jeudi 21 juillet 2022

Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola - 8 : L'éternité pour une éternité !


LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 8

 

L’ETERNITE POUR UNE ETERNITE !

 

Car elle durera toujours, elle ne finira JAMAIS !

O TOUJOURS ! O JAMAIS ! O ETERNITE :

Si c’est l’ETERNITE dans les cieux, incompréhensible bonheur !

TOUJOURS la vérité et la vertu, la vie et les délices, les bienheureux et les anges.

TOUJOURS DIEU 

     A contempler, à aimer, à posséder, à bénir, TOUJOURS.

     Et jamais plus de larmes, ni de mort, ni de deuil, ni de cris, ni de douleur ! JAMAIS ! (Apocalypse XXI, 4)

     Mais si c’était pour moi l’ETERNITE dans les enfers, effroyable malheur !

     Toujours le remords qui ronge ;

     Toujours le feu qui brûle !

     Toujours les pleurs qui coulent !                                                                   

     Toujours les dents qui grincent !

     Toujours les démons qui tourmentent !

     Toujours la malédiction de Dieu !

     Un rayon du jour qui réjouit, jamais !

     Un moment de repos, jamais !

     Une goutte d’eau qui rafraîchisse, jamais !

     Une lueur d’espérance, jamais !

O TOUJOURS ! O JAMAIS ! O ETERNITE !

     Mortel, qui a une âme immortelle, il y a une ETERNITE. Y penses-tu ?...Non. Et cette ETERNITE

Est pour moi

     Si tu n’y crois pas, qu’importe ! Si elle n’est point, que risques-tu à bien vivre ?...Mais si elle existe, quelles conséquences aura ta folle erreur ! Or, elle existe, et tu es sur le bord de cette ETERNITE ; et dans quelques jours il n’y aura plus rien.

     De tous ces PLAISIRS qui t’amusent ;       

     De toutes ces AFFAIRES qui t’occupent ;

     De toute cette VIE qui t’abuse,     

Il n’y aura plus que

L’ETERNITE !

L’ETERNITE et tes ŒUVRES, et leurs fruits ;

Alors le PLAISIR du PECHEUR aura passé

Mais la PEINE lui restera ;

Et la PEINE du JUSTE aura passée

Mais le BONHEUR lui restera ;

Donc : ou les PLAISIRS DU TEMPS

Avec les PEINES DE L’ETERNITE,

Ou les PEINES DU TEMPS

Avec les JOIES DE L’ETERNITE

CHOISIS…

O ETERNITE ! O ETERNITE !

     J’ai choisi. Je veux que tu sois le ciel. Je veux le passer avec Dieu.

     Dieu éternel, ô mon souverain juge ! Saisi d’effroi je me jette à vos pieds ; en face de votre éternité, je n’ai d’appui que dans la grandeur de vos miséricordes et dans l’amertume de mon repentir. Pardon, pardon, de m’être exposé, en pêchant, à vous perdre pour l’éternité. Je crois en vous et, dans l’éternité, j’espère en vous, et de vous j’espère une heureuse éternité. Je vous aime et veux vous aimer pour toute l’éternité. Frappez, coupez, brûlez, ne m’épargnez pas dans le temps, mais sauvez-moi, sauvez-moi pour l’éternité. Ainsi soit-il.

IMPRIMATUR : 8 février 1929

(Texte ''Eternité'' par J. Omer PLANTE – Evêque de Dobero, aux. De Québec)

 

CŒUR SACRE DE JESUS, QUE VOTRE REGNE ARRIVE

AIMé SOIT PARTOUT LE SACRE-CŒUR DE JESUS.

CŒUR AGONISANT DE JESUS, AYEZ PITIE DES MOURANTS.

CŒUR EUCHARISTIQUE DE JESUS,

AUGMENTEZ EN NOUS LA FOI, L’ESPERANCE ET LA CHARITE. 

(A suivre…« Le discernement des esprits : Quelques précisions »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 29/01/2016

mercredi 20 juillet 2022

Le souvenez-vous de Saint Bernard


 L’Apparition de la Sainte Vierge à Saint Bernard (Le Pérugin) 

LE SOUVENEZ-VOUS DE SAINT BERNARD


     Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé votre secours, ait été abandonné.

     Animé d’une pareille confiance, j’accours vers vous, ô Vierge des vierges, ô ma mère, je viens à vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.

     O mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement, et daignez les exaucés.

Ainsi soit-il

 

René Pellegrini

 


mardi 19 juillet 2022

Antisémitisme et Antijudaïsme - 2 : Antisémitisme et Juif, qu'est-ce à dire ?


ANTISEMITISME ET ANTIJUDAÏSME – 2

ANTISEMITISME ET JUIF, QU’EST-CE A DIRE ?

     Avant d’aller plus avant sur la question de l’antisémitisme commençant déjà par dire que ce mot est relativement récent. La première mention du mot antisémite, en 1860, est attribuée à un intellectuel juif autrichien nommé Moritz Steinschneider (1816-1907). Il l’utilisa dans l’expression « préjugés antisémites (antisemitische Vorurteile) » Quant au mot antisémitisme « Antisemitismus » il fut inventé par un journaliste allemand, Wilhelm Marr (1819-1904) dans le sens « d'hostilité aux Juifs ». En France, c’est le dictionnaire Robert qui traduira, en 1886 Antisemitismus par « antisémitisme ». (1)

     Ce mot formé sur le vocable « sémite » nécessite un retour dans l’histoire. De nos jours, ce mot est ambigu car martelé de façon à diriger la pensée immédiatement et exclusivement vers les Juifs. Or, cela est tendancieux car un rappel historique montre qu’il n’en est pas ainsi.

     Nous savons par le Livre de la Genèse que Sem (père des Sémites) était un des trois fils de Noé (avec Cham et Japhet) et qu’Hébert, le père éponyme des Hébreux, était d’origine sémite tout comme sa postérité Abraham, ses fils Isaac et Jacob et leurs descendants. Dans le langage moderne le mot « sémite » se cristallise davantage, à tort, sur la descendance d’Isaac (son deuxième fils, et fils de la promesse que Dieu fit au Patriarche Abraham). Cependant, Abraham eut un autre fils Ismaël (son premier-né qu’il eût avec sa servante Agar) et sa descendance que sont les Arabes, eux aussi descendants d’Abraham, et donc des Sémites comme les Juifs. Telle est, sur le plan historique, la réalité et la portée du mot Sémite.

     Passons maintenant au mot « Juif » pour voir ce qu’il recoupe sous cet unique vocable. Ce mot a trois sens : un sens racial, un sens lié à la nationalité et un sens religieux.

     Pour ne pas faire trop long, cet article n’abordera que la race et la nationalité, réservant la religion pour un prochain article.

LA RACE JUIVE :

     Le sens racial, lorsqu’il n’est pas divinisé, est moralement indifférent. Ce fut la race de Notre-Seigneur et de sa Sainte Mère, des colonnes de l’Eglise que furent Saint Pierre et Saint Paul, de certains Apôtres et, beaucoup moins glorieux, des grands prêtres Anne et Caïphe, de Karl Marx, de Trotsky, de Rothschild, etc. L’aspect racial du mot « antisémitisme » des nazis a été fermement stigmatisé par le Pape Pie XI :

« Quiconque prend la race, ou le peuple, ou l’Etat, ou la forme de l’Etat, ou les dépositaires du pouvoir, ou toute autre valeur fondamentale de la communauté humaine – toutes choses qui tiennent dans l’ordre terrestre une place nécessaire et honorable - quiconque prend ces notions pour les retirer de cette échelle de valeurs, même religieuses, et les divinise par un culte idolâtrique celui-là renverse et fausse l’ordre des choses créés et ordonnées par Dieu : est loin de la vraie foi en Dieu et d’une conception de la vie répondant à cette foi. » (Encyclique « Mit Brennender Sorge » sur le nazisme, du 14 mars 1937). La date de cette Encyclique mettait déjà en garde.

LA NATIONALITE JUIVE :

     Ce sens est généralement complétement occulté. Pourquoi ? Parce que de nos jours, il est difficile pour les gens de concevoir une nation sans territoire, sans frontières et sans une organisation politique visible (ce n’est plus le cas depuis 70 ans). Est-ce à dire que les Juifs ne sont une nation que depuis 1948 ? Ce serait une grave erreur de le penser, et se disposer à ne rien comprendre à la marche des événements politiques, sociaux et mondiaux, aux comportements et à la duplicité juive au sein des nations. En effet, au sein même de ces peuples qui les ont accueillis, ils ont toujours été une nation obéissant aux ordres d’un gouvernement occulte connu sous le nom de Kahal. C’est compréhensible car le judaïsme rabbinique ou modernisé - pratiqué par des Juifs orthodoxes et talmudistes, ou par des Juifs modernistes ou progressistes – a toujours été le dernier refuge qui a permis à la nationalité juive de subsister, lui évitant de s’assimiler aux nations hôtes. En effet, par le génie financier dont ils font preuve et la puissance de l’or dont ils sont les maîtres, les Juifs ont toujours été un Etat dans l’Etat, au sein des royaumes ou des Républiques. Nous avons deux preuves de l’existence d’un gouvernement occulte : la Bible et un document juif.

LA BIBLE :

     Elle affirme : « Où il n’y a personne pour gouverner, le peuple périt » (Proverbes XI, 14 - Vulgate). Ce texte inspiré affirme donc qu’un peuple ne peut que disparaître s’il n’a personne pour le gouverner. Or, deux mille ans après sa dispersion, le peuple juif est toujours présent, alors que bien des peuples de l’antiquité ont disparu. Il ne s’est assimilé à aucun peuple non-juif.

DOCUMENT JUIF

     Cette seconde preuve consiste en un échange de lettres entre les Juifs d’Arles et ceux de Constantinople, daté de 1489. Ainsi, depuis l’an 70 les Juifs n’ont jamais cessé d’avoir un gouvernement auquel ils se sont toujours référés pour connaître la conduite à tenir au sein des nations.

     On suit la trace de ce Sanhédrin suprême appelé aussi Princes juifs de la Captivité - ou gouvernement juif - à Jabné jusqu’à la révolte et la défaite de Shimon Bar-Kokhba, en 135 après Jésus-Christ et, après sa dispersion, sa reconstitution à Tibériade. Depuis 429, il s’est transporté à Babylone jusqu’en 1005 sous le nom de Princes de l’Exil. A cette date, les Califes d’Orient s’effrayèrent de la puissance de ces Princes juifs et les persécutèrent, les obligeant à fuir vers l’Arabie et l’Occident. Ceci montre que jusqu’à cette date de 1005 ils avaient bien un centre de commandement auquel les Juifs étaient soumis. Le document juif, ci-dessous, atteste qu’il n’a jamais cessé de fonctionner, puisque les Juifs d’Arles savaient où s’adresser 484 ans plus tard (à Constantinople en 1489) même si sa trace historique était perdue de 1005 à 1489.

LETTRE DES JUIFS D’ARLES A CEUX DE CONSTANTINOPLE

« Honorables juifs, salut et grâce. Vous devez savoir que le roi de France, qui est le nouveau maître du pays de Provence, nous a obligés par cri public de nous faire chrétiens ou de quitter son territoire. Et ceux d’Arles, d’Aix et de Marseille veulent prendre nos biens, menacent nos vies, ruines nos synagogues et nous causent beaucoup d’ennuis ; ce qui nous rend incertains de ce que nous devons faire pour la loi de Moïse. Voilà pourquoi nous vous prions de vouloir sagement nous mander ce que nous devons faire (Chamor, Rabbin des Juifs d’Arles, le 13 de Sabath 1489.) » (2)

REPONSE DES JUIFS DE CONSTANTINOPLE A CEUX D’ARLES ET DE PROVENCE

     Placés devant l’alternative de se convertir au catholicisme ou de fuir à l’étranger, le gouvernement occulte juif appelle les Juifs à la simulation, en réponse à la Lettre du 13 de Sabath, 1489 au rabbin Chamor, d’Arles (France) nous lisant :

« Bien-aimés frères en Moïse, nous avons reçu votre lettre dans laquelle vous nous faites connaître les anxiétés et les infortunes que vous endurez. Nous en avons été pénétrés d’une aussi grande peine que vous-mêmes. L’avis des grands Satrapes et Rabbins est le suivant :

« A ce que vous dîtes que le roi de France vous oblige à vous faire chrétiens : faites-le, puisque vous ne pouvez faire autrement ; mais que la loi de Moïse se conserve dans votre cœur. »

« A ce que vous dites qu’on commande de vous dépouiller de vos biens : Faites vos enfants marchands, afin que, peu à peu, ils dépouillent les chrétiens des leurs. »

« A ce que vous dîtes qu’on attente à vos vies : faites vos enfants médecins et apothicaires afin qu’ils ôtent aux chrétiens leurs vies. »

« A ce que vous dîtes qu’ils détruisent vos synagogues : faites vos enfants chanoines et clercs afin qu’ils détruisent leurs églises. »

« A ce que vous dîtes qu’on vous fait d’autres vexations : faites-en sorte que vos enfants soient avocats et notaires, et que toujours ils se mêlent des affaires des Etats, afin que, en mettant les chrétiens sous votre joug, vous dominiez le monde et vous puissiez vous venger d’eux.

« Ne vous écartez pas de cet ordre que nous vous donnons, parce que vous verrez par expérience que d’abaissés que vous êtes aujourd’hui, vous arriverez au faîte de la puissance. » Cette lettre est signée (V.S.S.V.F.F., prince des Juifs de Constantinople, le 21 de Casleu, 21 novembre 1489) (3)

     Par ces propos, nous sommes loin de l’esprit de Moïse et de la religion mosaïque à l’égard des étrangers ou de ceux qui sont dans l’obligation de vivre dans un pays qui n’est pas le leur (le ger, en hébreu). Mais, sous sommes bien en phase avec l’esprit de l’enseignement rabbinique et diabolique du Talmud. Ces conseils du prince des Juifs de Constantinople vérifient amplement les paroles du Christ « Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père » (St Jean VIII, 44)

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini


(1) Source Wikipédia

(2 et 3) Pour un peu plus ici :

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/le-gouvernement-occulte-disrael-1-la.html

https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/06/le-gouvernement-occulte-disrael-2-les.html

Mis sur un autre blogue le 15 novembre 2017

lundi 18 juillet 2022

Le sacrement de pénitence sans ministre du Seigneur : Foi en Jésus-Christ et accepter sa croix

 

LE SACREMENT DE PENITENCE SANS MINISTRE DU SEIGNEUR : 

FOI EN JESUS-CHRIST ET ACCEPTER SA CROIX

     Les chrétiens qui ne vivent que de la foi ne vivent que par la foi. Si vous fûtes unis par ce lien aux ministres du Seigneur que vous respectez, consolez-vous : leur absence purifie et avive l’amitié qui vous unit. La foi nous rend présents ceux que nous aimons dans les rapports à notre salut, quelles que soient les distances et les chaînes qui les séparent de nous ; la foi nous donne des yeux si perçants que nous pouvons les voir quelque part qu’ils soient : quand ils seraient aux extrémités de la terre, où même que la mort les séparerait de nous. Rien n’est éloigné de la foi ; elle pénètre au plus profond de la terre, comme au plus haut des cieux. La foi est au-dessus des sens, et son empire est au-dessus du pouvoir des hommes. Qui peut nous ôter le souvenir ? Qui peut nous empêcher de nous présenter devant Dieu avec ceux que nous aimons ? Il ne suffit pas, mes chers enfants, de vous consoler sur l’absence des ministres du Seigneur, d’étancher les larmes que vous répandez sur leurs chaînes. Cette perte vous privant des sacrements et des consolations spirituelles, votre piété s’alarme ! Elle se voit isolée. Quelque légitime que soit votre désolation, n’oubliez pas que Dieu est votre père et que s’il permet que vous soyez privés des médiateurs qu’il avait établis pour dispenser ses mystères, il ne ferme pas pour cela les canaux de ses grâces et de ses miséricordes. Je vais vous les offrir comme les seules ressources auxquelles nous puissions recourir pour nous purifier. Lisez ce que je vais écrire avec les mêmes intentions que j’ai eues en écrivant : ne cherchons que la vérité et notre salut dans l’abnégation de nous-mêmes, dans notre amour pour Dieu et notre parfaite soumission à sa volonté.

     Vous connaissez l’efficacité des sacrements ; vous savez l’obligation qui nous est imposée de recourir au sacrement de pénitence pour nous purifier de nos péchés. Mais, pour profiter de ces canaux de miséricorde, il faut des ministres du Seigneur. Dans la position où nous sommes : sans culte, sans autel, sans sacrifice, sans prêtre, nous ne voyons que le ciel ! et nous n’avons plus de médiateur parmi les hommes !...Que cet abandon ne vous abatte point : la foi nous offre Jésus-Christ, ce médiateur immortel ; il voit notre cœur, il entend nos désirs, il couronne notre fidélité ; nous sommes, aux yeux de sa miséricorde toute-puissante, ce malade de trente-huit ans auquel il dit, pour le guérir, non de faire venir quelqu’un qui le jette dans la piscine, mais de prendre son lit et de marcher…

     Si les événements de la vie varient de même nos obligations : autrefois nous étions ces serviteurs qui avaient reçu cent talents : nous avions l’exercice paisible de notre religion. Actuellement, nous n’avons qu’un seul talent, qui est notre cœur : faisons-le fructifier et notre récompense sera égale à celle que nous aurions reçue si nous en avons fait fructifier davantage. Dieu est juste ; il ne demande pas de nous l’impossible ; mais parce qu’il est juste, il demande de nous la fidélité dans ce qui est possible. Plein de respect pour les lois divines et ecclésiastiques, qui nous appellent au sacrement de pénitence, je dois vous dire qu’il est des circonstances où ces lois n’obligent pas ; il est essentiel pour votre instruction et votre consolation que vous connaissiez bien ces circonstances afin de ne pas prendre votre propre esprit pour celui de Dieu.

     Les circonstances où ces lois n’obligent pas sont celles où la volonté de Dieu se manifeste pour opérer votre salut, sans l’intermédiaire des hommes. Dieu n’a besoin que de Lui pour nous sauver, quand Il le veut. Il est la source de la vie et il supplée à tous les moyens ordinaires qu’Il a établis pour opérer notre salut, par des moyens que sa miséricorde nous dispense selon nos besoins. C’est un père tendre qui, par des moyens ineffables, secourt ses enfants lorsque, se croyant abandonnés ils ne cherchent que Lui et ne soupirent que pour Lui.

     Si dans le cours de notre vie nous avions négligé le moindre des moyens que Dieu et son Eglise ont établis pour nous sanctifier, nous aurions été des enfants ingrats ; mais si nous allions croire que dans des circonstances extraordinaires nous ne pouvons nous passer même des plus grands moyens, nous oublierions et nous insulterions la sagesse divine, qui nous éprouve et qui, en voulant que nous en soyons privés, y supplée par son esprit.

     Pour vous exposer, mes chers enfants, votre règle de conduite avec exactitude, je vais rapprocher de votre situation les principes de la foi et quelques exemples de l’histoire de la religion, qui en développeront le sens et vous consoleront dans l’application que vous pourriez en faire.

     Il est de foi que le premier et le plus nécessaire de tous les sacrements est le baptême : il est la porte du salut et de la vie éternelle ; cependant, le désir, le vœu du baptême, suffit en certaines occasions : les catéchumènes qui étaient surpris par la persécution ne le recevaient que dans le sang qu’ils répandaient pour la religion. Ils trouvaient la grâce de tous les sacrements dans la confession libre de leur foi et ils étaient incorporés dans l’Eglise par le Saint-Esprit, lien qui unit tous les membres au chef.

     C’est ainsi que se sont sauvés les martyrs ; leur sang leur a servi de baptême : c’est ainsi que se sauveront tous ceux qui, instruits des mystères, désireront (selon la foi) de les recevoir, telle est la foi de l’Eglise : elle est fondée sur ce que saint Pierre dit : Qu’on ne peut refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit.

     Quand on a l’esprit de Jésus-Christ, quand, par amour pour lui, nous sommes exposés à la persécution, privés de tout secours, accablés des chaînes de la captivité, quand on nous conduit à l’échafaud, nous avons alors tous les sacrements dans la Croix. Cet instrument de notre rédemption renferme tout ce qui est nécessaire pour notre salut.

     La tradition de l’Eglise dans ses plus beaux siècles, confirme cette vérité dogmatique. Les fidèles qui ont désiré les sacrements, les confesseurs et les martyrs, ont été sauvés sans le baptême et sans aucun sacrement lorsqu’ils ne pouvaient les recevoir. D’où il est aisé de conclure que nul sacrement n’est nécessaire dès qu’il est impossible de le recevoir : et cette conclusion est la foi de l’Eglise

     Saint Ambroise regardait le pieux empereur Valentin comme un saint, quoiqu’il fût mort sans le baptême, qu’il avait désiré mais qu’il n’avait pu recevoir. C’est le désir, c’est la volonté qui nous sauve : « Dans ce cas, dit ce saint docteur de l’Eglise, celui qui ne reçoit pas le sacrement de la main des hommes, le reçoit de la main de Dieu. Celui qui n’est pas baptisé par les hommes l’est par la piété, l’est par Jésus-Christ »

     Ce que nous dit du baptême ce grand homme, disons-le de tous les sacrements, de toutes les cérémonies et de toutes les prières dans les moments actuels.

     Celui qui ne peut se confesser à un prêtre, mais qui ayant toutes les dispositions nécessaires au sacrement, le désire et en forme le vœu ferme et constant, entend Jésus-Christ qui, touché et témoin de sa foi, lui dit ce qu’il dit autrefois à la femme pécheresse : Allez, il vous est beaucoup pardonné parce que vous avez beaucoup aimé.

     Saint Léon dit que l’amour de la justice contient toute l’autorité apostolique ; en cela il exprime la loi de l’Eglise. L’application de cette maxime a lieu pour tous ceux qui, comme nous, sont privés du ministère apostolique par la persécution qui éloigne ou incarcère les vrais ministres de Jésus-Christ, dignes de la foi et de la piété des fidèles. Elle a lieu surtout si nous sommes frappés par la persécution : la croix de Jésus-Christ ne laisse point de tache quand on l’embrasse et qu’on la porte comme il faut. Ici, au lieu de raisonnements, écoutons le langage des saints. Les confesseurs et les martyrs d’Afrique, écrivant à saint Cyprien, disaient hardiment qu’on revenait la conscience pure et nette des tribunaux où l’on avait confessé le nom de Jésus-Christ ; ils ne disaient pas qu’on y allait avec une conscience pure et nette, mais qu’on en revenait avec une conscience pure. Rien ne fait taire les scrupules comme la croix !

NOTA BENE :

- La lettre ne comportant que le titre CONSOLATIONS, c’est moi qui mets les sous-titres lors de chaque partie publiée.

 

René Pellegrini

dimanche 17 juillet 2022

La souffrance correspond à un appel


LA SOUFFRANCE CORRESPOND A UN APPEL

« Car c’est un mérite, si en vue de Dieu, quelqu’un supporte des peines, souffrant injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il, si c’est pour vos fautes que vous supportez les souffrances ? Mais, si faisant le bien, vous souffrez patiemment, c’est un mérite devant Dieu. Car c’est à quoi vous avez été appelés parce que le Christ même à souffert pour nous, nous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; lui qui n’a pas commis de péché, et en la bouche de qui n’a pas été trouvée la tromperie. » (I Pierre II, 19-22 (1)

(1) L’exemple du Christ, souffrant sans se plaindre, est un puissant encouragement à la patience. L’appel au christianisme et l’appel à la souffrance sont regardés comme une seule et même chose par Jésus-Christ et les apôtres.

 

René Pellegrini

samedi 16 juillet 2022

Prière du Saint Abandon


PRIERE DU SAINT ABANDON (1)

 

     Que m’arrive-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?

 

     Je n’en sais rien ; tout ce que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que Vous n’avez prévu, réglé, voulu, et ordonné de toute éternité !

 

     Cela me suffit, j’adore vos desseins éternels et impénétrables, je m’y soumets de tout cœur pour l’amour de Vous.

 

     Je veux tout, j’accepte tout. Je vous fais un sacrifice de tout et j’unis ce sacrifice à celui de mon Divin Sauveur.

 

     Je vous demande en Son Nom et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voulez et permettez.

 

     Ainsi soit-il.


 

(1) C’est la prière que récitait, Madame Elisabeth de France, sœur de Louis XVI, dans la prison du Temple, avant d’être conduite sur l’échafaud, le 10 mai 1794, par les sanguinaires adeptes et défenseurs des Droits de l’homme…sans Dieu, en haine de la foi catholique.

 

René Pellegrini

vendredi 15 juillet 2022

La Contre-Révolution, qu'est-ce à dire ? - 3 : La vérité


LA CONTRE-REVOLUTION, QU’EST-CE A DIRE ? - 3 : LA VERITE

     On n’abordera pas ici une étude métaphysique de la vérité qui nécessiterait de développer sa nature et son fondement. On se contentera simplement de dire, pour ce premier volet du triptyque contre-révolutionnaire, qu’elle est une vertu morale, et d’effleurer les diverses applications du mot vérité, pour mettre surtout en évidence les détenteurs de la vérité.

APPLICATIONS DIVERSES DU MOT VERITE :

     - La vérité en philosophie (1) c’est, d’une façon générale, l’accord entre l’intelligence et les choses connues. Elle est principalement dans l’intelligence, et secondairement dans les choses pour autant que celles-ci sont rapportées à l’intelligence comme à leur principe. (Somme Théologique Ia Pars, q.16, a.1)

     - La vérité ontologique : elle exprime l’être des choses en tant qu’il est conforme à l’intelligence divine dont il procède. Dieu étant la cause efficiente de tout être, les choses sont vraies en tant qu’elles sont conformes aux idées d’après lesquelles elles ont été faites.

      - La vérité logique :

     * Au sens concret : c’est la connaissance elle-même en tant que l’intelligence est conforme à l’objet ou à la chose qu’elle représente.

     * Au sens abstrait : la conformité de l’intelligence avec la chose par un jugement affirmant ce qu’elle est ‘’adaequatio intellectus ad rem’’. Par exemple, si je dis « cet or est pur » j’énonce une vérité si véritablement la pureté appartient à cet or, c’est-à-dire si mon jugement est conforme à ce qui est.

     - La vérité morale qui est la conformité du langage et des actions avec la pensée

  LA VERITE EST EN DIEU, NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST…

     C’est le Fils de Dieu lui-même qui l’a affirmé à ses disciples, dans son sermon, après la Cène. Il déclara solennellement : « Je suis la voie, la vérité et la vie » (St Jean XIV, 6). La vérité est la Personne même de Jésus-Christ. Ses paroles sont vérités.

     Il l’affirmera encore devant Pilate le représentant en Judée de l’autorité impériale :

« C’est pourquoi Pilate lui repartit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité ; quiconque est de la vérité, écoute ma voix. ». (St Jean XVIII, 37)

     A contrario celui qui refuse, à quelque titre que ce soit, d’écouter et d’obéir à la voix de Jésus, méprise ses enseignements et pousse ou encourage les autres, par sa conduite, ses propos ou ses enseignements, à faire de même, porte en quelque sorte, comme inscrit sur son front, et en gros caractères, la marque de son discrédit : MENTEUR !

     Il l’affirmera aussi devant les Juifs qui cherchent des prétextes pour le faire mourir :

« (…) Celui qui m’a envoyé est VRAIet moi ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde. » (St Jean VIII, 26)

ET DANS SON EGLISE OU MAISON DE DIEU qui est « colonne et fondement de la vérité » telle est l’affirmation inspirée de Saint Paul au jeune Timothée.

« Afin que (…) tu saches comment te conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et le fondement de la vérité. » (I Timothée III, 15)

     Verset qui atteste, par la même occasion, la visibilité et l’infaillibilité de l’Eglise « colonne et fondement de la vérité » et unique canal de celle-ci.

     Possédée par Jésus-Christ et par sa continuité ici-bas, son Eglise, la vérité implique donc pour le chrétien, une adhésion et un attachement indéfectibles aux enseignements de Dieu et de son Eglise contenus dans les Saintes Ecritures ainsi que dans les documents magistériels, et applicables dans la vie privée, morale, sociale et politique.

     Cette vie chrétienne, sous ses différents aspects ne sauraient, à moins de négliger ou de fuir sa mission de baptisé et de disciple de Jésus, faire l’impasse sur les priorités qui lui incombent d’enseigner ou de défendre, selon ses aptitudes, tout ce qui concerne le salut des âmes, et de combattre, en conservant la charité chrétienne, tout ce qui est en opposition à ces enseignements, sans tenir compte du qu’en-dira-t-on, de l’ironie, des critiques, des calomnies, du mépris, de la haine ou des menaces « (…) Il faut plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes » (Actes V, 29) nous dit l’exemple de Saint Pierre sommé par les autorités juives de faire silence sur le doux nom de Jésus et ses enseignements, car Notre-Seigneur nous a avertis en ces termes :

« Celui qui aura rougi de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme rougira de lui, lorsqu’il viendra dans sa majesté et dans celle du Père et des saints anges. » (St Luc IX, 26)

     Qu’elle que soit notre position sociale et la hauteur de nos responsabilités, il faut que notre intelligence et notre volonté se conforment à la vérité de la loi divine - car Dieu ne peut ni se tromper, ni nous mentir, et tel que l’enseigne et le transmet le Magistère de l’Eglise que ce soit par le Magistère ex cathedra du Pape ou par le Magistère pontifical ordinaire (2). Il faut aussi que notre intelligence et notre volonté se conforment à l’ordre que le Créateur à inscrit dans notre nature superbement bafoué, de nos jours, par des lois et des pratiques immorales et scélérates. Que les chrétiens doivent se soumettre à la vérité infailliblement révélée par les enseignements de Notre Seigneur c’est ce que Lui-même affirme :

« Mes brebis écoutent ma voix moi je les connais et elles me suivent. » (St Jean X, 27)

 (A suivre… « La contre-révolution qu’est-ce à dire ? - 4 : La charité »…si Dieu veut)

René Pellegrini


(1) Ultérieurement, si Dieu veut, une rubrique sera consacrée à la philosophie chrétienne

(2) Le Pape possède un double Magistère infaillible : le Magistère ex cathedra, solennel ou extraordinaire utilisé exceptionnellement pour la définition d’un dogme en matière de foi et de mœurs, donc très peu utilisé, en moyenne tous les deux ou trois siècles, et le Magistère pontifical ordinaire utilisé dans ses enseignements non dogmatiques (Encycliques, Bulles, Brefs, Constitutions Apostoliques) destinés à guider les fidèles spirituellement ou doctrinalement utilisé tous les jours, ou selon les besoins, afin qu’ils n’aillent pas brouter dans des pâturages empoisonnés lorsque surgissent certaines idéologies néfastes pour la foi ou les mœurs, et dans lesquels le Pape ne peut errer ayant la promesses de l’assistance de Jésus-Christ « Je suis avec vous TOUS LES JOURS, jusqu’à la consommation des siècles ». (St Matthieu XXVIII, 20) C’est à tort, de manière arbitraire et non sans graves conséquences pour la foi elle-même qu’on exclut de l’infaillibilité les Encycliques, contrairement à l’enseignement de Mgr d’Avanzo au nom de la députation de la Foi lors du Concile Vatican I, et du Pape Pie XII.

 

Mis sur un autre blogue le 7 août 2014

jeudi 14 juillet 2022

L'avette...ou l'exercice de la méditation


 Saint François de Sales, Marie et l’Enfant Jésus

L’AVETTE…OU L’EXERCICE DE LA MEDITATION

     L’avette va ça et là, voletant au printemps sur les fleurs, non à l’aventure, mais à dessein ; non pour se récréer seulement à voir la gaie diaprure du paysage, mais pour chercher le miel ; et quand elle l’a trouvé, elle le suce et s’en charge ; puis le portant dans sa ruche, elle l’accommode artistement, en séparant la cire, dont elle fait le rayon, dans lequel elle réserve le miel pour l’hiver suivant.

     Or, telle est l’âme en méditation : elle va de mystère en mystère, non pas à la volée, ou seulement pour se consoler à voir leur admirable beauté, mais volontairement et à dessein, pour trouver des motifs d’amour, ou de quelque céleste affection ; et les ayant trouvés, elle les attire à elle et elle s’en charge, mettant à part ce qu’elle voit de plus propre pour son avancement…

(Saint François de Sales)

 

- L’avette est une abeille

 

René Pellegrini


mercredi 13 juillet 2022

Pour produire de bons fruits


AVIS ET MAXIMES – 6

POUR PRODUIRE DE BONS FRUITS

L’arbre bien cultivé et bien gardé

par un maître vigilant,

donne des fruits

à l’époque attendue.

- Les Avis Et Maximes sont extraits des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

COMMENTAIRE PERSONNEL :

     Jésus met en garde contre les faux prophètes qui surgiront dans l’Eglise chrétienne, qui dénatureront ses enseignements pour égarer leurs frères, comme autrefois il y eut des faux prophètes chez les Hébreux.

     Notre-Seigneur établit leur portrait pour aider ses disciples actuels et futurs à les reconnaître par leurs paroles et leurs actes qui manifesteront leurs sentiments.

     A cet effet il développe sa pensée par la comparaison de l’arbre et ses fruits, car chaque plante porte son fruit qui révèle immédiatement sa nature. Il en est de même parmi les hommes.

 

René Pellegrini

 

Que de bons fruits avec Jésus comme élagueur.

lundi 11 juillet 2022

Le libéralisme est un péché - 1

Saint Pie X, Pape antimoderniste et antilibéral.

LE LIBERALISME EST UN PECHE - 1

     Le mot « antilibéral » par son préfixe « anti » signifie, dans son acception la plus simple, contre le libéralisme. Ce terme « antilibéral » recouvre, selon les époques, des vocables tels que : ultramontanisme, cléricalisme, réactionnaire. J’ai écarté le mot conservateur car, aujourd’hui, il ne reflète que très rarement sa véritable signification. En effet, il est bien connu que ceux qui s’affublent ou sont affublés de cette étiquette ne conservent plus rien à part, et avec la dernière énergie, leur ministère, leur portefeuille, leur siège et leurs privilèges. Ce sont, au mieux, des illusionnés et des illusionnistes pathétiques, au pire, des masques dissimulant de parfaits démagogues, voire des opportunistes sans scrupules. Le vrai conservateur ne se divise pas hypocritement en deux (vie privée et vie publique), pas plus qu’il ne divise la double nature de Jésus-Christ - humaine et divine - en deux personnes, veut de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, conserver Dieu, Jésus-Christ et l’Eglise, non seulement pour lui-même et sa famille, mais aussi au sein de la société et dans toutes ses institutions, et travaille en ce sens.

     Aujourd'hui, pour les gens en général, on parlera plus volontiers de traditionaliste selon qu’on sera perçu en phase avec les orientations du concile Vatican II après ralliement, voire en discussion sur celles-ci, ou comme ''intégriste'' en cas d’opposition radicale et militante, ce qui, à proprement parler, constitue le véritable antilibéralisme. Être antilibéral c’est donc s’opposer au libéralisme, à tout ce qui a un caractère libéral, que celui-ci soit véhiculé oralement par des particuliers, des hommes politiques et des ecclésiastiques, ou qu’il se propage par des supports littéraires, médiatiques ou artistiques utilisés à cette fin. Pour être antilibéral il n’est pas nécessaire d’être intégriste ou d’être qualifié de ce nom par d’autres. Le mot Catholique est suffisant, si celui qui le revendique est intègre vis-à-vis des commandements de Dieu, de l’Eglise, des dogmes, des Encycliques et les documents du Magistère de l’Eglise.

UNE MISE EN GARDE !

« Être croyant ne garantit pas l’absence d’esprit libéral car celui-ci se décline grosso-modo en trois caractères spécifiques : libéral exalté, libéral modéré, entaché de libéralisme. C’est l’adhésion à tout ou partie des doctrines professées par le libéralisme qui fait de nous un libéral et nous range dans l’une ou l’autre de ces trois catégories. Il faut toutefois noter, ne pouvant m’étendre sur ce point pour ne pas faire trop long, bien que ces trois types de libéralisme soient mauvais, le deuxième « libéral modéré » est de type satanique par excellence car le plus insidieux. »

     Dans l’étude d’un objet, ici le « libéralisme », de quelque nature qu’il soit, deux questions se posent :

. Celui de son existence « an est ? » Existe-t-il ?

. Celui de son essence « quid est ? » Qu’est-ce que c’est ?

C’est donc la seconde question, celle de son essence, qui permettra d’expliciter ce qu’est le libéralisme et pourquoi ce blogue s’y oppose en étant antilibéral.

Le libéralisme s’examine selon deux ordres d’analyse : celui des idées ou des doctrines, et celui des faits ou dans sa pratique.

I – DANS L’ORDRE DES IDEES OU DES DOCTRINES :

Sous cet angle, le libéralisme est :

- un ensemble d’idées fausses appelées principes libéraux avec les conséquences qui en découlent : Le rationalisme individuel, politique et social avec :

- La souveraineté totale de l’individu par son indépendance par rapport à Dieu et à son autorité.

- La souveraineté absolue de la société par son indépendance totale par rapport à tout ce qui ne procède pas d’elle-même.

- La souveraineté nationale, le droit reconnu au peuple de faire des lois et de se gouverner en dehors de toute référence à Dieu, par sa volonté propre, par le suffrage universel et la majorité parlementaire. Ce qui permet de légiférer et de se fabriquer des lois propres à satisfaire les appétits les plus infâmes et les plus dégradants : tournez manège !

- La liberté de penser sans frein en politique, en morale, en religion.

- La liberté de la presse quasiment sans limite.

     Maintenant que l’objectif du libéralisme - issu de l’esprit et de la machinerie révolutionnaires d’essence satanique - a été atteint et consistait, PRIORITAIREMENT, à donner libre cours et à mettre en branle tout ce qui pouvait nuire au catholicisme, à l’ordre moral et social catholiques, à les marginaliser dans l’esprit des catholiques eux-mêmes, certaines de ces libertés (penser, presse), afin de poursuivre le processus révolutionnaire, tendent à se réduire ou à être supprimées à propos de certains sujets érigés en ''dogmes infaillibles'', car déclarés ''non contestables'', par des groupes de pression et des législateurs chantres de l’antidogmatisme et de la liberté de penser. Désormais, pour tout ce qui n’a pas été érigé en ''dogme infaillible'' (en évitant de prononcer ces mots, bien entendu) ou revêtu du nihil obstat (1) et de l’imprimatur (2) du religieusement, politiquement et sanitairement corrects, par la ‘’prêtrise’’ laïque des députés et des sénateurs, licence la plus totale est accordée pour publier. Ce qui amène à penser que l’infaillibilité s’est déplacée, sans crier gare, du Vatican au Parlement, aux groupes de pression et aux lobbys.

(A suivre…« Le libéralisme est un péché – 2 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) Nihil Obstat c’est-à-dire « rien n’empêche » : l’autorisation donnée par l’autorité ecclésiastique compétente (évêque du lieu) d’imprimer un livre après vérification, ne contenant rien de contraire à la foi ou aux mœurs.

(2) Imprimatur c’est-à-dire « qu’il soit imprimé » : l’autorisation d’imprimer donnée par l’Eglise

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...