jeudi 26 mai 2022

L'Adultère et la fornication - 5 : La fornication dans les ouvrages profanes - 1



 L’ADULTERE ET LA FORNICATION - 5 


LA FORNICATION DANS LES OUVRAGES PROFANES – 1

 

Dictionnaire Larousse (édition 1985)

- Péché de luxure (religion)

Dictionnaire de la langue française Littré (Tome III, colonne 2575, édition 1994) :

- Sens dogmatique :

Le péché de la chair entre deux personnes qui ne sont ni mariées, ni liées par vœu (1).

« Or, en ce temps-là Israël demeurait à Sittim, et le peuple forniqua avec les filles de Moab. » (Nombres XXV, 1)

- Sens figuré :

Exemple : Infidélité d’un particulier délaissant Dieu pour consulter les magiciens, les devins et, aujourd’hui, les boules de cristal, les cartomanciennes et diseuses de bonne aventure :

« Un homme qui ira vers les magiciens et les devins, et forniquera avec eux, je poserai ma face contre lui, et je l’exterminerai du milieu de son peuple. » (Lévitique XX, 6)

Exemple : Infidélité du peuple juif, suivant l’exemple du roi Joram, abandonnant le vrai Dieu pour les dieux étrangers :

« Et de plus il fît même des hauts lieux dans les villes de Juda, et il fit forniquer tous les habitants de Jérusalem, et prévariquer Juda. » (II Paralipomènes XXI, 11) (2)

 

(A suivre… « La fornication en théologie, Somme théologique »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

(1) En dehors du mariage, c’est toujours un péché.

(2) S’appuyant sur la Septante, traduction par saint Jérôme des livres saints des Juifs d’Alexandrie écrits en langue grecque, les Catholiques appellent Paralipomènes (ou livres des choses omises, selon l’étymologie grecque) ce qui est appelé livres des Chroniques dans les Bibles de la mouvance protestante et certaines Bibles catholiques. Ils ne sont pas simplement un supplément aux livres des Rois, mais ils constituent une œuvre indépendante et originale. Ils ont pour but d’exposer dans un point de vue exclusivement religieux, l’histoire du roi David et de ses descendants les rois de Juda, afin de montrer comment la fidélité à Dieu est source de bonheur, alors que l’infidélité et l’idolâtrie causent la ruine des royaumes. Selon le plus grand nombre des interprètes ils auraient été écrits par Esdras, pour l’édification des Juifs, après la captivité babylonienne. 


Faut-il observer le Sabbat ? - 5 : La non-célébration du Sabbat : Motif 2



 FAUT-IL OBSERVER LE SABBAT ? - 5

Réfutation doctrinale 

LA NON-CELEBRATION DU SABBAT : MOTIF 2

    

DEUXIEME MOTIF :

     Saint Thomas d’Aquin nous enseigne, maintenant, le deuxième motif de non-célébration du précepte du Sabbat juif.

     * Pour nous instruire dans la foi au Rédempteur. Foi dans le Christ, dont la chair ne fut pas corrompue dans le sépulcre.

« C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui et ma langue a tressailli, et même ma chair reposera dans l’espérance. Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer, et vous ne permettrez pas que votre saint voie la corruption. » (Psaumes XV, 9-10 ou 16 : 9-10 dans les Bibles protestantes)    

     Après avoir cité ces deux versets de l’Ecriture, Saint Thomas établit la relation qui existe entre « la chair non corrompue du Christ » et « le repos du Sabbat » dont Dieu voulut l’observation par les Juifs.

« (…) comme en effet les sacrifices de la Loi signifiaient la mort du Christ, ainsi le repos du Sabbat signifiait le repos de sa chair. »

     Les « sacrifices de la Loi » signifiaient « la mort du Christ » ; de même que « le repos du Sabbat » signifiait « Le repos de sa chair ».  C’est la raison pour laquelle nous ne conservons pas ces sacrifices de la Loi car lorsque sont apparues la réalité et la vérité (Le Christ), la figure ou les ombres (les sacrifices de la Loi) devaient disparaître comme l’enseignera Saint Paul aux Chrétiens de Colosses.

« Que personne donc ne vous juge sur le manger ou le boire, ou à cause des jours de fête, ou des néoménies, ou des sabbats ; choses qui ne sont que l’ombre des futures, tandis que le Christ en est le corps» (Colossiens II, 16,17)

     Cependant, comme le fait remarquer Saint Thomas, les chrétiens ne rejettent pas le Sabbat (samedi), mais ils le conservent et le consacrent en l’honneur de la Sainte Vierge Marie.

« (…) toutefois nous conservons le Sabbat en l’honneur de la glorieuse Vierge. » 

     Pourquoi en l’honneur de la Sainte Vierge ?

« Car, nous dit Saint Thomas, en ce jour de la mort du Christ sa foi demeura entière ».

     La Sainte Vierge viendra confirmer au XXe siècle le commentaire de Saint Thomas et sa prédilection pour le samedi, lors de son apparition à Fatima (Portugal), le 13 juillet 1917 (1), en disant :

« Pour empêcher cela (la guerre, la famine et des persécutions contre l’Eglise et le Saint Père), je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. »

     Si on veut bien considérer l’état actuel de notre monde, où la guerre et la famine ne sont visiblement pas « empêchées », bien au contraire, cela prouve, s’il en était encore besoin, à moins de faire de la Sainte Vierge une menteuse, que « la consécration de la Russie » (et pas celle du monde) pas plus, probablement, que « la communion réparatrice des premiers samedis du mois » n’ont été faites par l’Eglise catholique depuis cette époque, selon les demandes formelles de la Sainte Vierge. Ce qui, maintenant, est lourd de conséquences.

 

(A suivre…« La non-célébration du Sabbat : Motif 3 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets la note et en gras dans les citations et textes bibliques.

 

(1) Cette prophétie de la Sainte Vierge, avertissant le monde, fut faite trois mois avant que n’éclate la sinistre Révolution d’octobre 1917, avec tous ses crimes, ses persécutions contre l’Eglise, ses goulags et camps de concentration (bien avant Hitler et le nazisme) et la mise en esclavage d’une moitié de la population mondiale, par la propagation planétaire de l’idéologie de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).

 

11 certitudes sur l'Antéchrist - 10 : Certitude - 7



 ANTECHRIST – 10


11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 7

 

CERTITUDE  7

 

     L’empire de l’Antéchrist deviendra universel

« (…) et la puissance lui (la bête) fut donnée sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue et toute nation » (Apocalypse XIII, 7)

     Concernant l’exercice de cette puissance, le Vénérable Barthélemi Holzhauser donne l’interprétation suivante :

« Les restes dispersées d’Israël (tribu), les chrétiens qui feront défection (peuple), adoration et adhésion au Fils de perdition pour (langue) et celles (nations) qui de l’Orient et du Septentrion qui n’ont jamais gardé longtemps la foi. »

     Cette accumulation de substantifs « tribu, peuple, langue, nation » ne laisse aucun doute sur La puissance et l’universalité de l’empire de l’Antéchrist. Cette gouvernance nous la voyons se mettre en place, depuis des décennies, par le moyen des grandes institutions à vocation mondiale : F.M.I (Fonds Monétaire International) O.N.U (Organisation des Nations Unies), O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé), O.I.T (Organisation Internationale du Travail), B.I.T (Bureau International du Travail), etc.

     Notre-Seigneur par la manifestation de ses vertus et le versement de son sang, a racheté l’humanité toute entière en rapprochant, en un seul peuple et par l’Eglise (assemblée de toutes les nations et de toutes les tribus) ce qui était séparé :

     « Vous êtes digne, Seigneur (…) par votre sang vous avez racheté pour Dieu, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation » (Apocalypse V, 9b)  

     C’est donc par une permission divine que l’Antéchrist, dans son opposition rageuse contre le Christ, étendra sa domination par la fausse catholicité (ou fausse universalité) et l’antichristianisme, en face de la catholicité (ou universalité) de l’Eglise. L’Antéchrist, l’orgueilleux, dominant sur l’humanité avec une verge de fer et, par l’impiété, entraînant ses sujets vers Satan et la damnation éternelle et, en face, le Christ se faisant humble jusqu’à la mort et rachetant, par le prix infini de son sang, les hommes « pour Dieu » avec la vie éternelle pour ceux qui, imitant ses vertus et fidèles à ses enseignements, répondent à son appel et suivent l’Agneau de Dieu en gardant le regard fixé sur Lui, en méditant ses exemples, ses leçons, les souffrances de sa Passion et ses vertus depuis sa naissance dans le sein de la Vierge Marie jusqu’à sa mort sur la Croix. 

     A notre époque, les découvertes scientifiques qui abrègent le temps et dévorent les distances, montrent que ce suppôt de Satan ne manquera pas de moyens pour arriver à cette domination universelle. Non seulement la science sera à son service, mais il pourra compter aussi sur toutes les forces révolutionnaires et antichrétiennes qui s’activent de plus en plus, auxquels s’adjoindront les foules (1) subjuguées qui, par ignorance, manque de discernement ou par manipulation, sont trop souvent prêtes à aller au-devant de toutes les servitudes (2). Fort de tous ces appuis, cet ennemi de Jésus-Christ pourra former en peu de temps un empire gigantesque conjuré contre l’Eglise catholique (universelle) et les chrétiens.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte de Donoso Cortes.

 

(1) Ces foules qui, en prenant un exemple actuel, pour peu que des manipulateurs conscients ou inconscients les aient fixées sur ce qui serait la solution à certains de leurs problèmes, ou la préparation d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs enfants, les incitent ensuite à hurler, en France, un compréhensible mais bien pathétique et dérisoire : « Macron démission ! » avec chant de « La Marseillaise » car, ni l’un ni l’autre, ne sont étrangers aux tireurs de ficelles et à leur inspiration malsaine. Ce cri et ce chant qui doivent bien les faire rire car l’un, M. Macron, n’est qu’un Président en CDD, en sursis, un instrument sur l’agenda de ceux qui détiennent le véritable pouvoir : celui de proposer, et ils ne manquent pas, les ‘’rois’’ qui leur conviennent. Et l’autre, les mots détestables et indéfendables (3) - qu’elle que soit les positionnements politiques visant à les justifier - d’un chant inspiré par un cerveau malade et sanguinaire comme celui de ceux qui les ont avalisés. Quant au système, et à ses vrais pilotes, à qui ces masses humaines ne demandent que des ajustements pécuniaires et matériels, il continuera de leur fournir des remplaçants qui s’inscriront dans la logique devant lui permettre de poursuivre le but qu’il s’est fixé, quand bien même l’un de ces remplaçants pourrait se montrer plus ou moins récalcitrant. En effet, les moyens de rétorsion ne manquent pas à ceux qui travaillent toujours avec plusieurs fers au feu pour les ramener à la raison, ou leur faire payer chèrement ainsi qu’à leur peuple leur désobéissance. Comprenez que les choses sont allées trop loin, eu égard à Notre-Seigneur et la vraie vocation de la France, pour penser que la solution puisse se trouver dans les propositions d’hommes et de femmes (en gilets jaunes ou pas) qui prennent leur distance par rapport à Dieu - le bien souverain - ou sont assez incohérents pour vouloir le mariage contre nature des principes chrétiens avec la République laïque, les droits de l’homme et la souveraineté populaire : les sésames indispensables pour une carrière politique et participer au mensonge universel qu’est le suffrage universel.

(2) Donoso Cortes (1809-1853) a eu, à son époque, l’intuition de cet empire mauvais dans la démagogie, une caractéristique de notre temps :

« De là ces aspirations immenses à la domination universelle par la future démagogie, qui s’étendra sur tous les continents et jusqu’aux dernières limites de la terre ; de là ces projets d’une folie furieuse, qui prétend mêler et confondre toutes les familles, toutes les classes, tous les peuples, toutes les races d’hommes, pour les broyer ensemble dans le grand mortier de la révolution, afin que de ce sombre et sanglant chaos sorte un jour ce Dieu unique, vainqueur de tout ce qui est divers ; le Dieu universel, vainqueur de tout ce qui est particulier ; le Dieu éternel, sans commencement ni fin, vainqueur de tout ce qui naît et passe ; le Dieu démagogie annoncé par les derniers prophètes, astre unique du firmament futur, qui apparaîtra porté par la tempête, couronné d’éclairs et servi par les ouragans. La démagogie est le grand Tout, le vrai Dieu, Dieu armé d’un seul attribut, l’omnipotence, et affranchi de la bonté, de la miséricorde, de l’amour, ces trois grandes faiblesses du Dieu catholique. A ces traits, qui ne reconnaîtrait un Dieu d’orgueil, Lucifer ! »

« Quand on considère attentivement ces abominables doctrines, il semble impossible de ne pas y voir quelque chose du signe mystérieux, mais visible, dont l’erreur sera marquée aux temps annoncés par l’Apocalypse. Si une crainte religieuse n’empêchait pas de chercher à soulever le voile qui couvre ces temps redoutables, je pourrais peut-être appuyer sur de puissantes raisons d’analogie cette opinion : que le grand empire antichrétien sera un empire démagogique colossal, gouverné par un plébéien de grandeur satanique, l’homme de péché. » (Donoso Cortès, Œuvres, t. II, p.229-230)

(3) « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Comment un chrétien peut-il prononcer de telles paroles aussi stupides et barbares quand Saint Paul dit : « Il (Dieu) a fait naître d’un seul (Adam) toute la race des hommes » ? (Actes XVII, 26 dans la Septante). Alors que jusqu’à son époque bien des guerres et des massacres avaient déjà eût lieu dans le monde, et jusqu’au sein de son propre peuple, il n’en déduit pas pour autant qu’il pût y avoir une race impure avec un sang impur. Certains manuscrits grecs du Nouveau Testament portent même « Dieu fit naître d’un seul sang toute la race des hommes »

* Un mot sur un constat concernant les réseaux sociaux qui dénoncent l’action maçonnique (très bien) mais qui, étrangement (?), à longueur de textes et de vidéos, cachent la main qui l’a créée : les Juifs avec leur Kabbale et leur Talmud. Dans un combat il ne sert à rien d’abattre la flèche et d’ignorer le tireur (ou de faire silence sur lui). C’est à prendre en considération et loin d’être superflu, pour ne pas risquer de se fourvoyer en leur accordant trop vite des louanges et un préjugé favorable quand bien même ils proposent des analyses intéressantes mais dans l’esprit gnostique est perceptible dans certaines de leurs paroles ou les livres qu’ils proposent, surtout lorsqu’ils favorisent l’esprit révolutionnaire ou des propos et principes antichrétiens, ou des attaques continuelles à charge contre l’Eglise, confondue tendancieusement avec les comportements critiquables ou condamnables de membres religieux et laïcs de Celle-ci, et sans jamais mentionner ses bienfaits.

 

mercredi 25 mai 2022

Le retour des Juifs en Palestine - 8 : Versets contredisant un retour en Israël - 2



 LE SIONISME – 8

 

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.»

 (Luc XXI, 24) 

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

 

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 8

 

VERSETS CONTREDISANT UN RETOUR EN ISRAÊL - 2

 

     Avant d’aborder un autre texte contredisant un retour des Juifs en Palestine, celui de St Matthieu XXI, 33-46, considérons une constante dans l’histoire de ce peuple et de ses dirigeants : l’attitude de mépris allant jusqu’aux meurtres à l’égard des prophètes que Dieu leur envoie. Preuve, s’il en est, que déjà à cette époque ils n’avaient plus l’esprit de Moïse. Ayant déjà adressé une série d’imprécations sur les pharisiens et les docteurs de la loi, Jésus termine ses invectives par trois anathèmes au sujet des fardeaux, des tombeaux des prophètes et des clefs de la science :

« MALHEUR à vous aussi, docteurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux qu’ils ne peuvent porter, et que vous-mêmes vous ne touchez pas ces fardeaux d’un seul de vos doigts. MALHEUR à vous, qui bâtissez les tombeaux des prophètes ; et ce sont vos pères qui les ont tués. Certes, vous témoignez que vous consentez aux œuvres de vos pères ; car eux, ils les ont tués, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je vous enverrai des prophètes et des apôtres, et ils tueront les uns et ils persécuteront les autres, afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a été tué entre l’autel et le temple. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération. MALHEUR à vous, docteurs de la loi, parce que vous avez pris la clef de la science ; vous-mêmes, vous n’êtes pas entrés, et vous avez arrêté ceux qui voulaient entrer. » (St Luc XI, 47-52)

     Tel est le terrible constat et le procès fait par Jésus sur l’œuvre inique accomplie par  leurs pères, imitateurs de Caïn depuis « Abel jusqu’’à Zacharie » à qui ils succédèrent, et le châtiment que Dieu fit tomber sur cette génération juive punie pour ses propres crimes et ceux des générations précédentes.

MATTHIEU XXI : 33-46 (Parabole des vignerons homicides)

« Il y avait un père de famille, qui planta une vigne (…) puis il la loua a des vignerons, et partit pour un pays lointain. Or, lorsque le temps des fruits approcha, il envoya ses serviteurs aux vignerons (…) Mais les vignerons s’étant saisis de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il leur envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin il leur envoya son fils, en disant : Ils auront du respect pour mon fils. Mais les vignerons, voyant le fils, dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et nous aurons son héritage. Et s’étant saisis de lui, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Lors donc que le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui dirent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera sa vigne à d’autres vignerons (…) C’est pourquoi, je vous dis que LE ROYAUME DE DIEU VOUS SERA ENLEVE ET qu’il sera DONNE A UNE NATION QUI EN PRODUIRA LE FRUIT. »  

     Qu’ont fait les « vignerons » ? (les guides du peuple d’Israël). Ils ont maltraité et tué tous les serviteurs que Dieu leur avait envoyés, comme Jésus nous l’a fait remarquer, ci-dessus en Saint Luc, concernant les prophètes. Mais dans cette parabole des vignerons, Ils vont encore plus loin, jusqu’à « tuer le fils de Dieu, l’héritier de la vigne » montrant, par là, qu’ils veulent garder pour eux-mêmes, pour leur propre gloire, cette vigne - ce royaume de Dieu - que le Seigneur leur avait LOUEE afin qu’ils la gèrent et la fassent fructifier pour la gloire de Dieu.

    Ainsi, le rejet et la mise à mort du Fils (Jésus-Christ) disqualifient les guides du peuple d’Israël indociles et révoltés contre les serviteurs que Dieu leur envoie, tout comme les rabbins d’aujourd’hui - leurs successeurs et continuateurs qu’ils soient réformistes ou talmudistes - ainsi que les malheureux Juifs égarés par eux. Ils sont disqualifiés pour faire fructifier la vigne dont ils ont été dépossédés par Dieu car, après tous ces homicides, ils n’en étaient plus dignes. D’ailleurs, Ils se qualifient eux-mêmes (les vignerons) de « misérables » et  leur appliquent la sentence « il louera la vigne à d’autres vignerons ». Jésus rectifiera juste un point : là où ils disent « il la louera » car ce royaume de Dieu (la vigne) ne leur avait été que loué, il dira « il sera DONNE »

     Cette vigne a donc été « enlevée » aux Juifs, à cause de leurs crimes répétés contre les envoyés de Dieu, y compris le meurtre de son Fils. Ainsi, ce qui n’était qu’une LOCATION faite aux Juifs est devenue un « DON à une nation qui en produira les fruits ». Cette nation n’est plus délimitée par un espace géographique et des frontières terrestres : c’est celle qui, issue de toutes les nations de la Gentilité, se bâtit depuis les Apôtres autour de « l’héritier, le Christ, le Fils de Dieu » c’est-à-dire l’Eglise qui est composée de tous les baptisés sortis des peuples païens et des Juifs convertis. Elle continuera de se construire jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli, et que le dernier baptisé y soit entré.

     A l’instar de la jalousie de Lucifer qui, par orgueil à vouloir s’élever (1), refusa de se soumettre à l’humilité du Verbe de Dieu qui, pour sa part, consenti à s’abaisser par son Incarnation, cette dépossession « du royaume de Dieu » explique  la constance de la haine, de la jalousie et des manigances juives contre l’Eglise, les nations et les peuples chrétiens depuis les origines du christianisme. Cet orgueil et cette jalousie s’appuyant sur la puissance de l’or et la grande influence qu’il favorise, la corruption et l’achat des consciences qu’il permet, les poussent à faire violence au décret divin sur Israël et à s’en affranchir en allant jusqu’à forcer la main de Dieu pour reprendre « l’héritage » dont Il les a dépossédés. Pour cela, ils ont manigancé et orchestré, avec la permission de Dieu, la mise en place, par le sionisme politique, d’un foyer juif en Palestine qui deviendra progressivement un enfer pour eux, en même temps qu’un facteur permanent de malheurs et de conflits internationaux destinés à faire émerger non le Messie - qui est déjà venu et dont les Chrétiens attendent maintenant le retour comme il l’a promis - mais l’Antéchrist, le faux messie des Juifs, avant qu’un reste d’Israël ne se convertisse et soit sauvé, en disant après leur méprise : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

(A suivre si Dieu veut)

René Pellegrini 

 

(1) « Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’établirai mon trône au-dessus des astres de Dieu, je m’assiérai sur la montagne de l’alliance, aux côtés de l’aquilon ; je monterai sur le sommet des nues, JE SERAI SEMBLABLE AU TRES-HAUT » (Isaïe XIV, 13-14). Nous trouvons dans les mots en majuscule l’origine du faux principe révolutionnaire de l’égalité, fruit de l’envie et de la jalousie, dont se parent nos hommes politiques et bien des citoyens, même ceux qui vont à l’Eglise, jusqu’à des membres du clergé. C’est dire le niveau d’aveuglement spirituel de ces personnes à qui certains confient leur propre avenir, et celui de leurs enfants pour les éduquer spirituellement. Le principe égalitaire c’est le langage de Lucifer depuis le Jardin d’Eden « Vous serez COMME des dieux » et l’essence même du libéralisme. C’est ce principe qui fut ardemment souhaité et encouragé par les Juifs, successeurs impénitents de ceux à qui Jésus déclara « Vous avez le diable pour père ». L’égalité, n’en pas pour s’en satisfaire mais, une fois obtenue, pour travailler ensuite, et en accord avec cette paternité satanique, à ce qui a toujours eu leur préférence et fut l’objet incessant de leur désir : la domination, en toutes choses, sur ceux qui ont la folie de leur accorder l’égalité de tous les droits civiques et politiques, comme le diable domine sur ceux qui se prêtent à ses suggestions ou à ses désirs. Domination qui leur permet, avec l’appui des supplétifs Francs-maçons, de déchristianiser les peuples chrétiens en extirpant la morale chrétienne pour lui substituer une législation – fruit des Lumières de la déraison du XVIIIe siècle – favorisant des mœurs perverties qui n’ont rien à envier aux pratiques de Sodome et de Sparte

Les trésors de Dieu


AVIS ET MAXIMES - 1

 

LES TRESORS DE DIEU   

 

Le Seigneur a toujours découvert aux mortels  

 

les trésors de sa sagesse et de son esprit.   

 

Mais il les découvre encore plus aujourd’hui,    

 

parce que la malice des hommes   

 

se montre davantage   

 

NOTA BENE : 

 

- Avis Et Maximes tirés des œuvres spirituelles de Saint Jean de la Croix

 

René Pellegrini

 

Le pouvoir judiciaire et exécutif de Jésus-Christ



 LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 8

 

LE POUVOIR JUDICIAIRE ET EXECUTIF DE JESUS-CHRIST

 

I - LE POUVOIR JUDICIAIRE DE JESUS-CHRIST

     Concernant ce pouvoir, deux remarques sont faites par le Pape : 

1 – D’abord, « C’est Jésus Lui-même qui L’affirme aux Juifs qui l’accusaient d’avoir violé le repos du sabbat par la guérison miraculeuse d’un paralytique » 

« Le Père ne juge, en effet, personne, mais il a donné tout jugement au Fils »

(St Jean V, 22) 

     Notre-Seigneur a donc été établi par son Père, comme juge suprême. Il rendra à chacun selon ses œuvres. Ce droit de juger est une des œuvres suprêmes de Jésus-Christ. Dans ce texte, le verbe « juger » a le sens de condamner. 

2 – Ensuite, « Dans ce pouvoir, il faut aussi comprendre – car la chose ne peut se séparer du jugement – la faculté de récompenser ou de punir de son plein droit les hommes, même durant leur vie» 

« Alors le roi dira (…) Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé dès l’établissement du monde (…) Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges (…) » (St Matthieu XXV, 34,41) 

    Comme le montre le verset c’est en qualité de « Roi », investi de son triple pouvoir, que Notre-Seigneur Jésus-Christ exerce son pouvoir judiciaire sur Les hommes. On remarquera les paroles accueillantes, aimables et douces de Jésus aux « bénis de Dieu le Père » et, par contraste, les paroles effrayantes « retirez-vous de moi » sur les réprouvés « maudits » repoussés loin de Dieu, la source de tout bonheur. « Et il nous a ordonné de prêcher et d’attester au peuple que c’est Lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts » (Actes X, 42) (1)

     Le rôle de « juge » confié à Jésus-Christ par Dieu faisait aussi partie de la prédication confiée aux apôtres. Il s’agissait d’un « ordre » du Seigneur.

II - LE POUVOIR EXECUTIF DE JESUS-CHRIST

     Sur ce point, le Pape est très bref :

« Le pouvoir exécutif doit être attribué au Christ puisque tous doivent obéir à son commandement » 

     Dans l’ordre naturel, le pouvoir de châtier les coupables revient de droit à celui qui possède la légitimité pour exercer cette prérogative. Or, comme cela a été établi par les articles précédents, Notre-Seigneur possède les titres de la plus haute légitimité qui soit (droit de nature et droit de conquête) pour exercer la justice sur les rebelles à ses commandements.

 

(A suivre…« Nature de la Royauté du Christ »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Ce texte n’est pas cité par le Pape.

 

Mis sur un autre blogue le 30 septembre 2014

mardi 24 mai 2022

Comment il faut invoquer et bénir Dieu dans l'affliction



 COMMENT IL FAUT INVOQUER ET BENIR DIEU DANS L’AFFLICTION


     Que votre nom soit béni à jamais, Seigneur, qui avez voulu m’éprouver par cette peine et cette tentation.

     Puisque je ne saurais l’éviter, qu’ai-je à faire que de me réfugier vers vous, pour que vous me secouriez, et qu’elle me devienne utile ?

     Seigneur, voilà que je suis dans la tribulation ; mon cœur malade est tourmenté par la passion qui le presse.

     Et maintenant que dirais-je ? O Père plein de tendresse ! Les angoisses m’ont environné. Délivrez-moi de cette heure.

     Mais cette heure est venue pour que vous fassiez éclater votre gloire, en me délivrant après m’avoir humilié profondément.

     Daignez, Seigneur, me secourir ; car, pauvre créature que je suis, que puis-je faire, et où irais-je sans vous ?

     Seigneur, donnez-moi la patience encore cette fois.

     Soutenez-moi, mon Dieu, et je ne craindrai point, quelque pesante que soit cette épreuve.

     Et maintenant que dirai-je encore ? Seigneur, que votre volonté se fasse. J’ai bien mérité de sentir le poids de la tribulation.

     Il faut donc que je le supporte : faites, mon Dieu, que ce soit avec patience, jusqu’à ce que la tempête passe, et que le calme revienne.

     Votre main toute puissante peut éloigner de moi cette tentation et en modérer la violence, afin que je ne succombe pas entièrement, comme vous l’avez déjà tant de fois fait pour moi, ô mon Dieu, ma miséricorde !

     Et autant ce changement m’est difficile, autant il vous l’est peu : c’est l’œuvre de la droite du Très-Haut.

 

(Imitation de Jésus-Christ, Livre III - 29)

 

René Pellegrini

Les Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola : Pourquoi des Exercices Spirituels ?



 LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 1

 

POURQUOI DES EXERCICES SPIRITUELS ?

 

     Dans une France anciennement chrétienne, imitant désormais un monde avide de biens et de jouissances purement temporels, obnubilée par les plaisirs et les voluptés de toutes sortes, mettant sa gloire dans ce qui constitue sa honte, et marchant à vive allure vers le châtiment que lui mérite son apostasie, nous devons, malgré toutes les pressions générées par un environnement humain indifférent et délétère, voire hostile, travailler à notre perfectionnement chrétien, à notre sanctification et opérer notre salut avec crainte et tremblement selon la pressante exhortation de saint Paul :

« Ainsi, mes biens aimés, comme vous avez été toujours obéissants, ayez soin, non seulement en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, d’opérer votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens II, 12)

     Comment souscrire pleinement à ces paroles, parvenir à un tel sérieux dans notre vie chrétienne en vivant dans un milieu ambiant où le libéralisme politique, social, religieux, voire familial, favorise davantage le relâchement et la désinvolture que l’abnégation dans le travail de sanctification ? Dans un milieu qui affiche de plus en plus son hostilité à l’égard de ceux qui, délaissant les chimères du monde, ne veulent plus savoir qu’une seule chose « Jésus crucifié » selon la belle expression de Saint Paul ? :

« Car je n’ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (I Corinthiens II, 1)

     Comment continuer à vivre en soldat du Christ et Lui accorder la primauté sur toutes choses avec un entourage modelé intellectuellement par tous les moyens modernes d’information et d’intoxication, et subtilement orienté par la frénésie des sondages qui, s’il fallait les croire, mettrait en évidence l’incroyable mais alors bien réelle versatilité des sondés ne comprenant plus, ne concevant plus choses d’ici-bas autrement que par ces incontestables et sempiternelles duperies que sont le dialogue, le compromis et le consensus dans les relations humaines qu’elles soient politiques, sociales ou religieuses. Là, où il faudrait plutôt être déterminé à combattre sans cesse pour l’honneur de Dieu et de son Evangile afin de « réduire en servitude toute intelligence, sous l’obéissance du Christ » comme le fit et l’enseigna Saint Paul :

« Les armes de notre milice ne sont point charnelles, mais puissantes en Dieu pour la destruction des remparts ; détruisant les projets et toute hauteur qui s’élève contre la science de Dieu ; et réduisant en servitude toute intelligence, sous l’obéissance du Christ. » (II Corinthiens X, 4,5)

     Pour mener avec succès un tel combat et résister à un tel courant, il existe une arme de choix : ce sont « Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola »

     Bien sûr, il existe d’autres méthodes de spiritualité. Par exemple, celle des Bénédictins, des Chartreux, des Salésiens, mais, sans vouloir en aucune manière les déprécier, nous avons sur cette question un avis autorisé : celui de l’Eglise qui par la voix du Pape Pie XI s’exprime de la façon suivante :

« Or, la preuve est faite, parmi toutes les méthodes, louables assurément, puisqu’elles sont fondées sur les principes d’une saine ascèse catholique, il en est une qui a toujours tenu le premier rang, honorée de l’approbation entière et maintes fois répétée du Saint Siège, illustrée par les éloges de personnages aussi illustres par leur science des choses divines que par leur sainteté, qui a produit enfin des fruits innombrables de vertu pendant près de quatre siècles : c’est la méthode de Saint Ignace de Loyola, celui qu’il nous plaît d’appeler le Maître principal et le spécialiste des Exercices Spirituels. Son « admirable livre des Exercices (…) s’est imposé avec éclat comme le code le plus sage et le plus universel des lois du salut et de la perfection des âmes, comme la source intarissable de la piété la plus élevée et la plus solide, comme un aiguillon irrésistible et un guide très averti pour aider les âmes à se réformer et atteindre les sommets de la vie spirituelle. » (Encyclique Mens Nostra du 20 décembre 1929)

 

(A suivre… « Le code le plus sage et le plus universel »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte. 

 

Mis sur un autre blogue le 29 octobre 2014

Traité du Saint-Esprit - 8 : Plan du Traité du Saint-Esprit - 2


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 8

 

PLAN DU TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 2

 

     Toute cité se divise en deux classes : les gouvernants et les gouvernés. Après les princes viennent les citoyens de deux cités : les hommes. Nous montrons leur existence placée entre deux armées ennemies qui se la disputent, ainsi que les remparts dont le Saint-Esprit environne la Cité du bien, pour empêcher l’homme d’en sortir ou le démon d’y pénétrer.

     Connaître les deux Cités en elles-mêmes et dans leur existence métaphysique, ne suffit pas à nos besoins : il faut les voir en action. De là, l’histoire religieuse, sociale, politique et contemporaine de l’une et de l’autre. Ce tableau embrasse, dans ses causes intimes, toute l’histoire de l’humanité : nous n’avons pu que l’ébaucher. Néanmoins, notre esquisse met en relief le point capital, c’est-à-dire le parallélisme effrayant qui existe entre la Cité du bien et la cité du mal, entre l’œuvre divine pour sauver l’homme, et l’œuvre satanique pour le perdre. Exposer ce parallélisme non-seulement dans son ensemble, mais encore dans ses principaux traits, nous a semblé le meilleur moyen de démasquer l’Esprit de ténèbres et de faire sentir vivement au monde actuel, incrédule ou léger, la présence permanente et l’action multiforme de son plus redoutable ennemi.

     De là résulte, évidente comme la lumière, l’obligation perpétuelle et perpétuellement impérieuse où nous sommes tous, peuples et individus, de nous tenir sur nos gardes, et, sous peine de mort, de rester ou de nous replacer sous l’empire du Saint-Esprit. Cette conséquence termine le premier volume de l’ouvrage et conduit au second.

     Pour que l’homme et le monde sentent la nécessité de se replacer sous l’empire du Saint-Esprit, il faut, avant tout, qu’ils connaissent ce divin Esprit : Ignoti nulla cupido. (1) Une connaissance générale et purement philosophique ne saurait suffire. Il faut une science intime, détaillée, pratique : la donner est le but de nos efforts.

     Après avoir montré la divinité du Saint-Esprit, parlé de sa procession et de sa mission, expliqué ses attributs, nous suivons son action spéciale sur le monde physique et sur le monde moral, dans l’Ancien Testament. Ce travail nous prépare aux temps évangéliques.

     Ici se révèle, dans toute la magnificence de son amour, la troisième personne de l’adorable Trinité. Devant nous se présentent quatre grandes créations : la sainte Vierge, le Verbe incarné (2), l’Eglise, le chrétien. Ces quatre chefs-d’œuvre sont étudiés avec d’autant plus de soin, qu’ils sont toute la philosophie de l’histoire ; car ils résument tout le mystère de la grâce, c’est-à-dire toute l’action de Dieu sur le monde.

     Ce mystère de la grâce, par lequel l’homme devient dieu, (3) est, autant qu’il a dépendu de nous, exposé dans ses admirables détails. Nous disons le principe de notre génération divine, les éléments dont il se compose, leur nature, leur enchaînement, leur développement successif, jusqu’à ce que le fils d’Adam soit parvenu à la mesure du Verbe Incarné, Fils de Dieu et Dieu lui-même. Les vertus, les dons, les Béatitudes, les Fruits du Saint-Esprit, tout le travail intime de la grâce, si peu estimé de nos jours, parce qu’il est bien peu connu, sont expliqués avec l’étendue nécessaire au chrétien qui veut s’instruire lui-même, et au prêtre chargé d’instruire les autres.

     Les béatitudes du temps conduisent à la béatitude de l’éternité. Devenu enfant de Dieu par le Saint-Esprit, l’homme a droit à l’héritage de son Père. Franchissant le seuil de l’éternité, nous essayons de soulever un coin du voile jeté sur les splendeurs et les délices de ce royaume créé par l’amour, régi par l’amour, où tout est, pour le corps comme pour l’âme, lumière sans ombre, vie sans limites, c’est-à-dire communion plénière, incessante du Saint-Esprit aux élus et des élus au Saint-Esprit : flux et reflux d’un océan d’amour qui plongera les élèves du Chrême, alumni Chrismatis (4), dans une ivresse éternelle.

     Tant de bienfaits de la part du Saint-Esprit demandent une reconnaissance proportionnée de la part de l’homme. Nous montrons comment cette reconnaissance s’est manifestée dans la suite des siècles, comment elle doit se manifester encore. Elle brille dans le tableau du culte du Saint-Esprit, des fêtes, des associations, des pratiques publiques et privées, établies en l’honneur du Bienfaiteur éternel, à qui toute créature du ciel et de la terre est redevable de ce qu’elle est, de ce qu’elle a, de ce qu’elle espère : Neque enim est ullum omnino donum absque Spiritu Sancto ad creaturam perveniens. (5)

 

(A suivre…« Les références pour le Traité du Saint-Esprit »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras, et les notes ci-dessous.

 

(1) Ignoti nullo cupido est une locution latine signifiant : on ne désire pas ce qu’on ne connaît pas.

(2) Le Verbe Incarné c’est le Verbe de Dieu fait chair : Jésus, le Fils de Dieu.

(3) La justification méritée par la Passion de Jésus-Christ a pour but la participation à la nature divine en nous faisant enfants de Dieu par le principe de génération qu’est la grâce.

(4) Elèves oints : élèves ayant reçu l’onction

(5) Il n’est pas possible pour la créature d’y atteindre sans le don du Saint-Esprit.

 

René Pellegrini


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...