jeudi 13 octobre 2022

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu - 2 : Aspect religieux


RENDEZ A CESAR CE QUI EST A CESAR… - 2 : ASPECT RELIGIEUX

 

« Alors il leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu »

(St Luc XX, 25)

     Dans le Nouveau Testament nous avons, en la Personne du Fils de Dieu, l’accomplissement parfait dans l’ordre temporel, en actes et en paroles, de l’Ancien Testament de Moïse et des prophètes sur ce qui concernait la venue du Messie, sa doctrine, son enseignement et ses prérogatives. La lecture du Nouveau Testament se fera donc, soit selon l’esprit du « vieil homme » hérité d’Adam le pécheur, soit selon l’esprit de « l’homme nouveau » renouvelé en Jésus-Christ par le baptême au nom de la Très Sainte Trinité. Pour bien comprendre ces paroles de Jésus « rendez à César… » il est nécessaire de faire un rappel sur les modes d’exercice du pouvoir et la condition humaine avant la venue de Jésus et le regard nouveau sur celui-ci avec sa venue.

     N’en déplaise aux Protestants et à leurs diverses progénitures, le péché originel est une Vérité révélée. Il va peser et conditionner tout au long de l’histoire humaine les rapports que les hommes établiront entre eux à titre individuel ou sous forme collective, et sur la manière d’administrer cette collectivité

LES MODES D’EXERCICE DU POUVOIR AVANT JESUS-CHRIST

     Jusqu’à la venue du Christ le mode ordinaire d’administration gouvernementale était :

     - soit sacré : la théocratie où tout s’unissait par référence à Dieu, c’est-à-dire par le haut, et ce fut le cas à l’époque de Moïse, sous les Juges d’Israël et, à un moindre degré, sous les rois d’Israël, le peuple ayant demandé à l’époque du prophète Samuel (I Rois VIII,1-22 (1) à être administré par un roi temporel comme les autres peuples.

     La théocratie, c’est aussi la forme gouvernementale de l’Islam qui unit le temporel et le spirituel. Par sa négation du mystère de la chute originelle et de l’homme nouveau en Christ, il s’apparente au paganisme et constitue la plus grande hérésie antichrétienne.

     - soit profane : comme dans  beaucoup de sociétés et empires païens, et dans les divers socialismes et les régimes démocratiques où tout s’unifie par le bas.

    Ces modes et principes temporels sous leurs aspects individuels et collectifs se sont construits dans la descendance d’un Adam pêcheur et déchu de sa condition première, ou du vieil homme - selon l’expression de Saint Paul - et se fondent, soit sur des principes naturels, soit sur une Vérité inscrite sur des Tables de pierre, les Tables de la Loi.

LE MODE D’EXERCICE DU POUVOIR AVEC ET APRES JESUS-CHRIST

     La venue de Jésus va inscrire les divers aspects temporels individuels et collectifs selon un autre principe, un principe surnaturel, celui de l’homme nouveau renouvelé en Jésus-Christ. La Vérité qui fut inscrite sur les Tables de pierre de la Loi de Moïse est désormais présente en une Personne : Le Fils de Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, et dans la descendance du Nouvel Adam, l’Eglise de Dieu.

     Le Christ est la ‘’racine’’ et le modèle de la Création en sa pureté première. Il en est aussi le couronnement, l’Alpha et l’Oméga. Ainsi, Le Christ détenteur des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif porte en Lui-même, en qualité de ‘’racine’’, et jusqu’au couronnement de toutes choses, le modèle des relations et des obligations familiales, individuelles, sociales et gouvernementales fondées sur la Vérité. Si ces prérogatives du Christ peuvent être rejetées avec insolence par un Etat laïc, il n’en demeure pas moins que les chrétiens, de quelque condition sociale qu’ils soient, doivent en témoigner et s’y soumettre.

     L’homme issu du pécheur Adam, en s’harmonisant avec le Christ, couronnement de toutes choses, pourra recouvrer son innocence, imparfaitement certes, puisque le renouvellement qu’il apporte ne se fait pas encore dans le monde nouveau promis, mais dans le monde ancien du péché avec toutes ses tentations. Le temporel et le spirituel ayant la même origine, il est dans l’ordre des choses qu’ils puissent rentrer en harmonie, mais sans se confondre comme dans une théocratie musulmane.

     Dans l’ordre temporel issu depuis Adam, le rapport entre Dieu (spirituel) et César (temporel) est le même que celui existant entre l’homme nouveau et le vieil homme. Il reflète la relation qui existe entre le créée qui, après chacun des six jours de la création - et pas sept comme l’enseigne la gnose - fut décrété « Bon » ou en conformité avec les intentions de Dieu (Genèse I, 3-31), et le désordre introduit par la Chute originelle.

LA VRAIE PORTEE DU RENDEZ A CESAR ET A DIEU

     Le Péché originel est une Vérité révélée. La distinction qu’opère Jésus entre Dieu et César exprime la Loi nouvelle de la Création, après le Péché, dans la lumière de la Rédemption qui est aussi une Vérité révélée. Ce « rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » exprime cette Loi nouvelle de la Création déchue et rachetée qui reconnaît l’autorité de César (ou autorité temporelle) et ce qui lui est dû « rendez à César ». Mais, sous l’angle de la grâce et du renouvellement qu’opère cette Loi nouvelle de la Création, elle exprime aussi la séparation entre deux générations ou postérités (1) issues depuis le péché originel : la génération naturelle avec une vision du pouvoir temporel façonnée selon la chair et le sang, et la génération selon l’Esprit, avec une vision du pouvoir temporel façonnée par le renouvellement de l’homme, par la foi et le baptême en Jésus-Christ.    

   Ces deux propositions « rendre à César ce qui est à César » et « rendre à Dieu ce qui est à Dieu » ne font que distinguer deux pouvoirs sans les fusionner : celui de César et de Dieu ; mais elles n’ont jamais signifié une dispense des obligations envers l’un et l’autre. Elles font ressortir la réalité de deux pouvoirs et des obligations afférentes : les devoirs envers l’Etat dus par les individus, et à Dieu par l’Etat et par les individus. Comme si l’Etat pouvait être dispensé du respect et de l’obéissance à Dieu !!! Cet orgueil satanique prélude à toutes les ignominies, bassesses, iniquités et trahisons d’une gouvernance pervertie intellectuellement, décadente, antichrétienne, antipatriotique et servant les intérêts de puissances étrangères idéologiquement hostiles à la France.

     En demandant au Christ s’il fallait payer le Tribut à César, les pharisiens cherchaient à perdre Jésus en essayant de lui faire prendre position pour l’un (César) au détriment de l’autre (Dieu) et le mettre en porte-à-faux quel que soit son choix. La réponse de Jésus déjoue le piège tendu, en même temps qu’elle met en évidence le comportement et les paroles de rappel que peuvent tenir les chrétiens envers l’autorité temporelle, lorsque celle-ci les soumet à certaines obligations. Aujourd’hui, des suppôts de l’enfer déguisés en apôtres du Christ cherchent à démobiliser les chrétiens en déformant les propos de Jésus pour les faire renoncer, dans les différents aspects que peut revêtir leur vie de témoignage évangélique en matière sociale et politique, devant les autorités pour leur rappeler leurs obligations envers Dieu.

     Après les obligations envers l’Etat (César) ce qu’il faut rendre à Dieu, en tout temps, lieux et circonstances, c’est l’accomplissement de sa volonté. C’est ce que fait Jésus se servant de sa réplique pour témoigner de Dieu « rendez à Dieu » et, par la même, témoigner de son existence.

CONCLUSION :

     Sous la loi nouvelle sous laquelle sont placés les chrétiens jusqu’à la fin du monde « rendre à Dieu ce qui est à Dieu » n’est pas, pour eux, une invitation à désobéir aux justes lois et exigences de l’Etat, pas plus que « rendre à César ce qui est à César » n’est une invitation pour l’Etat de désobéir à Dieu, à lui manquer de respect ou d’en favoriser l’irrespect, ni de s’opposer ou de s’indigner stupidement envers ceux qui lui rappellent ses devoirs.

     Ne vous laissez pas piéger, dans les différents aspects de la vie sociale et politique, par l’utilisation fallacieuse de cette prescription de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » vous invitant à rester dans la sacristie ou à demeurer discret ou silencieux, contrairement à l’exhortation du Pape Pie XI, dans l’Encyclique Quas primas du 11 décembre 1925 :

« Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d’un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur ; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales. »

 

René Pellegrini

(1) I Samuel 8,1-22 dans les Bibles protestantes.


 

mercredi 12 octobre 2022

Le seul succès


 La Pietà Martinengo de Giovanni Bellini (1430-1516)

LE SEUL SUCCES

 

     Dans les défaites les plus complètes il y a toujours quelque chose qui rappelle le triomphe ; car c’est un triomphe positif que d’avoir résisté et combattu pour Dieu. En un mot, jamais un homme qui vit pour Dieu n’est trompé dans son attente, et au contraire tous ceux-là seront déçus qui vivent pour quelque autre fin. Si quelqu’un remarque dans son caractère la triste disposition de se trouver très affecté par l’échec, il doit y voir pour lui une raison particulière de remplir ses devoirs religieux : car la piété (1) est le seul succès satisfaisant et vrai, et qui ne fasse jamais défaut.

     Dans l’atmosphère de la mort toutes les lumières s’éteignent, mais la lumière de la foi demeure.

(Père Frédérick William Faber)

- A notre époque, il n’y aura de paix dans le monde que par la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, effectuée par le Pape en union avec tous les évêques du monde. Consécration demandée depuis 1929, par Notre-Dame, et toujours pas effectuée selon les demandes précises de la Sainte Vierge.

(1) La piété est une vertu annexe à la justice, elle consiste à rendre à Dieu ce qui lui est dû : l’aimer, le louer et le servir par des actes intérieurs : dévotion (prière) et des actes extérieurs : adoration, sacrifice, dons, vœu, serment, etc. Elle concerne aussi, en tant que piété filiale, les devoirs envers les parents (respect, déférence, obéissance) lorsqu’on vit sous leur autorité, et l’assistance en cas de besoin). Enfin, elle concerne les devoirs envers la patrie : l’obéissance aux lois, le don de soi jusqu’à sacrifier sa propre vie en cas de guerre juste contre ses ennemis. Par guerre juste on entend, pour se défendre contre l’injustice d’un agresseur et, ce faisant, procurer un bien ou éviter un mal. A propos de celui qui exerce l’autorité dans une guerre juste, voici ce que dit la Sainte Ecriture :

« Car elle (l’autorité) est le ministre de Dieu pour le bien. Que si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas sans motif qu’elle porte le glaive, puisqu’elle est le ministre de Dieu dans sa colère contre celui qui fait le mal. » (Romains XIII, 4) 

 

René Pellegrini

mardi 11 octobre 2022

Introduction à l'histoire des Patriarches - 2 : Histoire des Patriarches - 1


 
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 2

 

HISTOIRE DES PATRIARCHES -1

 

     On voudrait, dans cet ouvrage, répondre à l’appel de l’éminent écrivain qui, par la lecture assidue des Pères de l’Eglise, a su découvrir la sève cachée sous la lettre des Livres Saints et qui, mettant un génie hors de pair au service d’une foi inébranlable, a donné à la Bible une place qu’elle n’avait jamais eu encore dans la littérature française. La préface que l’on vient de lire (1) exprime avec une force et une conviction dont il est impossible n’être pas touché, le vœu de tous ceux – et ils sont légion – qui aspirent à voir l’interprétation traditionnelle de l’Ecriture en honneur, non pas sans doute, à la place, mais à côté de l’exégèse littérale et scientifique qui prétend aujourd’hui régner seule.

     Nous nous sommes efforcés de retrouver dans leurs attitudes exactes, dans leurs proportions harmonieuses, dans leur beauté originelle ces figures patriarcales, ces statues merveilleuses que le Saint-Esprit lui-même a sculptées avec amour aux premiers temps du monde, à la fois pour orner le temple éternel de Dieu, celui où on l’adore en esprit et en vérité, et pour servir de modèles, indéfiniment, à travers les siècles, aux hommes qui voudraient vivre en hommes.

     Tel était à leur endroit le sentiment des Pères de l’Eglise.

     A un jeune homme qui lui demandait quelques conseils pour tendre à la perfection, saint Grégoire de Nysse répondait en citant d’abord ce texte d’Isaïe : « Regardez Abraham et Sara, qui vous ont enfantés. » Puis il ajoutait :

     C’est à des âmes égarées que ces paroles sont adressées. De même en effet que, pour les marins emportés loin de la direction du port, la vue d’un feu qui s’élève d’une hauteur, ou de la cime d’une montagne aperçue de loin, sert de point de repère pour retrouver la bonne route ; de même les âmes égarées, l’esprit sans pilote dans l’océan de la vie, sont-elles ramenées au port de la divine volonté par l’exemple d’Abraham et de Sara. Et comme l’humanité est divisée en deux sexes, et qu’à tous deux est proposé le libre choix entre le vice et la vertu, la Parole divine à mis sous les yeux de l’un comme de l’autre un modèle à imiter, afin que les hommes regardant Abraham, les femmes regardant Sara, les deux sexes puissent, par des exemples appropriés, dirigés leur vie selon la vertu.

     Il nous suffira donc de rappeler la vie d’un de ces personnages pour lui faire remplir l’office de phare, et montrer ainsi comment il est possible de faire aborder l’âme au port paisible de la vertu, où elle ne sera plus exposée aux orages de la vie, et où elle ne risquera plus de faire naufrage dans les abimes du péché, sous le choc des vagues successives des passions. La raison pour laquelle la vie de ces âmes saintes a été écrite en détail, n’est-elle pas de diriger dans la voie du bien, par l’exemple des justes des temps anciens, la vie de leurs successeurs ? Mais, dira-t-on, si je ne suis ni chaldéen, comme cela est écrit d’Abraham, ni l’enfant adoptif de la fille du roi d’Egypte, comme l’Ecriture l’enseigne de Moïse ; si je n’ai rien de commun dans ma façon de vivre avec aucun de ces hommes d’autrefois, comment conformerai-je ma vie à celle de l’un d’entre eux ? Je ne vois pas comment imiter quelqu’un qui diffère totalement de moi par ses habitudes. Nous répondrons à cela qu’il importe peu, pour le vice ou la vertu, que l’on soit Chaldéen, et que ni le fait de vivre en Egypte, ni celui d’habiter Babylone n’excluent quelqu’un du chemin de la perfection. Ce n’est pas en Judée seulement que Dieu est connu des justes, ce n’est pas à Sion seulement, encore que l’Ecriture sainte semble le dire, que se trouve la maison de Dieu. Mais il nous faudra une #méditation attentive et une vue plus perçante, pour discerner, au-delà de la lettre de l’Ecriture, de quels Chaldéens et de quels Egyptiens il faut nous éloigner, et quelle est la captivité de Babylone à laquelle nous devons échapper pour atteindre la vie bienheureuse. (2) »

     De même, saint Ambroise, commence les deux livres qu’il a écrit sur Abraham, par les réflexions suivantes :

 

« Platon, prince des philosophes, a jugé utile de construire, dans ses ouvrages, une république idéale, afin que ses concitoyens eussent en elle un modèle à imiter. Et Xénophon a dessiné dans sa Cyropédie, le type du roi juste et sage, pour servir d’enseignement aux princes. Ainsi, Moïse, en écrivant la vie d’Abraham, nous a montré le modèle de l’homme de Dieu, avec cet avantage sur les auteurs précédents, qu’au lieu de forger de toutes pièces un être fictif, il met devant nos yeux un personnage réel, doté des vertus les plus authentique (3).

     Il résulte clairement de ces témoignages, et de beaucoup d’autres que, pour les Pères de l’Eglise, Abraham n’est pas un être primitif, émergeant à peine de l’état sauvage ou de l’animalité, comme on pourrait le croire en entendant certains auteurs contemporains parler à son sujet, de « bédouin sournois et pillard », de « vagabond civilisé », « d’enfant de la steppe », de « conscience crépusculaire »…que sais-je encore ?

     Abraham, personne n’osera le contester, est une des plus grandes figures de l’histoire universelle. A l’heure où l’humanité tout entière se ruait frénétiquement dans le polythéisme et se prosternait sans honte devant les idoles les plus variées, les plus grotesques, les plus immondes, il apparaît comme le mainteneur du monothéisme, comme l’ancêtre et le chef de tous ceux qui adorent le Dieu Un, le Dieu transcendant, le Dieu qui est Esprit. A ce titre, sa haute stature domine et l’histoire du peuple juif, qui se tient pour son descendant direct et son héritier, et celle du christianisme, et encore celle de l’Islam. Les fils du Prophète, en effet, le considèrent comme leur chef, non pas seulement parce qu’il est le père d’Ismaël, leur ancêtre racial, mais surtout parce qu’ils voient en lui le modèle de l’intransigeance monothéiste, dont ils font le principe premier de leur religion. Aussi occupe-t-il dans le Coran une place beaucoup plus importante que le fils d’Agar, qui n’y a qu’un rôle effacé. #Allah est son Dieu avant d’être celui de #Mahomet. Si les #Musulmans veillent jalousement sur sa tombe à Hébron, c’est qu’ils la considèrent comme un dépôt qui leur revient de droit. #Jésus est le chef des chrétiens, Moïse celui des #Juifs, mais Ibrahim (ou Abraham) est leur Patriarche à eux, celui qui, béni d’Allah, a légué à ses descendants la foi véritable, c’est-à-dire l’Islam.

     L’Eglise catholique, de son côté, ne lui témoigne pas moins d’égard et de vénération que la religion juive. Trois fois au moins chaque jour, elle le nomme dans sa liturgie, à des moments particulièrement solennels : au Benedictus de l’Office des Laudes, au Magnificat des Vêpres, et surtout au Canon de la Messe, honneur insigne qu’elle n’accorde qu’à de rares privilégiés. Elle montre, par là, qu’elle le tient pour l’un des noms les plus capables de lui concilier, à ce moment redoutable, la bienveillance du Tout-Puissant. Elle nous fait dire à nous, chrétiens, en parlant de lui : « Abraham le très grand » (Pater fidei nostrae, Abraham summus (3) ». Toute la tradition catholique est empreinte à son endroit du même caractère de respect, de haute estime, d’admiration : sa vie est considérée unanimement comme le modèle de celle du juste, comme le miroir de toutes les vertus. Les Pères ont loué à l’envi et sans dissonance aucune, sa foi, son obéissance, sa patience, sa charité, son humilité, sa piété. Et si saint Jérôme a écrit une fois : Peccavit Abraham, Abraham a péché, c’est justement pour montrer que nul homme n’est exempt de quelques faiblesses, même s’il compte parmi les plus grands saints (4).

     Ainsi, trois des principaux courants de la civilisation humaine se réclament en lui d’une origine commune : ils semblent sortir de cette source unique pour irriguer et fertiliser toute la terre.

(A suivre…si Dieu veut)

Dom de Monléon

(1) Saint Grégoire de Nysse, De la vie de Moïse, Patrologie grecque, t.XLIV, col.301.

(2) De Abraham libri duo, I.I, ch. I

(3) Antienne des premières Vêpres de la Quinquagésime.

(4) Commentaires sur Isaïe, I. XII, ch. XLIII, 36

 

René Pellegrini

lundi 10 octobre 2022

J'étais Témoin de Jéhovah - 2 : Tout s'effondre


 Assemblée régionale (ou de Circonscription) des Témoins de Jéhovah

J’ETAIS TEMOIN DE JEHOVAH - 2 : TOUT S’EFFONDRE  

      En rendant visite à un frère, je promenai mon regard sur des livres de sa bibliothèque et un titre attira mon attention car je savais que c’était un livre ancien, il était intitulé « La Harpe de Dieu ». Je lui demandais s’il voulait bien me le prêter, ce qu’il fit sans problème. Rentré chez moi, je dévorais ce livre. Ce fut un véritable coup de massue. J’étais effondré. Tout s’écroulait. Nous annoncions que nous étions dans le temps de la fin depuis 1914 alors que ce livre disait : 

« Nous sommes dans le temps de la fin depuis 1799 » (p.208) et encore « C’est en 1874 que commença le temps de la seconde présence du Seigneur » (p.208) et comme preuves de cette présence « Les chemins de fer électriques, la bicyclette (…) les charrues électriques (…) les machines à coudre les souliers (…) les autocuiseurs » etc. (p.209).

     Les énormités que j’y vis m’ébranlèrent totalement. Ce n’était plus des ragots de gens haineux, c’était écrit noir sur blanc. Je me disais : Voilà ce que mes frères du passé devaient annoncer comme étant la vérité, dans leur porte-à-porte. On avait trahi ma confiance. Et ce n’était rien à côté de ce que j’allais découvrir par la suite (d’autres fausses prophéties, par exemple « la résurrection annoncée pour 1925 d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, avec construction d’une villa appelée Beth-Sarim (à San Diego – Californie) pour les accueillir » (in - Des millions actuellement vivants ne mourront jamais - 1920 p.75) ; des enseignements contradictoires, des déclarations farfelues, des traductions de textes grecs du Nouveau Testament falsifiés pour détruire la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ : véritable pierre d’achoppement pour les TDJ. 

     J’étais entré dans l’organisation des TDJ pensant que c’était la vérité, j’avais cru qu’ils étaient les prophètes authentiques de Dieu. Et voilà qu’ils se révélaient être des faux prophètes démasqués par le critère qu’ils avaient eux-mêmes posés avec arrogance : 

« Comment reconnaître un vrai d’un faux prophète. Aussi Dieu en fournit le moyen, et ce moyen garde sa valeur en tout temps. Les Ecritures déclarent en effet ‘’ Peut-être diras-tu dans ton coeur : comment connaîtrons nous la parole que l’Eternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite ; n’aie pas peur de lui » (Deutéronome 18 : 21,22) » (in - Prophétie, 1929 p.18). C’est moi qui mets en gras).

     En rapportant le livre à ce frère je lui fis part de mes découvertes. Il en fut lui-même stupéfait car, me dit-il, il ne l’avait jamais lu, mais il le tenait de son père et l’avait conservé dans sa bibliothèque. Au bout de quelques jours je n’en pouvais plus et j’appréhendais le moment de devoir monter au pupitre pour exhorter les frères et soeurs alors que j’étais terriblement atteint. Je ne pouvais continuer cette comédie sans me dégoûter moi-même. Je n’étais plus le René qui était entré dans cette organisation avec toute sa ferveur.

     Lors d’une réunion des anciens (nous étions 4, moi compris) je leur fis part de mes découvertes et de l’impossibilité, pour moi, dans l’état où j’étais, de continuer cette mascarade d‘exhorter, d’encourager depuis le pupitre, et il était préférable que je m’abstienne de toute activité et responsabilité. Que je continuerai d’assister aux réunions, j’écouterai les autres parler, laissant au temps le soin, peut-être, de me ramener à d’autres sentiments. J’assistais encore aux réunions mais tout devenait fade et, le temps passant, de plus en plus irrégulièrement : le coeur n’y était plus, plus du tout. Ma femme et moi nous nous retirâmes sans faire de bruit. Ensemble nous y étions entrés et ensemble nous en sommes sortis. 

     Ce fut ensuite une douloureuse traversée du désert qui dura onze ans, avec Dieu revenant de temps à autre dans mes pensées. Il était toujours là, ça ne dépendait que de moi, mais j’étais trop désabusé, sans forces, et surtout, sans savoir où aller car tout était satanique en dehors des TDJ. On dit que les voies de Dieu sont impénétrables. Il se servit de deux de mes enfants qui voulurent étudier avec les TDJ, pour me relever, me remettre en route.

     Si tu es Témoin de Jéhovah et que tu lis cet article, il y a trois possibilités qui s’offrent à toi : 

- Soit tu continueras imperturbablement de t’adapter aux changements qui te seront régulièrement présentés comme étant la vérité qui annulera une vérité ancienne, et devenant, par le fait même, une nouvelle vérité. Tu diras donc le contraire de ce que tes prédécesseurs ont annoncés comme étant la vérité, comme toi-même tu seras démenti un peu plus tard par ceux qui te succéderont, au nom de cette vérité à géométrie variable. Tout cela, sous couvert d’un verset commode pour faire avaler les couleuvres « la lumière va croissant ». (Proverbes IV, 18). Dans ce cas toutes les pirouettes deviennent possibles et bonjour le principe de non contradiction, le fondement logique de la vérité. 

- Soit tu y es entré sans trop de convictions, mais pour faire plaisir à ton épouse ou à ton mari, ou bien pour sauvegarder la paix dans ton ménage et sa continuité. Tu fais le suiveur. Dans ce cas, comme la vérité n’aura pas été forcément le premier et incontournable critère dans ta ''conversion'' je crains fort que tu puisses t’accommoder de la première possibilité. 

- Soit tu considères qu’une vérité ne peut en aucun cas, si elle est la vérité, être annulée par une proposition contraire. Elle peut être développée, au nom même de cette « lumière qui va croissant », y ajouter un éclairage supplémentaire, mais sans que jamais ce développement ou cet éclairage puisse venir annuler ce qui a été énoncé comme étant la vérité dans un premier temps. Dans ce cas, il te faut en tirer les conséquences, au nom même de cette vérité que tu prétends défendre et enseigner. Je tiens à ta disposition d’autres affirmations des soi-disant prophètes de Jéhovah. Peut-être que je finirai par les publier. 

(A suivre…« Si tu es témoin de Jéhovah, réfléchis bien ! »…si Dieu veut)

Nota bene : Comme me l’a fait remarquer mon épouse, notre bébé avait environ un an, car né en mai de cette année mémorable de 1968. Année où faisait fureur le slogan « Il est interdit d’interdire » qui posait lui-même une interdiction.

 

René Pellegrini


 

Excellence de la philosophie chrétienne - 2 : Pourquoi la philosophie chrétienne ? - 2


Pape Urbain V. Pontificat 1362-1370

EXCELLENCE DE LA PHILOSOPHIE CHRETIENNE - 2

 

POURQUOI LA PHILOSOPHIE CHRETIENNE ? – 2

     La haute considération de l’Eglise pour la philosophie de Saint Thomas d’Aquin se vérifie par diverses déclarations des Papes comme les citations - non exhaustives - ci-dessous.  Notamment, les paroles du Pape Alexandre IV :

« Bien vive a été notre satisfaction d’apprendre avec quel zèle et quelle vigilance vous prenez les intérêts de la piété et de la justice. C’est ainsi que récemment, avant même d’avoir reçu nos lettres, vous avez accordé la licence à Frère Thomas d’Aquin, de l’Ordre des Prêcheurs, homme également illustre par la noblesse de sa race, la pureté de sa vie, et le trésor de science et de doctrine que la grâce de Dieu lui a déjà fait acquérir. » (Bref à Emeric, chancelier de l’Eglise de Paris, en 1256)

     Celle du bienheureux Urbain V à l'université de Toulouse :

« Nous voulons et, par la teneur des présentes, Nous vous enjoignons de suivre la doctrine du bienheureux Thomascomme étant véridique et catholique, et de vous appliquer de toutes vos forces à la développer » (Cons. V. ad cancell. Univ. Tolos., 1368)

     A l'exemple d'Urbain V, Innocent XII impose les mêmes prescriptions à l'université de Louvain, et Benoît XIV au collège dionysien de Grenade. Pour couronner ces jugements portés par les Pontifes suprêmes sur saint Thomas d'Aquin, Nous ajoutons ce témoignage d'Innocent VI 

« La doctrine de saint Thomas a, plus que toutes les autres, le droit canon excepté, l'avantage de la propriété des termes, de la mesure dans l'expression, de la vérité des propositions, de telle sorte que ceux qui la possèdent ne sont jamais surpris hors du sentier de la vérité, et que quiconque l'a combattue a toujours été suspect d'erreur. » ( Sermo de S. Thoma).

     Plus près de nous :

LEON XIII dans l’Encyclique Aeterni Patris, 4 août 1879

« Mais entre tous les docteurs scolastiquesbrille, d'un éclat sans pareil leur prince et maître à tousThomas d'Aquinlequel, ainsi que le remarque Cajetan, pour avoir profondément vénéré les Saints Docteurs qui l'ont précédé, a hérité en quelque sorte de l'intelligence de tous. Thomas recueillit leurs doctrines, comme les membres dispersés d'un même corps; il les réunit, les classa dans un ordre admirable, et les enrichit tellement, qu'on le considère lui-même, à juste titre, comme le défenseur spécial et l'honneur de l'EgliseD'un esprit ouvert et pénétrant, d'une mémoire facile et sûre, d'une intégrité parfaite de mœurs, n'ayant d'autre amour que celui de la vérité, très riche de science tant divine qu'humaine, justement comparé au soleil, il réchauffa la terre par le rayonnement de ses vertus, et la remplit de la splendeur de sa doctrine. Il n'est aucune partie de la philosophie qu'il n'ait traitée avec autant de pénétration que de solidité : les lois du raisonnement, Dieu et les substances incorporelles, l'homme et les autres créatures sensibles, les actes humains et leurs principes, font tour à tour l'objet des thèses qu'il soutient, dans lesquelles rien ne manque, ni l'abondante moisson des recherches, ni l'harmonieuse ordonnance des parties, ni une excellente manière de procéder, ni la solidité des principes ou la force des arguments, ni la clarté du style ou la propriété de l'expression, ni la profondeur et la souplesse avec lesquelles il résout les points les plus obscurs. »

     Dans cette même Encyclique :

«  Nous Vous exhortons, Vénérables Frères, de la manière la plus pressante, et cela pour la défense et l'honneur de la foi catholique, pour le bien de la société, pour l'avancement de toutes les sciences, à remettre en vigueur et à propager le plus possible la précieuse doctrine de saint Thomas. »

SAINT PIE X dans l’Encyclique Pascendi Dominici Gregis, 8 septembre 1907

« Quand Nous prescrivons la philosophie scolastique, ce que Nous entendons surtout par là - ceci est capital - c'est la philosophie que nous a léguée le Docteur angélique. Nous déclarons que tout ce qui a été édicté à ce sujet par Notre Prédécesseur reste pleinement en vigueur, et, en tant que de besoin, Nous l'édictons à nouveau et le confirmons, et ordonnons qu'il soit par tous rigoureusement observé. Que, dans les Séminaires où on aurait pu le mettre en oubli, les évêques en imposent et en exigent l'observance: prescriptions qui s'adressent aussi aux Supérieurs des Instituts religieux. Et que les professeurs sachent bien que s'écarter de saint Thomas, surtout dans les questions métaphysiques, ne va pas sans détriment grave.»

PIE XI dans l’Encyclique Studorium Ducem, 29 juin 1923

« Pour dissiper les erreurs qui sont la source et l'origine de toutes les misères actuelles, il faut s'attacher plus religieusement que jamais aux doctrines de saint Thomas. Il réfute à fond tous les mensonges modernistes: en philosophie, par la valeur et puissance qu'il reconnaît à l'esprit humain et les arguments très solides qu'il donne de l'existence de Dieu ; en dogmatiquepar la distinction qu'il établit entre l'ordre surnaturel et l'ordre naturel et l'explication qu'il donne des raisons de croire et des dogmes à croire ; en théologiepar l'affirmation que les articles de foi ne sont pas de simples opinions, mais des vérités, et des vérités immuables ; en Écriture Sainte, par la vraie notion de l'inspiration ; en moraleen sociologieen droitpar la formule exacte des principes de justice légale ou sociale, commutative ou distributive, et l'explication des rapports entre la justice et la charité; en ascétique, par les règles de la perfection chrétienne et la défense des Ordres religieux de son époque contre leurs adversaires. Enfin, contre la prétendue autonomie de la raison humaine, il revendique les droits et l'autorité sur nous du Dieu Souverain. On voit assez pourquoi, entre tous les Docteurs de l'Église, aucun n'est plus redoutable aux modernistes que Thomas d'Aquin. »

     Ces piqûres de rappel ne sont pas inutiles aussi bien pour les études théologiques et philosophiques des séminaristes que pour la formation intellectuelle des laïcs. En effet, si les dérives théologiques et philosophiques du modernisme ont pu s’introduire et triompher – pour un temps - dans l’Eglise, c’est à cause de l’abandon ou de l’ignorance des doctrines du Docteur angélique.

     Soyons donc attentifs, prudents et en alerte lorsque nous entendons des clercs et des laïcs catholiques écartant, minimisant ou combattant l’enseignement théologique et philosophique de Saint Thomas.

  

(A suivre… « Qu’est-ce que la philosophie ? »…si Dieu veut)

René Pellegrini


dimanche 9 octobre 2022

Avis et Maximes - 12 : La pureté de conscience

Vierge Marie statue à la province de Chanthaburi en Thaïlande

 AVIS ET MAXISMES - 12  

 

LA PURETE DE CONSCIENCE

 

     Dieu estime plus le moindre degré de pureté de votre conscience

que toutes les œuvres que vous pouvez faire.

 

- Les Avis Et Maximes sont tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

COMMENTAIRE PERSONNEL :

 

     La pureté de conscience doit être la finalité de nos actions en cette vie. Elle sera d’un grand secours lors des signes qui précèderont le jugement général. A cet effet, le Vénérable Père Louis Du Pont, Supérieur Jésuite enseigne concernant les consciences pures et les consciences souillées :

« Tous craindront, je l’avoue : mais la crainte des bons sera mêlée de confiance en la divine miséricorde ; ils se rappelleront ces paroles de leur Sauveur : Lorsque ces choses commenceront, regardez, et levez la tête, parce que votre rédemption est proche (St Luc XXI,28) que vos maux vont finir, et votre repos commencer. La crainte des méchants, au contraire, sera accompagnée de désespoir et de fureur, parce que, c’est la parole du Sage : une conscience troublée rend témoignage contre elle-même, et redoute toujours de cruelles extrémités (Sagesse XVIII,10). S’ils craignent, comme dit le Psalmiste, là où il n’y a pas lieu de craindre (Psaumes XIII,5), combien trembleront ils lorsqu’ils auront un si juste sujet de trembler, et que déjà commencera pour eux ce grincement de dents qui doit durer en enfer pendant toute l’éternité. »

 

René Pellegrini

samedi 8 octobre 2022

Imitation de Jésus-Christ - 1 : Il faut imiter Jésus-Christ, et mépriser toutes les vanités du monde - 1

 

IMITATION DE JESUS-CHRIST – 1

 

     Un AVIS, utile à méditer pour entrer dans la vie intérieure. Ces avis, extraits du livre « l’Imitation de Jésus-Christ » par Thomas A Kempis.  


LIVRE I-1


     IL FAUT IMITER JESUS-CHRIST, ET MEPRISER TOUTES LES VANITES DU MONDE.

AVIS 1 : Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, dit le Seigneur. 

     Ce sont les paroles de Jésus-Christ, par lesquelles il nous exhorte à imiter sa conduite et sa vie, si nous voulons être vraiment éclairés et délivrés de tout aveuglement du cœur. 

     Que notre principale étude soit donc de méditer la vie de Jésus-Christ.

 

René Pellegrini

vendredi 7 octobre 2022

La conjuration antichrétienne - 1 : Les deux civilisations - 1


Pape Pie IX (1792-1878) - Pontificat 1846-1878

LA CONJURATION ANTICHRETIENNE - 1

 

     C’est le titre d’un ouvrage en trois tomes de Monseigneur Delassus que Saint Pie X félicita pour son travail, son zèle et son ardent désir de servir la cause de Dieu et de la Sainte Eglise.

     Cet ouvrage met en lumière la judéo-maçonnerie comme bras armé de la conjuration antichrétienne, et sa guerre contre l’institution catholique et l’idée chrétienne, avec pour but : arracher l’humanité à l’ordre surnaturel fondé sur la Rédemption opéré par notre divin Sauveur, et la fixer définitivement dans le naturalisme.

     Les deux propositions qui suivent sont à comparer et à méditer avec les décisions prises par le Concile Vatican II. Rappelons que le libéralisme est un péché dans l’ordre des idées et des doctrines, comme dans l’ordre des faits et sa pratique (Développé sur mon autre Page Facebook sous le titre « LE LIBERALISME EST UN PECHE » avec 6 publications, mais trois ont disparu ( ???)

CHAPITRE I

LES DEUX CIVILISATIONS - 1

 

     Le Syllabus de Pie IX se termine par cette proposition condamnable et condamnée :

« Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. »

     La dernière proposition du décret que l’on a appelé le Syllabus de Pie X, proposition également condamnable et condamnée, est ainsi conçue :

« Le catholicisme d’aujourd’hui ne peut se concilier avec la vraie science, à moins de se transformer en un christianisme non dogmatique, c’est-à-dire  en un protestantisme sage et libéral. »

     Ce n’est sans doute point sans intention que ces deux propositions ont reçu, dans l’un et l’autre Syllabus, cette place, la dernière, apparaissant là comme leur conclusion. C’est qu’en effet elles résument les précédentes et en précisent l’esprit (1).

Mgr Delassus

(A suivre…si Dieu veut »

 

René Pellegrini

(1) lors de la délibération de la loi sur la liberté de l’enseignement supérieur, M. Challemel-Lacourt dit :

« Les Universités catholiques, voudront préparer dans les futurs médecins, avocats, magistrats, des auxiliaires de l’esprit catholique qui chercheront à soutenir et à appliquer les principes du Syllabus. Or la France, dans sa très grande majorité, considère les propositions condamnées par le Syllabus comme les fondements mêmes de notre société. »

jeudi 6 octobre 2022

Prière de Saint Ignace de Loyola


(Saint Ignace de Loyola (1491-1556)

                             PRIERE DE SAINT IGNACE DE LOYOLA

     Prenez, Seigneur, et recevez ma liberté entière, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté.

     Tout ce que j’ai, tout ce que je possède, vous me l’avez donné ; je vous rends tout, disposez-en selon votre bon plaisir.

     Donnez-moi seulement votre amour avec votre grâce, et je suis dès lors assez riche ; je ne vous demande rien de plus.

     Amen.

 

- Prière tirée de mon Livre des Exercices Spirituels de Saint Ignace

 

René Pellegrini

 

mercredi 5 octobre 2022

La loi de Sodome - 3 : Que faire maintenant ? - 2


LA LOI DE SODOME - 3 

 

EMANATION DE LA CITE DU DIABLE

 

 

QUE FAIRE MAINTENANT ? – 2

 

« Tu ne t’approcheras point d’un homme comme d’une femme, parce que c’est une abomination » (Lévitique XVIII, 22)

 

« Il n’y aura point de femme publique d’entre les filles d’Israël, ni de prostitué d’entre les enfants d’Israël. » (Deutéronome XXIII, 17)

 

« C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d’ignominie. Car leurs femmes ont changé l’usage naturel en l’usage contre nature. Et pareillement les hommes, l’usage naturel de la femme abandonné, ont brûlé de désirs l’un pour l’autre, l’homme commettant l’infamie avec l’homme, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. » (I Corinthiens I, 26,27)

 

QUE FAIRE MAINTENANT ? - 2

 

     Désormais, à vue humaine, tout est entre les mains de Dieu pour ce qui est de susciter les moyens (3) pour renverser les structures de subversion sociale mises en place par les divers gouvernements révolutionnaires laïcs (4) de gauche comme de droite (5), et leurs législations iniques, et de préparer le plus possible d’ âmes avant la venue de l’Antéchrist qui doit précéder le retour du Fils de l’homme.

 

     Pour notre part - loin de toute agitation, manifestation et insurrection, en plus de nos prières, ne pas oublier ces avertissements prophétiques et de patienter - il convient, en ces jours très dangereux de notre époque, pour assurer notre fidélité et notre obéissance à Dieu de conserver une double attitude : de vigilance et de confirmation, comme l’exhorte le Livre de l’Apocalypse à l’ange de l’Eglise de Sardes (6) dans laquelle nous sommes encore et qui précède celle de Philadelphie : celle de l’amour des frères  précédant, elle-même, l’Eglise de Laodicée et la venue de l’Antéchrist.

 

« Sois vigilant, et confirme tous les restes qui étaient près de mourir » (Apocalypse III, 2)

 

     La France, « fille aînée de l’Eglise », ayant trahi religieusement et politiquement sa vocation, se trouve plongée dans l’impiété et les abominations. Alors, rappelons-nous aussi, à travers la leçon que constitue l’exemple d’Israël, l’œuvre préparatoire que Dieu ordonne aux anges d’accomplir avant que les châtiments de Dieu ne s’abattent sur un peuple, lorsque l’iniquité engendre et fait proliférer ses désordres religieux, politiques et sociaux.

 

« Passe par le milieu de la cité, au milieu de Jérusalem, et marque un Thau (7) sur les fronts des hommes qui gémissent et qui souffrent de toutes les abominations qui se font au milieu d’elle ». (Ezéchiel IX, 4)

 

« Et je vis un autre ange qui montait de l’orient et portait le signe du Dieu vivant ; et il cria d’une voix forte aux quatre anges auxquels il a été donné de nuire à la terre et à la mer, disant : « Ne nuisez ni à la terre ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons mis le sceau sur le front des serviteurs de notre Dieu ». (Apocalypse VII, 2,3)

 

René Pellegrini

(3) Désormais, rien de positif pour la France et pour le monde avant l'émergence du Grand Monarque - selon le coeur de Dieu - et du Saint Pape annoncés par de nombreuses révélations privées et des saints « Voir : France, souviens-toi ! sur cette Page ». Toute tentative de révolution sera inexorablement récupérée par d'autres révolutionnaires, car il n'y a plus d'autorité légitime en France. Le système gouvernemental issu de la barbarie de 1789 et qui perdure dans ses héritiers depuis cette date, est un gouvernement d'usurpation, illégitime, de fait et non de droit. Mais attention à une possible tentative de fausse restauration monarchique comme cela c’est déjà produit avec Louis XVIII.

(4) Révolutionnaires de gauche comme de droite car tous ces partis politiques, au nom de cette diabolique laïcité républicaine, ont rejeté Dieu des institutions et de la législation française et, par le fait même, sombrent dans le naturalisme qui, sur le plan particulier, prive de la grâce surnaturelle et dont l’aboutissement est la négation de Dieu et de Jésus-Christ et de leurs commandements.

(5) Ce qui les distingue c’est leur manière d’agir : brutale pour les révolutionnaires de gauche (Urss, Chine, Cambodge), plus douce, plus subtile et plus étalée dans le temps pour les révolutionnaires de droite, par de petites et continuelles modifications de textes législatifs conduisant à la suppression de certaines libertés qui préparent, au bout du compte, la dictature et la tyrannie.

(6) Apocalypse III, 2

 

(7) Le Thau est la dernière lettre de l’alphabet hébreu. Elle était en forme de croix. Elle est une figure de la croix du Christ qui sauve ceux qui en sont marqués.

 

Mis sur un autre blogue le 25 août 2014

 

René Pellegrini

mardi 4 octobre 2022

Histoire des Patriarches - 1 : Introduction



 Saint Jérôme de Stridon (vers 347-420)

       INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 1

 

          Si Dieu le permet, car j’avance en âge, je publierai régulièrement des textes de l’Histoire Sainte sur quelques Patriarches de l’Ancien Testament (Abraham, Isaac, Jacob et Joseph) tels que nous les a livrés le moine bénédictin Dom Jean de Monléon (O.S.B) dont l’exégèse biblique aide grandement pour la formation doctrinale, selon la pensée traditionnelle de l’Eglise, en s’appuyant sur la Vulgate. Par son commentaire moral et mystique, il apporte une nourriture solide aux âmes, tout en redonnant confiance à l’authenticité de l’exégèse traditionnelle, face à la littérature pseudo-religieuse et pseudo-savante visant à faire douter de la grandeur et de la sublimité de la foi catholique.

     Ne vous laissez pas duper par la ‘’haute critique’’ qui préfère la vérité hébraïque à la Vulgate recommandée pourtant par les Papes. En effet, nous n’avons aucun écrits originaux du texte hébreu de Moïse et des Prophètes, car la seule version que possède les Juifs, celle des ‘’Massorètes’’ ne remonte pas au-delà du VIe siècle après Jésus-Christ. La fidélité de ces textes est contestable, car les rédacteurs juifs Massorètes ont trahi, chaque fois que cela était possible, le texte original, en effaçant tout ce qui apportait la preuve de la messianité de Jésus.

     Quant à Saint Jérôme, auteur de la Vulgate, il avait à sa disposition des documents de première valeur, disparus depuis, à savoir :

- Le rouleau de la Synagogue de Bethléem qu’il avait copié de sa main, et

- les célèbres Exaples d’Origène, où il avait reproduit, sur six colonnes parallèles, le texte hébreux et les cinq principales traductions grecques qui en existaient alors, oeuvre gigantesque de critique et d’érudition dont la perte est considérée par les vrais savants comme irréparable. (Jean Vaquié)

     La Vulgate, version latine de la Bible est donc plus ancienne que le texte massorétique et Saint Jérôme, génie littéraire, à utilisé toutes les ressources de son intelligence et de sa rigueur scientifique, pour nous restituer, avec les documents en sa possession, la Parole de Dieu dans sa teneur authentique, et déclarée canonique par le Concile de Trente.

     Dans une prochaine publication, avant d’aborder l’histoire de la vie des Patriarches, une assez longue introduction, en espérant que la foi et la spiritualité de ces hommes vous soient utiles

(A suivre…si Dieu veut) 

René Pellegrini


 

 

 

lundi 3 octobre 2022

La monarchie catholique de droit divin - 1


Drapeau fleurdelysé du Royaume de France 

LA MONARCHIE CATHOLIQUE DE DROIT DIVIN - 1

 

     Ma page Facebook est monarchiste, car la monarchie est le fondement constitutionnel et temporel sur lequel Dieu a voulu édifier la France. Qu’il y eut de plus ou moins bons rois cela ne change rien à ce qui a été posé à l’origine. La monarchie est le gouvernement légitime de la France, le gouvernement de droit. Le gouvernement révolutionnaire et républicain n’est qu’un gouvernement de fait, un gouvernement d’usurpation, permis par Dieu en châtiment des péchés et infidélités répétés des français méprisants ou indifférents envers les lois divines et les avertissements des Papes. Cependant, la nation française, la France - devenue plus fréquemment l’hexagone dans la bouche des média - que le pouvoir occulte judéo-maçonnique s’efforce de dissoudre dans la construction européenne et le mondialisme, a été établie par Dieu sur la personne de Clovis - chef de la tribu franque - par le moyen de l’Eglise, après sa conversion à Jésus-Christ avec trois mille de ses guerriers, et elle demeure de droit une monarchie que Dieu se chargera de rétablir lorsque la France aura bue le calice de toutes ses iniquités. (1)

     Mon ami, mon frère, comprenons-nous bien ! Par monarchie ou royauté je n’entends pas un monarque ou un roi constitutionnel folklorique, jouet des assemblées parlementaires et du pouvoir occulte, comme il en existe en Europe (Belgique, Pays Bas, Suède, Grande Bretagne, Norvège, Danemark) mais, un roi selon le cœur de Dieu, soumis à l’accomplissement de la volonté de Notre-Seigneur, à ses commandements, et pas sur l’imposture des Droits de l’homme (sans Dieu) dans lesquels l’être humain finit par devenir, sous l’angle de la morale, un jouisseur effréné incité à satisfaire ses passions les plus dégradantes et, sous l’angle économique, une marchandise ou une variable d’ajustement dans les entreprises. Un roi catholique déterminé à remettre Jésus-Christ à sa vraie place dans la nation, et soucieux du bien commun spirituel et temporel de ses sujets, visant à assurer le bonheur temporel et le salut éternel du plus grand nombre.

     Pour rétablir cette prérogative monarchique de la France qui donne de l’urticaire, des convulsions, non seulement aux ennemis jurés de Dieu et de l’Eglise catholique mais aussi à bon nombre de Catholiques garantis grand teint et que le seul mot de « chrétienté » indispose ou tétanise, deux textes (non exhaustifs) : 

« Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine, qui est la seule véritable Eglise du Christ (...) Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire romain. Et il soumettra tous les peuples à son sceptre ! Il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation » (Prophétie de Saint Rémi, en la fête de Noël 496, dans la cathédrale de Reims, lors du sacre de Clovis) 

     La France (pas la Gaule d’Astérix) violemment détournée de sa vocation par le bain de sang et la Terreur initiés par la Révolution de 1789, planifiée et aiguillonnée par la secte judéo-maçonnique, et par le travail de sape entrepris depuis lors à l’encontre de tout ce qui pouvait revêtir un caractère catholique et chrétien, se trouve en état d’apostasie avec comme conséquence : à apostasie permanente et se radicalisant de plus en plus, en actes et par décrets, une ‘’main’’ de Dieu qui s’appesantit de plus en plus sur notre pays et par ricochet sur les nations : de Dieu on ne se moque pas…sans graves et tragiques conséquences. 

     Pour les catholiques libéraux ou entachés de libéralisme, fascinés par le concile Vatican II, et pour l’univers mental des adeptes de la soporifique, anesthésiante, abrutissante et pathologique théorie négationniste du complot (2), englués dans la mortifère laïcité républicaine qui a expulsé de toutes ses institutions Jésus-Christ - dispensateur et voie UNIQUE de salut pour les âmes, et leur accès au Père - mais aussi contempteurs, quand ils ne la vomissent pas, de cette prérogative attribuée à la France et les conditions de celle-ci, pour toutes ces personnes, la confirmation d’un Saint Pape : 

« Vous direz aux Français qu’ils fassent leur trésor des testaments de Saint Rémide Charlemagne et de Saint Louis, qui se résument dans ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans ‘’ Vive le Christ qui est Roi de France ! A ce titre seulement la France est grande parmi les nations. A cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse. A cette condition, on pourra lui appliquer ce qui dans les Livres Saints est dit d’Israël : Que personne ne s’est rencontré qui insulta ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu » (saint Pie X à l’évêque d’Orléans, lors de la lecture du Décret de Béatification de Jeanne d’Arc, le 13 décembre 1908 – Actes – tome V, pp. 204 et 205) 

 (A suivre…« site monarchiste - 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini 

(1) L’antichristianisme et la haine anticatholique sont manifestes de nos jours. Alors que les média aux ordres, très bavards pour des propos désobligeants à l’égard des autres religions ou de leurs pratiquants (Judaïsme et Islam), se montrent beaucoup plus réservés lorsque l’Eglise catholique, Jésus-Christ et sa sainte Mère sont salis dans des films, des affiches, des œuvres dites artistiques ou des spectacles blasphématoires. Actuellement, a moins d’être aveugle et dupe des discours rassurants - et comme châtiment permis par Dieu pour l’apostasie religieuse de la France - tout est mis en œuvre, par la judéo-maçonnerie aidée par la meute journalistique, pour favoriser la propagation de l’Islam en France, avec comme objectif d’abaisser le catholicisme et, à terme, si possible, de détruire tout ce qui pourrait rappeler un passé chrétien et catholique, en utilisant le moindre prétexte pour le monter en épingle et, sans nuance, conditionner insidieusement les esprits dans le sens du mépris et du rejet. Désormais, cette haine antichrétienne et antichrist ne peut que s’intensifier au travers du mépris grandissant affiché à l’égard des commandements de Dieu et de la morale catholique, et de la dénonciation, sans réserve et sans langue de bois de ces comportements pervers et sataniques, par ceux qui veulent rester fidèles aux lois divines. Il y a incompatibilité totale entre ces monstrueux monuments d’iniquité que sont les constructeurs de la cité du diable et les défenseurs de la Cité de Dieu. Cet assaut diabolique contre les lois de Dieu, ici-bas, sur le plan inférieur, illustre la bataille décisive qui se joue sur un plan supérieur entre Dieu et ses anges fidèles, et Satan et les anges déchus, les démons, pour la possession des âmes : il est urgent de choisir son camp.

(2) Concernant les contempteurs catholiques (et les autres) du complot anti-chrétien, on s’interroge sur ce qui peut le plus les caractériser : leur désinvolture, leur candeur, leur crétinisme ou leur complicité, lorsque le Pape Léon XIII déclare déjà en 1892 :  

« En pénétrant à fond, à l’heure présente encore, la portée du vaste complot que certains hommes ont formé d’anéantir en France le christianisme, et l’animosité qu’ils mettent à poursuivre la réalisation de leur dessein (…) » (Lettre Encyclique, Au milieu des sollicitudes, 16 février 1892)

     J’ajoute aujourd’hui 2 octobre 2022 : Ecoutez donc les Papes qui voient clairs et mettent en garde longtemps à l’avance, et pas ceux qui vous invitent à collaborer à ce nouveau mystificateur qu’est le Nouvel Ordre Mondial (N.O.M) cette nouvelle tentative d’unité mondiale que Dieu dispersa lors de la construction de la Tour de Babel. Ce projet se dresse contre Dieu puisque c’est Lui-même qui à voulu les nations « remplissez la terre »dit-il à Noé, sitôt sorti de l’arche ; et non rassemblez-vous, ce que voulait les bâtisseurs de Babel, projet qui se dressait contre celui de Dieu. C’est ce qui attend les constructeurs du N.O.M, après avoir provoqué bien des malheurs, et auquel nous demande de collaborer le Vatican !!! (Lire Genèse chapitre XI, et la Table des nations au chapitre X.

NOTA BENE :

Afin, de faire ressortir, les couleurs, les soulignés et les gras, mais aussi pour palier aux disparitions de photos et de publications sur FaceBook, cet article, et les suivants, seront mis en même temps sur mon blogue :


Mis sur un autre blogue le 31 janvier 2013 


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...