dimanche 21 août 2022

Le libéralisme est un péché - 3


Pie IX (1792-1878) Pape de 1846 à 1878, antilibéral. On lui doit l’Encyclique Quanta Cura et Le Syllabus condamnant : le naturalisme, le libéralisme, le panthéisme, le rationalisme, l’indifférentisme, le socialisme, le communisme, les sociétés secrètes, les sociétés bibliques, les sociétés clérico-libérales, etc.

ANTILIBERALISME – 3 

LE LIBERALISME EST UN PECHE - 3

 

II - Dans l’ordre des faits ou dans sa pratique :

     1 -Le libéralisme est un ensemble de faits criminels, conséquences pratiques de ses idées, avec ses maximes, ses modes, ses arts, sa littérature, ses lois, et, selon les époques, des œuvres inspirées et réglées par des principes tels que :

     - L’expulsion et la spoliation des ordres religieux 

     - La corruption et l’enseignement de l’erreur publiquement autorisés que ce soit dans les divertissements, dans les mœurs, dans la presse et les média. 

     - La guerre systématique au catholicisme, à savoir aux catholiques autrefois stigmatisés sous les noms d’ultramontains, cléricaux, réactionnaires…et, aujourd’hui, au catholicisme traditionnel ciblé et stigmatisé du nom ''d’intégriste'' (1) dans l’intention, dans un premier temps, de le rendre odieux, par amalgame, et de créer un climat réprobateur à son encontre. Ensuite, probablement, car instruits que nous sommes depuis l’origine du christianisme jusqu’à nos jours, par les méthodes des ennemis du Christ et du catholicisme, et connaissant leur ''très haut degré de moralité'' déjà bien attesté présentement, je peux penser qu’ils trouveront bien quelques Judas, ou un quelconque Néron, pour les mettre définitivement au ban de la société, en leur attribuant un ou plusieurs crime(s) – religieux ou politique(s) (2) - ou en légalisant, à dessein, des pratiques sociales ou religieuses violant délibérément les lois divines et en les imposant, au mépris des consciences, sous peine de délits passibles des tribunaux (suivez mon regard). Devant de telles bassesses et iniquités, il faut faire siennes les paroles de Saint Pierre et des apôtres sommés par les autorités juives de désobéir à l’ordre de Notre-Seigneur d’enseigner le peuple, en leur intimant de cesser d’enseigner au nom de Jésus. Dans ces circonstances, ils répondirent :

« Il faut plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes ». (Actes V, 29)

     Pour sa part, le catholicisme dit conciliaire, traître au dépôt de la foi laissé par ses Prédécesseurs, déguisé en catholicisme officiel, imbu, pénétré, gangrené d’idéaux judéo-maçonniques (de Kabbale, c’est-à-dire la forme juive de la gnose, et de gnose) saupoudrés d’Evangile, et envahi par le dissolvant délire charismatique catholique ou Pentecôtisme luciférien de lEglise '' toute d’amour '' dite Eglise de Saint Jean. Ce délire illuministe devant, dans l’optique illuministe pentecôtiste et charismatique, se substituer à l’Eglise dite autoritaire de Saint Pierre. Je sais, cela ne fera pas plaisir à certaines personnes et me fera sans doute perdre des lecteurs mais les choses et les êtres ne sont que ce qu’ils sont et rien d’autre, sauf changement de forme ou conversion.

     Que mon lecteur récalcitrant prenne le temps de la réflexion avant de tout jeter à la poubelle et d’examiner les faits intervenus et connus de tous, depuis le Concile Vatican II, en commençant par poser le principe de contradiction, car là où il y a contradiction avec la Sainte Ecriture ou le Magistère de l’Eglise, il y a erreur. Ce principe est le premier principe de la logique majeure dont tous les autres principes dépendent. Il se présente ainsi :« Une même chose ne peut pas être à la fois niée et affirmée du même sujet sous le même rapport » Exemple : Je ne peux pas dire que l’eau est chaude et froide à la fois sous le rapport de la température. Je ne peux le dire que sous un autre rapport, celui du temps ou de la durée.

     Au stade actuel, l’orientation spirituelle de l’Eglise conciliaire ne représente plus un réel danger pour la Secte libérale, mondialiste et dictatoriale mais, trouve en elle, et en elle seule, dans ce qui porte encore le nom de Catholique, la caution et le soutien religieux nécessaires pour la construction de son Nouvel Ordre Mondial, cette tour de Babel des temps modernes et, à terme, si Dieu le permet en guise de châtiment pour l’apostasie des nations, sa religion luciférienne universelle déjà mise en branle par le délire charismatique catholique d’origine protestante.

     2 - Le libéralisme est donc un péché contre tous les commandements de Dieu et de l’Eglise, parce qu’il les transgresse tous. Il est la transgression universelle et radicale de la loi divine car il autorise toutes les infractions. 

     3 - Le libéralisme est l’immoralité radicale : 

     - en détruisant la règle fondamentale de toute moralité : la raison éternelle de Dieu s’imposant à la raison humaine.  

     - en consacrant le principe absurde de la morale indépendante qui n’est autre que la morale sans loi, la morale libre, c’est-à-dire la morale sans morale puisque l’idée de morale implique non seulement l’idée de direction, mais possède essentiellement celle de frein et de limite.  

     - en validant, dans tout son développement historique, l’infraction de tous les commandements de Dieu. 

(A suivre… « Le libéralisme est un péché – 4 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) C’est grotesque d’être médiatisé sous le nom volontiers méprisant d’intégriste, en défendant par fidélité aux lois de Dieu et de l’Eglise leurs enseignements moraux et sociaux lorsque, de manière disproportionnée et néfaste par rapport aux dramatiques conséquences et retombées humaines et sociales, on se veut intégriste et propagandiste forcenés et endiablés de ces contenus négationnistes et terriblement destructeurs de tout ordre familial et social que sont, le libéralisme, la laïcité révolutionnaire et les Droits de l’homme - surtout sans Dieu - avec la panoplie des pestilences morales et sociales issues de ces principes ayant germés dans des cerveaux en état de putréfaction avancée et tout à la gloire du père du mensonge qu’est Satan.

(2) Qu’il soit bien clair que de telles accusations seraient mensongères et iniques pour ce qui me concerne, car mon christianisme n’est pas de déambuler dans la rue le poing levé vers le ciel, de comploter pour renverser l’Etat, ni d’appeler le peuple à la révolte ; mais de rester sagement à l’écart de ces tumultes et désordres récurrents dont le souffle de l’enfer n’est que trop présent ; non par crainte, non par pusillanimité mais parce que la pourriture morale des illuminés qui dirigent la France et la masse énorme des péchés du peuple est telle que désormais la solution se situe au niveau surnaturel, certainement pas au niveau humaniste et naturaliste - voulu par la judéo-maçonnerie et leurs agents révolutionnaires - et vraie cause des problèmes, de leur continuation avec leurs malheurs présents et futurs de la société. Ces accusations seraient encore mensongères et iniques parce que Trotski, Lénine, Staline ces grands massacreurs de l’histoire, et un gourou du mondialisme tel que M. Attali le caméléon, le génocidaire prédicateur de pandémie, d’avortement, de suicide et d’euthanasie et ceux qui leur ressemblent, ne sont en aucun cas mes maîtres et guides idéologiques et spirituels. Mon Maître et mon exemple à imiter - autant que la faiblesse humaine le permet - c’est Jésus-Christ et, entre tous ces terroristes psychopathes et Celui-ci, il y a un véritable abîme en actes et en paroles.

 

Mis sur un autre blogue le 5 septembre 2013

 

samedi 20 août 2022

L'âme vertueuse


AVIS ET MAXISMES – 7


L’ÂME VERTUEUSE


L’âme vertueuse qui reste seule et sans maître

est comme le charbon embrasé, mais isolé :

elle se refroidira

au lieu de s’embraser davantage.


- Les Avis Et Maximes sont extraits des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix.

René Pellegrini

COMMENTAIRE PERSONNEL :

 

Jésus est le bon maître. Sainte Thérèse D’Avila nous dit : « On n’aime que ce que l’on connaît, et qu’on ne peut aimer ardemment ce qu’on connaît mal, toute âme pour être embrasée d’amour doit être aussi très éclairée ». Il nous enseigne par ses paroles et ses actes à perfectionner les vertus chrétiennes et à embraser nos âmes d’amour pour la Sainte Trinité ; en les méditant on ne s’égare pas.

 

 

vendredi 19 août 2022

La Royauté du Christ sur les sociétés civiles


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 17

 

LA ROYAUTE DU CHRIST SUR LES SOCIETES CIVILES

 

     Bien que cette royauté du Christ puisse être refusée individuellement, familialement et socialement, elle concerne, par droit de conquête et de nature de Jésus-Christ, toutes les nations qu’elles soient chrétiennes ou non chrétiennes.

 

     Les sociétés civiles rendent manifeste l’acceptation, sur elles-mêmes, de cette royauté lorsqu’elles :

 

     * Rendent à Dieu l’hommage suprême qui lui est du.

 

« Offrez au Seigneur, familles des nations, offrez au Seigneur la gloire et l’honneur ; offrez au Seigneur la gloire due à son nom (…) » (Psaumes XCV, 7-8 ; 96, 7-8 dans les Bibles protestantes)

 

     La France, en particulier, répond-elle à cette exhortation de rendre gloire et honneur à Dieu lorsqu’elle le découronne en lui refusant, par la laïcité et l’apostasie qui l’accompagne, de le voir régner sur la société française ? Lorsqu’elle piétine allègrement ses lois morales, s’en fait une gloire en proposant des mœurs païennes et révoltantes comme des avancées sociétales ? Lorsqu’elle permet le blasphème en paroles et en actes dans la littérature, les chansons, la peinture, la sculpture, le cinéma, etc. ?

 

     Comment le pourrait-elle lorsque le peuple, majoritairement ‘’chrétien’’, remet le pouvoir politique entre des mains judéo-maçonniques ou révolutionnaires (c’est tout comme), ennemis du Christ et de sa Royauté ? Aujourd’hui, dire :

 

« Nous sommes en République ! » équivaut à dire : « Nous sommes en judéo-maçonnerie ! » puisqu’elle est sa fille.

 

     * Font remonter jusqu’à lui l’origine première :

 

      - de leur autorité assurée qu’elles sont de sauvegarder ainsi les garanties du commandement en haut,

 

      - de leurs droits avec les sentiments de soumission et de dignité chez ceux qui doivent obéir.

 

« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures : car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par Dieu. C’est pourquoi celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordre établi par Dieu ; et ceux qui résistent attirent la condamnation sur eux-mêmes ». (Romains XIII, 1,2)

 

     Concernant la Tribu de Juda de la Nouvelle Alliance qu’est la France, dont l’alliance avec Dieu remonte à 496, au Baptistère de Reims, dont la vocation et la mission divine est de défendre l’Eglise romaine, il faut se poser simplement cette question qui est capitale pour la destinée immédiate de notre pays : parmi les prétendant(e)s à la présidence de la France :

 

     - Lequel ou laquelle, par son programme politique est de nature à poser la France sur un fondement permettant de « rendre à Dieu l‘hommage suprême qui lui est du » alors que tous se réclament de la laïcité qui n’est autre que l’exclusion de Dieu de la vie sociale et politique de notre pays, et des Droits de l’homme qui sont la négation des Droits de Dieu comme le démontre à l’évidence les lois de notre pays ?

 

      - Lequel ou laquelle fait ou ferait « remonter jusqu’à Dieu  l’origine première de son autorité » lorsque nous les voyons tous jouer des coudes pour la recevoir de l’escroquerie intellectuelle et morale du ''peuple souverain'' ?

 

     Pour aimer la France, une conception purement naturaliste et nationaliste est très insuffisante. On aime vraiment ce pays lorsqu’on le considère AUSSI sur le plan surnaturel, selon le fondement sur lequel il a été posé, et la mission divine qui lui a été confiée de « protéger la foi catholique et la liberté religieuse ». Il est donc important et urgent, afin de ne pas se fourvoyer dans de faux combats et s’illusionner sur de fausses et illusoires promesses, de peser les prérogatives de la France et ce qu’elle représente aux yeux de Dieu en lisant ce qu’écrivit le Pape Grégoire IX :

 

« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins. Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ ». (Lettre de 1239, au roi Louis IX ou Saint Louis)

 

     Tel a été le choix de Dieu parmi toutes les nations, avant que vous et moi nous ne soyons nés. En chassant, par la laïcité, Jésus-Christ des institutions françaises, on se constitue « ennemi du Christ » et ce faisant « ennemis de la France ». Il n’est donc pas difficile de reconnaître qui se révèle ennemi du Christ et de la France, déjà dans sa patrie.

 

     Eu égard au fondement qui a été posé, l’ennemi de ce peuple sera aussi, qu’elles que soient ses dénégations, toujours reconnaissable à ceci : son attitude face à la mission divine de la France et la place dévolue à Jésus-Christ dans ce pays. La France révolutionnaire de 1789, sous ses différents masques politiques, s’inscrit en totale opposition avec la France issue de Clovis et patiemment façonnée par la monarchie catholique au cours des siècles qui suivirent.  

 

     Sans ces deux conditions « rendre à Dieu l‘hommage suprême qui lui est du » et « faire remonter jusqu’à Dieu l’origine première de son autorité et de ses droits » il est indécent, mensonger et malhonnête,  pour tout(e) candidat(e) à l’élection présidentielle, de promettre un avenir meilleur pour la France.

 

     Il n’est pas douteux qu’en l’absence de dispositions et de lois sérieuses pour restaurer les droits de Notre-Seigneur sur la société, tous les prétendant(e)s qui se veulent nationalistes ou patriotes ne sont, en dépit de certaines apparences, pas moins révolutionnaires que tous ceux qui les accompagnent sur l’échiquier politique. Un(e) français(e) s’inscrivant dans la tradition chrétienne qui a façonné la France est, avant tout, un défenseur de l’Eglise, un chrétien au service du Christ et patriote, fidèle à la foi de ses Pères en obéissance au quatrième commandement de Dieu

 

« Honorez votre père et votre mère (…) » (Exode XX, 12) (1)

 

     Donc, prudence avec la foison de blogues ou de sites dits nationalistes ou patriotes. Afin de ne pas être entraîné sur une voie de garage, considérez bien la solidité des appuis sur lesquels ils se fondent, ou la priorité de leurs motivations. Ne pas oublier que la France, de part la nature de sa fondation et de sa vocation repose sur deux piliers (2) : le Pape légitime, c’est-à-dire non soumis à la collégialité des évêques qui est une doctrine d’inspiration gallicane, et le Roi très chrétien ou catholique. Nous n’avons ni l’un ni l’autre pour l’instant. C’est Dieu Lui-même qui nous les donnera. Ce sera un miracle, une œuvre divine afin que nul homme ne se glorifie, comme autrefois il suscita le jeune berger David pour abattre le redoutable géant philistin Goliath, le juge Gédéon et ses 300 soldats pour mettre en fuite 135000 Madianites, et la jeune bergère Jeanne d’Arc pour chasser les troupes anglaises hors de France.

 

     La France reposant sur deux piliers, c’est la raison pour laquelle la judeo-maçonnerie s’est d’abord attelée à détruire les monarchies catholiques (bouclier de l’Eglise romaine) pour pouvoir ensuite atteindre et infiltrer plus facilement l’Eglise et la détruire si possible (3) ou la faire dériver par influence, en lui apportant les changements nécessaires pour la faire entrer dans un processus œcuménique, afin de la faire œuvrer à une fausse unité ecclésiale, en contradiction avec l’Encyclique Mortalium Animos du Pape Pie XI, du 6 janvier 1928)  

 

(A suivre…« L’étendue de la Royauté du Christ »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

 

(1) Dans ce commandement, honorer veut dire : aimer, obéir, assister.

(2) Le Pape porte le glaive spirituel, le Roi le glaive temporel (Doctrine des deux glaives du Pape Boniface VIII dans sa Bulle Unam Sanctam, 18 novembre 1302)

(3) La destruction de l’Eglise catholique fut suggérée par les Grands Satrapes et Rabbins de Babylone au XVIe siècle, par une lettre à Chamor, rabbin des Juifs d’Arles (France) « (…) faites vos enfants chanoines et clercs afin qu’ils détruisent leurs églises. »  (mis sur cette page le 24 mars 2020). C’est ce qui s’est fait sans oublier les Francs-Maçons, mais c’est peine perdue car les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle, c’est la promesse formelle de Jésus-Christ (St Matthieu XVI, 18 ). Cependant, ils pourront en faire apostasier beaucoup.

 

jeudi 18 août 2022

Prière de Saint Jean Eudes en l'honneur du Coeur Immacul de Marie


PRIERE DE SAINT JEAN EUDES

EN L’HONNEUR DU CŒUR DE MARIE

 

     Dieu tout puissant, qui avez choisi le Cœur très aimant de la bienheureuse #Vierge Marie pour en faire le sanctuaire de la divinité, le trône de toutes les vertus, le trésor de toute sainteté, accordez-nous, par les mérites et les prières de ce Cœur très saint, de conserver toujours son image dans notre cœur, afin que, à son exemple, accomplissant sans cesse ce qui vous est agréable, nous méritions de devenir à jamais semblable à votre Cœur.

 

Ainsi soit-il. 

Doux Cœur de #Marie, soyez mon salut.

 

Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous.

René Pellegrini

mercredi 17 août 2022

Quelle attitude en temps et de privation de sacrements ? - 4 : L'Eucharistie et l'Extrême-Onction


QUELLE ATTITUDE EN TEMPS DE PERSECUTION 

ET DE PRIVATION DE SACREMENTS ? – 4

L’EUCHARISTIE ET L’EXTREME-ONCTION SANS MINISTRE DU SEIGNEUR 

     L’Eucharistie, le sacrement d’amour, avait pour vous bien des douceurs et des avantages quand vous pouviez y participer ; mais maintenant que vous en êtes privés, pour être les défenseurs de la vérité et de la justice, vos avantages sont les mêmes ; car, qui aurait osé approcher de cette table si Jésus-Christ ne nous en eût pas fait un précepte et si l’Eglise, qui désire que nous nous fortifions par ce pain de vie, ne nous eût invités à le manger par la voix de ses ministres qui nous revêtaient de la robe nuptiale ? Mais si nous comparons l’obéissance pour laquelle nous en sommes privés à celle qui nous y conduisait, il sera aisé de juger du mérite.

     Abraham obéit en immolant son fils et en ne l’immolant pas : mais son obéissance fut bien plus grande quand il mit la main à l’épée que quand il remit son épée dans le fourreau.

     Nous obéissons en nous approchant de l’Eucharistie, mais en nous retirons de ce sacrifice, nous nous immolons nous-mêmes. Altérés de la soif de la justice, et nous privant du sang de l’Agneau, qui seul peut l’étancher, nous sacrifions notre propre vie autant qu’il est en nous. Le sacrifice d’Abraham fut d’un instant, un ange arrêta le glaive, le nôtre est journalier et se renouvelle toutes les fois que nous adorons avec soumission la main de Dieu qui nous éloigne de ses autels, et ce sacrifice est volontaire.

     C’est être avantageusement privés de l’Eucharistie que d’élever l’étendard de la croix pour cause de Jésus-Christ et la gloire de son Eglise. Observez, mes enfants, que Jésus-Christ, après avoir donné son corps, ne fit aucune difficulté de mourir pour nous. Voilà la conduite du chrétien dans ses persécutions : la croix succède à l’Eucharistie. Que l’amour de l’Eucharistie ne nous éloigne donc pas de la croix ! C’est montrer et faire un glorieux progrès dans la gloire de l’Evangile que de sortir du cénacle pour monter au Calvaire. Oui, je ne crains pas de le dire, quand l’orage de la malice des hommes gronde contre la vérité et la justice, il est plus avantageux aux fidèles de souffrir pour Jésus-Christ que de participer à son corps sacré par la communion.

     Il me semble entendre le Sauveur nous dire : « Ah ! ne craignez pas d’être séparés de ma table pour la confession de mon nom ! C’est une grâce que je vous fais, qui est bien rare ; réparez par cette humiliation, privation qui me glorifie, toutes les communions qui me déshonoraient. Sentez cette grâce vous ne pouvez rien faire sans moi, et je mets entre vos mains un moyen de faire ce que j’ai fait pour vous, et de me rendre avec magnificence ce que je vous ai donné de plus grand ! Je vous l’ai donné : lorsque vous vous en êtes séparés pour être fidèles à mon service, vous rendez à ma vérité ce que vous aviez reçu de ma charité. Je n’ai rien pu donner de plus grand. Votre reconnaissance égale, par la grâce que je vous ai faite, la grandeur du don que je vous ai fait. Consolez-vous si je ne vous appelle pas à verser votre sang comme les martyrs : Voilà le mien pour y suppléer ; toutes les fois qu’on vous empêchera de le boire, je vous en tiendrai le même compte que si vous aviez répandu le vôtre, et le mien est infiniment plus précieux »

     C’’est ainsi que nous trouvons l’Eucharistie dans la privation même de l’Eucharistie ; d’un autre côté, qui peut nous séparer de Jésus-Christ et de son Eglise dans la communion, en nous approchant par la foi de ses autels d’une manière d’autant plus efficace qu’elle est plus spirituelle et plus éloignée des sens ?

     C’est ce que j’appelle communier spirituellement en s’unissant aux fidèles qui peuvent le faire dans les divers lieux de la terre.

     Cette communion vous était familière dans le temps où vous pouviez vous approcher de la Sainte Table : vous en connaissez les avantages et la manière ; c’est pourquoi je ne vous en entretiens pas.

     Je vais vous exposer ce que l’Ecriture Sainte et les Annales de l’Eglise m’offrent de réflexions sur la privation de la messe et la nécessité d’un sacrifice perpétuel pour les fidèles, dans les temps de persécution, et cela brièvement. Donnez, mes enfants, une attention particulière aux principes que je vais rappeler, ils tiennent à votre édification.

     Rien n’arrive sans la volonté de Dieu : que nous ayons un culte qui nous permette d’assister à la messe ou que nous en soyons privés, nous devons être également soumis à sa volonté sainte et, dans toutes les circonstances, soyons dignes du Dieu que nous servons.

     Le culte que nous devons à Jésus-Christ est fondé sur l’assistance qu’il nous donne et sur la nécessité que nous avons de son secours. Ce culte nous trace des devoirs comme fidèles isolés, ainsi qu’il nous en traçait autrefois dans l’exercice public de notre sainte religion.

     Comme enfants de Dieu, selon le témoignage de saint Pierre et de saint Jean, nous participons au sacerdoce de Jésus-Christ pour offrir des prières et des vœux ; si nous n’avons pas le caractère de l’ordre pour sacrifier sur les autels visibles, nous ne sommes pas sans hosties, puisque nous pouvons l’offrir dans le culte de notre amour en sacrifiant nous-mêmes Jésus-Christ à son Père sur l’autel de nos cœurs. Fidèles à ce principe, nous recueillerons toutes les grâces que nous aurions pu recueillir si nous eussions assisté au saint sacrifice de la messe. La charité nous unit à tous les fidèles de l’univers qui offrent ce divin sacrifice ou qui y assistent. Si l’autel matériel ou les espèces sensibles nous manquent, il n’y en a pas non plus dans le ciel, où Jésus-Christ est offert de la manière la plus parfaite.

     Oui, mes enfants, les fidèles qui sans prêtres étant eux-mêmes prêtres et rois, selon saint Pierre, offrent leurs sacrifices sans temple, sans ministère et sans rien de sensible ; il n’est besoin que de Jésus-Christ pour l’offrir, pour le sacrifice du cœur, où la victime doit être consumée par le feu de l’amour du Saint-Esprit, c’est être uni à Jésus-Christ, dit saint Clément d’Alexandrie, par les paroles, par les actes et par le cœur.

     Nous lui sommes unis par nos paroles quand elles sont vraies, par nos actions quand elles sont justes et par nos cœurs quand la charité les enflamme. Ainsi, disons la vérité, n’aimons que la vérité, alors nous rendrons è Dieu la gloire qui Lui est due. Quand nous sommes vrais dans nos paroles, justes dans nos actions, soumis à Dieu dans nos désirs et nos pensées, en ne parlant que de Lui seul, en Le louant de ses dons et en nous humilions de nos infidélités, nous offrons un sacrifice agréable à Dieu, qui ne peut nous être ôté. Le sacrifice que Dieu demande est un esprit pénétré de douleur, dit le saint roi David ; vous ne méprisez pas, ô mon Dieu, un cœur contrit et humilié. (Psaumes L, 19) (1)

     Il me reste à considérer l’Eucharistie comme viatique, vous pouvez en être privés à la mort ; je dois vous éclairer et vous prémunir contre une privation si sensible. Dieu, qui nous aime et nous protège, a voulu nous donner son corps aux approches de la mort pour nous fortifier dans ce dangereux passage.

     Lorsque vous portez vos regards sur l’avenir, que vous vous voyez dans votre agonie, sans victime, sans extrême-onction, et sans aucune assistance de la part des ministres du Seigneur, vous vous regardez comme dans l’abandon le plus triste et le plus affligeant !

     Consolez-vous, mes enfants, dans la confiance que vous devez à Dieu ; ce père tendre répandra sur vous ses grâces, ses bénédictions et ses miséricordes, dans ces moments terribles que vous redoutez, avec plus d’abondance que si vous pouviez être assistés par ses ministres, dont vous n’êtes privés que parce que vous n’avez pas voulu L’abandonner Lui-même.

     L’abandon et le délaissement où nous redoutons de nous trouver ressemble à celui du Sauveur sur la croix, lorsqu’il disait à son Père : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » - Ah ! que ces paroles sont instructives : vos peines et vos délaissements vous conduisent à vos glorieuses destinées en terminant votre carrière comme Jésus-Christ termina la sienne. Jésus, dans les souffrances, dans son abandon et sa mort, était dans l’union la plus intime avec son Père. Dans vos peines et vos délaissements, soyez Lui de même unis, et que votre dernier soupir soit comme le sien : que la volonté de Dieu s’accomplisse.

     Ce que j’ai dit de la privation du viatique à la mort, je le dirai aussi de l’Extrême-Onction. Si je meurs entre les mains de personne qui, non seulement ne m’assistent pas, mais qui m’insultent, je serai d’autant plus heureux que ma mort aura plus de conformité avec celle de Jésus-Christ qui fut un spectacle d’opprobres à toute la terre !...Crucifié par les mains de ses ennemis, Il est traité comme un voleur et meurt entre deux larrons ! Il était la sagesse même, Il passe pour un insensé ; Il était la vérité, et Il passe pour un fourbe et un séducteur ! Les pharisiens et les scribes ont triomphé de Lui et en Sa présence ! Enfin, ils se sont rassasiés de son sang ! Jésus-Christ est mort dans l’infamie du supplice le plus honteux et dans les douleurs les plus sensibles ! Chrétiens, si votre agonie et votre mort sont à vos ennemis une occasion de vous insulter et de vous traiter avec opprobre, quelle fut celle de Jésus-Christ ? Je ne sais si l’ange qui fut envoyé pour suppléer à la dureté et à l’insensibilité des hommes ne fut point pour nous apprendre que dans une telle rencontre nous recevons la consolation du ciel quand celles de la terre nous manquent. Ce ne fut point sans un dessein particulier de Dieu que les apôtres, qui eussent dû consoler Jésus-Christ, demeurèrent dans un assoupissement profond.

     Que le fidèle ne s’étonne pas de se retrouver sans prêtre à sa dernière heure. Jésus-Christ fait des reproches à ses apôtres de ce qu’ils dormaient, mais il ne leur en fait point de ce qu’ils Le laissèrent sans consolation, pour nous apprendre que, si nous entrons dans le jardin des Oliviers, si nous montons au calvaire, si nous expirons seuls et sans secours humains, Dieu veille sur nous, nous console et suffit à tous nos besoins. Fidèles qui craignez les suites du moment actuel, portez vos regards sur Jésus : fixez-Le, contemplez-Le, il est votre modèle ; je n’ai rien à vous dire de plus sur ce sujet.

     Après l’avoir contemplé, craindrez-vous encore la privation des prières et des cérémonies que l’Eglise a établies pour honorer votre agonie, votre mort et votre sépulcre ? Pensez que la cause pour laquelle vous souffrez et mourrez rend cette privation une nouvelle gloire et vous donne le mérite du dernier trait de ressemblance que vous pouvez avoir avec Jésus-Christ. La Providence a permis et voulu, pour notre instruction, que les pharisiens missent des gardes au sépulcre pour garder le corps de Jésus crucifié ; elle a voulu qu’après la mort même, son corps restât entre les mains de ses ennemis pour nous apprendre que quelque longue que soit la domination de nos ennemis, nous devons le souffrir avec patience et prier pour eux.

     Saint Ignace martyr, qui avait tant d’ardeur pour être dévoré par les bêtes, ne préféra-t-il pas les avoir pour sépulcre au plus beau mausolée ? Les premiers Chrétiens que l’on livrait aux bourreaux, se sont-ils jamais mis en peine de leur agonie et de leur sépulcre ? Tous étaient sans inquiétude de ce qu’on ferait de leur corps. Oui, mes enfants, quand on se fie à Jésus-Christ pendant la vie, on se fie à lui après sa mort.

     Jésus sur la croix et près d’expirer vit les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée qui se tenaient éloignées, sa Mère, Marie-Madeleine el le disciple bien-aimé étaient auprès de la croix dans l’abattement, le silence et la douleur !...Voilà, mes enfants, l’image de ce que vous verrez : la plupart des chrétiens plaignent ceux des fidèles qui sont livrés à la persécution, mais ils se tiennent éloignés ; quelques-uns, comme la mère de Jésus, approchent de la victime innocente que l’iniquité immole.

     Je remarque avec Saint Ambroise, que la mère de Jésus, au pied de la croix, savait que son fils mourait pour la rédemption des hommes et que, désirant d’expirer avec lui pour l’accomplissement de cette grande œuvre, elle ne craignait point d’irriter les Juifs par sa présence et de mourir avec son divin fils. Quand vous verrez, mes chers enfants, mourir quelqu’un dans le délaissement ou sous le glaive de la persécution, imitez la mère de Jésus, et non les femmes qui l’avaient suivi de Galilée. Soyez pénétrés de cette vérité : que le temps de mourir le plus glorieux et le plus salutaire est lorsque la vertu est la plus forte dans notre cœur ; on ne doit pas craindre pour le membre de Jésus-Christ quand il est dans la souffrance ! Assistons-le, ne fût-ce que par nos regards et par nos larmes.

     Voilà, mes enfants, ce que j’ai cru devoir vous dire : Je le crois suffisant pour répondre à vos demandes et tranquilliser votre piété ; j’ai posé les principes sans entrer dans aucun détail ; ils me paraissent inutiles. Vos fermes réflexions y suppléeront aisément et vos conversations, si jamais la Providence le permet, auront de nouveaux désirs. Je dois ajouter, mes enfants que vous ne devez point vous affliger du spectacle étonnant dont nous sommes témoins. La foi ne s’allie point à ses terreurs ; le nombre des élus est toujours fort petit. Craignez seulement que Dieu ne vous reproche votre peu de foi et de n’avoir pu veiller une heure avec Lui. Je vous avouerai cependant que l’humanité peut s’affliger, mais en vous faisant cet aveu, je dirai que la foi doit se réjouir.

LES EXHORTATIONS DE DAMARIS AUX FIDELES

     Dieu fait bien toutes choses ; portez ce jugement, mes enfants, il est le seul qui soit digne de vous. Les fidèles eux-mêmes le portaient lorsque le Sauveur faisait des guérisons miraculeuses. Ce qu’il fait à présent est bien plus grand : dans sa vie mortelle, il guérissait les corps ; actuellement, il guérit les âmes et complète par la tribulation le petit nombre des élus.

     Quels que soient les desseins de Dieu sur nous, adorons la profondeur de ses jugements et mettons en lui toute notre confiance. S’il veut nous délivrer, le moment est proche. Tous s’élèvent contre nous : nos amis nous oppriment, nos parents nous traitent en étrangers ! Les fidèles qui participent aux saints mystères avec nous sont détournés par le seul regard. On craint de dire non seulement que, comme nous, on est fidèle à sa patrie, soumis à ses lois, mais fidèles à Dieu ; on craint de dire que l’on nous chérit, et même qu’on nous connaît. Si nous sommes sans secours du côté des hommes, nous voilà du côté de Dieu, qui, selon le prophète-roi, délivrera le pauvre du puissant et le faible qui n’avait aucun secours. L’univers est l’ouvrage de Dieu ; il le régit, et tout ce qui arrive est dans les desseins de sa Providence. Quand nous croyons que la désertion va être générale, nous oublions qu’il suffit d’un peu de foi pour rendre la foi à la famille de Jésus-Christ, comme un peu de levain fait fermenter la pâte.

     Ces événements extraordinaires, où la multitude lève la hache pour saper l’ouvrage de Dieu, servent merveilleusement à manifester sa toute puissance.

     Dans tous les siècles, on verra ce que vit le peuple de Dieu quand le Seigneur voulut, par Gédéon, manifester sa toute puissance contre les Madianites. Il lui fit renvoyer presque toute son armée. Trois cents hommes seulement furent conservés, et encore sans armes, afin que la victoire fut visiblement reconnue venir de Dieu. Ce petit nombre de soldats de Gédéon est la figure du petit nombre des élus vivants dans ce siècle. Vous avez vu, mes enfants, avec l’étonnement le plus douloureux, que la multitude de ceux qui étaient appelés (puisque toute la France était chrétienne) le plus grand nombre, comme dans l’armée de Gédéon, est demeuré faible, timide, craignant de perdre leur intérêt temporel. Dieu les renvoie. Dieu ne veut se servir, dans sa justice, que de ceux qui se donnent entièrement à Lui. Ne nous étonnons donc pas du grand nombre de ceux qui Le quittent ; la vérité triomphe, quelque petit que soit le nombre de ceux qui L’aiment et Lui restent attachés. Pour moi, je ne forme qu’un vœu : c’est le désir de Saint Paul. Comme enfant de l’Eglise, je souhaite la paix de l’Eglise ; comme soldat de Jésus-Christ, je souhaite de mourir sous ses étendards.

     Si vous avez les ouvrages de Saint Cyprien, lisez-les, mes chers enfants, c’est surtout aux premiers siècles de l’Eglise qu’il faut remonter pour trouver des exemples dignes de nous servir de modèles. C’est dans les livres saints et dans ceux des premiers défenseurs de la foi qu’il faut se former une idée précise de l’objet du martyre et de la confession du nom de Jésus-Christ : c’est la vérité et la justice, ce sont les objets augustes et immuables de la foi qu’il faut confesser. C’est l’Evangile, car les instructions humaines, quelles qu’elles soient, sont variables et temporelles ; mais l’Evangile et la loi de Dieu tiennent à l’éternité. C’est en méditant cette distinction que vous verrez clairement ce qui est de Dieu et ce qui est à César, car, à l’exemple de Jésus-Christ, vous devez rendre avec respect, à l’un et è l’autre, ce que vous leur devez.

     Toutes les églises et tous les siècles sont d’accord : il ne peut y avoir rien de si saint et de si glorieux que de confesser le nom de Jésus-Christ. Mais rappelez-vous, mes enfants, que pour le confesser d’une manière digne de la couronne que nous désirons, c’est dans le temps où l’on souffre davantage qu’il faut faire paraître une plus grande sainteté. On ne trouve rien de si beau que ces paroles de Saint Cyprien lorsqu’il loue toutes les vertus chrétiennes dans les confesseurs de Jésus-Christ : « Vous avez toujours observé, leur dit-il, le commandement du Seigneur avec une vigueur digne de votre fermeté ; vous avez conservé la simplicité, l’innocence, la charité, la concorde, la modestie et l’humilité ; vous vous êtes acquittés de votre ministère avec beaucoup de soin et d’exactitude ; vous avez fait paraître de la vigilance pour aider ceux qui avaient besoin de secours ; de la compassion pour les pauvres ; de la constance pour défendre la vertu ; de courage pour maintenir la sévérité de la discipline, et enfin qu’il ne manquât rien à ces grands exemples de vertu que vous avez donnés, voilà que par une confession et des souffrances généreuses, vous animez hautement vos frères au martyre et leur tracez le chemin. »

     J’espère, mes chers enfants, quoique Dieu ne vous appelle pas au martyre, ni à aucune confession douloureuse de son nom, pouvoir un jour vous parler comme il parlait aux confesseurs Célerin et Aurèle, et louer en vous plus votre humilité que votre constance, et vous glorifier plus de la sainteté de vos mœurs que de vos peines et de vos plaies…

     En attendant cet heureux moment profitez de mes conseils et soutenez-vous vous-même par mon exemple. Dieu veille sur vous. Notre espérance est fondée ; elle nous montre ou la persécution qui finit ou la persécution qui nous couronne. Dans l’alternative de l’une ou de l’autre, je vois l’accomplissement de notre destinée.

     Que la volonté de Dieu soit faite, puisque de quelque manière qu’il nous délivre, ses miséricordes éternelles se répandent sur nous.

     Je finis, mes chers enfants, en vous embrassant et en priant Dieu pour vous ; priez-Le pour moi et recevez ma bénédiction paternelle, comme le gage de ma tendresse envers vous, de ma foi et de ma résignation à n’avoir pas d’autre volonté que celle de Dieu.

                                                                                            DEMARIS

QUELQUES REFLEXIONS PERSONNELLES

     Ainsi se termine la lettre adressée par ce prêtre exilé, pour sa foi en Jésus-Christ, et destinée à consoler et réconforter les fidèles privés des sacrements. Elle invite, à l’exemple de Jésus-Christ et des premiers chrétiens, à nous soumettre à la volonté de Dieu en TOUT ce qu’il permet ou est voulu par Lui, car rien n’arrive par hasard, rien n’échappe à la vue de Dieu. La Sainte Ecriture nous affirme que « toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés saints selon son décret. » (Romains VIII, 28) Oui, « TOUTES CHOSES » (les privations, les souffrances) sont pour notre « BIEN » car tel est le « DECRET DE DIEU » pour ceux qui « SONT APPELES SAINTS ». Soumettons-nous donc comme Jésus-Christ s’est soumis à son Père jusqu’à la mort et à toutes les souffrances qui l’ont précédée, Lui qui pouvait, en toutes circonstances, faire appel à plus de douze légions d’anges pour le délivrer de toutes ses épreuves (St Matthieu XXVI, 53)

     Les empêchements à la vie chrétienne nous mettent à l’épreuve non pour nous rebeller contre ceux qui font obstruction (laïques ou religieux), mais pour exercer la sincérité de notre amour pour Dieu et notre sainte obéissance à ce qu’Il permet.

     La privation des sacrements et des lumières des ministres de Dieu, permise par Dieu, ne pourra jamais nous séparer de Lui si nous l’aimons car c’est la promesse formelle de Jésus-Christ « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors » (St Jean VI, 37).

     Dans la perturbation de notre pratique habituelle et tranquille, voire routinière de la piété, je considère cette privation comme une grande miséricorde de Dieu pour nous avertir et nous préparer, par cette simple privation, à faire face à de plus grandes épreuves alliant privation et persécution dans lesquelles nous serons privés de tout secours humain, et, dans une telle situation, sans autre possibilité que de nous en remettre entièrement à la miséricorde de Dieu, notre seul recours. Que cette privation nous donne à réfléchir.

     Aujourd’hui, nous avons peut-être beaucoup d’amis (Internet ou autres) qu’en sera-t-il demain lorsque l’orage grondera véritablement ? Jésus-Christ nous instruit encore : Après vous avoir flatté, voire loué, se tiendront-ils à distance, comme les Juifs avec Jésus après l’avoir accueilli comme un roi ?

    Soyez prudent avec ceux qui font consister leur piété à la saupoudrer d’injures, de grossièretés, d’images ou de propos obscènes, ou, sincère dans leur piété mais désireux de solutionner un problème en vous invitant à manifester ou à pétitionner, dont le seul véritable intérêt sera de vous signaler aux Renseignements Généraux. Mais refuser l’obéissance à l’autorité parce qu’on veut vous obliger à désobéir à un commandement positif de Dieu est légitime : dans un tel cas nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes V, 29)

René Pellegrini

 

(1) Lire 51, 19 dans les Bibles protestantes


 

mardi 16 août 2022

Le bien de la vieillesse

 


Représentation d’Abraham et Sarah dans leur vieillesse avec leur fils Isaac, l’enfant de la Promesse.

LE BIEN DE LA VIEILLESSE

 

     Il me semble que c’est toujours beaucoup de reproche aux mortels de mourir sans y avoir pensé ; mais le reproche est double à ceux que Notre-Seigneur a favorisés du « bien de la vieillesse ». Ceux qui s’arment avant que l’alarme ne se donne le sont toujours mieux que les autres qui, sur l’effroi, courent ça et là au plastron, aux cuissards et au casque. Il faut tout à l’aise dire ses adieux au monde, et retirer petit à petit ses affections des créatures.

     Les arbres que le vent arrache ne sont pas propres pour être transplantés, parce qu’ils laissent leurs racines en terre ; mais qui veut les porter en une autre terre il faut que dextrement il désengage petit à petit toutes les racines…

 

     Il se « faut tenir prêt » ; ce n’est pas pour partir devant l’heure, mais pour l’attendre avec plus de tranquillité.

 

(Lettre de Saint François de Sales)

 

René Pellegrini

 



lundi 15 août 2022

La Royauté du Christ sur les familles ou sociétés domestiques


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 16

 

 

LA ROYAUTE DU CHRIST SUR LES FAMILLES OU SOCIETES DOMESTIQUES

 

     Jésus-Christ est vraiment roi des familles lorsque celles-ci reposent non sur l’union libre ou concubinage, le Pacs, et toutes les autres insanités que déversent régulièrement dans la société la législation républicaine en état de putréfaction morale. Ces pratiques antichrétiennes et déshonorantes votées par des législateurs paganisés sont encouragées par des hommes politiques, des religieux et des particuliers dont l’intelligence se complaît dans la satisfaction des désirs désinvoltes, les plus bas et la violation des lois divines.

 

     Lois républicaines pestilentielles qui assurent la damnation du plus grand nombre car elles sont toutes ensembles, une violation éhontée des lois divines, un retour et une installation dans le paganisme le plus abject, et des péchés mortels en tant qu’acte soit de fornication, d’adultère ou de sodomie, vérifiant ces paroles de l’Ecriture :

 

 « En disant qu’ils sont sages, ils sont devenus fous. » (Romains I, 22).

 

     Lois iniques élaborées en Loge, promotionnées et impulsées dans la société par une prêtrise laïque judéo-maçonnique et kabbaliste – confortablement installée dans la République démocratique et révolutionnaire – haïssant l’Eglise catholique fidèle aux enseignements des Saintes Ecritures et aux traditions religieuses de ses Pères. Haine de Dieu et de l’Eglise constamment manifestée par les coups répétés pour détruire sa morale et son ordre social avec l’aide de ‘’chrétiens’’ félons, mondains, arrivistes ou opportunistes.

 

     Mais royauté du Christ sur les familles qui concerne les époux, les parents et les enfants. Royauté lorsque dans le mariage elles prennent pour fondement de leur union conjugale :

 

     La sainteté du mariage chrétien dans lequel : 

 

     * Les époux gardent inviolable la chasteté de leur mariage, avec le respect dû à ce qui est sacré comme l’enseignent les exhortations pressantes de :

 

     SAINT PAUL car le divorce était une pratique fréquente chez les Juifs.

 

« Que le mariage soit honoré en toutes choses, et le lit nuptial sans souillure ; car les fornicateurs et les adultères, Dieu les jugera. » (Hébreux XIII, 4) (2)

 

     En France, qui depuis longtemps piétine les lois divines, nous devons, comme par hasard, cette loi inique, du 27 juillet 1884, à un Juif du nom d’Alfred Naquet (1834-1916)

 

     PIE XI reprenant le sixième commandement de Dieu de l’Ancient Testament et le Sermon sur la Montagne de Jésus-Christ, dans sa Lettre Encyclique « Casti Connubii » du 31 décembre 1930, sur le mariage chrétien.

 

« Tu ne commettras pas d’adultère » (Exode XX, 14)

 

« Mais moi je vous dis que quiconque aura regardé une femme pour la convoiter, a déjà commis l’adultère dans son cœur. » (St Matthieu V, 28)

 

     Dans ce Sermon, Jésus perfectionne l’interdiction du Décalogue en l’étendant jusqu’au regard volontairement coupable, appelé par Saint Jean « Concupiscence de la chair. » (I Jean II, 16)

 

     Inutile de dire que si mon lecteur se trouve dans cet état de déliquescence morale, il devrait, sans attendre, demander pardon à Dieu pour ses prévarications et ses iniquités. Mais, cette demande de pardon, faite directement à Dieu, ne dispense pas d’aller se confesser auprès d’un prêtre – en laissant choir le frein de l’orgueil et de la honte qui vous retient maintenant, mais ne vous retenait pas pour pécher – afin de recevoir l’absolution de vos péchés et accomplir la pénitence réparatrice que le prêtre vous conseillera.

 

     De Dieu, on ne se moque pas impunément. Si, pour l’homme appelé à la vie et choisissant la damnation éternelle, le châtiment n’intervient pas en cette courte vie, il s’accomplira dans l’autre pour l’éternité, sans rémission possible.

 

     Quant aux nations qui méprisent les lois divines, comme elles n’ont pas la vie éternelle, c’est dans le cours du temps qu’elles reçoivent le salaire de leurs iniquités. La France en a déjà fait plusieurs fois l’expérience, sans changement et conversion de sa part. Mais, se montrant toujours plus méprisante à l’égard de Dieu et de ses lois, il lui faudra encore comprendre dans le sang et la douleur le prix de ses forfaitures…avant, comme Saul de Tarse (Saint Paul) sur le chemin de Damas, de se repentir et d’implorer le pardon de Dieu comme le prophétisait Saint Pie X.

 

     * La paternité terrestre, l’autorité parentale se manifeste dans ses obligations éducatives, comme celle de tout groupe social (famille, tribu, race) est l’expression de la paternité divine à laquelle elle emprunte son origine et son nom.

 

« C’est pour cela que je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de qui toute paternité tire son nom au ciel et sur la terre. » (Ephésiens III, 14-15) (3)   

 

     Dans le The Greek New Testament (Grec du Nouveau Testament) nous avons pour le mot Père : patera (patera) et pour le mot Paternité : patrιά (patria). Le mot grec patera joue avec patria. Bien que « patria » ne désigne jamais la paternité, mais signifie la famille au sens large, la race, la tribu. J’ai conservé la traduction « paternité » de la Vulgate car il est beaucoup plus concret pour désigner tout groupe social sur la terre (famille, tribu, race, peuple) ou au ciel (anges) dont l’origine remonte à Dieu, Père suprême.

 

    * Les enfants se tenant, par un commandement de Dieu, dans la soumission qu’ils doivent à leurs parents et prenant pour modèle d’obéissance de l’Enfant Jésus, l’atmosphère familiale est comme baignée du parfum de sainteté de la Famille de Nazareth.

 

« Ecoute, mon fils, la discipline de ton père, et ne rejette pas la loi de ta mère » (Proverbes I, 8)

 

« Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur ; car cela est juste. » (Ephésiens VI, 1)

 

« Il (Jésus enfant) descendit ensuite avec eux et vint à Nazareth ; et il leur était soumis(…) St Luc II, 51) (4)

 

     Ainsi, c’est un devoir rigoureux pour les enfants de consulter leurs parents, dans leurs choix où dans leurs engagements, d’écouter leurs remontrances et d’y obéir autant que la raison le permet, car l’honneur que l’on doit à ses parents, qui relève de la piété filiale, est un commandement exprès de Dieu, le quatrième, avec une promesse.

 

« Honore ton père et ta mère, afin que tu sois d’une longue vie sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donnera. » (Exode XX, 12) (5)

 

     Saint Grégoire de Nysse enseigne que l’obéissance est la voie de la perfection.

 

     Dans de prochains articles, lorsqu’on abordera les bienfaits de la Royauté du Christ, on examinera les devoirs selon les états de vie de chacun.

 

(A suivre… « La royauté du Christ sur les sociétés civiles – 1 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Afin d’assurer la virginité de la Sainte Vierge promise à être la mère du Rédempteur par la vertu du Saint-Esprit, Dieu choisit Saint Joseph pour assurer ce merveilleux dessein. Abraham crut à la parole de Dieu lui promettant un fils contre les lois ordinaires de la nature. Il crut que Dieu pouvait vaincre la nature. De même, Saint Joseph crut à la parole de Dieu lui ordonnant d’avoir une épouse pleine de grâces et de vertus. A la différence d’Abraham, avec la grâce de Dieu, il vainquit lui-même la nature triomphant des lois de la vie. C’est pourquoi Dieu l’a fait plus grand qu’Abraham qui fut le patriarche des croyants avant Notre-Seigneur ; Saint Joseph est le patriarche de tous ceux qui ont cru et qui croiront en son Fils adoptif.

 

(2, 4, 5) Ces textes bibliques ne sont pas cités par le Pape. Je les cite pour appuyer ses commentaires.

 

(3) Texte biblique donné par le Pape.

 

 

 

Mis sur un autre blogue le 23 janvier 2016  23/01/2016

 


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