mercredi 23 novembre 2022

Le Magistère Ordinaire du Pape est-il infaillible ? - 3 : Preuves


 Concile de Trente (1545-1563)

LE MAGISTERE ORDINAIRE DU PAPE EST-IL INFAILLIBLE ? – 3

 

PREUVES :

     Après les constats évoqués dans les deux précédentes publications, venons-en aux déclarations montrant que le Magistère ordinaire du Pape est aussi infaillible :

     Concile Vatican I :

« On doit croire d’une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l’Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel. » (Constitution Dogmatique Dei Filius, 24 avril 1870)

     Léon XIII, en parlant du Magistère ordinaire :

« Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai ; car si cela pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu Lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes. (Encyclique Satis Cognitum 29 juin 1896)

     Dans la même Encyclique :

« Les Pères du Concile du Vatican n’ont donc rien édicté de nouveau, mais ils n’ont fait que se conformer à l’institution divine, à l’antique et constante doctrine de l’Eglise et à la nature même de la foi, quand ils ont formulé ce décret : « On doit croire, de foi divine et catholique, toutes les vérités qui sont contenues dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition et que l’Eglise, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel, propose comme divinement révélée » (Satis Cognitum , session III, cap. 3)

     S’il est vrai que le Concile Vatican I (interrompu par les troupes italiennes) n’a rien défini sur la question de l’Infaillibilité du Magistère Ordinaire du Pape, cela n’a pas empêché le porte-parole de la Députation de la foi, Mgr D’Avenzo, d’y apporter l’éclaircissement suivant :

« Il y a dans l’Eglise un double mode d’infaillibilité, le premier s’exerce par le Magistère ordinaire de l’Eglise : Allez enseigner…l’Eglise enseigne toutes les vérités, soit déjà définies, soit enfin celles qui font l’objet d’une foi implicite. Ces vérités l’Eglise les enseigne quotidiennement, tant principalement par le Pape que par chacun des évêques en communion avec lui. Tous, le Pape et les évêques, dans cet enseignement ordinaire, sont infaillibles de l’infaillibilité même de l’Eglise. Ils diffèrent seulement en ceci : les évêques ne sont pas infaillibles par eux-mêmes, mais ont besoin de la communion avec le Pape, qui les confirme ; le Pape lui n’a besoin de rien d’autre que de l’assistance du Saint-Esprit qui lui a été promise. Ainsi, il enseigne et n’est pas enseigné, il confirme et n’est pas confirmé. »

     Ainsi, il s’agit bien de l’infaillibilité du Magistère ordinaire, celui dispensé chaque jour dans l’Eglise. Magistère qui reconnaît deux sujets distincts : le Pape seul, et les évêques en communion avec lui.

     Il y a erreur à croire et à enseigner la faillibilité du Magistère ordinaire et par voie de conséquence de la chaire de Pierre selon sa manière d’exprimer la doctrine et la foi de l’Eglise. Que celles-ci pourraient être parfois vraies et parfois erronées. Cette manière de voir heurte le principe fondamental de non-contradiction sous l’angle logique et métaphysique.

     Sous l’angle logique :Il est impossible d’affirmer et de nier à la fois une même chose et sous le même rapport.

     Sous l’angle métaphysique : une même chose ne peut à la fois et sous le même rapport, être et ne pas être.

     Le rôle du Pape étant de confirmer ses frères dans la foi. Comment le pourrait-il s’il est sujet à l’erreur dans son enseignement ? Si tel est le cas, ce n’est donc pas le Pape qui parle mais un imposteur ; ce n’est pas la chaire de vérité qui s’exprime, c’est alors celle de l’erreur, celle de l’ennemi du genre humain. Et cette observation du Père Marie-Antoine le « Saint de Toulouse » :

« Si l’évêque de Rome n’était pas infaillible et pouvait se tromper, tous les autres évêques, étant obligés par Jésus-Christ de s’accorder avec lui et d’être conduits par lui, se tromperaient avec lui et seraient même obligés par Jésus-Christ de se tromper avec lui. Qui ne voit l’absurdité et la folie de cette hypothèse ? (…) »

     Enfin, et cela devrait balayer les derniers doutes, s’ils en existent encore, la mise au point par le Pape Pie XII déclarant :

« Et l'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " (3), et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens. » (Encyclique Humani Generis, 12 août 1950)

     Il s’agit donc bien de vérités à croire, appartenant à la doctrine catholique, et pas d’opinions privées de la part des Papes.

     Ainsi, l’enseignement des Papes par Encycliques « EXIGE L’ASSENTIMENT »

Pourquoi ? pour deux raisons :

1 - Parce ce que si nous pensons que l’enseignement ex cathedra exige de notre part  « l’écoute et l’assentiment »pour ne pas être un hérétique, pour le Magistère Ordinaire VAUT AUSSI « Qui vous écoute, M’écoute »

2 – Parce que «  le plus souvent ce qui est proposé  et IMPOSE dans les ENCYCLIQUES appartient depuis longtemps à la doctrine catholique. »

     Il est donc inconvenant et injustifiable de dédaigner, de galvauder ou de repousser l’enseignement du Magistère ordinaire du Pape, car ce genre d’enseignement implique « L’ECOUTE de Jésus-Christ » et « EXIGE l’assentiment » ces deux motifs suffiraient déjà à entraîner l’obéissance et le respect d’un(e) Catholique, mais le Pape y ajoute encore « et le plus souvent ce qui est proposé  et IMPOSE dans les ENCYCLIQUES appartient depuis longtemps à la doctrine catholique. »

     Ainsi, ce qui est enseigné peut, parfois, ne pas appartenir obligatoirement à la doctrine catholique, mais ce qui « EXIGE l’assentiment » c’est le fait que l’enseignement dans les Encycliques appartient au Magistère Ordinaire auquel s’applique aussi la parole de Jésus-Christ : « Qui vous écoute, m'écoute »

     Il appartient donc aux Catholiques d’examiner si les divers enseignements issus du Concile Vatican II tiennent compte de « L’exigence d’assentiment » pour l’enseignement infaillible du Magistère Ordinaire ou s’en éloignent, et par le fait même s’éloignent de « QUI VOUS ECOUTE, M’ECOUTE » sinon, il faut en tirer les conséquences car, si on « n’écoute pas Notre-Seigneur » s’exprimant aussi par le Magistère ordinaire, on écoute donc son ennemi et on ne peut, sauf à tromper son monde, se prétendre raisonnablement son Vicaire.

     L’infaillibilité ordinaire n’est pas un dogme, aujourd’hui, mais comme le dit le Pape Pie XII, une vérité (et non une erreur ou simple opinion) qui exige de soi l’assentiment des Catholiques. L’erreur d’appréciation pour cet enseignement est peut-être matière grave, mais la gravité de la matière ne suffit pas pour qu’il y ait péché, il faut qu’il y ait pleine connaissance. En tout état de cause la non croyance à l’infaillibilité ordinaire ne rend pas hérétique puisque le dogme de l’infaillibilité ordinaire n’a pas été proclamée.

     C’est une vérité de foi catholique non définie, mais constamment enseignée et reconnue (comme révélée) dans l’Eglise universelle. Elle est du deuxième échelon de la liste des vérités à croire.

     Si les Catholiques clercs et laïcs, en fils obéissants et dociles, avaient tenu compte des avertissements et condamnations portés par les Encycliques du Magistère ordinaire infaillible du Pape tels que, par exemple, le libéralisme, le socialisme, le communisme et les erreurs modernes, ils ne se seraient pas précipités, en déifiant leur propre raison comme les Protestants, pour soutenir des doctrines telles que la démocratie, les droits de l’homme, la laïcité révolutionnaire, la souveraineté populaire - qui sont des doctrines antichrétiennes - proposées par les systèmes politiques précités et soutenus, encore de nos jours, par des membres du laïcat et du clergé traditionalistes ou conciliaires, avec les conséquences qu’ils déplorent aujourd’hui.

 

René Pellegrini

(3) Saint Luc X, 16.

- Quant à ceux de l’Eglise conciliaire ou de la Fraternité saint Pie X qui essaient de justifier leur credo en la faillibilité du magistère ordinaire du Pape, en évoquant les Papes Libère (IVe siècle) et Honorius Ier (VIIe siècle) qu’ils revoient posément leur histoire de l’Eglise. Aucun Pape, depuis leur époque, n’a jamais accrédité leur sophisme : Le Concile Vatican I, Léon XIII et Pie XII confirment par leurs déclarations que les Papes n’ont jamais erré dans leurs enseignements.

« Nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au Pontife Romain » (Boniface VIII, Bulle Unam sanctam, 1302)

« Il est nécessaire de s’en tenir avec une adhésion inébranlable a tout ce que les Pontifes Romains ont enseigné ou enseigneront. » (Léon XIII, Encyclique immortale Dei, 1885)

« Tu est Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise : Ces paroles ont été justifiées par l’événement, car la religion catholique a toujours été conservée sans tache dans le Siège Apostolique. » (Pape Saint Hormisdas, Libellus Fidei, 517)

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mardi 22 novembre 2022

Echelle sainte - 4 : Le renoncement - 4


 Moine dominicain

ECHELLE SAINTE – 4

 

     Pour ceux qui veulent entreprendre le voyage qui permettra d’inscrire leurs noms dans le livre de vie ou le livre du ciel, les trente degrés de l’échelle spirituelle de Saint Climaque nous montrent le chemin. Saint Climaque est un moine syrien connu sous le nom de Jean le Sinaïtique. Il mourut vers 650-680.

PREMIER DEGRE : LE RENONCEMENT

DEGRE 1-10

     Le moine, c’est la condition et l’état des incorporels dans un corps matériel et souillé.

DEGRE 1-11

     Le moine, c’est celui qui s’attache uniquement aux ordres et aux paroles de Dieu, en tout temps, en tout lieu et en toutes choses.

DEGRE 1-12

     Le moine, c’est une violence continuelle faire à la nature et une vigilance incessante sur les sens.

DEGRE 1-13

     Le moine, c’est un corps chaste, une bouche pure et un esprit illuminé

DEGRE 1-14

     Le moine, c’est une âme remplie de douleur qui, aussi bien dans le sommeil que dans les veilles, s’entretient sans cesse du souvenir de la mort.

DEGRE 1-15

     La retraite du monde, c'est une haine volontaire en un reniement de la nature, en vue de parvenir à ce qui est au-dessus de la nature.

DEGRE 1-16

     Tous ceux qui ont abandonné volontairement les biens de cette vie l’on assurément fait soit en vue du Royaume à venir, soit à cause de la multitude de leurs péchés, soit par amour pour Dieu : s’ils n’ont été déterminés par aucun de ces motifs, leur retraite du monde a été déraisonnable. Mais, quoi qu’il en soit, l’excellent Arbitre de nos combats ne tient compte que de l’issue de notre course.

 

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dimanche 20 novembre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 5 : Histoire des Patriarches - 4


INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 5

 

HISTOIRE DES PATRIARCHES – 4

 

     Leur vie a été écrite en traits indélébiles par le Saint-Esprit lui-même, qui est le véritable auteur des livres saints. A cause de cela, elle mérite d’être étudiée d’une façon particulièrement attentive. Nous avons à la considérer d’abord dans sa valeur historique, puis dans son sens mystique.

     Au point de vue historique, nous devons tenir pour assurer que les récits qui nous sont faits par la Sainte Ecriture sont d’une véracité, d’une authenticité irrécusables. Les Patriarches ne sont pas des êtres fictifs, des mythes, des personnages lunaires ou des héros éponymes, comme le soutiennent certains historiens : ce sont des êtres qui ont vécu en chair et en os, qui ont marché sur deux pieds, respirant le même air, foulant la même terre que nous. Abraham, Isaac, Jacob, Joseph ont réellement existé dans le temps, et leur vie s’insère dans le cadre de l’histoire universelle.

     Néanmoins, à cause même du but particulier qu’elle poursuit, l’Ecriture ne nous rapporte sur eux que certains traits, ceux qui ont une valeur d’exemples, et qu’elle propose à notre imitation ; ceux qui ont un sens figuratif et qui préparent les voies du Messie. Elle laisse au contraire volontairement dans l’ombre ce qui est purement historique. De là des failles dans la suite du récit, des contradictions apparentes parfois, des obscurités souvent…Pour retrouver l’enchaînement des faits, il n’est pas défendu de recourir, quoique avec beaucoup de prudence, à d’autres sources, que l’on peut ranger sous deux chefs : les traditions juives et les résultats des fouilles exécutées en pays biblique.

     Les traditions juives sont consignées d’une part chez les historiens de cette nation, Flavius Josèphe et Philon ; d’autre part, dans une multitude d’écrits apocryphes composés par les rabbins au cours des âges. Il serait impossible d’en donner d’en donner la nomenclature complète ici (17). Les plus connus sont le Livre d’Adam, le Livre du combat d’Adam, le Livre d’Enoch, le Testament des XII Patriarches, etc. La critique moderne à coutume de les écarter en bloc, déclarant à priori « qu’il n’y a rien à retirer de telles inventions ». Ce procédé rappelle celui de certain mandarin chinois qui, chargé d’établir, pendant la guerre de 14, un service de censure sur les journaux étrangers introduits dans sa province, se contenta de faire bâtir un four à briques où on les brûlait tous. Sans doute, il faut le reconnaître, ces traditions, considérées dans leur ensemble, ne sont en général qu’un tissu d’absurdités, d’invraisemblances et de contes à dormir debout. En les parcourant, le lecteur est vite excédé de se sentir toujours entraîné dans l’extravagance, la démesure et un merveilleux qui sonne faux. Cependant ce serait une erreur de croire que tout y est à dédaigner : sous les péripéties grotesques et ridicules de ces histoires se cache un fond de vérité ; il y a des paillettes d’or dans ce sable aride. « Tout approuver et tout rejeter, n’est pas bon », disait déjà Aristote. Une critique qui condamne tout d’emblée, sans discernement, renie son propre nom, car krinen veut dire précisément : séparere, distinguer, juger, choisir. Son rôle consiste ici à filtrer ce dépôt venu des Juifs, à retenir ce qui a des chances d’être vrai, à rejeter tout le reste. Ainsi ont fait les Pères de l’Eglise, ainsi ont fait saint Jérôme, saint Ephrem, et bien d’autres après eux, qui ont su discerner dans le bric-à-brac des écrits rabbiniques, des détails, des précisions, des anecdotes qui viennent compléter le texte sacré, l’éclairer, l’étoffer, le relever d’une saveur nouvelle.

     Tout n’est pas faux dans les traditions populaires ; et les légendes elles-mêmes sont plus précieuses souvent qu’une inscription, pour connaître un personnage. Si nous parcourons, par exemple, toutes celles qui concernent les débuts de la vie d’Abraham et sa conversion, reconnaissons loyalement qu’elles sont remplies d’invraisemblances et d’incohérences. Néanmoins la physionomie du Patriarche s’y dessine avec certains caractères très nets. Il nous y apparaît toujours comme obsédé par la pensée de Dieu, par le désir de savoir quel est le Maître du monde. Toutes ses réflexions, toutes ses démarches gravitent autour de ce problème central. Ensuite il y témoigne d’une nature ardente et généreuse, qui n’hésite pas à affirmer devant n’importe qui, sa foi dans le Dieu unique. Ce dessin-là, encore qu’il soit tracé dans la légende, nous pensons qu’il est très proche de la vérité, et qu’il ressemble beaucoup plus au vrai visage de notre Patriarche que le Bédouin grossier, ou l’aventurier spéculant sur la beauté de sa femme, ou le personnage préfabriqué avec quelques matériaux extraits du Code d’Hammourabi, que l’on nous offre aujourd’hui comme portraits authentiques.

     Au surplus, quand il s’agit d’époques aussi lointaines, le devoir de l’historien est, non pas d’écarter de son récit tout ce qui n’est pas vérité évidente, mais bien plutôt de donner comme certain ce qui est certain, comme probable ce qui est probable, comme possible ce qui est possible. C’était ce que faisait déjà saint Jérôme, quand il écrivait à Evangélius : « Mon rôle est de citer les témoins : c’est à toi de juger de la foi qu’ils méritent (18) ». C’est aussi la règle que nous avons suivie dans la présente étude.

     Quant aux fouilles en pays bibliques, malgré l’activité avec laquelle elles ont été  poussées depuis un siècle, elles n’ont jamais mis à jour un document quelconque concernant directement les Patriarches. On n’a pu déchiffrer encore le nom d’Abraham sur aucune inscription, ni à El-Amarna, ni à Ur, ni nulle part. On n’a retrouvé aucun titre, aucune prière, aucune tablette signée de lui. En revanche, de tous les renseignements qu’elles ont apportés sur l’époque où ils ont vécu, une impression se dégage dominante et puissante, celle que Sir Charles Marston a donné pour titre au petit livre plein d’intérêt écrit par lui sur ce sujet : « La Bible a dit vrai ».

(A suivre…si Dieu veut)

Dom de Monléon

 

René Pellegrini

(17) On trouvera cette nomenclature dans le Dictionnaire des Apocryphes de Migne, ouvrage édité à Paris en 1856, Volume I, Tome I, p. XXXIX.

(18) Epis. I. XXIII ; Patrologie latine. T. XXII. Col. 681. 

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samedi 19 novembre 2022

Prière à Marie pour la Sainte Eglise


PRIERE A MARIE POUR LA SAINTE EGLISE

 

     O Reine du Ciel, Marie, votre immense amour pour Dieu vous fait aimer immensément son Eglise.

     Ah ! nous nous en supplions, secourez-là au milieu des maux où elle se trouve actuellement plongée, combattue comme elle l’est par ses propres enfants.

     Vos prières, étant celles d’une mère, obtiennent tout de Dieu qui vous aime si tendrement.

     Priez donc, priez pour l’Eglise : demandez des lumières pout tant d’incrédules qui la persécutent, et obtenez aux âmes fidèles la force nécessaire pour ne pas se prendre aux pièges des impies qui les entraîneraient avec eux dans une ruine éternelle.

(Saint Alphonse de Liguori)

 

René Pellegrini

vendredi 18 novembre 2022

Le burkini, c'est grave ?


LE BURKINI, C’EST GRAVE ?

 

« (…) Ils reconnurent qu’ils étaient nus, et ils entrelacèrent des feuilles de figuier, et s’en firent des ceintures (…)  Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam et à sa femme des habits de peaux, dont il les revêtit. » (Genèse III, 7,21)

 

    Des français s’émeuvent, d’autres gonflent leurs pectoraux, des maires font de la résistance, des associations montent au créneau. En rédigeant cet article je ne deviens pas un apologiste de la théologie musulmane. Cela va sans dire, mais ça ira mieux en le disant. Cette polémique sur le burkini illustre bien à quel niveau se situe les valeurs de certaines personnes cherchant des voix pour les élections, et les cris des godillots de tous bords qui leur emboîtent le pas. Sans vouloir éluder le grave problème que posent les incessantes revendications islamiques dans une société de culture chrétienne, essayons de voir la question en plaçant le burkini sur le plan moral, à la plage, et sous ce seul aspect tenter, si possible, de remettre les choses à leur juste place. La pudeur semble avoir déserté l’esprit de certains chrétiens car la décence publique à la plage, par amalgame, est désormais qualifier d’islamisation ou de tentative. Ainsi, si je les comprends bien, montrer ses fesses et le plus possible ses seins seraient, à contrario, chrétien ou normal ? Si tel est le cas, quelle culbute ! Que sont-ils réellement, laïcistes ou chrétiens ? Il faut choisir car sur le plan moral ces deux mots s’excluent. Les valeurs morales qu’ils enseignent sont opposées, à moins de faire un super grand écart mortel pour la foi, pour les souples comme pour les raides.

 

     Il faut éviter le communautarisme nous disent aujourd’hui certains politiciens qui n’appliquèrent pas les mesures qu’ils préconisaient étant dans l’opposition, une fois revenus au pouvoir. Ce n’est pas une surprise car nous savons que les politiques changent d’avis en fonction des circonstances, et surtout selon les désirs de ceux qui les mettent sur le devant de la scène. Il y a ce qu’il faut dire avant les élections (ce que les gens veulent entendre) et l’élection passée, ce qu’il faut faire en fonction d’un agenda déjà prévu et à appliquer pour atteindre un certain but que nous n’ignorons pas pour la France et pour l’Europe : le métissage à outrance et la guerre civile. Que voulez-vous, les candidats ne vont pas passer l’oral au Grand Orient de France, ni faire un petit voyage en Israël sans raison. Oui, je sais ! Théorie du complot ! Dormez bien, braves gens, les énarques et les judéo-maçons marchands de sable veillent sur vous ! Euphémisme pour on vous surveille et on fait ce qu’on nous dit. Les électeurs indéboulonnables et viscéralement confiants sont rassurés.

 

     D’un côté on focalise les regards sur un détail (pas de procès, SVP) : le burkini, et les média le monte en épingle, le font mousser, sans doute pour calmer. D’un autre côté on ne cesse de construire des mosquées : officiellement déjà plusieurs centaines (1). Pour le dire comme Jésus dans un autre contexte « vous filtrez le moucheron et vous avalez le chameau » (St Matthieu XXIII, 24) Il y a là comme une incohérence et une disproportion majeures, dans les faits, qu’on essaie de dissimuler et de justifier derrière le canular d’un Islam de France, ce qui signifie un islam laïcisé (2) qui ne serait plus vraiment l’islam mais avec un Coran, certaines sourates et des hadiths difficiles à laïciser, à moins d’envoyer balader le prophète, ou lui faire dire ce qu’il n’a pas dit et, comme mécréant et falsificateur, encourir la décapitation (la guillotine française) s’il était encore en vie, ou par les fervents. Ce qui, toutefois, n’empêcherait pas le vrai Islam de conquête, de continuer d’exister et de proliférer à l’intérieur de cet Islam dit de France : le différentiel de natalité et la frénésie culturelle d’importation exotique jouant en ce sens. Ce problème ne sera pas réglé en jouant à l’homme rationnel aux gros bras et à la petite cervelle de moineau, surtout dans un système institutionnel vampirisé par la judéo-maçonnerie – et leurs courroies politiques de transmission de gauche et de droite – oublieux volontaires des faits présents et bien plus encore des faits historiques, mais dont nous n’ignorons plus leurs desseins de maître d’œuvre et de porteurs de valises pour favoriser ce métissage et cette migration forcenée en Europe.

 

     Le problème de l’Islam est bien réel, dans cette France qui appartient au Christ, non seulement depuis 496, mais aussi par la donation du Royaume de France que Sainte Jeanne D’arc fit  à son roi Charles VII, en 1459, réparant ainsi la félonie de Philippe le Bel envers Jésus-Christ, n’en déplaise aux laïcs radicalisés de tous bords. Ce problème, avec ou sans burkini, ne sera réglé de manière vraiment efficace et profitable qu’avec les moyens naturels prévus par la Providence divine pour le solutionner. L’islam est probablement, pour notre époque, l’instrument du châtiment de l’apostasie française pour ses innombrables iniquités et blasphèmes - comme les païens Babyloniens et Romains le furent pour Israël - sans exclure une possible alliance, de circonstance, avec la Russie dont la consécration au Cœur Immaculé de Marie n’a toujours pas été faite, par le Pape, selon les demandes précises de la Sainte Vierge.

 

     Après cette digression, revenons au burkini. Vous vous exhibez avec un soutien-gorge trop petit pour cacher les seins ou trop large, et un bikini de dimension plutôt petite, voire très petite : vous êtes indécente et impudique, quel que soit votre âge, mais  vous êtes le parfait reflet des valeurs laïques, ou plus exactement ce qu’elles sont en vérité : des pratiques immorales et impudiques. Vous vous insurgez contre une tenue qui, sans préjuger de l’après-plage et des arrières pensées ou manipulations, respecte au moins la bienséance publique et la simple pudeur au regard des enfants, des jeunes gens et des moins jeunes et là, vous soulevez la réprobation et l’indignation (?)

 

    Quant à l’inventeur du bikini, gérant d’une boutique « Les Folies bergères » et son mannequin pour l’exhiber, une danseuse nue, et pour en assurer la propagande, des ‘’étoiles’’ du cinéma jamais les dernières pour donner l’exemple du dévergondage. Tout ceci porte bien l’empreinte du sulfureux, et situe bien les effluves spirituelles non chrétiennes qui les ont inspirés (l’inventeur et le bikini).

 

     Belles références pour des jeunes filles et des femmes dites chrétiennes de promotionner le scandaleux commerce de l’immodestie et de l’impudeur. Vous devriez avoir honte de donner un tel spectacle ! Vos tenues indécentes sont une insulte au Bon Dieu, Lui qui couvrit nos premiers parents pour cacher leur nudité, car après leur péché de désobéissance qui brisa l’état de grâce originelle, leurs passions ne pouvaient que se déchaîner et, voulant cacher leur nudité, ils se firent « des ceintures de feuilles » mais c’était insuffisant aux yeux de Dieu, il leur fit « des habits de peaux » Ainsi, Dieu habille et enseigne la décence et la pudeur, le diable, par qui le péché est entré dans le monde, déshabille et stimule l’indécence et le dévergondage à souhait : la télé, le cinéma, les publicités sont là pour confirmer sous quelle emprise se trouve placée la société.

 

     Indignez-vous plutôt, avec raison, sur ce qui est vraiment condamnable (burka, polygamie, zones de non droit, etc.) dans la pratique de l’Islam, et pas sur ce qui est, malgré tout, un rappel à la décence publique tout en restant parfaitement identifiable. Est-ce ce rappel visuel qui perturberait le déballage impudique de chair de ces baigneuses au contact d’une tenue décente qui n’empêche nullement la baignade, sauf à vouloir bronzer ? (la belle affaire). Ce bronzage ne vous rendra pas meilleure aux yeux de Dieu, mais plus condamnable pour avoir prêché l’impudeur, la vulgarité et le scandale par votre exemple. Si, sous le rapport de l’indécence, des femmes musulmanes ne souhaitent pas vous imiter par conviction sincère et respect de leur féminité, c’est un honneur pour elles et une honte pour vous. Le degré d’élévation intellectuelle, de dignité et d’exemplarité d’une société se mesurerait-il, désormais, au nombre de décimètres carrés de chair dénudée ? Qui sait si, justement, Dieu ne se sert pas de ces musulmanes - malheureusement liées à une des nombreuses productions religieuses issues de la cabale - pour en ramener certaines à la raison et mener une vie plus conforme avec leur vocation chrétienne. Ne dit-on pas parfois que le diable porte pierre ? Par exemple, Dieu n’a-t-il pas utilisé Balaam, un idolâtre païen, pour bénir Israël, alors qu’il avait été sollicité par Balaq, le roi des Moabites, pour le maudire ? (Nombres XXIII-XXV)

 

     Les plages, le sable et la mer existant bien avant l’invention et la pratique du bikini, les femmes chrétiennes étaient-elles malheureuses de ne pas être quasi nues, pour se baigner et ne pas pouvoir faire ombrage aux écrevisses et au charbon de bois ? La femme chrétienne digne de ce nom, non sa caricature paganisée et corrompue moralement par la morsure diabolique de la laïcité, n’a jamais eu besoin de ce rappel pour prêcher par son exemple, ce qui, pour elle, était naturelle de par sa foi vivante : la pudeur et la modestie vestimentaires en public, sans vouloir copier les modes et les mœurs inspirées par le paganisme ambiant. Les adeptes du strict minimum et les émancipées de tout âge ne vont pas apprécier. Elles continueront à déballer leur viande, certaines même après la date de péremption.

 

     La laïcité révolutionnaire dont s’est affublée la République, et les infamies que permet son enseignement naturaliste confirme, un peu plus chaque jour, par la propagation de ses métastases dans la société, son niveau de déchéance morale et sa ruine prochaine. Cette laïcité n’a aucun avenir sérieux à offrir aux français sauf, un retour à l’esclavage après son abandon du christianisme, que celui-ci avait progressivement éliminé de la société humaine. Ce retour à l’esclavage, d’abord habilement camouflé sous le mantra « Liberté égalité fraternité » et son remplacement actuel par l’autre attrape-nigaud : le  « vivre ensemble ». Les concepteurs de cette trilogie infernale savaient très bien que ces mots n’avaient pas de sens dans la réalité sociale, sauf à conduire progressivement à l’anarchie. Par contre, ils étaient très utiles pour mettre en œuvre la phase préparatoire de dislocation des sociétés humaines et sur les ruines accumulées présenter, le moment venu, leur projet ‘’salvateur’’ de refondation mondialiste. A l’heure voulue par Dieu, cette laïcité qui donne la mort aux âmes sera renversée et remplacée par la doctrine de Sainte Jeanne d’Arc sur la royauté de Jésus-Christ sur la France. Notre-Seigneur, vrai Roi de France agissant par le roi son vassal. Le seul combat qui vaille, aujourd’hui, c’est : pour Dieu, Notre-Seigneur et pour le Roi très chrétien !    

 

     Je constate que le Conseil d’Etat a invalidé les arrêtés anti-burkini, jusqu’à quand ?

 

René Pellegrini

 

(1) Selon les récentes estimations 2022, il y aurait 3000 mosquées en France, mais le nombre évolue d’année en année.

 

(2) Comme, par exemple, un catholicisme laïcisé dont chacun sait qu’il n’est plus trop catholique, voire méconnaissable par rapport à celui qui, par la fermeté de sa doctrine et par ses rois, fit la grandeur de la France dans le monde. S’il ne fallait qu’un seul exemple, parmi beaucoup d’autres, du résultat obtenu par un catholicisme laïcisé : le sujet qui nous occupe.

 

(3) La cabale primitive issue de la tradition de Caïn avant le déluge, se perpétua par l’idolâtrie des fils de Cham après le déluge, donnant naissance au sabéisme et au culte de la nature (écologie aujourd’hui). La doctrine des chamites fut appelée plus tard cabale (Kabbale). La Chaldée est devenue le berceau primitif de la cabale dont les Juifs, déportés à Babylone, se sont partiellement appropriée. Les objets principaux du culte cabaliste ou démoniaque sont le serpent et le phallus (sexe). Ils sont les signes de ralliement de tous les Initiés supérieurs du Temple, de la Rose-Croix et de la Haute maçonnerie. Les Juifs en sont les grands maîtres. L’Islam est une des secrétions de la cabale, le sexe y est très important ici-bas, comme dans leur paradis. Le déferlement médiatique et cinématographique d’érotisme, de sexualité, de débauche, de pornographie, de serpents, de visages hideux d’aliens, de monstres et de démons ne font que souligner leur ancrage dans un fond culturel lointain et démoniaque, non moins que l’obscurantisme de leurs maîtres d’œuvres et propagateurs d’aujourd’hui, et des sociétés se voulant rationnelles et évoluées qui s’en abreuvent. Pauvres bougres !  

  

Mis sur un autre blogue le 30 août 2016

jeudi 17 novembre 2022

Les deux civilisations - 4 - 2 : L'Incarnation du Verbe de Dieu


LES DEUX CIVILISATIONS – 4 - 2

 

L’INCARNATION DU VERBE DE DIEU

 

     Le Verbe de Dieu s’incarna et vint passer trente-trois années parmi nous, pour nous tirer de la voie de perdition et nous ouvrir la route d’une félicité non trompeuse.

     Sa parole comme ses actes renversaient toutes les idées reçues jusque-là. Il disait : Bienheureux les pauvres ! Bienheureux les doux, les pacifiques, les miséricordieux ! Bienheureux les purs ! Jusqu’à Lui, en avait dit : Bienheureux les riches ! Bienheureux ceux qui dominent ! Bienheureux ceux qui sont en mesure de ne rien refuser à leurs passions ! Il était né dans une étable, il s’était le serviteur de tous, il avait souffert mort et passion, afin que l’on ne prît point ses paroles pour des déclamations, mais pour des leçons, leçons les plus persuasives que l’on puisse concevoir, données qu’elles étaient par un Dieu et un Dieu s’anéantissant par amour pour nous.

     Il voulut les perpétuer, les rendre toujours parlantes et agissantes, aux yeux et aux oreilles de toutes les générations qui devaient venir. Pour cela, il fonda la sainte Eglise. Etablie au centre de l’humanité, elle n’a cessé, par les enseignements de ses docteurs et les exemples de ses saints, de dire à tous ceux qu’elle vit passer sous ses yeux : « Vous recherchez, ô mortels, la félicité, et vous recherchez une bonne chose ; prenez garde seulement que vous la recherchez où elle n’est pas. Vous la cherchez sur la terre, et ce n'est pas là qu’elle est établie, ni que l’on trouve ces jours heureux dont nous a parlé le divin psalmiste : Diligit dies videre bonos…(1) Ce sont ici les jours de misère, les jours de sueur et de travaux, les jours de gémissements et de pénitence auxquels nous pouvons appliquer les paroles du prophète Isaïe : « Mon peuple, ceux qui te disent heureux, t’abusent et renversent toute ta conduite.» (2) Et encore : « ceux qui font croire au peuple qu’il est heureux sont des trompeurs. » Donc, où se trouve la félicité et la véritable vie, sinon dans la terre des vivants ? Qui sont les hommes heureux, sinon ceux qui sont avec Dieu ? Ceux-là voient de beaux jours, parce que Dieu est la lumière qui les éclaire. Ceux-là vivent dans l’abondance, parce que Dieu est le trésor qui les enrichit. Ceux-là enfin sont heureux, parce que Dieu est le bien qui les contente et que lui seul est tout à tous. » (3)

(1) Qui aime à voir des jours heureux (Psaumes XXXIII,13 ; 34,13 Bible protestante). Citation sans référence biblique, c’est moi qui la mets

(2) Isaïe III,12). Citation sans référence biblique, c’est moi qui la mets.

(3) Œuvres oratoires de Bossuet. Sermon pour la Toussaint. V.325.

 

(A suivre…si Dieu veut)

 Mgr Henri Delassus



mercredi 16 novembre 2022

Un petit instant pour considérer sa propre vie


 Le retour du fils prodigue

UN PETIT INSTANT POUR CONSIDERER SA PROPRE VIE

      Amis lecteurs, que les articles et les textes mis sur ce site soient pour toi :

 

     Si tu es baptisé(e) une incitation à te rappeler les vœux de ton baptême par lequel tu es devenu(e) chrétien(ne) et disciple de Jésus-Christ pour l’aimer, l’honorer et le servir et, par ce moyen, sauver ton âme. Prends bien le temps d’examiner si ta vie témoigne de ces vœux car n’oublie jamais que c’est en tant que chrétien(ne), caractère qu’a imprimé en toi le sacrement de baptême, que tu seras jugé(e) par Dieu au jour du Jugement Dernier. Souviens-toi que par ton baptême tu as scellé une alliance avec Dieu et que cette alliance ne peut être brisée sans dommage pour ton éternité.

     Si tu es incroyant(e) mais c’est plus un doute occasionné par des lectures fondées sur des hypothèses scientifiques ou des théories pseudo-religieuses à caractère panthéistique, plus que sur une véritable certitude de l’inexistence de Dieu qui t’amène à cette incertitude en un Dieu personnel que Jésus-Christ nous a invité à prier en disant « Notre Père (…) », alors suit son conseil, prie, ne néglige pas ce moyen simple, mais admirable, que Dieu a mis à la portée des créatures humaines pour leur permettre de s’approcher de lui avec confiance comme celle de l’enfant envers ses parents. Ne te lasse pas de prier, soit sincère dans ta prière, laisse parler ton cœur, que chaque jour qui passe soit l’occasion pour toi de demander à Dieu qu’il éclaire ton intelligence, car toi aussi tu voudrais l’aimer, l’honorer et le servir sans réserve. Joins-y des lectures pieuses de saints, d’hommes de foi ayant eux-mêmes connus et éprouvés les doutes, les misères humaines et ils élèveront ton âme, non vers eux, non vers les choses terrestres et charnelles qui asservissent et corrompent, mais vers les choses saintes et pures qui élèvent et libèrent : vers Dieu, Notre-Seigneur et sa sainte Mère.

     Si tu es incroyant(e) irréductible sache toutefois que Dieu ne délaisse personne et, dans le cours d’une existence terrestre, il a frappé plusieurs fois à la porte de ton cœur, en certaines circonstances, attendant une réponse de ta part que tu lui as refusée. Il t’attend toujours tant que le temps de sa bienveillance n’est pas passé. Le Fils prodigue (nous-mêmes) de la parabole de Jésus c’était éloigné de son père (Dieu) voulant vivre sa vie et, après bien des péripéties, comprenant sa méprise, il revint vers son père qui attendait toujours son retour. C’est toujours Dieu qui fait le premier pas comme on le constate dans le Livre de Samuel « Tu m’as appelé : me voici ! » (1) c’est Jésus qui appelle ses apôtres et saint Augustin, après une période de sa vie dans le manichéisme et dans l’immoralité, confessant « Tu ne me chercherais pas, si tu ne m’avais déjà trouvé ».

     Qui que tu sois, ne considère pas ce que tu as lu comme une réprimande ou une certaine suffisance de ma part, mais comme un sage conseil en vue de ton salut éternel et de tous ceux dont tu as éventuellement la charge.

Que Dieu te garde et te bénisse !

 

René Pellegrini

 

(1) I Rois III, 1-10 dans la Vulgate qui s’appuie sur le texte hébreu de la Septante des Juifs d’Alexandrie ; ou I Samuel 3 : 1-10 dans les Bibles protestantes ou catholiques s’appuyant sur le texte hébreu des Massorètes.


 

 

mardi 15 novembre 2022

Imitation de Jésus-Christ - 4 : Il faut imiter Jésus-Christ, et mépriser toutes les vanités du monde


     Un AVIS, utile à méditer pour entrer dans la vie intérieure. Ces avis, extraits du livre « l’Imitation de Jésus-Christ » par Thomas A Kempis, continueront d’être mis avec chaque publication, si les visites sont jugées suffisantes.  

 

LIVRE I-1

 

IL FAUT IMITER JESUS-CHRIST, 

ET MEPRISER TOUTES LES VANITES DU MONDE.

 

AVIS 4 : Vanité donc, d’amasser des richesses périssables et d’espérer en elles.

     Vanité, d’aspirez aux honneurs et de s’élever à ce qu’il y a de plus haut.

     Vanité, de suivre les désirs de la chair et de rechercher ce dont il faudra bientôt être rigoureusement puni.

     Vanité, de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre.

     Vanité, de ne penser qu’à la vie présente et de ne pas prévoir ce qui la suivra.

     Vanité, de s’attacher à ce qui passe si vite et de ne pas se hâter vers la joie qui ne finit point.

 

René Pellegrini

lundi 14 novembre 2022

Le National-socialisme ou nazisme


LE NATIONAL-SOCIALISME OU NAZISME

 

     Le mot nazisme habituellement utilisé pour désigner l’idéologie politique d’Hitler, tend à faire disparaître et à camoufler son origine, ainsi qu’un mot (socialisme) qui résonnerait mal aux oreilles de ceux qui passent pour les grands défenseurs de la cause prolétarienne et du genre humain. La vraie appellation est : National-Socialisme, une des diverses sécrétions mortifères qu’à produite la Révolution dans ses différents courants de la gauche révolutionnaire.

 

     Cette idéologie n’était qu’un socialisme d’Etat à caractère militariste. De par son origine, elle n’a jamais été d’extrême droite, pas plus qu’elle n’aurait de compatibilité avec un parti catholique qui, d’ailleurs, n’existe pas sur l’échiquier politique. Si parti catholique il devait y avoir, il n’aurait pas plus à voir avec les partis dits de droite qui s’agitent sur la scène de l’embrouille et du fractionnement idéologique national, car ils sont tous révolutionnaires, à des degrés divers.

 

     C’est un ignoble mensonge que d’amalgamer les chrétiens traditionalistes avec le Front National ou Rassemblement National, pour pouvoir lui appliquer les mots qui se veulent infamant d’extrême droite dans laquelle ils ne se reconnaissent absolument pas, même si certains d’entre eux s’illusionnent et s’y égarent, encouragés parfois par des prêtres courts de philosophie et d’esprit d’obéissance à l’Eglise. Si un parti catholique devait exister il ne pourrait être que traditionalisteantilibéralcontre-révolutionnaire et monarchiste (1) : telle est la vraie droite catholique et française, car pour un tel parti tout pouvoir émane de Dieu (Romains XIII, 1) et non de la versatilité et du mensonge du peuple dit ''souverain''.

 

     Les Catholiques traditionalistes n’attendent rien du système démocratique sans Dieu et des idéologies et courants politiques en place. Ils attendent TOUT des promesses de Dieu, et des moyens qu’il utilisera pour sauver l’Eglise et la France de la trahison de ses ‘’élites’’ tout en travaillant, dans le calme, sans inciter leur prochain à la révolte contre les autorités existantes, qui ne sont que des instruments de Dieu pour, en tant que causes secondes, et dans leur aveuglement, favoriser et œuvrer au châtiment des nombreuses et incessantes infidélités de la France et de l’Eglise conciliaire.

 

     En attendant l’heure de Dieu et de ses rétributions, ils accomplissent leur devoir de chrétien en s’attelant à la réforme morale, doctrinale, intellectuelle et spirituelle de ceux qui, abandonnant les promesses vaines et mensongères des candidats à l’élection, ont suffisamment de foi et d’amour pour la terre de leurs pères (la patrie) pour espérer en Dieu qui ne peut mentir : il n’y a donc aucun amalgame à faire avec le Front National ou Rassemblement national qui, avec les autres partis de droite et la gauche politique, ne sont que deux des principales mâchoires de la tenaille mise au service de l’avancement de la dialectique révolutionnaire, du mondialisme et de la perdition des âmes.

 

     Au-delà du fractionnement idéologique et social créé par la kyrielle des partis et des  micro-partis politiques, il n’y a, dans la réalité, que deux camps en présence : la Révolution satanique (avec l’enfumage de ses diverses composantes politiques) et la Contre-Révolution catholique qui, loin de toute agitation et ambition politiques, ne met sa confiance qu’en Dieu Notre-Seigneur et dans les instruments qu’ils s’est choisis, et qu’il manifestera au temps convenable, et en la Sainte Vierge Marie, pour solutionner les drames que vivent la France et le monde.

 

     Désormais, il n’est plus temps de tergiverser, il faut mettre sa confiance en Dieu, le prier de nous accorder sa grâce afin de vivre en chrétien dans un monde appelé à être de plus en plus hostile au nom chrétien, en imitant les exemples et les vertus du Christ, afin de tenir ferme dans la foi catholique, nourri de l’Evangile, des enseignements de l’Eglise et des Saints pour affronter les temps difficiles et douloureux qui s’annoncent.

 

       Il n’y a que deux camps ennemis assumant deux postérités différentes et irréductibles (Genèse III, 15) : il faut donc bien choisir son camp et en assumer les conséquences temporelles et éternelles.

 

René Pellegrini

 

(1)  Aucune forme gouvernementale n’est parfaite, mais la monarchie est celle qui s’adapte le mieux au génie propre de la France, à ses traditions et à ses coutumes (Voir l’Encyclique Diuturnum illud, de Léon XIII, du 29 juin 1881)

 

dimanche 13 novembre 2022

Avis et Maximes - 15 : Mortifiez vos désirs



MORTIFIEZ VOS DESIRS

 

Mortifiez vos désirs, et vous trouverez ce que désire votre cœur.

Savez-vous si vos désirs sont selon Dieu ?

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

COMMENTAIRE PERSONNEL :

     On peut s’aider à mortifier ses désirs en méditant sur la mort qui met fin à tous nos désirs, car la vie chrétienne est une mort à nous-même comme l’enseigne Saint Paul :

« Or ceux qui sont à Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses désirs. » (Galates V,24)

     En effet, la mortification consiste à faire mourir, à crucifier nos passions déréglées en vivant non selon la chair, mais selon l’esprit de l’homme nouveau né par le baptême.

 

 

samedi 12 novembre 2022

Le modernisme - 5 : Pour combattre la Révolution et le modernisme


POUR COMBATTRE LA REVOLUTION ET LE MODERNISME :

LES 24 THESES THOMISTES

     Pour combattre efficacement les fondements doctrinaux de la Révolution et le raz de marée de l’hérésie moderniste sur le plan intellectuel et justifier la pertinence du combat pour la foi : les vingt-quatre thèses philosophiques de Saint Thomas d’Aquin. Face à l’étude de la philosophie deux attitudes sont à proscrire:

1 - Celle qui consiste à penser que faute d’étude nous n’avons pas les moyens intellectuels pour l’entreprendre. Cela peut être vrai dans certains cas mais, souvent, c’est la paresse intellectuelle qui nous fait trouver des prétextes pour reculer devant les efforts et les conséquences d’une telle étude : soumettre son intelligence à la vérité. Soumission d’autant plus coûteuse que la société actuelle, idolâtrant la liberté, manifeste dans le domaine de la pensée un esprit d’insubordination qui le rend esclave d’erreurs dans différents domaines : politiques, scientifiques, sociaux, etc…dont les conséquences se révèlent néfastes pour la société et le monde.

     Or, comme le soulignait le Cardinal Villeneuve, si on abdique face à cet effort de subordination de l’intelligence :

« Dans le domaine où la raison peut et doit parvenir à l’évidence intrinsèque par recours aux principes premiers, c’est l’atrophie de la raison qui en résulte, son engourdissement, son abdication. L’homme en vient à se dispenser du regard de l’esprit ; toutes les assertions restent sur le même plan, celui d’une persuasion neutre, qui vient de la rumeur commune »

2 -  Se garder, si nous sommes croyant, d’un certain dédain pour la philosophie (par exemple, les témoins de Jéhovah) jugé, à priori, comme inutile, voire néfaste, pour le progrès intérieur de l’âme vers Dieu, et même lui faisant obstacle. C’est une erreur courante de nos jours provoquée par l’indifférentisme religieux : fruit empoisonné de la libre pensée.

    Il y a erreur à penser que Dieu puisse être honoré par une fausse conception doctrinale et théologique de sa Personne et de ses œuvres. De même, il est tout aussi erroné que l’on puisse se diriger correctement vers quelqu’un qu’on ne connaît pas ou dont mésestime la vraie nature, lors-même que Notre Seigneur affirme :

« Or la vie éternelle, c’est qu’ils vous connaissentvous le seul vrai Dieuet celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ » (saint Jean XVII, 3).

     Connaître Jésus-Christ, implique davantage que d’entendre la sonorité de son nom. On mesure ici le fruit empoisonné et mortifère que constitue l’œcuménisme à la mode Vatican II avec « les parcelles de vérité des autres religions » les dites « Parcelles » véhiculant, soit une image fausse et différente du « seul vrai Dieu », soit, pour ne pas déplaire aux autres religions sur la divinité de Jésus-Christ, faire silence sur Notre Seigneur qu’il est pourtant impératif de connaître pour « la vie éternelle ».

     La théologie scolastique qui fait l’objet de cette rubrique n’est en rien inférieure à la théologie positive (ou spiritualité) car elle ''dissèque'' les vérités éternelles. La théologie positive est au service de la théologie scolastique et c’est bien ce que disait le Pape Pie XI dans ses félicitations au Père Hugon pour l’ensemble de son œuvre :

« Vous avez mis la théologie positive au service de la scolastique, de telle sorte que celle-ci, comme il convenait, occupa le premier rang » (25 février 1923)

     Il est donc faux de croire que la philosophie scolastique, préalable obligé à la théologie (les vérités du catéchisme n’étant rien d’autre que de la théologie) serait frappée de stérilité pour le progrès de notre vie intérieure, surtout si l’on se souvient que la vraie philosophie c’est : « l’amour de la sagesse ». Ecoutons, saint Louis Marie Grignon de Montfort un maître en spiritualité :

« Elle (la Sagesse éternelle, Notre Seigneur) communique à l'homme la grande science des saints et les autres sciences naturelles, même les plus secrètes, quand elles lui sont convenables » (L’amour de la Sagesse éternelle, N°93)

« C'est dans cette source infinie de lumières (la Sagesse incréée, Notre Seigneur) que les plus grands Docteurs de l'Église, entre autres saint Thomas d'Aquin, comme il l'avoue lui-même, ont puisé ces admirables connaissances qui les ont rendus recommandables. Et vous remarquerez que les lumières et les connaissances que donne la Sagesse ne sont pas des connaissances sèches, stériles et indévotes, mais des connaissances lumineuses, onctueuses, opérantes et pieuses, qui touchent et contentent le cœur en éclairant l'esprit. » (N°94) (1)

     Et pour nous encourager à faire cet effort, ce qu’écrivait le Pape Benoît XV à l’occasion du quinzième centenaire de la mort de Saint Jérôme, qui passa sa vie à étudier :

« La sainteté sans la science ne profite qu’à elle-même, autant elle édifie l’Eglise du Christ par une vie vertueuse, autant elle lui nuit si elle ne repousse pas les attaques des contradicteurs (…) Daniel à la fin de sa très sainte vision, dit que les justes brillent comme des étoiles, et les intelligents – c’est-à-dire les savants – comme le firmament. Vois-tu, dit Saint Jérôme à Saint Paulin, quelle distance sépare la sainteté sans la science et la science doublée de sainteté ? La première nous rend pareils aux étoiles, la seconde au ciel lui-même » Et, en une autre circonstance, en s’adressant à Marcella, il raille « la vertu sans la science » de certains clercs « Cette ignorance leur tient lieu de sainteté, et ils se déclarent les disciples des pécheurs, comme s’ils faisaient consister leur sainteté à ne rien savoir » (Encyclique Spiritus Paraclitus, 15 septembre 1920, en anglais et en espagnol)

     Munis de ces encouragements, dans le prochain article nous aborderons l’étude de la thèse N°1 des 24 thèses thomistes.

(A suivre…« L’étude des 24 thèses : Thèse N° 1 »…si Dieu veut)

(1) Certains sites Internet tronquent le texte avant le N°93

 René Pellegrini

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...