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vendredi 27 mai 2022

Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola - 2 : Le code le plus sage et le plus universel



 LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 2

 

LE CODE LE PLUS SAGE ET LE PLUS UNIVERSEL

 

     Ainsi, en cette matière spirituelle si importante, les choses sont parfaitement claires. Parmi les diverses méthodes existantes, les « Exercices spirituels de Saint Ignace » sont jugés par l’Eglise comme étant :

 

     LE CODE le plus sage, le plus universel pour

 

     - Les lois du salut

 

     - La perfection des âmes

 

     LA SOURCE intarissable de

 

     - La piété la plus élevée et la plus solide

 

     UN AIGUILLON irrésistible et UN GUIDE très averti pour aider

 

     - Les âmes à se réformer et atteindre les sommets de la vie spirituelle.

 

     Ces Exercices révèlent leur sagesse en orientant vers le salut, en perfectionnant les âmes, en élevant la piété, en stimulant et en aidant les âmes à se réformer et à surélever leur vie spirituelle. 

 

     Pour notre avancement spirituel et notre intégrité dans la foi, dans l’environnement délétère fait d’apostasie et de laxisme dans lequel nous baignons chaque jour, faisons preuve de sagesse, et allons vers ce qui est le « plus parfait » ; mais n’oublions pas l’avertissement que donnait Pie XII pour que les Exercices Spirituels puissent nous apporter tous leurs bienfaits :

 

« Les Exercices de Saint Ignace seront toujours l’un des moyens les plus efficaces pour la régénération spirituelle du monde et pour sa correcte ordonnance, mais à la seule condition de continuer à être authentiquement ignatiens. »

 

     Telle est l’impérieuse condition pour que les Exercices Spirituels puissent donner toute leur efficacité et tous leurs fruits « être authentiquement ignatiens » Ce qui laisse supposer que certains de ces Exercices revendiquant Saint Ignace pourraient être dispensés avec un esprit différent ou édulcoré, et on peut le craindre, vu la mentalité religieuse issue du Concile Vatican II.

 

     Autant dire qu’aucune véritable « régénération spirituelle » ni « correcte ordonnance du monde » ne seront possibles sans cela. Veillons donc à ce que les Exercices Spirituels que nous faisons soient bien dispensés selon l’esprit de Saint Ignace qui est incontestablement antilibéral, et tout entier tourné vers Dieu et Notre-Seigneur.

 

     Que le rappel de la valeur suréminente des Exercices de Saint Ignace et leurs bienfaits stimulent en nous le désir de réserver cinq jours de notre vie pour une retraite spirituelle, afin de méditer sur les grandes questions de notre existence.

 

     Pour ceux qui seraient intéressés par les Exercices Spirituels selon la méthode de Saint Ignace de Loyola pour hommes, femmes et jeunes gens, ils peuvent s’adresser pour la France à :

 

Monsieur l’Abbé Philippe Guépin, 88 rue d’Allonville – 44000 - NANTES

 

(A suivre…« Qu’attendre des Exercices Spirituels ? »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte.

mardi 24 mai 2022

Les Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola : Pourquoi des Exercices Spirituels ?



 LES EXERCICES SPIRITUELS DE SAINT IGNACE DE LOYOLA - 1

 

POURQUOI DES EXERCICES SPIRITUELS ?

 

     Dans une France anciennement chrétienne, imitant désormais un monde avide de biens et de jouissances purement temporels, obnubilée par les plaisirs et les voluptés de toutes sortes, mettant sa gloire dans ce qui constitue sa honte, et marchant à vive allure vers le châtiment que lui mérite son apostasie, nous devons, malgré toutes les pressions générées par un environnement humain indifférent et délétère, voire hostile, travailler à notre perfectionnement chrétien, à notre sanctification et opérer notre salut avec crainte et tremblement selon la pressante exhortation de saint Paul :

« Ainsi, mes biens aimés, comme vous avez été toujours obéissants, ayez soin, non seulement en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, d’opérer votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens II, 12)

     Comment souscrire pleinement à ces paroles, parvenir à un tel sérieux dans notre vie chrétienne en vivant dans un milieu ambiant où le libéralisme politique, social, religieux, voire familial, favorise davantage le relâchement et la désinvolture que l’abnégation dans le travail de sanctification ? Dans un milieu qui affiche de plus en plus son hostilité à l’égard de ceux qui, délaissant les chimères du monde, ne veulent plus savoir qu’une seule chose « Jésus crucifié » selon la belle expression de Saint Paul ? :

« Car je n’ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (I Corinthiens II, 1)

     Comment continuer à vivre en soldat du Christ et Lui accorder la primauté sur toutes choses avec un entourage modelé intellectuellement par tous les moyens modernes d’information et d’intoxication, et subtilement orienté par la frénésie des sondages qui, s’il fallait les croire, mettrait en évidence l’incroyable mais alors bien réelle versatilité des sondés ne comprenant plus, ne concevant plus choses d’ici-bas autrement que par ces incontestables et sempiternelles duperies que sont le dialogue, le compromis et le consensus dans les relations humaines qu’elles soient politiques, sociales ou religieuses. Là, où il faudrait plutôt être déterminé à combattre sans cesse pour l’honneur de Dieu et de son Evangile afin de « réduire en servitude toute intelligence, sous l’obéissance du Christ » comme le fit et l’enseigna Saint Paul :

« Les armes de notre milice ne sont point charnelles, mais puissantes en Dieu pour la destruction des remparts ; détruisant les projets et toute hauteur qui s’élève contre la science de Dieu ; et réduisant en servitude toute intelligence, sous l’obéissance du Christ. » (II Corinthiens X, 4,5)

     Pour mener avec succès un tel combat et résister à un tel courant, il existe une arme de choix : ce sont « Les Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola »

     Bien sûr, il existe d’autres méthodes de spiritualité. Par exemple, celle des Bénédictins, des Chartreux, des Salésiens, mais, sans vouloir en aucune manière les déprécier, nous avons sur cette question un avis autorisé : celui de l’Eglise qui par la voix du Pape Pie XI s’exprime de la façon suivante :

« Or, la preuve est faite, parmi toutes les méthodes, louables assurément, puisqu’elles sont fondées sur les principes d’une saine ascèse catholique, il en est une qui a toujours tenu le premier rang, honorée de l’approbation entière et maintes fois répétée du Saint Siège, illustrée par les éloges de personnages aussi illustres par leur science des choses divines que par leur sainteté, qui a produit enfin des fruits innombrables de vertu pendant près de quatre siècles : c’est la méthode de Saint Ignace de Loyola, celui qu’il nous plaît d’appeler le Maître principal et le spécialiste des Exercices Spirituels. Son « admirable livre des Exercices (…) s’est imposé avec éclat comme le code le plus sage et le plus universel des lois du salut et de la perfection des âmes, comme la source intarissable de la piété la plus élevée et la plus solide, comme un aiguillon irrésistible et un guide très averti pour aider les âmes à se réformer et atteindre les sommets de la vie spirituelle. » (Encyclique Mens Nostra du 20 décembre 1929)

 

(A suivre… « Le code le plus sage et le plus universel »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras dans le texte. 

 

Mis sur un autre blogue le 29 octobre 2014

dimanche 22 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist - 9 : Certitude 6



 ANTECHRIST – 9

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 9

 

CERTITUDE  6

 

     L’ANTECHRIST GRANDIRA ET FERA DES CONQUÊTES

 

     Après des débuts humbles et insignifiants cette petite corne, devient plus grande et plus forte, et l’Antéchrist prendra de l’envergure, comme le dira le verset 20

« Je considérais  les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d’elles ; trois des premières cornes furent arrachées de devant elle (…) » (Daniel VII, 8)

     Dans cette petite corne se concentrera toute la force des puissances précédentes qui lui permettront de devenir roi et conquérant. (1) Trois des dix cornes, c’est-à-dire trois des dix Etats issus et démembrés de l’ancien Empire romain, tombent sous sa puissance. Ce fait indique que l’individu représenté par la petite corne, ou le royaume qu’il aura fondé, s’agrandira et soumettra à son autorité trois rois ou trois Etats issus du quatrième empire (Rome)

« Je voulais aussi m’enquérir aussi des dix cornes qu’elle avait sur la tête, et de l’autre qui était sortie et devant laquelle trois de ces cornes étaient tombées, et de cette corne (…) qui était plus grande que les autres. » (Daniel VII, 20)

« Les dix cornes de ce même royaume, ce sont dix rois ; il s’en élèvera un autre après eux, et il sera plus puissant que les premiers, et il abaissera trois rois. » (Daniel VII, 24)

     Les dix cornes de la quatrième bête représentent donc autant de rois qui devaient sortir du quatrième royaume (Empire romain) divisé et démembré. Ces cornes se tenant à côté l’une de l’autre sur la tête de l’animal. Il faut regarder les dix rois comme simultanés. Par-là est symbolisé le partage de la quatrième monarchie en dix principautés, car dix rois simultanés supposent dix royaumes coexistant les uns auprès des autres. Dix est probablement un chiffre rond, qui figure la division de l’Empire romain, à la suite de l’invasion des barbares, en un certain nombre d’Etats, qui ont conservé sa politique et ses rois. Un autre roi, distinct des dix autres, et doué d’une puissance particulière. C’est de lui que la petite corne était l’emblème. Il sera différent des premiers car il renversera, il abattra.

     Aussi faut-il noté que l’aspect de la petite corne, étant devenu plus grande, offre un aspect de puissance différent de celui des dix rois «  cette corne (…) qui était plus grande que les autres. » l’Antéchrist, onzième corne, a surgi et grandit au milieu d’eux, et il vient d’en abattre trois. S’il est dit par l’ange « qu’un autre s’élèvera après eux » l’expression « après eux » ne signifie pas que l’Antéchrist n’apparaîtra qu’après la disparition des dix Etats, puisque, d’après le verset 8 (voir certitude 5), la petite corne (l’Antéchrist) surgit, s’élève au milieu des dix Etats (dix cornes ou royaumes), après en avoir abattu trois. Que signifie donc l’expression « après eux » ? Elle signifie que le royaume de l’Antéchrist proviendra de la même source que les autres qui l’on précédé, c’est-à-dire des débris de l’ancien Empire romain.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Dans Les livres bibliques, tels que Daniel ou celui de l’Apocalypse qui s’expriment sur des événements qui portent jusqu’à la fin des temps, ce sont toujours des rois qui sont mis en avant dans les affaires temporelles. Les rois étant représentés par des cornes, la « petite corne » - ou Antéchrist - s’affichera lui-même comme roi. Les Républiques démocratiques laïques et révolutionnaires véritables tumeurs cancéreuses dans l’ordre temporel, n’ont aucun avenir puisque Dieu n’est pas un républicain démocrate laïc, ni le roi d’un univers démocratique et laïc, ou d’une République démocratique et laïque. D’innombrables versets de la Bible nous le présentent comme ROI éternel de tout l’univers visible et invisible. Le type gouvernemental qui, sur terre, Le représente le mieux possible en dépit des faiblesses humaines : c’est la Royauté. Voilà pourquoi les chrétiens ne cessent de prier Dieu le Père, selon la recommandation de Jésus-Christ, pour que « son royaume vienne sur la terre ». Et, lorsque ces chrétiens sont cohérents (il y en a) ils ne se précipitent pas pour aller voter pour des fifrelins de l’enfer (catholiques ou pas) revendiquant leur allégeance à la démocratie et à la laïcité révolutionnaires et aux droits de l’homme sans Dieu : autant de principes blasphématoires qui excluent et bannissent Dieu des institutions, empêchent et combattent la mise en place de structures morales, sociales et politiques destinées à produire, ici-bas, des fruits dignes de salut pour le plus grand nombre. Même si ledit chrétien, lors de son pèlerinage terrestre dans cette vallée de larmes, sait très bien que sa patrie finale est céleste, en attendant de la rejoindre, s’il en est digne, il travaille ici-bas - où s’affronteront jusqu’à la fin du monde les deux postérités décrites dans la Genèse (III, 15) - pour favoriser le plus possible un gouvernement respectant et faisant respecter les lois divines. Lorsque ce n’est plus possible, comme de nos jours où tous les prétendants ne jurent que par des principes qui excluent et offensent Dieu et Notre-Seigneur, il travaille oralement ou par écrit pour la défense et la propagation des principes et des lois de Dieu. Il met en garde contre les sociétés secrètes et les machinations révolutionnaires des pires ennemis du christianisme et de l’Eglise catholique (Francs-maçons, Juifs (2) et les adeptes de Mahomet, et contre ceux qui, laïcs ou religieux, dans le déshonneur de la trahison collaborent avec eux. Il ne va pas perdre son temps à faire fonctionner la machinerie électorale d’un système conçu pour abuser les braves gens et les naïfs, ni en allant voter pour des fausses barbes faisant allégeance à ce que Dieu ou l’Eglise condamnent, à des négateurs de sa Parole.

(2) Comprenons-nous bien. Les Juifs qui, sans intention de marranisme, reconnaissent Notre-Seigneur Jésus-Christ et rejoignent son Eglise (il y en a à toutes les époques) et adhèrent à ses enseignements en le servent loyalement, ne sont pas nos ennemis : ce sont nos frères, nos véritables frères aînés. Les autres tout comme les musulmans non convertis sont de faux frères ou des frères à la manière de Caïn tuant physiquement ou spirituellement par de faux enseignements ou fausses doctrines.

 

NOTE : Je pense être assez clair dans mes écrits sur les ‘’papes’’ depuis le Concile Vatican II jusqu’à ce jour. Cependant, je m’inscris en faux contre ceux qui sur Internet les présentent comme Antéchrists car, s’ils ont encore une certaine influence religieuse, ils n’ont aucun pouvoir politique réel. Après leur ouverture au monde et leur silence coupable sur certains enseignements doctrinaux ou modifications de pratiques liturgiques revêtus de l’infaillibilité du Magistère Pontifical Ordinaire, ils ne sont que des précurseurs et faux prophètes religieux de l’Antéchrist qui, lui, aura un pouvoir politique et religieux. Ce constat douloureux ne n'empêche pas de prier pour François. 


Mis sur un autre blogue le 26 septembre 2018

 

vendredi 20 mai 2022

L'adultère et la fornication - 3 : L' adulère - 1



 L’ADULTERE ET LA FORNICATION – 3

 

L’ADULTERE - 1 

 

     Il convient de rappeler que Dieu créa l’homme par amour. Il appartient à ce dernier de répondre à l’amour de Dieu par l’amour ou, plus précisément, par la charité qui est une vertu surnaturelle, car le mot amour est terriblement galvaudé de nos jours. Les pratiques sexuelles contre-nature ou dévoyées étant qualifiées d’amour.

     On prouve son amour pour Dieu en obéissant à ses commandements qui se caractérisent par un triple devoir : envers Dieu, envers soi-même (sauver son âme) et envers son prochain. Devoirs mentionnés dans les dix commandements ou Décalogue, les enseignements du Nouveau Testament et de l’Eglise. C’est à dessein que j’ajoute « les enseignements du Nouveau Testament » non que le Décalogue de l’Ancien Testament soit insuffisant, mais parce que Jésus surélèvera la portée morale de ce Décalogue par l’interprétation et l’application salutaires et toute divine qu’il en fera.

     Il faudra s’en souvenir lors de la préparation psychologique des populations avec les débats sur les unions homosexuelles contre-nature (1) - et pas mariage qui ne concerne que les personnes de sexes opposés - et les interventions religieuses (catholiques conciliaires, Juifs et musulmans) qui voudraient ou tenteraient de se limiter et d'orienter vers le seul Décalogue et préceptes de Moïse, en faisant l’impasse sur le Nouveau Testament : Evangile et Epîtres qui contiennent tout le conseil de Dieu et éclairent le Décalogue, pour le salut de tout homme, jusqu’à la fin du monde. (2)

     L’adultère et la fornication sont concernés par le sixième précepte de la loi de Dieu : ils font parties de nos devoirs moraux envers autrui.

« Tu ne commettras pas d’adultère » (Deutéronome V, 18)

     Ce commandement sans équivoque oblige les époux à la fidélité. Le Pape Pie XI dans son Encyclique Casti Connubii, du 31 décembre 1930, souligne cet impératif divin fondant cette fidélité sur le modèle de « nos premiers parents » 

« C’est pourquoi cette fidélité requiert tout d’abord l’absolue unité conjugale, dont le Créateur lui-même a formé le premier exemplaire dans le mariage de nos premiers parents, quand il a voulu que ce mariage ne fut qu’entre un seul homme et  une seule femme »

 

(A suivre…« L'adultère - 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Loi adoptée en France le 17 mai 2013

(2) Cette observation vaut également en politique. Un vrai chrétien utilise et impulse dans la société le vocabulaire et les références de ce qui l’anime en tant que tel, et non celui et celles de ceux qui font consensus pour ses ennemis ou adversaires. Tout en prenant garde de ne pas confondre apparence de discours catholique avant les grandes échéances, et glissement de ce discours vers le vague, le consensuel, à l’approche de l’échéance (religieuse ou politique). Attitude qui, au minimum, agite les grelots de la défiance et démasque les fausses barbes.

 

Mis sur un autre blogue le 21 décembre 2012

samedi 30 avril 2022

La gloire du Saint-Esprit - Motif 1


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 1

 

LA GLOIRE DU SAINT ESPRIT – MOTIF 1

 

     Introduction au Traité du Saint-Esprit visant à faire connaître, autant qu’il est possible, la troisième Personne de la Sainte Trinité, en elle-même et dans ses oeuvres. Quatre motifs ont déterminé Mgr Gaume a publié ce Traité : le premier, la gloire du Saint-Esprit.

     Toutes les œuvres de Dieu sont amour, car Dieu est charité par essence comme l’enseigne saint Jean :

« Quant à nous, nous avons connu la charité (1) que Dieu à pour nous, et nous y avons cru Dieu est charité ; et qui demeure dans la charité demeure en Dieu, et Dieu en lui. » (I Jean IV, 16)

     Les œuvres de Dieu sont amour. Or créer c’est aimer ; conserver, c’est aimer ; racheter, c’est aimer. Le Saint-Esprit étant l’amour consubstantiel du Père et du Fils, (2) le Saint-Esprit est donc dans toutes leurs œuvres. C’est par lui que les deux autres Personnes de la Sainte Trinité (le Père et le Fils) se mettent, pour ainsi parler, en contact avec le monde. De là, ce mot de Saint Thomas

« Le Saint-Esprit est le premier don de Dieu. » Et cet autre de Saint Basile « Tout ce que possèdent dans l’ordre de la nature, aussi bien que dans l’ordre de la grâce, les créatures du ciel et de la terre, leur vient du Saint-Esprit. »

     Ne semble-t-il pas que ce divin Esprit devrait, par un juste retour, occuper la première place dans nos pensées et dans notre reconnaissance ? Toutefois, par un renversement étrange, personne ou presque personne qui songe à Lui.

     On connaît le Père, on le respecte, on l’aime. Pourrait-il en être autrement ? Ses œuvres sont palpables et toujours présentes aux yeux du corps. Les magnificences des cieux, les richesses de la terre, l’immensité de l’Océan, les mugissements des vagues, les roulements du tonnerre, l’harmonie merveilleuse qui règne dans toutes les parties de l’univers, redisent avec une éloquence intelligible à tous, l’existence, la sagesse et la puissance du Dieu père et conservateur de tout ce qui est.

     On connaît le Fils, on le respecte, on l’aime. Non moins nombreux que ceux du Père, et non moins éloquents, sont les prédicateurs qui parlent de lui. L’histoire si touchante de sa naissance, de sa vie, de sa mort ; la croix, les temples, les images, les tableaux, le sacrifice de l’autel, les fêtes, rendent populaires les différents mystères de ses humiliations, de son amour et de sa gloire. Enfin, l’Eucharistie, qui le tient personnellement présent dans les tabernacles, fait graviter vers lui toute la vie catholique, depuis le berceau jusqu’à la tombe.

(A suivre… « La gloire du Saint-Esprit – motif 2 »…si Dieu veut)

 René Pellegrini

(1) Le mot grec agapè est généralement traduit par amour dans les bibles protestantes et les bibles catholiques plus ou moins récentes (optique œcuménique sans doute ou esprit d’indépendance envers les exhortations de l’Eglise). Le Concile de Trente a recommandé aux fidèles la Vulgate, c’est donc elle que j’utilise. Celle-ci traduit agapè du texte grec par « charité ». Pour quelle raison ? Il y a une différence entre les deux.

L’amour est une passion de l’appétit concupiscible. Acte de la volonté, l’amour consiste dans l’union affective avec un bien suffisamment perçu ou dans le mouvement d’inclination de la volonté vers ce bien. Inclination qui produit le désir et la recherche de l’objet jusqu’à ce que la volonté se repose avec jouissance dans sa possession. Pour être ainsi aimé, ce bien doit être en harmonie avec la volonté et être suffisamment connu, bien que la perfection et l’intensité de l’amour ne soient point nécessairement en équation avec celles de la connaissance.

La charité est un amour provenant de la volonté accompagné d’une grande estime de l’objet aimé en ajoutant à l’amour l’idée d’une certaine perfection affective. Ainsi toute charité est amour, mais tout amour n’est point charité. Quand la charité est mutuelle et accompagnée de bienveillance réciproque, elle prend le nom d’amitié.

L’amour de concupiscence recherche uniquement son propre bien, l’amour d’amitié poursuit uniquement, ou du moins principalement, le bien de l’objet aimé.

Pour rappel la charité est une des trois vertus théologales avec l’espérance et la foi.

Elles sont appelées théologales car ce sont des vertus surnaturelles c’est-à-dire qu’elles élèvent la vie humaine à un niveau supérieur, la transportant dans un domaine qui n’est pas son champ d’action normal, où elles se dépassent elle-même tant par sa manière d’agir que par ses aspirations. Elles sont théologales car Dieu est leur objet direct.

(2) C’est moi qui souligne en gras.


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...