mercredi 11 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes 3


  Le mystère d’iniquité déjà à l’œuvre dans le jardin de Gethsémani, le Jeudi Saint, par un baiser de Judas et l’arrestation de Jésus.

ANTECHRIST – 6

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 3

 

CERTITUDE  3

 

     L’ANTECHRIST NE SERA PAS SATAN INCARNE, NI UN DEMON SOUS UNE APPARENCE HUMAINE, MAIS UN MEMBRE DE LA FAMILLE HUMAINE, UN HOMME RIEN QU’UN HOMME.

« L’homme de péché. » (II Thessaloniciens II, 3) 

     Par ces mots Saint Paul met en évidence la malfaisance de l’Antéchrist et de son œuvre car elle sera en opposition totale avec les œuvres du Christ tant au plan religieux que moral. Le Christ enseignait l’amour pour Dieu le Père, la vie vertueuse et la mortification des passions humaines. L’Antéchrist sera l’antithèse du Christ en voulant se faire adorer en exaltant l’esprit délétère de ses vices dont la mentalité de l’époque actuelle est déjà manifestement imprégnée. Cet Antéchrist « Homme de péché » fait donc parti des méchants qui seront châtiés par Dieu.

     Traitant cette question de l’Antéchrist, Saint Thomas d’Aquin pose la question suivante « L’Antéchrist peut-il être appelé tête de tous les méchants ? » et fait ressortir les trois difficultés suivantes, en apportant à chacune d’elles la solution. (1)

1 – Un corps unique ne peut avoir plusieurs têtes ; mais nous venons de dire que le diable est tête de la multitude des méchants ; l’Antéchrist ne peut donc aussi être leur tête.

Solution 1 – Le diable et l’Antéchrist ne constituent pas deux têtes, mais une seule ; car l’Antéchrist est appelé tête parce qu’en lui la malice du diable se trouve imprimée en plénitude. C’est pourquoi au sujet de cette parole : « Il se présente comme s’il était Dieu » la Glose écrit encore : « En lui se trouve la tête de tous les méchants, c’est-à-dire le diable qui est le roi de tous les fils d’orgueil. » Il s’y trouve à vrai dire, par l’effet de sa malice, et non par union personnelle ou par habitation intime, car il appartient à la Trinité seule de pénétrer l’intime de l’âme selon ce qui est écrit au livre des Dogmes ecclésiastiques.

2 – L’Antéchrist est membre du diable ; or la tête se distingue des membres ; l’Antéchrist n’est donc pas tête des méchants.

Solution 2 – Comme nous l’avons déjà dit, bien que Dieu soit tête du Christ, le Christ n’en est pas moins tête de l’Eglise ; ainsi tout en étant membre du diable, l’Antéchrist est tête des méchants.

3 – La tête exerce une influence sur les membres ; mais l’Antéchrist ne peut agir d’aucune manière sur les méchants qui l’ont précédé. Il ne peut donc être leur tête.

Solution 3 – Quand nous disons que l’Antéchrist est appelé tête de tous les méchants, nous faisons porter l’analogie non sur le pouvoir d’influence, mais sur le degré de perfection. En lui en effet le diable porte sa malice au degré suprême, tout comme nous disons que quelqu’un mène son dessein au sommet de la perfection, lorsqu’il l’achève.

     Les trois difficultés ayant été posées avec leur solution, il précise que trois choses sont à considérer au sujet de la tête naturelle : l’ordrela perfection et le pouvoir d’influence

     - Dans l’ordre temporel, l’Antéchrist n’est pas la tête des méchants, car son péché ne les a pas précédés, comme cela s’est produit pour le péché du diable.

     - Au point de vue du pouvoir d’influence, il ne l’est pas davantage : bien qu’en effet il doive, par suggestion extérieure, entraîner au mal ceux qui vivront de son temps, cependant ceux qui vivront avant lui, ne sauraient être entraînés par lui, ni même imiter sa malice. En ce sens il ne pourrait donc être tête que de quelques méchants.

      - Mais il reste qu’il est appelé tête de tous les méchants, en raison de la perfection de sa malice ; aussi à propos de cette parole de la 2e Epitres aux Thessaloniciens : « Il se présentera comme s’il était Dieu » la Glose écrit-elle : « De même que dans le Christ habite la plénitude de la divinité, ainsi dans l’Antéchrist se trouve la plénitude de la malice. » Certes l’humanité de l’Antéchrist ne doit pas être assumée par le diable dans l’unité de personne, comme l’a été l’humanité du Christ par le Fils de Dieu ; mais le diable lui communiquera par suggestion sa malice plus qu’à tous les autres méchants qui l’ont précédé sont comme une image de l’Antéchrist, selon cette parole de l’Apôtre : « Le mystère d’iniquité est déjà accompli. » (II Thessaloniciens II, 7) (2)

     Ainsi, pour Saint Thomas d’Aquin, l’Antéchrist « homme de péché » peut être appelé « tête des méchants » uniquement sous l’aspect du degré de perfection de sa malice car sous ce rapport il sera l’achèvement de son œuvre. Il ne sera pas Satan lui-même, ni un démon sous apparence humaine. Le Fils de Dieu ne permettra pas une singerie de l’Incarnation. Ainsi, c’est un homme, un vrai représentant de la nature humaine, qui sera l’Antéchrist de la fin des temps.

     Il sera le vrai fils spirituel de Satan, l’instrument de son règne maléfique. Il suivra ses inspirations, sera l’exécuteur de ses volontés, bénéficiera de son appui et de ses pouvoirs comme il les avait promis à Jésus-Christ et qu’il refusa, lors de la tentation au désert. Tout en lui sera porté à son paroxysme : criminalité, imposture, perversité, dictature, etc. Il sera l’archétype suprême du mal. De même que le Pape est le représentant, ici-bas, de Notre-Seigneur, de même l’Antéchrist sera le représentant du démon comme jamais il n’en avait possédé jusqu’alors sur la terre.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Somme théologique 3, question VIII, article 8.

(2) Ou, selon les traducteurs : le mystère d’iniquité est actif déjà ou est déjà à l’œuvre, ou encore : opère déjà.

 

Mis sur un autre blogue le 12 janvier 2018

 

Le retour des Juifs en Palestine - 4 : Versets d'Ezéchiel et St Matthieu et interprétation - 2



 LE SIONISME – 4

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis

 (Luc XXI, 24) 

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

  

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 4


Versets d’Ezéchiel et St Matthieu et interprétation -2

 

    Plusieurs prophéties d’Ezéchiel font mention d’un retour des Juifs en Israël. Comme toutes utilisent des mots identiques ou de même sens pour en faire état, je n’ai retenu que certaines d’entre-elles.

     Si on veut résumer succinctement le Livre d’Ezéchiel, dans une première partie allant de III, 22 à XXXII, 32, on lit les jugements de Dieu punissant la culpabilité de son peuple, et ensuite les crimes des païens. Dans une seconde partie allant de XXX, 1 à XLVIII, 35 l’annonce de grandes consolations pour un Israël régénéré et transformé. Dans cette partie prophétique figure l’institution des temps messianiques et de son Eglise

EZECHIEL XX, 42

     Ce verset s’inscrit dans une partie prophétique (III, 22 à XXXII, 32) qui annonce les terribles jugements de Yahvé pour châtier d’abord son peuple coupable, et ensuite les crimes des peuples païens.

« Et vous saurez que je suis le Seigneur, lorsque je vous aurai ramenés dans le pays d’Israël, dans le pays que j’avais juré à vos pères de leur donner. Là vous vous souviendrez de vos voies, et de tous les crimes dont vous êtes souillés ; et vous vous déplairez à vous-mêmes, à la vue de toutes les méchancetés que vous avez faites ».

     En bonne exégèse, ce verset ne peut être interprété sans tenir compte du contexte dans lequel il s’insère. Notamment le chapitre XVII, versets 23 et 24 qui l’éclaire, et lui fait déborder l’accomplissement purement littéral (déjà réalisé avant la venue de Jésus-Christ) pour orienter vers l’accomplissement final de l’oracle : les temps messianiques et, comme le suggèrent les images champêtres d’Ezéchiel XVII, 23, son accomplissement final dans le même style d’mages illustrant la parabole de Jésus sur le « royaume des cieux » en Saint Matthieu XIII, 31-32.

« Je le planterai sur la haute montagne d’Israël ; il poussera des rejetons, il portera des fruits et deviendra un grand cèdre ; et tous les oiseaux habiteront sous lui, et tout ce qui vole fera son nid sous l’ombre de ces branches »  (Ezéchiel XVII, 23)

          SAINT MATTHIEU XIII, 31-32

« Il (Jésus) leur proposa une autre parabole en disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé (…) C’est la plus petite de toute les semences ; mais lorsqu’elle a crû, elle est plus grande que tous les autres légumes, et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter sur ses branches ».

EZECHIEL XVII, 24

« Et tous les arbres du pays sauront que c’est moi, le Seigneur, qui ai humilié le grand arbre et élevé l’arbre faible, qui ai desséché l’arbre vert et fait reverdir l’arbre sec. Moi, le Seigneur, j’ai parlé et j’ai agi ».

     Même orientation messianique pour la portée de cet oracle. Ce verset nous met en présence de deux contrastes frappants : « Humilié » et « élevé ou exalté » : Yahvé s’est complu à « humilier le grand arbre » (l’orgueil de la maison royale de Juda (lignum sublime) et « dessécher (siccavi) l’arbre vert » ; et à exalter son Christ (lignum humide = arbre faible) et fait reverdir l’arbre sec (fondere feci lignum aridum)

     Est-ce vraiment sérieux de penser que les « l’arbre humilié et desséché » que constitue les assassins haineux du roi de ce royaume des cieux et contempteurs séculaires de ses disciples, puissent aussi servir de refuge protecteur aux chrétiens qui suivent les traces de leurs illustres prédécesseurs ?

EZECHIEL 36 : 24-28

« Car je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre paysJe répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptesque vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu »

     Très belle promesse de salut futur dans les versets de ces deux chapitres. On peut dire qu’ils appartiennent par avance au Nouveau Testament. Comparer avec Jérémie XXXI, 31-34.

     Si les versets de ces deux chapitres sont significatifs pour accréditer le retour des Juifs en Palestine – depuis plus de 70 ans - et constituer un ‘’signe irréfutable’’ de la fin du temps des nations, alors des questions se posent :

- Quand ont-ils reçu et manifestent-ils par leurs actes les fruits attendus de ce « cœur nouveau et de cet esprit nouveau » permettant de « marcher selon mes préceptes » alors qu’ils sont toujours, depuis ce retour, ennemis du Christ et de son Eglise ?

- Depuis quand « marchent-ils dans mes préceptes » alors que depuis 70 ans ils bafouent par la loi du talion les commandements d’amour laissés par Jésus, et sa Charte du Royaume de Dieu d’aimer ses ennemis et de prier pour eux ?

- Depuis quand « marchent-ils dans mes préceptes » lors-même qu’ils rejettent, profanent et blasphèment, jusqu’à ce jour, Celui qui affirme « Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi. » (St Jean XIV, 6) et Celui dont Saint Jean déclare « Et nous savons que le Fils de Dieu est venu (…) C’est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle. » ? (I Jean V, 20)

     Les faits sont criants : loin de correspondre à la prophétie, ils perpétuent l’animosité rabbinique pharisienne de leurs ancêtres et pères spirituels contre Jésus et l’Eglise. Les Juifs devraient recourir aux anciens docteurs hébreux qui enseignaient que le Verbe est Dieu et une personne divine, distincte du Père. Voir Traité Sanhedrin au Chapitre Diné Mamonoth écrit par Petrus Galatinus, 1, III,3 : Targum d’Onkelos ; les Septante et même dans des livres comme le Zohar, les Targums de Jérusalem et de Babylone.    

 

(A suivre…« Le retour des Juifs en Palestine – 5 »…si Dieu veut)

René Pellegrini

Preuves scripturaires de la Royauté du Christ : Nouveau Testament - 2


LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 4

 

PREUVES SCRIPTURAIRES DE LA ROYAUTE DU CHRIST :

NOUVEAU TESTAMENT - 2 

 

     Ces textes du Nouveau Testament venant confirmer ses propos, le Pape pose cette question et la réponse qu’elle induit : 

« Que signifie ces paroles, sinon l’étendue de sa puissance et l’infinité de son règne ? » 

     Il poursuit la démonstration de cette doctrine du Christ-Roi par deux citations tirées du Livre de l’Apocalypse : 

« Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts, et le prince des rois de la terre, qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang. » (I,5) 

« (…) Il porte ce nom écrit : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs. » (XIX, 16) 

     Le Saint Père conclut l’affirmation de cette royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ par deux autres textes bibliques :

     - Le premier, soulignant l’origine et la raison de celle-ci : 

« Après avoir à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a créé le monde. » (Hébreux I, I,2) 

     - Le second, l’étendue et la conséquence de cette royauté : 

« Mais il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds» (I Corinthiens XV, 25) 

     Tel est le fondement scripturaire sur lequel le Pape Pie XI s’est appuyé pour établir la doctrine du Christ-Roi.

     Dans les prochains articles, l’examen de cette Encyclique permettra de préciser : le fondement ou les titres de Jésus-Christ à cette royauté universelle, les pouvoirs détenus par Notre Seigneur, sur quoi et sur qui s’exerce ce pouvoir universel. 

(A suivre…« Fondements de la Royauté universelle du Christ : Droit de nature »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

Mis sur un aubre blogue le 16 mars 2014 


 

mardi 10 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 4 : Le besoin des fidèles - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 4

 

LE BESOIN DES FIDELES – MOTIF 3

 

      Plus il est difficile de parler convenablement du Saint-Esprit, plus, il semble, on devrait multiplier les instructions sur ce dogme fondamental. Ne pas le faire et tenir en quelque sorte le Saint-Esprit dans l’ombre, pendant qu’on s’efforce de mettre en relief toutes les autres vérités de la religion, n’est-ce pas une anomalie, un malheur, une faute ? N’est-ce pas aller manifestement contre l’enseignement de la foi, contre les recommandations de l’Ecriture, contre la conduite des Pères, contre l’intention de l’Eglise et contre nos propres intérêts ?

     Pensons-nous bien que, placés entre deux éternités, nous tous, prêtres et fidèles, sommes obligés, sous peine de tomber en mourant dans les brasiers éternels de l’enfer, de monter sur des trônes brillants (1), préparés pour nous dans le ciel ? Pensons-nous bien que, pour y arriver, il nous faut devenir, par la perfection de nos vertus, des images parfaitement ressemblantes de la très sainte Trinité ? Pensons-nous bien qu’entre ces vertus et notre faiblesse, il y a l’infini ? Pensons-nous bien que, sans le secours du Saint-Esprit, il nous est impossible non seulement d’arriver à la perfection d’aucune vertu, mais encore d’accomplir méritoirement le premier acte de la vie chrétienne ? (2)

     Cependant, de la pénurie de doctrine dans le prêtre, viennent la maigreur et la rareté des instructions sur le Saint-Esprit. Les chrétiens réfléchis s’en étonnent et s’en affligent. Dans un langage qu’on nous permettra de citer, tel qu’il a frappé nos oreilles, ils demandent si le Saint-Esprit a été destitué, puisqu’on ne parle plus de lui ? Bien que, fondées sur des raisons différentes, les plaintes des fidèles sont aussi légitimes que celles du clergé. Elles appellent la satisfaction d’un besoin dont plusieurs peut-être ne se rendent pas bien compte, mais qui n’en est pas moins réel. Nous voulons parler de l’invincible tendance qu’éprouve tout homme venant en ce monde, à se développer en Dieu : Anima naturaliter christiana. (3)

     Image active de Celui qui est amour, l’âme aspire à lui ressembler. Or, ainsi que la foi nous l’enseigne, le Saint-Esprit est l’amour même, l’amour consubstantiel du Père et du Fils. Il en résulte que, sans la connaissance sérieuse du Saint-Esprit, par conséquent de la grâce et de ses opérations, le principe de vie divine, déposé en nous par le baptême, se trouve arrêté ou contrarié dans son développement. Le chrétien souffre, végète, s’étiole, et difficilement il parvient à la vérité de la vie surnaturelle. Pour arriver au sommet de l’échelle de Jacob, (4) il faut d’abord en connaître les échelons.

     Ces observations regardent les bons chrétiens, dont un grand nombre, malgré leur instruction, pourraient presque dire comme autrefois les néophytes d’Ephèse : « (…) S’il y a un Esprit-Saint, nous ne l’avons pas même ouïe dire ». (Actes XIX, 2)

     Que dire de ces multitudes innombrables qui se remuent au sein des villes ou qui peuplent les campagnes ? Sans autre science religieuse que les leçons nécessairement très imparfaites, et toujours trop vite oubliées, du catéchisme : que pensez-vous que soit pour elles le Saint-Esprit ? Nous ne craindrons pas de l’affirmer : il est le Dieu inconnu dont saint Paul trouva l’autel solitaire en entrant dans Athènes. Si elles ont conservé quelques notions des principaux mystères de la foi, l’expérience apprend qu’à l’égard du Saint-Esprit, de son influence nécessaire, de l’enchaînement et du but final de ses opérations successives, elles vivent dans une ignorance à peu près complète. Ces multitudes, personne ne le contestera, forment l’immense majorité des nations actuelles. Ainsi se trouvent tristement justifiée la rigoureuse exactitude de l’épigraphe de cet ouvrage : « Au Dieu inconnu » (Actes XVII, 23) (5)

     Si la connaissance imparfaite du Saint-Esprit est un obstacle à la perfection du chrétien, nous demandons ce que sera l’ignorance absolue ? Quelle peut être la vie divine  dans celui qui n’en connaît pas même le principe ? Un couvercle de plomb s’interpose entre lui et le monde surnaturel. Ce monde de la grâce, cette vraie, cette unique société des âmes, avec ses éléments divins, ses lois merveilleuses, ses glorieux habitants, ses devoirs sacrés, ses magnificences incomparables, ses réalités éternelles, ses luttes, ses joies, ses ressources et son but ; ce monde, pour lequel l’homme est fait et dans lequel il doit vivre, est pour lui comme s’il n’était pas. La noble ambition qu’il devait exciter se change en indifférence, l’estime en mépris, l’amour en dégoût.

     Au lieu d’être surnaturelle, la vie, ou ne l’est qu’à demi ; ou, concentrée dans le monde sensible, elle devient terrestre et animale. Le naturalisme, usurpant l’empire des âmes, forme le caractère général de la société. Divorce déplorable ! Qui, détournant l’humanité de sa fin, dépouille le Saint-Esprit de sa gloire et ravit au Verbe incarné (6) le prix de son sang, pour le livrer au démon.

 

(A suivre…« L’intérêt de la société – motif 4 »…si Dieu veut)

 

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

 

(1) « Je vis aussi des trônes, et il y en eu qui s’y assirent. Et le pouvoir de juger leur fut donné, et les âmes de ceux qui ont eu la tête tranchée à cause du témoignage de Jésus, et à cause de la parole de Dieu, et qui n’ont point adoré la bête ni son imageni reçu son caractère sur le front ou leurs mains ; et ils ont vécu et régné avec Jésus-Christ pendant mille ans ». (Apocalypse XX, 4)

(2) Dire Jésus est Seigneur

(3) Cette échelle de Jacob (Genèse XXVIII, 12) comporte des échelons  C’est par les divers échelons de cette échelle mystique : lecture, méditation, oraison et contemplation que nous nous élevons de la terre (l’appétit et le désir des choses terrestres) vers le ciel : l’appétit et le désir des choses célestes, avec Dieu en haut de cette échelle mystique.  

(4) L’âme naturellement chrétienne

(5) A Athènes saint Paul voit un autel dédié « au Dieu inconnu ».

(6) Verbe (ou Fils de Dieu) incarné ou encore le Verbe s’est fait chair. Ces mots affirment l’union de la nature divine et de la nature humaine en la Personne de Jésus-Christ. 

René Pellegrini

Les appels à la Révolution ou à manifester



 LES APPELS A LA REVOLUTION OU A MANIFESTER

     L'article « Les chrétiens et les manifestations » rédigé sur un autre blogue, le 13 juin 2016 avec le titre « Les manifestations de masse » m'avait valu, à l'époque, la réflexion suivante d'un abonné à ma Newsletter :

« Je m'interroge sur la validité de la posture selon laquelle il ne faut pas se rebeller contre les autorités »

     Je ne reviens pas sur ce qui a déjà écrit précédemment et consultable ici : 7 mars 2020

     Cette interrogation me permet d’apporter des compléments à l’article précédent qui s’appuyait sur l’enseignement formel de Saint Paul aux Romains XIII, 1-2, et sur l’exemple des premiers chrétiens préférant mourir plutôt que se rebeller contre des empereurs païens et sanguinaires. Pour eux, ces paroles de Saint Paul « celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordre établi par Dieu ; et ceux qui résistent attirent la condamnation sur eux-mêmes » n’étaient pas facultatives ou soumises à des subtilités de langage.

     Leur attitude est digne d’exemple puisque l’Eglise les a canonisés et portés sur les autels.

     J’y ajoute, et je pourrai citer d'autres textes de la Sainte Ecriture et de Papes, l’enseignement de Saint Pierre, le premier Pape de la chrétienté :

« Soyez donc soumis à toute créature humaine, à cause de Dieu : soit au roi, comme au souverain» (I Pierre II, 13)

     Avec quel motif supérieur ? « Car c’est là la volonté de Dieu » Avec quel objectif ? « Faire le bien et réduire au silence l’ignorance des hommes insensés » (verset 15)

     Saint Pierre n’appelle pas les chrétiens à la révolte même lorsqu’ils souffrent en faisant le bien :

« Si en faisant le bien, vous souffrez avec patience, voilà qui est une grâce devant Dieu. Car c’est à cela que vous avez été appelés, parce que le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exempleafin que vous suiviez ses traces. » (versets 20,21)

     Saint Pierre exhorte donc les chrétiens à mettre leurs pas dans ceux du Sauveur car il nous donna l’exemple, en supportant des souffrances injustes sans se révolter.

     Quant à Saint Thomas d’Aquin, il nous enseigne concernant l’usurpateur et, en traitant de la sédition contre un gouvernement tyrannique :

« Nous ne sommes obligés d’obéir aux princes du siècle autant que dans les limites de la justice. Si donc ce pouvoir est usurpé (c’est le cas de notre République révolutionnaire), ou ce qu’il commande est injuste, on ne doit pas lui obéir, excepté, peut-être, en certains cas, pour éviter un scandale ou un danger. » (IIa-IIae, question 104, article 3)

     Ainsi, on n’obéit pas à ce qui est injuste mais cela n’implique pas la révolte contre l’usurpateur ou dirigeant illégitime. Par exemple, Obéir à une loi juste d’un usurpateur ce n’est pas pour autant reconnaître sa légitimité. Pas plus qu’adhérer à une parole sage ou de bon sens sortis de la bouche d’un athée serait reconnaître la légitimité de l’athéisme.

« Le gouvernement tyrannique n’est pas juste, parce qu’il n’a pas pour but le bien général, mais le bien particulier de celui qui gouverne. C’est pourquoi, quand on trouble ce gouvernement on n’excite pas réellement une sédition, à moins qu’en troublant le gouvernement d’un tyran en agisse d’une manière si déréglée, que le peuple qui lui était soumis ait plus à souffrir du trouble qu’on a excité que du despotisme du tyran lui-même. » (IIa-IIae, question XLII, article 2, conclusion 3)

     Tout le problème est là : « l’action déréglée » manifeste dans la furie révolutionnaire, bafouant toutes les règles en libérant des instincts barbares, meurtriers et vengeurs lorsqu’il n’y a plus d’autorité légitime. Et, l’histoire des diverses révolutions, est là pour nous instruire que celles-ci engendrent « plus de souffrances et de troubles que le tyran lui-même » comme après notre propre histoire, nous le vérifions actuellement en Libye, en Syrie, etc.

     A l’époque de Saint Thomas, XIIIe siècle, la société était chrétienne et défendait ses valeurs. Des chefs chrétiens laïcs et légitimes étaient plus faciles à trouver pour renverser un éventuel usurpateur ou despote. Aujourd’hui, dans une société déchristianisée, il n’y a plus guère, comme possibilité d’autorité légitime, que quelques officiers militaires catholiques, ou chrétiens, soucieux de rétablir le bien commun général selon la doctrine morale et sociale de l’Eglise, pour pouvoir tenter de renverser un gouvernement délétère. Quoi qu’il en soit, cela paraît difficile et très dangereux pour les dits officiers, car l’armée est noyautée depuis longtemps (déjà avant 1789) par des loges militaires judéo-maçonniques et, depuis, le pouvoir révolutionnaire n’est pas si sot que de mettre à des postes stratégiques ceux qui pourraient lui être hostiles : ce qui nous ramène à des points soulevés dans l’article précédent, et aux autorités légitimes que seront le Grand Monarque et le Saint Pape pour entreprendre le rétablissement de la France.   

« J’ajoute, aujourd’hui 21 novembre 2018, quelques jours après la manifestation des gilets jaunes, ces paroles du Pape Pie XI, l’autorité suprême dans l’Eglise, prises dans l’Encyclique Quas Primas, pour ceux et c’est leur droit - mais que je suivrai pas sur ce terrain - qui veulent minimiser les paroles de Saint Paul ou les remarques de Saint Thomas d’Aquin concernant le degré ou les conditions d’obéissance que nous devons aux autorités de l’Etat :

« (…) Voyant dans le prince et tous les autres chefs de l’Etat des hommes semblables à lui par leur nature ou mêmes indignes (incapableset blâmables pour quelque motif, le citoyen ne récusera point pour ce fait leur autorité, puisqu’il considérera dans leur personne l’image et l’autorité du Christ Dieu, et homme»

(A suivre…« La Révolution face à la patience chrétienne »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

- C'est moi qui mets en gras dans les citations

 

Mis sur un autre blogue le 13 juin 2016

Le communisme est-il mort ? - 1


LE COMMUNISME EST-IL MORT ? - 1

 

     L’article que vous allez lire a été publié en Mars 1995 dans le bulletin dont j’ai parlé par ailleurs. Je le cite tel qu’il fut rédigé à l’époque, hormis les parties en bleues. 

     On entend dire, ici ou là, par des laïcs et des hommes d’Eglise que le communisme, l’un des nombreux masques de la Révolution, et son idéologie totalitaire sont morts avec la chute du mur de Berlin. Il s’agit là, à mon avis, d’une erreur si l’on se réfère au récit des voyants de Fatima, du 13 juillet 1917 - et l’explication de Mgr Gaume (1) - notamment après la vision de l’enfer dans lequel vont aboutir les « âmes des pauvres pêcheurs » et la déclaration qui suit de la Sainte Vierge : 

« Pour les sauver (les âmes des pauvres pêcheurs) le Seigneur veut rétablir dans le monde la dévotion à mon cœur immaculé. »

    C’est donc le « Seigneur » qui, pour faire œuvre de salut, manifeste sa volonté d’établir la dévotion au Cœur Immaculé de sa Sainte Mère. 

   La prérogative divine dans l’établissement de cette nouvelle pratique ayant été précisée, la Sainte Vierge ajoute :

 « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice les premiers samedis. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. (…) »

     Elle devait être faite par le Pape accompagné, en même temps, des évêques du monde entier. Ce qui n'a pas été fait car c'est la consécration du monde qui fut effectuée par les autorités conciliaires, et non celle de la Russie.

     A moins de ne plus savoir ce qu’est, aujourd’hui comme hier, une véritable conversion, il faut, me semble-t-il, une bonne dose de crédulité ou d’inconscience pour croire que le communisme est mort et que la Russie se soit « convertie » suite à sa ''consécration'' et la chute du mur de Berlin. 

     Conversion d’autant moins sérieuse, lorsqu’on considère qu’au lieu des fruits de grâce et de sainteté qui devraient éclore dans ce pays, si tel était le cas, on voit surgir ce qu’engendre inexorablement l’opposé de la conversion : le chaos, le délabrement moral et la criminalité des maffias qui sont le fruit de la chair pécheresse et des tendances non mortifiées. 

     Quant à la « paix » qui aurait dû résulter de cette conversion, l’incessante litanie des massacres dans l’ancienne URSS et dans le reste du monde, qu’ils soient ethniques, terroristes ou guerriers, suffit à la ranger au rayon des farces et attrapes, ou de la considérer comme une galéjade.

     En conséquence, c’est un mensonge éhonté d’affirmer que cette consécration de la Russie a été faite selon la formulation expresse et impérative de la Sainte Vierge à savoir, la demande spécifique de « la consécration de la Russie » et elle seule.

    L’époque post-consécratoire dans laquelle nous serions aux dires de certains – et sans rire – nous situe aux antipodes des désirs de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge. Décidément, ces ecclésiastiques ont besoin de collyre pour se frotter les yeux. Débilité intellectuelle ou aveuglement spirituel en punition de quelque péché ?

 

(A suivre...« Le communisme est-il mort ? – 2 »...si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

(1) Voir l’article ‘’Bien comprendre ce qu’est la Révolution’’

- Monseigneur Gaume élevé par S.S. Pie IX, en 1854, à la dignité de protonotaire apostolique, vicaire général de Reims, de Montauban et d’Aquila, docteur en théologie, chevalier de l’Ordre de Saint Sylvestre, directeur général de l’Oeuvre catholique, etc.

« (…) la révolution n’est ni morte ni convertie. (…) elle est toujours la même : l’essence des êtres ne change pas. (…) La Révolution menace également le trône des rois et la borne des champs, le coffre-fort du capitaliste et la caisse d’épargne de l’ouvrier. Pour elle rien n’est sacré : ni l’ordre religieux, ni l’ordre social, ni les droits acquis, ni la conscience, ni la liberté, ni même la vie. Elle hait tout ce qu’elle n’a pas fait, et tout ce qu’elle n’a pas fait elle le détruit. (…) Mais qu’est-ce que la Révolution ? (…) Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : QUI ES-TU ? Elle vous dira : (…) Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. » (Dans son ouvrage en XII volumes : la Révolution, Recherches historiques sur l’origine et la propagation du mal en Europe, depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, écrit en 1856-1859)

     Autrement dit pour qu’il y ait conversion effective (pour une nation) il est nécessaire que soit d’abord remis « en haut » ce qui a été mis « en bas » - à savoir Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Roi de l’univers - par le communisme (ou tout autre système politique) qui est la fille la plus redoutable de la Révolution. Est-ce le cas de la Russie actuelle (toujours schismatique, c’est-à-dire ennemie et séparée de l’Eglise catholique, dont le président actuel, Vladimir Poutine, est entouré d’oligarques appartenant au courant juif orthodoxe de la secte Hassidique Loubavitch, et lui-même membre de la Super-Loge ou Ur-Lodges Golden Eurasia : que d’illusions chez bon nombre de Catholiques et d’hommes politiques.)


 

lundi 9 mai 2022

Âme de Jésus-Christ



 ÂME DE JESUS-CHRIST (1)

     Âme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi.

    

     Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi.

    

     Sang de Jésus-Christ, enivrez-moi.

    

     Eau du côté de Jésus-Christ, purifiez-moi.

    

     Passion de Jésus-Christ, fortifiez-moi.

    

     O bon Jésus, exaucez-moi.

    

     Dans vos plaies sacrées, cachez-moi.

    

     Ne permettez pas que je me sépare de vous.

    

     Contre l’esprit du mal, défendez-moi.

    

     A l’heure de ma mort appelez-moi.

    

     Et commandez que je vienne à Vous.

    

     Afin qu’avec vos saints je vous loue,

    

     Dans tous les siècles des siècles.

    

     Ainsi soit-il.

 

(1) C’est une prière pour l’action de grâces et la Visite au Saint Sacrement

 

René Pellegrini 

1789 et Etat islamique



 1789 ET L’ETAT ISLAMIQUE

     On prête à Voltaire d’avoir écrit :

« Le mensonge n'est un vice que quand il fait mal. C'est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours. Mentez, mes amis, mentez, je vous le rendrai un jour. » (Lettre à Thiriot du 21 octobre 1736).

     Un distingo tordu de Voltaire pour pouvoir ériger le mensonge (1) en vertu. On n’en attendait pas moins d’un ennemi juré du catholicisme, à l’image des fils spirituels modernes des Pharisiens, signant ses lettres d’exil depuis Ferney (Suisse) par : ECR.LINF, c’est-à-dire : « Ecrasez l’infâme » (L’Eglise catholique)

     Nos dirigeants politiques, toutes dénominations confondues, remplis d’ambition et de l’esprit destructeur de voltaire ont bien reçu le message car ce n’est pas « timidement » mais « comme un diable » et « hardiment et toujours » qu’ils mentent selon la leçon du maître, avec beaucoup d’aplomb. Dispensation généreuse de promesses (ce que les électeurs désirent entendre) et, ensuite, l’élection passée, le retour à la réalité et à la soumission aux directives d’instances étrangères, et instruments des véritables détenteurs du pouvoir : ceux qui, en coulisse, ont façonné ou favorisé leur émergence politique. Mais, pour donner le change aux citoyens, en bombe le torse, coups de menton, sourires généreux, gestes coléreux frisant parfois l’hystérie, pour continuer la comédie et en imposer aux naïfs.

     Quant à moi, il n’y a pas photo. Je préfère écouter la leçon de Jésus-Christ sur la paternité et la finalité apocalyptique des menteurs :

« Vous avez le diable pour père (…) il n’y a pas de vérité en lui, lorsqu’il parle mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et le Père du mensonge. » (St Jean VIII, 44)

« Loin d’ci (…) quiconque aime et pratique le mensonge. » (Apocalypse XXII, 15)

     Et l’exhortation apostolique de Saint Paul :

« C’est pourquoi, quittant le mensonge, que chacun de vous dise la vérité avec son prochain (…) » (Ephésiens IV, 25)

     Quels rapports, me direz-vous, entre 1789 et la révolution de l’Etat islamique ? J’y viens ! Car la réalisation actuelle de celui-ci met en évidence les pratiques et le mensonge entretenus sur celle-là.    

     La Révolution de l’Etat islamique, ou Daech, se caractérise par sa barbarie et la Terreur qu’elle instille dans les populations : décapitations publiques et leur propagande mondiale par vidéos, massacres de femmes, d’enfants, de vieillards, des viols, des tortures, destruction de sites archéologiques, de statues, de monuments. Désir d’exporter cette révolution islamique dans tous les pays. Tout ceci suscitant, à juste titre, de l’horreur et de l’indignation dans le monde occidental et ailleurs.

     Quelle fut la caractéristique de 1789 et de ses suites ? : Comme pour Daech, la barbarie et la Terreur instillées dans les populations par les criminels que furent Carrier et les colonnes infernales de Turreau. Des charrettes de condamnés guillotinés publiquement (pas de vidéos à l’époque), des massacres de femmes, d’enfants et de vieillards, des viols, des tortures, confiscation des biens d’Eglise, des noyades, des destructions de monastères et, comble de l’horreur, jusqu’au tannage de peaux humaines, etc. Et, continuation du carnage en Europe, avec les guerres napoléoniennes. Depuis lors, des montagnes de cadavres n’ont cessé de s’accumuler, en tous lieux, par l’exportation et l’imposition des idéaux de l’Etat républicain démocratique et révolutionnaire. Voilà le vrai visage humaniste du sang ''pur'' des promoteurs et chantres des Droits de l’homme et de la République, leur bilan et leurs insanités morales jusqu’à notre époque.

     Vous, média, politiques et gens du peuple, vous êtes indignés, horrifiés, à juste titre, par la barbarie et l’inhumanité de Daech, mais que faîtes-vous le 14 juillet sinon célébrer, sans vergogne, celles de 1789 et ses prétentions européennes et mondiales ? Auriez-vous l’horreur sélective ? Ce jour devrait être un jour d’exécration et de repentance, pour toutes les ignominies commises, mais surtout pas un jour de fête.

     En France laïque et apostate on aime faire mémoire mais pas à toutes ces victimes, et pour le génocide vendéen qu’on s’efforce d’oublier ! Alors que, sans discontinuer, on ne se prive pas de rappeler la Shoah et tout ce qui contribue à la remémorer, à grands renforts médiatiques et télévisuels. Ce parti pris idéologique orienté est honteux et scandaleux ! Mais, à quoi bon s’étonner puisque cela ne fait que refléter l’état d’esprit judéo-maçonnique foncièrement anticatholique et antichrist (2) de ceux qui nous dirigent depuis deux siècles, et auxquels vous n’oubliez pas d’apporter votre grain d’encens, élection après élection. Qu’espèrez-vous donc naïfs que vous êtes, ne perdez plus votre temps en vous déplaçant pour des citernes sans eau ?

     Catholiques, réveillez-vous ! Ils ne sont plus crédibles, piétinant ou laissant piétiner les choses saintes comme des porcs et salissant tout ce qu’ils touchent. Il n’y a aucun salut à attendre de leur part, ils sont descendus trop bas dans leur mépris de Dieu. Les choses sont allées beaucoup trop loin. Vous ne pouvez plus que prier pour eux en espérant que Dieu, dans sa miséricorde, daigne leur accorder une grâce de conversion. Jusqu’à ce jour, par votre laxisme, votre indifférence, votre complaisance et votre lâcheté envers les ennemis de votre foi chrétienne, vous n’êtes pas sans reproches devant Dieu et devant les hommes. Désormais, il n’y a de salut temporel pour la France, et in fine de salut éternel pour les âmes, qu’en la plaçant sous l’étendard du Christ par le retour confiant et sincère vers les enseignements de Dieu, de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de l’Eglise, et en y réglant sa vie. Sûrement pas en vous plaçant sous l’étendard de l’immonde prostituée républicaine ne dégageant plus qu’une puanteur morale et de mort, et en vous faisant complice de ses prochaines lois iniques.

     Quand la télévision, la presse et les media auront-ils le courage, et l’honnêteté intellectuelle, de débattre de ce que fut réellement la Révolution de 1789 et de ses vraies motivations, non avec des intervenants consensuels ou acquis à cette monstruosité, mais avec de vrais contradicteurs - en nombre égal avec les opposants - apportant faits et documents chiffrés ?

     Interrogation illusoire car ce genre de demande concernant pourtant des faits historiques sera immédiatement considérée comme révisionniste, négationiste…et autres poncifs véhiculés par les tartufes et les petits et grands gestapistes de la police de la pensée. Ces mots fonctionnant comme une mise au ban de la société par les fabricants stipendiés de l’opinion publique et de l’histoire nationale. La vérité ferait-elle peur pour que des faits historiques s’entourent de tout un arsenal juridique et de menaces pour l’intimider et la museler ?

     Ainsi, en tous lieux et à toutes les époques, toutes les révolutions se ressemblent et produisent les mêmes résultats. Leurs ingrédients de sauvagerie sont les mêmes, qu’elles soient françaises, bolchevique, maoïste, Khmers rouges ou islamiste. Elles ne sont pas affaire de génération spontanée, comme on s’efforce de nous le faire croire, mais de l’utilisation de mécontentements dans un pays et de leur excitation, appuyée par une aide logistique et des soutiens financiers extérieurs dans un but de remodelage politique, géographique et spirituelle, en vue d’une domination mondiale. Elles sont provoquées et ne servent qu’à faire avancer la mise en place des conditions nécessaires permettant de satisfaire ce rêve inavoué de domination universelle, mais poursuivi méthodiquement, de génération en génération, par les « idiots utiles » Francs-Maçons des cercles inférieurs qu’utilisent, pour un temps, leurs géniteurs juifs kabbalistes, tireurs de ficelles et vrais maîtres du jeu de ce groupe de Hauts Initiés que certains nomment (Deep State ou Etat profond).

     D’où, la folie furieuse des inconscients politiques ou sans étiquette qui poussent à la Révolution. Voir sur cette Page les différentes publications sur la Révolution.

VOUS POUVEZ FAIRE CIRCULER ET PARTAGER LIBREMENT (Youtube et autres plateformes) vers députés, ou autres personnes de votre choix.

 

René Pellegrini

 

(1) Ne pas confondre avec l’erreur qui est humaine. 

(2) Ne pas confondre avec l’Antéchrist du gouvernement mondial juif qui doit venir précédé d’un avant-coureur de l’Antéchrist. (Prophétie de la Salette)

 

Mis sur un autre blogue le 15 juin 2015

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