mardi 10 janvier 2023

La sainteté - 3 : Les libertins et la sainteté : Première injustice - 2


 Les douze saints Apôtres

LA SAINTETE - 3

  « Mirabilis Deus Sanctis in Suis. » 

« Dieu est admirable dans ses Saints. » 

(Psaume LXVII, 36)  

LES LIBERTINS ET LA SAINTETE : PREMIERE INJUSTICE – 2

     Car je l’ai dit, Chrétiens, et je le répète, quelque présomptueux que puisse être le libertinage du monde, jamais il ne se soutiendra contre certains exemples irréprochables que Dieu dans tous les temps lui a opposés, et qu’il lui opposera toujours pour le confondre. Cette nuée de témoins dont parle saint Paul, cette innombrable multitude de saints dont nous honorons la glorieuse mémoire, est en faveur de la sainteté chrétienne un argument trop plausible, et une preuve trop éclatante et trop forte, pour pouvoir être affaiblie par toute impiété du siècle. Il y a dans le monde des hypocrites, je le sais, et peut-être trop pour n’en pas gémir moi-même ; mais l’impiété du siècle peut-elle se prévaloir de l’hypocrisie pour en tirer cette dangereuse conséquence, qu’il n’y a pas dans le monde de vraie sainteté ? Au contraire, répond ingénieusement saint Augustin, c’est de là même qu’elle doit conclure qu’il y a une vraie sainteté, parce qu’il se trouve des saintetés fausses ; et la raison qu’il en apporte est sans réplique : parce que la fausse sainteté, ajoute-t-il, n’est rien autre chose qu’une imitation de la vraie, comme la fiction est une imitation de la vérité.

     En effet, ce sont les vrais vertus qui, par l‘abus qu’on en fait en voulant les imiter, ont produit, contre l’intention de Dieu, les fausses vertus. Le démon, père du mensonge, s’étant étudié à copier, autant qu’il a pu, les œuvres de Dieu, il a pris à tâche de contrefaire la vraie humilité par mille vains fantômes d’humilité, la vraie sévérité de l’Evangile par l’apparente sévérité de l’hérésie, le vrai zèle par le zèle jaloux, la vraie religion par l’idolâtrie et la superstition. Témoignage évident, dit saint Augustin, qu’il y a donc une vraie religion, un vrai zèle, une vraie sévérité de mœurs, une vraie humilité de cœur, en un mot, une vraie sainteté, puisqu’il est impossible de contrefaire ce qui n’est pas, et que les copies, quoique fausses, supposent un modèle.

     Or ce principe établi, qu’il y a une vraie sainteté, l’impiété du siècle la plus maligne demeure désarmée et sans défense. Que cette sainteté pure et sans reproche soit rare parmi les hommes, qu’elle se rencontre en peu de sujets, cela ne favorise en aucune sorte le libertin. Quand il n’y en aurait dans le monde qu’un seul exemple, il n’en faudrait pas davantage pour faire sa condamnation ; et Dieu, par une providence toute spéciale, dispose tellement les choses, que cet exemple, seul si vous le voulez, ne manque jamais, et que malgré l’iniquité, il y en a toujours quelqu’un que le mondain lui-même, de son propre aveu, ne peut s’empêcher de reconnaître.

     Oui, mon cher auditeur, si vous êtes assez malheureux pour être du nombre de ceux à qui je parle ici et que je combats, ce seul homme de bien que vous connaissez, et qui est, dîtes-vous, l’unique en qui vous croyez et dont vous voudriez répondre, c’est celui-là même qui s’élèvera contre vous au jugement de Dieu ; lui seul il vous fermera la bouche. Dieu n’aura qu’à vous le produire, pour vous convaincre malgré vous du prodigieux égarement où vous aurez vécu, et pour faire paraître à tout l’univers la vanité, la faiblesse, le désordre de votre libertinage. En vain, pour votre justification, voudrez-vous alléguer l’hypocrisie de tant de mauvais chrétiens. S’il y a eu dans le monde des hypocrites, vous dira Dieu, vous n’avez pas dû pour cela être un impie. Si plusieurs ont abusé de la sainteté de mon culte, il ne fallait pas vous porter à un excès tout opposé, ni vous livrer au gré de vos passions ; car il n’était pas nécessaire que vous fussiez l’un ou l’autre : entre l’hypocrite et le libertin, il y avait un parti à suivre, et même un parti honorable ; c’était d’être chrétien, et vrai chrétien. Que ceux que vous avez traités de faux dévots l’aient été ou non, c’est sur quoi ils seront jugés ; mais votre cause, qui n’a rien de commun avec eux, n’en a pu devenir meilleure. Tant de faux dévots, de dévots suspects qu’il vous plaira, en voici un, après tout, que vous ne pouvez récuser ; en voici un qui vous confond, et qui vous confond, et qui vous confond par vous-même ; car ce Juste que vous avez vous-même respecté, ce Juste en qui vous avez reconnu vous-même tous les caractères d’une piété sincère et solide, que ne l’avez-vous imité, et pourquoi ne vous êtes-vous pas formé sur ses exemples ?

     Cela, dis-je, suffirait pour faire taire l’impiété. Ce serait assez de ces saints, quoique rares et singuliers, que Dieu nous fait voir sur la terre ; de ces saints qui, non seulement glorifient Dieu, mais ont encore le bonheur, en le glorifiant, d’être généralement approuvés des hommes ; de ces saints dont la vertu est si unie, si simple, si pure, si hautement et si universellement canonisée, que le libertinage même est forcé de les honorer : car il y en a, et, quelque réprouvé que soit le monde, il y en a au milieu de vous ; vous savez bien les démêler, et vous ne vous trompez pas dans le discernement que vous en faîtes.

     Mais je dis bien plus ; et pour un Juste dont l’exemple pourrait suffire, Dieu m’en découvre aujourd’hui une multitude innombrable, et me fournit autant de preuves contre vous. Il m’ouvre le ciel, et, m’élevant au-dessus de la terre, il me montre ces troupes d’élus qu’une sainteté éprouvée, purifiée, consommée, a fait monter aux plus hauts rangs de la gloire. Des hommes, dit saint Chrysostome (induction admirable et dont vous devez être touchés !), des hommes en qui la sainteté n’a été ni tempérament, puisqu’elle a réformé, changé, détruit dans eux le tempérament ; ni humeur, puisqu’elle ne les a sanctifiés qu’en combattant, qu’en réprimant, qu’en mortifiant sans cesse l’humeur ; ni politique, puisqu’elle les a dégagés de toutes les vues humaines ; ni intérêts, puisqu’elle les a fait renoncer à tous intérêts ; ni vanité, puisqu’elle les a en quelque sorte anéantis, et qu’ils ne se sont presque tous sanctifiés qu’en se cachant dans les ténèbres ; ni chagrin, puisqu’elle les a souvent détachés, séparés du monde lorsqu’ils étaient plus en état de jouir des prospérités et de goûter les agréments du monde ; ni faiblesse, puisqu’elle leur a fait prendre les plus généreuses résolutions et soutenir les plus héroïques entreprises ; ni petitesse de génie, puisqu’en souffrant , en mourant, en s’immolant pour Dieu, ils ont fait voir une grandeur d’âme que l’infidélité même à admirée ; ni hypocrisie, puisque, bien loin de vouloir paraître ce qu’ils n’étaient pas, tout leur soin a été de ne pas paraître ce qu’ils étaient. Des hommes que le christianisme a formés, et dont la sainteté incontestablement reconnue est d’un ordre si supérieur à tout ce que la philosophie païenne, je ne dis pas pratiqué, mais a enseigné, mais a imaginé, mais a voulu feindre, que, dans l’opinion de saint Augustin, l’exemple de ces héros chrétiens dont nous solennisons la fête est une des preuves les plus invincibles qu’il y a un Dieu, qu’il y a une religion, qu’il y a une grâce surnaturelle qui agit en nous. Pourquoi ? Parce qu’une sainteté aussi éminente que celle-là ne peut être sortie du fond d’une nature aussi corrompue que la nôtre ; parce que la philosophie et la raison ne vont point jusque là ; parce qu’il n’y a donc que la grâce de Jésus-Christ qui puisse ainsi élever les hommes au-dessus de toute l’humanité, et que c’est par conséquent l’œuvre de Dieu. Voilà ce que célèbre aujourd’hui l’Eglise militante, dans cette auguste solennité qu’elle consacre à l’Eglise triomphante. Voilà de quoi le ciel est rempli. Exemples mémorables dont l’impiété n’effacera jamais le souvenir, et contre lesquels elle ne prescrira jamais. Exemples convaincants auxquels il faut que le libertinage cède, et qui confondront éternellement l’orgueil du monde. Miracles de votre grâce, ô mon Dieu, dont je me sers ici pour répandre, au moins dans la cour du plus chrétien de tous les rois, les sentiments de respect et de vénération dus à la vraie piété. Heureux si j’en pouvais bannir cet esprit mondain toujours déclaré  contre ceux qui vous servent, ou plutôt, Seigneur, toujours déclaré contre votre service même ! Heureux si je pouvais  le détruire dans tous les cœurs, si je pouvais détromper toutes les personnes qui m’écoutent, et leur faire une fois comprendre combien ces injustes préjugés dont on se laisse si aisément prévenir, et où l’on aime tant à s’entretenir, sont capables de les éloigner, et les éloignent en effet de vous !

Père Louis Bourdaloue (1632-1704) 

(A suivre…« Les libertins et la sainteté : Seconde injustice »…si Dieu veut) 


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lundi 9 janvier 2023

Introduction à l'histoire des Patriarches - 9 : Le départ du pays natal - 3


INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 9

 

LE DEPART DU PAYS NATAL – 3

(Genèse, XI, 27 – XII, 5)

 

     Epouvanté d’un pareil crime, redoutant la vengeance de ses dieux, Tharé alla trouver le roi et lui dénonça son fils. Le souverain fit amener Abram en sa présence et l’invita à adorer le feu, que les Chaldéens considéraient comme le principe de toutes choses. Mais le jeune homme s’y refusa énergiquement : « Pourquoi, demanda-t-il, n’adorez-vous pas plutôt l’eau, qui éteint le feu ? – ou le nuage, qui porte l’eau ? – ou le vent, qui dissipe le nuage ? – ou l’homme, qui résiste au vent ? » Et il confessa intrépidement sa foi dans le Dieu invisible, maître souverain de l’univers, exhortant tous les assistants à l’adorer, comme lui. Outré d’indignation, le roi ordonna de chauffer, pendant trois jours et trois nuits sans désemparer, le four de son palais : après quoi, en présence d’une foule immense, on y jeta Abraham, et avec lui son frère Aran, qui avait adhéré à sa foi. Mais Dieu protégea son serviteur que le feu n’osa toucher et qui sortit sain et sauf de la fournaise. Aran, au contraire, fut dévoré par les flammes, parce que – disent nos auteurs – son cœur n’adhérait pas entièrement à Dieu. A la suite de ce prodige, Abram devint l’objet de la considération générale et se retira dans la maison de son père. De nombreux serviteurs du roi s’attachèrent à lui et embrassèrent dès lors du culte du vrai Dieu (12). Quelle est la part de vérité et celle de la légende dans cette histoire ? Il est naturellement impossible de le dire. Certains voudraient n’y voir qu’une transposition à l’épisode des trois enfants dans la fournaise…En tout cas, le fait même de la persécution ne paraît pas contestable. Parmi les multiples témoignages que l’on peut évoquer, citons, en particulier, celui de l’historien Josèphe, dans ses Antiquités judaïques (13) ; celui de saint Jérôme, qui tient pour « vrai » (vera est traditio Hebracorum, dit-il) – qu’Abraham, ayant méprisé les idoles et confessé le Seigneur, fut miraculeusement préservé du feu dans lequel il avait été jeté (14) ; enfin et surtout celui de la Bible elle-même. Au IIe livre d’Esdras, Dieu est remercié d’avoir tiré Abraham du feu des Chaldéens : Domine Deus qui elegisti Abram, et eduxisti cum de igne Chaldacorum…(15). Et la version arabe de la Genèse dit d’Aran qu’il mourut, non pas dans le pays des Chaldéens, comme le fait la Vulgate, mais : dans la fournaise des Chaldéens.

     A la suite de cet épisode dramatique, Tharé, revenu sans doute à des sentiments orthodoxes, se résolut à émigrer sous un ciel plus clément. Il se mit en route, suivi d’Abram, de Saraï et de Lot, le fils d’Aran. Nachor, par contre, n’est pas mentionné dans ce départ, ni sa femme Melcha : il est probable qu’ils demeurèrent quelque temps encore en Chaldée. Plus tard, ils devaient rejoindre la tribu familiale à Charan et s’y fixer. Nous les retrouverons là quand il s’agira de marier Isaac.

     Le dessein de Tharé était d’atteindre la terre de Chanaan, c’est-à-dire la Palestine actuelle. Mais il ne pouvait, des bords du Bas-Euphrate, s’y rendre directement : la région qui sépare la Chaldée des rives du Jourdain, est, en effet, un désert, un des plus sévères du globe, et ses bêtes y auraient péri de faim. Il lui fallait suivre le tracé du « Croissant fertile », c’est-à-dire remonter d’abord vers le nord en longeant l’Euphrate, jusque vers le point où se trouve actuellement Damas, puis de là, redescendre vers le sud-ouest. La caravane se mit donc en marche. A petites journées elle atteignit Charan, point de passage, et peut-être marché important, situé dans la région de l’Anti-Taurus, sur un affluent de l’Euphrate, le Balikh.

     C’est un pays fort accueillant pour un nomade pasteur de troupeaux. Assez bien arrosée par quelques pluies et par les rivières, cette région a de l’herbe. Au printemps, la flore y est même somptueuse : des marguerites blanches, des tulipes de sang et des crocus jaunes y font un tapis moucheté ; les capriers agitent leurs touffes mauves, et de hautes hampes à bouquets roses surgissent de partout. Cette steppe odorante est riche dès que mai arrive, mais les troupeaux ne manquent jamais vraiment de pâture. Charan au creux de ses collines était sans doute comme aujourd’hui une bourgade aux maisons de briques peintes à la chaux, dont les minuscules coupoles (chacune recouvre une pièce) font comme un conglomérat de billes (16).

     Tharé trouva le site à son goût. La distance qui le séparait des Chaldéens était maintenant suffisante ; il jugea inutile de pousser plus loin et fixa ses tentes en cet endroit. Il y demeura jusqu’à sa mort, qui l’atteignit à l’âge de deux cent cinq ans.

(12) Le récit que nous venons de faire est tiré de divers écrits rabbiniques, mais surtout du Livre de la génération d’Adam, que l’on trouve au Dictionnaire des Apocryphe de Migne, I. II, col. 1111 et suiv. Le traducteur de cet ouvrage dit ici en note : « Abraham sauvé miraculeusement du four ardent à Ur en Chaldée, en récompense de sa foi…et le motif de sa condamnation, sont une tradition de la synagogue. Elle est consignée dans les livres anciens : la paraphrase chaldaïque de Jonathan, le Talmud, le Midrash-Rabba, le Midrash-Schokhertob. Elle revient souvent dans la liturgie de la synagogue. La mort d’Aran, telle qu’elle est racontée ici, est également la tradition constante de la synagogue, aussi bien que le moyen employé par Abraham pour amener son père à confesser lui-même l’impuissance des idoles, en lui disant que la grande avait brisé toutes les autres.» - Le tombeau d’Aran se voyait encore à Ur du temps de saint Jérôme. Le saint le dit lui-même à la fin de son traité : Sur l’emplacement et les noms des lieux hébreux.

(A suivre…si Dieu veut)

Don Jean de Monléon (O.S.B)

 

(13) I. I, c. 7

(14) Hier., c. 1005,1006

(15) IX, 7.

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samedi 7 janvier 2023

Que vous nous aimez, ô Coeur de Jésus !

 

QUE VOUS NOUS AIMEZ, Ô COEUR DE JESUS !

     Que Vous nous aimez, ô Coeur de Jésus !

     Il ne Vous a pas suffi de contenir tous les hommes, tous ces hommes si ingrats, pendant toute votre Vie, Vous avez voulu encore leur être ouvert et être blessé pour eux après Votre mort.

     À tous, même aux plus indignes, votre Coeur est ouvert ; pour tous, Il a été percé !

     Vous aimez tous les vivants, Vous les appelez tous à Vous, Vous leur offrez à tous le Salut jusqu'à leur dernière heure, leur dernier instant.

     Vous êtes venu apporter l'Amour sur la terre ; Vous êtes venu mettre au milieu de nous les Flammes de votre Coeur.

     Que Vous êtes Bon !

     Ayons une grande dévotion à ce Coeur Sacré de Jésus, par Lequel Dieu a allumé le feu sur la terre !

     Ô mon Dieu, faites brûler ce Feu dans mon coeur et dans celui de tous les hommes !

Ainsi soit-il.

Prière du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) 

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jeudi 5 janvier 2023

Avis et Maximes - 17 : L'obéissance, remède contre la volonté propre


AVIS ET MAXISMES – 17

  

L’OBEISSANCE, REMEDE CONTRE LA VOLONTE PROPRE

 

Si vous devez être doublement affligé,

parce que vous aurez suivi votre volonté,

ne la suivez pas quand bien même vous seriez dans l’amertume 


- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

COMMENTAIRE PERSONNEL :

     La volonté propre est la racine de tous les vices et de tous les péchés que nous commettons, et de tous ceux qui se commettent dans le monde. Par ses vices elle peut se réduire à trois types de comportements :

- La désobéissance générale à tout ce que Dieu commande.

- Le défaut de rectitude dans l’intention. Par exemple, faire le bien non pour se conformer à la volonté de Dieu mais par intérêt, vanité, plaisir.

- S’approprier tout ce qui tombe sous sa main, sans se préoccuper du tort fait à son prochain.

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mardi 3 janvier 2023

Les larmes de Sainte Marie-Madeleine


LES LARMES DE SAINTE MARIE-MADELEINE

     Que Sainte Marie-Madeleine peut obtenir la pénitence à ceux qui l’invoquent.

     « Toute personne qui rends grâce à Dieu pour les larmes que j’ai versées sur les pieds du Christ, et pour ce que j’ai lavé de mes mains ses pieds sacrés et les ai essuyés avec mes cheveux, pour l’amour qu’il a allumé dans mon âme et dans mon cœur, et dont il m’a embrasée tout entière, tellement que je ne pouvais plus aimer autre chose ; si cette personne prie pour obtenir les larmes d’une vraie pénitence et l’infusion de l’amour divin, le Seigneur très bon, en vue de mes mérites, fera droit à sa pieuse demande. »

PRIERE :

     Mon Dieu, je vous rends grâce pour les larmes que Sainte Marie-Madeleine a versées sur vos pieds sacrés, et pour l’amour dont vous l’avez remplie tout entière.

     C’est pourquoi je vous prie, Seigneur Jésus, qu’eu égard à ses mérites vous m’accordiez les larmes d’une vraie pénitence, et que vous me remplissiez de l’amour divin.

(Des révélations de Sainte Mechtilde)

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lundi 2 janvier 2023

Imitation de Jésus-Christ - 10 : Avoir d'humbles sentiments de soi-même - 10


IMITATION DE JESUS-CHRIST - 10

   Un AVIS, utile à méditer pour entrer dans la vie intérieure. Ces avis, extraits du livre « l’Imitation de Jésus-Christ » par Thomas A Kempis, continueront d’être mis avec chaque publication, si les visites sont jugées suffisantes.  

LIVRE I-2

AVOIR D’HUMBLES SENTIMENTS DE SOI-MÊME - 10

AVIS 4 B : La science la plus haute et la plus utile est la connaissance exacte et le mépris de soi-même.

     Ne rien s’attribuer et penser favorablement des autres, c’est une grande sagesse et une grande perfection.

     Quand vous verriez votre frère commettre ouvertement une faute, même une faute très grave, ne pensez pas cependant être meilleur que lui ;

     car vous ignorez combien de temps vous persévérerez dans le bien.

     Nous sommes tous fragiles, mais pensez que personne n’est plus fragile que vous.

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dimanche 1 janvier 2023

Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge - 2 : Les fausses dévotions à la Sainte Vierge


TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A LA SAINTE VIERGE – 2

 

LES FAUSSES DEVOTIONS A LA SAINTE VIERGE - 1

 

     C’est Saint Louis-Marie Grignon de Monfort, l’apôtre de la Sainte Vierge qui nous l’enseigne. Aussi, est-il très important de faire le bon choix car les fausses dévotions pullulent, et il est assez facile de les prendre pour de vraies. En effet, le diable est un trompeur, et il fait tous ses efforts pour tromper et damner les âmes en les portant à de fausses dévotions.

     On comprend donc l’importance de bien connaître les fausses dévotions à la Très Sainte Vierge, afin de les éviter, et d’embrasser les véritables et de nous y attacher.

     Le saint dénombre sept fausses dévotions et sept de faux dévots à la Sainte Vierge. Pour cette fois, les 4 premières :

1 – Les dévots critiques sont, pour l’ordinaire, des savants orgueilleux, des esprits forts et suffisants, qui ont au fond quelque dévotion à la Sainte Vierge, mais qui critiquent presque toutes les pratiques de dévotion à la Sainte Vierge que les gens simples rendent simplement et saintement à cette bonne Mère, parce qu’elles ne reviennent pas à leur fantaisie. Ils révoquent en doute tous les miracles et histoires rapportés par des auteurs dignes de foi, ou tirés des chroniques des ordres religieux, qui font foi des miséricordes et de la puissance de la Très Sainte Vierge. Ils ne sauraient voir qu’avec peine des gens simples et humbles à genoux devant un autel ou image de la Sainte Vierge, quelquefois dans le coin d’une rue pour y prier Dieu ; et ils les accusent d’idolâtrie, comme s’ils adoraient le bois ou la pierre ; ils disent que, pour eux, ils n’aiment point ces dévotions extérieures et qu’ils n’ont pas l’esprit si faible que d’ajouter foi à tant de contes et historiettes qu’on débite de la Sainte Vierge, ou ils répondent qu’ils ont parlé en orateurs, par exagération, ou ils donnent une mauvaise explication à leurs paroles.

     Ces sortes de faux dévots et de gens orgueilleux et mondains sont beaucoup à craindre et ils font un tort infini à la dévotion à la Très Sainte Vierge, et en éloignent les peuples d’une manière efficace, sous prétexte d’en détruire les abus.

2 – Les dévots scrupuleux sont des gens qui craignent de déshonorer le Fils en honorant la Mère, d’abaisser l’un en élevant l’autre. Ils ne sauraient souffrir qu’on donne à la Sainte Vierge des louanges très justes, que lui ont donné les saints Pères ; ils ne souffrent qu’avec peine qu’il y ait plus de monde à genoux devant un autel de la Sainte Vierge que devant le Saint-Sacrement, comme si l’un était contraire à l’autre ; comme si ceux qui prient la Sainte Vierge ne priaient pas Jésus-Christ par elle ! Ils ne veulent pas qu’on parle si souvent de la Sainte Vierge et qu’on s’adresse si souvent à elle.

     Voici quelques sentences qui leur sont ordinaires : A quoi bon tant de chapelets, tant de confréries et de dévotions extérieures à la Sainte Vierge. Il y a en cela bien de l’ignorance. C’est faire une momerie de notre religion. Parlez-moi de ceux qui sont dévots à Jésus-Christ (ils le nomment souvent sans se découvrir, je le dis par parenthèse) : il faut recourir à Jésus-Christ, il est notre médiateur ; il faut prêcher Jésus-Christ, voilà le solide !

     Ce qu’ils disent est vrai dans un sens ; mais par rapport à l’application qu’ils ont font, pour empêcher la dévotion à la Très Sainte Vierge, il est très dangereux, et un fin piège du malin, sous prétexte d’un plus grand bien ; car jamais on n’honore plus Jésus-Christ que lorsqu’on honore plus la Très Sainte Vierge, puisqu’on ne l’honore qu’afin d’honorer plus parfaitement Jésus-Christ, puisqu’on ne va à elle que comme à la voie pour trouver le terme ou on va, qui est Jésus.

     La Sainte Eglise, avec le Saint-Esprit, bénit la Sainte Vierge la première, et Jésus-Christ le second : Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventis tui, Jésus. Non pas parce que la Sainte Vierge soit plus que Jésus-Christ ou égale à lui : ce serait une hérésie intolérable ; mais c’est que pour bénir plus parfaitement Jésus-Christ, il faut auparavant bénir Marie. Disons donc avec tous les vrais dévots de la Sainte Vierge, contre ces faux dévots scrupuleux : O Marie, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de votre ventre, Jésus.

3 – Les dévots extérieurs sont des personnes qui font consister toute la dévotion à la Très Sainte Vierge en des pratiques extérieures ; qui ne goûtent que l’extérieur de la dévotion à la Très Sainte Vierge, parce qu’ils n’ont point d’esprit intérieur ; qui diront force chapelet à la hâte, entendront plusieurs messes sans attention, iront aux processions sans dévotion, se mettront de toutes ses confréries sans amendement de leur vie, sans violence à leurs passions et sans imitation des vertus de cette Vierge très sainte. Ils n’aiment que le sensible de la dévotion, sans en goûter le solide ; s’ils n’ont pas de sensibilités dans leurs pratiques, ils croient qu’ils ne font plus rien, ils se détractent, ils quittent tout là, ou ils font tout à bâton rompu. Le monde est plein de ces sortes de dévots extérieurs, et il n’y a pas de gens plus critiques des personnes d’oraison qui s’appliquent à l’intérieur comme à l’essentiel, sans mépriser l’extérieur de modestie qui accompagne toujours la vraie dévotion.

 

4 – Les dévots présomptueux sont des pécheurs abandonnés à leurs passions, ou des amateurs du monde, qui, sous le beau nom de chrétien et de dévot à la Sainte Vierge, cachent ou l’orgueil, ou l’avarice, ou l’impureté, ou la colère, ou le jurement, ou la médisance, ou l’injustice, etc. ; qui dorment en paix dans leurs mauvaises habitudes, sans se faire beaucoup de violence pour se corriger, sous prétexte qu’ils sont dévots à la Vierge ; qui se promettent que Dieu leur pardonnera, qu’ils ne mourront pas sans confession, et qu’ils ne seront pas damnés, parce qu’ils disent leur chapelet, parce qu’ils jeûnent le samedi, parce qu’ils sont de la confrérie du Saint Rosaire ou Scapulaire, ou de ses congrégations, parce qu’ils portent le petit habit ou la petite chaîne de la Sainte Vierge.

     Quand on leur dit que leur dévotion n’est qu’une illusion du diable et qu’une présomption pernicieuse capable de les perdre, ils ne le veulent pas croire ; ils disent que Dieu est bon et miséricordieux ; qu’il ne nous a pas faits pour nous damner ; qu’il n’y a homme qui ne pèche ; qu’ils ne mourront pas sans confession ; qu’un bon peccavi à la mort suffit ; de plus qu’ls sont dévots à la Sainte Vierge ; qu’ils portent le Scapulaire ; qu’ils disent tous les jours sans reproche et sans vanité sept Pater et sept Ave en son honneur ; qu’ils disent même quelquefois le chapelet et l’Office de la Sainte Vierge ; qu’ils jeûnent, etc. Pour confirmer ce qu’ils disent et s’aveugler davantage, ils apportent quelques histoires qu’ils ont entendues ou lues en des livres, vraies ou fausses, n’importe pas, qui font foi que des personnes mortes en péché mortel, sans confession, parce qu’elles avaient, pendant leur vie, dit pendant leur vie quelques prières ou fait quelques pratiques de dévotion à la Sainte Vierge, ou ont été ressuscitées pour se confesser, ou leur âme à demeuré miraculeusement dans leurs corps jusqu’à la confession, ou par la miséricorde de la Sainte Vierge, ont obtenu de Dieu, à leur mort, la contrition et le pardon de leurs péchés, et par là ont été sauvées, et ainsi qu’ils espèrent la même chose.

     Rien n’est si damnable, dans le christianisme, que cette présomption diabolique ; car peut-on dire avec vérité qu’on aime et qu’on honore la Sainte Vierge, lorsque, par ses péchés, on pique, on perce, on crucifie et on outrage impitoyablement Jésus-Christ son Fils ? Si Marie se faisait une loi de sauver par sa miséricorde ces sortes de gens, elle autoriserait le crime, elle aiderait à crucifier et outrager son Fils ; qui l’oserait jamais penser ?

     Je dis qu’abuser ainsi de la dévotion à la Très Sainte Vierge, qui, après la dévotion à Notre-Seigneur au Très-Saint-Sacrement, est la plus sainte et la plus solide, c’est commettre un horrible sacrilège, qui, après le sacrilège de l’indigne communion, est le plus grand et le moins pardonnable.

     J’avoue que, pour être vraiment dévot à la Sainte Vierge, il n’est pas absolument nécessaire d’être si saint qu’on évite tout péché, quoiqu’il le fût à souhaiter ; mais il faut du moins (qu’on remarque bien ce que je vais dire) :

     Premièrement être dans une sincère résolution d’éviter au moins tout péché mortel, qui outrage la Mère aussi bien que le Fils ;

     Secondement se faire violence pour éviter le péché.

     Troisièmement, se mettre des confrérie, réciter le chapelet, le saint rosaire ou autres prières, jeûner le samedi, etc.

     Cela est merveilleusement utile à la conversion d’un pécheur, même endurci ; et si mon lecteur est tel, et quand il aurait un pied dans l’abîme, je le lui conseille, mais à condition qu’il ne pratiquera ces bonnes oeuvres que dans l’intention d’obtenir de Dieu, par l’intercession de la Sainte Vierge, la grâce de la contrition et du pardon de ses péchés, et de vaincre ses mauvaises habitudes, et non pas pour demeurer paisiblement dans l’état du péché, contre les remords de sa conscience, l’exemple de Jésus-Christ et des saints, et les maximes du saint Evangile.

 

(Ange Gabriel et Marie)

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samedi 31 décembre 2022

Avis et Maximes - 16 : La paix par l'amour de Dieu


AVIS ET MAXISMES – 16


LA PAIX PAR L’AMOUR DE DIEU

 

O très doux amour de Dieu, 

que vous êtes mal connu !

Celui qui trouvera vos voies, trouvera la paix.

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

  

COMMENTAIRE PERSONNEL :

     Comment aimer Dieu sincèrement sans lui obéir ? C’est pour cela que Notre-Seigneur envoya ses apôtres en leur disant : « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. » (St Matthieu XXVIII, 19-20). Après eux, l’Eglise est fondée pour continuer cette mission et dispenser les sacrements qui permettent d’atteindre le bien commun universel, c’est-à-dire le salut.

     Quant à la paix véritable elle nous est donnée « par la subordination progressive de nos sentiments et de tous nos vouloirs à l’amour de Dieu, qui sera l’objet de notre béatitude. » (Père Garrigou-Lagrange, 0.P, in Les trois âges de la vie intérieure, Tome 1, p.58)

René Pellegrini

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vendredi 30 décembre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 8 : Le départ du pays natal - 2



 INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 8

LE DEPART DU PAYS NATAL – 2


(Genèse, XI, 27 – XII, 5)


     Tel était cadre privilégié dans lequel s’écoula la première partie de la vie d’Abraham. Toutefois, de cette période initiale de son existence, nous ne savons rien : sinon, qu’il épousa une de ses parentes, laquelle avait le nom de Saraï, et qu’elle ne lui donna point d’enfant. Il nous apprendra lui-même, par la suite, que cette Saraï était « sa sœur » ou plus exactement sa demi-sœur, née du même père que lui, mais d’une autre mère (4). La chose n’a rien d’étonnant : le faible développement de la race humaine à cette époque reculée rendait inévitables les mariages entre consanguins (5). Néanmoins, il n’est pas certain que Saraï fut réellement la demi-sœur d’Abraham, et fille comme lui de Tharé. D’après la tradition juive, telle que la rapporte l’historien Josèphe (6), et d’après saint Jérôme (7), elle aurait eu pour père Aran, frère d’Abraham : elle serait, par conséquent, la nièce de son époux et la petite-fille de Tharé. Celui-ci, en effet, avait eu trois fils : Abraham, Nachor et Aran. Aran eut lui-même un héritier, Lot, qui jouera un rôle important dans la suite de cette histoire ; et deux filles qu’il nomma Melcha et Jescha. Melcha épousa son oncle Nachor. Quant à Jescha, il faudrait, d’après les auteurs cités plus haut, l’identifier avec Saraï : les deux sœurs auraient donc épousé leurs deux oncles. Et les mots de « sœur » et de « fille » dont se servira plus loin le Patriarche à propos de sa femme, seraient à prendre au sens large, de « proche parente » et de « descendante ».

     Quoiqu’il en soit de ce point obscur, l’Ecriture ne nous dit rien de la vie d’Abraham à Ur, ni de celle de ses ancêtres. La première fois qu’elle met en scène cette famille illustre entres toutes, c’est pour nous apprendre son départ vers d’autres cieux, vers la terre de Chanaan.

     Pourquoi cette émigration ? Quelle fut la raison qui détermina notre héros à quitter une région prospère, une ville brillante où, sans doute, il comptait parmi les personnages du plus haut rang, et à embrasser pour le restant de ces jours une existence errante et vagabonde ? L’Ecriture et l’histoire sont muettes sur ce point, et nous sommes réduits à des conjonctures. Mais le sentiment des anciens est trop unanime pour qu’on puisse le passer sous silence : le motif qui obligea Abraham à partir fut la persécution religieuse.

     D’après saint Epiphane, le polythéisme se déchaînait alors partout avec une virulence effrayante (8). Et saint Jérôme dit de même que « le monde tout entier gisait sans vie, tué par le glaive de l’idolâtrie…Seul Abraham avait gardé la chaleur de la foi (9)… » Au milieu de cette débâcle générale, il se posa en champion du monothéisme.

     Son père lui-même, Tharé, avait donné dans le culte des faux dieux. L’Ecriture nous l’apprend d’une manière formelle au livre de Josué (10). Saint Epiphane le tient pour plus coupable encore : « Il fut le premier, dit-il, qui imagina de fabriquer des idoles en argile (11) », peut-être ces théraphim que nous retrouverons, vénérés encore de Laban son petit-fils.

     A défaut de documents historiques sur la manière dont les choses se passèrent, il n’est pas défendu de demander quelque lumière aux traditions rabbiniques. Sous l’enchevêtrement de leurs extravagances habituelles, il existe un fonds commun qui peut se résumer ainsi : Abraham, disent-ils, avait le cœur droit, et il se rendait compte de la vanité des idoles qu’adoraient ses contemporains : ces idoles qui avaient une bouche, et qui ne parlaient pas ; des yeux, et qui ne voyaient point ; des oreilles, et qui n’entendaient point ; des pieds, et qui étaient bien incapables de se mouvoir. Il cherchait la divinité dans les astres, dans le soleil, dans la lune, dans les rois de la terre : il demandait à son père, à sa mère, qui était le Seigneur du monde, et leurs réponses ne le satisfaisaient point. Tharé avait dans sa maison un oratoire où trônaient douze grandes statues d’idoles, en l’honneur des douze mois de l’année, sans parler d’une quantité de petites. Chaque jour, il se prosternait devant elles pour les adorer. Il affirmait à son fils que c’étaient là les dieux qui avaient fait et qui conservaient tout ce que l’on voyait sur la terre. Abraham les observait avec le plus grand soin, et leur impuissance lui apparaissait comme une évidence. Un jour enfin, n’y tenant plus, il s’empara d’une hache et se jeta sur elles. Comme bien on pense, elles n’opposèrent aucune résistance, et il les mit en pièces. Cependant, il épargna la plus grande, plaça la hache entre ses mains, et sortit de l’oratoire. Quand Tharé s’aperçut de ce massacre, il entra dans une grande colère, et ses soupçons se portèrent aussitôt sur Abram. « Pourquoi as-tu commis ce crime envers mes dieux ? » lui-dit-il quand il l’eut rejoint. « Pardon mon père, répondit l’autre, je n’ai rien fait de mal. J’ai offert un plat de chevreau à vos dieux, et tous s’empressèrent d’y goûter sans attendre que le plus grand fut servi. Alors, furieux, celui-ci s’arma d’une hache et les mit en pièces l’un après l’autre. Vous voyez bien que le fer est encore entre ses mains. » La colère de Tharé redoubla en entendant ce langage : « Qu’est-ce que tu me racontes là ? cria-t-il. C’est toi qui a mis la hache aux mains du plus grand. Comment ces dieux auraient-ils pu faire ce que tu dis ? Ils ne sont que du bois et de la pierre, et c’est moi qui les ai façonnés. – S’il en est ainsi, reprit Abram, pourquoi les adorez-vous ? Comment vous protègeront-ils, quand vous les invoquerez, eux qui sont incapables de se défendre eux-mêmes ? N’est-ce pas insensé d’adorer ainsi des matières brutes ? Croyez-moi, mon père, renoncez à cette impiété, adorez le Dieu qui a créé le ciel et la terre. » Sur ces mots, il brisa la dernière statue et s’enfuit.

(A suivre…si Dieu veut)

Dom Léon de Monléon

(4) Genèse XX,13.

(5) D’après saint Méthode, l’usage des mariages entre parents très proches resta en vigueur jusqu’à la circoncision d’Abraham, où il fut aboli, à cause des inconvénients qu’il présentait. Convivium decem. Virginum, c.3. Pat.gr., I. XVIII

(6) Flavius Josephe I.I. ch.VI et IX.

(7) Hier., c.956

(8) Panarion, I.I.I.I, 5-8. Pat. Gr., t. XLI, col. 182 et 199.

(9) Commentaire in Isaie, I. XVIII, ch. LXV,8. Pat. Lat., c. 661

(10) Josué XXIV, 2.

(11) Loc. cit.

ABONNE(E)S et LECTEURS de ma Page, malgré que s’annoncent des jours toujours plus difficiles pour ceux qui veulent rester fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ permettez-moi, quand même, de vous présenter mes MEILLEURS VŒUX pour la prochaine année, et de vous rappelez, pour votre bien, cette exhortation de Saint Paul :

« (…) frères bien-aimés, soyez fermes et inébranlables, travaillant toujours de plus en plus à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. » (I Corinthiens XV,58)

René Pellegrini

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