Affichage des articles dont le libellé est amour. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est amour. Afficher tous les articles

mardi 24 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 8 : Plan du Traité du Saint-Esprit - 2


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 8

 

PLAN DU TRAITE DU SAINT-ESPRIT – 2

 

     Toute cité se divise en deux classes : les gouvernants et les gouvernés. Après les princes viennent les citoyens de deux cités : les hommes. Nous montrons leur existence placée entre deux armées ennemies qui se la disputent, ainsi que les remparts dont le Saint-Esprit environne la Cité du bien, pour empêcher l’homme d’en sortir ou le démon d’y pénétrer.

     Connaître les deux Cités en elles-mêmes et dans leur existence métaphysique, ne suffit pas à nos besoins : il faut les voir en action. De là, l’histoire religieuse, sociale, politique et contemporaine de l’une et de l’autre. Ce tableau embrasse, dans ses causes intimes, toute l’histoire de l’humanité : nous n’avons pu que l’ébaucher. Néanmoins, notre esquisse met en relief le point capital, c’est-à-dire le parallélisme effrayant qui existe entre la Cité du bien et la cité du mal, entre l’œuvre divine pour sauver l’homme, et l’œuvre satanique pour le perdre. Exposer ce parallélisme non-seulement dans son ensemble, mais encore dans ses principaux traits, nous a semblé le meilleur moyen de démasquer l’Esprit de ténèbres et de faire sentir vivement au monde actuel, incrédule ou léger, la présence permanente et l’action multiforme de son plus redoutable ennemi.

     De là résulte, évidente comme la lumière, l’obligation perpétuelle et perpétuellement impérieuse où nous sommes tous, peuples et individus, de nous tenir sur nos gardes, et, sous peine de mort, de rester ou de nous replacer sous l’empire du Saint-Esprit. Cette conséquence termine le premier volume de l’ouvrage et conduit au second.

     Pour que l’homme et le monde sentent la nécessité de se replacer sous l’empire du Saint-Esprit, il faut, avant tout, qu’ils connaissent ce divin Esprit : Ignoti nulla cupido. (1) Une connaissance générale et purement philosophique ne saurait suffire. Il faut une science intime, détaillée, pratique : la donner est le but de nos efforts.

     Après avoir montré la divinité du Saint-Esprit, parlé de sa procession et de sa mission, expliqué ses attributs, nous suivons son action spéciale sur le monde physique et sur le monde moral, dans l’Ancien Testament. Ce travail nous prépare aux temps évangéliques.

     Ici se révèle, dans toute la magnificence de son amour, la troisième personne de l’adorable Trinité. Devant nous se présentent quatre grandes créations : la sainte Vierge, le Verbe incarné (2), l’Eglise, le chrétien. Ces quatre chefs-d’œuvre sont étudiés avec d’autant plus de soin, qu’ils sont toute la philosophie de l’histoire ; car ils résument tout le mystère de la grâce, c’est-à-dire toute l’action de Dieu sur le monde.

     Ce mystère de la grâce, par lequel l’homme devient dieu, (3) est, autant qu’il a dépendu de nous, exposé dans ses admirables détails. Nous disons le principe de notre génération divine, les éléments dont il se compose, leur nature, leur enchaînement, leur développement successif, jusqu’à ce que le fils d’Adam soit parvenu à la mesure du Verbe Incarné, Fils de Dieu et Dieu lui-même. Les vertus, les dons, les Béatitudes, les Fruits du Saint-Esprit, tout le travail intime de la grâce, si peu estimé de nos jours, parce qu’il est bien peu connu, sont expliqués avec l’étendue nécessaire au chrétien qui veut s’instruire lui-même, et au prêtre chargé d’instruire les autres.

     Les béatitudes du temps conduisent à la béatitude de l’éternité. Devenu enfant de Dieu par le Saint-Esprit, l’homme a droit à l’héritage de son Père. Franchissant le seuil de l’éternité, nous essayons de soulever un coin du voile jeté sur les splendeurs et les délices de ce royaume créé par l’amour, régi par l’amour, où tout est, pour le corps comme pour l’âme, lumière sans ombre, vie sans limites, c’est-à-dire communion plénière, incessante du Saint-Esprit aux élus et des élus au Saint-Esprit : flux et reflux d’un océan d’amour qui plongera les élèves du Chrême, alumni Chrismatis (4), dans une ivresse éternelle.

     Tant de bienfaits de la part du Saint-Esprit demandent une reconnaissance proportionnée de la part de l’homme. Nous montrons comment cette reconnaissance s’est manifestée dans la suite des siècles, comment elle doit se manifester encore. Elle brille dans le tableau du culte du Saint-Esprit, des fêtes, des associations, des pratiques publiques et privées, établies en l’honneur du Bienfaiteur éternel, à qui toute créature du ciel et de la terre est redevable de ce qu’elle est, de ce qu’elle a, de ce qu’elle espère : Neque enim est ullum omnino donum absque Spiritu Sancto ad creaturam perveniens. (5)

 

(A suivre…« Les références pour le Traité du Saint-Esprit »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

- C’est moi qui mets en gras, et les notes ci-dessous.

 

(1) Ignoti nullo cupido est une locution latine signifiant : on ne désire pas ce qu’on ne connaît pas.

(2) Le Verbe Incarné c’est le Verbe de Dieu fait chair : Jésus, le Fils de Dieu.

(3) La justification méritée par la Passion de Jésus-Christ a pour but la participation à la nature divine en nous faisant enfants de Dieu par le principe de génération qu’est la grâce.

(4) Elèves oints : élèves ayant reçu l’onction

(5) Il n’est pas possible pour la créature d’y atteindre sans le don du Saint-Esprit.

 

René Pellegrini


 

samedi 21 mai 2022

Le pouvoir législatif de Jésus-Christ



 LA ROYAUTE UNIVERSELLE DE JESUS-CHRIST - 7

 

LE POUVOIR LEGISLATIF DE JESUS-CHRIST

 

     Ayant établi le fondement scripturaire des droits de la Royauté du Christ à la domination universelle, le Saint Père met ensuite en exergue le triple pouvoir (législatif, judiciaire et exécutif), sur les hommes de toutes cultures, de toutes races et de tous continents, que Lui confère sa dignité de Roi universel. Pour aujourd’hui, le pouvoir législatif.

     En s’appuyant sur le Concile de Trente, le Pape affirme comme devant être reçu de foi catholique :

« Le Christ a été donné comme législateur auquel ils doivent obéissance » (Session VI, canon 1,2)

     Par cette double prérogative du christ – de droit et de conquête – sur le genre humain, l’homme se trouve être responsable de ses actes devant Dieu : fin dernière et législateur suprême de la loi morale et des consciences. Parler des lois de Jésus-Christ, c’est parler des lois du Sacré-Cœur, car les lois du cœur de Jésus sont les mêmes que celles de Jésus législateur. Ce sont des lois qui reflètent son amour pour le bonheur du genre humain.

     Notre-Seigneur déclare Lui-même ce qui résulte nécessairement de la prise en compte et de l’observation de ses préceptes, de sa législation :

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime (…) Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole (…) » (St Jean XIV, 21,23)

     Notre-Seigneur se faisant l’écho de Deutéronome VI, 5 nous dit Lui-même comment nous devons l’aimer :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœurde toute ton âme et de tout ton esprit. C’est le premier et le plus grand commandement. » (St Matthieu XXII, 37) (1)

     Il s’agit donc d’un amour au plus haut degré, d’un amour qui envahit tout l’être intérieur de l’homme.

     - La confirmation que l’on demeure dans son amour :

« Si vous gardez mes commandementsvous demeurerez dans mon amour ; comme moi-même j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » (St Jean XV, 10)

     On ne peut véritablement « demeurer dans l’amour de Jésus-Christ » que si l’on « garde ses commandements » et, pour souligner davantage cette obéissance à ses préceptes, il l’illustre par son propre exemple vis-à-vis de son Père « comme j’ai gardé les commandements de mon Père. »

     Le pouvoir législatif de Jésus-Christ s’étendant sur l’univers entiersur toutes choses, tous les êtres humains étant concernés par ce devoir d’obéissance qu’elles que soient leurs titres ou leurs responsabilités, il est totalement absurde et incohérent pour un chrétien, et un catholique de surcroît, de prétendre aimer le Christ en opérant dans son comportement une distinctionune dislocation entre vie publique et vie privée. Une telle attitude est en conformité avec l’esprit libéral insufflé à outrance dans les sociétés humaines par son géniteur gnostique et judaïsé : la Franc-Maçonnerie – appelée aussi la Contre-Eglise ou la Synagogue de Satan – aidée par le catholicisme libéral toujours prêt à se faire le convoyeur d’idées ou de théories nuisibles à l’Eglise, mais ce comportement est incompatible pour un esprit véritablement chrétien.

 

(A suivre… « Les pouvoirs judiciaire et exécutif de Jésus-Christ »…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Aujourd’hui, il faut être vigilant et clair dans l’usage et la réception du mot « amour » car, à notre époque, il est très galvaudé en étant appliqué à des comportements qui n’en sont que la grossière caricature par des dégénérés et des pervers. L’amour dont il est question ici, est synonyme de charité, vertu surnaturelle qui nous pousse à aimer Dieu plus que tout, et même plus que nous-mêmes. Cet amour étant en relation étroite avec l’amour du prochain pour l’amour de Dieu et, pas seulement de manière horizontale, selon l’optique humaniste, c’est-à-dire parce que c’est un être humain comme nous.

(2) Ce texte n’est pas cité par le Pape.

 

vendredi 20 mai 2022

Prière à la Très Sainte Vierge pour les petits enfants



 PRIERE A LA TRES SAINTE VIERGE POUR LES PETITS ENFANTS

O Marie !  

O Mère Immaculée, je vous en conjure par la joie que vous avez éprouvée

à la naissance de Jésus votre divin Fils,  

prenez sous votre maternelle protection tous les petits enfants

qui doivent naître aujourd’hui dans le monde entier,

obtenez-leur la grâce du Saint Baptême,

protégez-les sans cesse,

et qu’au jour ou pour la première fois  ils recevront le Dieu d’Amour,

leur cœur encore pur et innocent comprenne les battements

du Cœur Eucharistique de Jésus et s’attache à Lui pour jamais.

Ainsi soit-il. 

René Pellegrini

mardi 17 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 6 : Le combat contre le mauvais esprit du paganisme


TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 6

 

LE COMBAT CONTRE LE MAUVAIS ESPRIT DU PAGANISME

 

     Tels sont, en abrégé, les principaux motifs de notre travail. Nous sera-t-il permis d’en ajouter un autre ? Pendant vingt-cinq ans, nous avons combattu le Mauvais Esprit, en signalant le retour de son règne au sein des nations actuelles. Longtemps inaperçu des uns, opiniâtrement nié par les autres, ce fait culminant de l’histoire moderne est aujourd’hui palpable. De l’aveu de tous, le Satanisme ou le Paganisme, ce qui est tout un, atteint sous nos yeux des limites aussi inconnues que sa puissance. Par un de ses organes les plus accrédités, la Compagnie de Jésus (1), non suspecte en ce point, vient de reconnaître la réalité du terrible phénomène et de la proclamer, dans Rome, à quelques pas du Vatican.

     En 1862, pendant l’octave de l’Epiphanie (2), le père Curci, rédacteur de la Civilta cattolica (3), monte en chaire, et huit fois il pousse le cri d’alarme, en montrant que l’Europe, l’Italie, Rome elle-même, sont envahies par le paganisme. « Le monde moderne, s écrie-t-il, retourne à grands pas au paganisme. Sans en ressusciter la grossière idolâtrie. Il y retourne par ses pensées, par ses affections, par ses tendances, par ses œuvres, par ses paroles. Cela est tellement vrai, que si, de l’immense sépulcre qu’on appelle le sol romain, sortait vivant le peuple contemporain des Scipions (4) et des Coriolans (5), et que, sans regarder nos temples et notre culte, il faisait attention seulement aux pensées, aux aspirations, au langage du grand nombre, je suis convaincu qu’il ne trouverait entre eux et lui de différence sensible que dans la prostration des âmes et l’imbécillité des idées ».

     Et plus loin : « Oh ! Oui ; il n’est que trop vrai, et, quoi qu’il m’en coûte, je le dirai : taire le mal n’est pas un moyen de le guérir. Le monde actuel, et, à l’heure qu’il est, plus peut-être qu’aucune autre partie du monde, notre Italie commence évidemment à avoir des pensées, des affections, des désirs peu différents de ceux des païens. Ne croyez pas qu’il soit nécessaire pour cela d’adorer les idoles. Non. Le paganisme, dans sa partie constitutive, ou dans sa raison d’être, n’implique autre chose que le Naturalisme (6) ; si vous regardez la société et la famille ; si vous écoutez les discours qui s’échangent ; si vous lisez les livres et les journaux qui s’impriment ; si vous considérez les tendances qui se manifestent : c’est à peine si en tout cela vous trouverez autre chose que la nature, la nature seule, la nature toujours.

     Eh bien, ce Naturalisme envahisseur et dominateur de la société moderne, c’est le paganisme pur, tout pur ; mais paganisme mille fois plus condamnable que l’ancien, attendu que le paganisme moderne est l’effet de l’apostasie de cette foi que le paganisme ancien reçut avec tant de joie, embrassa avec tant d’amour. Paganisme ressuscité, qui a toutes les servilités et toutes les abominations du défunt, sans en avoir l’originalité et la grandeur, attendu qu’il est impossible de ressusciter la grandeur païenne, ceux qui l’ont tenté n’ayant abouti qu’à des parodies malheureuses et toujours ridicules, si trop souvent elles n’avaient pas été atroces. Paganisme désespéré, attendu qu’aucun Balaam (7) ne lui a promis une étoile de Jacob (8), comme à l’ancien, qui attendait un appel à la vie ; tandis que le nôtre, né de la corruption du christianisme, ou plutôt d’une civilisation décrépite et gangrenée, n’a plus à attendre d’autre appel que celui du souverain Juge, vengeur de tant de miséricordes foulées aux pieds. »

     Ainsi, de l’aveu même de nos adversaires les plus ardents, le ver rongeur (9) des sociétés modernes n’est ni le protestantisme, ni l’indifférentisme, ni telle autre maladie sociale à dénomination particulière, mais bien le paganisme qui les renferme toutes ; le paganisme dans ses éléments constitutifs, tel que le monde le subissait il y a dix-huit siècles. Dès lors, pour compléter nos travaux, que restait-il, sinon essayer de glorifier le Saint-Esprit, afin que, reprenant son empire, il chasse l’usurpateur et régénère de nouveau la face de la terre ?

(A suivre…« Plan du Traité du Saint-Esprit »…si Dieu veut)

 

- C'est moi qui mets les gras dans le texte et les notes ci-dessous

 

(1) Ordre religieux fondé par Saint Ignace de Loyola et approuvé par le Pape Paul III en 1540 dont la devise était « Ad majorem Dei gloriam » (Pour la plus grande gloire de Dieu). Plutôt que d’adhérer à la théologie et à la métaphysique de Saint Thomas d’Aquin recommandées par l’Eglise, cet Ordre religieux s’est progressivement dévoyé à partir du XVIIe siècle en s’inféodant aux enseignements de la théologie du jésuite espagnol Suarez, un des précurseurs de la théologie moderne, et à sa métaphysique qui nie la distinction réelle entre l’essence et l’existence dans les créatures. Essence et existence qui se confondent seulement en Dieu mais pas dans les créatures, dans lesquelles elles sont distinctes.

(2) Epiphanie, du grec Epiphaneia qui signifie « apparition ». Cette solennité est destinée à célébrer la venue en ce monde de Jésus et sa manifestation aux hommes avec l’évocation des rois-mages venus d’Orient.

(3) La Civilta cattolica est une revue des Jésuites née en 1850 avec l’appui du Pape Pie IX.

(4 et 5) Coriolan et Scipion sont des personnages de la Rome antique ayant vécu avant Jésus-Christ.

(6) Le naturalisme est une doctrine hérétique qui, refusant l’ordre surnaturel divin de la grâce et de la gloire, sépare le naturel du surnaturel ce qui, selon la formule de Saint Jean revient à dissoudre Jésus-Christ en niant que « Jésus est venu dans la chair ». (I Jean IV, 2) On distingue plusieurs sortes de naturalisme. Tous sont dangereux même celui dit modéré. Les plus agressifs étant le rationalisme et le laïcisme. Cette doctrine qui manifeste un esprit antichristique est un acte de révolte de l’homme contre Dieu, qui trouve son origine dans la révolte de Satan et des démons. Il lève l’étendard de la nature contre l’étendard de la grâce que Dieu octroie dans le but de surélever la nature. Le naturalisme est à la base de toutes les erreurs modernes : libéralisme, socialisme, communisme, etc.

(7) Il était devin et fut sollicité par Balak, roi des Ammonites pour maudire Israël. Balaam, monté sur son ânesse, s’engageant sur un chemin de perdition, l’ange de l’Eternel se plaça sur son chemin. L’ânesse ne pouvant plus avancer fut frappée à plusieurs reprises par Balaam. Dieu, ouvrit la bouche de l’ânesse pour qu’elle parle, ce qui ouvrit les yeux du devin. Ne pouvant résister à l’Esprit de Dieu il ne put que bénir Israël. Qu’une ânesse parle peut surprendre. Mais rien n’est impossible à Dieu.

(8) L’Etoile de Jacob fait allusion à la dynastie royale qui sortira du Patriarche Jacob à travers la lignée de son fils Juda et de sa tribu, en passant par le roi David et aboutissant au Messie-Roi Jésus-Christ qui, à terme, doit triompher de tous ses ennemis.

(9) En italique dans le texte.

 

René Pellegrini

 

La patience chrétienne face aux abominations révolutionnaires


 Les noyades de Nantes pendant la Terreur révolutionnaire

sur ordre de Jean-Baptiste Carrier représentant de la Convention.

 

LA PATIENCE CHRETIENNE

FACE AUX ABOMINATIONS REVOLUTIONNAIRES

 

     En laissant faire ou en favorisant des actes d’impiété, les dirigeants de l’Etat français, toutes tendances politiques confondues, agissent très mal. Mais, par un juste châtiment de Dieu, et comme punition consécutive aux désobéissances, lâchetés et abandons répétés des responsables politiques chrétiens, nous ne sommes plus dans un Etat catholique et chrétien mais, ayant honteusement apostasié, il s’est doté d’une forme institutionnelle qui l’a conduit à devenir laïque et révolutionnaire et, par voie de conséquences, l’orientant inexorablement à baigner dans le pluralisme religieux égalitaire et le paganisme moral.

     Désormais, nous devons en assumer les funestes conséquences pratiques pour la foi et la morale jusqu’à, me semble-t-il, et selon certaines révélations privées convergentes (1) faites aux cours des siècles, soit suscité un Monarque, (et, j’ajoute car cela est important à dire, selon le cœur de Dieu) et la désignation d’un Saint Pape à l’heure voulue par Lui, car je persiste à croire que dans l’état actuel des choses, tout mouvement qu’il soit politique ou religieux – même la Fraternité Saint Pie X, ne nous abusons pas – qui pourrait constituer une menace pour le bon fonctionnement du dispositif révolutionnaire judéo-maçonnique mis en place, et régissant notre société, sera noyauté et progressivement dérivé. (2)

     Réfléchissons ! Jésus et ensuite la Sainte Vierge étaient-ils moins outragés à l’époque de Saint Paul et des premiers chrétiens, dans ces siècles où les empereurs étaient déifiés et dans lesquels les Juifs continuaient leurs blasphèmes sur le Christ et sa Sainte Mère ? Quels ordres reçoivent les chrétiens par les apôtres, dans un tel contexte ? Sûrement pas de se rebeller, ni d’organiser des manifestations publiques ou de pétitionner pour marquer leur désapprobation contre une telle impiété, mais de « se soumettre » même à un monstre de cruauté comme Néron et, pour ce qui les concernaient, de continuer à « faire le bien. »

     Si nous voulons vraiment réparer tous ces outrages et abominations auxquels nous sommes confrontés soyons plutôt désireux de ressembler à ce juste de l’Ancien Testament que fut Lot (neveu d’Abraham) et acceptons nous aussi cette « épreuve » d’être « attristés » et « tourmentés dans notre âme » comme il l’était lui-même devant toutes les œuvres détestables qu’il lui était données de voir à Sodome, non par intermittence, mais « chaque jour » comme nous l’enseigne Saint Pierre dans sa seconde Epître :

« et s’il a délivré le juste Lot, vivement attristé par les outrages et la conduite déréglée de ces hommes abominables (car, parce qu’il voyait et entendait, ce juste, qui demeurait parmi eux, avait chaque jour son âme juste tourmentée par leurs actions criminelles), c’est que le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les impies pour être châtiés au jour du jugement. » (II Pierre II, 6-9) (3)

     Ou encore « gémissons et souffrons » comme ces hommes de Jérusalem dont fait mention le prophète Ezéchiel, témoins d’épouvantables abominations telles que des actes d’idolâtrie allant jusqu’à l’adoration de reptiles, d’animaux et même de bacchanales dans le Temple de Dieu. Le jugement de Dieu s’effectuant par l’envoi de sept anges : l’un pour marquer au front ceux qui seront épargnés, les six autres pour frapper tous les autres.

« Et le Seigneur lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et marque un Thau (4sur le front des hommes qui gémissent et qui souffrent à cause de toutes les abominations qui se font au milieu d’elle. » (Ezéchiel IX, 4) (5)

     Si à ces diverses souffrances, et bien mieux que de plus ou moins grands rassemblements de masse sans aucun profit, à mon avis, dans un pays en état d’apostasie avancée et faisant déjà l’expérience de la correction divine, nous y ajoutons encore des prières dans nos lieux de culte respectifs, des pénitences et des mortifications supplémentaires, toutes ces choses seront, me semble-t-il, d’un bien plus grand poids et d’un bien plus grand avantage auprès de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en nous souvenons que « toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés saints selon son décret. » (Romains VIII, 28 ) (6)

 

René Pellegrini

 

(1) Bien qu’en les refusant on ne soit pas taxé d’hérésie il est imprudent, voire téméraire, de ne pas les accepter surtout lorsque l’Eglise catholique les tient pour réelles et les approuve, soit par des sentences permissives ou laudatives, soit par la canonisation des saints personnages auxquels elles ont été faites, soit par l’approbation ou l’établissement de fêtes liturgiques basées sur elles. Dans tous les cas elles demeurent nécessairement subordonnées à la Révélation surnaturelle publique qui s’est close vers 93/96, de notre ère, avec l’Apocalypse de Saint Jean, le dernier des Apôtres de l'Evangile.

(2) La Fraternité Saint Pie X qui résiste tant bien que mal est elle-même infiltrée depuis l'origine : les masques tombant au fur et à mesure. 

(3,5 et 6) Ces textes ne sont pas cités par le Pape.

(4) Le Thau est la vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet consonantique hébreu. Elle était primitivement en forme de croix et servait de marque pour les cachets. Cette lettre est une figure de la Croix du Christ qui sauve ceux qui en sont marqués parce qu’ils gémissent et souffrent, comme ceux des hommes mentionnés par le prophète Ezéchiel, à cause de toutes les abominations qui se commettent.

 

Mis sur un autre blogue le 6 août 2016

samedi 14 mai 2022

Prière de Saint François-Xavier



 PRIÈRE DE SAINT FRANCOIS-XAVIER 

 

    Mon Dieu, je vous aime ! 

 Ce n’est pas pour le ciel que je vous aime,

Ni parce que ceux qui ne vous aiment pas,

Vous les punissez du feu éternel.

A la croix, mon Jésus,

Vous m’avez pressé sur votre cœur.

Vous avez enduré les clous, le coup de lance,

Le comble de la honte,

Des douleurs sans nombre,

La sueur et l’angoisse,

La mort…..tout cela pour moi,

A ma place, pour mes péchés.

Alors, ô Jésus très aimant,

Pourquoi donc ne pas vous aimer

D’un amour désintéressé,

Oubliant le ciel et l’enfer,

Non pour être récompensé,

Mais simplement comme vous m’avez aimé ?

C’est ainsi que je vous aime,

Ainsi que je vous aimerai :

Uniquement parce que vous êtes mon Roi,

Uniquement parce que vous êtes mon Dieu.

 

 René Pellegrini

Principe et fondement


 Intérieur de l'Eglise Saint Ignace de Loyola à Rome

 

PRINCIPE ET FONDEMENT

 

     L’homme est créé pour aimer, louer et servir Dieu, Notre-Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme.

     Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin (1) que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent.

     Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu ; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une courte, et ainsi de tout le reste, désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés.

 

 (Extrait des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola)

 

- C’est moi qui mets la note ci-dessous.

 

(1) La fin étant le bien infini et éternel de la vision béatifique et de toutes les choses qu’elle offre, car comme le dit l’apôtre saint Paul « Ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu, ce qui n’est point monté dans le cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (I Corinthiens II, 9). Il y a pourtant des choses admirables à voir et à entendre, sur cette terre, mais elles ne sont rien à côté de ce que Dieu réserve à ceux qui lui sont fidèles. Toutes les choses ici-bas, lorsqu'elles s’opposent aux enseignements et aux commandements de Dieu, de Notre-Seigneur et de l’Eglise, ne favorisent pas cette finalité mais en détournent pour notre malheur éternel. Il faut donc s’examiner très sérieusement et voir si nos œuvres journalières sont orientées vers l’amour, l’honneur et le service de Dieu ou si elles sont indifférentes, hostiles ou opposées à son égard.

 

René Pellegrini

 

 

mercredi 11 mai 2022

11 certitudes sur l'Antéchrist : Certitudes 3


  Le mystère d’iniquité déjà à l’œuvre dans le jardin de Gethsémani, le Jeudi Saint, par un baiser de Judas et l’arrestation de Jésus.

ANTECHRIST – 6

 

11 CERTITUDES SUR L’ANTECHRIST - 3

 

CERTITUDE  3

 

     L’ANTECHRIST NE SERA PAS SATAN INCARNE, NI UN DEMON SOUS UNE APPARENCE HUMAINE, MAIS UN MEMBRE DE LA FAMILLE HUMAINE, UN HOMME RIEN QU’UN HOMME.

« L’homme de péché. » (II Thessaloniciens II, 3) 

     Par ces mots Saint Paul met en évidence la malfaisance de l’Antéchrist et de son œuvre car elle sera en opposition totale avec les œuvres du Christ tant au plan religieux que moral. Le Christ enseignait l’amour pour Dieu le Père, la vie vertueuse et la mortification des passions humaines. L’Antéchrist sera l’antithèse du Christ en voulant se faire adorer en exaltant l’esprit délétère de ses vices dont la mentalité de l’époque actuelle est déjà manifestement imprégnée. Cet Antéchrist « Homme de péché » fait donc parti des méchants qui seront châtiés par Dieu.

     Traitant cette question de l’Antéchrist, Saint Thomas d’Aquin pose la question suivante « L’Antéchrist peut-il être appelé tête de tous les méchants ? » et fait ressortir les trois difficultés suivantes, en apportant à chacune d’elles la solution. (1)

1 – Un corps unique ne peut avoir plusieurs têtes ; mais nous venons de dire que le diable est tête de la multitude des méchants ; l’Antéchrist ne peut donc aussi être leur tête.

Solution 1 – Le diable et l’Antéchrist ne constituent pas deux têtes, mais une seule ; car l’Antéchrist est appelé tête parce qu’en lui la malice du diable se trouve imprimée en plénitude. C’est pourquoi au sujet de cette parole : « Il se présente comme s’il était Dieu » la Glose écrit encore : « En lui se trouve la tête de tous les méchants, c’est-à-dire le diable qui est le roi de tous les fils d’orgueil. » Il s’y trouve à vrai dire, par l’effet de sa malice, et non par union personnelle ou par habitation intime, car il appartient à la Trinité seule de pénétrer l’intime de l’âme selon ce qui est écrit au livre des Dogmes ecclésiastiques.

2 – L’Antéchrist est membre du diable ; or la tête se distingue des membres ; l’Antéchrist n’est donc pas tête des méchants.

Solution 2 – Comme nous l’avons déjà dit, bien que Dieu soit tête du Christ, le Christ n’en est pas moins tête de l’Eglise ; ainsi tout en étant membre du diable, l’Antéchrist est tête des méchants.

3 – La tête exerce une influence sur les membres ; mais l’Antéchrist ne peut agir d’aucune manière sur les méchants qui l’ont précédé. Il ne peut donc être leur tête.

Solution 3 – Quand nous disons que l’Antéchrist est appelé tête de tous les méchants, nous faisons porter l’analogie non sur le pouvoir d’influence, mais sur le degré de perfection. En lui en effet le diable porte sa malice au degré suprême, tout comme nous disons que quelqu’un mène son dessein au sommet de la perfection, lorsqu’il l’achève.

     Les trois difficultés ayant été posées avec leur solution, il précise que trois choses sont à considérer au sujet de la tête naturelle : l’ordrela perfection et le pouvoir d’influence

     - Dans l’ordre temporel, l’Antéchrist n’est pas la tête des méchants, car son péché ne les a pas précédés, comme cela s’est produit pour le péché du diable.

     - Au point de vue du pouvoir d’influence, il ne l’est pas davantage : bien qu’en effet il doive, par suggestion extérieure, entraîner au mal ceux qui vivront de son temps, cependant ceux qui vivront avant lui, ne sauraient être entraînés par lui, ni même imiter sa malice. En ce sens il ne pourrait donc être tête que de quelques méchants.

      - Mais il reste qu’il est appelé tête de tous les méchants, en raison de la perfection de sa malice ; aussi à propos de cette parole de la 2e Epitres aux Thessaloniciens : « Il se présentera comme s’il était Dieu » la Glose écrit-elle : « De même que dans le Christ habite la plénitude de la divinité, ainsi dans l’Antéchrist se trouve la plénitude de la malice. » Certes l’humanité de l’Antéchrist ne doit pas être assumée par le diable dans l’unité de personne, comme l’a été l’humanité du Christ par le Fils de Dieu ; mais le diable lui communiquera par suggestion sa malice plus qu’à tous les autres méchants qui l’ont précédé sont comme une image de l’Antéchrist, selon cette parole de l’Apôtre : « Le mystère d’iniquité est déjà accompli. » (II Thessaloniciens II, 7) (2)

     Ainsi, pour Saint Thomas d’Aquin, l’Antéchrist « homme de péché » peut être appelé « tête des méchants » uniquement sous l’aspect du degré de perfection de sa malice car sous ce rapport il sera l’achèvement de son œuvre. Il ne sera pas Satan lui-même, ni un démon sous apparence humaine. Le Fils de Dieu ne permettra pas une singerie de l’Incarnation. Ainsi, c’est un homme, un vrai représentant de la nature humaine, qui sera l’Antéchrist de la fin des temps.

     Il sera le vrai fils spirituel de Satan, l’instrument de son règne maléfique. Il suivra ses inspirations, sera l’exécuteur de ses volontés, bénéficiera de son appui et de ses pouvoirs comme il les avait promis à Jésus-Christ et qu’il refusa, lors de la tentation au désert. Tout en lui sera porté à son paroxysme : criminalité, imposture, perversité, dictature, etc. Il sera l’archétype suprême du mal. De même que le Pape est le représentant, ici-bas, de Notre-Seigneur, de même l’Antéchrist sera le représentant du démon comme jamais il n’en avait possédé jusqu’alors sur la terre.

(A suivre…si Dieu veut)

René Pellegrini

 

(1) Somme théologique 3, question VIII, article 8.

(2) Ou, selon les traducteurs : le mystère d’iniquité est actif déjà ou est déjà à l’œuvre, ou encore : opère déjà.

 

Mis sur un autre blogue le 12 janvier 2018

 

mardi 10 mai 2022

Traité du Saint-Esprit - 4 : Le besoin des fidèles - Motif 4



 TRAITE DU SAINT-ESPRIT - 4

 

LE BESOIN DES FIDELES – MOTIF 3

 

      Plus il est difficile de parler convenablement du Saint-Esprit, plus, il semble, on devrait multiplier les instructions sur ce dogme fondamental. Ne pas le faire et tenir en quelque sorte le Saint-Esprit dans l’ombre, pendant qu’on s’efforce de mettre en relief toutes les autres vérités de la religion, n’est-ce pas une anomalie, un malheur, une faute ? N’est-ce pas aller manifestement contre l’enseignement de la foi, contre les recommandations de l’Ecriture, contre la conduite des Pères, contre l’intention de l’Eglise et contre nos propres intérêts ?

     Pensons-nous bien que, placés entre deux éternités, nous tous, prêtres et fidèles, sommes obligés, sous peine de tomber en mourant dans les brasiers éternels de l’enfer, de monter sur des trônes brillants (1), préparés pour nous dans le ciel ? Pensons-nous bien que, pour y arriver, il nous faut devenir, par la perfection de nos vertus, des images parfaitement ressemblantes de la très sainte Trinité ? Pensons-nous bien qu’entre ces vertus et notre faiblesse, il y a l’infini ? Pensons-nous bien que, sans le secours du Saint-Esprit, il nous est impossible non seulement d’arriver à la perfection d’aucune vertu, mais encore d’accomplir méritoirement le premier acte de la vie chrétienne ? (2)

     Cependant, de la pénurie de doctrine dans le prêtre, viennent la maigreur et la rareté des instructions sur le Saint-Esprit. Les chrétiens réfléchis s’en étonnent et s’en affligent. Dans un langage qu’on nous permettra de citer, tel qu’il a frappé nos oreilles, ils demandent si le Saint-Esprit a été destitué, puisqu’on ne parle plus de lui ? Bien que, fondées sur des raisons différentes, les plaintes des fidèles sont aussi légitimes que celles du clergé. Elles appellent la satisfaction d’un besoin dont plusieurs peut-être ne se rendent pas bien compte, mais qui n’en est pas moins réel. Nous voulons parler de l’invincible tendance qu’éprouve tout homme venant en ce monde, à se développer en Dieu : Anima naturaliter christiana. (3)

     Image active de Celui qui est amour, l’âme aspire à lui ressembler. Or, ainsi que la foi nous l’enseigne, le Saint-Esprit est l’amour même, l’amour consubstantiel du Père et du Fils. Il en résulte que, sans la connaissance sérieuse du Saint-Esprit, par conséquent de la grâce et de ses opérations, le principe de vie divine, déposé en nous par le baptême, se trouve arrêté ou contrarié dans son développement. Le chrétien souffre, végète, s’étiole, et difficilement il parvient à la vérité de la vie surnaturelle. Pour arriver au sommet de l’échelle de Jacob, (4) il faut d’abord en connaître les échelons.

     Ces observations regardent les bons chrétiens, dont un grand nombre, malgré leur instruction, pourraient presque dire comme autrefois les néophytes d’Ephèse : « (…) S’il y a un Esprit-Saint, nous ne l’avons pas même ouïe dire ». (Actes XIX, 2)

     Que dire de ces multitudes innombrables qui se remuent au sein des villes ou qui peuplent les campagnes ? Sans autre science religieuse que les leçons nécessairement très imparfaites, et toujours trop vite oubliées, du catéchisme : que pensez-vous que soit pour elles le Saint-Esprit ? Nous ne craindrons pas de l’affirmer : il est le Dieu inconnu dont saint Paul trouva l’autel solitaire en entrant dans Athènes. Si elles ont conservé quelques notions des principaux mystères de la foi, l’expérience apprend qu’à l’égard du Saint-Esprit, de son influence nécessaire, de l’enchaînement et du but final de ses opérations successives, elles vivent dans une ignorance à peu près complète. Ces multitudes, personne ne le contestera, forment l’immense majorité des nations actuelles. Ainsi se trouvent tristement justifiée la rigoureuse exactitude de l’épigraphe de cet ouvrage : « Au Dieu inconnu » (Actes XVII, 23) (5)

     Si la connaissance imparfaite du Saint-Esprit est un obstacle à la perfection du chrétien, nous demandons ce que sera l’ignorance absolue ? Quelle peut être la vie divine  dans celui qui n’en connaît pas même le principe ? Un couvercle de plomb s’interpose entre lui et le monde surnaturel. Ce monde de la grâce, cette vraie, cette unique société des âmes, avec ses éléments divins, ses lois merveilleuses, ses glorieux habitants, ses devoirs sacrés, ses magnificences incomparables, ses réalités éternelles, ses luttes, ses joies, ses ressources et son but ; ce monde, pour lequel l’homme est fait et dans lequel il doit vivre, est pour lui comme s’il n’était pas. La noble ambition qu’il devait exciter se change en indifférence, l’estime en mépris, l’amour en dégoût.

     Au lieu d’être surnaturelle, la vie, ou ne l’est qu’à demi ; ou, concentrée dans le monde sensible, elle devient terrestre et animale. Le naturalisme, usurpant l’empire des âmes, forme le caractère général de la société. Divorce déplorable ! Qui, détournant l’humanité de sa fin, dépouille le Saint-Esprit de sa gloire et ravit au Verbe incarné (6) le prix de son sang, pour le livrer au démon.

 

(A suivre…« L’intérêt de la société – motif 4 »…si Dieu veut)

 

PS : Les gras dans le texte et les notes ci-dessous sont de moi.

 

(1) « Je vis aussi des trônes, et il y en eu qui s’y assirent. Et le pouvoir de juger leur fut donné, et les âmes de ceux qui ont eu la tête tranchée à cause du témoignage de Jésus, et à cause de la parole de Dieu, et qui n’ont point adoré la bête ni son imageni reçu son caractère sur le front ou leurs mains ; et ils ont vécu et régné avec Jésus-Christ pendant mille ans ». (Apocalypse XX, 4)

(2) Dire Jésus est Seigneur

(3) Cette échelle de Jacob (Genèse XXVIII, 12) comporte des échelons  C’est par les divers échelons de cette échelle mystique : lecture, méditation, oraison et contemplation que nous nous élevons de la terre (l’appétit et le désir des choses terrestres) vers le ciel : l’appétit et le désir des choses célestes, avec Dieu en haut de cette échelle mystique.  

(4) L’âme naturellement chrétienne

(5) A Athènes saint Paul voit un autel dédié « au Dieu inconnu ».

(6) Verbe (ou Fils de Dieu) incarné ou encore le Verbe s’est fait chair. Ces mots affirment l’union de la nature divine et de la nature humaine en la Personne de Jésus-Christ. 

René Pellegrini

vendredi 6 mai 2022

Prière à Notre-Dame des Anges



 PRIERE A NOTRE DAME DES ANGES

     Auguste Reine des cieux et maîtresse des Anges, vous qui avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abîme…

Qui est comme Dieu ?

O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance.

O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser de moi le cruel ennemi.

Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.

Amen.

(300 jours d’indulgence, Saint Pie X, le 8 juillet 1908)

 

René Pellegrini

Les noms de l'Antéchrist



 ANTECHRIST - 2

 

LES NOMS DE L’ANTECHRIST

 

     Dans le Nouveau Testament, l’Antéchrist est déjà suggéré par l’Epître de Saint Paul aux Thessaloniciens qui utilise certains mots différents pour le mentionner :

- le fils de perdition

- l’homme de péché, l’impie.

     Dans cette lettre Saint Paul rassure les chrétiens de Thessalonique troublés par des prophéties, des paroles, des lettres présentées comme venant de l’Apôtre concernant le proche retour du Christ. Saint Paul leur demande de conserver leur bon sens, car deux faits précurseurs devront être accomplis auparavant :

« Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que l’apostasie arrive auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme de péché, le fils de la perdition (…) Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur tuera par le souffle de sa bouche, et qu’il détruira par l’éclat de son avènement. » (II Thessaloniciens II, 3-8)

1 - L’apostasie, pas n’importe laquelle, l’apostasie par excellence manifestée selon l’article grec (l’) c’est-à-dire l’apostasie religieuse d’un grand nombre de chrétiens qui se sépareront de Jésus-Christ. N’oublions jamais que Jésus a affirmé « Entrez par la porte étroite (…) étroite est la porte et resserrée la voie qui conduit à la vie, et qu’il y en a peu qui la trouve ». (St Matthieu VII, 13-14) François, et ses prédécesseurs, font tout ce qu’il faut pour élargir la porte et la voie mettant en grave danger les Catholiques.

2 - La révélation ou la parution de l’homme de péché.

     Tels sont les noms que le Nouveau Testament attribue à l’Antéchrist et qui permettent de mettre en évidence sa personnalité de grand pécheur devant Dieu. Ces noms mettent en exergue son impiété, et font de lui un exemple, un propagandiste de blasphèmes et de vices de toute nature avec comme corollaire final, la perdition ou damnation éternelle. Au passage, ils nous indiquent quel esprit habite et anime réellement ceux qui, dans notre entourage ou chez ceux qui pérorent sur les estrades dans les rassemblements politiques ou ailleurs, donnent l’exemple d’une vie d’impiété et de péché avec son sinistre aboutissement la damnation, sauf à se convertir.

     Personnalité de l’Antéchrist en opposition totale avec celle du Christ donnant l’exemple du respect de Dieu, encourageant et favorisant la pratique de la piété et de toutes les vertus morales, sociales, théologales et religieuses avec comme corollaire final la vie éternelle. Ces vertus que s’efforcent d’imiter ceux qui se font violence pour suivre ses traces, avec l’aide de la grâce et de la prière.

FILS DE PERDITION

     Il s’agit d’un hébraïsme signifiant celui qui s’est perdu et voué à la ruine, ce qui est la conséquence nécessaire du pécheur impénitent : le damné par antonomase (Voir St Jean XVII, 12 où Judas reçoit ce même nom)

« Lorsque j’étais avec eux, je les gardais en votre nom. Ceux que vous m’avez donnés, je les ai gardés, et aucun d’eux ne s’est perdu, si ce n’est le fils de perdition, afin que l’Ecriture fut accomplie ».

     Paroles à Dieu le Père prononcées par Jésus-Christ pour que ses disciples gardent l’unité parfaite d’esprit, de cœur, de foi et d’amour, et la douleur de ne pas avoir pu garder, dans cette unité, le traître Judas qualifié de « fils de perdition » et prophétisé dans l’Ecriture.

HOMME DE PECHE OU HOMME D’OPPOSITION A LA LOI

     Ce nom « homme de péché » peut s’entendre de deux manières :

- l’homme de péché si on s’appuie sur le texte de la Septante (1) ou

- l’homme d’opposition à la loi si on s’appuie sur le texte grec

     Pour un Catholique, c’est la Septante qui est recommandée (Concile de Trente). Quoi qu’il en soit, ces deux traductions mettent en évidence la désobéissance aux lois de Dieu sous l’aspect « péché » ou « opposition à la loi divine » et présentent l’Antéchrist comme l’incarnation même du péché, organe et promoteur de tout mal moral avec ses conséquences dans les diverses activités de l’ordre temporel.

     Sur le plan religieux, par le biais du faux œcuménisme (2) destructeur de la foi véritable et l’apostasie insidieuse qu’il génère, se prépare l’avènement de l’Antéchrist. Ce « fils de perdition » qui finira, Rome ayant perdu la foi, d’y faire son siège (Message de la Salette, en 1846) lors de sa prise de pouvoir pendant la septième période de l’Eglise appelée dans l’Apocalypse : Eglise de Laodicée (III, 14). Nous n’en sommes pas encore là, même si certains le pensent et l’écrivent.

     Ne vous laissez pas impressionner par le festival de déclarations annonçant, sur Internet, la venue de l’Antéchrist en 2017 (3) - ce qui ne veut pas dire que de très graves événements ne puissent survenir cette année ou après - car ces annonces évacuent deux événements :

- l’un, en cours mais pas encore terminé, celui de la cinquième période de l’Eglise, celle de l’Eglise de Sardes (III, 1) dans laquelle nous sommes actuellement, mais qui touche à sa fin, et

- l’autre, pas encore arrivé, celui de l’Eglise de Philadelphie (III, 7). Le mot Philadelphie selon son étymologie grecque Philadelphia signifie : Eglise de l’amour des frères. Cette période de l’Eglise, la sixième, durera peu de temps. C’est pendant cette courte période qu’aura lieu la restauration de l’Eglise pour la préparer à l’assaut de l’Antéchrist qui aura lieu dans la septième et dernière période de l’Eglise, celle de Laodicée, après quoi cet homme de péché sera détruit, avec toutes ses œuvres, par le souffle de la bouche de Jésus-Christ (II Thessaloniciens II, 8)

 

(A suivre…« l’Antéchrist ou postérité du Serpent »…si Dieu veut)

 

René Pellegrini

 

(1) On appelle Septante la traduction grecque de la Bible hébraïque

(2) Le véritable œcuménisme et la condamnation du faux œcuménisme sont parfaitement décrits dans un document magistériel revêtu de l’infaillibilité du Magistère Pontifical ordinaire. (Encyclique Mortalium animos, du 6 janvier 1928, Pape Pie XI)

(3) Comme prévisible, pas d’Antéchrist en 2017 mais esprit antéchristique bien présent, préparant sa venue et se développant planétairement depuis des décennies.

 

Mis sur un autre blogue le 29 mars 2017

Introduction à l'histoire des Patriarches - 10 : Le départ du pays natal - 4

INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES PATRIARCHES – 10   LE DEPART DU PAYS NATAL – 4 (Genèse, XI, 27 – XII, 5)        Mais par cette stabili...