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mardi 10 mai 2022

Le communisme est-il mort ? - 1


LE COMMUNISME EST-IL MORT ? - 1

 

     L’article que vous allez lire a été publié en Mars 1995 dans le bulletin dont j’ai parlé par ailleurs. Je le cite tel qu’il fut rédigé à l’époque, hormis les parties en bleues. 

     On entend dire, ici ou là, par des laïcs et des hommes d’Eglise que le communisme, l’un des nombreux masques de la Révolution, et son idéologie totalitaire sont morts avec la chute du mur de Berlin. Il s’agit là, à mon avis, d’une erreur si l’on se réfère au récit des voyants de Fatima, du 13 juillet 1917 - et l’explication de Mgr Gaume (1) - notamment après la vision de l’enfer dans lequel vont aboutir les « âmes des pauvres pêcheurs » et la déclaration qui suit de la Sainte Vierge : 

« Pour les sauver (les âmes des pauvres pêcheurs) le Seigneur veut rétablir dans le monde la dévotion à mon cœur immaculé. »

    C’est donc le « Seigneur » qui, pour faire œuvre de salut, manifeste sa volonté d’établir la dévotion au Cœur Immaculé de sa Sainte Mère. 

   La prérogative divine dans l’établissement de cette nouvelle pratique ayant été précisée, la Sainte Vierge ajoute :

 « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice les premiers samedis. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. (…) »

     Elle devait être faite par le Pape accompagné, en même temps, des évêques du monde entier. Ce qui n'a pas été fait car c'est la consécration du monde qui fut effectuée par les autorités conciliaires, et non celle de la Russie.

     A moins de ne plus savoir ce qu’est, aujourd’hui comme hier, une véritable conversion, il faut, me semble-t-il, une bonne dose de crédulité ou d’inconscience pour croire que le communisme est mort et que la Russie se soit « convertie » suite à sa ''consécration'' et la chute du mur de Berlin. 

     Conversion d’autant moins sérieuse, lorsqu’on considère qu’au lieu des fruits de grâce et de sainteté qui devraient éclore dans ce pays, si tel était le cas, on voit surgir ce qu’engendre inexorablement l’opposé de la conversion : le chaos, le délabrement moral et la criminalité des maffias qui sont le fruit de la chair pécheresse et des tendances non mortifiées. 

     Quant à la « paix » qui aurait dû résulter de cette conversion, l’incessante litanie des massacres dans l’ancienne URSS et dans le reste du monde, qu’ils soient ethniques, terroristes ou guerriers, suffit à la ranger au rayon des farces et attrapes, ou de la considérer comme une galéjade.

     En conséquence, c’est un mensonge éhonté d’affirmer que cette consécration de la Russie a été faite selon la formulation expresse et impérative de la Sainte Vierge à savoir, la demande spécifique de « la consécration de la Russie » et elle seule.

    L’époque post-consécratoire dans laquelle nous serions aux dires de certains – et sans rire – nous situe aux antipodes des désirs de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge. Décidément, ces ecclésiastiques ont besoin de collyre pour se frotter les yeux. Débilité intellectuelle ou aveuglement spirituel en punition de quelque péché ?

 

(A suivre...« Le communisme est-il mort ? – 2 »...si Dieu veut)

 

René Pellegrini 

 

(1) Voir l’article ‘’Bien comprendre ce qu’est la Révolution’’

- Monseigneur Gaume élevé par S.S. Pie IX, en 1854, à la dignité de protonotaire apostolique, vicaire général de Reims, de Montauban et d’Aquila, docteur en théologie, chevalier de l’Ordre de Saint Sylvestre, directeur général de l’Oeuvre catholique, etc.

« (…) la révolution n’est ni morte ni convertie. (…) elle est toujours la même : l’essence des êtres ne change pas. (…) La Révolution menace également le trône des rois et la borne des champs, le coffre-fort du capitaliste et la caisse d’épargne de l’ouvrier. Pour elle rien n’est sacré : ni l’ordre religieux, ni l’ordre social, ni les droits acquis, ni la conscience, ni la liberté, ni même la vie. Elle hait tout ce qu’elle n’a pas fait, et tout ce qu’elle n’a pas fait elle le détruit. (…) Mais qu’est-ce que la Révolution ? (…) Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : QUI ES-TU ? Elle vous dira : (…) Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. » (Dans son ouvrage en XII volumes : la Révolution, Recherches historiques sur l’origine et la propagation du mal en Europe, depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, écrit en 1856-1859)

     Autrement dit pour qu’il y ait conversion effective (pour une nation) il est nécessaire que soit d’abord remis « en haut » ce qui a été mis « en bas » - à savoir Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Roi de l’univers - par le communisme (ou tout autre système politique) qui est la fille la plus redoutable de la Révolution. Est-ce le cas de la Russie actuelle (toujours schismatique, c’est-à-dire ennemie et séparée de l’Eglise catholique, dont le président actuel, Vladimir Poutine, est entouré d’oligarques appartenant au courant juif orthodoxe de la secte Hassidique Loubavitch, et lui-même membre de la Super-Loge ou Ur-Lodges Golden Eurasia : que d’illusions chez bon nombre de Catholiques et d’hommes politiques.)


 

dimanche 8 mai 2022

Le retour des Juifs en Palestine - 3 : Autres versets bibliques et interprétations - 1



 LE SIONISME - 3

 

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations,

jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.»

 (Luc XXI, 24)

« Je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre pays (…) »

(Ezéchiel XXXVI, 26)

 

LE RETOUR DES JUIFS EN PALESTINE – 3

Autres versets bibliques et interprétations -1

 

     Commençant à examiner les ‘’versets irréfutables’’ les plus significatifs d’Ezéchiel, prophète de la divine fidélité, à cause des promesses qui remplissent la dernière partie de ses écrits. Il prophétise alors qu’il se trouve en déportation à Babylone. Ses prophéties concernent en premier lieu Israël, mais leur portée territoriale va bien au-delà des limites nationales pour introduire dans les temps messianiques et de l’Eglise du Christ. Selon le sentiment commun des Pères de l’Eglise et des interprètes catholiques, il ne faut chercher dans ces prophéties qu’une allégorie du règne du Messie et de son Eglise.

EZECHIEL XI, 17

     Promesse de salut dont on peut dire qu’elles appartiennent par avance au Nouveau Testament. Comparer avec Jérémie XXXI, 31-34

« Dis-leur donc : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vous rassemblerai du milieu des peuples, et je vous réunirai des pays où vous avez été dispersés, et je vous donnerai la terre d’Israël (…) Et je leur donnerai un même cœur, et je mettrai dans leurs entrailles un esprit nouveau ; j’ôterai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair afin qu’ils marchent dans mes préceptes, qu’ils observent et pratiques mes ordonnances, et qu’il soit mon peuple, et que je sois leur Dieu » (Voir aussi Jérémie XXXI,33)

Cette prophétie s’est littéralement accomplie lors du retour de l’exil babylonien sur la terre d’Israël, au VIe siècle avant Jésus-Christ. Mais, comme le montre le contexte, le but de ce retour d’exil va au-delà d’une possession territoriale, elle visait un changement du cœur et de l’esprit des Juifs. Cette heureuse possession et transformation n’était pas seulement d’ordre géographique mais aussi spirituel. Elle ne peut trouver sa pleine réalisation qu’en entrant dans la nouvelle Alliance du Messie et son Eglise.

EZECHIEL 36 : 22-32

« La parole de Dieu me fut adressée en ces termes : Fils de l’homme, la maison d’Israël a habité dans sa terre ; ils l’ont souillée par leurs œuvres et leurs affections ; leur voie a été devant moi comme la souillure d’une femme qui a ses règles. Alors j’ai répondu mon indignation sur eux, à cause du sang qu’ils avaient versé sur la terre, et de leurs idoles par lesquelles ils l’avaient souillée. Je les ai dispersés parmi les nations, et ils ont été disséminés en divers pays ; je les ai jugés selon leurs voies et selon leurs œuvres.(…): Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que j’agirai, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés (…) Car je vous retirerai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous amènerai dans votre paysJe répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chairJe mettrai mon esprit au milieu de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes préceptesque vous gardiez et que vous pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu ».

     On notera que cette délivrance n’intervient pas en fonction de leur mérite « mais pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés » Ainsi, même dans leur dispersion ils continuaient à profaner Dieu. Le culte juif contenait de nombreuses ablutions pour laver les souillures légales toutes extérieures (Nombres XIX, 17 et ss; Psaumes L, 4.9, etc). Mais ici il s’agit d’une purification bien supérieure, toute intérieure, qui concerne « le cœur nouveau…un esprit nouveau » qui ne peut advenir qu’en reconnaissant le Christ pour Maître et Seigneur et en le servant. 

     Si ces versets sont significatifs d’un retour marquant la fin du temps des nations, près de 70 ans après être revenu en Israël, où sont ce « cœur nouveau et cet esprit nouveau ? » Comment « marchent-ils dans mes préceptes ? » après près de 70 ans d’inimitié contre le Christ, et en bafouant par la loi du talion les commandements d’amour laissés par Jésus et la Charte du Royaume de Dieu stipulant d’aimer ses ennemis et de prier pour eux ? Ces prescriptions dont Jésus nous donna l’exemple pratique en disant pour ses bourreaux, sur la Croix de son supplice : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (St Luc XXIII, 34).

     Où voit-on se manifester cette « eau pure de Dieu ? » qui devait les « purifier de toutes les idoles » lorsqu’ils font, de par l’esprit matérialiste qui les habite, une idole de la terre d’Israël, sans compter toutes les autres idoles que véhiculent la publicité, le cinéma, le théâtre, les musiques indécentes, etc., et les mœurs coupables sans différence aucune avec les nations paganisées non juives ? Quelle triste et indécent spectacle offre ce peuple en profanant Dieu de nos jours comme il le profanait aux temps des prophètes.

     Ce texte s’il a bien montré son accomplissement littéral au VIe siècle avant Jésus-Christ par un retour effectif en Israël, il ne s’y arrête pas mais englobe dans la vision prophétique son aboutissement et sa pleine réalisation sous le règne messianique de Jésus-Christ. La thèse théologique d’un retour des Juifs en Palestine comme accomplissement des promesses divines marquant la fin du temps des nations sera difficilement soutenable lorsque seront abordé les textes négatifs.

(A suivre… « Autres versets bibliques et interprétations - 2 »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

samedi 7 mai 2022

L'Antéchrist ou postérité du sepent



 ANTECHRIST - 3

 

L’ANTECHRIST OU POSTERITE DU SERPENT

 

     Dans le Nouveau Testament, c’est Saint Jean qui utilise le mot « Antéchrist » (1) dans sa première épître en nous précisant que sa venue est précédée de « plusieurs antéchrists »

« Mes petits enfants c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que l’Antéchrist doit venir, dès maintenant il y a plusieurs antéchrists ; par là nous savons que c’est la dernière heure ». (I Jean II, 18)

     Les expressions telles que derniers jours, derniers temps, dernière heure ne désignent pas nécessairement la fin du monde comme une chose immédiate ou prochaine ; ce que suggère bien le rappel fait par St Jean « vous avez entendu dire » indiquant que cette expression avait déjà été utilisée, par d’autres, avant que lui-même en fasse mention dans son Epître.

     Cependant, l’Antéchrist qui doit apparaître avant la fin du monde était déjà suggéré comme un être antagoniste, dès la Genèse le premier livre de la Bible, comme issu de la lignée spirituelle de Satan à qui Dieu déclara, après qu’il eut tenté et fait chuter Eve :

 « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de la mordre par le talon ». (Genèse III, 15)

     On observera que cette « inimitié » entre les deux postérités (races) est voulue par Dieu car il dit « Je mettrai ». Elle a débuté dans les cieux, avant la tentation d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden, par l’expulsion du ciel de Lucifer. Cette inimitié se poursuit sur la terre et durera jusqu’à la fin du monde. Il y a donc, voulu de manière positive par Dieu, deux postérités irréconciliables : la postérité de la femme et la postérité du serpent. Il est donc vain, sauf à se dresser contre le décret formel de Dieu, de vouloir et professer l’unité de l’Eglise par l’œcuménisme tel qu’il est conçu par Vatican II, et complètement à rebours de l’Encyclique Mortalium Animos du Pape Pie XI, du 6 janvier 1928, qui dénonce énergiquement le panchristianisme (2), l’indifférentisme, le relativisme et le faux irénisme.

     Ces deux postérités donneront naissance à deux traditions religieuses différentes :

La vraie tradition portée par Abel (assassiné comme Jésus) poursuivie et transmise par les Patriarches, Moïse… et le Christ venue l’accomplir et la porter à sa perfection dans la Nouvelle Alliance conclue non avec du sang animal, mais par le sang précieux du sacrifice de Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection. Cette vraie tradition construira des autels (et pas des tables) pour offrir des sacrifices à Dieu. Et d’Abel jusqu’à Jésus-Christ, elle honorera Dieu par un sacrifice sanglant et, ensuite, depuis les Apôtres jusqu’à nos jours, L’Eglise honorera Dieu par un sacrifice non sanglant.

La fausse tradition portée par Caïn (le meurtrier) honorera Dieu et se perpétuera de façon sanglante ou non sanglante selon la diversité des cultes païens et des sectes d’avant et après Jésus-Christ, elle pourra même, abandonnant le caractère sacrificiel honorer Dieu, comme le fit Caïn, par des produits (ou fruits) de la terre.

     Nous savons qu’Eve fut vaincue par le démon en succombant à la suggestion du serpent. Cependant, la prophétie étant formelle, elle devait donc s’accomplir. Qui donc va pouvoir porter cette prophétie à son accomplissement, après la chute originelle d’Eve ? : C’est Marie, la Sainte Vierge, celle qui, contrairement à Eve, manifestera sa soumission à Dieu en acceptant, à la demande de l’ange, d’être la mère du Messie, en disant à l’ange Gabriel, l’envoyé de Dieu « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole » (St Luc I, 38). Là où le désir coupable « d’être comme des dieux » poussa Eve à la désobéissance, Marie fit preuve d’obéissance et d’humilité en se qualifiant de « Servante du Seigneur ».

     S’inscrivant dans la descendance d’Eve la désobéissante, Marie, par son acceptation et son obéissance, rend possible la naissance du Messie et la Rédemption du genre humain. Elle est donc la femme par excellence et Jésus-Christ, objet avec Marie de l’inimitié du serpent, la postérité par excellence de la femme. Jésus est le seul de tous les hommes à qui l’on puisse appliquer strictement « race de la femme » puisqu’il n’a pas eu de père selon la chair. Le texte latin traduit le mot hébreu « Zéra » (race) par « semen » (semence) mais on le traduit généralement par postérité ou descendance.

     Le serpent ou Satan n’ayant pas de descendance humaine, il s’agira donc d’une filiation spirituelle. Etant déjà, avant la tentation de l’Eden, en « inimitié » avec le Christ, le personnage le plus conforme à cette filiation sera l’Antéchrist qui, avant sa venue, construira sa filiation spirituelle, de siècle en siècle, avec ceux qui se laissent façonner par les vices du diable, c’est ce que confirme Notre-Seigneur lorsqu’il dit aux Juifs, ses contradicteurs :

« Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n’est pas demeuré dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et père du mensonge ». (St Jean VIII, 44)

     Ainsi, les contradicteurs de Jésus, les menteurs et les homicides non repentis appartiennent à la « postérité du serpent ». Elle se compose donc de tous ceux qui, au cours des siècles, se posent en contradicteurs ou ennemis du Christ et de son unique Eglise. A l’exemple d’un corps humain, ils forment un corps que l’on peut appeler sans que ce soit blasphématoire : un corps mystique qui, comme un enfant mal né, sera achevé seulement lorsque paraîtra sa tête : l’Antéchrist. Quant à l’Eglise qui est le corps mystique de Jésus-Christ, comme un enfant bien né, elle possède déjà sa tête : le Christ.

     Cette postérité du serpent est désignée avec des mots différents dans la Bible, tels que, par exemple : les fils de l’incrédulité, enfants du diable, fils des ténèbres. On ne quitte cette postérité qu’en répondant à la grâce prévenante de Dieu nous incitant à une repentance et une conversion sincères en produisant des fruits qui leur soient conformes.

« Et vous, vous étiez morts par vos transgressions et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois selon l’esprit de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, l’esprit qui agit maintenant dans les fils de l’incrédulité ». (Ephésiens II, 1-2)

     Il y a donc incompatibilité totale entre « l’esprit du monde » sous l’emprise du démon et l’Esprit du Christ.

« Celui qui commet le péché est enfant du diable, car le diable pèche depuis le commencement. » (I Jean III, 8)

     Être « enfant du diable » c’est vivre dans le péché, mais aussi se mettre à son service en propageant en actes et en paroles ses doctrines politiques, religieuses, sociales et ses mœurs corrupteurs et dégradants, au lieu de servir le Christ, d’enseigner sa doctrine et sa morale évangéliques et d’exhorter les hommes à s’y conformer.

ORIGINE DE L’ANTECHRIST

     Quant à l’origine de l’Antéchrist, les trois citations suivantes le désignent comme venant du milieu juif.

     1 - La tradition patristique le fait venir du judaïsme, en s’appuyant sur la prophétie de Jacob et de ses douze fils, dans laquelle le Patriarche parlant de Dan dit :

« Que Dan devienne comme un serpent dans le chemin, et comme un céraste (3) dans le sentier, qui mord le pied du cheval, afin que celui qui le monte tombe à la renverse ». (Genèse XLIX, 17)

     2 - St Irénée et St Grégoire le Grand observent, dans l’énumération des tribus d’Israël qui reçoivent le sceau du salut et d’appartenance au peuple de Dieu, que Saint Jean ne mentionne pas la tribu de Dan au chapitre VII, 4-8 de l’Apocalypse.

     3 – Lors de l’apparition de la Sainte Vierge à la Salette, en 1846, elle déclara dans son message concernant l’Antéchrist :

 « Il naîtra d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque (…) ».

     Ayant rejeté, lors de sa venue, le vrai Messie qu’ils attendaient depuis des millénaires les Juifs, dans leur aveuglement, accueilleront l’Antéchrist lors de son avènement avant la fin du monde. En conformité avec les exégèses patristiques ci-dessus et la prophétie de la Salette, il faudra donc, pour illusionner les Juifs et les disposer à l’accueillir comme leur ‘’messie’’, qu’il puisse se prévaloir d’origines ataviques probantes, par exemple sa « naissance d’une religieuse hébraïque ».

     Quant au père selon la chair de l’Antéchrist, il est désigné avec le titre d’« Evêque ». S’agira-t-il d’un évêque catholique proprement dit, d’un ‘’évêque’’ fruit d’une fausse conversion au catholicisme, ou d’un ‘’évêque’’ émanant de sectes ésotéristes et occultistes ?

 

(A suivre…« 11 certitudes sur l’Antéchrist »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Antéchrist car venant avant le retour de Jésus-Christ en gloire mais aussi, sans conteste, Antichrist car ennemi séculaire du Christ et de ses enseignements.

(2) Panchristianisme : Mouvement oecumenique qui cherche à réunir toutes les Églises chrétiennes. Il est l’émergence de l’œcuménisme gnostique qui se fonde sur une religiosité naturelle à tous les hommes et non sur un donné révélé auquel on croit parce que Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper.

(3) Vipère à cornes.

 

Mis sur un autre blogue le 7 juin 2017

mercredi 4 mai 2022

Antéchrist - 1 : Caractéristiques de l'Antéchrist


ANTECHRIST - 1

« Que personne ne vous séduise en aucune manière, car il faut que l’apostasie arrive auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme de péchéle fils de la perditionl’Adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu. »

(II Thessaloniciens II, 4) 

 

CARACTERISTIQUES DE L’ANTECHRIST 

 

     L’état d’esprit quasi général étant constitué soit d’indifférentisme religieux, soit d’une frénésie de spiritualité en tous genres, il m’a paru bon d’aborder cette question de l’Antéchrist et les moyens mis en œuvre pour favoriser son apparition.

     Beaucoup de livres sont parus sur ce sujet. Le cinéma s’en est emparé, et Internet compte déjà près de 400 000 liens sur Google (vidéos et articles). La curiosité et l’intérêt qu’il suscite sont à la mesure des conséquences qu’il entraînera pour les peuples et les nations, sans oublier les répercussions sur la destinée éternelle de chaque personne particulière.

    L’Antéchrist est un thème récurrent où toutes les fantaisies ont cours. Pour certains, il fut même identifié : Bush, Sarkozy, Obama, etc. - pour les plus contemporains - sans oublier l’Eglise catholique et le Pape (1) mis à toutes les sauces !!! Malgré tous ces délires, des questions légitimes se posent à son sujet. Est-il un homme, un collectif humain, un système idéologique ? Qu’un Antéchrist personne soit déjà né, ou pas, reste débattu, mais l’esprit antéchristique est déjà bien présent. Ce qui importe, afin de ne pas anticiper outre mesure, ce sont les événements devant se produire avant sa venue tout en signifiant, par leurs déroulements, qu’ils sont les derniers avant son apparition.

     Pour traiter cette question, qui fera l’objet de plusieurs articles, je commencerai par quelques caractéristiques essentielles sur l’Antéchrist final et véritable, car il eut des figures prophétiques, à savoir : l’orgueil, le mensonge et le sacrilège qui permettent de mettre en lumière l’Esprit irréformable qui l’anime, et celui, possiblement réformable, de ceux qui, laïques ou religieux, par imitation et pratique de ses vices se placent sous son empire et y travaillent concourant ainsi à favoriser son apparition. Ma contribution s’appuiera sur les Saintes Ecritures et des textes de saints personnages.   

L’ORGUEIL et le SACRILEGE car ils portent l’Antéchrist, dans son arrogance, à se prendre pour Dieu et à vouloir se faire adorer comme tel.

« L’Adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu» (II Thessaloniciens II, 4)

     La description qu’en donne la Sainte Ecriture est fondamental car elle permet d’évacuer tout ce qui relève des préjugés martelés dans l’esprit des gens, à longueur de siècles, et de partir sur de fausses pistes en attribuant ce nom d’Antéchrist à qui s’est placé, ou se place encore actuellement, sous son influence spirituelle mais ne s'est pas révélé, pour autant, par l’acte sacrilège de « vouloir se faire adorer, s’asseoir dans le temple de Dieu et se faire passer pour Dieu » comme  l’Antéchrist de la fin des temps : ennemi juré et inconvertible du Christ et de son Eglise.

LE MENSONGE sur le Christ et ses conséquences sociales :

« Qui est menteur, si ce n’est celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. » (I Jean II, 22)   

     Le refus dans l’union hypostatique de la divinité et de l’humanité en la personne de Jésus-Christ amène à nier les relations de paternité et de filiation qui existent en Dieu. C’est pratiquer un vague théisme. Nous connaissons ceux qui nient une telle union de la divinité et de l’humanité du Christ : Témoins de Jéhovah (qui divise le Christ en niant sa divinité) Juifs, Musulmans et tous les antitrinitaires. Ainsi, Saint Jean affirme qu’ils se révèlent antéchrists et n’ont pas Dieu le Père puisque c’est Jésus qui nous le révèle en sa personne :

« Jésus lui dit : Je suis la voie, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père, si ce n’est par moi. Si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; et bientôt vous le connaîtrez, et vous l’avez déjà vu. » (St Jean 14 :6-7)

          Il existe une parfaite identité de nature et d’attributs entre le Fils et le Père. Connaître l’un, c’est connaître l’autre. Inutile de tourner autour du pot en pratiquant le stupide et mortifère religieusement correct. Ainsi, est « menteur, sacrilège et antéchrist » celui qui nie le Fils de Dieu venu en chair en la personne du Messie ou Christ, ou qui refuse - certains par ignorance - la double nature en la Personne de Jésus-Christ : divine et humaine.

 « Tout esprit qui divise Jésus n’est pas de Dieu ; et c’est là l’antéchrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et maintenant déjà il est dans le monde » (I Jean IV, 3) 

     L’Antéchrist par la manifestation de l’Esprit antéchristique  est déjà à l’œuvre à l’époque de Saint Jean. Il est de plus en plus virulent à notre époque, à mesure que les digues morales et de la foi s’effondrent dans toutes les couches sociales.

« Car de nombreux séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent point Jésus-Christ venu en chair. Un tel homme est un séducteur et un antéchrist » (II Jean I, 7)

     En résumé, si les antichrists dont nous parlent Saint Jean dans ses Epîtres sont orgueilleux, menteurs et sacrilèges comme l’Antéchrist de la fin des temps ou Antéchrist final, en niant la venue de Jésus-Christ en chair ou sa divinité, s’y ajoute, cependant, les caractéristiques fondamentales suivantes pour l’Antéchrist final et véritable :

Se met au-dessus de Dieu ou de ce qui est adoré.

S’assoit dans le temple de Dieu.

Se fait passer pour Dieu.

     Ces caractéristiques que sont « l’orgueil, le mensonge et le sacrilège » sont donc le reflet de l’Esprit satanique dont est imprégné l’Antéchrist final et le ‘’corps mystique’’ qui s’y agrège. Corps mystique qui se constitue au cours des siècles, et dont ce suppôt de Satan est la tête. Esprit diabolique voué à la haine du Christ et à la destruction de son Eglise qui constitue le corps mystique de Jésus-Christ avec tous ceux qui s’y agrègent, et qui se constitue lui-même au cours des siècles, et dont il est la tête. Ces figures passées de l’Antéchrist, n’étant pas l’Antéchrist de la fin des temps, ont toutes eu, dans les époques antérieures, la possibilité de se convertir à Dieu si elles le désiraient, tout comme celles de notre époque. Dans de prochains articles, on traitera de ces deux corps mystiques.

SUPPÔTS ET VEHICULES DE L’ESPRIT ANTECHRISTIQUE

     On retrouve les caractéristiques de cet Esprit satanique dans cette liste non exhaustive : Chez tous ceux qui prétendent n’avoir ni Dieu ni Maître. N’est-ce pas M. Valls et consorts ? On les retrouve encore dans les Droits de l’homme qui font l’impasse sur les lois divines du Décalogue et sur les enseignements de Jésus-Christ. Dans la laïcité qui, de manière sacrilège et profanatoire, exile Dieu, Notre-Seigneur, dans la sphère privée et au même niveau que les fausses divinités. N’est-ce pas M. Fillon, le référencé gaulliste catholique !!! Dans les assemblées parlementaires dans lesquelles il est irrespectueusement persona non grata. Dans les idéologies telles que le libéralisme, le communisme, le socialisme et le mondialisme dans lesquelles les lois divines sont méprisées ou âprement combattues. Dans les systèmes philosophiques qui nient l’existence de Dieu. Dans les diverses théories évolutionnistes qui nient l’acte créateur de Dieu, ex nihilo. Dans la sphère financière qui a perdue toute dignité et dont le niveau de mépris et d’arrogance envers leurs clients et déposants et purement diabolique, etc. etc.

     Ces caractéristiques se propagent dans la société par les moyens audiovisuels, les réseaux sociaux, le cinéma, les livres, les idéologies athées et agnostiques, les spectacles, le théâtre et la musique qui font fi, le plus souvent, des règles élémentaires de la décence et du respect. Cet esprit d’orgueil est le pire de tous les vices car beaucoup d’autres en découlent. Il est comme le couronnement de tous les autres. Reflets des immondices moraux et sacrilèges de l’esprit antéchristique, ces caractéristiques se conjuguent ensemble, pour changer les mentalités, pour préparer l’avènement de cet Homme d’Iniquité, en lui façonnant un peuple prêt à l’accueillir comme Messie et sauveur de l’humanité.

 

(A suivre...« Les noms de l’Antéchrist »... si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) Luther, par exemple, dont le vrai nom était Luder qui signifie « garce, chienne » (sic) en allemand. Après avoir tué un homme en duel, il fut d’abord moine pour échapper à la justice. Excommunié le 3 janvier 1521, défroqué, il vécut avec sa concubine Katharina von Bora. Dynamiteur de la Chrétienté, il fut un homme angoissé, colérique, grossier, violent et souvent en état d’ivresse avec la bière. Partisan du libre examen, il méprisait la raison l’appelant la putain du diable. Autant de vertus propres à favoriser les lumières de l’Esprit-Saint et lui permettre de distiller son enseignement pour juger sainement des choses de Dieu et des êtres. Il se suicida en se pendant à son lit, et misérablement étranglé. Ordre fut donné par les princes protestants de ne pas divulgué ce fait. (Témoignage de son domestique Rudtfeld, et publié par le savant Sédulius, en 1606). Tel fut le personnage qui sera à l’origine du protestantisme et de diverses sectes qui reprendront à leur compte ses vomissements de haine et son venin contre l’Eglise catholique et le Pape. Bon courage à ses laudateurs, dont le ''pape François !''

 

Mis sur un autre blogue le 25 janvier 2017


 

dimanche 1 mai 2022

La gloire du Saint-Esprit - Motif 1 (suite)



TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 2  


LA GLOIRE DU SAINT-ESPRIT - MOTIF 1 (suite)

 

     En est-il de même pour le Saint-Esprit ? Ses œuvres propres ne sont pas sensibles, comme celles du Père et du Fils. La sanctification qu’il opère dans nos âmes, la vie qu’il répand partout échappe à la vue et au toucher. Il ne s’est pas fait chair comme le Fils. Comme lui, il n’a point habité, sous une forme humaine, parmi les enfants d’Adam. Trois fois seulement il s’est montré sous un emblème sensible, mais passager : colombe au Jourdain, nuée lumineuse au Thabor, langues de feu au Cénacle. Afin de le représenter, les arts n’ont pas, comme pour Notre-Seigneur, la faculté de varier leurs tableaux. Deux symboles : voilà tous les moyens plastiques laissés à la piété, pour redire aux yeux son existence et ses bienfaits. (1)

     Aussi qu’elle connaissance a-t-on du Saint-Esprit dans le monde actuel et même parmi les chrétiens ? Où sont les vœux qu’on lui adresse, le culte qu’on lui rend, la confiance et l’amour qu’on lui témoigne, l’expression sérieuse et soutenue du besoin continuel que nous avons de son assistance ? Son nom même, prononcé dans le signe de la croix, éveille-t-il les mêmes sentiments que celui du Père et du Fils ? Il est triste, mais il est vrai de le dire, la troisième personne de la Trinité dans l’ordre nominal, le Saint-Esprit, est aussi la dernière dans la connaissance et dans les hommages de la plupart des chrétiens. Cet oubli profond, tranchons le mot, cette ingratitude générale, est le calvaire du Saint-Esprit.

     Or, si la passion de la seconde Personne de l’adorable Trinité émeut le chrétien jusque dans les profondeurs de son être, comment voir de sang-froid la passion de la troisième ? Pour être moins accessible à nos sens extérieurs, en est-elle moins douloureuse ? N’est-ce pas le même abandon, le même mépris, trop souvent les mêmes blasphèmes ? De la bouche du divin Esprit ne vous semble-t-il pas entendre la plainte qui tombait des lèvres mourantes de l’Homme des douleurs :

« (…) j’ai attendu avec constance quelqu’un qui prit part à ma tristesse, et nul ne l’a fait ; et quelqu’un qui me consolât, et je n’ai trouvé personne. » (Psaumes LXVIII, 21) (2)

     Consoler le Saint-Esprit, ou du moins, comme Simon de Cyrène le fit pour le Verbe incarné, l’aider à porter sa croix : belle mission ! S’il en fut. Mais, pour de faibles créatures, le moyen de l’accomplir ? Employer tout ce qu’elles ont de vie à glorifier cette très adorable et très aimable Personne de l’auguste Trinité. Comment la glorifier ? En changeant, à son égard, l’ignorance et l’oubli en connaissance et en tendre souvenir ; l’ingratitude, en reconnaissance et en amour ; la révolte, en adoration et en dévouement sans bornes. Inutile de le dire, de tout point, une pareille tâche est au-dessus de nos forces. Aussi nous avons bien moins pour but de la remplir que de l’indiquer.

 

(A suivre… « L’avantage du clergé – Motif 2 »…si Dieu veut)

 

(1) L’Eglise a défendu de représenter le Saint-Esprit autrement que sous la forme d’une colombe ou de langues de feu (Bulle Sollicitudinis de Benoît XIV)

(2) Psaumes 69,21 dans les Bibles protestantes (Segond et autres)

 

René Pellegrini


 

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...