dimanche 19 juin 2022

Prière du Notre Père : Pater Noster


 PRIÈRE DU NOTRE PÈRE : PATER NOSTER (1

   « Notre Père, qui êtes aux cieux,

    Que votre nom soit sanctifié ;

    Que votre règne arrive ;

    Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

    Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ;

    Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ;

    Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ;

    Mais délivrez-nous du mal.

                  Ainsi soit-il. » (St Matthieu VI, 9-13)


(1) Cette prière enseignée par Jésus à ses apôtres comporte sept demandes : Les trois premières sont relatives à Dieu, appelé Père, et demandant, pour ici-bas, la sanctification de son nom, c’est-à-dire que l’honneur lui soit dû en tous lieux, l’extension et la réalisation universelle de son royaume et l’exécution par les hommes de ses commandements comme ils le sont dans le ciel par les anges. Les quatre autres demandes sont relatives aux hommes, à leurs besoins temporels, à nos péchés et la grâce de ne pas succomber à nouveau dans les tentations.

René Pellegrini

samedi 18 juin 2022

Faut-il observer le Sabbat ? - 10 : Comprendre l'immutabilité de Dieu - 1


FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? – 10

 

COMPRENDRE L’IMMUTABILITE DE DIEU - 1


     Retour sur la remarque de ma lectrice adventiste mentionnée dans mon premier article, ici : https://la-royaute-du-christ.blogspot.com/2022/05/faut-il-observer-le-sabbat-1.html

« (…) de plus, on dit que Dieu ne change pas, donc si il écrit lui-même de sa main ces 10 commandements, à mon avis ils sont éternels (…) »

     Le changement ou le mouvement est la caractéristique des êtres ayant la capacité de passer d’un mode d’être à un autre mode. Qu’en est-il pour Dieu ?

     Dire que Dieu ne change pas signifie qu’Il est immuable. Cela amène à parler de son immutabilité. Il y a deux sortes d’immutabilité en Dieu :

- L’une ‘’physique’’ dans sa nature

- L’autre morale, dans les décisions de sa volonté, par exemple : « Dieu ne change pas ».

     Aujourd’hui :

IMMUTABILITE DE DIEU DANS SA NATURE :

     Considéré dans sa nature, Dieu ne peut changer à un triple point de vue :

     * Dans son existence car :

         - Il ne peut passer de la non-existence à l’existence, puisqu’Il ne dépend pas d’une autre cause que Lui-même ;

         - Il ne peut pas plus passer de l’existence à la non-existence, puisqu’Il est l’Être nécessaire duquel dépendent tous les autres êtres.

     * Dans son essence car son essence n’est pas moins nécessaire que son existence. De plus, il ne peut y avoir transformation ou changement substantiel que dans les êtres composés de matière et de forme (l’homme, les animaux, etc.) et pas l’Etre sans aucune composition, c’est-à-dire l’Etre simple qu’est Dieu.

     * Dans ses attributs, puisqu’ils se confondent avec son essence et que, d’ailleurs, Dieu est l’Acte pur qui n’évolue pas. Il n’y a pas en Lui du plus ou du moins – ce qui supposerait une imperfection, comme chez les êtres humains par exemple – mais il possède une égale perfection dans tous ses attributs (amour, bonté, charité, miséricorde, justice, etc.)

 

(A suivre… « Immutabilité de Dieu dans sa morale »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

vendredi 17 juin 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitude 8 b


 

ANTECHRIST – 12

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST – 8b

CERTITUDE  8b

     L’ANTECHRIST FERA UNE GUERRE ACHARNEE A DIEU ET A L’EGLISE – 2

     En considérant la Tradition chrétienne sur la manière dont s’exercera la persécution de l’Antéchrist, Saint Augustin répond :

« La première persécution (celle des Césars) a été violente : pour forcer les chrétiens de sacrifier aux idoles, on les proscrivait, on les tourmentait, on les égorgeait. La seconde est insidieuse et hypocrite ; elle existe actuellement : les hérétiques et les faux frères en sont les auteurs. Il en viendra plus tard une autre, plus dangereuse que les précédentes ; car elle joindra la séduction à la violence, c’est la persécution de l’Antéchrist. » (Enarration in Psalmum, IX, n° 27)

     Les persécutions antichrétiennes sataniques, dans l’histoire de l’Eglise, ont revêtu des formes diverses et des persécuteurs différents :

- D’abord, la violence cruelle des empereurs dans les tous premiers siècles de l’Eglise

- Ensuite, plus insidieuse, subtile et hypocrite par l’apparition des hérétiques et des faux frères qui est toujours d’actualité.

- Enfin, la haine ultime de Lucifer par l’entremise de l’Antéchrist faite « de séduction et de violence » et qui commencera contre Dieu :

« Et elle ouvrit la bouche (la bête = l’Antéchrist) pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent le ciel. » (Apocalypse XIII, 6-7)

     L’Antéchrist ouvrira vraiment sa bouche et se mettra à l’œuvre, lorsque muni des pleins pouvoirs de Satan, il sera dans la plénitude de son règne ; il parlera aussi par la bouche des faux prophètes et par ses faux apôtres. Il vomira sa haine fanatique, la perfidie et le blasphème contre Dieu, d’abord :

« pour blasphémer son nom » et en interdisant de lui rendre un culte.

     Les chrétiens fidèles qui vivront à cette époque seront témoins de cet effroyable effondrement de la foi et de la piété, dont les imprécations sur Dieu du socialiste et révolutionnaire Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) ne sont qu’une anticipation

du plus grand blasphème exprimé par les hommes et proféré par le porte-parole de Lucifer à savoir, l’attribution à Dieu des péchés et du mal :

« Le premier devoir de l’homme intelligent est de chasser incessamment l’idée de Dieu de son esprit et de sa conscience ; car Dieu, s’il existe, est essentiellement hostile à notre nature (…) Dieu, c’est sottise et lâcheté ; Dieu, c’est hypocrisie et mensonge ; Dieu, c’est Tyrannie et mystère ; Dieu, c’est le mal. » (Système des contradictions, chapitre VIII, T1, page 382 – 2e édition)

     Ensuite

     « Pour blasphémer contre son tabernacle ». Ici, le tabernacle, l’objet blasphémé peut revêtir deux significations :

- Soit « blasphémer » contre le temple céleste.

- Soit « blasphémer » contre la nature humaine dont s’est revêtue la divinité, et à laquelle il s’est unie hypostatiquement, continuant ainsi d’être unie dans le ciel et la Très-Sainte Eucharistie.

     C’est donc contre ce tabernacle que l’Antéchrist, et les siens, vomira le blasphème et fera mourir ceux qui lui rendront un culte, et confesseront que Dieu s’est fait chair, et que Jésus de Nazareth qui a été crucifié est bien le Messie promis.

     Enfin,

     « Pour blasphémer ceux qui habitent dans le ciel. » c’est-à-dire les apôtres et les martyrs qui ont souffert pour le témoignage rendu au nom de Jésus en annonçant l’Evangile du salut, et ceux qui, à cette époque, souffriront et mourront pour ce même témoignage dans un monde dans lequel la foi sera quasiment éteinte. En fait, tous ceux qui résisteront à sa perfidie, à ses menaces et à sa puissance, et qui, selon l’Ecriture, seront livrés aux nations par l’Antéchrist et ses adeptes : 

« Alors, ils vous livreront aux tribulations, et ils vous tueront ; et vous serez en haine à toutes les nations, à cause de mon nom. » (St Matthieu, XXIV,9)

     Ces tribulations avec la mort comme conséquence, car ils ne pourront pas cesser de prêcher, à l’image de leur Maître et Seigneur, l’Evangile du salut dans un monde où la foi s’est quasiment éteinte, ni de témoigner pour le nom de Jésus

(A suivre…si Dieu veut)


René Pellegrini


 

 

 

jeudi 16 juin 2022

Vous les reconnaîtrez à leurs fruits


VOUS LES RECONNAITREZ A LEURS FRUITS

     C’est une question des plus importantes que de bien connaître les fruits sur lesquels le Sauveur veut attirer notre attention.

     Plusieurs en effet prennent pour des fruits ce qui n’est que le vêtement des brebis, et ils se laissent tromper par les loups.

     Je veux ici parler des jeûnes, des aumônes ou des prières, qu’ils étalent sous les yeux des hommes sans aucune intention que de plaire à ceux qu’étonne la difficulté de ces œuvres.

     Ce ne sont donc pas ces fruits qui peuvent aider à les reconnaître.

     A quels fruits, donc, allons-nous reconnaître un arbre mauvais ? L’Apôtre nous l’apprend : les fruits de l’arbre mauvais sont les œuvres de la chair : « la fornication, l’impureté, les contentions, les inimitiés, les jalousies, l’envie, les excès de table… » (1)

     Et le même Apôtre nous apprend à reconnaître les fruits du bon arbre : « les fruits de l’esprit, sont la charité, la joie, la paix… » (2)

(Saint Jean Chrysostome)

 

COMMENTAIRES PERSONNELS :

(1) Les œuvres de la chair sont :

« la fornication, l’impureté, l’impudicité, la luxure, l’idolâtrie, les maléfices, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les rixes, les dissensions, les factions, l’envie, les meurtres, l’ivrognerie, les débauches, et les choses semblables (…) ceux qui les commettent ne sont point héritiers du royaume de Dieu. » (Galates V,19-21)

(2) Les fruits de l’esprit sont :

« la charité, la joie, la paix, la patience, la bénignité, la bonté, la longanimité, la douceur, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Contre de pareilles choses il n’y a pas de loi. » (Galates V,22)

     Le texte de la Vulgate mentionne douze vertus car elle ajoute la charité - avec quelques manuscrits grecs – car elle traduit le mot grec MAKROTHUMIA par patience et longanimité et le mot PRAUTES par mansuétude et modestie, alors que le texte grec le mieux accrédité n'en signalent que neuf.

René Pellegrini


mercredi 15 juin 2022

Prière à la Sainte Vierge du Pape Urbain VIII


PRIERE A LA SAINTE VIERGE DU PAPE URBAIN VIII

       Ô Marie, Tu fus choisie dès l'éternité, et conçue sans tâche originelle.

       La piété, l'humilité et l'innocence, l'espérance, la foi et une fervente charité Te furent données par l'éternelle Sagesse.

       Voilà pourquoi naît de ton sein le Verbe incarné par qui brillent les étoiles, par qui se meut le ciel ; pourquoi maintenant, exposé au froid, Il gît sur un peu de paille, enveloppé dans des langes, pendant que, avec leur éclat, les envoyés des cieux transforment pour Lui les ténèbres en lumière.

      Oh ! Lorsque vinrent de l'Orient les trois rois qui avaient pour guide, en leur route, le rayon de l'astre nouveau, de quelle joie suave fut rempli ton Cœur ! 

      Oh ! Lorsque Tes bras posèrent l'Enfant aux bras de Siméon, et que le vieillard, à l'aspect de celui qui accomplissait les oracles, désira de mourir, combien Ta joie s'accrut dans Ton âme !

     Au sein de la détresse et de la pauvreté, rien ne Te fut pénible.

     En face des ordres d'un roi, Tu appréhendes bien la mort pour ton Fils, et pour Toi un extrême danger ; mais un ange, descendu des cieux, vient tout conduire et Vous montrer une voie de salut.

     Celui dont la puissance n'a d'autres bornes que celles que lui assigne sa volonté, Te défend de fuir en Egypte avec ton Fils, tant que le cruel Hérode se réjouit de voir ruisseler le sang innocent de ses jeunes victimes.

     Oh ! Ce sont là les premiers amis qui Te font connaître quel glaive, un jour, doit transpercer Ton âme.


     Ainsi soit-il. 

René Pellegrini


mardi 14 juin 2022

La Contre-Révolution, qu'est-ce à dire ? - 1


LA CONTRE-REVOLUTION, QU'EST-CE A DIRE ? - 1

 

     S’agit-il d’en appeler à « Aux armes citoyens ? » ou « A la Révolution ? » comme certains agitateurs ou inconscients le réclament, ici ou là, sur des forums catholiques ou ailleurs ? Agir de la sorte serait toujours faire le jeu de la Révolution car comme on l’a dit, elle est un « état permanent » : elle se nourrit d’agitations et de révoltes qui constituent son sang, sa vie. Elle est donc toujours à l’œuvre en suscitant, durant les périodes d’apparentes accalmies, des oppositions préparant les agitations et les révoltes de demain avec l’aide « d’idiots utiles catholiques ou non » pour lui faire faire un pas de plus vers son objectif final. Elle ne peut être que permanente car son but, son horizon final, n’est rien d’autre que la domination mondiale qu’elle se doit d’assouvir et ensuite préserver sous un régime dictatorial pénétré de spiritualité luciférienne, en faisant table rase de tout ce qui pourrait rappeler un passé authentiquement chrétien. La Révolution se veut - sous le masque démocratique, libéral et républicain – catholique, c’est-à-dire universelle selon l’étymologie, en se substituant à l’Eglise catholique qui a seule vocation universelle. 

     La contre-révolution n’est pas pour autant passive, elle est aussi une action car : 

- Elle consiste à reconquérir les intelligences et les cœurs pour les orienter vers Dieu, source de tout bien véritable, pour que ceux-ci soient mus dans l’action contre-révolutionnaire par deux vertus théologales (1) : la Vérité et la charité. 

- Elle implique aussi d’avoir une bonne connaissance de ce qu’est le mal qui ne procède pas seulement de la faiblesse humaine personnelle, mais aussi du mal organisé, voulu et impulsé dans la société par l’action diabolique des têtes pensantes du complot judéo-maçonnique antichrétien aidées par une kyrielle de supplétifs appartenant aux diverses composantes religieuses et philosophiques, ignorants du vrai but poursuivi ou volontairement impliqués, et de le mettre en évidence. Pour ce faire : 

- Elle s’attache indéfectiblement à faire connaître l’enseignement des Papes qui ne peuvent se contredire sur des sujets idéologiques ou à connotations philosophiques, et justement condamnés par l’Eglise car ayant une incidence directe sur la foi et les mœurs (leur domaine de compétence) et en connexion avec eux. 

     Les Papes, lorsqu’ils sont vraiment Papes et pas des usurpateurs ou des antipapes ne peuvent se contredire ou errer, aussi bien dans l’exercice de leur magistère ordinaire que dans celui de l’exercice extraordinaire ou ex cathedra. L’un, ordonné aux besoins et à la conduite journalière du troupeau de Dieu exilé au milieu de ce monde, l’autre, généralement ordonné à la proclamation des dogmes, de manière plus solennelle, mais peu fréquent dans l’histoire de l’Eglise. C’est le même Esprit qui agit dans ces deux expressions du Magistère et, dans ces deux exercices, l’Eglise est assistée de Notre-Seigneur comme il l’a promis, avant de retourner au ciel après sa Résurrection.

« Allez donc, enseignez toutes les nations les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé : et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle. » (St Matthieu XXVIII, 19)

     Pour mener le combat contre-révolutionnaire, tel qu’il est présenté, il faut donc bien connaître son ou ses ennemis. Après plus de deux siècles de formatage laïc, qui n’est autre que l’application pratique de l’enseignement et des principes révolutionnaires dans la société, depuis l’école jusqu’à l’Université. Il est donc nécessaire pour un Catholique, et pour tout homme de bonne volonté, de réformer son intelligence sur des principes moraux et philosophiques chrétiens et d’aider, dans la mesure du possible, les autres en ce sens.

     Rappelons-nous que le désir de sainteté chrétienne ne se limite pas seulement au don de piété, mais aussi à ceux de sagesse, d’intelligence, de science, de force, de conseil : tout ce qui, dans un monde sécularisé, peut contribuer à l’accomplissement de nos devoirs de chrétiens.

(A suivre…« La contre-révolution, qu'est-ce à dire ? – 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) On les appelle théologales parce que Dieu est leur objet, et elles ont leur unique source en Dieu.

 

 

lundi 13 juin 2022

Traité du Saint-Esprit - 11 : L'Esprit du bien et l'Esprit du mal - 2


L’ESPRIT DU BIEN ET L’ESPRIT DU MAL – 2

TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 11

CHAPITRE 1

     En attendant, l’existence de deux Esprits opposés suppose l’existence d’un monde supérieur au nôtre. Par là, nous entendons un monde composé d’êtres plus parfaits et plus puissants que nous, dégagés de la matière et purement spirituels : Dieu, les anges bons et mauvais, en nombre incalculable ; monde des causes et des lois, sans lequel le nôtre n’existerait pas ou marcherait au hasard, comme le navire sans boussole et sans pilote ; monde pour lequel l’homme est fait et vers lequel il aspire ; monde qui nous en enveloppe de toutes parts, et avec lequel nous sommes incessamment en rapports ; à qui nous parlons, qui nous voit, qui nous entend, qui agit sur nous et sur les créatures matérielles, réellement, efficacement, comme l’âme agit sur le corps.

     Loin d’être une chimère, l’existence de ce monde supérieur est la première des réalités. La religion, l’histoire, la raison, se réunissent pour en faire l’article fondamental de la foi du genre humain. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de le démontrer : car la négation du surnaturel est la grande hérésie de notre temps. Naguère M. Guizot (1) lui-même en faisait la remarque. Il écrivait :

     « Toutes les attaques dont le christianisme est aujourd’hui l’objet, quelque diverses qu’elles soient dans leur nature ou dans leur mesure, partent d’un même point et tendent à un même but, la négation du surnaturel dans les destinées de l’homme et du monde, l’abolition de l’élément surnaturel dans la religion chrétienne, dans son histoire comme dans ses dogmes. Matérialistes, panthéistes, rationalistes, sceptiques, critiques, érudits, les uns hautement, les autres très discrètement, tous pensent et parlent sous l’empire de cette idée, que le monde et l’homme, la nature morale comme la nature physique, sont uniquement gouvernés par des lois générales, permanentes et nécessaires, dont aucune volonté spéciale n’est jamais venue et ne vient jamais suspendre ou modifier le cours. » (2)

     Rien n’est plus exact. Nous ajouterons seulement qu’indiquer le mal n’est pas le guérir. Afin de mettre sur la voie du remède, il aurait fallu dire comment, après dix-huit siècles de surnaturalisme chrétien, l’Europe actuelle se trouve peuplée de naturalistes de toute nuance, dont la race, florissante dans l’antiquité païenne, avait disparu depuis la prédication de l’Evangile (3). Quoi qu’il en soit, les négations individuelles s’évanouissent devant les affirmations générales. Or, le genre humain a toujours affirmé l’existence d’un monde surnaturel.

     L’existence d’une religion chez tous les peuples est un fait. Ce fait est inséparable de la croyance à un monde surnaturel.

« C’est, continue M. Guizot, sur une foi naturelle au surnaturel, sur un instinct inné du surnaturel que toute religion se fonde. Dans tous les lieux, dans tous les climats, à toutes les époques de l’histoire, à tous les degrés de la civilisation, l’homme porte en lui ce sentiment, j’aimerais mieux dire ce pressentiment, que le monde qu’il voit, l’ordre au sein duquel il vit, les faits qui se succèdent régulièrement et constamment autour de lui, ne sont pas tout. En vain il fait chaque jour dans ce vaste ensemble des découvertes et des conquêtes ; en vain il observe et constate savamment les lois permanentes qui y président : sa pensée ne se renferme point dans cet univers livré à la science. Ce spectacle ne suffit point à son âme ; elle s’élance ailleurs ; elle cherche, elle entrevoit autre chose ; elles aspire pour l’univers et pour elle-même à d’autres destinées, à un autre maître : Par delà tous les cieux, le Dieu des cieux réside, a dit Voltaire ; et le Dieu qui est par delà les cieux, ce n’est pas la nature personnifiée, c’est le surnaturel en personne. C’est à lui que les religions s’adressent ; c’est pour mettre l’homme en rapport avec lui qu’elles se fondent. Sans la foi instinctive de l’homme au surnaturel, sans son élan spontané et invincible vers le surnaturel, la religion ne serait pas. » (4)

     Le genre humain ne croit pas seulement à l’existence isolée d’un monde surnaturel, il croit encore à l’action libre et permanente, immédiate et réelle de ses habitants sur le monde inférieur. De cette foi constante nous trouvons la preuve dans un fait non moins éclatant que la religion elle-même, c’est la prière :

     « Seul entre tous les êtres ici-bas, l’homme prie. Parmi les instincts moraux, il n’y en a point de plus naturel, de plus universel, de plus invincible que la prière. L’enfant s’y porte avec une docilité empressée. Le vieillard s’y replie comme dans un refuge contre la décadence et l’isolement. La prière monte d’elle-même sur les jeunes lèvres qui balbutient à peine le nom de Dieu, et sur les lèvres mourantes qui n’ont plus la force de le prononcer. Chez tous les peuples, célèbres ou obscurs, civilisés ou barbares, on rencontre à chaque pas des actes et des formules d’invocation. Partout où vivent des hommes, dans certaines circonstances, à certaines heures, sous l’empire de certaines impressions de l’âme, les yeux s’élèvent, les mains se joignent, les genoux fléchissent, pour implorer ou pour rendre grâces, pour adorer ou pour apaiser. Avec transport ou avec tremblement, publiquement ou dans le secret de son cœur, c’est à la prière que l’homme s’adresse en dernier recours, pour combler les vides de son âme ou porter les fardeaux de sa destinée. C’est dans la prière qu’il cherche, quand tout lui manque, de l’appui pour sa faiblesse, de la consolation dans ses douleurs, de l’espérance pour la vertu. » (5)

  

(A suivre…« L’Esprit du bien et l’Esprit du mal – 3 »…si Dieu veut) 

 

- Les gras dans le texte et la note 1 sont de moi. Les autres de Mgr Gaume.

(1) François Pierre Guillaume Guizot (1787-1874), fut un historien et homme politique français, membre de l’académie française. D’origine protestante (Huguenot)

(2) Dans son ouvrage « L’Eglise et la société chrétienne » rédigé en 1861, chapitre IV, p.19 et 20 – Dans sa prétendue Vie de Jésus, Renan vient de donner tristement raison à M. Guizot. Renan n’est qu’un écho.

(3) Dans l’ouvrage de Mgr Gaume, le Rationalisme.

(4) L’Eglise et la société chrétienne, en 1861 chapitre IV, page 21.

(5) L’Eglise et la société chrétienne, en 1861, chapitre IV, page 22.

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 13 janvier 2013

 

dimanche 12 juin 2022

Le gouvernement occulte d'Israël - 2 : Les fruits amers de la Kabbale dans l'histoire


LE GOUVERNEMENT OCCULTE D’ISRAEL - 2

 

LES FRUITS AMERS DE LA KABBALE DANS L’HISTOIRE

 

 « Où il n’y a personne pour gouverner, le peuple périt » (Vulgate)

« Faute de direction un peuple succombe » (Bible de Jérusalem)

« Faute de politique un peuple tombe »

     (Traduction œcuménique de la Bible : TOB)

 

     Avant de passer aux preuves d’un gouvernement occulte d’Israël, comme annoncé précédemment, un petit rappel de quelques œuvres de la Kabbale dans l’histoire des nations. A la lecture de cet article, certains esprits tordus pourraient le considérer comme voulant nuire aux Juifs, mais tel n’est pas mon but de les mettre tous dans le même sac, même si celui-ci est grand. Sont surtout visés ceux qui s’empressent de déclarer faux (1) tout ce qui leur est défavorable, ou jette une lumière trop crue sur leurs propres agissements : en clair, ceux qui savent de quoi il retourne et ce à quoi ils n’ont cessé de travailler religieusement ou politiquement, au cours de l’histoire, et auquel il continue d’y travailler encore aujourd’hui. De même, certains « idiots utiles », par conviction ou par intérêt, prenant le parti de les défendre à tous prix, quoi qu’ils aient pu faire au cours de l’histoire, et même en s’arrangeant avec elle.

     On conviendra tout de même qu’il est difficile de suivre ceux et celles qui prétendraient qu’en qualité de race élue et supérieure, ils seraient la pureté et l’exemplarité même et, après vingt siècles d’enseignements rabbiniques et pharisaïques, en secret ou à ciel ouvert, qu’ils fussent de grands bienfaiteurs de l’humanité depuis l’iniquité de leurs Pères au premier siècle, la poursuite séculaire de leurs enseignements et les fruits de leur application. Par exemple, l’émergence par des fils d’Israël de systèmes politiques comme le communisme bolchevique avec ses massacres, goulags et asiles psychiatriques, ou le façonnage d’homme politique comme Hitler par la Kabbale. Pour sa part, Saint Paul, (2) un des leurs, avant sa conversion au Christ, est d’un tout autre avis, ne dit-il pas aux chrétiens de Thessalonique :

« Car frères, vous êtes devenus les imitateurs des églises de Dieu, qui, en Judée, sont à Jésus-Christ, puisque vous avez souffert, vous aussi, de la part de vos concitoyens, les mêmes choses qu’elles ont souffertes aussi de la part des Juifs, qui ont tué même le Seigneur Jésus, et les prophètes, et qui nous ont persécuté à notre tour ; qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont les ennemis de tous les hommes ; nous empêchant de parler aux gentils pour qu’ils soient sauvés, afin de combler en tout temps la mesure de leurs péchés ; car la colère de Dieu est arrivée sur eux définitivement.» (I Thessaloniciens II, 14-16)

     A-t-il tort de parler ainsi ? A-t-il exagéré en tenant ces propos de mise en garde ? La réponse est non, si nous laissons parler l’histoire religieuse et profane, où nous les voyons inspirateurs ou acteurs principaux des premières persécutions antichrétiennes, maîtres d’œuvres de la mise en place de mouvements sectaires, de sociétés secrètes et de systèmes idéologiques tels que : libéralisme, socialisme, communisme et mondialisme qui généreront des révolutions politiques et sociales qui ont secoué, meurtri et ensanglanté l’humanité et permis le façonnage, du faux ''catholique'' mais authentique païen que fut Hitler, par la Kabbale. Tous ces groupements ou idéologies voués à un même but : combattre et détruire, si possible, l’Eglise catholique mais aussi le christianisme et donc, des moyens d’accès au salut qu’ils procurent. Par ses paroles placées dans la perspective du salut et les implications qu’il a dans le temporel sur les comportements devant favoriser le beau, le vrai, la pureté, la sainteté et le bien commun, il n’exagère pas en disant : « ils sont les ennemis de tous les hommes »

     Mais il y a plus que la mise en garde de l’Apôtre. Il y a ces paroles sans équivoque de Notre-Seigneur.

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu’il est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne deux fois pire que vous. » (St Matthieu XXIII, 15)

     Jésus met en garde contre l’extrême dangerosité pour la foi, de l’enseignement de la secte pharisienne. N’oubliant pas que depuis Le Christ les rabbins ont été nourris, et se font les continuateurs, des enseignements kabbalistes et talmudistes des pharisiens stigmatisés par Jésus de « hypocrites, sépulcres blanchis, serpents et race de vipères » (Versets 13-33) et, comme conséquences pour la foi chrétienne de ces doctrines, le risque de devenir « un fils de la géhenne deux fois pire qu’eux » pour les deux sortes de prosélytes reconnus par le judaïsme rabbinique : ceux par conversion ou ceux restant sur le seuil. Il est patent que tous ceux qui se nourrissent de Kabbale ou de Talmud – avec un peu d’expérience, on les repère facilement - et finissent par devenir des ennemis du catholicisme traditionnel ou du christianisme en s’agrégeant à des sectes politiques, religieuses ou philosophiques.

     Si, en tant que chrétiens, nous récusons ces propos de Saint Paul et du Christ, nous signifiant ne pas croire que l’inerrance biblique – Ancien et Nouveau Testament - soit une réalité. Dans ce cas, nous ne sommes plus que des consommateurs à la carte d’Evangiles et d’épîtres. Si, pour nous, « Toute Ecriture divinement inspirée est utile pour enseigner, pour reprendre, pour corriger, pour instruire dans la justice (…) » (II Timothée III, 16) alors il nous faut prendre en considération ces avertissements et, de plus, conclure que les paroles de l’Apôtre et de Jésus-Christ ne sont pas très œcuméniques ! A méditer, pour la protection de l’intégrité de sa foi, par tous les friands d’œcuménisme et les adeptes imprudents des Amitiés judéo-chrétiennes qu’il faut plutôt appeler Amitiés pharisaïco-chrétiennes, puisque le judaïsme actuel, se plaçant au-dessus de Moïse, n’a rien à voir avec la religion de Moïse et des prophètes, mais avec celle revue et corrigée par le pharisaïsme rabbinique kabbaliste et talmudique.  

     On peut y ajouter, parmi d’autres, le témoignage de deux membres de la nation juive (Darmesteter et Lazare) (3) confirmant, après ces faits bibliques, la véracité des paroles de Saint Paul et de Jésus, en éclairant l’œuvre inique de leurs doctrines sur le plan philosophique et moral, en haine du catholicisme, dont les conséquences expliquent les vrais motifs des soubresauts de l’histoire politique et religieuse autres que ceux fabriqués et mis en évidence par les manuels scolaires et universitaires officiels. En même temps, ils ne font que confirmer ce que l’on savait déjà sur l’origine des influences kabbalistes et talmudiques permettant l’éclosion du protestantisme et de la kyrielle de sectes qui en sont issues, et celles de la Renaissance, du rationalisme et de la Révolution de 1789. Ennemis du Christ et de son règne sur les âmes et les sociétés, on comprend leur désir de travailler et d’inciter à la destruction d’un ordre social fondé sur ses enseignements.

James DARMESTETER (1849-1894) : Orientaliste et professeur au Collège de France.

« Le Juif est le docteur de l’incrédule. Tous les révoltés de l’esprit viennent à lui dans l’ombre ou à ciel ouvert. Il est à l’œuvre dans l’immense atelier de blasphèmes du grand empereur Frédéric et des princes de Souabe ou d’Aragon. C’est lui qui forge tout un arsenal meurtrier de raisonnements et d’ironie qu’il léguera aux sceptiques de la Renaissance, aux libertins du Grand Siècle. Tel sarcasme de Voltaire n’est que le dernier et retentissant écho du mot murmuré six siècles auparavant dans l’ombre du Ghetto. » (In Coup d’œil sur l’histoire du peuple juif, 1881)

Bernard LAZARE (1865-1903) : Critique littéraire et journaliste politique

« Pendant les années qui annoncent la Réforme, le Juif devint éducateur et enseigna l’hébreu aux savants, il les initie aux mystères de la Cabbale, après leur avoir ouvert les portes de la philosophie arabe ; il les munit, contre le catholicisme, de la redoutable exégèse que les rabbins avaient, durant des siècles, cultivée et fortifiée ; cette exégèse dont saura se servir le Protestantisme, et plus tard le Rationalisme. » (In l’Antisémitisme. Son histoire et ses causes, Edition de 1894)

     Ils font sourire ceux qui se proclament athées, irréligieux ou rationalistes, si on considère qui est leur véritable éducateur « Le Juif docteur de l’incrédule » et leur véritable terreau formateur et idéologique « les mystères de la Kabbale » sur lesquels s’appuient les fondements révolutionnaires et antichrétiens des théories qui les animent. Se croire athée, irréligieux et rationaliste après avoir inhalé – en connaissance de cause ou par ignorance - les  chimères ésotériques et mystiques des « mystères de la Kabbale » est proprement risible. Kabbale païenne véhiculant un faux judaïsme pharisaïque et rabbinique dont les ouailles juives, elles-mêmes, sont les victimes. 

(à suivre, si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Par exemple, la panoplie habituelle et usée de l’anti-complotisme : Faux, antisémite, raciste, théorie du complot, ce sont les maîtres-mots de tous ceux qui ne voulant pas affronter l’histoire et les faits, s’appuient sur les serviteurs zélés de la politique et des média pour jeter le discrédit, voire imposer le silence avec menaces. Combien, encore, tomberont dans ce panneau diabolique et pour combien de temps encore ?  Ce qui est sûr, comme dit l’aphorisme : on peut tromper tout le monde un certain temps et quelques-uns tout le temps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps.

(et 3) Iront-ils jusqu’à les classer parmi les adeptes de la théorie du complot et antisémite de surcroît ?

samedi 11 juin 2022

Prière sur la prédestination de la Sainte Vierge


PRIERE SUR LA PREDESTINATION DE LA SAINTE VIERGE

O Vierge, ô ma souveraine, je me réjouis de vous voir choisie comme le soleil.

Jamais l’ombre du péché ne s’est approché de vous ; sur la terre, vous avez toujours été éclairée des splendeurs de la grâce ; dans le ciel, vous êtes environnée d’une lumière de gloire qui surpasse autant celle des autres saints, que la lumière du soleil l’emporte sur celle des étoiles.

Soyez à mon âme un soleil qui dissipe toutes ses ténèbres ; faites que je brille comme les étoiles du firmament, dans toute l’éternité.

O Dieu éternel, qui, sans aucun mérite de notre côté, et par un pur effet de votre amour, nous avez choisis pour être purs et saints en votre présence, je vous rends grâces du choix spécial que vous avez fait de Marie, pour l’élever à une dignité si sublime.

Je vous supplie, par son intercession, de purifier mon âme de tous ses péchés, de l’orner de toutes les vertus, afin que je vive toujours en votre présence et que j’obtienne enfin la vie éternelle.

Ainsi soit-il.

 

(Vénérable Père Louis du Pont)

vendredi 10 juin 2022

Adultère et fornication - 7 : La fornication dans les Saintes Ecritures - 1


Chasteté de Joseph (image prophétique de Jésus-Christ) fils de Jacob, 

fuyant la femme de potiphar officier de pharaon

L’ADULTERE ET LA FORNICATION – 7

 

LA FORNICATION DANS LES SAINTES ECRITURES - 1 

 

     Cet article sur la fornication fera uniquement référence à des textes bibliques du Nouveau Testament, en espérant qu’il aidera ou incitera certains lecteurs à s’examiner sérieusement sur ces questions de relations charnelles en dehors du mariage, et d’infidélité conjugale, que la mentalité très laxiste de ce siècle, le souci de se couler dans le milieu ambiant et l’ignorance plutôt volontaire de la gravité de ces actes avaient minimiser quant à leurs conséquences éternelles. Cette société permissive qui vomit à l’envie les élucubrations charnelles philosophico-religieuses gnostiques et kabbalistes, se dresse orgueilleusement contre la loi morale positive de Dieu et, par une inversion satanique, appelle bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien.

     Pour sortir de cette boue morale qu’insuffle la bête immonde révolutionnaire, écoutons les recommandations pleines de sagesse de Saint Paul nous enseignant tout le conseil de Dieu pour baliser le chemin moral de la société, du royaume de Dieu et du salut.

 « Que le mariage soit honoré en toutes choses, et le lit nuptial sans souillure ; car les fornicateurs et les adultères, Dieu les jugera. » (Hébreux XIII, 4)

     Exhortation à la chasteté dans le mariage car la pratique du divorce était très fréquente chez les Juifs. A noter que nous devons la loi inique sur le divorce (1884) à l’initiative d’un franc-maçon membre de la communauté juive, M. Alfred Naquet s’inscrivant dans la continuité de la logique de destruction du christianisme et de l’ordre social chrétiens des théoriciens révolutionnaires, posant ainsi la première pierre du processus de désintégration de la famille.

« Que la fornication et toute impureté, ou l’avarice ne soit pas même nommée parmi vous, comme il convient à des saints. Point de turpitudes, de folles paroles, de bouffonneries, ce qui ne convient point ; mais plutôt des actions de grâces. Car sachez comprendre qu’aucun fornicateur, ou impudique, ou avare ce qui est une idolâtrie, n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. » (Ephésiens V, 3-5)

     Cette exhortation à fuir les vices de la chair ponctuée par le grave avertissement de la conclusion, à destination de ceux qui affirment et enseignent que ces choses ne sont pas si graves, voire normales ou qui, faisant fi des devoirs de leur responsabilité pastorale, préfèrent esquiver lâchement le problème, s’abstenant d’enseigner tout le conseil de Dieu, en prétendant ne pas avoir à juger.

« Faites donc mourir vos membres qui sont sur la terre : la fornication, l’impureté, la luxure, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie ; choses pour lesquelles la colère de Dieu vient sur les fils de l’incrédulité. » (Colossiens III, 5-6)

     Ces vices sont incompatibles avec la vie chrétienne reçue au baptême. Les chrétiens, et les autres, doivent donc faire mourir leurs membres terrestres, c’est-à-dire leurs passions désordonnées.

« Or on connaît aisément les œuvres de la chair, qui sont : la fornication, l’impureté, l’impudicité, la luxure. » (Galates V, 19)

     Ici, énumération partielle des œuvres de la chair. Elles permettent au lecteur de voir s’il est conduit par la chair qui conduit à la mort éternelle ou par l’esprit qui est vie.

« Car la volonté de Dieu, c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de la fornication (…) car Dieu ne nous a point appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Ainsi, celui qui méprise ces préceptes, méprise non pas un homme mais Dieu qui nous a donné même son Esprit-Saint. » (I Thessaloniciens IV, 3,7-8)

     Exhortation à la chasteté, partie importante de la sainteté morale et présentée aux nouveaux convertis comme l’expression de la volonté de Dieu.

« Fuyez la fornication. Tout péché, quel qu’il soit, que fait l’homme est hors de son corps ; mais celui qui commet la fornication pèche contre son propre corps. » (I Corinthiens VI, 18)

     Comme le souligne le contexte de l'épître, elle constitue un véritable outrage envers Jésus-Christ car le corps des chrétiens appartenant à Jésus-Christ, ce serait, en dehors du mariage légitime voulu par Dieu, comme une prostitution.

« Ne savez-vous pas que les injustes ne posséderont pas le royaume de Dieu ? Ne vous abusez point : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les abominables, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les rapaces, ne posséderont le royaume de Dieu. » (I Corinthiens VI, 9-10)

     Rappel de saint Paul afin d’éviter, par les propos minimalistes de certains, de s’installer dans une fausse sécurité. Ces péchés sont fréquents chez les païens et faux chrétiens. Ils excluent du royaume de Dieu.

(A suivre… « La fornication dans les Saintes Ecritures – 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

Mis sur un autre blogue le 2 mars 2013

 

jeudi 9 juin 2022

Conseils aux hommes de bonne volonté


 AVIS ET MAXIMES - 3

 

CONSEILS AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE

 

Bien que le chemin soit uni et doux

 

pour les hommes de bonne volonté,

celui qui marche avancera peu et difficilement

s'il n'a pas de bonnes jambes, 

du courage et une constance virile

 

NOTA BENE :

 

- Les Avis et Maximes sont extraits des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix.

 

René Pellegrini

mercredi 8 juin 2022

Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola - 5 : L'efficacité des exercices spirituels de Saint Ignace


LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 5

 

L’EFFICACITE DES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE

     Lors du dernier article nous avons remarqué l’ancienneté de la pratique des Exercices Spirituels, même si le nom et la méthode n’étaient pas ceux que nous lui donnons aujourd’hui. Considérons maintenant leur merveilleuse efficacité en ce qui concerne la réforme et le progrès des âmes.

     Pour inciter les fidèles et les membres du clergé séculier et régulier à apprécier l’utilité et l’opportunité de ces saintes retraites, le Pape Pie XI en appelait à considérer le mal de ce temps dans lequel ils vivaient et auquel ils étaient confrontés.

« Le mal le plus grave dont il souffre, source de misères fécondes, que déplore tout cœur bien né, c’est cette légèreté, cette absence de réflexion, cause des égarements des hommes. »

     Cette « légèreté », cette « absence de réflexion » qui égarent les hommes et se traduisent par le besoin sans répit ni mesure de se répandre au dehors, avec comme corollaire :

     - une faim insatiable de richesses et de plaisirs faciles qui l’engage dans les biens extérieurs et passagers qui aboutit invariablement à :

     - l’atténuation progressive dans le cœur humain du désir des biens supérieurs, au point de l’éteindre, et qui font nécessairement sortir de sa pensée les vérités éternelles, les lois divines et jusqu’à Dieu lui-même, unique principe et fin unique de toute créature.

     Pour lutter contre ce mal, rien de tel que le trésor des Exercices de Saint Ignace qui sont l’exact contre-pied des lacunes que nous venons de considérer ; en effet, ceux-ci prennent en compte non seulement l’esprit, mais aussi la volonté, les passions, l’activité humaine et l’âme tout entière.

     L’ESPRIT humain, souvent faible dans ses jugements et se laissant fréquemment aller à l’illusion, est invité par une remarquable gymnastique intellectuelle à :

     - l’effort et non à se répandre au dehors.

     - un examen attentif de nos pensées, de nos paroles et de nos actes.

     - Une introspection diligente,

     - Résoudre les problèmes à loisir, à les peser avec justesse.

     LA VOLONTE, cette faculté appétitive ou de désir, aveugle en elle-même, et qui doit être éclairée par l’intelligence, devient ferme et vigoureuse dans la poursuite de son objet : la fin, c’est-à-dire le bien ou Dieu, le souverain Bien.

     LES PASSIONS, ainsi dénommées parce que nous les subissons, dont l’origine sont l’amour et la haine ; elles sont aussi les mouvements des deux appétits nommés concupiscible et irascible qui doivent se soumettre à la raison.

     L’ACTIVITE HUMAINE qui reçoit de la pensée une règle sûre et efficace pour lui permettre d’œuvrer pour le bien commun, en harmonie avec les lois divines.

     L’ÂME, venant de Dieu et devant obligatoirement retourner à Dieu pour sa béatitude ou sa damnation, souillée par ses péchés, est aidée à atteindre les hauteurs de sa noblesse originelle d’image de Dieu.

     Alors que notre société insensée et engluée dans la matière cherche une paix sociale, politique et religieuse impossible en rejetant ou s’éloignant toujours davantage des prescriptions de Dieu et de son Christ, que d’autres, qui n’ont pas encore renié complètement leur baptême et les grâces afférentes, la recherche périlleusement en ayant recours aux suggestions et illusions d’un faux mysticisme charismatique d’origine notoirement protestante et pentecôtiste, les uns et les autres, montrant par là-même leur « légèreté » et leur « absence de réflexion » le Saint Père, afin que nous ne recherchions pas la paix où elle n’est pas, nous rappelle que dans la sérénité du ciel et le silence de la terre, pendant que le Verbe de Dieu prenait la nature humaine, un hymne céleste retentissait nous invitant, pour obtenir cette paix tant désirée, à tourner nos regards dans la bonne direction et où se trouve Celui qui seul peut la donner :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté. » (St Luc II, 14) (1)

     Le Pape Pie XI nous assure que cette annonce de la paix chrétienne qui est la paix du Christ dans le règne du Christ – formulée par les autorités célestes compétentes, la multitude des Saints Anges – retentira, pour commencer, profondément dans les âmes des fidèles si ceux-ci :

« S’éloignent du tumulte et des vanités de la vie moderne pour méditer à loisir dans le secret d’une retraite silencieuse les vérités de la foi et les exemples de Celui qui a porté la paix au monde et la lui a laissée comme son héritage. »

     En effet, Notre-Seigneur Jésus-Christ déclara :

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix JE VOUS LAISSE LA PAIX, JE VOUS DONNE MA PAIX ; mais ce n’est pas comme le monde l’a donne que je vous la donne moi-même (…) » (St Jean XIV, 27) (2) 

(A suivre…« Conseils pour les Exercices Spirituels »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Ce texte est cité par le Pape.

 

(2) Le Saint Père ne cite que la partie soulignée, mise en majuscule.

 

- C’est moi qui mets en gras dans les textes

 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...