samedi 5 novembre 2022

La conjuration antichrétienne- 4 - 1 : Les deux civilisations - 3 - La recherche du bonheur - 2


Vous serez comme des dieux

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 4 - 1

 

CHAPITRE I

 

LES DEUX CIVILISATIONS – 3

 

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 2

 

     L’homme peut se tromper, et de fait il se trompe bien souvent dans la recherche du bonheur, dans le choix de la voie qui doit l’y mener. « Mettre le bonheur où il est, c’est la source de tout bien, dit encore Bossuet ; et la source de tout mal est de le mettre où il ne faut pas (3). » Cela est aussi vrai pour la société que pour l’homme individuel. L’impulsion vers le bonheur vient du Créateur, et Dieu y ajoute la lumière qui en éclaire le chemin, directement par sa grâce, indirectement par les enseignements de son Eglise. Mais il appartient à l’homme, individu ou société, il appartient au libre arbitre de se diriger, d’aller prendre sa #félicité là où il lui plaît de la mettre, dans ce qui est réellement bon, et, au-dessus de toute bonté, dans le Bien absolu, Dieu : ou dans ce qui n’a que les apparences du bien, ou qui n’est qu’un bien relatif.

 

LE MAUVAIS CHOIX

 

     Dès la création du genre humain, l’homme s’est fourvoyé. Au lieu de croire à la parole de Dieu et d’obéir à son commandement, Adam écouta la voix enchanteresse qui lui disait de mettre sa fin en lui-même, dans la satisfaction de sa sensualité, dans les ambitions de son orgueil. « Vous serez comme des dieu» ; « le fruit de l’arbre était bon à manger, beau à voir, et d’un aspect qui excitait le désir ». Ayant ainsi dévié, dès le premier pas, Adam a entrainé sa race dans la fausse direction qu’il venait de prendre. Elle y marcha, elle s’y avança, elle s’y enfonça durant de longs siècles. L’histoire est là pour dire les maux qu’elle rencontra dans ce long égarement. Dieu eut pitié d’elle. Dans son conseil d’infinie miséricorde et d’infinie sagesse, il résolut de remettre l’homme sur la voie du vrai bonheur. Et afin de rendre son intervention plus efficace, il voulut qu’une Personne divine vint sur la terre et montrer le chemin par sa parole, le frayer par son exemple.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(3)  Méditation sur l’Evangile.

 


 


 

vendredi 4 novembre 2022

Excellence de la philosophie chrétienne - 4 : Origine du mot philosophie -et les formes de connaissance

 

EXCELLENCE DE LA PHILOSOPHIE CHRETIENNE - 4

 

ORIGINE DU MOT PHILOSOPHIE ET LES FORMES DE CONNAISSANCE

     Quelques notions préliminaires pour faciliter l’approche de la philosophie en générale et chrétienne en particulier.

ORIGINE DU MOT PHILOSOPHIE

     Le mot de philosophie remonterait à Pythagore (VIe siècle avant Jésus-Christ). On rapporte qu’interrogé sur l’art ou la science qu’il professait, il répondit modestement, par manière de protestation contre le titre orgueilleux de Sages (Sophoi en grec) que se donnaient ses devanciers et, considérant que la sagesse ne pouvait convenir en propre qu’à Dieu, qu’il n’était ni artiste, ni savant mais simplement philosophe (philosophos) c’est-à-dire ami (philos) de la sagesse (sophia).

     Ce mot, laisse donc entrevoir son origine psychologique, il emprunte son nom à la sagesse (1)

     Une question se pose à son sujet : « La philosophie est-elle une science ? Pour y répondre convenablement il sera nécessaire d’examiner les différentes formes de savoir, de connaissance ou science.

I - LA CONNAISSANCE VULGAIRE OU VERITES DU SENS COMMUN

     Bien que n’étant pas à dédaigner, la connaissance vulgaire ne constitue que le premier échelon de la science, c’est-à-dire l’intelligence dans son activité spontanée, avant toute forme de réflexion scientifique. En effet, le sens commun acquiert naturellement maintes certitudes légitimes puisque fondées sur une évidence immédiate qui fait connaître seulement, soit :


* Des faits concrets ou sensibles, par exemple :

    - L’existence des choses extérieures : un rocher, une maison, un arbre, etc.

    - L’existence du sujet pensant : moi-même.


* Des faits généraux dont les éléments et les causes ne sont connus que d’une façon confuse, par exemple :

 

   - La nocivité de telle espèce de champignons,

    - L’effet spécial d’un remède, etc.

 

* Des propositions générales immédiatement évidentes à l’intelligence, telles que :


 

 a)    Les principes premiers ou axiomes, ou leurs applications directes, par exemple :

- ce qui est, est.

         - le tout est plus grand que la partie.

         - ce qui n’existe pas par soi tient l’existence d’un autre.

 

     b) Les opérations élémentaires d’arithmétique.


         . 2 + 2 = 4 ; 2 X 3 = 6.


II – LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

 

     Elle vise à substituer à la connaissance vulgaire, un savoir accompagné d’une certitude raisonnée qui permet d’expliquer les choses et les faits, parce qu’ils résultent de l’étude méthodique des causes universelles et nécessaires dont ils sont l’œuvre complexe ainsi que des lois de leur jeu.

     Telle est la science en générale. L’usage aujourd’hui tend, malheureusement, à restreindre l’application du nom de « science » aux sciences de la nature, plus précisément celles qui portent sur une catégorie d’êtres, ou de faits, étudiés dans leurs causes prochaines propres dont on cherche à préciser le mode d’activité, et qui aboutissent à formuler des lois nécessaires et absolues fondées sur le déterminisme des phénomènes de la nature. Telles sont les sciences particulières : la physique, la biologie, la chimie, la mécanique céleste, etc., avec toutes leurs branches spéciales qui s’occupent surtout du comment des choses et des faits.

     La vraie science consiste donc à savoir par les causes. Elle est donc une connaissance certaine, générale et stable, c’est-à-dire une connaissance valant pour tous les cas, et applicable en tout temps et en tout lieu, par exemple : le théorème de Pythagore.

     Plus on s’avance, à propos d’un être quelconque, dans l’étude de chacune de ces sortes de causes, jusqu’à la connaissance de ce qu’il y a, en elles, de plus général, plus on connaît intimement et parfaitement cet être, plus on en a une science profonde.

     Comprenant en quoi consiste le savoir scientifique, il nous sera aisé de répondre, lors d’un prochain article, à la question que nous nous posions ci-dessus, à savoir : la philosophie est-elle une science ?

(A suivre…« La science ou connaissance philosophique »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Lorsqu’on parle de sagesse, il faut distinguer entre :

La sagesse, vertu intellectuelle spéculative, qui est normalement la reine des vertus intellectuelles puisqu’elle procède du jugement de la raison et, a pour objet, la recherche des causes les plus élevées des choses ou encore considère la cause la plus haute qui est Dieu.

Le don de sagesse qu’il serait préférable d’appeler, selon Saint Thomas d’Aquin, « esprit de sagesse » car, nous dit-il :

« Or dans l’Ecriture les dons nous sont révélés non pas précisément sous ce nom-là, mais plutôt sous celui d’esprit. C’est ainsi qu’il est dit en Isaïe XI, 2-3 : sur lui reposera l’esprit de sagesse et d’intelligence (…) »

     Le don de sagesse est infusé par Dieu et, grâce à lui, l’homme est rendu promptement mobile à l’inspiration divine. Ce dont est pour la sanctification intime et pour le salut de chaque âme, faisant partie de l’état de grâce, et existant dans toute âme se trouvant dans cet état.

Le charisme de sagesse appelé aussi grâce gratuite « gratiae gratis datae ». A la différence du don de sagesse, il n’est pas nécessaire pour le salut. Il peut être transitoire chez celui qui en est porteur. Il n’est donné que pour la manifestation du divin dans le monde, pour le bien et l’édification de la Sainte Eglise de Dieu.

jeudi 3 novembre 2022

Imitation de Jésus-Christ - 3 : Il faut imiter Jésus, et mépriser toutes les vanités du monde


     Un AVIS, utile à méditer pour entrer dans la vie intérieure. Ces avis, extraits du livre « l’Imitation de Jésus-Christ » par Thomas A Kempis, continueront d’être mis avec chaque publication, si les visites sont jugées suffisantes.  

LIVRE I


IMITATION DE JESUS-CHRIST - 3 


IL FAUT IMITER JESUS-CHRIST, 

ET MEPRISER TOUTES LES VANITES DU MONDE.

     AVIS 3 : Que vous sert de raisonner profondément sur la Trinité, si vous n’êtes pas humble, et que par-là vous déplaisez à la Trinité ?

     Certes, les discours sublimes ne font pas l’homme juste et saint, mais une vie pure rend cher à Dieu. J’aime mieux sentir la componction que d’en savoir la définition.

     Quand vous sauriez toute la Bible par cœur et toutes les sentences des philosophes, que vous servirait tout cela sans la grâce et la charité ? Vanité des vanités, tout n’est que vanité, hors aimer Dieu et le servir lui seul. La souveraine richesse est de tendre au royaume du ciel par le mépris du monde.


René Pellegrini

 

 


 

mercredi 2 novembre 2022

Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge - 1 : Introduction


TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A LA SAINTE VIERGE – 1

 

INTRODUCTION

 

1 – C’est par la Très Sainte Vierge que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde.

2 – Marie a été très cachée dans sa vie : c’est pourquoi elle est appelée par le Saint-Esprit et l’Eglise Alma Mater : Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu’elle n’a point eu sur la terre d’attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n’être connue que de Dieu seul.

3 – Dieu, pour l’exaucer dans les demandes qu’elle fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa résurrection et assomption, à l’égard de presque toute créature humaine. Ses parents mêmes ne la connaissaient pas ; et les anges se demandaient souvent les uns aux autres : Quae est ista ? (Cantique VIII,5). Qui est celle-là ? Parce que le Très-Haut la leur cachait ; ou, s’il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage.

4 – Dieu le Père a consenti qu’elle ne fit point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât, quoiqu’il lui en eut donné la puissance. Dieu le Fils a consenti qu’elle ne parlât presque point, quoiqu’il lui en eut communiqué sa sagesse. Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses Apôtres et ses Evangélistes n’en parlassent que très peu et qu’autant qu’il était nécessaire pour faire connaître Jésus-Christ, quoiqu’elle fut son Epouse fidèle.

5 – Marie est l’excellent chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s’est réservé la connaissance et la possession. Marie est la Mère admirable du Fils, qu’il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant fu nom de femme, mulier, comme une étrangère, quoique dans son cœur il l’aimait et l’aimât plus que tous les anges et les hommes. Marie est la fontaine scellée et l’Epouse fidèle du Saint-Esprit, où il n’y a que lui qui entre. Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu’en aucun lieu de l’univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n’est pas permis à aucune créature, quelle pure qu’elle soit, d’y entrer sans un grand privilège.

6 – Je dis avec les saints : la divine Marie est le paradis terrestre du Nouvel Adam, où il s’est incarné par l’opération du Saint-Esprit, pour y opérer des merveilles incompréhensibles. C’est le grand et divin monde de Dieu, où il y a des beautés et des trésors ineffables. C’est la magnificence du Très-Haut, ou il a caché, comme dans son sein, son Fils unique, et en lui tout ce qu’il y a de plus excellent et précieux. Oh ! oh ! que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant à faites en cette créature admirable, comme est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : Fecit mihi magna qui potens est (St Luc I,49 (1). Le monde ne les connaît pas, parce qu’il en est incapable et indigne.

7 – Les saints ont dit des choses admirables de cette sainte cité de Dieu ; et ils n’ont jamais été plus éloquents et plus contents, comme ils l’avouent eux-mêmes, que quand ils en ont parlé. Après cela, ils s’écrient que la hauteur de ses mérites, qu’elle a élevés jusqu’au trône de la Divinité, ne se peut apercevoir ; que la largeur de sa charité, qu’elle a plus étendue que la terre, ne se peut mesurer ; que la grandeur de sa puissance, qu’elle a jusque sur un Dieu même, ne peut se comprendre ; et, enfin, que la profondeur de son humilité et de toutes ses vertus et ses grâces, qui sont un abîme, ne se peut sonder. O hauteur incompréhensible ! O largeur ineffable ! O grandeur démesurée ! O abîme impénétrable !

8 – Tous les jours, d’un bout de la terre à l’autre, dans le plus haut des cieux, dans le plus profond des abîmes, tout prêche, tout publie l’admirable Marie. Les neuf chœurs des anges, les hommes de tous sexes, âges, conditions, religions, bons et mauvais, jusqu’aux diables, sont obligés de l’appeler bienheureuse, bon gré, mal gré, par la force de la vérité. Tous les anges dans les cieux lui crient incessamment, comme dit saint Bonaventure : Sancta, sancta, sancta Maria, Dei Genitrix et Virgo (2); et lui offrent millions de millions de fois tous les jours la Salutation des anges : Ave, Maria, etc., en se prosternant devant elle, et lui demandant pour grâce de les honorer de quelques-uns de ses commandements. Jusqu’à saint Michel qui, dit saint Augustin, quoique le prince de toute la cour céleste, est le plus zélé à lui rendre et à lui faire rendre toutes sortes d’honneurs, toujours en attente pour avoir l’honneur d’aller, à sa parole, rendre service à quelqu’un de ses serviteurs.

9 – Toute la terre est pleine de sa gloire, particulièrement chez les chrétiens où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et villes. Plusieurs cathédrales consacrées à Dieu sous son nom. Point d’Eglise sans autel en son honneur : point de contrée ni canton où il n’y ait quelqu’une de ses images miraculeuses, où toutes sortes de maux sont guéris et toutes sortes de biens obtenus. Tant de confréries et congrégations en son honneur ! tant de religion sous son nom et sa protection ! tant de confrères et de sœurs de toutes confréries et tant de religieux et religieuses de toutes les religions qui publient ses louanges et qui annoncent ses miséricordes ! Il n’y a pas un petit enfant qui, en bégayant l’Ave Maria, ne la loue ; il n’y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n’aient en elle quelque étincelle de confiance ; il n’y a pas même de diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte.

10 – Après cela, il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis (3). On n’a point encore assez loué, exalté, honoré, aimé et servi Marie. Elle mérite encore plus de louanges, de respects, d’amours et de services.

11 – Après cela, il faut dire avec le Saint-Esprit : Omnis gloria ejus filiae Regis ab intus (4): Toute la gloire de la fille du Roi est au dedans : comme si la gloire extérieure que lui rendent à l’envi le ciel et la terre n’était rien, en comparaison de celle qu’elle reçoit au dedans par le Créateur, et qui n’est point connue des petites créatures qui ne peuvent pénétrer le secret des secrets du Roi.

12 – Après cela, il faut nous écrier avec l’Apôtre : Nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit (I Corinthiens II, 9 (5) : Ni l’œil n’a pas vu, ni l’oreille n’a entendu, ni le cœur de l’homme n’a compris les beautés, les grandeurs et excellences de Marie, le miracle des miracles de la grâce, de la nature et de la gloire. Si vous voulez comprendre la Mère, dit un saint, comprenez le Fils. C’est une digne Mère de Dieu : Hic taceat omnis lingua : Que toute langue demeure muette ici.

13 – Mon cœur vient de dicter tout ce que je viens d’écrire, avec une joie particulière, pour montrer que la divine Marie a été inconnue jusqu’ici, et que c’est une des raisons pourquoi Jésus-Christ n’est point connu comme il doit être. Si donc, comme il est certain, la connaissance et le règne de Jésus-Christ arrivent dans le monde, ce ne sera qu’une suite nécessaire de la connaissance et du règne de la Très Sainte Vierge, qui l’a mis au monde la première fois et le fera éclater la seconde.

 Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

(1) « Parce que celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses »

(2) Sainte, sainte, sainte Marie, Mère de Dieu et Vierge

(3) Jamais assez de (louer…) Marie

(4) Toute la gloire de la fille du roi est au dedans

(5) « (…) Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a point entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. » 

(A suivre, en commençant par les fausses dévotions, si Dieu veut)

 

NOTE PERSONNELLE :

     Il y a beaucoup de sites et de blogues dédiés à la Sainte Vierge, et c’est une bonne chose puisqu’elle occupe une place très importante dans l’œuvre du salut et dans les évènements de la fin des temps. Cependant, de nos jours, les fausses dévotions pullulent, et le saint nous permet de nous protéger de l’illusion. De plus, connaissant la pureté et la sainteté de Marie, il est malvenu sur certains sites de présenter des images qui ne contribuent pas à honorer sa pureté et sa sainteté ou contradictoires. Il faut être cohérent avec ce que l’on est censé donner en exemple ou vouloir honorer ou exalter. Ce traité devrait inciter à mettre en harmonie la pratique d’une vraie dévotion avec le désir de la prolonger avec des images qui ont un rapport exclusif avec Notre Sainte Mère, dans un souci d’édification à la pureté, qui invitent à l’imiter. Et, parfois, certaines images ne vont pas dans ce sens. Gardons bien à l’esprit qu’en suivant ses exemples on ne s’égare pas. 

 

René Pellegrini

Mon blogue : https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/les-propheties-sur-la-france-2.html

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mardi 1 novembre 2022

Avis et Maximes - 14 : Ce que Dieu estime le plus dans une âme


 

 AVIS ET MAXISMES – 14

 

CE QUE DIEU ESTIME LE PLUS DANS UNE ÂME

 

Dieu estime plus en vous la pente à la sécheresse et à la souffrance 

par amour pour lui

que toutes les consolations et visions spirituelles 

ou méditations que vous pouvez avoir


- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

COMMENTAIRE PERSONNEL

     Redisons avec toute la Tradition de l’Eglise que la charité agissante nous unit actuellement à Dieu dans l’aridité comme dans la consolation.

lundi 31 octobre 2022

Prière Auguste Reine des Cieux


PRIERE AUGUSTE REINE DES CIEUX

     Auguste Reine des Cieux, souveraine Maîtresse des Anges, vous qui dès le commencement avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez vos légions saintes, pour que sous vos ordres et par votre puissance, elles pourchassent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abîme.

     Qui est comme Dieu ! (1)

     O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance.

     O divine Mère, envoyez vos Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi.

     Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.


(Prière authentique de 1863. Prière indulgenciée par Saint Pie X, le 8 juillet 1908) 

1) MI-CA-EL : Qui (est) comme Dieu ? Ainsi répondit le Grand Archange Saint Michel à Lucifer qui disait : « Je serai semblable à Dieu » (Isaïe XIV,14). C’est par cette réponse que Saint Michel a triomphé de Lucifer. D’où le nom de Michel qui lui est resté. 

NOTA BENE :

     Ce n'est pas sans raison que cette prière demande «aux légions saintes de Marie » de refouler les démons dans l'abîme, car Mélanie Calvat dans son Message de la Salette avertissait :

« En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d'une telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d'âmes. Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. »….

     Et, de nos jours, nous constatons une accélération pour la mise en place d’une gouvernance mondiale tout au service de Satan et viscéralement contre Notre Seigneur Jésus-Christ et son Eglise. Je vous invite à résister fort dans la foi ; à ne pas succomber à l’odieux chantage du ‘’vaccin’’ poison qui empoisonne durablement le corps humain. Pour l’instant, ce ‘’vaccin’’ n’est pas encore le signe de la Bête mais une préfiguration, une préparation suffisamment contraignante pour nous mettre déjà à l’épreuve selon nos situations personnelles (santé, loisirs, travail, études). Quant à la vraie marque de la Bête sur la main droite ou sur le front (Apocalypse XIII,16) elle sera directement liée à l’adoration de Lucifer.  Faisons donc monter cette Auguste prière, nos pénitences et nos supplications pour qu’elle nous délivre du joug de l’ennemi, que l’humanité pécheresse a pourtant bien mérité.

 

René Pellegrini

dimanche 30 octobre 2022

Le modernisme - 4 : Le remède contre le modernisme - 2


 Benoit 15-1 1854-1922. Pontificat (1914-1922)

LE REMEDE CONTRE LE MODERNISME - 2

 

     Dans la secte moderniste et conciliaire, saint Thomas d’Aquin n’est pas mis en doute sur la qualité de son enseignement. Ce qui fait problème, et constitue le problème fondamental, c’est de définir en quoi consiste cet enseignement philosophique comme le constatait le Cardinal Villeneuve à son époque :

     « Bien des auteurs, depuis Léon XIII, se sont efforcés non pas de se mettre d’accord avec saint Thomas, mais de le mettre, lui, d’accord avec leur propre enseignement. Dès lors on voulut tirer des écrits du Docteur commun les conséquences les plus opposées. D’où une incroyable confusion au sujet de sa doctrine, qui finissait par apparaître aux étudiants comme un amas de contradictions. Rien de plus injurieux que ce procédé pour celui dont Léon XIII a écrit : « La raison ne semble guère pouvoir s’élever plus haut. » On a été conduit dès lors à dire que tous les points sur lesquels les philosophes catholiques ne sont pas unanimes, deviennent douteux. Finalement on a conclu pour faire l’honneur à saint Thomas de n’être contredit par personne, qu’il fallait restreindre sa doctrine à ce sur quoi tous les penseurs catholiques s’entendent. Ce qui se réduit ou à peu près à ce qui a été défini par l’Eglise et qu’il faut tenir pour la foi.

     Mais réduire ainsi la doctrine thomiste à un ensemble amorphe et sans vertèbres logiques de banales vérités, de postulats non analysés, non organisés par la raison, c’est cultiver un traditionalisme (1morne, sans substance et sans vie et aboutir, sinon d’une façon théorique et consciente, au moins en pratique, à un fidéisme (2vécu in actu exercito. De là le peu d’intérêt vigilant, le peu de réaction que provoquent les thèses les plus invraisemblables, en tout cas les plus antithomistes de leur nature même.

     Une fois que le critère de la vérité se trouve pratiquement et de fait dans le nombre des auteurs cités pour et contre, cela dans le domaine où la raison peut et doit parvenir à l’évidence intrinsèque par recours aux principes premiers, c’est l’atrophie de la raison qui en résulte, son engourdissement, son abdication. L’homme en vient à se dispenser du regard de l’esprit ; toutes les assertions restent sur le même plan, celui d’une persuasion neutre, qui vient de la rumeur commune (….) On pourra mettre cette abdication sur le compte d’une louable humilité ; de fait elle engendre le scepticisme philosophique de quelques unsle scepticisme vécu de beaucoup d’autres dans les milieux où règne un mysticisme de sensibilité et une creuse piété » (Revue de l’Université d’Ottawa, octobre/décembre 1936)

     Face à ces attitudes disparates sur l’enseignement de saint Thomas, au sein de l’Eglise catholique, le problème est donc : quel est l’enseignement philosophique indispensable pour mener le combat antimoderniste, l’enseignement philosophique de saint Thomas à prendre en considération ? Saint Pie X n’a pas laissé les Catholiques dans le doute, le 27 juillet 1914 il approuva le décret de la Sacré Congrégation des études résumant les points fondamentaux des XXIV thèses thomistes.

      Cet ordre provenant du Magistère ordinaire (infaillible comme le Magistère extraordinaire) fut inséré dans le Code de Droit canonique promulgué en 1917 par Benoît XV, dans le canon 1366 § 2

     « Que les professeurs poursuivent les études de philosophie rationnelle et de théologie et l’instruction dans ces disciplines, en tout point selon la raisonla doctrine et les principes du Docteur Angélique et s’y tiennent saintement »

     C’est donc à l’étude des XXIV thèses de saint Thomas d’Aquin que l’Eglise convient les catholiques. 

(A suivre… « Les XXIV Thèses thomistes pour combattre l’esprit moderniste et révolutionnaire »…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) Le traditionalisme dont il est fait mention est celui condamné par Grégoire XVI dont la doctrine était caractérisée par le rejet absolu de toute intervention de l’intelligence dans la doctrine catholique (opposition entre foi et raison). Il ne faut pas le confondre avec les traditionalistes dont parle saint Pie X, qui sont parfaitement orthodoxes, lorsqu’il dit dans sa Lettre Encyclique Notre charge apostolique – Lettre sur le Sillon « (….) car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni novateurs, mais traditionalistes » (25 août 1910) 

(2) Le fidéisme est une doctrine religieuse condamnée par l’Eglise catholique. Elle prétend que la foi est le seul critérium de certitude. Elle dénie donc à la raison de parvenir, par la connaissance naturelle, à la certitude de l’existence de Dieu. Or la raison précède la foi et elle doit nous y conduire. Foi et raison viennent toutes les deux de Dieu.

 

samedi 29 octobre 2022

Traité du Saint-Esprit - 16 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 4


 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 16

CHAPITRE 1 

L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL – 4 

     Quant aux créatures purement matérielles, écoutons le témoignage des plus grands génies qui aient éclairé le monde.

« Les anges, dit Origène, président à toutes choses, à la terre, à l’eau, à l’air, au feu, c’est-à-dire aux principaux éléments ; et, suivant cet ordre, ils parviennent à tous les animaux, à tous les germes et jusqu’aux astres du firmament. » (2)

     Saint Augustin n’est pas moins explicite.

« Dans ce monde, dit-il, chaque créature visible est confiée à une puissance angélique, suivant le témoignage plusieurs fois répétées des saintes Ecritures » (3)

     Même langage dans la bouche de saint Jérôme, saint Grégoire de Naziance et les organes les plus authentiques de la foi du genre humain régénéré.

     De cette loi universelle, invincible, la vraie philosophie donne deux raisons péremptoires : l’harmonie de l’univers et la nature de la matière.

HARMONIE DE L’UNIVERS

     L’harmonie de l’univers. Il n’y a pas de saut dans la nature : Natura non facit saltum. Toutes les créatures visibles à nos yeux se superposent, s’emboîtent, s’enchaînent les unes aux autres par des liens mystérieux, dont la découverte successive est le triomphe de la science. De degrés en degrés, toutes viennent aboutir à l’homme. Esprit et matière, l’homme est la soudure de deux mondes. Si, par son corps, il est au degré le plus élevé de l’échelle des êtres matériels ; il est, par son âme, au plus bas de l’échelle des êtres spirituels. La raison en est que la perfection des êtres, par conséquent leur supériorité hiérarchique, se calcule sur leur ressemblance plus ou moins complète avec Dieu, l’être des êtres, l’esprit incréé, la perfection par excellence.

     Or, la créature purement matérielle est moins parfaite que la créature matérielle et spirituelle en même temps. A son tour, celle-ci est moins parfaite que la créature purement spirituelle. Puisqu’il n’y a point de saut dans les œuvres du Créateur, au-dessus des êtres purement matériels, il y a donc des êtres mixtes ; au-dessus des êtres mixtes, des êtres purement spirituels ; au-dessus de l’homme, des anges. Purs esprits, ces brillantes créatures, hiérarchiquement disposés, continuent la longue chaîne des êtres et sont, à l’égard de l’homme, ce qu’il est lui-même à l’égard des créatures purement matérielles ; elles le rattachent à Dieu, comme l’homme lui-même rattache la matière à l’esprit.

     Tout cela est fondé sur deux grandes lois que la raison ne saurait contester, sans tomber dans l’absurde. La première, que toute la création descendue de Dieu tend incessamment à remonter à Dieu, car tout être gravite vers son centre. La seconde, que les êtres inférieurs ne peuvent retourner à Dieu que par l’intermédiaire des êtres supérieurs. (4) Or, nous l’avons vu, l’être purement matériel étant, par sa nature même, inférieur à l’être mixte, c’est par celui-ci seulement qu’il peut retourner à Dieu. A son tour, l’être mixte étant naturellement inférieur à l’être pur esprit, c’est par celui-ci seulement qu’il peut retourner à Dieu. La théologie catholique formule donc un axiome de haute philosophie, lorsqu’elle dit :

« Tous les êtres corporels sont gouvernés et maintenus dans l’ordre par des êtres spirituels ; toutes toutes les créatures visibles par des créatures invisibles. » (5)

(A suivre… « L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 5 »…si Dieu veut) 

- C’est moi qui mets le sous-titre « Harmonie de l’univers », la note 1, et quelques versets bibliques pour étayer la note 3

(1) Homélie VIII, in Jeremias.

(2) De diversis, quaest. LXXXIII-LXXIX, n° 1, opp. t. IV, p. 425 (Hébreux I, 14 et XIII, 2 ; Psaumes XXXIII, 8 ou 34, 8 et XC, 11 ou 91, 11 dans les Bibles protestantes)

(3) Somme théologique, dist. XLV, question III, article 2.

(4) Viguier, ch. III, p. 87, édit. In-4°, 1571

René Pellegrini

vendredi 28 octobre 2022

La conjuration antichrétienne - 3 : Les deux civilisations - 2


 Jacques Benigne Bossuet (1627-1704) surnommé l’Aigle de Meaux. Prédicateur renommé.

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE – 3


CHAPITRE I

  

LES DEUX CIVILISATIONS – 2

 

     Civilisation moderne. Il y a donc civilisation et civilisation ? Il y a donc eu, avant l’ère dite moderne une civilisation autre que celle dont jouit, ou du moins que poursuit le monde de notre temps ?

     En effet, il y a eu, et il y a encore en France et en Europe, une civilisation appelée la civilisation chrétienne.

     Par quoi ces deux civilisations se différencient-elles ?

     Par la conception qu’elles se font de la fin dernière de l’homme, et par les effets divers et même opposés que l’une et l’autre conception produisent dans l’ordre social comme dans l’ordre privé.

LA RECHERCHE DU BONHEUR – 1

« Tout le but de l’homme est d’être heureux » dit Bossuet (1). Cela ne lui est point propre : c’est le but vers lequel tendent toutes les intelligences sans exception. Le grand orateur ne manque point de le reconnaître : « Les natures intelligentes n’ont de volonté ni de désir que pour leur félicité. » Et il ajoute : « Rien de plus raisonnable, car qu’y a-t-il de meilleur que de souhaiter le bien, c’est-à-dire la félicité ? (2) ». Aussi, trouvons-nous dans le cœur de l’homme une impulsion invincible qui le pousse à la recherche du bonheur. Le voulut-il, il ne pourrait s’en défaire. C’est le fond de toutes ses pensées, le grand mobile de toutes ses actions ; et alors même qu’il se jette dans la mort, c’est qu’il se persuade de trouver dans le néant un sort préférable à celui où il se voit.

(A suivre si Dieu veut)

Monseigneur Delassus

(1) Méditations sur l’Evangile.

(2) Œuvres oratoires de Bossuet. Edition critique et complète par l’abbé J. Lebarq. Sermon sur la Toussaint, v.325)

 

René Pellegrini


  

Jacques Benigne Bossuet (1627-1704) surnommé l’Aigle de Meaux. Prédicateur renommé.

jeudi 27 octobre 2022

Le Nouvel Ordre Mondial - 1 : La Renaissance ou le triomphe du paganisme


      Le mondialisme luciférien reprend à son compte la tentative avortée d’unité mondiale entreprise par Nemrod, suite à l’intervention de Dieu pour y mettre fin et disperser, en 72 nations, les bâtisseurs. Nous savons donc ce qui attend cette Nouvelle Tour de Babel mondialiste et leurs constructeurs en voulant détruire les nations voulues par Dieu.

LE NOUVEL ORDRE MONDIAL - 1

AVANT-PROPOS :

LA RENAISSANCE OU LE TRIOMPHE DU PAGANISME

     Avant d’aborder l’étude du Nouvel Ordre Mondial (N.O.M) sous ses aspects politiques et religieux, un avant-propos, sans doute utile, sur la Renaissance qui a enclanché un méthodique et implacable mécanisme qui devait aboutir à la Révolution dite française de 1789, son exportation dans le monde et ses bouleversements sociaux, politiques et religieux créant ainsi, étape par étape, les conditions nécessaires pour une Révolution universelle à vocation tyrannique.

     Cette Révolution française, après l’irrévérencieuse exclusion de Dieu par la constitution révolutionnaire de 1789, amènera la France à s’installer progressivement dans l’apostasie, et à l’officialiser de nouveau, législativement et publiquement, en 1958, par un référendum initié par le ''catholique'' mais Franc-maçon Charles De Gaulle, faisant ainsi de la France une « République laïque » c’est-à-dire étrangère à Dieu, après qu’il ait permis, vers la fin 1943, et pour cause, la restauration en France de la Franc-maçonnerie, ennemie séculaire de l’Eglise catholique avec le judaïsme kabbalistique et rabbinique. Référendum inique avalisé par les Catholiques - très majoritairement démocrates politiquement - après les encouragements donnés par un groupe d’évêques et de cardinaux français félons. 

     Dire que la France est en état d’apostasie religieuse, par son adhésion au naturalisme politique, ne doit plus étonner grand monde, sauf ceux qui font litière de la foi et de ses exigences dans l’analyse religieuse, sociale et politique de la « fille aînée de l’Eglise ». Cette apostasie remonte chronologiquement, dans ses prémisses, à ce qui a été pompeusement appelé la ''Renaissance'' c’est-à-dire un mouvement littéraire, artistique et scientifique fondé sur l’imitation de l’Antiquité et qui naquit à Florence, en Italie, dès la première moitié du « quattrocento » (période s’étendant approximativement de la fin du XIVe au XVe siècle (1), et que le roi François Ier, fasciné par l’Italie, introduisit dans notre pays au début du XVIe siècle.   

     Ce mot de Renaissance, qui ouvrira la voie à la Réforme protestante et à la Révolution de 1789, fut en réalité comme un cri de guerre annonçant une incroyable résurrection du paganisme en terre chrétienne. Cette paganisation de la société française qui a eu, qui a, et qui aura des conséquences ultimes très graves se caractérise par :  

ITrois éléments constitutifs  

     1 – L’élément intellectuel : émancipation de la raison ou rationalisme.  

     2 – L’élément moral        : émancipation de la chair ou sensualisme.  

     3 – L’élément social qui rend le divin et le social identiques en confondant :  

      * La divinité avec telles créatures ou l’ensemble des créatures par la divinisation de la nature ou l’annexion de Dieu à la nature  

      * La religion et les devoirs civiques avec le culte compris dans les fonctions du citoyen. Ce culte des citoyens s’adressant à l’Etat, soit directement, soit à travers une religion officielle.     

IITrois grands caractères spécifiques qui apparaissent lorsque ces éléments constitutifs sont parvenus à leur développement complet :  

     1 - En matière religieuse :  

- L’incroyance parmi les lettrés  

- L’indifférence parmi le peuple qui, du moment qu’il a du pain, des jeux et des plaisirs sensuels en tous genres et à outrance, se satisfait de ces choses considérées comme  la quintessence du bonheur humain.  

- L’indifférence politique en vertu de laquelle toutes les religions sont également bonnes et également mauvaises aux yeux des gouvernements. Postulat de l’indifférentisme religieux que doivent adopter et proclamer nos hypocrites hommes et femmes politiques dits catholiques pour pouvoir faire carrière.    

     2 - En matière sociale :  

     Une civilisation matérielle très avancée, très corrompue et corruptrice parce qu’elle ne pense qu’au bien-être matériel de l’homme et produit deux grands résultats : le luxe scandaleux d’un petit nombre, et la misère toujours plus grande d’un nombre toujours plus important.  

     3 - En matière morale :  

     Une fièvre ardente de l’argent et du plaisir accaparant toutes les préoccupations et qui pousse sinon au mépris de la loi au moins à celui de la morale :     

- la légalisation du divorce, du mariage civil, du concubinage, du Pacs et de la perversion sexuelle masculine et féminine qui s’étale, sans aucune honte, dans toutes les classes sociales, la contraception, le lâche et criminel avortement qui souligne au passage la putréfaction intellectuelle et morale de ses législateurs et souscripteurs qui, s’en prenant à des êtres sans défense, réalisent froidement un odieux massacre des innocents, bénéficiant au surplus du remboursement de la Sécurité Sociale et, comme on n’arrête pas le ‘’progrès’’ (surtout dans la dégénérescence et l’avilissement moral), avec en ligne de mire l’euthanasie (déjà à l’oeuvre), l’eugénisme et le clonage à grande échelle, si Dieu n’y met un terme jugeant que l’iniquité est à son comble.  

     Ces éléments constitutifs du paganisme lui font atteindre son apogée lorsque, selon les modèles de l’Antiquité (la référence de la ''Renaissance''), un quatrième caractère apparaît : le Césarisme c’est-à-dire la concentration dans la main d’un seul homme, à la fois souverain pontife et empereur, de tout pouvoir religieux et social ou politique, ce qui n’est autre que le règne absolu de la force : la dictature et la tyrannie, la phase ultime de l’incarnation de l’homme sans Dieu.     

(A suivre…« Traduction politique du Nouvel Ordre Mondial »…si Dieu veut) 

René Pellegrini

 (1)La Renaissance italienne du Quattrocento et quelques pays européens s’étend du XIVe siècle au XVe siècle. Elle s’étend à toute l’Europe aux XVIe siècle.

 

Mis sur un autre blogue le 14 octobre 2012

 

mercredi 26 octobre 2022

Echelle sainte 2 : Le renoncement - 2


ECHELLE SAINTE - 2

     Pour ceux qui veulent entreprendre le voyage qui permettra d’inscrire leurs noms dans le livre de vie ou le livre du ciel, les trente degrés de l’échelle spirituelle de Saint Climaque nous montrent le chemin. Saint Climaque est un moine syrien connu sous le nom de Jean le Sinaïtique. Il mourut vers 650-680.

 

PREMIER DEGRE : LE RENONCEMENT - 2

 

AVIS 4 : De tous les êtres doués du libre arbitre, Dieu est la vie, de tous il est le salut : des fidèles et des infidèles, des justes et des pécheurs, des hommes pieux et des impies, de ceux qui sont soumis aux passions et de ceux qui jouissent de l’impassibilité, des moines et des séculiers, des savants et des ignorants, des bien-portants et des malades, des jeunes gens et des vieillards. Il en est comme de l’effusion de lumière, de la vue du soleil et de l’alternance des saisons. Il n’en va pas autrement : tous en bénéficient également, car « Dieu ne fait pas acception des personnes » (Romains II, 11) 


René Pellegrini

mardi 25 octobre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 3 : Histoire des Patriarches - 2

Moïse devant le buisson Ardent. Exode III,14 : Je Suis  celui qui est ; Ego sum qui sum (latin) ; en Hébreu : Ehyieh aser Ehyieh (Jéhovah ou Yahveh) 

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 3

HISTOIRE DES PATRIARCHES - 2


     Mais il ne se contenta pas d’approfondir la science pour elle-même, il s’en servit comme d’une échelle pour s’élever à la connaissance de Dieu.

     C’était un homme très sage et très prudent, dit encore Josèphe, de très grand esprit, et si éloquent qu’il pouvait persuader de ce qu’il voulait. Comme nul autre ne l’égalait en capacité et en vertu, il donna aux hommes une connaissance de la grandeur de Dieu beaucoup plus parfaite qu’ils ne l’avaient auparavant. Car il fut le premier qui osa dire qu’il n’y a qu’un Dieu, que l’univers est l’ouvrage de ses mains et que c’est à sa seule bonté, et non pas à nos propres forces que nous devons attribuer tout notre bonheur. Ce qui le portait à parler de la sorte, c’était qu’après avoir attentivement considéré ce qui se passe sur la terre et sur la mer, le cours du soleil, de la lune et des étoiles, il avait aisément jugé qu’il y a quelque puissance supérieure qui règle leurs mouvements, et sans laquelle toutes choses tomberaient dans la confusion et dans le désordre ; qu’elles n’ont par elles-mêmes aucun pouvoir de nous procurer des avantages que nous en tirons. Mais qu’elles le reçoivent de cette puissance supérieure à qui elles sont absolument soumises : c’est là ce qui nous oblige à l’honorer seul et à reconnaître ce qui nous oblige à l’honorer seul et à reconnaître ce que nous lui devons, par de continuelles actions de grâces. (9)

     Si Abraham avait écrit une théodicée, ou un traité de métaphysique, il faudrait sans aucun doute le placer au-dessus des plus grands philosophes de la Grèce, au-dessus de Parménide, d’Aristote et de Platon.

     Nous sommes remplis d’admiration pour ces grands esprits, quand nous voyons que, par le labeur méthodique de leur raison, ils ont su, non seulement découvrir au-delà de l’univers l’existence du Dieu unique, mais encore déterminer le caractère essentiel de sa nature, à savoir qu’il est l’Être nécessaire, l’Être par excellence. En contemplant cet Être pur, ils ont compris qu’il est immuable, éternel, non produit, ni créé, incorruptible, intact et entier dans son unité, toujours égal à lui-même, infini, contenant en soi la somme de les perfections. Il est la première intelligence, il est l’acte pur, il est la vie, il est la beauté, il est l’harmonie invisible, il domine tout, suffit en tout et surpasse tout…Mais avant toutes choses il est CELUI QUI EST, to on (en grec) « L’Être est, dit Parménide, et il n’est pas possible qu’il ne soit pas ; il n’y a rien soit ou doive être, autre que l’Être, et en dehors de lui. »

     Or le Dieu qui se révèlera un jour à Moïse dans le buisson ardent, donnera précisément comme son trait propre, comme son signe distinctif, d’être CELUI QUI EST, ego sum qui sum. Mais en même temps il se déclara le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Que déduire du rapprochement de ces deux textes, sinon qu’Abraham avait déjà parcouru le processus que devait suivre plus tard les philosophes de la Grèce ; qu’il avait su découvrir au-dessus de toutes les choses créées, le Dieu Un, et qu’à ce Dieu, il donnait pour note essentielle d’être CELUI QUI EST.

     Seulement ? tandis que nos philosophes mélangeront toujours quelques erreurs à la vérité et n’arriveront jamais de ce fait qu’à une notion inexacte de Dieu, la parole dite à Moïse permet de croire qu’Abraham seul, au cours de sa recherche, réussit à se maintenir toujours dans le plan de la vérité. Si belles ue soient les conceptions des Grecs, Dieu n’a jamais dit : « Je suis le Dieu d’Aristote, ou le Dieu de Platon »…Mais il a dit, et combien de fois, et avec quelle force, Je suis le Dieu d’Abraham !...

     Il est vrai qu’il existe une tradition juive selon laquelle Abraham aurait été initié au monothéisme par l’un des fils de Noé, qui lui aurait enseigné également l’hébreu, considéré comme langue sacrée. Cette tradition, si elle est fondée, ne détruit pas le mérite de notre Patriarche. Il est tout à fait permis de penser que les philosophes grecs eux-mêmes furent guidés dans leur recherche du vrai Dieu par quelques vestiges de la révélation primitive, et saint Augustin considère comme très probable l’opinion selon laquelle Platon aurait eu connaissance des premiers livres de la Bible (10). La gloire d’Abraham serait alors d’avoir mis tout son savoir au service de cette croyance, et il mériterait d’être par là comparé à saint Thomas et aux docteurs qui ont montré l’accord de la raison et de la foi, plutôt qu’à Platon ou à Aristote. Nous sommes loin, on le voit, de ceux qui voudraient le ravaler au rang des Polynésiens ou de l’homme de Cro-Magnon !...

     Mais si, seul entre tous les sages de l’antiquité, Abraham est parvenu à une connaissance exacte de Dieu, c’est qu’ayant compris que pour s’approcher de l’Être pur il fallait être pur soi-même, il eut le courage de mettre sa pratique d’accord avec sa théorie. Tandis que les plus éminents des philosophes grecs, tout en croyant au Dieu Un, continuaient à sacrifier aux idoles et à céder aux vices de leur temps, Abraham eut l’âme assez noble pour se dégager entièrement du paganisme, et pour mener une vie irréprochable.

(A suivre…si Dieu veut)

(9)  Flavius Josèphe, I, I, ch. VII

(10)  Saint Augustin, Cité de Dieu, I. VIII, ch, XI.

- Aristote, Platon et Parménide sont des philosophes grecs

 

René Pellegrini


 


lundi 24 octobre 2022

Les pièges du monde : La danse


LES PIEGES DU MONDE : LA DANSE

     On veut me perdre, Seigneur,

     Par le piège de la danse :

     Coupez ce piège trompeur

     Qu’on tend à mon innocence !

     Les mondains dansent malgré Vous.

     O Seigneur, secourez-nous !  

     On sait bien par quels motifs

     On danse pour l’ordinaire,

     Ils sont cachés, mais lascifs :

     On veut aimer, on veut plaire.

     Emouvoir, ou bien être ému,

     Ou voir, ou bien être vu.

     Mais pour danser sans pêcher

     Il faut tant de circonstances

     Qu’on ne peut pas s’empêcher

     D’offenser Dieu dans les danses.

 (Saint Louis-Marie Grignon de Montfort)

     Les paroles de ce pasteur d’âmes ont été prononcées il y a plus de trois siècles bien que les danses étaient d’une toute autre nature que celles de notre époque. Que dirait-il aujourd’hui, de ces bruyantes cavernes de l’enfer que sont les discothèques favorisant l’effronterie, la débauche, l’impureté, l’impudicité et le dévergondage de jeunes filles, de jeunes hommes, de femmes et d’hommes par le moyen de rythmiques musicales générant des déhanchements et des gestuelles provocateurs, équivoques ou indécents les faisant ressembler davantage à des êtres dépravés et dégénérés qu’à des êtres éduqués et civilisés et qui, dans la légèreté de leur comportement, se font une gloire de ce qui constitue leur honte ? 

     Les motifs énumérés par le Saint sont de nature à révéler les états d’âme face à la danse. Dans ce genre d’environnement le relâchement prédispose aux péchés en action, en paroles et en pensées, et le danger réside dans l’occasion prochaine, en dehors du mariage, de pêcher contre la chasteté : par adultère ou par fornication qui entrent en conflit direct avec le sixième commandement de Dieu « Tu ne commettras pas d’adultère ». (Deutéronome V, 20). Ce précepte défend non seulement l’adultère proprement dit, mais tout acte sexuel accomplit en dehors du mariage.

     Les mises en garde sur le danger des danses, de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort surnommé l’Apôtre de la Sainte Vierge, ne semble pas très prisées par les amoureux de la pure et chaste Marie. J’espère me tromper. Quoi qu’il en soit, j’y ajoute ceci : De nombreux Saints ont mis en garde contre les danses (St Basile, St Jean Chrysostome, St Augustin, St Ephrem…Concile de Laodicée (365), de Tolède (589), de Rouen (1581), de Narbonne (1609)…, de même que des évêques, des théologiens, des Catéchismes dont celui du Concile de Trente. Et, pour résumer toutes ces mises en garde, celle sans appel de la Sainte Ecriture « Celui qui aime le danger y périra » (Ecclésiastique III,27)

     Si vos évêques et vos prêtres ne vous l’ont jamais rappelé, ils n’ont pas fait leur devoir de veiller sur les dangers et les pièges qui guettent les âmes des brebis qui leurs sont confiées. Les questions qui se posent alors à leurs sujets est la suivante : Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? : Par crainte de froisser des fidèles, par lâcheté ? Qui sont-ils exactement ? Des fonctionnaires attendant la retraite ? Des mercenaires ? Ou des évêques et des prêtres soucieux de faire connaître tout le conseil de Dieu dans un monde qui part à la dérive et une foi qui s’étiole ? Que Dieu leur pardonne cette négligence ou cette désinvolture coupable et les ramène à leur devoir d’enseigner, de reprendre et de corriger non pour le plaisir, mais pour mettre les fidèles sur la voie étroite du salut au lieu de celle large et spacieuse de la damnation éternelle. S’ils l’ont fait vous ne devriez surtout pas mésestimer ou snober leurs conseils en phase avec les enseignements les plus certains sur ce point.        

     Encore une fois, je précise que je n’écris pas pour plaire ni pour ratisser large, que Dieu m’en garde ! mais pour faire entendre le plus souvent possible les enseignements de l’Eglise et des Saints, non à la sauce du jour et selon les goûts et saveurs modernes, mais tels qu’ils sont enseignés par leur autorité apostolique ou par leur sainteté, même si cela doit me faire perdre des lecteurs. Le plus important étant pour moi de faire mon devoir de chrétien avec charité bien entendu, mais aussi avec fermeté quand cela s’impose.

« Seigneur Jésus notre roi, Sainte Vierge Marie notre Mère, veuillez répandre vos saintes bénédictions sur votre postérité en lutte avec la postérité du serpent, sur cette publication et ses lecteurs afin que nous prenions des décisions qui vous honorent. »

René Pellegrini

 


Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...