mardi 10 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 4 : Le besoin des fidèles - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 4

 

LE BESOIN DES FIDELES – MOTIF 3

 

      Plus il est difficile de parler convenablement du Saint-Esprit, plus, il semble, on devrait multiplier les instructions sur ce dogme fondamental. Ne pas le faire et tenir en quelque sorte le Saint-Esprit dans l’ombre, pendant qu’on s’efforce de mettre en relief toutes les autres vérités de la religion, n’est-ce pas une anomalie, un malheur, une faute ? N’est-ce pas aller manifestement contre l’enseignement de la foi, contre les recommandations de l’Ecriture, contre la conduite des Pères, contre l’intention de l’Eglise et contre nos propres intérêts ?

     Pensons-nous bien que, placés entre deux éternités, nous tous, prêtres et fidèles, sommes obligés, sous peine de tomber en mourant dans les brasiers éternels de l’enfer, de monter sur des trônes brillants (1), préparés pour nous dans le ciel ? Pensons-nous bien que, pour y arriver, il nous faut devenir, par la perfection de nos vertus, des images parfaitement ressemblantes de la très sainte Trinité ? Pensons-nous bien qu’entre ces vertus et notre faiblesse, il y a l’infini ? Pensons-nous bien que, sans le secours du Saint-Esprit, il nous est impossible non seulement d’arriver à la perfection d’aucune vertu, mais encore d’accomplir méritoirement le premier acte de la vie chrétienne ? (2)

     Cependant, de la pénurie de doctrine dans le prêtre, viennent la maigreur et la rareté des instructions sur le Saint-Esprit. Les chrétiens réfléchis s’en étonnent et s’en affligent. Dans un langage qu’on nous permettra de citer, tel qu’il a frappé nos oreilles, ils demandent si le Saint-Esprit a été destitué, puisqu’on ne parle plus de lui ? Bien que, fondées sur des raisons différentes, les plaintes des fidèles sont aussi légitimes que celles du clergé. Elles appellent la satisfaction d’un besoin dont plusieurs peut-être ne se rendent pas bien compte, mais qui n’en est pas moins réel. Nous voulons parler de l’invincible tendance qu’éprouve tout homme venant en ce monde, à se développer en Dieu : Anima naturaliter christiana. (3)

     Image active de Celui qui est amour, l’âme aspire à lui ressembler. Or, ainsi que la foi nous l’enseigne, le Saint-Esprit est l’amour même, l’amour consubstantiel du Père et du Fils. Il en résulte que, sans la connaissance sérieuse du Saint-Esprit, par conséquent de la grâce et de ses opérations, le principe de vie divine, déposé en nous par le baptême, se trouve arrêté ou contrarié dans son développement. Le chrétien souffre, végète, s’étiole, et difficilement il parvient à la vérité de la vie surnaturelle. Pour arriver au sommet de l’échelle de Jacob, (4) il faut d’abord en connaître les échelons.

     Ces observations regardent les bons chrétiens, dont un grand nombre, malgré leur instruction, pourraient presque dire comme autrefois les néophytes d’Ephèse : « (…) S’il y a un Esprit-Saint, nous ne l’avons pas même ouïe dire ». (Actes XIX, 2)

     Que dire de ces multitudes innombrables qui se remuent au sein des villes ou qui peuplent les campagnes ? Sans autre science religieuse que les leçons nécessairement très imparfaites, et toujours trop vite oubliées, du catéchisme : que pensez-vous que soit pour elles le Saint-Esprit ? Nous ne craindrons pas de l’affirmer : il est le Dieu inconnu dont saint Paul trouva l’autel solitaire en entrant dans Athènes. Si elles ont conservé quelques notions des principaux mystères de la foi, l’expérience apprend qu’à l’égard du Saint-Esprit, de son influence nécessaire, de l’enchaînement et du but final de ses opérations successives, elles vivent dans une ignorance à peu près complète. Ces multitudes, personne ne le contestera, forment l’immense majorité des nations actuelles. Ainsi se trouvent tristement justifiée la rigoureuse exactitude de l’épigraphe de cet ouvrage : « Au Dieu inconnu » (Actes XVII, 23) (5)

     Si la connaissance imparfaite du Saint-Esprit est un obstacle à la perfection du chrétien, nous demandons ce que sera l’ignorance absolue ? Quelle peut être la vie divine  dans celui qui n’en connaît pas même le principe ? Un couvercle de plomb s’interpose entre lui et le monde surnaturel. Ce monde de la grâce, cette vraie, cette unique société des âmes, avec ses éléments divins, ses lois merveilleuses, ses glorieux habitants, ses devoirs sacrés, ses magnificences incomparables, ses réalités éternelles, ses luttes, ses joies, ses ressources et son but ; ce monde, pour lequel l’homme est fait et dans lequel il doit vivre, est pour lui comme s’il n’était pas. La noble ambition qu’il devait exciter se change en indifférence, l’estime en mépris, l’amour en dégoût.

     Au lieu d’être surnaturelle, la vie, ou ne l’est qu’à demi ; ou, concentrée dans le monde sensible, elle devient terrestre et animale. Le naturalisme, usurpant l’empire des âmes, forme le caractère général de la société. Divorce déplorable ! Qui, détournant l’humanité de sa fin, dépouille le Saint-Esprit de sa gloire et ravit au Verbe incarné (6) le prix de son sang, pour le livrer au démon.

 

(A suivre…« L’intérêt de la société – motif 4 »…si Dieu veut)

 

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

 

(1) « Je vis aussi des trônes, et il y en eu qui s’y assirent. Et le pouvoir de juger leur fut donné, et les âmes de ceux qui ont eu la tête tranchée à cause du témoignage de Jésus, et à cause de la parole de Dieu, et qui n’ont point adoré la bête ni son imageni reçu son caractère sur le front ou leurs mains ; et ils ont vécu et régné avec Jésus-Christ pendant mille ans ». (Apocalypse XX, 4)

(2) Dire Jésus est Seigneur

(3) Cette échelle de Jacob (Genèse XXVIII, 12) comporte des échelons  C’est par les divers échelons de cette échelle mystique : lecture, méditation, oraison et contemplation que nous nous élevons de la terre (l’appétit et le désir des choses terrestres) vers le ciel : l’appétit et le désir des choses célestes, avec Dieu en haut de cette échelle mystique.  

(4) L’âme naturellement chrétienne

(5) A Athènes saint Paul voit un autel dédié « au Dieu inconnu ».

(6) Verbe (ou Fils de Dieu) incarné ou encore le Verbe s’est fait chair. Ces mots affirment l’union de la nature divine et de la nature humaine en la Personne de Jésus-Christ. 

René Pellegrini

Les appels à la Révolution ou à manifester



 LES APPELS A LA REVOLUTION OU A MANIFESTER

     L'article « Les chrétiens et les manifestations » rédigé sur un autre blogue, le 13 juin 2016 avec le titre « Les manifestations de masse » m'avait valu, à l'époque, la réflexion suivante d'un abonné à ma Newsletter :

« Je m'interroge sur la validité de la posture selon laquelle il ne faut pas se rebeller contre les autorités »

     Je ne reviens pas sur ce qui a déjà écrit précédemment et consultable ici : 7 mars 2020

     Cette interrogation me permet d’apporter des compléments à l’article précédent qui s’appuyait sur l’enseignement formel de Saint Paul aux Romains XIII, 1-2, et sur l’exemple des premiers chrétiens préférant mourir plutôt que se rebeller contre des empereurs païens et sanguinaires. Pour eux, ces paroles de Saint Paul « celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordre établi par Dieu ; et ceux qui résistent attirent la condamnation sur eux-mêmes » n’étaient pas facultatives ou soumises à des subtilités de langage.

     Leur attitude est digne d’exemple puisque l’Eglise les a canonisés et portés sur les autels.

     J’y ajoute, et je pourrai citer d'autres textes de la Sainte Ecriture et de Papes, l’enseignement de Saint Pierre, le premier Pape de la chrétienté :

« Soyez donc soumis à toute créature humaine, à cause de Dieu : soit au roi, comme au souverain» (I Pierre II, 13)

     Avec quel motif supérieur ? « Car c’est là la volonté de Dieu » Avec quel objectif ? « Faire le bien et réduire au silence l’ignorance des hommes insensés » (verset 15)

     Saint Pierre n’appelle pas les chrétiens à la révolte même lorsqu’ils souffrent en faisant le bien :

« Si en faisant le bien, vous souffrez avec patience, voilà qui est une grâce devant Dieu. Car c’est à cela que vous avez été appelés, parce que le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exempleafin que vous suiviez ses traces. » (versets 20,21)

     Saint Pierre exhorte donc les chrétiens à mettre leurs pas dans ceux du Sauveur car il nous donna l’exemple, en supportant des souffrances injustes sans se révolter.

     Quant à Saint Thomas d’Aquin, il nous enseigne concernant l’usurpateur et, en traitant de la sédition contre un gouvernement tyrannique :

« Nous ne sommes obligés d’obéir aux princes du siècle autant que dans les limites de la justice. Si donc ce pouvoir est usurpé (c’est le cas de notre République révolutionnaire), ou ce qu’il commande est injuste, on ne doit pas lui obéir, excepté, peut-être, en certains cas, pour éviter un scandale ou un danger. » (IIa-IIae, question 104, article 3)

     Ainsi, on n’obéit pas à ce qui est injuste mais cela n’implique pas la révolte contre l’usurpateur ou dirigeant illégitime. Par exemple, Obéir à une loi juste d’un usurpateur ce n’est pas pour autant reconnaître sa légitimité. Pas plus qu’adhérer à une parole sage ou de bon sens sortis de la bouche d’un athée serait reconnaître la légitimité de l’athéisme.

« Le gouvernement tyrannique n’est pas juste, parce qu’il n’a pas pour but le bien général, mais le bien particulier de celui qui gouverne. C’est pourquoi, quand on trouble ce gouvernement on n’excite pas réellement une sédition, à moins qu’en troublant le gouvernement d’un tyran en agisse d’une manière si déréglée, que le peuple qui lui était soumis ait plus à souffrir du trouble qu’on a excité que du despotisme du tyran lui-même. » (IIa-IIae, question XLII, article 2, conclusion 3)

     Tout le problème est là : « l’action déréglée » manifeste dans la furie révolutionnaire, bafouant toutes les règles en libérant des instincts barbares, meurtriers et vengeurs lorsqu’il n’y a plus d’autorité légitime. Et, l’histoire des diverses révolutions, est là pour nous instruire que celles-ci engendrent « plus de souffrances et de troubles que le tyran lui-même » comme après notre propre histoire, nous le vérifions actuellement en Libye, en Syrie, etc.

     A l’époque de Saint Thomas, XIIIe siècle, la société était chrétienne et défendait ses valeurs. Des chefs chrétiens laïcs et légitimes étaient plus faciles à trouver pour renverser un éventuel usurpateur ou despote. Aujourd’hui, dans une société déchristianisée, il n’y a plus guère, comme possibilité d’autorité légitime, que quelques officiers militaires catholiques, ou chrétiens, soucieux de rétablir le bien commun général selon la doctrine morale et sociale de l’Eglise, pour pouvoir tenter de renverser un gouvernement délétère. Quoi qu’il en soit, cela paraît difficile et très dangereux pour les dits officiers, car l’armée est noyautée depuis longtemps (déjà avant 1789) par des loges militaires judéo-maçonniques et, depuis, le pouvoir révolutionnaire n’est pas si sot que de mettre à des postes stratégiques ceux qui pourraient lui être hostiles : ce qui nous ramène à des points soulevés dans l’article précédent, et aux autorités légitimes que seront le Grand Monarque et le Saint Pape pour entreprendre le rétablissement de la France.   

« J’ajoute, aujourd’hui 21 novembre 2018, quelques jours après la manifestation des gilets jaunes, ces paroles du Pape Pie XI, l’autorité suprême dans l’Eglise, prises dans l’Encyclique Quas Primas, pour ceux et c’est leur droit - mais que je suivrai pas sur ce terrain - qui veulent minimiser les paroles de Saint Paul ou les remarques de Saint Thomas d’Aquin concernant le degré ou les conditions d’obéissance que nous devons aux autorités de l’Etat :

« (…) Voyant dans le prince et tous les autres chefs de l’Etat des hommes semblables à lui par leur nature ou mêmes indignes (incapableset blâmables pour quelque motif, le citoyen ne récusera point pour ce fait leur autorité, puisqu’il considérera dans leur personne l’image et l’autorité du Christ Dieu, et homme»

(A suivre…« La Révolution face à la patience chrétienne »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

- C'est moi qui mets en gras dans les citations

 

Mis sur un autre blogue le 13 juin 2016

Le communisme est-il mort ? - 1


LE COMMUNISME EST-IL MORT ? - 1

 

     L’article que vous allez lire a été publié en Mars 1995 dans le bulletin dont j’ai parlé par ailleurs. Je le cite tel qu’il fut rédigé à l’époque, hormis les parties en bleues. 

     On entend dire, ici ou là, par des laïcs et des hommes d’Eglise que le communisme, l’un des nombreux masques de la Révolution, et son idéologie totalitaire sont morts avec la chute du mur de Berlin. Il s’agit là, à mon avis, d’une erreur si l’on se réfère au récit des voyants de Fatima, du 13 juillet 1917 - et l’explication de Mgr Gaume (1) - notamment après la vision de l’enfer dans lequel vont aboutir les « âmes des pauvres pêcheurs » et la déclaration qui suit de la Sainte Vierge : 

« Pour les sauver (les âmes des pauvres pêcheurs) le Seigneur veut rétablir dans le monde la dévotion à mon cœur immaculé. »

    C’est donc le « Seigneur » qui, pour faire œuvre de salut, manifeste sa volonté d’établir la dévotion au Cœur Immaculé de sa Sainte Mère. 

   La prérogative divine dans l’établissement de cette nouvelle pratique ayant été précisée, la Sainte Vierge ajoute :

 « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice les premiers samedis. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. (…) »

     Elle devait être faite par le Pape accompagné, en même temps, des évêques du monde entier. Ce qui n'a pas été fait car c'est la consécration du monde qui fut effectuée par les autorités conciliaires, et non celle de la Russie.

     A moins de ne plus savoir ce qu’est, aujourd’hui comme hier, une véritable conversion, il faut, me semble-t-il, une bonne dose de crédulité ou d’inconscience pour croire que le communisme est mort et que la Russie se soit « convertie » suite à sa ''consécration'' et la chute du mur de Berlin. 

     Conversion d’autant moins sérieuse, lorsqu’on considère qu’au lieu des fruits de grâce et de sainteté qui devraient éclore dans ce pays, si tel était le cas, on voit surgir ce qu’engendre inexorablement l’opposé de la conversion : le chaos, le délabrement moral et la criminalité des maffias qui sont le fruit de la chair pécheresse et des tendances non mortifiées. 

     Quant à la « paix » qui aurait dû résulter de cette conversion, l’incessante litanie des massacres dans l’ancienne URSS et dans le reste du monde, qu’ils soient ethniques, terroristes ou guerriers, suffit à la ranger au rayon des farces et attrapes, ou de la considérer comme une galéjade.

     En conséquence, c’est un mensonge éhonté d’affirmer que cette consécration de la Russie a été faite selon la formulation expresse et impérative de la Sainte Vierge à savoir, la demande spécifique de « la consécration de la Russie » et elle seule.

    L’époque post-consécratoire dans laquelle nous serions aux dires de certains – et sans rire – nous situe aux antipodes des désirs de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge. Décidément, ces ecclésiastiques ont besoin de collyre pour se frotter les yeux. Débilité intellectuelle ou aveuglement spirituel en punition de quelque péché ?

 

(A suivre...« Le communisme est-il mort ? – 2 »...si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

(1) Voir l’article ‘’Bien comprendre ce qu’est la Révolution’’

- Monseigneur Gaume élevé par S.S. Pie IX, en 1854, à la dignité de protonotaire apostolique, vicaire général de Reims, de Montauban et d’Aquila, docteur en théologie, chevalier de l’Ordre de Saint Sylvestre, directeur général de l’Oeuvre catholique, etc.

« (…) la révolution n’est ni morte ni convertie. (…) elle est toujours la même : l’essence des êtres ne change pas. (…) La Révolution menace également le trône des rois et la borne des champs, le coffre-fort du capitaliste et la caisse d’épargne de l’ouvrier. Pour elle rien n’est sacré : ni l’ordre religieux, ni l’ordre social, ni les droits acquis, ni la conscience, ni la liberté, ni même la vie. Elle hait tout ce qu’elle n’a pas fait, et tout ce qu’elle n’a pas fait elle le détruit. (…) Mais qu’est-ce que la Révolution ? (…) Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : QUI ES-TU ? Elle vous dira : (…) Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. » (Dans son ouvrage en XII volumes : la Révolution, Recherches historiques sur l’origine et la propagation du mal en Europe, depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, écrit en 1856-1859)

     Autrement dit pour qu’il y ait conversion effective (pour une nation) il est nécessaire que soit d’abord remis « en haut » ce qui a été mis « en bas » - à savoir Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Roi de l’univers - par le communisme (ou tout autre système politique) qui est la fille la plus redoutable de la Révolution. Est-ce le cas de la Russie actuelle (toujours schismatique, c’est-à-dire ennemie et séparée de l’Eglise catholique, dont le président actuel, Vladimir Poutine, est entouré d’oligarques appartenant au courant juif orthodoxe de la secte Hassidique Loubavitch, et lui-même membre de la Super-Loge ou Ur-Lodges Golden Eurasia : que d’illusions chez bon nombre de Catholiques et d’hommes politiques.)


 

lundi 9 mai 2022

Âme de Jésus-Christ



 ÂME DE JESUS-CHRIST (1)

     Âme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi.

    

     Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi.

    

     Sang de Jésus-Christ, enivrez-moi.

    

     Eau du côté de Jésus-Christ, purifiez-moi.

    

     Passion de Jésus-Christ, fortifiez-moi.

    

     O bon Jésus, exaucez-moi.

    

     Dans vos plaies sacrées, cachez-moi.

    

     Ne permettez pas que je me sépare de vous.

    

     Contre l’esprit du mal, défendez-moi.

    

     A l’heure de ma mort appelez-moi.

    

     Et commandez que je vienne à Vous.

    

     Afin qu’avec vos saints je vous loue,

    

     Dans tous les siècles des siècles.

    

     Ainsi soit-il.

 

(1) C’est une prière pour l’action de grâces et la Visite au Saint Sacrement

 

René Pellegrini 

1789 et Etat islamique



 1789 ET L’ETAT ISLAMIQUE

     On prête à Voltaire d’avoir écrit :

« Le mensonge n'est un vice que quand il fait mal. C'est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours. Mentez, mes amis, mentez, je vous le rendrai un jour. » (Lettre à Thiriot du 21 octobre 1736).

     Un distingo tordu de Voltaire pour pouvoir ériger le mensonge (1) en vertu. On n’en attendait pas moins d’un ennemi juré du catholicisme, à l’image des fils spirituels modernes des Pharisiens, signant ses lettres d’exil depuis Ferney (Suisse) par : ECR.LINF, c’est-à-dire : « Ecrasez l’infâme » (L’Eglise catholique)

     Nos dirigeants politiques, toutes dénominations confondues, remplis d’ambition et de l’esprit destructeur de voltaire ont bien reçu le message car ce n’est pas « timidement » mais « comme un diable » et « hardiment et toujours » qu’ils mentent selon la leçon du maître, avec beaucoup d’aplomb. Dispensation généreuse de promesses (ce que les électeurs désirent entendre) et, ensuite, l’élection passée, le retour à la réalité et à la soumission aux directives d’instances étrangères, et instruments des véritables détenteurs du pouvoir : ceux qui, en coulisse, ont façonné ou favorisé leur émergence politique. Mais, pour donner le change aux citoyens, en bombe le torse, coups de menton, sourires généreux, gestes coléreux frisant parfois l’hystérie, pour continuer la comédie et en imposer aux naïfs.

     Quant à moi, il n’y a pas photo. Je préfère écouter la leçon de Jésus-Christ sur la paternité et la finalité apocalyptique des menteurs :

« Vous avez le diable pour père (…) il n’y a pas de vérité en lui, lorsqu’il parle mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et le Père du mensonge. » (St Jean VIII, 44)

« Loin d’ci (…) quiconque aime et pratique le mensonge. » (Apocalypse XXII, 15)

     Et l’exhortation apostolique de Saint Paul :

« C’est pourquoi, quittant le mensonge, que chacun de vous dise la vérité avec son prochain (…) » (Ephésiens IV, 25)

     Quels rapports, me direz-vous, entre 1789 et la révolution de l’Etat islamique ? J’y viens ! Car la réalisation actuelle de celui-ci met en évidence les pratiques et le mensonge entretenus sur celle-là.    

     La Révolution de l’Etat islamique, ou Daech, se caractérise par sa barbarie et la Terreur qu’elle instille dans les populations : décapitations publiques et leur propagande mondiale par vidéos, massacres de femmes, d’enfants, de vieillards, des viols, des tortures, destruction de sites archéologiques, de statues, de monuments. Désir d’exporter cette révolution islamique dans tous les pays. Tout ceci suscitant, à juste titre, de l’horreur et de l’indignation dans le monde occidental et ailleurs.

     Quelle fut la caractéristique de 1789 et de ses suites ? : Comme pour Daech, la barbarie et la Terreur instillées dans les populations par les criminels que furent Carrier et les colonnes infernales de Turreau. Des charrettes de condamnés guillotinés publiquement (pas de vidéos à l’époque), des massacres de femmes, d’enfants et de vieillards, des viols, des tortures, confiscation des biens d’Eglise, des noyades, des destructions de monastères et, comble de l’horreur, jusqu’au tannage de peaux humaines, etc. Et, continuation du carnage en Europe, avec les guerres napoléoniennes. Depuis lors, des montagnes de cadavres n’ont cessé de s’accumuler, en tous lieux, par l’exportation et l’imposition des idéaux de l’Etat républicain démocratique et révolutionnaire. Voilà le vrai visage humaniste du sang ''pur'' des promoteurs et chantres des Droits de l’homme et de la République, leur bilan et leurs insanités morales jusqu’à notre époque.

     Vous, média, politiques et gens du peuple, vous êtes indignés, horrifiés, à juste titre, par la barbarie et l’inhumanité de Daech, mais que faîtes-vous le 14 juillet sinon célébrer, sans vergogne, celles de 1789 et ses prétentions européennes et mondiales ? Auriez-vous l’horreur sélective ? Ce jour devrait être un jour d’exécration et de repentance, pour toutes les ignominies commises, mais surtout pas un jour de fête.

     En France laïque et apostate on aime faire mémoire mais pas à toutes ces victimes, et pour le génocide vendéen qu’on s’efforce d’oublier ! Alors que, sans discontinuer, on ne se prive pas de rappeler la Shoah et tout ce qui contribue à la remémorer, à grands renforts médiatiques et télévisuels. Ce parti pris idéologique orienté est honteux et scandaleux ! Mais, à quoi bon s’étonner puisque cela ne fait que refléter l’état d’esprit judéo-maçonnique foncièrement anticatholique et antichrist (2) de ceux qui nous dirigent depuis deux siècles, et auxquels vous n’oubliez pas d’apporter votre grain d’encens, élection après élection. Qu’espèrez-vous donc naïfs que vous êtes, ne perdez plus votre temps en vous déplaçant pour des citernes sans eau ?

     Catholiques, réveillez-vous ! Ils ne sont plus crédibles, piétinant ou laissant piétiner les choses saintes comme des porcs et salissant tout ce qu’ils touchent. Il n’y a aucun salut à attendre de leur part, ils sont descendus trop bas dans leur mépris de Dieu. Les choses sont allées beaucoup trop loin. Vous ne pouvez plus que prier pour eux en espérant que Dieu, dans sa miséricorde, daigne leur accorder une grâce de conversion. Jusqu’à ce jour, par votre laxisme, votre indifférence, votre complaisance et votre lâcheté envers les ennemis de votre foi chrétienne, vous n’êtes pas sans reproches devant Dieu et devant les hommes. Désormais, il n’y a de salut temporel pour la France, et in fine de salut éternel pour les âmes, qu’en la plaçant sous l’étendard du Christ par le retour confiant et sincère vers les enseignements de Dieu, de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de l’Eglise, et en y réglant sa vie. Sûrement pas en vous plaçant sous l’étendard de l’immonde prostituée républicaine ne dégageant plus qu’une puanteur morale et de mort, et en vous faisant complice de ses prochaines lois iniques.

     Quand la télévision, la presse et les media auront-ils le courage, et l’honnêteté intellectuelle, de débattre de ce que fut réellement la Révolution de 1789 et de ses vraies motivations, non avec des intervenants consensuels ou acquis à cette monstruosité, mais avec de vrais contradicteurs - en nombre égal avec les opposants - apportant faits et documents chiffrés ?

     Interrogation illusoire car ce genre de demande concernant pourtant des faits historiques sera immédiatement considérée comme révisionniste, négationiste…et autres poncifs véhiculés par les tartufes et les petits et grands gestapistes de la police de la pensée. Ces mots fonctionnant comme une mise au ban de la société par les fabricants stipendiés de l’opinion publique et de l’histoire nationale. La vérité ferait-elle peur pour que des faits historiques s’entourent de tout un arsenal juridique et de menaces pour l’intimider et la museler ?

     Ainsi, en tous lieux et à toutes les époques, toutes les révolutions se ressemblent et produisent les mêmes résultats. Leurs ingrédients de sauvagerie sont les mêmes, qu’elles soient françaises, bolchevique, maoïste, Khmers rouges ou islamiste. Elles ne sont pas affaire de génération spontanée, comme on s’efforce de nous le faire croire, mais de l’utilisation de mécontentements dans un pays et de leur excitation, appuyée par une aide logistique et des soutiens financiers extérieurs dans un but de remodelage politique, géographique et spirituelle, en vue d’une domination mondiale. Elles sont provoquées et ne servent qu’à faire avancer la mise en place des conditions nécessaires permettant de satisfaire ce rêve inavoué de domination universelle, mais poursuivi méthodiquement, de génération en génération, par les « idiots utiles » Francs-Maçons des cercles inférieurs qu’utilisent, pour un temps, leurs géniteurs juifs kabbalistes, tireurs de ficelles et vrais maîtres du jeu de ce groupe de Hauts Initiés que certains nomment (Deep State ou Etat profond).

     D’où, la folie furieuse des inconscients politiques ou sans étiquette qui poussent à la Révolution. Voir sur cette Page les différentes publications sur la Révolution.

VOUS POUVEZ FAIRE CIRCULER ET PARTAGER LIBREMENT (Youtube et autres plateformes) vers députés, ou autres personnes de votre choix.

 

René Pellegrini

 

(1) Ne pas confondre avec l’erreur qui est humaine. 

(2) Ne pas confondre avec l’Antéchrist du gouvernement mondial juif qui doit venir précédé d’un avant-coureur de l’Antéchrist. (Prophétie de la Salette)

 

Mis sur un autre blogue le 15 juin 2015

France, souviens-toi ! - 2



 FRANCE, SOUVIENS-TOI ! – 2

     Il est inutile de regimber comme dit le Pape. Il n’y a pas d’autre alternative pour la France pour son rétablissement que de retrouver la raison en se souvenant :

- Que Jésus-Christ est le vrai Roi de France et, pour cette raison, la Révolution d’inspiration judéo-maçonnique (1) lui livre une guerre sans merci, que La Sainte Vierge Marie est sa Reine, et son roi légitime sacré à Reims - comme son ancêtre Clovis et fondateur de la nation française - est le lieutenant (ou tenant-lieu) de Jésus-Christ. Plutôt que gaspiller son temps en allant voter pour des sables mouvants, des porteurs de valises d’intérêts étrangers faisant de la France le caniche de puissances étrangères, traîtres à leur propre pays, et qui devraient être jugés par des tribunaux militaires pour haute trahison. Curieux (pas tant que ça, il faut assurer la gamelle et la carrière) que des journaux habituellement si bien informés fassent silence sur les parcours et affinités politiques et religieuses de ceux qui sont cooptés, formatés et canalisés pour accéder au pouvoir démocratique par l’imposture du suffrage universel : ce qui explique bien des comportements moraux et sociaux dans un pays de culture chrétienne

- Que Dieu n’a pas besoin du suffrage universel pour changer la destinée d’une nation. Nul besoin de vote en Israël pour vaincre les Philistins et le redoutable géant Goliath mais la fronde de David. Nul besoin de vote en France pour bouter les troupes de la perfide Albion hors de France, pour redonner confiance et courage aux soldats français démoralisés, mais l’épée et l’étendard de Sainte Jeanne d’Arc. A ces époques, dans ces deux cas, pour résoudre les graves et dangereux problèmes que connaissaient Israël et la France, Dieu n’a pas tourné son regard vers l’entourage du roi Saül et son armée, ni vers les chevaliers du roi Charles VII, là, où le regard des hommes se portent habituellement pour tenter de résoudre une situation désespérée : vers des gens aguerris au métier des armes. NON ! Mais vers un jeune berger (David) pour Israël, et vers une humble et pieuse bergère (Jeanne d’Arc) pour la France.

     La France, fille aînée de l’Eglise, malgré tous les assauts que lui livre la Révolution depuis plus de deux siècles pour lui faire perdre définitivement son âme chrétienne, est une nation catholique née en 496, sur le baptistère de Reims, par la conversion et le sacre de Clovis, et non avec les sataniques coupeurs de têtes de 1789. Elle ne pourra prospérer véritablement et assurer le salut des âmes au plus grand nombre qu’en redevenant catholique. Alors, souvenons-nous de ces deux prophéties, de Saint Rémy

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=772830349868716&id=100014252733098

et de Saint Pie X sur la France :

« Non, elle ne périra pas la fille de tant de larmes (…) un jour, comme Saint Paul sur le chemin de Damas, renversée, pantelante, elle dira : « Qui êtes-vous Seigneur ? »

     Prophétie entière de Saint Pie X sur la France, ici :

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=634102173741535&id=100014252733098

     Non ! « Elle ne périra pas » malgré les tentatives ignobles des gouvernements républicains pour lui faire perdre son âme en s’efforçant de dissoudre son identité chrétienne en favorisant, outre mesure, une immigration de culture religieuse, morale et sociale opposée et, encouragée par le laxisme politique et philosophique de nos dirigeants s’enhardissant de plus en plus.

     En attendant le jour béni de sa « conversion » et assuré par la promesse de la Sainte Vierge qu’à la fin « son Cœur Immaculé triomphera » au lieu de s’agiter dans un activisme illusoire de conquête bénéfique du pouvoir, et d’user ses semelles en battant le pavé, priant et faisant pénitence (ce qui manque le plus) comme elle le recommande instamment, pour que Dieu, dans son infinie miséricorde, hâte la venue de son vrai et légitime gouvernant : le Roi, fidèle au Cœur sacré de Jésus, pour que « la volonté de Dieu se fasse sur la terre comme au ciel »

     Voter dans un régime démocratique et laïc, quel que soit le parti politique, c’est voter pour un parti ou un gouvernement païen. Les faits sont suffisamment éloquents.

 

René Pellegrini

 

(1) La Franc-maçonnerie est un auxiliaire et paravent du judaïsme politique et religieux.

 

Mis sur un autre blogue le 15 mai 2014

dimanche 8 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes - 2



 ANTECHRIST – 5

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST – 2

 

CERTITUDE 2

     Il est très important de bien comprendre qui sera l’Antéchrist car la subversion  est bien réelle à son sujet tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Eglise.

     L’Antéchrist sera un homme, un individu

     Cette publication sera un complément à « Les noms de l’Antéchrist » déjà traités ici :

https://draft.blogger.com/blog/post/edit/2173740914415735999/5120696458010683307?hl=fr

     Si on dresse le catalogue des possibles interprétations sur ce qu’est l’Antéchrist on obtient : C’est une fiction, un mythe, une idéologie universelle, une secte, un ensemble de fausses doctrines, un milieu professant l’athéisme, une époque de persécution, un groupe d’impies, un corps moral, un corps social.

     Il est vrai que l’Antéchrist apparaîtra à une époque qui sera grosse de certaines de ces diverses affirmations et comportements, une époque de désorientation diabolique, et en lien avec les agissements des sectes impies. Cependant, aucune de ces interprétations ne seraient en accord avec l’enseignement des Pères de l’Eglise qui tenaient pour l’enseignement d’un Antéchrist personnel des premiers disciples de Jésus et de leurs confidents. Pas plus en accord avec celui des Saints (1) qui le font venir de la tribu juive de Dan, et de celle de la Sainte Vierge à la Salette (1846) le faisant naitre d’une religieuse hébraïque et d’un évêque. Il s’agira donc, non d’un corps moral ou d’un corps social, mais bien d’un homme, une réalité individuelle, une personne que Saint Paul appellera : fils de perdition, homme de péché.

     Quant au prophète Daniel et à Saint Jean, en parlant de cette « corne » (l’Antéchrist) ils lui attribueront certains composants, au singulier et pluriel, « bouche, yeux » qui sont les caractères propres et spécifiques d’un individu, et non ceux d’un groupe humain ou d’un corps social. De plus, le pouvoir qu’elle exerce n’est pas celui d’une multitude, mais celui dictatorial d’un seul s’exerçant sur toutes nations, peuples, tribus, langues, etc.

« Je voulus m’enquérir aussi des dix cornes qu’elle (la bête) avait sur la tête, et de l’autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tombées, et de cette corne qui avait des YEUX et une BOUCHE proférant de grandes choses, et qui était plus grande que les autres. » (Daniel VII, 20)

« Et il lui fut donné une BOUCHE qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes ; et le pouvoir lui fut donné d’agir pendant quarante-deux mois. » (Apocalypse XIII, 5)

     Ceci étant, on s’intéressera dans cet article à une interprétation sur l’Antéchrist qui circule dans l’Eglise catholique et sur Internet. Elle est portée par des philosémites et des partisans du sionisme - ou retour des Juifs en Palestine – s’appuyant sur l’explication donnée par Ben Ezra de la prophétie de Daniel dans son livre « La venue du Messie en gloire et en majesté. » 

QUI EST BEN EZRA ? Son vrai nom : Manuel de Lacunza y Diaz (1731-1801)

     Il était le fils d’un commerçant juif devenu Jésuite on ne sait trop comment. En effet, les Constitutions des Pères jésuites interdisaient l’entrée dans la Compagnie de Jésus des convertis venus du judaïsme. Ils étaient prudents à l’époque.

     Pour lui, l’Antéchrist n’est pas la petite corne, mais la bête de l’Apocalypse avec ses 7 têtes et 10 cornes  réunies en un seul corps, animé d’un même esprit et composées d’une multitude de personnes. Les cornes n’étant que les armes de la bête, et si  Daniel désigne la « corne » en plus des 10 autres cornes, c’est que la bête de servira d’elle plus que les autres.

     Il enseigne à son époque, le XVIIIe siècle :

« La condition présente du monde, l’état de l’Eglise de Jésus-Christ qui est celui de Laodicée, ni froide, ni bouillante, sont autant d’avertissements, autant d’urgents appels aux ministres de l’Eglise à secouer leur indifférence, à ouvrir les yeux, à prendre conscience de la gravité des temps. »

     A l’époque de Ben Ezra nous sommes, selon l’interprétation du Vénérable Barthélemi Holzhauser faite dans la méditation, le jeûne et la prière, dans la cinquième période de l’Eglise, celle de Sardes et non dans la septième et dernière période de l’Eglise, celle de Laodicée. Ainsi, à moins d’avoir pris ses distances avec lui, selon Ben Ezra, ses partisans et ceux qui le promotionnent aujourd’hui, nous serions depuis plus de deux siècles à l’époque de l’Eglise de Laodicée, c’est-à-dire à la fin des temps.

     Il enseigne que l’Antéchrist n’est pas une personne mais un corps moral composé d’une multitude d’individus. Interprétation qu’il appuie sur la première épître de Saint Jean IV, 3 « (…) et tout esprit qui divise Jésus n’est point de Dieu, et c’est là l’antéchrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et maintenant déjà il est dans le monde ». Par cette exégèse il confond l’Antéchrist (personne) avec tous les antichrists qui formeront, à terme, le corps mystique de l’Antéchrist composé des ouvriers d’iniquité de toutes les époques. Comme si on confondait le Christ qui est la tête de l’Eglise, avec son corps mystique (l’Eglise) composé de tous les justes manifestés au cours des âges. Ainsi, il dissout l’Antéchrist (personne) dans les antichrists de toutes les époques, enseignant en cela, cette erreur eschatologique (2) grave et funeste qui consistera pour les Juifs comme pour les chrétiens apostats à prendre, à la fin des temps, la venue de l’Antéchrist (3) pour celle du Christ qui viendra – après lui - pour détruire ses œuvres iniques. Débarquant en plein XVIIIe siècle, Ben Ezra s’inscrit donc en faux contre l’enseignement traditionnel des Pères de l’Eglise et des saints.

     Or, les Conciles de Trente (1545-1563) et de Vatican I (1869-1870) déclarent expressément en ce qui concerne l’interprétation de la sainte Ecriture :

« Il n’est permis à personne d’interpréter l’Ecriture Sainte contrairement au sens que tient notre sainte mère l’Eglise ou au sentiment unanime des Pères » (Denzinger 786)

     Ainsi, partout où se retrouve la publicité pour Ben Ezra se révèle une influence judéo-gnostique - ou une personne de bonne foi placée sous cette influence - et, par là-même, une infiltration ennemie dans le catholicisme ou des « faux frères » pour reprendre l’expression biblique de circonstance. Quelle folie et quel résultat tragique de s’opposer ainsi à l’enseignement traditionnel de l’Eglise ?

     En voulant, par orgueil, s’éloigner de l’interprétation de l’Eglise, Ben Ezra tombe dans l’erreur et travaille à une diabolique illusion.

     Pour terminer cette deuxième certitude, rappelons que l’œuvre de Ben Ezra fut mise à l’Index par un décret du 6 septembre 1824.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

(1) C’est-à-dire, les Saints Irénée, Jérôme, Augustin, Grégoire le Grand, etc.

(2) L’eschatologie du grec Eskatos (dernier) et Logia (Discours, parole) est une doctrine théologique qui concerne le jugement dernier, les fins dernières de l’homme, de l’histoire et du monde.

(3) Appelé ANTEchrist par l’Eglise, et pas ANTIchrist bien qu’’il le soit évidemment, car venant avant le retour du Christ.

 

Mis sur un autre blogue le 1er novembre 2017

 

Le retour des Juifs en Palestine - 3 : Autres versets bibliques et interprétations - 1



 LE SIONISME - 3

 

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.»

 (Luc XXI, 24)

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

 

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 3

Autres versets bibliques et interprétations -1

 

     Commençant à examiner les ‘’versets irréfutables’’ les plus significatifs d’Ezéchiel, prophète de la divine fidélité, à cause des promesses qui remplissent la dernière partie de ses écrits. Il prophétise alors qu’il se trouve en déportation à Babylone. Ses prophéties concernent en premier lieu Israël, mais leur portée territoriale va bien au-delà des limites nationales pour introduire dans les temps messianiques et de l’Eglise du Christ. Selon le sentiment commun des Pères de l’Eglise et des interprètes catholiques, il ne faut chercher dans ces prophéties qu’une allégorie du règne du Messie et de son Eglise.

EZECHIEL XI, 17

     Promesse de salut dont on peut dire qu’elles appartiennent par avance au Nouveau Testament. Comparer avec Jérémie XXXI, 31-34

« Dis-leur donc : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vous rassemblerai du milieu des peuples, et je vous réunirai des pays où vous avez été dispersés, et je vous donnerai la terre d’Israël (…) Et je leur donnerai un même cœur, et je mettrai dans leurs entrailles un esprit nouveau ; j’ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair afin qu’ils marchent dans mes préceptes, qu’ils observent et pratiques mes ordonnances, et qu’il soit mon peuple, et que je sois leur Dieu » (Voir aussi Jérémie XXXI,33)

Cette prophétie s’est littéralement accomplie lors du retour de l’exil babylonien sur la terre d’Israël, au VIe siècle avant Jésus-Christ. Mais, comme le montre le contexte, le but de ce retour d’exil va au-delà d’une possession territoriale, elle visait un changement du cœur et de l’esprit des Juifs. Cette heureuse possession et transformation n’était pas seulement d’ordre géographique mais aussi spirituel. Elle ne peut trouver sa pleine réalisation qu’en entrant dans la nouvelle Alliance du Messie et son Eglise.

EZECHIEL 36 : 22-32

« La parole de Dieu me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, la maison d’Israël a habité dans sa terre ; ils l’ont souillée par leurs œuvres et leurs affections ; leur voie a été devant moi comme la souillure d’une femme qui a ses règles. Alors j’ai répondu mon indignation sur eux, à cause du sang qu’ils avaient versé sur la terre, et de leurs idoles par lesquelles ils l’avaient souillée. Je les ai dispersés parmi les nations, et ils ont été disséminés en divers pays ; je les ai jugés selon leurs voies et selon leurs œuvres.(…): Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que j’agirai, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés (…) Car je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre paysJe répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chairJe mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptesque vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu ».

     On notera que cette délivrance n’intervient pas en fonction de leur mérite « mais pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés » Ainsi, même dans leur dispersion ils continuaient à profaner Dieu. Le culte juif contenait de nombreuses ablutions pour laver les souillures légales toutes extérieures (Nombres XIX, 17 et ss; Psaumes L, 4.9, etc). Mais ici il s’agit d’une purification bien supérieure, toute intérieure, qui concerne « le cœur nouveau…un esprit nouveau » qui ne peut advenir qu’en reconnaissant le Christ pour Maître et Seigneur et en le servant. 

     Si ces versets sont significatifs d’un retour marquant la fin du temps des nations, près de 70 ans après être revenu en Israël, où sont ce « cœur nouveau et cet esprit nouveau ? » Comment « marchent-ils dans mes préceptes ? » après près de 70 ans d’inimitié contre le Christ, et en bafouant par la loi du talion les commandements d’amour laissés par Jésus et la Charte du Royaume de Dieu stipulant d’aimer ses ennemis et de prier pour eux ? Ces prescriptions dont Jésus nous donna l’exemple pratique en disant pour ses bourreaux, sur la Croix de son supplice : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (St Luc XXIII, 34).

     Où voit-on se manifester cette « eau pure de Dieu ? » qui devait les « purifier de toutes les idoles » lorsqu’ils font, de par l’esprit matérialiste qui les habite, une idole de la terre d’Israël, sans compter toutes les autres idoles que véhiculent la publicité, le cinéma, le théâtre, les musiques indécentes, etc., et les mœurs coupables sans différence aucune avec les nations paganisées non juives ? Quelle triste et indécent spectacle offre ce peuple en profanant Dieu de nos jours comme il le profanait aux temps des prophètes.

     Ce texte s’il a bien montré son accomplissement littéral au VIe siècle avant Jésus-Christ par un retour effectif en Israël, il ne s’y arrête pas mais englobe dans la vision prophétique son aboutissement et sa pleine réalisation sous le règne messianique de Jésus-Christ. La thèse théologique d’un retour des Juifs en Palestine comme accomplissement des promesses divines marquant la fin du temps des nations sera difficilement soutenable lorsque seront abordé les textes négatifs.

(A suivre… « Autres versets bibliques et interprétations - 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...