer. Ils disent « nous venons de voir » et ils n’ont pas bougé, et de nouveau ce qui les détermine et souligne ce qu’est la foi bien comprise et vécue « être digne de souffrir pour Dieu ».

« Au reste, qu’on n’appréhende rien de notre désespoir ; la crainte de la mort n’amènera point nos mains pour repousser celle qu’on voudra nous donner ; et notre empereur, quoique acharné à notre perte, ne nous sera pas moins respectable. Nous ne parerons point les coups qu’il nous fera porter, et nous ne nous servirons point de nos armes pour empêcher l’exécution de ses ordres, quelque injuste qu’ils soient. Nous aimons donc mieux mourir nous-mêmes que de faire le moindre mal à nos frères, et entre mourir innocents et vivre coupables, il n’y a pas à balancer aux choix. Enfin nous sommes chrétiens, nous ne pouvons nous résoudre à verser le sang des chrétiens. »

     C’est ce qu’ils firent :

« Maximien s’étant fait lire cet écrit, également fort et respectueux, et n’espérant plus de pouvoir vaincre la constance de ces généreux chrétiens, se résolut de les faire passer tous par le fil de l’épée. Nos saints voyant approcher les soldats l’épée nue, mirent bas les armes ; présentant la gorge aux bourreaux, ils recevaient le coup mortel sans pousser la moindre plainte. Ils auraient pu vendre bien cher leur vie ; et fort de leur nombre et de leur valeur, faire sentir aux soldats qui les massacraient, qu’il n’était pas si facile de la leur ôter. Mais se ressouvenant que Celui qu’ils adoraient, et pour l’amour duquel ils mourraient, semblable à un paisible agneau, n’avait pas ouvert la bouche pour se plaindre de l’injustice de ses ennemis ; ils se laissèrent déchirer comme d’innocentes brebis, qu’une bande de loups affamés ont assaillies dans un lieu écarté. La terre fut en un instant couverte de corps, ou morts ou mourants, et de longs ruisseaux de sang coulaient de tous côtés. »

    Les soldats ne se défendent pas et assument totalement l’injustice qu’on leur fait subir. Ils ont acquis la sainteté sans pour autant avoir tenté l’impossible pour se sauver eux-mêmes, leurs frères d’armes et les autres chrétiens de la mort.

     Moins de quarante ans plus tard, la Rome païenne et impériale se convertissait au christianisme. Le sang des martyrs, semence de chrétiens, avait fait son œuvre.

« Quel tyran, quelque altéré qu’il en fût, en a jamais fait rouler ainsi des torrents sur le sable ? Un seul arrêt a-t-il jamais puni tant de criminels à la fois ? Cependant, quoiqu’un crime commis par une multitude de coupables demeure presque toujours impuni, ici la multitude ne peut sauver même les innocents. C’est ainsi qu’un seul homme, abusant de sa puissance, fit périr d’une seule parole un peuple tout entier de saints. C’est ainsi que fut éteint dans son sang cette légion d’anges mortels ; mais il faut croire que dans le moment elle s’alla joindre aux légions des esprits célestes, pour louer et bénir le Dieu des armées. »

     Voilà comment ce sont comportés des chrétiens face à un tyran usant de violence pour forcer à commettre un acte contraire à la loi divine, sans faire valoir la légitime défense.

CONCLUSION PERSONNELLE

     On cherche à comprendre un tel comportement. Il ne se comprend que par la foi fondée solidement sur l’adhésion sans réserve à l’exemple de leur Seigneur et Maître face à ses ennemis, et professée sans faille jusqu’à ses ultimes conséquences car « se ressouvenant que Celui qu’ils adoraient, et pour l’amour duquel ils mourraient, semblable à un paisible agneau, n’avait pas ouvert la bouche pour se plaindre de l’injustice de ses ennemis ». Foi qui demeura fidèle au serment les liant à Jésus-Christ par le baptême, et par lequel ils furent revêtus de Jésus-Christ en sa mort et sa résurrection pour marcher en communion et en vérité dans la lumière qu’est l’exemple laissé par Notre-Seigneur : Lui qui pouvait faire appel à son Père et lui enverrait plus de 12 légions d’anges pour le délivrer. (St Matthieu XXVI, 53)

« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (St Jean XII, 26) et la vérité qu’est venu enseigner Notre-Seigneur concerne aussi bien nos comportements face à la vie qu’à la mort.

     La foi de ces légionnaires chrétiens n’est pas enfantine, elle ne demande ni à être maternée par la Sainte Vierge, ni à se soustraire à l’épreuve que Dieu permet : elle est adulte. Cette foi a parfaitement compris que « le disciple n’est pas au-dessus du Maître ; mais tout disciple sera parfait, s’il est comme son Maître. » (St Luc VI, 40) et ce que signifie vraiment mettre ses pas de disciple dans ceux de Jésus-Christ. « Car c’est à cela que vous avez été appelés, parce que le Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; (…) lui qui injurié, ne rendait point d’injures, et, maltraité, ne faisait point de menaces, mais se livrait à celui qui le jugeait injustement. » (I Pierre II, 21-24). Aucune incitation à la révolte dans l’enseignement de Saint Pierre mais exhortation à fixer son regard sur le Christ pour en suivre l’exemple.

     Devant cette foi des légionnaires chrétiens pas seulement théorique mais en acte, qu’en est-il de la nôtre ? N’est-elle pas trop éreintée et énervée après deux siècles de laïcité, par la conjugaison et la diffusion mortelle du faux humanisme de la Renaissance, des fausses doctrines et faux principes du protestantisme et de ses progénitures, des faux principes révolutionnaires de la judéo-maçonnerie, un milieu ambiant naturaliste, des exemples considérés comme normaux et répétés de rébellion, d’insubordination comme unique solution aux problèmes face aux autorités dirigeantes, et leurs répercussions dans tous les domaines de la vie avec leur incitation à nous y conformer pour ne pas être différents et être acceptés par ce monde oublieux de Dieu, de ses commandements et de sa morale ?

     Tous ces faits dans lesquels baigne continuellement la vie chrétienne n’ont-ils pas vicié et ramolli cette foi la réduisant à un simple confort psychique, ou stérilisée par le confort matériel, les plaisirs, les amusements et les distractions en tous genres, auxquels s’ajoute le brigandage que fut le Concile Vatican II favorisant un catholicisme qui ne s’accommode plus que de compromis, de politiquement et de religieusement corrects, de silences coupables et répétés devant le mal qu’on n’ose plus appeler mal, favorisant ainsi les censures de beaux parleurs que certaines vérités dérangent privant ainsi leurs frères de ce qu’ils devraient connaître pour leur éviter certaines erreurs dangereuses pour leur foi ? Ces censeurs qui vous snobent et refusent de répondre aux demandes légitimes d’explications. Refusant de répondre aux hommes que répondront-ils à Dieu ? Tous ces faits créent une atmosphère qui met sournoisement sur la voie de la trahison et de la lâcheté saupoudrées d’Alléluia, de bêlement et de protestation d’amour de Dieu et de la Sainte Vierge mais qui sonnent faux, car ils sous estiment dangereusement le rude combat pour la foi à mener au sein même de notre religion, avec l’aide de Dieu, contre l’enfer et ses suppôts qui se déchaînent pour subvertir et perdre les âmes aussi bien religieusement que politiquement.

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 7 novembre 2018

lundi 1 août 2022

Mon Royaume n'est pas de ce monde - 1


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 13

 

MON ROYAUME N’EST PAS DE CE MONDE - 1

 

     Avant de poursuivre sur le thème de ce dossier, on s’arrêtera un instant sur cette affirmation de Jésus-Christ « Mon royaume n’est pas de ce monde » (St Jean XVIII, 36) qu’utilisent l’immense majorité des Catholiques (clercs et laïcs) et le monde chrétien en général, pour tenter de justifier un règne exclusivement spirituel, circonscrit à l’intérieur des âmes et, par conséquent, accréditer l’idée d’une pratique de la foi chrétienne dans la sphère privée. Attitude arrangeant particulièrement bien l’Etat républicain et tous les ennemis de la civilisation chrétienne, et lui facilitant la propagation de sa religion laïque (car c’en est une) (1) qui, pour sa part, dans la mise en œuvre de ses pratiques et de ses projets citoyens, ne se privera pas de continuer à être influencée par la sève nourricière morale, spirituelle, politique et sociale de la judéo-maçonnerie et des sectes lucifériennes, ennemies du Christianisme en général, et du catholicisme en particulier. Il n’y a plus que les lobotomisés par les média pour s’en laisser compter, ou ne pas s’en rendre compte. Cette affirmation du Christ est souvent couplée avec « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (St Luc XX, 25) déjà traitée.

     Par cette réponse à Pilate que voulait dire exactement Jésus ? Que voulait-il lui faire comprendre ? Quel est le sens de cette déclaration évangélique ? Plusieurs choses :

     - D’abord, que sa royauté est en conformité avec sa Personne, avec son image. Elle n’est pas une royauté selon ce monde avec ses travers, ses limitations dans la durée, ses frontières pour la borner. Elle est comme Lui-même : infinie, éternelle. Dieu étant roi de toute éternité, sa royauté pour être accréditée ne dépend pas d’une acclamation du peuple, d’un suffrage universel, d’un vote, d’un plébiscite comme le montre suffisamment l’attitude de Jésus envers les Juifs se méprenant sur la puissance et l’autorité de la Personne de Jésus, et sur la mission temporelle du Messie :

« Et Jésus, ayant connu qu’ils devaient venir pour l’enlever pour le faire roi, s’enfuit de nouveau sur la montagne tout seul.» (St Jean VI, 15)

     Pourtant bien intentionnés, on remarque toutefois la méprise des Juifs concernant la véritable identité et prérogative de Jésus. Ce sont les dignités et les grandeurs terrestres telles que l’esprit du monde les conçoit et veut se les procurer, que fuit le Christ. Pour être roi, Jésus n’a nul besoin d’une investiture par les Juifs. D’ailleurs, pourquoi vouloir faire Roi celui qui l’est déjà, et exerce cette royauté de toute éternité, sans devoir recourir à un quelconque mandat populaire juif…ou d’ailleurs ?

     - Ensuite, je ne suis pas, Pilate, un roi ordinaire, politique et mondain selon tes critères de la royauté. Je n’ai pas besoin, comme César et toi-même, de soldats pour protéger mon statut social, mon royaume et ma royauté contre des tentatives de renversement car :

« Mon royaume n’est pas DE ce monde » car, si cela avait été le cas : « si mon royaume était DE ce monde, mes serviteurs combattraient certainement pour que je ne fusse point livré aux Juifs ; mais je l’assure, mon royaume n’est PAS D’ICI» (St Jean XVIII, 36)

     On observera que dans sa réponse Jésus ne dit pas « Mon royaume n’est pas dans ce monde » mais il dit : « Mon royaume n’est pas DE ce monde »

     Il dit aussi : « Mon royaume n’est PAS D’ICI. » et pas : « Mon royaume n’est pas ici. »

     Comme le fait remarquer Saint Augustin en accord avec Saint Jean XVIII, 33-38, sur le lieu d’existence de ce royaume :

« Il est vraiment sur terre jusqu’à la fin du monde ; l’ivraie s’y trouve mêlée avec le bon grain jusqu’à la moisson, et cependant il n’est PAS DE CE MONDE, parce qu’IL EST DANS CE MONDE comme dans un lieu d’exil ». (La chaîne d’or, St Thomas d’Aquin – Livre XVI)

- Enfin, Je ne suis pas un Roi comme ceux du monde qui peuvent se tromper ou être trompés car « Je suis la voie, la vérité et la vie. » (St Jean XIV, 6)

     Ils peuvent aussi se révéler cruels, méchants, insensés, tyranniques, orgueilleux, alors que Moi : « (…) je suis doux et humble de cœur. » (St Matthieu XI, 29), se montrer inabordables, mais Moi je ne rejette pas celui qui vient vers moi « (…) celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors. » (St Jean VI, 37)

     Jésus est bien roi, comme il l’affirmera à Pilate, mais pas selon la perception naturaliste et mondaine que celui-ci se fait des détenteurs du pouvoir et de l’autorité royale : fruit de son éducation, comme de celle de bon nombre de croyants catholiques, ou pas, se méprenant sur l’exercice de l’autorité et du pouvoir des gouvernants (rois ou présidents).

     Jésus traite ici, non la question d’une simple compétence spirituelle de sa royauté mais d’où cette royauté émane : c’est la question de L’ORIGINE de cette royauté « pas de ce monde, pas d’ici » qu’il met en exergue en disant : « Mon royaume n’est pas DE ce monde. » comme il le fera remarquer à Pilate (prochain article) et non que son royaume n’est pas dans ce monde, Lui roi et vrai Maître de tout l’univers visible et invisible depuis sa fondation.

     De même que ses fidèles disciples, tous les jours, et jusqu’à la fin du monde, sont à l’œuvre  dans ce monde, familialement, socialement, politiquement, etc., sans être de ce monde, ni modelés par son esprit mais, selon le degré de réceptivité et les dispositions d’âmes de chacun, pour y agir et le façonner moralement, spirituellement et intellectuellement selon les prescriptions et l’esprit de leur Maître et Seigneur.

     L’origine du royaume de Jésus-Christ étant en dehors de ce monde, il ne nécessite pas d’être défendu par des « serviteurs ». Par contre s’il tirait son origine de ce monde, s’il avait reçu son investiture de ce monde « mes serviteurs auraient combattu pour que je ne fusse point livré aux Juifs. » comme le ferait normalement, d’ailleurs, les serviteurs de tout royaume tirant son origine de ce monde.

     Etant dans ce monde « comme le bon grain au milieu de l’ivraie » afin de bien œuvrer dans toutes les composantes de la vie sociale, selon les opportunités du temps et des circonstances, les disciples du Christ s’efforcent d’appliquer et d’enseigner pour la gloire de Dieu, dans la cité et dans leur vie de tous les jours, les préceptes moraux et sociaux de ce royaume, les seuls qui permettent d’assurer le bien commun temporel véritable et le salut du plus grand nombre. 

(A suivre…« Mon royaume n’est pas de ce monde – 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Religion laïque avec ses ''saints'' du Panthéon, ses dogmes imprescriptibles (Droits de l’homme sans Dieu - Liberté, Egalité, Fraternité – Laïcité - Démocratie) ses cérémonies, ses fêtes, ses images ''pieuses'', etc. 

 

- C’est moi qui mets en MAJUSCULES dans le texte.

 

 

mardi 31 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 10 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 1



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 10

 

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL – 1

 

CHAPITRE 1

 

Ce chapitre s’articule de la manière suivante :

 

      - Deux Esprits opposés se disputent l’empire du monde.

     L’histoire n’est que le récit de leur lutte éternelle. Ce grand fait suppose :

     - L’existence d’un monde supérieur au nôtre ;

     - La division de ce monde en bon et en mauvais ;

     - La double influence du monde supérieur sur la créature inférieure ;


    Quatre vérités fondamentales qu’il faut, avant tout, mettre au-dessus de contestation.

 

I - Deux esprits opposés se disputent l’empire du monde

 

Preuves de leur existence : la foi universelle et le dualisme

 

     Que Deux esprits se disputent l’empire du monde et de la création, ce dogme est écrit en tête de la théologie de tous les peuples et dans la biographie de chaque individu. La révélation l’enseigne. Le paganisme ancien le montre dans l’adoration universelle des génies, bons et mauvais. Le bouddhisme de l’Indien, du Chinois et du Tibétain, le fétichisme du nègre de l’Afrique, comme la sanglante idolâtrie de l’Océanien, continuent d’en fournir la preuve incontestable. Au cœur de la civilisation, non moins qu’au centre de la barbarie, l’expérience le rend sensible dans un fait toujours ancien et toujours nouveau, le Dualisme. (1)

     A moins de nier toute distinction entre la vérité et l’erreur, entre le bien et le mal, entre tuer son père et le respecter, c’est-à-dire, à moins de faire du genre humain un bétail, on est bien forcé de reconnaître sur la terre la coexistence et la lutte perpétuelle du vrai et du faux, du juste et de l’injuste, d’actes bons et d’actes mauvais. Or, ce phénomène est un mystère inexplicable, autrement que par l’existence de Deux esprits opposés supérieurs à l’homme.

     Pour n’en citer qu’une preuve : le sacrifice humain a fait le tour du monde. Il continue, à l’heure qu’il est (2), chez tous les peuples qui n’adorent pas l’Esprit du bien, le Saint-Esprit, tel que la révélation le fait connaître. Mais l’idée du sacrifice humain est aussi étrangère aux lumières de la raison, qu’elle est opposée aux sentiments de la nature. Quoi qu’elle fasse, la raison demeurera éternellement impuissante à trouver un rapport quelconque entre le meurtre de mon semblable et l’expiation de mon péché. Loin de suivre l’instinct de la nature, le père, si dégradé qu’il soit, à toujours frémi, et il frémira toujours, en portant lui-même son enfant au couteau du sacrificateur.

     Cependant le sacrifice de l’homme par l’homme, de l’enfant par le père, est un fait ; il a donc une cause. C’est un fait universel et permanent ; il a donc une cause universelle et permanente. C’est un fait humainement inexplicable ; il a donc une cause surhumaine. C’est un fait qui se produit partout où ne règne pas l’Esprit du bien, il est donc inspiré et commandé par l’Esprit du mal.

     Expliquant seuls le dualisme, ces deux Esprits sont les vrais dominateurs du monde. Ce n’est pas à coup sûr, et nous avons hâte de le dire, qu’ils soient égaux entre eux. Le prétendre serait tomber dans le manichéisme : erreur monstrueuse que la raison repousse et que la foi condamne. La vérité est que ces deux Esprits sont inégaux, d’une inégalité infinie. L’un est Dieu, puissance éternelle ; l’autre, une simple créature, être éphémère qu’un souffle pourrait anéantir. Seulement, par un conseil de son infaillible sagesse, mais dont l’homme ici-bas ne pourra jamais sonder la profondeur, Dieu a laissé à Satan le redoutable pouvoir de lutter contre lui ; et, dans la possession du genre humain, de tenir la victoire indécise. Nous essayerons bientôt de soulever un coin du voile qui couvre cet incontestable mystère.

 

(A suivre…« L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 2 »…si Dieu veut)

 

- C’est moi qui mets les notes ci-dessous et les gras dans le texte.

 

(1) En italique dans le texte. Le dualisme est le système de pensée de ceux qui admettent l’existence d’un double principe : Dieu et la matière (dualisme philosophique) ou d’un principe du bien et un principe du mal (dualisme théologique plus connu sous le nom de manichéisme). Tant sous sa forme philosophique que théologique, sans entrer dans le détail qui ferait l’objet d’un article a lui seul, il doit être rejeté car il est impossible et contradictoire, inutile et dangereux. Afin de ne pas rester lapidaire, juste un point pour faire réfléchir philosophiquement : il est contradictoire car ces deux principes (Dieu et matière) seraient à la fois infinis et finis : Infinis puisqu’ils existeraient par eux-mêmes, et que l’aséité – exister par soi-même sans dépendre d’un autre - entraîne l’infinité ; Finis, car deux infinis s’excluent, en se limitant l’un l’autre.

(2) Les sacrifices humains n’ont toujours pas cessé. Après les sacrifices aux faux dieux Baal et Moloch des sémites, ceux des Aztèques, etc., l’homme moderne, par la Révolution censée assurer le bonheur du genre humain, à évacué Dieu et son Décalogue, s’est mis à sa place, s’est fait dieu – en réalité s’est fait démon – et à produit ses propres tables de la loi : Les Droits de l’homme. Après la mise en application de ces '' Droits '' si humains, par la Terreur sanguinaire et inhumaine dans son propre pays, il les a exportés en mettant l’Europe à feu et à sang avec les guerres napoléoniennes. La machine infernale, indépendante de Dieu, mise en branle a continué ses œuvres avec les révolutions de 1830, 1848 et toutes les autres qu’elle n’a cessé de fomenter, inspirer et déclencher ensuite sans compter, en plus des guerres mondiales, celles que ce Moloch assoiffé de sang des temps modernes active actuellement pour imposer à d’autres peuples la panacée universelle des '' Droits '' garants d’un bonheur futur, en officiant avec sa propre liturgie sacrificielle pour assouvir ses appétits de conquêtes planétaires et ses  passions charnelles : monceaux de cadavres des guerres, charniers ici et là, foudroyage nucléaire d’Hiroshima et de Nagasaki, montagnes de fœtus avortés et incinérés, jetés aux poubelles, utilisés dans des produits cosmétiques ou devenus matériaux de recherche scientifique. Effroyable dégénérescence et pourriture de l’esprit humain, de cet homme qui se fait dieu, dégoulinant de malpropreté morale, accomplissant ses méfaits et donnant le change en s’abritant derrière la position sociale, la notoriété publique, les sourires enjôleurs ou hypocrites, les larges poignées de mains, les fougueuses embrassades et les convenances sociales. Cet homme prétendument civilisé et surélevé par l’esprit des Lumières après toutes les insanités et horreurs déjà produite et qu’il continue de produire avec ces mêmes '' Droits '' en ouvrant les portes de Sodome et Gomorrhe s’efforce, maintenant, avec sa putride spiritualité imbibée de gnose et de kabbale d’ouvrir, celle de la dictature mondiale, des futures tragédies, de l’adoration de l’Antéchrist (3) et des ténèbres de l’enfer. 

(3) Depuis la venue de Jésus-Christ beaucoup d’antichrists sont apparus mais ils n’étaient que des précurseurs ou des figures annonciatrices de l’antéchrist de la fin du monde. L’Antéchrist  n’est pas un être collectif (de même que le Christ) mais un être individuel récapitulant en lui-même les souillures morales et spirituelles de tous les antichrists qui l’ont précédé. Désigné et spécifié par « Homme d’iniquité » ou « Fils de perdition » par Saint Paul, il est appelé Antéchrist par les Catholiques pour signifier qu’il se manifestera, comme l’enseigne cet apôtre, avant (ante) le retour en gloire de Jésus-Christ. Evidemment, il est nécessairement antichrist. Mais, avant son avènement, comme l’indique le Message révélation privée et prophétique de la Salette, doit venir « un avant-coureur de l’Antéchrist avec des troupes de plusieurs nations. » Donc, inutile de s’effrayer pour le 21 décembre 2012, il n’y aura pas de fin du monde. Par contre, qu’il puisse y avoir de très graves événements d’ordre politique, sociaux ou religieux prévus dans l'agenda des planificateurs et Maîtres du monde, à cette date ou autour d’elle, cela n’est pas impossible. Quoiqu'il en soit, faites très attention aux incitations pour participer à des mouvements de foules, genre révolutions ou marches contre ceci ou cela, car tout est mis en œuvre pour susciter, dans tous les pays, des rancoeurs en tous genres, d'infiltrer ces mouvements afin de les faire dériver, par le déclenchement d'affrontements sociaux et ethniques, vers le chaos désormais nécessaire et recherché par les stratèges et collaborateurs fous du mondialisme, pour asseoir et faire accepter leur gouvernement mondial aux peuples et aux nations désemparés. Mondialisme qui, après la sécrétion révolutionnaire du National Socialisme de Hitler et des idéologies communistes soviétiques et chinoises, devient le nouveau visage de la Révolution, et l’instrument de Dieu pour le châtiment des nations apostates et rebelles aux lois divines et aux enseignements de l’Eglise. 

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 20 novembre 2012

dimanche 22 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist - 9 : Certitude 6



 ANTECHRIST – 9

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 9

 

CERTITUDE  6

 

     L’ANTECHRIST GRANDIRA ET FERA DES CONQUÊTES

 

     Après des débuts humbles et insignifiants cette petite corne, devient plus grande et plus forte, et l’Antéchrist prendra de l’envergure, comme le dira le verset 20

« Je considérais  les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d’elles ; trois des premières cornes furent arrachées de devant elle (…) » (Daniel VII, 8)

     Dans cette petite corne se concentrera toute la force des puissances précédentes qui lui permettront de devenir roi et conquérant. (1) Trois des dix cornes, c’est-à-dire trois des dix Etats issus et démembrés de l’ancien Empire romain, tombent sous sa puissance. Ce fait indique que l’individu représenté par la petite corne, ou le royaume qu’il aura fondé, s’agrandira et soumettra à son autorité trois rois ou trois Etats issus du quatrième empire (Rome)

« Je voulais aussi m’enquérir aussi des dix cornes qu’elle avait sur la tête, et de l’autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tombées, et de cette corne (…) qui était plus grande que les autres. » (Daniel VII, 20)

« Les dix cornes de ce même royaume, ce sont dix rois ; il s’en élèvera un autre après eux, et il sera plus puissant que les premiers, et il abaissera trois rois. » (Daniel VII, 24)

     Les dix cornes de la quatrième bête représentent donc autant de rois qui devaient sortir du quatrième royaume (Empire romain) divisé et démembré. Ces cornes se tenant à côté l’une de l’autre sur la tête de l’animal. Il faut regarder les dix rois comme simultanés. Par-là est symbolisé le partage de la quatrième monarchie en dix principautés, car dix rois simultanés supposent dix royaumes coexistant les uns auprès des autres. Dix est probablement un chiffre rond, qui figure la division de l’Empire romain, à la suite de l’invasion des barbares, en un certain nombre d’Etats, qui ont conservé sa politique et ses rois. Un autre roi, distinct des dix autres, et doué d’une puissance particulière. C’est de lui que la petite corne était l’emblème. Il sera différent des premiers car il renversera, il abattra.

     Aussi faut-il noté que l’aspect de la petite corne, étant devenu plus grande, offre un aspect de puissance différent de celui des dix rois «  cette corne (…) qui était plus grande que les autres. » l’Antéchrist, onzième corne, a surgi et grandit au milieu d’eux, et il vient d’en abattre trois. S’il est dit par l’ange « qu’un autre s’élèvera après eux » l’expression « après eux » ne signifie pas que l’Antéchrist n’apparaîtra qu’après la disparition des dix Etats, puisque, d’après le verset 8 (voir certitude 5), la petite corne (l’Antéchrist) surgit, s’élève au milieu des dix Etats (dix cornes ou royaumes), après en avoir abattu trois. Que signifie donc l’expression « après eux » ? Elle signifie que le royaume de l’Antéchrist proviendra de la même source que les autres qui l’on précédé, c’est-à-dire des débris de l’ancien Empire romain.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Dans Les livres bibliques, tels que Daniel ou celui de l’Apocalypse qui s’expriment sur des événements qui portent jusqu’à la fin des temps, ce sont toujours des rois qui sont mis en avant dans les affaires temporelles. Les rois étant représentés par des cornes, la « petite corne » - ou Antéchrist - s’affichera lui-même comme roi. Les Républiques démocratiques laïques et révolutionnaires véritables tumeurs cancéreuses dans l’ordre temporel, n’ont aucun avenir puisque Dieu n’est pas un républicain démocrate laïc, ni le roi d’un univers démocratique et laïc, ou d’une République démocratique et laïque. D’innombrables versets de la Bible nous le présentent comme ROI éternel de tout l’univers visible et invisible. Le type gouvernemental qui, sur terre, Le représente le mieux possible en dépit des faiblesses humaines : c’est la Royauté. Voilà pourquoi les chrétiens ne cessent de prier Dieu le Père, selon la recommandation de Jésus-Christ, pour que « son royaume vienne sur la terre ». Et, lorsque ces chrétiens sont cohérents (il y en a) ils ne se précipitent pas pour aller voter pour des fifrelins de l’enfer (catholiques ou pas) revendiquant leur allégeance à la démocratie et à la laïcité révolutionnaires et aux droits de l’homme sans Dieu : autant de principes blasphématoires qui excluent et bannissent Dieu des institutions, empêchent et combattent la mise en place de structures morales, sociales et politiques destinées à produire, ici-bas, des fruits dignes de salut pour le plus grand nombre. Même si ledit chrétien, lors de son pèlerinage terrestre dans cette vallée de larmes, sait très bien que sa patrie finale est céleste, en attendant de la rejoindre, s’il en est digne, il travaille ici-bas - où s’affronteront jusqu’à la fin du monde les deux postérités décrites dans la Genèse (III, 15) - pour favoriser le plus possible un gouvernement respectant et faisant respecter les lois divines. Lorsque ce n’est plus possible, comme de nos jours où tous les prétendants ne jurent que par des principes qui excluent et offensent Dieu et Notre-Seigneur, il travaille oralement ou par écrit pour la défense et la propagation des principes et des lois de Dieu. Il met en garde contre les sociétés secrètes et les machinations révolutionnaires des pires ennemis du christianisme et de l’Eglise catholique (Francs-maçons, Juifs (2) et les adeptes de Mahomet, et contre ceux qui, laïcs ou religieux, dans le déshonneur de la trahison collaborent avec eux. Il ne va pas perdre son temps à faire fonctionner la machinerie électorale d’un système conçu pour abuser les braves gens et les naïfs, ni en allant voter pour des fausses barbes faisant allégeance à ce que Dieu ou l’Eglise condamnent, à des négateurs de sa Parole.

(2) Comprenons-nous bien. Les Juifs qui, sans intention de marranisme, reconnaissent Notre-Seigneur Jésus-Christ et rejoignent son Eglise (il y en a à toutes les époques) et adhèrent à ses enseignements en le servent loyalement, ne sont pas nos ennemis : ce sont nos frères, nos véritables frères aînés. Les autres tout comme les musulmans non convertis sont de faux frères ou des frères à la manière de Caïn tuant physiquement ou spirituellement par de faux enseignements ou fausses doctrines.

 

NOTE : Je pense être assez clair dans mes écrits sur les ‘’papes’’ depuis le Concile Vatican II jusqu’à ce jour. Cependant, je m’inscris en faux contre ceux qui sur Internet les présentent comme Antéchrists car, s’ils ont encore une certaine influence religieuse, ils n’ont aucun pouvoir politique réel. Après leur ouverture au monde et leur silence coupable sur certains enseignements doctrinaux ou modifications de pratiques liturgiques revêtus de l’infaillibilité du Magistère Pontifical Ordinaire, ils ne sont que des précurseurs et faux prophètes religieux de l’Antéchrist qui, lui, aura un pouvoir politique et religieux. Ce constat douloureux ne n'empêche pas de prier pour François. 


Mis sur un autre blogue le 26 septembre 2018

 

samedi 7 mai 2022

L'Antéchrist ou postérité du sepent



 ANTECHRIST - 3

 

L’ANTECHRIST OU POSTERITE DU SERPENT

 

     Dans le Nouveau Testament, c’est Saint Jean qui utilise le mot « Antéchrist » (1) dans sa première épître en nous précisant que sa venue est précédée de « plusieurs antéchrists »

« Mes petits enfants c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que l’Antéchrist doit venir, dès maintenant il y a plusieurs antéchrists ; par là nous savons que c’est la dernière heure ». (I Jean II, 18)

     Les expressions telles que derniers jours, derniers temps, dernière heure ne désignent pas nécessairement la fin du monde comme une chose immédiate ou prochaine ; ce que suggère bien le rappel fait par St Jean « vous avez entendu dire » indiquant que cette expression avait déjà été utilisée, par d’autres, avant que lui-même en fasse mention dans son Epître.

     Cependant, l’Antéchrist qui doit apparaître avant la fin du monde était déjà suggéré comme un être antagoniste, dès la Genèse le premier livre de la Bible, comme issu de la lignée spirituelle de Satan à qui Dieu déclara, après qu’il eut tenté et fait chuter Eve :

 « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de la mordre par le talon ». (Genèse III, 15)

     On observera que cette « inimitié » entre les deux postérités (races) est voulue par Dieu car il dit « Je mettrai ». Elle a débuté dans les cieux, avant la tentation d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden, par l’expulsion du ciel de Lucifer. Cette inimitié se poursuit sur la terre et durera jusqu’à la fin du monde. Il y a donc, voulu de manière positive par Dieu, deux postérités irréconciliables : la postérité de la femme et la postérité du serpent. Il est donc vain, sauf à se dresser contre le décret formel de Dieu, de vouloir et professer l’unité de l’Eglise par l’œcuménisme tel qu’il est conçu par Vatican II, et complètement à rebours de l’Encyclique Mortalium Animos du Pape Pie XI, du 6 janvier 1928, qui dénonce énergiquement le panchristianisme (2), l’indifférentisme, le relativisme et le faux irénisme.

     Ces deux postérités donneront naissance à deux traditions religieuses différentes :

La vraie tradition portée par Abel (assassiné comme Jésus) poursuivie et transmise par les Patriarches, Moïse… et le Christ venue l’accomplir et la porter à sa perfection dans la Nouvelle Alliance conclue non avec du sang animal, mais par le sang précieux du sacrifice de Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection. Cette vraie tradition construira des autels (et pas des tables) pour offrir des sacrifices à Dieu. Et d’Abel jusqu’à Jésus-Christ, elle honorera Dieu par un sacrifice sanglant et, ensuite, depuis les Apôtres jusqu’à nos jours, L’Eglise honorera Dieu par un sacrifice non sanglant.

La fausse tradition portée par Caïn (le meurtrier) honorera Dieu et se perpétuera de façon sanglante ou non sanglante selon la diversité des cultes païens et des sectes d’avant et après Jésus-Christ, elle pourra même, abandonnant le caractère sacrificiel honorer Dieu, comme le fit Caïn, par des produits (ou fruits) de la terre.

     Nous savons qu’Eve fut vaincue par le démon en succombant à la suggestion du serpent. Cependant, la prophétie étant formelle, elle devait donc s’accomplir. Qui donc va pouvoir porter cette prophétie à son accomplissement, après la chute originelle d’Eve ? : C’est Marie, la Sainte Vierge, celle qui, contrairement à Eve, manifestera sa soumission à Dieu en acceptant, à la demande de l’ange, d’être la mère du Messie, en disant à l’ange Gabriel, l’envoyé de Dieu « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole » (St Luc I, 38). Là où le désir coupable « d’être comme des dieux » poussa Eve à la désobéissance, Marie fit preuve d’obéissance et d’humilité en se qualifiant de « Servante du Seigneur ».

     S’inscrivant dans la descendance d’Eve la désobéissante, Marie, par son acceptation et son obéissance, rend possible la naissance du Messie et la Rédemption du genre humain. Elle est donc la femme par excellence et Jésus-Christ, objet avec Marie de l’inimitié du serpent, la postérité par excellence de la femme. Jésus est le seul de tous les hommes à qui l’on puisse appliquer strictement « race de la femme » puisqu’il n’a pas eu de père selon la chair. Le texte latin traduit le mot hébreu « Zéra » (race) par « semen » (semence) mais on le traduit généralement par postérité ou descendance.

     Le serpent ou Satan n’ayant pas de descendance humaine, il s’agira donc d’une filiation spirituelle. Etant déjà, avant la tentation de l’Eden, en « inimitié » avec le Christ, le personnage le plus conforme à cette filiation sera l’Antéchrist qui, avant sa venue, construira sa filiation spirituelle, de siècle en siècle, avec ceux qui se laissent façonner par les vices du diable, c’est ce que confirme Notre-Seigneur lorsqu’il dit aux Juifs, ses contradicteurs :

« Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n’est pas demeuré dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et père du mensonge ». (St Jean VIII, 44)

     Ainsi, les contradicteurs de Jésus, les menteurs et les homicides non repentis appartiennent à la « postérité du serpent ». Elle se compose donc de tous ceux qui, au cours des siècles, se posent en contradicteurs ou ennemis du Christ et de son unique Eglise. A l’exemple d’un corps humain, ils forment un corps que l’on peut appeler sans que ce soit blasphématoire : un corps mystique qui, comme un enfant mal né, sera achevé seulement lorsque paraîtra sa tête : l’Antéchrist. Quant à l’Eglise qui est le corps mystique de Jésus-Christ, comme un enfant bien né, elle possède déjà sa tête : le Christ.

     Cette postérité du serpent est désignée avec des mots différents dans la Bible, tels que, par exemple : les fils de l’incrédulité, enfants du diable, fils des ténèbres. On ne quitte cette postérité qu’en répondant à la grâce prévenante de Dieu nous incitant à une repentance et une conversion sincères en produisant des fruits qui leur soient conformes.

« Et vous, vous étiez morts par vos transgressions et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois selon l’esprit de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, l’esprit qui agit maintenant dans les fils de l’incrédulité ». (Ephésiens II, 1-2)

     Il y a donc incompatibilité totale entre « l’esprit du monde » sous l’emprise du démon et l’Esprit du Christ.

« Celui qui commet le péché est enfant du diable, car le diable pèche depuis le commencement. » (I Jean III, 8)

     Être « enfant du diable » c’est vivre dans le péché, mais aussi se mettre à son service en propageant en actes et en paroles ses doctrines politiques, religieuses, sociales et ses mœurs corrupteurs et dégradants, au lieu de servir le Christ, d’enseigner sa doctrine et sa morale évangéliques et d’exhorter les hommes à s’y conformer.

ORIGINE DE L’ANTECHRIST

     Quant à l’origine de l’Antéchrist, les trois citations suivantes le désignent comme venant du milieu juif.

     1 - La tradition patristique le fait venir du judaïsme, en s’appuyant sur la prophétie de Jacob et de ses douze fils, dans laquelle le Patriarche parlant de Dan dit :

« Que Dan devienne comme un serpent dans le chemin, et comme un céraste (3) dans le sentier, qui mord le pied du cheval, afin que celui qui le monte tombe à la renverse ». (Genèse XLIX, 17)

     2 - St Irénée et St Grégoire le Grand observent, dans l’énumération des tribus d’Israël qui reçoivent le sceau du salut et d’appartenance au peuple de Dieu, que Saint Jean ne mentionne pas la tribu de Dan au chapitre VII, 4-8 de l’Apocalypse.

     3 – Lors de l’apparition de la Sainte Vierge à la Salette, en 1846, elle déclara dans son message concernant l’Antéchrist :

 « Il naîtra d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque (…) ».

     Ayant rejeté, lors de sa venue, le vrai Messie qu’ils attendaient depuis des millénaires les Juifs, dans leur aveuglement, accueilleront l’Antéchrist lors de son avènement avant la fin du monde. En conformité avec les exégèses patristiques ci-dessus et la prophétie de la Salette, il faudra donc, pour illusionner les Juifs et les disposer à l’accueillir comme leur ‘’messie’’, qu’il puisse se prévaloir d’origines ataviques probantes, par exemple sa « naissance d’une religieuse hébraïque ».

     Quant au père selon la chair de l’Antéchrist, il est désigné avec le titre d’« Evêque ». S’agira-t-il d’un évêque catholique proprement dit, d’un ‘’évêque’’ fruit d’une fausse conversion au catholicisme, ou d’un ‘’évêque’’ émanant de sectes ésotéristes et occultistes ?

 

(A suivre…« 11 certitudes sur l’Antéchrist »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Antéchrist car venant avant le retour de Jésus-Christ en gloire mais aussi, sans conteste, Antichrist car ennemi séculaire du Christ et de ses enseignements.

(2) Panchristianisme : Mouvement oecumenique qui cherche à réunir toutes les Églises chrétiennes. Il est l’émergence de l’œcuménisme gnostique qui se fonde sur une religiosité naturelle à tous les hommes et non sur un donné révélé auquel on croit parce que Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper.

(3) Vipère à cornes.

 

Mis sur un autre blogue le 7 juin 2017

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...